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Construire des immeubles en pisé, est-ce une bonne idée ?

10 avril 2024 à 09:55

Après une longue période d’oubli, le pisé revient progressivement à la mode grâce à son impact environnemental particulièrement faible. Cependant, malgré ses avantages indéniables, ce matériau ne pourra réellement s’imposer dans le milieu de la construction sans lever les obstacles liés à la standardisation.

Certains l’appellent pisé, d’autre torchis, bauge ou encore andole. Les constructions en terre ont, pendant des siècles, été la norme dans une bonne partie de l’Europe et du monde. Peu à peu tombé en désuétude, ce type de matériau pourrait revenir sur le devant de la scène, grâce à son très faible impact carbone. Du côté de Lyon, la startup Terrio fait partie de ces acteurs qui croient en l’avenir de la construction en terre. La jeune entreprise a ouvert une usine de préfabrication de blocs de pisé afin d’en réduire le coût. Jusqu’à récemment très peu utilisé, le pisé était réservé à une poignée d’artisans initiés à ses techniques spécifiques de mise en œuvre, entraînant un coût de fabrication élevé.

Le pisé, c’est quoi au juste ?

Le pisé est un matériau de construction réalisé à partir d’une terre argileuse que l’on vient damer (tasser) dans des coffrages appelés « banches », un terme encore couramment utilisé dans la construction en béton armé. Une fois le coffrage mis en place, on le remplit par épaisseur de 10 à 15 centimètres d’épaisseur avant de le compacter, puis de recommencer. Entre deux coffrages, une couche de mortier peut être mise en œuvre pour gagner en résistance et limiter les effets de l’érosion.

Un immeuble utilisant une façade en pisé à Boulogne-Billancourt / Images : Terrio.

La terre, un matériau de construction sous-estimé

Le pisé, et plus généralement les matériaux de construction à base de terre, multiplient les avantages. D’abord, ils ont un impact carbone très faible puisque le matériau en question n’a pas besoin d’être chauffé. Mieux encore, quand cela est possible, le matériau utilisé pour la construction est directement prélevé sur site. N’étant quasiment pas transformé, le matériau est entièrement recyclable. Chez Terrio, on estime le bilan des blocs de pisé préfabriqués à 80 % moins important que celui du béton traditionnel.

Outre le faible impact environnemental, la construction en terre offre un confort intérieur très intéressant. D’abord, il permet de stabiliser l’hygrométrie à l’intérieur d’un bâti, en jouant le rôle de tampon. D’autre part, ce type de construction entraîne une excellente inertie thermique, et donc un très bon déphasage. En d’autres termes, les murs en terre ont la capacité de stocker une grande quantité de chaleur. Cela permet de mieux réguler la température au fil de la journée en hiver, et d’éviter les phénomènes de surchauffe en été. Cette capacité de stockage d’énergie permet d’éviter l’effet « paroi froide », synonyme d’inconfort.

Le pisé et la Grande Muraille de Chine

Si on a tous en tête l’image de la Grande Muraille de Chine et ses (très) épais murs en pierre, certaines portions des 6 700 km de fortifications ont été réalisées en pisé, ou plutôt en hangtu, l’équivalent chinois du pisé. Marquant les portes du désert de Gobi, à l’extrémité occidentale de la Muraille, le Fort de Jiayuguan est le parfait exemple de ce type de construction.

Un matériau difficile à standardiser

Néanmoins, ces avantages nécessitent une approche différente de l’isolation d’un bâtiment et la prise en compte du confort thermique, une notion difficilement mesurable. Le pisé en tant que tel n’est pas un excellent isolant thermique. La conductivité thermique de celui-ci est de 0,8 w/m.k, contre 0,04 w/m.k pour un bon isolant thermique. Ainsi, un mur de 60 centimètres d’épaisseur de pisé permet d’obtenir une résistance thermique (R) de 0,75 m².k/w, bien loin des 5 m².k/w obtenus avec seulement 20 centimètres de laine de verre.

En outre, une mauvaise gestion de l’isolation et du doublage peut avoir pour effet d’amoindrir ce confort thermique, et donc de limiter l’intérêt du recours à la construction en terre. L’isolation thermique par l’extérieur permet tout de même de conserver un confort thermique élevé à l’intérieur du bâti. À l’inverse, l’isolation thermique par l’intérieur laisse le mur en terre « du côté froid » de l’isolant, ce qui entraîne une baisse du confort thermique. Peu importe le choix des matériaux pour le doublage d’un mur en terre, il est indispensable de sélectionner des matériaux perspirants pour éviter que l’humidité ne reste piégée dans le mur en terre, ce qui aurait pour effet de le dégrader sur le long terme. Enfin, les murs en pisé nécessitent la mise en œuvre de dispositions particulières comme de larges débords de toiture afin de protéger le mur des intempéries, et des rupteurs de remontées capillaires.

Enfin, un dernier problème se pose : l’intérêt du pisé, et plus généralement de la construction en terre, réside dans l’utilisation de matériaux à proximité directe du chantier. Or, rien qu’en France, la composition d’un sol est très variable en fonction de l’endroit où on se situe. En conséquence, il y a autant de formulation de pisé qu’il n’y a de chantiers. De par ce constat, il apparaît difficile de standardiser l’utilisation de matériaux à base de terre crue tout en conservant l’intérêt de leur proximité directe du chantier.

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Adaptation des logements au changement climatique : l’État doit faire beaucoup mieux !

21 mars 2024 à 15:45

La rénovation énergétique est au cœur des politiques publiques en matière de logement depuis quelques années. Mais selon la Cour des comptes, qui vient de publier son rapport annuel, ce n’est pas suffisant pour permettre d’adapter les logements au changement climatique.

Pour réduire les consommations d’énergie, et donc les factures d’électricité et de gaz des ménages, l’État multiplie depuis plusieurs années les dispositifs d’aides : MaPrimeRénov’, certificats d’économies d’énergie (CEE), etc. Ces mesures de soutien financier ont pour but d’inciter les particuliers à entreprendre des travaux de rénovation énergétique chez eux. Dans son rapport annuel publié le 12 mars 2024, la Cour des comptes juge sévèrement l’État pour sa politique en faveur de la rénovation énergétique des logements. Selon l’institution, elle ne permet pas de faire face correctement au changement climatique.

La rénovation énergétique des logements est insuffisante pour lutter contre le changement climatique

Voici les deux informations clefs à retenir du rapport de la Cour des comptes à ce sujet :

  • La rénovation énergétique permet de lutter uniquement contre le réchauffement climatique et non contre le changement climatique ;
  • Les aides publiques ne sont pas de nature à répondre aux risques liés aux épisodes de canicule, aux risques d’inondation et aux phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux qui fragilisent les fondations des bâtiments.

Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux est la réaction de ces sols aux variations de leur teneur en eaux. Ils vont alors soit se rétracter, soit gonfler selon qu’ils manquent d’eau ou qu’ils en sont gorgés. Ces épisodes affectent les fondations des bâtiments.

Pour la Cour des comptes, les aides existantes ne répondent que partiellement aux enjeux climatiques en se limitant à la problématique du réchauffement. De ce fait, les dispositifs de soutien sont fléchés vers le changement de mode de chauffage ou l’isolation des logements. Mais cela n’est pas suffisant pour lutter contre la problématique dans son ensemble : le changement climatique. Sous ce prisme, il faut prendre en compte les canicules par exemple et inclure le confort d’été dans les aides. Inondations et retrait-gonflement des sols argileux doivent également être abordés dans le cadre de rénovations globales des bâtiments.

Pour améliorer le système en place, la Cour des comptes considère qu’il est indispensable d’avoir une approche générale du parc de logements en associant l’État aux collectivités territoriales. Alors que la réglementation liée à la construction de logements neufs considère la notion de confort d’été par exemple, le parc de logements existants se trouve délaissé à ce sujet et bénéficie uniquement de dispositifs de rénovation énergétique permettant d’améliorer le confort de vie en hiver (économies de chauffage, isolation plus performante).

4 recommandations pour améliorer la prise en compte du changement climatique dans les logements

Pour conclure, la Cour des comptes formule 4 recommandations :

  • Confirmer l’intégration des procédés de protection solaire aux périmètres des dispositifs d’aides à la rénovation énergétique des logements ;
  • Développer la recherche au sujet de la prévention des risques d’inondation et de retrait-gonflement des sols argileux ;
  • Entreprendre une politique de sensibilisation du grand public à l’égard des risques sur les logements liés aux pics de chaleur, aux inondations et aux phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux ;
  • Chiffrer des scénarios d’adaptation du parc résidentiel au changement climatique et définir leurs modalités de mise en œuvre.

À noter que le rapport mentionne la réponse du ministère de l’Économie qui partage le constat global de la Cour des comptes, mais considère néanmoins que les travaux d’isolation par exemple permettent déjà d’améliorer le confort en hiver comme en été. Quant au ministère de la Transition écologique, il rappelle que MaPrimeRénov’ évolue en 2024 pour prendre en compte le confort d’été. Les rénovations globales sont également privilégiées selon la nouvelle version. Et il indique que la sensibilisation du grand public sur ces sujets va augmenter.

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Voici les 10 plus gros ratés de la rénovation énergétique

20 mars 2024 à 05:55

La rénovation énergétique de son logement est une étape indispensable lorsque l’on souhaite faire baisser sa facture d’énergie, et par la même occasion, son impact environnemental. Mais pour y parvenir, mieux vaut faire appel à des artisans qualifiés et compétents, sans quoi, l’aventure peut vite tourner à la catastrophe, la preuve avec ces 10 exemples… à ne surtout pas suivre.

Enjeu crucial de la transition écologique, la rénovation thermique des bâtiments est un passage obligatoire pour atteindre la neutralité carbone à l’échelle nationale et même mondiale. Outre le fait de réduire son impact environnemental, la rénovation énergétique de son logement permet également de réduire — parfois drastiquement — sa facture d’énergie et en particulier de chauffage. Pour faciliter la réalisation de travaux très onéreux, l’État a mis en place un certain nombre d’aides financières destinées à rendre ces travaux accessibles. Néanmoins, avant de bénéficier du confort d’une maison bien isolée et de soupirer de bonheur en voyant sa facture d’énergie largement réduite, il faut passer par l’étape des travaux. Et si, souvent, tout se passe bien, il faut bien admettre que de nombreux chantiers ne se passent pas exactement comme prévu et peuvent carrément tourner à la catastrophe.

Comme il vaut mieux en rire qu’en pleurer, nous vous avons concocté un petit florilège de travaux relevés par le compte X (ex-Twitter) « Nos Artisans Ont du Talent ».

L’isolation thermique par l’extérieur

Grand classique de la rénovation énergétique, l’isolation thermique par l’extérieur multiplie les avantages. D’un point de vue technique, cette solution permet de limiter les ponts thermiques en créant une enveloppe sur l’ensemble du bâti. De plus, elle peut être mise en œuvre, même lorsque le logement est occupé. Mais elle a un défaut principal : son prix relativement élevé.

Pour compenser, de nombreux artisans proposent des solutions d’isolation thermique en polystyrène, permettant parfois d’atteindre le tarif symbolique de 1 euro par mètre carré. Cependant, à un tel tarif, les installations peu orthodoxes sont nombreuses et donnent parfois des résultats pour le moins hasardeux, la preuve :

Visiblement, la solution technique retenue ici, à savoir isolation en polystyrène avec enduit, n’aura pas tenu la marée, ou plutôt le vent. Espérons tout de même que les matériaux choisis sont biodégradables, même si on a peu d’espoir.

L’isolation des combles est également un des travaux de rénovation énergétique les plus sollicités via le programme MaPrimeRenov’. Et pour cause, il s’agit souvent du rapport investissement/gain énergétique le plus intéressant. Si ce type de travaux est généralement plutôt abordable d’un point de vue technique, il convient tout de même de respecter quelques principes élémentaires, en particulier lorsqu’une installation électrique est présente, sous peine de favoriser un départ de feu !

Sur cette image, il semblerait que l’entreprise chargée des travaux d’isolation ne se soit guère préoccupée du risque, en laissant des raccordements électriques sans protection.  Si la laine de verre et la laine de roche sont incombustibles, il en va autrement de la laine de bois ou de l’ouate de cellulose qui sont particulièrement sensibles au feu.

La pompe à chaleur

Lorsque l’on souhaite améliorer le confort thermique de son logement, la climatisation réversible est souvent une solution de choix. Aussi appelées PAC air/air, les climatisations réversibles permettent de bénéficier d’un système de chauffage ou de refroidissement complémentaire pour un tarif raisonnable et des travaux relativement simples. Très populaires, les PAC air/air ne sont pas exemptes d’installations pour le moins originales de la part de certains artisans.

Ici, l’artisan qui a posé le groupe de climatisation réversible a trouvé pertinent de faire passer les tuyaux, qui permettent l’échange thermique avec le groupe extérieur, à travers le tableau électrique de ce logement. Une solution qui ne respecte évidemment pas les normes et peut s’avérer dangereuse, notamment en raison du risque de condensation.

La pose de radiateurs

Qui dit rénovation du système de chauffage, dit parfois, remplacement des radiateurs. À ce sujet, on retrouve parfois des pépites. Dans ce premier exemple, on notera tout de même le souci du détail du plombier qui aura pris soin de laisser la prise de courant « accessible ». Si le tuyau en cuivre du bas vous choque, vous n’avez tout simplement pas la même fibre artistique que la personne chargée du chantier.

Panneaux solaires

L’installation de panneaux photovoltaïques est une solution de plus en plus plébiscitée pour réduire sa facture d’électricité en produisant soi-même de l’électricité. Cependant, pour que ces derniers puissent réellement produire de l’électricité, on évitera de les découper comme de la simple tôle ondulée. On essaie de se rassurer en se disant qu’il s’agît peut-être d’un panneau factice permettant de donner une unité à la toiture, mais tout de même !

On veillera également à ce que les panneaux soient bien orientés, et, si possible, de niveau pour éviter un résultat digne de Numerobis.

La mousse expansive

Quand on parle de ratés dans les travaux de rénovation énergétique, la mousse expansive fait presque systématiquement son apparition. Souvent utilisée comme cache misère, la mousse expansive est un excellent indicateur de la qualité des travaux qui ont été réalisés. Plus vous en voyez, plus vous devez avoir peur du résultat final.

En voici un parfait exemple. Plutôt que de choisir des boîtes d’encastrement électriques spécifiques pour assurer l’étanchéité à l’air du doublage, certains préfèrent utiliser de la mousse expansive. Le résultat final est plus que douteux, en particulier d’un point de vue esthétique.

La mousse est également un grand classique lors du remplacement de menuiseries. Ici, on retrouve un véritable cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire. Ici, il semblerait que l’artisan ait tenté de mettre en œuvre une fenêtre dont les dimensions ne correspondent pas à la réservation dans le mur. Outre le fait que les règles de l’art ne sont pas respectées, difficile de savoir comment est réellement fixée la menuiserie. De quoi inquiéter sur la tenue dans le temps de l’ensemble.

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Ce module tout-en-un pourrait révolutionner la rénovation énergétique des logements

11 mars 2024 à 05:53

Avec 45% de la consommation d’énergie finale du pays, le secteur du bâtiment constitue un enjeu majeur de la transition énergétique. Les objectifs de neutralité carbone fixés à l’horizon 2050 ne pourront passer que par une rénovation thermique efficace des bâtiments. Du côté de Saint-Sébastien-sur-Loire, la startup Synerpod, consciente du défi à relever, a décidé de se retrousser les manches et mise sur la préfabrication et l’industrialisation de modules pour accélérer cette rénovation énergétique.

L’entreprise a conçu un module destiné à être accolé à un logement, qui comprend une pompe à chaleur, un ballon d’eau chaude sanitaire avec un ballon tampon, une VMC double flux ainsi qu’un système avancé de monitoring. Selon l’entreprise, cette solution quatre-en-un, d’une surface au sol proche d’un abri de jardin, comporte bien des avantages. Grâce au montage des caissons en usine, elle permet de raccourcir le temps d’intervention sur chantier, tout en limitant le coût grâce à la standardisation des éléments. Ce dispositif permet également d’obtenir un contrôle qualité amélioré et de faciliter les opérations de maintenance grâce à un espace dédié et optimisé.

Vue 3D de la constitution interne du Pod / Image : Synerpod

La jeune entreprise peut se targuer d’une première commande conséquente de 400 logements à rénover pour le compte de bailleurs sociaux. Un second projet, portant sur la rénovation énergétique de 32 logements à Roanne, devrait également suivre. Pour le moment, l’Enerpod est exclusivement conçu pour les maisons individuelles, mais un modèle dédié à l’habitat collectif est en cours de développement.

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Industrialiser pour rénover plus vite

La solution proposée par Synerpod met en lumière la nécessité d’un changement de paradigme dans le secteur de la construction. Pour le mouvement européen EnergieSprong, la massification de la rénovation énergétique des bâtiments devra passer par l’augmentation du rôle de l’industrialisation et de la préfabrication dans un secteur où le sur-mesure est roi. Le développement de solutions hors-site permettrait, en effet, de standardiser les équipements à plus grande échelle et donc de limiter leurs coûts. Ce type de solution est également particulièrement adapté à la réalisation de travaux en sites occupés grâce à des durées d’intervention réduites. D’un point de vue écologique, l’industrialisation des procédés autorise une optimisation des process et une meilleure gestion des matières premières.

Ce sont ces mêmes avantages que l’on retrouve avec le recours à l’ossature bois pour les constructions neuves. Grâce à sa légèreté, le bois est particulièrement propice à la préfabrication en atelier, ce qui permet des durées d’intervention sur site beaucoup plus courtes que pour une structure traditionnelle en bloc de béton creux. La préfabrication en atelier permet, là encore, une meilleure gestion des matières premières et un recyclage optimisé des chutes de chantier. Surtout, cette préfabrication permet de limiter drastiquement les transports et donc les émissions de CO2 qui y sont liées.

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