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Le gouvernement veut-il vraiment la peau de MaPrimeRénov’ ?

3 décembre 2024 à 15:42

MaPrimeRénov’ est un dispositif bien connu permettant aux particuliers d’obtenir des subventions pour leurs projets de rénovation énergétique. Son historique a toutefois été pour le moins chaotique courant 2024, avec l’annonce d’importantes réductions de budget. Une situation à l’origine de vives inquiétudes sur la stabilité, voire la pérennité, du dispositif. Avec à la clé, une réticence des investisseurs à lancer de nouveaux projets.

Le sujet s’est corsé le 10 octobre dernier, lorsque Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a présenté le projet de loi de finances (PLF). Ce projet a beaucoup fait parler de lui en matière de rénovation énergétique, car il prévoyait une diminution drastique de l’enveloppe allouée au dispositif MaPrimRénov’.

Un régime pour le moins draconien, en effet. En 2024, le budget avait été initialement fixé à 5 milliards d’euros, avant d’être raboté à 4 milliards en février 2024. Pour 2025, il serait abaissé encore à 2,5 milliards d’euros, soit une baisse de 50 % par rapport au budget initial de 2024. Rappelons qu’en 2023, le budget de MaPrimeRénov’ était de 3,4 milliards ; le nouveau budget pour 2025 serait donc inférieur de près de 1 milliard d’euros à celui de 2023.

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Un budget 2025 bien difficile à construire

En difficultés pour la construction de son Projet de loi finances (PLF), le gouvernement justifie cette réduction de plusieurs manières. En premier lieu, il s’agirait du constat d’une sous-consommation du budget de MaPrimeRénov’ en 2024 ; ce constat a conduit Laurent Saint-Martin à parler, le 10 octobre dernier « d’adapter les crédits aux besoins réels ». En deuxième lieu, cette baisse s’alignerait avec l’objectif du gouvernement de réduire les dépenses de l’État de 60 milliards d’euros et de plafonner le déficit public à 5 % du PIB.

À noter que le ministre a précisé que cette enveloppe pourrait évoluer si nécessaire. Le ministre de l’Économie ainsi que celui du Logement ont confirmé tous deux qu’elle pourrait évoluer à la hausse si les besoins de financement en faisait autant.

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Les atermoiements de 2024 ont échaudé le secteur

Les plans du gouvernement sont toutefois très variables et pas faciles à suivre. Rappelons ses atermoiements en 2024. Le gouvernement avait initialement prévu d’exclure la rénovation par geste du dispositif MaPrimeRénov’ avec en ligne de mire l’objectif de favoriser les rénovations d’ampleur ; cet objectif avait été confirmé par la publication d’un décret le 15 juillet 2024 (n°2024-819) qui visait à augmenter les plafonds d’aides pour ces dernières.

Depuis le 15 mai, la rénovation par geste était toutefois revenue dans les faveurs du gouvernement ; Christophe Béchu, alors ministre de la Transition écologique avait en effet déclaré : « Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste, mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout. ». Le secteur de la rénovation énergétique s’en est bien sûr réjoui, tout en relevant que ces annonces contradictoires étaient nocives au lancement des projets. Elles laissent en effet les investisseurs potentiels dans l’expectative de changements difficiles à maîtriser.

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Le besoin de stabilité est reconnu

Résultat probable de ces revirements, le nombre de dossiers de rénovation est en berne, avec 78 000 logements rénovés au premier semestre 2024, pour un objectif de 350 000 par an. Valérie Létard, ministre du Logement, relève en revanche les très bons chiffres du troisième trimestre : 71 000 dossiers pour les rénovations d’ampleur et 173 000 dossiers pour les rénovations mono-geste.

Le 12 novembre 2024, la ministre a confirmé en outre que les « les mono-gestes de rénovation, ciblés mais efficaces, seront toujours éligibles au dispositif MaPrimeRénov’ ». Le besoin de stabilité est en outre reconnu par le gouvernement ; Valérie Létard précise en effet : « Je suis particulièrement mobilisée pour garantir la stabilité des aides du dispositif MaPrimeRénov’, attendue à la fois par les professionnels du secteur et les propriétaires ». Si l’on en croit les annonces actuelles du gouvernement, le dispositif serait donc pour l’essentiel maintenu en 2025, dans sa version qui a cours depuis le 15 mai 2024.

Notons que cette version amène en outre à quelques simplifications, dont notamment l’accès à MaPrimeRénov’ par geste pour les maisons individuelles classées F et G, ainsi que le fait qu’il n’est plus besoin de fournir un DPE avant réalisation des travaux.

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À partir d’avant-hierFlux principal

Comment gagner en indépendance énergétique chez soi ?

17 octobre 2024 à 05:02

Alors que le prix de l’électricité reste élevé, l’idée de devenir indépendant en énergie séduit de plus en plus de monde. S’il est extrêmement complexe et coûteux de parvenir à une totale indépendance énergétique en conservant un confort de vie moderne, il est possible de réduire significativement sa dépendance. Notamment en renonçant aux combustibles fossiles et en optimisant sa consommation.

Vous souhaitez devenir indépendant en énergie ? Très bien, mais si vous êtes à deux doigts de monter dans votre voiture, direction le magasin de bricolage le plus proche pour acheter une dizaine de panneaux solaires, on vous conseille de reposer vos clés, du moins pour l’instant. Atteindre l’indépendance énergétique ne consiste pas au simple fait d’acheter des panneaux solaires. D’ailleurs, l’achat de ces derniers constitue, en réalité, la dernière étape d’un long processus de réflexion que nous allons vous détailler.

Au quotidien, dans notre société moderne, consommer de l’énergie est si facile que nous ignorons la réalité derrière la prise, le robinet de la gazinière ou le pistolet de la station-service. Cette impression d’énergie illimitée nous a parfois fait perdre de vue la quantité d’énergie qui est nécessaire pour cuire ses aliments, parcourir 10 km en voiture, ou simplement se chauffer. Afin de se réapproprier certains ordres de grandeur, il est intéressant de garder en tête qu’un être humain, dans une forme moyenne, peut fournir une puissance instantanée située entre 100 et 200 W. Avec cet ordre de grandeur en tête, on peut désormais aborder les différentes étapes qui jalonnent la route vers l’indépendance énergétique.

Optimiser l’isolation de sa maison

Avant de devenir indépendant en énergie, il est indispensable de rationaliser ses dépenses d’énergie, et d’éliminer tout le superflu. Pour cela, la première étape consiste à optimiser son logement de toutes les manières possibles, en particulier pour limiter les déperditions thermiques. Comme nous l’avions indiqué dans notre article sur les solutions pour ne pas utiliser de chauffage en hiver, il existe de nombreuses façons de réduire les besoins en chauffage, en optant pour une isolation performante et une ventilation efficace tout en maximisant les apports solaires.

Pour obtenir une très faible consommation énergétique en termes de chauffage, il est possible de s’appuyer sur la récente norme RE2020. Les maisons construites selon cette norme ne dépassent pas les 12 kWh/m²/an de chauffage. Or, selon l’ADEME, les maisons construites après 1950 nécessitent, en moyenne, 106 kWh/m²/an d’énergie pour être chauffées. Pire encore, les maisons datant d’avant 1950 consomment environ 150 kWh/m²/an.

Pose d’un panneau d’isolant thermique / Illustration : Bilanol.

Choisir son mode de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire

Une fois que la consommation énergétique de votre maison a été optimisée grâce à une isolation performante, il est temps de passer à une étape cruciale : choisir son mode de chauffage. Celui-ci est, de loin, le poste le plus énergivore d’une maison avec en moyenne, selon le gouvernement, 66 % des dépenses d’énergie d’un logement.

Lorsque l’on souhaite être indépendant en énergie, il convient d’écarter le gaz, le fioul, et dans une moindre mesure, les granulés. Il nous reste donc 3 choix principaux :

Globalement très gourmands en électricité, les radiateurs électriques sont à limiter à des cas de force majeure, lorsqu’il n’est pas possible, pour des raisons techniques comme financières, d’installer un autre moyen de chauffage.

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La pompe à chaleur, meilleur moyen de chauffer de manière économique

La pompe à chaleur, grâce à son coefficient de performance énergétique (COP) élevé, est LA solution pour bénéficier d’un système de chauffage confortable et peu gourmand en énergie. Elle existe sous plusieurs formes différentes.

Les pompes à chaleur air/air et air/eau sont les plus répandues. Elles bénéficient d’un fonctionnement similaire, qui consiste à récupérer les calories contenues dans l’air extérieur pour le diffuser à l’intérieur de la maison. Ces pompes à chaleur ont généralement un COP proche de 3. La PAC air/air insuffle directement de l’air réchauffé tandis que la PAC air/eau permet de chauffer le réseau primaire de chauffage qui viendra alimenter les différents radiateurs de la maison. Chacun de ces deux systèmes a ses propres avantages et inconvénients.

Le COP, c'est quoi ?

Le COP, ou coefficient de performance énergétique, illustre le rendement d’une pompe à chaleur. Il correspond au ratio entre l’énergie consommée par la PAC pour son fonctionnement et l’énergie produite sous forme de chaleur. En d’autres termes, une PAC ayant un COP de 3 signifie qu’elle peut produire l’équivalent de 3 kWh de chaleur avec 1 kWh d’électricité. Ce coefficient varie en fonction de plusieurs paramètres comme le modèle de la PAC ou la technologie utilisée ou encore la température extérieure.

La PAC air/air a l’avantage de pouvoir être réversible, et ainsi produire du frais en été. Cependant, il s’agit d’un système plus restreint qui pourra difficilement alimenter plus d’une pièce. À l’inverse, la PAC air/eau nécessite d’être intégrée à un circuit de chauffage, ce qui peut générer des coûts supplémentaires. En revanche, la PAC air/eau permet de combiner chauffage et production d’eau chaude sanitaire. De plus, il est possible d’associer une pompe à chaleur air/eau à des panneaux solaires thermiques qui permettent de préchauffer l’eau du circuit de chauffage. On parle, dans ce cas, de pompe à chaleur solarothermique.

Pour obtenir un coefficient de performance plus élevé, il est possible d’utiliser non pas les calories présentes dans l’air, mais celles présentes dans le sol : on appelle ça la géothermie. Plus onéreuses, les pompes à chaleur géothermiques récupèrent les calories présentes dans le sol pour chauffer l’intérieur de la maison. Le principal avantage de cette solution technique réside dans le fait que la température du sol est beaucoup plus constante dans le temps, offrant ainsi un COP plus régulier et plus élevé (environ 4). Certaines PAC géothermiques sont dites eau/eau, car elles récupèrent les calories présentes dans les nappes phréatiques. Le COP de ces installations est généralement proche de 5.

L’unité extérieure d’une pompe à chaleur air/eau / Image : Révolution Énergétique – HL.

Le chauffage au bois

Pour finir, le chauffage au bois constitue un complément de chauffage intéressant, car il permet de limiter la consommation électrique du logement, et offre une solution de secours pour chauffer la maison en cas de coupure de courant (à l’exception des poêles et chaudières nécessitant une alimentation électrique). Néanmoins, dans une démarche d’indépendance énergétique complète, il faut pouvoir s’approvisionner régulièrement en bois localement, ce qui n’est pas toujours possible.

Si les granulés permettent d’obtenir un meilleur rendement que les poêles et les cheminées récentes, leur transformation peut être une source de CO2, et le fonctionnement d’un poêle à pellet nécessite une alimentation électrique en permanence. En cas de coupure, vous ne pourrez donc pas vous chauffer.

Outre le chauffage, il est possible d’optimiser la consommation électrique de son logement en choisissant avec attention ses différents appareils électroménagers, car tous ne sont pas égaux en termes de consommation électrique.

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Déterminer ses besoins en électricité

Maintenant que nous sommes passés par l’optimisation du logement et des appareils électriques de la maison, il est temps de déterminer ses besoins quotidiens en électricité. C’est ce qui permettra ensuite un dimensionnement cohérent du futur moyen de production et de stockage d’électricité. Déterminer sa consommation en électricité peut se faire de deux manières différentes. Si vous ne comptez pas modifier vos habitudes de vie ou vos équipements, il est possible de consulter le relevé journalier de sa consommation électrique, et de repérer quel est le jour où l’on a le plus consommé sur une période d’un an.

Cette méthode, bien qu’elle permette d’obtenir un ordre de grandeur, doit tout de même être prise avec des pincettes, car le jour que vous allez prendre comme référence n’est peut-être pas représentatif de votre quotidien. Par exemple, si le 12 janvier dernier, vous avez passé votre journée à utiliser une machine énergivore, pour bricoler par exemple.

Vous pouvez également déterminer votre consommation théorique maximale en relevant la consommation de chacun de vos appareils électriques sur une durée représentative, et de le ramener à votre durée d’usage projetée. La durée représentative de consommation dépend du type d’appareil sélectionné. Une TV, par exemple, consomme de l’énergie de manière relativement constante, donc il est possible de choisir une durée de 1 h. En revanche, un frigo, un chauffe-eau ou une pompe à chaleur va fonctionner par cycles, de manière à se conformer à la température de consigne. Ainsi, il faut choisir une durée de représentative relativement longue, sur une année complète, idéalement. Autrement, il suffit de consulter sa consommation annuelle d’électricité et sa répartition mois par mois, auprès d’Enedis ou de votre fournisseur. Vous constaterez normalement de forts écarts entre les mois d’été et d’hiver.

Pour se déconnecter totalement du réseau électrique national, vous devez notamment identifier le jour de l’année où votre consommation a été la plus élevée. Vous dimensionnerez ainsi votre centrale solaire et système de stockage en conséquence. Attention, il est extrêmement coûteux de concevoir un système électrique domestique hors réseau en France métropolitaine en conservant un haut niveau de confort, sans faire appel à des combustibles extérieurs (fossiles ou bois).

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Dimensionner sa centrale solaire et ses batteries

Une fois que votre profil de consommation a été établi, place au dimensionnement de la centrale photovoltaïque à proprement parler. On parlera seulement de centrales photovoltaïques, car, à l’échelle individuelle, c’est le moyen de production d’énergie renouvelable le plus adapté dans la grande majorité des cas.

En premier lieu, il conviendra de choisir l’emplacement des futurs panneaux solaires, en considérant les caractéristiques de votre maison ou de votre terrain. Cet emplacement devra être exposé vers le sud, avec aucune ombre portée sur les futurs panneaux. En cas d’installation au sol, prenez un soin particulier à bien calculer l’inclinaison des panneaux en fonction de votre latitude. Certains supports permettent de régler avec précision cette inclinaison.

La difficulté de créer une centrale solaire à des fins d’indépendance énergétique réside dans le choix des puissances à installer, tant pour la production avec les panneaux solaires, que pour le stockage avec les batteries. En général, on considère qu’il faut un minimum de 4 à 5 jours de capacité de stockage d’électricité, par rapport à la consommation journalière moyenne, si vous souhaitez obtenir un système totalement hors-réseau.

Si votre logement a consommé 25 kWh par jour en moyenne sur une année complète (à peu près l’ordre de grandeur pour une petite maison occupée par 4 personnes chauffée avec une pompe à chaleur), vous devrez donc prévoir un parc de batteries d’au moins 100 kWh. Une capacité considérable, qui vous en coûtera de l’ordre de 40 000 euros.

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Néanmoins, les besoins en capacité de stockage seront variables en fonction d’un très grand nombre de paramètres qu’il faut savoir anticiper. La localisation a, par exemple, une très grande influence sur vos futurs besoins en capacité de stockage. Les régions du nord de la France, étant plus souvent confrontées au mauvais temps, en particulier pendant l’hiver, devront surdimensionner leurs capacités de stockage.

Votre capacité de stockage dépendra également de votre capacité de production d’électricité, qui dépendra de plusieurs paramètres comme le nombre de panneaux que vous installez. Pour dimensionner une centrale solaire, il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de simuler une installation par rapport aux caractéristiques de votre localisation. C’est notamment le cas du Photovoltaic Geographical Information System. Cet outil, entièrement gratuit, permet, par exemple, de simuler la cohérence d’une installation photovoltaïque à batterie pour site isolé.

Un local de batteries de seconde vie chez un particulier / Image : Eric Peton.

Installer sa centrale solaire

Maintenant que vous avez pu préparer votre installation, vous allez enfin pouvoir passer à la fabrication de votre centrale solaire. Pour cela, comme souvent, deux solutions existent : faire appel à un professionnel, comme ce particulier résidant en Martinique, ou réaliser son installation soi-même. Car, si créer soi-même sa centrale photovoltaïque peut paraître impressionnant au premier abord, les exemples d’installation DIY réussies se multiplient sur internet. On vous avait notamment présenté la centrale d’Audren, ou encore celle d’Eric, qui est parvenu à intégrer des batteries recyclées.

Prix et compromis

Même avec toute la volonté du monde, l’indépendance énergétique totale est bien souvent teintée de compromis, car le prix des batteries est encore très élevé pour les particuliers et rendent les installations extrêmement difficiles à rentabiliser. Face à cela, pour limiter ce budget, deux façons de voir les choses sont possibles. On peut sous-dimensionner sa capacité de stockage et accepter de faire des compromis durant les jours les plus difficiles de l’année (et dans ce cas un poêle à bois est tout de même recommandé), ou bien conserver sa connexion au réseau public, qui permettra de tenir les jours les plus difficiles de l’année. Dans ce dernier cas, il est important de noter que réduire sa consommation d’électricité provenant du réseau ne rend pas l’installation moins dépendante. Elle reste entièrement dépendante puisqu’elle ne peut pas fonctionner sans.

Et le transport dans tout cela ?

Si on souhaite être réellement indépendant en énergie, le transport constitue une équation qui peut s’avérer difficile à résoudre. La solution la plus simple consiste, lorsque cela est possible, à n’utiliser que des moyens de transport individuels comme le vélo, voire le vélo électrique. Cette solution permet de se déplacer en n’utilisant que très peu d’énergie et à moindre coût. En revanche, si l’on souhaite aller plus loin, conserver un minimum de confort ou encore pouvoir emmener sa famille, la voiture électrique devient le choix logique. Cependant, opter pour une voiture électrique engendre des besoins en électricité bien plus élevés, ce qui entraîne un surdimensionnement de votre installation de production d’électricité photovoltaïque.

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Comment isoler efficacement sa maison pour pas cher ?

16 octobre 2024 à 04:35

Bien isoler sa maison nécessite bien souvent des travaux d’envergure et représente un investissement financier important, en particulier lorsque l’on fait appel à des artisans. Heureusement, il existe des solutions pour faire baisser sa facture de chauffage sans dépenser une fortune. On vous dit tout.

C’est bien connu : l’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Pour cette raison, isoler son logement est le meilleur moyen de faire baisser sa facture d’énergie. Cependant, travaux d’isolation rime presque systématiquement avec gros investissement financier et ne sont pas accessibles à tous.

Néanmoins, tout n’est pas perdu. En attendant d’avoir le budget – ou le temps – suffisant pour faire des travaux d’isolation conséquents, nous avons rassemblé quelques pistes qui devraient vous permettre d’améliorer le confort thermique de votre maison sans vous ruiner.

L’isolation des combles perdus

Compte tenu du fait que les toitures sont responsables d’environ un tiers des déperditions d’une maison, l’isolation des combles perdus est le moyen le plus efficace de faire baisser sa facture, pour un coût généralement abordable. En prime, cette opération, relativement simple techniquement, peut être effectuée par la plupart des bricoleurs.

Côté mise en œuvre, plusieurs solutions existent. La plus économique consiste à pulvériser de l’isolant en vrac sur toute la surface des combles. Cette solution, bon marché, nécessite tout de même la location d’une machine spécifique. Celle-ci demandera d’ailleurs un peu d’expérience pour obtenir un résultat de bonne qualité. Il est également possible de dérouler au sol des rouleaux d’isolant de type laine de bois, laine de verre ou laine de roche. Cette solution, légèrement plus chère, est la plus simple à mettre en œuvre.

Pour finir, si vous souhaitez aménager vos combles, il est toujours possible d’isoler les rampants de toiture plutôt que le plancher. Cette opération est plus chère et plus complexe à réaliser, mais vous permet d’optimiser la surface habitable de votre maison.

Des combles isolés à la laine de verre / Illustration : Welcomia.

Isoler sa façade nord par l’extérieur

Vous avez raison, on avait dit « pas cher ». Néanmoins, l’isolation thermique par l’extérieur mérite d’être citée pour plusieurs raisons. D’abord, ce type d’isolation permet d’éviter la réfection de tout le doublage intérieur : un gros avantage, tant d’un point de vue financier qu’au niveau du confort pendant les travaux. Cette solution permet également de ne pas perdre en surface habitable et de limiter au maximum les ponts thermiques.

Mais ce n’est pas tout : l’isolation thermique par l’extérieur peut être faite en plusieurs étapes, ce qui a pour effet de limiter l’impact sur le budget. Il est, par exemple, possible de se contenter de l’isolation de la façade nord avant d’isoler les autres façades lorsque le budget le permet.

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Faire la chasse aux fuites d’air

Si vous voulez améliorer votre isolation, mais que vous avez un budget limité, stopper les fuites d’air doit être votre priorité numéro 1. Ces fuites d’air peuvent venir de la structure de votre maison, d’une menuiserie aux joints fatigués, ou encore de vos prises de courant. Pour les résoudre, chaque problème a sa solution.

Lorsqu’il s’agit d’une fissure, la meilleure solution consiste à colmater cette fissure avec de l’enduit de rebouchage avant de refaire la finition du mur. Si l’air provient d’une prise de courant, ce qui arrive fréquemment, deux solutions se présentent à vous : la première consiste à utiliser de la mousse polyuréthane pour boucher l’endroit d’où semble venir l’air. La deuxième consiste à remplacer la boîte d’encastrement concernée par un modèle étanche. Celui-ci dispose de membranes souples qui viennent épouser la forme des gaines qui entrent dans la boîte, et ainsi assurer l’étanchéité à l’air. Des fuites d’air peuvent également apparaître à la jonction de vos menuiseries et de votre doublage intérieur. En fonction de la taille de l’interstice, un joint acrylique et un peu de mousse polyuréthane pourront faire l’affaire.

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Parfois, l’air froid peut venir directement d’une menuiserie, même lorsque celle-ci est fermée. Cela peut provenir d’un joint défectueux ou de la menuiserie qui a fini par travailler avec les années. Pour y remédier, on trouve, dans les grandes surfaces de bricolage, des joints universels d’épaisseurs variables qui viendront faire une jonction étanche entre l’ouvrant de la menuiserie et son bâti. N’oubliez pas non plus de prévoir des joints en bas des portes donnant sur l’extérieur ou sur le garage.

Attention, ne bouchez pas les entrées d’air qui sont destinées au renouvellement d’air de votre logement. Celles-ci sont généralement situées au-dessus des fenêtres du salon, de la salle à manger et de la chambre. Elles permettent de faire entrer de l’air neuf dans la pièce tandis que l’air vicié est extrait par les bouches de ventilation situées dans les pièces humides (salle de bain et cuisine).

Installer une VMC

En parlant de VMC, justement. Cela peut paraître contre-productif au premier abord, mais disposer d’une ventilation performante est indispensable pour assurer la qualité de l’air d’un logement, et donc la sensation de confort qui en résulte. La sensation de froid sera, en effet, plus importante dans un logement dont le taux d’humidité est trop élevé.

On distingue principalement deux types de VMC : simple flux et double-flux. Si les modèles dits « double-flux » sont généralement chers et complexes à mettre en œuvre, les modèles « simple flux » sont nettement plus abordables, en particulier lorsqu’il s’agit d’un simple remplacement. Il est souvent conseillé de choisir un modèle hygroréglable, qui a la particularité d’adapter le débit d’air renouvelé en fonction du taux d’humidité. Les premiers prix de ce type d’équipement débutent aux alentours de 200 euros.

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Installer des rideaux isolants

Les fenêtres constituent l’un des principaux points faibles de l’isolation d’un logement, même lorsque l’on dispose de triples vitrages. En effet, malgré la présence de gaz rare entre les différents vitrages, impossible d’atteindre, en 2 ou 3 centimètres, l’équivalent des 10 ou 20 centimètres d’isolation des murs.

Ce déficit d’isolation est bien souvent compensé, le jour, lorsque les fenêtres permettent de transformer les rayons du soleil en chaleur. Elles contribuent alors au réchauffement de l’air intérieur. À la nuit tombée, cependant, les fenêtres redeviennent un point faible de l’isolation de la maison. Pour cela, il existe une, ou plutôt deux solutions.

La première paraît évidente pour la plupart d’entre nous et consiste à fermer les volets la nuit, même si vous aimez regarder les étoiles. Ceux-ci ont, en effet, un rôle important en limitant les déperditions thermiques pendant la nuit. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez également installer des rideaux isolants à vos fenêtres. Ces rideaux, fabriqués à partir de matériaux spécifiques de forte épaisseur, vous permettront de vous couper de l’effet paroi froide que peuvent générer les vitres. Ils peuvent également être utilisés pour séparer des espaces ou des pièces et limiter les échanges thermiques entre les deux. Attention toutefois aux rideaux vendus comme « isolants » ou « thermiques », mais qui n’en ont pas les caractéristiques, qui pullulent sur le web.

Un rideau thermique / Image : Reflex Sol.

Installer de la moquette ou des tapis au sol

On vous l’accorde, la moquette n’est plus vraiment à la mode et peut-être plus difficile à nettoyer qu’un carrelage ou un parquet. Néanmoins, adopter un revêtement textile au sol, sous la forme d’une moquette ou d’un tapis, peut aider à augmenter le confort thermique de votre pièce. En plus de limiter l’effet paroi froide du sol, le tapis permet de réchauffer l’atmosphère d’une pièce. Pour en profiter le plus possible, il est recommandé de le mettre aux endroits où on reste le plus souvent assis, comme au pied d’un canapé ou sous une table de salle à manger.

Isoler les coffres de volets roulants

Souvent oubliés, les coffres de volets roulants sont parfois de véritables passoires thermiques lorsqu’ils ne sont pas isolés. Mis en place directement contre la maçonnerie, ils prennent parfois la place de l’isolation du mur et sont remplis d’air en contact direct avec l’extérieur. Ils constituent alors l’un des plus gros points faibles de votre maison. Heureusement, il est désormais possible de les isoler grâce à kits en polystyrène extrudé à placer à l’intérieur. Si votre coffre de volet roulant n’est pas compatible avec ce type de kit, il est également possible de construire un coffre autour du volet que vous prendrez le soin d’isoler. Avant de vous lancer dans cette opération, pensez tout de même à ne pas obstruer les grilles de ventilation, et à ne pas fermer définitivement l’accès au mécanisme du volet roulant, indispensable en cas de panne.

Isoler le garage

L’isolation du garage vous paraît inutile ? Pourtant, celui-ci, lorsqu’il est accolé à la maison, constitue une zone tampon qu’il ne faut pas négliger. Lorsqu’il est isolé, le garage tient le rôle de « pré-isolant » et limite ainsi les déperditions de la maison. De plus, cette isolation permet de gagner en confort, en particulier lorsque le garage joue également le rôle d’arrière-cuisine ou d’atelier.

Techniquement, isoler son garage ne nécessite pas le même niveau d’exigence que pour le reste de la maison. En revanche, il faudra porter une attention particulière à l’isolation de la porte du garage. Il existe désormais des kits dédiés qui permettent de réaliser facilement cette opération.

Isoler le bâti ne fait pas tout !

Quand on parle d’isolation pour économiser, l’isolation thermique des murs et des combles n’est pas le seul point à envisager. Il est parfois judicieux d’isoler une partie du réseau d’eau chaude sanitaire et de chauffage. Il peut, par exemple, être judicieux d’envisager l’isolation de son ballon d’eau chaude lorsque celui-ci est situé dans une pièce non chauffée comme un garage.

Cela pourra contribuer à réduire la facture d’énergie, même si le ballon est normalement déjà isolé en sortie d’usine. Il est également judicieux d’isoler les tuyaux d’eau chaude ou de chauffage, qui circulent dans des pièces non chauffées de la maison. Pour réaliser cette opération, il existe des manchons d’isolation en polyéthylène qui viennent se positionner autour des tuyaux. On en trouve dans la majorité des grandes surfaces de bricolage.

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Aides à la rénovation énergétique : les fraudes explosent malgré les efforts de l’État

30 septembre 2024 à 14:43

Si ma Prime Renov’ a permis la rénovation énergétique de 2,3 millions de foyers, nombre de français se sont retrouvés piégés par des entreprises frauduleuses, réalisant des crédits importants pour des installations inadaptées. Si des actions sont menées pour empêcher ce type de fraude, rien ne vaut la vigilance individuelle pour se protéger de telles situations. 

Depuis le lancement de ma Prime Renov’, en 2020, la fraude à la rénovation énergétique est devenu un problème récurrent, qui ne cesse de croître. Si 2,3 millions de foyers ont bénéficié d’aides financières pour rénover leurs logements, les signalements d’entreprises frauduleuses n’ont fait qu’augmenter. 10 000 signalements ont été enregistrés en 2022, puis 23 000 en 2023, et enfin 30 000 depuis le début de l’année ! Face à ce constat, l’Agence locale de l’énergie et du climat (ALEC) et la Maison énergie habitat climat (MEHC) ont développé un outil permettant de recenser, à Marseille et Aix-en-Provence, tous les professionnels disposant de l’indispensable label RGE, qui sont agréés par les conseillers France Renov’. Cet outil permet de s’assurer que l’entreprise envisagée pour des travaux de rénovation bénéficie de toutes les autorisations et travaille de manière totalement légale.

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L’État cherche des solutions face aux arnaques de plus en plus fréquentes

De son côté, l’État tente bien de trouver des solutions, notamment en faisant exemple avec certains jugements importants. En 2023, une entreprise ayant fait souscrire 439 contrats de crédits frauduleux a dû payer une amende de 100 000 euros et payer plus de 300 000 euros d’indemnisation à ses victimes. Toujours en 2023, une autre entreprise des Hauts-de-Seine a été condamnée à une amende administrative de 385 200 euros pour démarchage téléphonique illégal. Enfin, à Bordeaux ou Limoges, par exemple, plusieurs personnes ont été condamnées à de l’emprisonnement ferme. Au total, en 2023, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé près de 800 entreprises, artisans et PME.

Les bons réflexes pour limiter le risque

Pour l’heure, ces efforts ne sont visiblement pas suffisants, et la fraude reste un problème majeur. France Renov’ a donc récemment publié des règles à suivre pour éviter de se retrouver confronté à ce genre de situations problématiques.

La première règle, et peut-être la plus importante, est simple : ne pas répondre au démarchage téléphonique. Celui-ci est, en effet, interdit. Il ne peut s’agir que d’une arnaque. Parfois, il arrive que ce démarchage soit fait en porte-à-porte. Dans ce cas, il est indispensable de ne rien signer sur le moment, et de demander quelques jours de réflexion. Au départ du démarcheur, il sera ainsi possible de vérifier que l’entreprise est bien labellisée RGE, et vérifier que le devis proposé est cohérent. Pour cela, il est possible de demander l’avis d’un conseiller France Renov’.

La troisième règle à suivre consiste à ne jamais transmettre ses informations personnelles au téléphone ou dans le cadre d’un démarchage au porte-à-porte. Des informations comme l’identifiant fiscal, le RIB ou des informations de carte d’identité permettraient à des personnes malveillantes d’usurper votre identité, et de demander une aide à la rénovation à votre place, et à votre insu.

Tout comme pour le démarchage téléphonique, il convient de se méfier des simulateurs en ligne, qui sont généralement destinés à collecter les données personnelles. Pour toute information, mieux vaut se rapprocher directement d’une entreprise labellisée RGE, ou d’un conseiller France Renov. Enfin, de manière générale, il faut se méfier des devis trop avantageux, comme une pompe à chaleur ou une installation photovoltaïque à 1 euro.

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