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JO 2024 : Toyota critiquée pour sa promotion de l’hydrogène

10 juillet 2024 à 10:43
JO 2024 : Toyota critiquée pour sa promotion de l'hydrogène

Toyota dans le collimateur de la communauté scientifique

La décision de Toyota de promouvoir ses véhicules à hydrogène lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 a suscité une vive polémique parmi les experts en énergie. Bien que cette technologie soit souvent présentée comme une solution écologique, de nombreux scientifiques remettent en question son efficacité réelle et son impact environnemental. Les véhicules à hydrogène, bien que vantés pour leur potentiel écologique, présentent des lacunes significatives. La majorité de l’hydrogène est produite par reformage du gaz naturel, un processus générateur de fortes émissions de CO2. « Produire un kilogramme d’hydrogène de cette manière libère environ 10 kg de CO2 », affirme Jean-Marc Jancovici, spécialiste de l’énergie.

De plus, l’efficacité énergétique des véhicules à hydrogène est limitée, avec un rendement de 30% à 40%, bien inférieur à celui des véhicules électriques à batterie qui atteint entre 70% et 80%. Un autre point de contention réside dans les coûts élevés et les infrastructures nécessaires pour le développement de l’hydrogène. La production, le stockage et la distribution de ce gaz exigent des investissements considérables. L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) estime que les coûts de déploiement de l’infrastructure pour l’hydrogène pourraient atteindre 1 200 milliards de dollars d’ici 2050. En outre, les stations de ravitaillement en hydrogène sont encore rares, avec seulement 432 stations dans le monde en 2021, selon le Hydrogen Council.

Les alternatives viables à l’hydrogène

Face aux critiques des véhicules à hydrogène, les véhicules électriques à batterie apparaissent comme une alternative plus fiable et écologique. Leur rendement énergétique est supérieur, et leur empreinte carbone est réduite, notamment lorsque l’électricité provient de sources renouvelables. La Commission Européenne indique qu’un VEB peut réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% par rapport à un véhicule thermique, lorsque l’énergie utilisée est renouvelable.

Les politiques publiques jouent un rôle clé dans la promotion des modes de transport durables. Plusieurs pays européens ont déjà pris des mesures pour interdire les ventes de véhicules à combustion interne dans les prochaines décennies. Par exemple, la Norvège prévoit de mettre fin à la vente de ces véhicules d’ici 2025. En France, des incitations financières sont offertes pour encourager l’achat de véhicules électriques, facilitant ainsi leur adoption.

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