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QEMU 10.0

Comme tous les ans, Qemu sort une nouvelle version majeure. Le numéro n'implique donc pas de grands bouleversements. Il s'agit plutôt d'une base stable qui va être maintenue et améliorée pendant quelques années. Ainsi, les versions 7, 8 et 9 ont eu des mises à jour en mars 2025.

Comme d'habitude, les architectures ARM et Risc-V se taillent la part du lion et sont enrichies de nouvelles architectures. Les accès aux stockages sont partout plus rapides, et l'espace utilisateur accède toujours mieux au matériel.

Qemu est devenu une pièce importante dans le monde des serveurs et des développeurs. En tant qu'émulateur il permet de développer, compiler ou lancer un programme sur un processeur ou une machine différente. Couplé à KVM, XEN ou VMWare, il permet une virtualisation performante.

Quoi de neuf ?

L'article de Next résume bien les changements sur ARM et Risc-V. C'est technique, n'étant pas connaisseur je vous y renvoie.

x86 bénéficie de changements globaux à toutes les architectures avec quelques ajouts spécifiques pour des processeurs Intel. Mon petit doigt impatient de tester me souffle que ça sera plus rapide avec des accès "multithread1" aux périphériques de stockage (virtio-scsi et virtio-blk). L'accès direct au matériel en espace utlisateur continue de s'améliorer (VFIO, fonctions virtuelles d'entrées-sorties).

Les autres changements concernent l'émulation des architectures HPPA et S390.

Attention aux trucs enlevés

À chaque version ou presque, des morceaux sont enlevés. Si vous faites dans l'exotique, ne vous précipitez pas sur la dernière version sans consulter la liste des Removed features.

Documentation d'introduction pour QEMU et la virtualisation

En guise de conclusion, voici quelques pistes pour ceux et celles qui débutent avec la virtualisation sous Linux et/ou QEMU. Différentes distributions Linux ont de la documentation sous licence libre. Loin d'être exhaustif, voici quelques choix :


  1. Qu'on me pardonne ce mot, je simplifie pour faire court! 

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Proxmox Virtual Environment 8.4 est disponible

Proxmox Server Solutions GmbH a publié la version 8.4 de sa plate-forme de virtualisation libre Proxmox Virtual Environment (VE). Proxmox VE est sous licence GNU Affero GPLv3. Proxmox Server Solutions propose un support d’entreprise à partir de 115 € par an et par processeur.

Principales nouveautés de la version 8.4

  • Migration à chaud avec des dispositifs médiés :
    Les dispositifs médiés permettent de partitionner les ressources matérielles physiques en plusieurs dispositifs virtuels. Il est désormais possible de migrer des machines virtuelles (VM) en cours d’exécution utilisant des dispositifs médiés, tels que les vGPU NVIDIA.

  • API pour les solutions de sauvegarde tierces :
    Proxmox VE propose une API qui simplifie le développement de plug-ins par les fournisseurs de solutions de sauvegarde externes. Ces solutions de sauvegarde tierces peuvent désormais implémenter directement des fonctionnalités de sauvegarde et de restauration dans Proxmox VE, tout en tirant parti de fonctionnalités avancées.

  • Passage direct de répertoires via Virtiofs :
    La version 8.4 offre la possibilité de partager des fichiers et des répertoires directement entre un hôte et les machines virtuelles (VM) exécutées sur cet hôte. Cette fonctionnalité est rendue possible par virtiofs, qui permet aux machines virtuelles d’accéder aux fichiers et répertoires de l’hôte sans surcharger le système de fichiers réseau. Les systèmes invités Linux modernes sont dotés de la prise en charge native de virtiofs, tandis que pour les invités Windows, l'utilisation de cette fonctionnalité nécessite un logiciel supplémentaire.

  • Mises à jour de tous les composants libres :
    Proxmox VE 8.4 est basé sur Debian 12.10 (“Bookworm”), mais utilise par défaut le noyau Linux 6.8.12. Cette version de Proxmox VE inclut des mises à jour vers les dernières versions des principales technologies open source pour les environnements virtuels, telles que QEMU 9.2.0, LXC 6.0.0. La solution est livrée avec ZFS 2.2.7 et Ceph Squid 19.2.1.

D’autres améliorations incluent un mécanisme de filtrage de sauvegarde plus robuste, des améliorations de la pile SDN (réseau défini par logiciel), et de nouvelles options dans l’installateur ISO.

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Cloonix version 46

Cloonix est un outil d’aide à la construction de réseau virtuel, sous AGPLV3 (inclus qemu-kvm, openvswitch, spice, crun et wireshark).

C'est pensé comme Docker, dont le succès provient de l'absence de tracasseries au moment de l'empaquetage, en mettant bibliothèques et binaires dans un espace de nommage (namespace). Docker est un produit de grande qualité mais il n'y a pas que sa méthode. Cloonix utilise les mêmes principes de namespace, sans infrastructure d'accueil pour faire tourner les conteneurs. Notez qu'un logiciel qui s'installe puis tourne avec les droits limités d'un utilisateur normal est la meilleure façon de décourager un pirate. Donc, pour essayer Cloonix 46, un fichier auto-extractible sans dépendance à la distribution qui l'héberge vous attend ! Téléchargez, cliquez…

Cloonix est un outil pour étudier les réseaux. Il permet de faire des scripts de scénarios avec plusieurs machines connectées, les machines étant soit des vraies machines virtuelles tournant avec kvm, soit des conteneurs tournant avec crun. Cette maquette simplifiée de réseaux avec leur visualisation permet de transmettre des démonstrations réseaux entre utilisateurs. J'ai présenté Cloonix plus largement dans mes dépêches précedentes.

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