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Jeux olympiques : patinoires, piscines, gymnases, qui consomme le plus ?

18 juillet 2024 à 14:55
Patinoires, piscines, gymnases : quels équipements consomment le plus ?

Les installations sportives les plus gourmandes en énergie

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’attention se tourne vers la consommation énergétique des équipements sportifs. Une enquête récente de l’Observatoire français de la Transition Écologique révèle des insights fascinants sur ce sujet crucial pour le développement durable du sport. Quels équipements consomment le plus d’énergie et quels efforts sont entrepris pour réduire leur empreinte écologique ?Les installations sportives varient considérablement en termes de consommation énergétique. Une patinoire consomme 2,5 fois plus qu’une piscine et 17 fois plus qu’un gymnase. La majorité de cette consommation est due au chauffage et à la climatisation.

En 2023, la consommation médiane des installations sportives a diminué de 19 % par rapport à 2018, une baisse attribuée à la crise énergétique, au Covid et au Plan de sobriété énergétique du sport. Dominique Gatto, Directeur Exploitation à l’AS MONACO, souligne : « Trois leviers d’actions principaux peuvent permettre de faire baisser la consommation d’énergie : l’évolution des comportements humains, la mesure et l’analyse des consommations pour déployer des solutions techniques adaptées, et la maintenance des installations pour pérenniser les performances énergétiques ».

Des efforts notables ont été réalisés pour réduire la consommation énergétique des équipements sportifs. Entre 2022 et 2023, les patinoires ont vu leur consommation médiane baisser de 29 %, suivies par les murs et frontons (21 %) et les terrains ou stades extérieurs (20 %). Ces diminutions sont le fruit de mesures rigoureuses et de la mise en œuvre de technologies plus efficientes.

En ligne de mire, la décarbonation des événements sportifs

L’alimentation électrique des événements sportifs représente également un défi environnemental. Traditionnellement, ces événements dépendent de groupes électrogènes diesel, contribuant significativement aux émissions de CO2. L’utilisation du réseau électrique plutôt que de solutions polluantes permet d’éviter 90 % des émissions de CO2 en France métropolitaine. Enedis, en collaboration avec les organisateurs des Jeux de Paris 2024, a réalisé près de 8 000 opérations de raccordement pour brancher ces événements au réseau électrique, démontrant ainsi un engagement fort en faveur de la décarbonation.

Guillaume Gouze, consultant au Centre de droit et d’économie du sport (CDES), ajoute : « La transition écologique dans le sport nécessite une approche intégrée, impliquant tous les acteurs, des organisateurs aux spectateurs, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 ».

L’Observatoire français de la Transition Écologique observe les mutations énergétiques à l’œuvre et fournit des données précieuses pour accompagner cette transition. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 représentent une opportunité majeure pour démontrer l’engagement du secteur sportif en faveur d’un avenir durable. L’optimisation de l’usage de l’énergie dans les installations sportives est non seulement une nécessité environnementale mais aussi un impératif économique et social. En adoptant des mesures innovantes et en sensibilisant tous les acteurs, le monde du sport peut devenir un modèle de transition énergétique.

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Airparif : un nouvel outil pour une meilleure qualité de l’air à Paris

12 juillet 2024 à 10:45
Airparif : un nouvel outil pour une meilleure qualité de l'air à Paris

Une technologie avancée pour la surveillance environnementale

Face aux préoccupations croissantes concernant la qualité de l’air en milieu urbain, Airparif a lancé un nouveau dispositif pour mesurer la pollution de l’air à intervalles horaires et à l’échelle de la rue. Cet outil innovant joue un rôle crucial pour les résidents de l’Île-de-France, notamment avec les Jeux Olympiques de 2024 à l’horizon. Le dispositif d’Airparif s’appuie sur une combinaison de capteurs fixes et mobiles, déployés dans des zones stratégiques de l’Île-de-France. Ces capteurs, installés près des écoles, des hôpitaux et dans les zones à forte densité de circulation, permettent de générer une carte interactive de la pollution accessible à tous via une plateforme en ligne.

Les capteurs mesurent plusieurs types de polluants tels que les particules fines (PM2.5 et PM10), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3), connus pour leurs effets néfastes sur la santé et l’environnement. Les données collectées sont analysées et mises à jour en temps réel sur une carte interactive, permettant aux utilisateurs de suivre l’évolution de la qualité de l’air de manière continue et précise. « Cette technologie nous offre une compréhension plus fine de la formation et du déplacement de la pollution en milieu urbain », explique Anne-Sophie Puget, responsable des projets innovants chez Airparif.

Des informations désormais accessibles grâce à Airparif

Le dispositif d’Airparif est conçu pour être utilisé non seulement par les scientifiques et les autorités locales, mais aussi par le grand public. Les données, accessibles via un site web dédié, permettent aux citoyens de prendre des décisions éclairées concernant leurs activités quotidiennes, comme éviter les zones fortement polluées lors de leurs déplacements ou activités en extérieur.

En rendant ces informations accessibles, Airparif espère sensibiliser davantage le public aux enjeux de la pollution et encourager des comportements plus respectueux de l’environnement. Les données peuvent également être utilisées pour élaborer des politiques publiques efficaces visant à réduire les émissions de polluants. « Avec cette carte interactive, nous souhaitons donner aux citoyens les moyens de s’informer et d’agir pour améliorer la qualité de l’air dans leur quartier », souligne Thomas Mulhearn, directeur d’Airparif.

Bien que ce dispositif représente une avancée majeure, il présente également des défis. La maintenance et la calibration des capteurs nécessitent des ressources considérables. De plus, couvrir tout le territoire de l’Île-de-France reste un défi logistique. Airparif envisage d’étendre ce réseau de capteurs et d’améliorer encore la précision des mesures. À long terme, l’intégration de technologies d’intelligence artificielle pourrait permettre une modélisation plus précise de la dispersion des polluants et une prévision plus fiable des épisodes de pollution.

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JO 2024 : Toyota critiquée pour sa promotion de l’hydrogène

10 juillet 2024 à 10:43
JO 2024 : Toyota critiquée pour sa promotion de l'hydrogène

Toyota dans le collimateur de la communauté scientifique

La décision de Toyota de promouvoir ses véhicules à hydrogène lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 a suscité une vive polémique parmi les experts en énergie. Bien que cette technologie soit souvent présentée comme une solution écologique, de nombreux scientifiques remettent en question son efficacité réelle et son impact environnemental. Les véhicules à hydrogène, bien que vantés pour leur potentiel écologique, présentent des lacunes significatives. La majorité de l’hydrogène est produite par reformage du gaz naturel, un processus générateur de fortes émissions de CO2. « Produire un kilogramme d’hydrogène de cette manière libère environ 10 kg de CO2 », affirme Jean-Marc Jancovici, spécialiste de l’énergie.

De plus, l’efficacité énergétique des véhicules à hydrogène est limitée, avec un rendement de 30% à 40%, bien inférieur à celui des véhicules électriques à batterie qui atteint entre 70% et 80%. Un autre point de contention réside dans les coûts élevés et les infrastructures nécessaires pour le développement de l’hydrogène. La production, le stockage et la distribution de ce gaz exigent des investissements considérables. L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) estime que les coûts de déploiement de l’infrastructure pour l’hydrogène pourraient atteindre 1 200 milliards de dollars d’ici 2050. En outre, les stations de ravitaillement en hydrogène sont encore rares, avec seulement 432 stations dans le monde en 2021, selon le Hydrogen Council.

Les alternatives viables à l’hydrogène

Face aux critiques des véhicules à hydrogène, les véhicules électriques à batterie apparaissent comme une alternative plus fiable et écologique. Leur rendement énergétique est supérieur, et leur empreinte carbone est réduite, notamment lorsque l’électricité provient de sources renouvelables. La Commission Européenne indique qu’un VEB peut réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% par rapport à un véhicule thermique, lorsque l’énergie utilisée est renouvelable.

Les politiques publiques jouent un rôle clé dans la promotion des modes de transport durables. Plusieurs pays européens ont déjà pris des mesures pour interdire les ventes de véhicules à combustion interne dans les prochaines décennies. Par exemple, la Norvège prévoit de mettre fin à la vente de ces véhicules d’ici 2025. En France, des incitations financières sont offertes pour encourager l’achat de véhicules électriques, facilitant ainsi leur adoption.

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JO 2024 : malgré leur consommation d’énergie, les climatiseurs seront légion

3 juillet 2024 à 08:30
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Face à l’inquiétude concernant la montée des températures pendant la tenue des Jeux olympiques et paralympiques, la plupart des délégations étrangères ont décidé d’équiper les chambres de leurs athlètes de climatiseurs mobiles. Cette initiative va à l’encontre des ambitions de la maire de Paris, qui souhaitait faire de ces jeux un événement sportif écologique.

 

Un village olympique qui se voulait écologique

 

Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques 2024, et ces derniers devaient se dérouler sous le signe de l’écologie. En ce sens, en février 2023, Anne Hidalgo, maire de Paris, s’était engagée à organiser des jeux sans climatisation au village olympique, en misant sur des constructions écologiques.

 

Pas de clim dans le village olympique de Paris 2024 : les délégations s’inquiètent “Ils viendront et ils verront qu’ils seront très bien. On a choisi de faire des jeux écolos. Faire ces Jeux, c’est accélérer la transformation écologique de la ville”, plaide Anne Hidalgo. pic.twitter.com/8wYHhCxW9I

— franceinfo (@franceinfo) February 7, 2023

 

Les bâtiments, principalement en bois et construits par Solideo, bénéficient d’un système de géothermie et de ventilateurs qui garantit une température inférieure de 6°C par rapport à l’extérieur, selon les affirmations des organisateurs. « Il n’y en aura pas besoin – de clim – (…) J’ai beaucoup de respect pour le confort des athlètes, mais je pense beaucoup plus à la survie de l’humanité », avait ainsi martelé la maire de Paris pour justifier sa décision.

 

 

Les délégations s’équipent de climatiseurs mobiles

Les délégations nationales conviées aux Jeux olympiques, préoccupées par le risque de canicule, ont commandé  2 500 climatiseurs mobiles pour équiper 7 000 chambres du village olympique (7 200 au total). En effet, en cas de forte hausse des températures, les systèmes de géothermie et de ventilation pourraient ne pas suffire, et les climatiseurs mobiles pourraient donc s’avérer indispensables pour le confort et la performance des athlètes.

Malgré le fait que les climatiseurs soient réputés d’être énergivores (compter une puissance de 2 600 à 2 800 W pour une surface de 20 m²), « l’objectif était vraiment de répondre à ce besoin extrêmement ponctuel pour des athlètes qui jouent le match ou la compétition de leur vie et qui peuvent avoir des exigences de confort et de récupération qui sont supérieures à un été standard », a ainsi justifié Augustin Van Tran Chau, directeur adjoint du village olympique devant la presse, mardi 2 juillet 2024.

 

 

 

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