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Le temps des robots !

8 juillet 2025 à 04:14

Parler de robotique en 2025, ce n’est plus envisager un possible avenir digne d’un film de science-fiction, mais faire le constat que ce monde est déjà le nôtre. La preuve avec l’IA embarquée de Google et l’automatisation logistique d’Amazon. Une robotique couplée à l’intelligence artificielle (IA) qui ouvre des perspectives fascinantes… et pose des questions.

Alors que la révolution de l’intelligence artificielle n’est toujours pas appréhendée à sa juste valeur, ou plutôt, à son juste pouvoir, par les gouvernements et nombre de citoyens, un autre changement radical est en train de tisser sa toile dans son sillage grâce aux progrès fulgurants de la robotique. Une technologie qui franchit des pas de géants ces derniers mois, boostée par les investissements faramineux des mastodontes de la tech. Pour le meilleur ou pour le pire, à nous de voir ? Une chose est sûre : le monde que nous connaissons est en train d’être balayé en un clin d’œil.

Google et Gemini Robotics : l’IA qui donne des ailes aux robots

Google DeepMind a frappé un grand coup en 2025 avec le lancement de Gemini Robotics, suivi de Gemini Robotics-ER et Gemini Robotics On-Device. Ces modèles d’IA, basés sur Gemini 2.0, ne se contentent pas de faire parler les robots : ils leur donnent une véritable compréhension du monde. Imaginez un bras robotique qui, sur une simple consigne en langage naturel, range un crayon, plie un papier ou saisit délicatement l’anse d’une tasse de café. Avec Gemini Robotics-ER, le raisonnement spatial atteint un niveau bluffant : le robot peut analyser son environnement en 3D, planifier ses mouvements et même refuser une action si elle lui semble risquée. C’est un pas décisif vers des robots capables de s’adapter à l’imprévu, un peu comme des humains apprenant sur le tas.

Mais le vrai tour de force, c’est Gemini Robotics On-Device, dévoilé le mois dernier, qui vient de l’accomplir. Ce modèle fonctionne sans connexion Internet, directement embarqué sur le robot. Résultat ? Des machines qui réagissent en temps réel, avec une latence réduite et une confidentialité renforcée. Que ce soit sur un bras Aloha, un bi-bras Franka FR3 ou l’humanoïde Apollo d’Apptronik, pour citer les ténors du marché, ce système peut apprendre une nouvelle tâche – dézipper un sac, plier des vêtements – après seulement 50 à 100 démonstrations.

Google va plus loin en proposant un SDK (Software Development Kit – ensemble d’outils, de bibliothèques et d’informations conçus pour faciliter l’environnement permettant d’interagir avec un robot) pour que les développeurs personnalisent ces robots. Pour l’instant, l’accès est réservé à une poignée de testeurs, mais l’idée d’une robotique accessible et flexible fait rêver. Et avec le cadre Asimov, inspiré des lois de la robotique d’Isaac Asimov (voir encarts abonnés), Google pose des garde-fous sémantiques et physiques pour limiter les risques. C’est un signal fort : la sécurité n’est pas une option.

Les trois lois de la robotique : Asimov avait tout anticipé

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Amazon : des entrepôts aux trottoirs, la robotique en action

Pendant ce temps, Amazon accélère la cadence. Avec un investissement de 700 millions d’euros en Europe, le géant du e-commerce fait de la robotique une priorité pour révolutionner la logistique. À Vercelli, en Italie, son laboratoire d’innovation teste des bras robotiques et des systèmes autonomes qui optimisent la gestion des entrepôts. Mais Amazon voit plus grand : des robots humanoïdes pour la livraison. En s’associant à des entreprises comme Unitree ou Figure AI, et en soutenant Digit d’Agility Robotics, Amazon imagine des robots qui sortent des camionnettes Rivian électriques pour déposer vos colis à votre porte. C’est une vision futuriste, mais pragmatique, qui pourrait transformer l’expérience client tout en réduisant les coûts. En attendant, dans ses entrepôts, Amazon dispose déjà de presque autant de robots que d’employés humains, avec plus d’un million de machines déployées.

Un écosystème en ébullition

Au-delà des mastodontes, la robotique explose partout. NVIDIA planche sur GR00T, une IA universelle pour robots humanoïdes, tandis que des start-ups comme Skild AI ou Pollen Robotics misent sur des modèles open source pour démocratiser l’accès à la technologie. En Corée du Sud, RLWRLD développe des modèles de fondation pour robots, et des humanoïdes comme Optimus de Tesla ou Phoenix de Sanctuary AI commencent à s’intégrer dans l’industrie, la santé et même les services. Le marché des robots humanoïdes pèse 3,9 milliards de dollars en 2025, avec une croissance annuelle de 52,1 %. On a même vu un robot courir un semi-marathon à Pékin ! C’est dire si la robotique s’invite partout, avec une agilité qui impressionne.

Les promesses d’un monde robotisé

Ces avancées sont une mine d’opportunités. D’abord, l’efficacité : les robots d’Amazon fluidifient la logistique, réduisant les délais et les erreurs. Les modèles comme Gemini Robotics On-Device, capables de s’adapter rapidement, ouvrent la voie à une automatisation accessible même aux petites entreprises. Ensuite, l’impact sociétal : les robots humanoïdes pourraient assister les personnes âgées ou handicapées, améliorant leur autonomie. Dans la recherche, les SDK et modèles open source accélèrent l’innovation, que ce soit pour l’exploration spatiale ou la médecine. Enfin, l’autonomie des robots embarqués garantit leur fonctionnement dans des zones reculées ou sinistrées, avec une confidentialité renforcée grâce à l’absence de dépendance au cloud.

Mais attention aux zones d’ombre

Attention tout de même. L’automatisation galopante, portée par Amazon ou d’autres, menace des emplois, surtout dans la logistique et l’industrie. Certes, l’émulation économique induite par la robotique et son développement promet l’émergence d’un vivier de nouveaux métiers, mais la transition risque d’être brutale pour les travailleurs peu qualifiés. Si les systèmes éducatifs, sociaux et juridiques ne consacrent pas une part majeure dans le temps à préparer ce changement de paradigme, les inégalités, mais surtout les fractures sociales et intellectuelles, risquent de se creuser plus que jamais, en plus de voir l’homme être amené à s’interroger sur sa propre utilité.

Sur les plans éthique et juridique, les robots autonomes soulèvent aussi des questions épineuses : qui est responsable en cas d’accident ? Les modèles d’IA, comme Gemini, pourraient reproduire des biais ou mal interpréter une situation, avec des conséquences imprévisibles. L’usage militaire, illustré par des entreprises comme ARX Robotics, fait craindre une escalade dans les conflits. Enfin, l’accès limité à ces technologies – Google restreint son SDK, Amazon domine le marché – pourrait creuser les inégalités entre grandes entreprises et petites structures, ou entre pays riches et en développement.

Un futur à construire avec prudence

En 2025, la robotique dopée à l’IA en est déjà à un tournant. Google, Amazon et les autres nous propulsent dans un monde où les machines comprennent, agissent et s’adaptent comme jamais. C’est exaltant, mais ça demande de la vigilance. Les cadres réglementaires, encore balbutiants, doivent suivre pour gérer les risques éthiques, sociaux et sécuritaires. À nous de faire en sorte que cette révolution profite à tous. Si ce n’est pas le cas, la responsabilité n’en incombera pas aux robots, mais à la paradoxale incapacité humaine à anticiper les conséquences du monde qu’il construit…

Sources : (Google DeepMind announcements, Amazon robotics investments, NVIDIA GR00T, market reports on humanoid robots).

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Une décennie pour filmer le cosmos : la révolution Vera Rubin

2 juillet 2025 à 04:18

Imaginez découvrir plus d’astéroïdes en quelques jours que l’humanité en 2 siècles. C’est exactement ce qui s’est passé entre la mi-avril et le début mai 2025, quand le télescope Vera Rubin a capturé ses premières images. Ces clichés révolutionnaires ouvrent la voie à des découvertes qui pourraient bouleverser notre compréhension du cosmos.

Perché à 2 673 mètres sur le Cerro Pachón au Chili, l’observatoire Vera Rubin est le fruit de plus de 20 ans de développement international. Rebaptisé en 2020 en hommage à la pionnière de la matière noire, ce télescope révolutionnaire dispose de la plus grande caméra jamais construite : 3,2 milliards de pixels capables de photographier 45 pleines lunes d’un seul coup.

Vue par drone de l’observatoire Vera C. Rubin.
Credit: RubinObs/NOIRLab/SLAC/NSF/DOE/AURA/T. Matsopoulos

Les images inaugurales récemment publiées sont spectaculaires. Les nébuleuses Trifide et de la Lagune révèlent des structures gazeuses d’un détail inouï, fruit de 678 prises de vue en 7 heures. L’amas de galaxies de la Vierge dévoile 10 millions d’objets célestes avec une précision jamais atteinte depuis le sol. En quelques heures seulement, Vera Rubin a identifié des milliers de nouveaux astéroïdes.

Composée de plus de 678 prises de vue réalisées par l’observatoire Vera C. Rubin (NSF–DOE) en un peu plus de sept heures d’observation, cette vidéo explore en détail la région contenant la nébuleuse Trifide (en haut) et la nébuleuse de la Lagune, situées à plusieurs milliers d’années-lumière de la Terre.
Crédit : Observatoire Vera C. Rubin (NSF–DOE)

Dès fin 2025, Vera Rubin entamera sa véritable mission : filmer l’Univers entier pendant 10 ans. La mission Legacy Survey of Space and Time va cartographier l’intégralité du ciel austral toutes les 3 nuits pendant cette période. Objectif : créer un véritable « film » de l’évolution cosmique, détecter millions d’astéroïdes, milliards de galaxies et milliers de supernovae. Ce projet promet de révolutionner notre compréhension de la matière noire et de l’énergie noire.

Vera Rubin, chevalière blanche de la matière noire

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Le futur Extremely Large Telescope (ELT), avec ses 39 mètres de diamètre (première lumière en 2028), adoptera la stratégie inverse : résolution extrême sur de petites zones plutôt que cartographie massive. Tandis que Vera Rubin découvre, l’ELT scrutera. L’un balaye le ciel, l’autre plongera dans les détails avec 15 fois la résolution de Hubble.

Les limites de télescopes terrestres

Pourtant, ces télescopes se heurtent aux limites de leur localisation sur Terre. L’atmosphère bloque ou perturbe des pans entiers du spectre visible et invisible, les effets gravitationnels déforment les structures géantes, et les constellations du type Starlink « brûlent » jusqu’à 40 % des images avec leurs traînées lumineuses. 

L’espace s’impose alors comme l’ultime frontière. James Webb l’a prouvé depuis 2022 : positionné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, ce télescope spatial de 6,5 mètres de diamètre découvre des galaxies vieilles de 13,57 milliards d’années et analyse les atmosphères d’exoplanètes sans aucune perturbation atmosphérique.

L’écran de calibration de Rubin s’illumine, éclairé par une LED. Les anneaux visibles ? Ce sont des traces d’usinage laissées par le réflecteur façonné avec précision, qui permet de répartir la lumière uniformément sur l’écran.
Crédit : RubinObs/NSF/DOE/NOIRLab/SLAC/AURA/W. O’Mullane

Avec Starship bientôt capable de lancer 150 tonnes dans l’espace à coût dérisoire, l’heure des plus grandes ambitions a sonné. L’entrepreneur Casey Handmer propose de créer le « Monster Scope » : un télescope spatial auto-assemblé de 1km de diamètre. Ce colosse de 10 milliards de dollars – le prix de James Webb mais 22 000 fois plus sensible – examinerait les continents et rivières d’exoplanètes comme on observe la Lune.

Sommes-nous seuls dans l’univers ? Y a-t-il d’autres planètes habitables ? Des télescopes géants spatiaux pourraient nous permettre de répondre enfin à ces questions millénaires.

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« Milli-spinner » : le tueur de caillots !

23 juin 2025 à 01:43

C’est une véritable révolution médicale qui nous vient de Stanford. Le « milli-spinner ». Cette technologie est « deux fois plus efficace »  que toutes les autres pour retirer les caillots sanguins. Une nouvelle ère dans le traitement des AVC, infarctus et embolies pulmonaires.

C’est un tournant majeur dans la lutte contre les maladies liées aux caillots sanguins qui vient d’être franchi par une équipe de Stanford Engineering (soit l’École d’ingénieurs de l’Université de Stanford), qui a mis au point une technologie médicale inédite, baptisée « thrombectomie par milli-spinner », capable de retirer les caillots « 2 fois plus efficacement que les méthodes actuelles ». Publiée le 4 juin dans la revue Nature, cette innovation de rupture pourrait transformer la manière dont sont traités les AVC ischémiques, les crises cardiaques et de nombreuses pathologies potentiellement mortelles.

Une avancée décisive contre l’AVC

Dans le cas d’un AVC ischémique, chaque seconde compte. Plus vite le caillot est éliminé, plus le cerveau est préservé. Aujourd’hui, les techniques de thrombectomie réussissent à extraire un caillot, dès la première tentative, dans seulement 50 % des cas. Pire : elles échouent complètement pour environ 15 % des patients.

Le milli-spinner, qui peut atteindre les caillots par cathéter, bouleverse ces statistiques. Selon Jeremy Heit, neuroradiologue à Stanford et co-auteur de l’étude, cette technologie permettrait d’atteindre « 90 % de réussite du premier coup », y compris pour les caillots les plus résistants. « C’est une technologie révolutionnaire qui améliorera considérablement notre capacité à aider les patients. », affirme-t-il dans le communiqué publié par l’université.

Une approche biomécanique inédite

Le secret du milli-spinner ? Il ne tente pas de casser le caillot, mais de le « reconfigurer » pour l’extraire en douceur. Là où les dispositifs actuels aspirent ou attrapent les caillots, le plus souvent en les fragmentant (ce qui engendre certains risques), le milli-spinner utilise deux forces mécaniques simultanées : la compression et le cisaillement.

Grâce à des ailettes rotatives et à une aspiration, l’appareil agit comme si on frottait un amas de fibres avec ses mains, transformant le caillot en une boule compacte qui peut être retirée sans briser les filaments de fibrine, cette protéine résistante et filiforme piégeant les globules rouges et d’autres substances. Il est ainsi possible de « réduire la taille du caillot jusqu’à 5 % de son volume initial, sans provoquer de rupture ni dispersion », explique la professeure Renee Zhao, ingénieure en mécanique et conceptrice du milli-spinner. 

Résultat : un retrait rapide, propre, et beaucoup moins risqué. La solution fonctionne même sur « des caillots résistants riches en fibrine, impossibles à traiter actuellement ».

D’une idée accidentelle à une invention révolutionnaire

L’histoire de cette technologie est aussi fascinante que son fonctionnement. Initialement développée comme un système de propulsion pour des « milli-robots médicaux », une précédente invention de la même équipe, la structure du milli-spinner a surpris les chercheurs lorsqu’ils ont découvert ses effets inattendus sur les caillots sanguins.

Cet heureux hasard a déclenché une série d’expérimentations, menant à une conception optimisée de l’outil. En ce moment, l’équipe travaille sur un projet encore plus ambitieux : une version autonome de son appareil, qui serait capable de « nager librement dans les vaisseaux sanguins » des patients pour atteindre les caillots les plus inaccessibles.

Trois ans avant le milli-spinner, Stanford créait les milli-robots

J’approfondis

Une course contre la montre vers les blocs opératoires

Face au potentiel immense de cette invention, les chercheurs n’ont pas tardé à lancer une start-up dédiée, avec l’objectif de commercialiser rapidement cette innovation. Des essais cliniques sont en cours de préparation, afin d’obtenir les autorisations réglementaires. Et l’ambition va plus loin : l’équipe explore déjà des applications élargies de son milli-spinner, notamment pour fragmenter des calculs rénaux ou dans d’autres domaines médicaux où l’aspiration localisée pourrait faire une sacrée différence. « Des opportunités très prometteuses s’offrent à nous », s’enthousiasment les scientifiques. 

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Teravenir : la start-up picarde qui connecte la terre

11 juin 2025 à 04:03

Réduire les intrants « jusqu’à 50 % », tout en augmentant les rendements agricoles « d’au moins 20 % ». C’est la promesse de la jeune pousse Teravenir, installée à Amiens, qui veut révolutionner la fertilisation des sols avec une sonde connectée.

Start-up créée il y a quelques mois seulement, en octobre 2024, Teravenir fait déjà parler d’elle dans le monde de l’AgTech. Sa promesse ? Aider les agriculteurs à produire mieux, avec moins. Grâce à une sonde connectée enterrée dans le sol et une application mobile, les exploitants pourraient bientôt surveiller en temps réel les besoins nutritionnels de leurs cultures. Une technologie inédite, qui combine capteurs optiques et électrochimiques, algorithmes de recommandations, et surtout, autonomie totale sur le terrain.

Une idée née de la recherche académique, mûrie au contact du terrain

Derrière cette innovation, un homme : Benjamin Mendou, docteur en biotechnologie végétale et enseignant-chercheur à l’Université de Picardie Jules Verne. Depuis 2014, il planche sur un outil qui pourrait rendre les pratiques agricoles à la fois plus intelligentes, plus rentables et plus durables. Il s’associe à Alain Cauchois et Pascal Fradcourt, qui apportent leur expérience terrain et managériale, et donne ainsi naissance à Teravenir. Ensemble, ils veulent transformer ce projet de laboratoire en solution de terrain opérationnelle, testée dans les champs, et bientôt industrialisée.

Le dispositif phare de Teravenir, la station ATS (Agriculture Technology Solution), s’enterre discrètement dans la parcelle, capte les taux de nitrates, de phosphore ou de potassium, puis envoie les données à l’agriculteur via une appli intuitive. L’exploitant reçoit alors des recommandations claires : quand intervenir, avec quelle dose d’engrais, et sur quelle zone précise. L’objectif est simple : apporter « la juste dose, au bon moment, au bon endroit ». Ce dosage millimétré permettrait d’économiser entre « 200 et 300 euros par hectare » en fertilisants, le tout associé à une réduction des pesticides utilisés. « Notre solution permet d’augmenter les rendements de 20 à 30 %, en diminuant l’utilisation des intrants d’environ 50 % », assure le dirigeant de la jeune pousse. À l’heure où l’agriculture est sommée de produire davantage avec moins d’impact, Teravenir coche donc toutes les cases !

Premiers déploiements en 2025, ambitions mondiales en ligne de mire

Sur le plan technologique, la solution Teravenir se distingue par plusieurs innovations notables : l’automatisation du système grâce à des algorithmes avancés, l’intégration d’un module optique polyvalent capable de mesurer en temps réel plusieurs paramètres du sol (azote, phosphore, potassium, magnésium), des sondes placées à différentes profondeurs, etc. L’ensemble de ces caractéristiques font de cette sonde connectée un outil de fertilisation de précision « sans équivalent connu à l’heure actuelle ».

Son dernier prototype industriel, baptisé « INEO » et optimisé avec l’aide du français Equans, a été présenté au printemps 2025 à la Chambre d’agriculture de la Somme. Il est désormais équipé d’une batterie et de panneaux solaires (pour l’été) et d’une résistance (en hiver). Il est prévu de déployer environ une cinquantaine de stations cet automne sur des exploitations pilotes en Picardie, avant une production plus large et une levée de fonds pour accélérer l’industrialisation : « Nous allons d’abord passer à 500 machines, puis lancer une commercialisation internationale ». Sachant que chaque système de trois sondes serait capable de gérer jusqu’à « 10 hectares », et est produit avec des matériaux « prévus pour résister aux intempéries et aux chocs, comme ceux des machines agricoles et des animaux ».

Si la France reste le cœur de cible, via ses coopératives agricoles, des signaux venus de l’étranger, notamment de Chine, où une administration locale (Hefei) souhaite commander « 1000 unités », montrent que l’intérêt pour cette technologie est déjà mondial. « Nous allons fabriquer à Laroche Industries (Méaulte) et exporter ensuite. C’est du Made in France que l’on va déployer en Chine », se réjouit l’inventeur-entrepreneur.

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