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La DGSI renouvelle encore son contrat avec Palantir

15 décembre 2025 à 12:46
Pierre de vision ou Panopticon ?
La DGSI renouvelle encore son contrat avec Palantir

La DGSI vient de signer avec Palantir pour renouveler son contrat relatif à ce que le milieu appelle un « outil de traitement des données hétérogènes » (OTDH). Cette solution a été mise en place après les attentats du 13 novembre 2015. Elle est renouvelée régulièrement tout en étant présentée comme « transitoire » par les services français qui n’ont visiblement pas trouvé adéquates les alternatives développées en France.

Dans un communiqué de presse, Palantir a confirmé lundi le renouvellement « pour trois ans de son contrat avec la DGSI, l’agence française de renseignement intérieur, prolongeant ainsi un partenariat qui dure depuis près d’une décennie ».

L’information avait été annoncée dans Les Échos ce dimanche 14 décembre. Le DG de Palantir France, Pierre Lucotte, se disait heureux de « pouvoir continuer à accompagner dans les prochaines années les renseignements français sur leurs missions critiques incluant le contre-terrorisme, mais pas uniquement ». L’entreprise expliquait à nos confrères que ce contrat avec la DGSI était renouvelé pour les trois prochaines années, après près de dix ans d’existence.

En effet, juste après les attentats du 13 novembre 2015, le service français signait en 2016 son premier contrat avec l’entreprise fondée par Peter Thiel, Joe Lonsdale, Stephen Cohen et Alex Karp. Maintenant, l’agence française scrute aussi les données sur les réseaux pour surveiller les ingérences étrangères ou les menaces concernant la cybersécurité.

Rappelons qu’en parallèle, Palantir a profité à fond du retour de Donald Trump au pouvoir et a notamment accentué son rôle dans la gestion des données des différentes agences fédérales états-uniennes. L’entreprise s’est aussi très bien positionnée parmi d’autres acteurs comme Oracle pour construire l’infrastructure numérique envisagée à Gaza.

Son cofondateur, Peter Thiel, mêle de plus en plus le religieux à ces considérations techno-politiques en transformant les volontés de régulation dans le secteur en supposée fin du monde, faisant des références à l’Antéchrist. Alex Karp, de son côté, a récemment affirmé que les entreprises d’informatique les plus importantes sont celles dont les produits « renforcent la supériorité évidente et innée de l’Occident » et « apportent violence et mort à nos ennemis ».

Un choix « transitoire » très durable et toujours un manque d’alternatives françaises

Le choix de la solution de Palantir par la DGSI ne serait que « transitoire » en attendant une offre française solide. C’était déjà ce que disait le service français en 2019, lors du premier renouvellement du contrat. À l’époque, Thales, Sopra Steria et Dassault Systèmes étaient évoqués comme candidats potentiels.

Depuis, c’était plutôt ChapsVision qui s’était mis sur les rangs. En 2022, l’entreprise française rachetait Deveryware, spécialiste de l’interception légale et de la géolocalisation qui travaillait pour les ministères de l’Intérieur et de la Justice. L’année dernière, elle annonçait une levée de fonds de 85 millions d’euros pour financer l’acquisition de la start-up Sinequa et se montrait confiante sur ses capacités à remplacer Palantir. Mais la DGSI a finalement choisi de ne pas basculer vers cette solution française et de rester liée à l’entreprise états-unienne.

Palantir à l’assaut du monde

Alors que Palantir renforce donc sa position en France, l’entreprise s’étend aussi dans d’autres administrations. Ainsi, comme nous l’évoquions, l’OTAN s’est offert un système d’IA militaire signé Palantir en avril dernier. Mais l’entreprise d’Alex Karp vise aussi d’autres pays d’Europe.

Le ministre de la Défense belge, Theo Francken, vient d’exprimer son souhait d’utiliser ses logiciels : « Si l’Otan et la plupart des pays européens signent des contrats avec cette firme, je ne vois pas où est le problème. Au cours des prochaines années, nous allons construire en Belgique trois centres de données pour un demi-milliard d’euros. Pour être sécurisés, ils doivent pouvoir être débranchés d’internet. Palantir est capable de construire cela », affirme-t-il au média L’Echo.

De leur côté, les autorités suisses, courtisées par Palantir, ne se sont pas laissé séduire. Comme le journal Le Temps l’explique, l’entreprise a été écartée d’un appel d’offres de l’armée suisse en 2020 et est revenue à la charge en 2024, « en s’adressant directement au chef de l’armée Thomas Süssli ». Un rapport de l’armée rendu public [PDF] par Republik a de nouveau fermé la porte.

En France, les liens d’une porte-parole du PS, Julie Martinez, avec l’entreprise (elle y était déléguée mondiale à la Protection des Données) avaient soulevé des questions. Elle a finalement quitté récemment ces deux postes, comme l’expliquait fin novembre Libération. Elle s’est officiellement retirée pour se consacrer aux prochaines municipales à Clichy-la-Garenne en tant que tête de liste le PS.

La DGSI renouvelle encore son contrat avec Palantir

15 décembre 2025 à 12:46
Pierre de vision ou Panopticon ?
La DGSI renouvelle encore son contrat avec Palantir

La DGSI vient de signer avec Palantir pour renouveler son contrat relatif à ce que le milieu appelle un « outil de traitement des données hétérogènes » (OTDH). Cette solution a été mise en place après les attentats du 13 novembre 2015. Elle est renouvelée régulièrement tout en étant présentée comme « transitoire » par les services français qui n’ont visiblement pas trouvé adéquates les alternatives développées en France.

Dans un communiqué de presse, Palantir a confirmé lundi le renouvellement « pour trois ans de son contrat avec la DGSI, l’agence française de renseignement intérieur, prolongeant ainsi un partenariat qui dure depuis près d’une décennie ».

L’information avait été annoncée dans Les Échos ce dimanche 14 décembre. Le DG de Palantir France, Pierre Lucotte, se disait heureux de « pouvoir continuer à accompagner dans les prochaines années les renseignements français sur leurs missions critiques incluant le contre-terrorisme, mais pas uniquement ». L’entreprise expliquait à nos confrères que ce contrat avec la DGSI était renouvelé pour les trois prochaines années, après près de dix ans d’existence.

En effet, juste après les attentats du 13 novembre 2015, le service français signait en 2016 son premier contrat avec l’entreprise fondée par Peter Thiel, Joe Lonsdale, Stephen Cohen et Alex Karp. Maintenant, l’agence française scrute aussi les données sur les réseaux pour surveiller les ingérences étrangères ou les menaces concernant la cybersécurité.

Rappelons qu’en parallèle, Palantir a profité à fond du retour de Donald Trump au pouvoir et a notamment accentué son rôle dans la gestion des données des différentes agences fédérales états-uniennes. L’entreprise s’est aussi très bien positionnée parmi d’autres acteurs comme Oracle pour construire l’infrastructure numérique envisagée à Gaza.

Son cofondateur, Peter Thiel, mêle de plus en plus le religieux à ces considérations techno-politiques en transformant les volontés de régulation dans le secteur en supposée fin du monde, faisant des références à l’Antéchrist. Alex Karp, de son côté, a récemment affirmé que les entreprises d’informatique les plus importantes sont celles dont les produits « renforcent la supériorité évidente et innée de l’Occident » et « apportent violence et mort à nos ennemis ».

Un choix « transitoire » très durable et toujours un manque d’alternatives françaises

Le choix de la solution de Palantir par la DGSI ne serait que « transitoire » en attendant une offre française solide. C’était déjà ce que disait le service français en 2019, lors du premier renouvellement du contrat. À l’époque, Thales, Sopra Steria et Dassault Systèmes étaient évoqués comme candidats potentiels.

Depuis, c’était plutôt ChapsVision qui s’était mis sur les rangs. En 2022, l’entreprise française rachetait Deveryware, spécialiste de l’interception légale et de la géolocalisation qui travaillait pour les ministères de l’Intérieur et de la Justice. L’année dernière, elle annonçait une levée de fonds de 85 millions d’euros pour financer l’acquisition de la start-up Sinequa et se montrait confiante sur ses capacités à remplacer Palantir. Mais la DGSI a finalement choisi de ne pas basculer vers cette solution française et de rester liée à l’entreprise états-unienne.

Palantir à l’assaut du monde

Alors que Palantir renforce donc sa position en France, l’entreprise s’étend aussi dans d’autres administrations. Ainsi, comme nous l’évoquions, l’OTAN s’est offert un système d’IA militaire signé Palantir en avril dernier. Mais l’entreprise d’Alex Karp vise aussi d’autres pays d’Europe.

Le ministre de la Défense belge, Theo Francken, vient d’exprimer son souhait d’utiliser ses logiciels : « Si l’Otan et la plupart des pays européens signent des contrats avec cette firme, je ne vois pas où est le problème. Au cours des prochaines années, nous allons construire en Belgique trois centres de données pour un demi-milliard d’euros. Pour être sécurisés, ils doivent pouvoir être débranchés d’internet. Palantir est capable de construire cela », affirme-t-il au média L’Echo.

De leur côté, les autorités suisses, courtisées par Palantir, ne se sont pas laissé séduire. Comme le journal Le Temps l’explique, l’entreprise a été écartée d’un appel d’offres de l’armée suisse en 2020 et est revenue à la charge en 2024, « en s’adressant directement au chef de l’armée Thomas Süssli ». Un rapport de l’armée rendu public [PDF] par Republik a de nouveau fermé la porte.

En France, les liens d’une porte-parole du PS, Julie Martinez, avec l’entreprise (elle y était déléguée mondiale à la Protection des Données) avaient soulevé des questions. Elle a finalement quitté récemment ces deux postes, comme l’expliquait fin novembre Libération. Elle s’est officiellement retirée pour se consacrer aux prochaines municipales à Clichy-la-Garenne en tant que tête de liste le PS.

Clavier CORSAIR Vanguard Pro 96 : Tout-en-un !

15 décembre 2025 à 14:00
Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour le test du Vanguard Pro 96, le premier clavier Hall Effect de CORSAIR, et pour ce lancement, la marque étasunienne a mis les bouchées doubles ! Format 96%, keycaps en PBT, Rapid Trigger, SOCD, macros Stream Deck intégrées, 8KHz, écran IPS, frame en aluminium, switches lubrifiés, switches hotswappables, RGB lumineux, 4 couches d’isolation, finitions impeccables, logiciel accessible sur navigateur, repose-poignets magnétique inclus dans la boîte… Il y a à boire et à manger ! C’est un véritable clavier à tout faire, premièrement de par sa fonction première : le gaming. La présence des switches Hall Effect ouvre le champ des possibles avec le Rapid Trigger et le SOCD. Deuxièmement, du côté expérience de frappe, c’est également bon, les switches MGX Hyperdrive font le job, n’ont que très peu de wobble et sont lubrifiés. Les 4 couches d’isolation dans le clavier permettent également une frappe à l’acoustique léchée. En revanche, tout n’est pas parfait dans ce Vanguard Pro 96 : la barre d’espace est assez bruyante, les fonctionnalités de l’écran limitées et surtout… Le prix est élevé à 229 euros, donc nos exigences aussi ! Voyons ensemble dans notre test si ce premier essai de CORSAIR dans le Hall Effect vaut son prix !

Samsung sucre les SSD SATA ? Vers un abandon du 2.5″

15 décembre 2025 à 13:00

Cela fait un moment que les producteurs de SSD SATA 2.5″ réduisent la voilure. Il faut dire que depuis plus de trois ans l’énorme majorité des constructeurs de portables proposent uniquement des SSD au format M.2. Mis à part quelques rares exceptions, le format a largement été mis de côté par ce segment de l’industrie.

Même combat chez les fabricants de cartes mères qui proposent quasiment toutes des port M.2 par défaut. Les grandes marques de PC prêt à l’emploi ont également de plus en plus recours à ces SSD NVMe plus rapides et efficaces, un petit tour chez les géants du secteur donne un éclairage assez évident de la situation. Même sur les machines professionnelles les plus populaires du marché, le recours au NVMe est devenu quasi systématique. Si le format SATA3 est toujours présent, il sert surtout désormais à proposer la possibilité d’ajouter des disques mécaniques pour certains utilisateurs. Mais la très grande majorité des machines n’embarquent plus du tout de SSD SATA.

Les baies 2.5" pour SSD SATA ont quasiment disparu des MiniPC

Les baies 2.5″ pour SSD SATA ont quasiment disparu des MiniPC

Reste les machines plus anciennes ou celles qui veulent étendre leur stockage en n’ayant pas d’autre choix qu’une solution au format 2.5″. Cela représente un certain marché dont le volume décroit sans cesse depuis des années. Un marché surtout opéré par des pros pour des raisons de coût. Plus vraiment par choix.

Source HDin Research

Et cela se traduit en chiffres par une baisse mécanique du secteur depuis des années. Ce tableau indique que si les SSD SATA détenaient 70% du marché en 2017, ils n’ont plus que 15% de celui-ci en 2024. Ils sont même considérés comme un marché de niche lié à son avantage de coût. Bénéfice qui s’est largement estompé au fil du temps d’ailleurs. Avec l’arrivée des dernières générations de formats PCIe 4.0 et 5.0, les générations de SSD PCIe 3 ont vu leur prix baisser et se positionner face et parfois en dessous de celui des SSD SATA. 

Les SSD SATA ont déjà disparu

Face à ce recul dans un marché où Samsung n’est pas le plus important fabricant, on peut comprendre aisément la position de la marque. Samsung serait en train de largement baisser, voire de stopper totalement sa production de ces produits qui se vendent moins bien. Pour orienter ses lignes de production vers ce que les clients demandent, des SSD NVMe. On retrouve ici le B-A-BA du commerce en général : on produit ce que les gens veulent en majorité. Et surtout, on anticipe vers quoi le marché tend pour l’avenir. Avec la disparition plus ou moins complète des baies 2.5″ des portables, on sent bien que le moment n’est pas venu d’investir dans une nouvelle ligne de production à ce format. Tirer la sonnette d’alarme en annonçant que ce mouvement de Samsung va amplifier une crise des composants déjà là semble surtout vouloir jeter de l’huile sur le feu.

Des ports SATA sur une carte mère

Les constructeurs ont totalement anticipé ce mouvement puisque c’est tout simplement lui qui l’a initié. Dire l’inverse me parait grotesque. Je sais qu’il est vendeur de souffler sur les braises des crises pour faire du clic, mais il suffit de regarder autour de soi pour voir que le secteur du SSD SATA est en érosion constante depuis des années.

Ce portable Lenovo Ideapad Slim, qui date de 2023, est actuellement le modèle le moins cher de la marque sur Amazon. Même ce modèle ancien et très abordable est équipé d’un SSD M.2 2242. Les SSD SATA ont quasiment disparu de la production des principaux constructeurs mondiaux : Lenovo, HP, Dell, Apple et Asus. Il faut écumer des pages et des pages de références pour trouver la moindre offre commerciale pour les pros comme les particuliers avec ce type de stockage par défaut.

Sur les segments qui nous occupent le plus, les MiniPC, les portables et même les formats de PC utilisant des cartes mères Micro-ATX et Mini-ITX, les SSD SATA sont en nette voie de disparition. Les constructeurs préférant proposer deux ou trois emplacements M.2 plutôt qu’un seul associé à une baie 2.5″. Sur les portables, même de grande diagonale, c’est devenu évident. Quant aux cartes mères, les ports SATA ressemblent souvent plus à un reliquat du passé qu’à une option totalement exploitée.

Les SSD SATA sont donc en plein déclin, depuis longtemps. Et cela n’a rien à voir avec la crise des composants actuelle. Du reste, si Samsung recentre sa stratégie autour de nouvelles puces de stockage, c’est peut-être justement pour proposer des solutions en forte demande. Chercher à anticiper une hausse constante des commandes au lieu de continuer à produire des SSD SATA qui se vendent beaucoup moins. Si Samsung ne réagit pas assez tôt, on connait le scénario le plus probable. Une surproduction de SSD SATA qui va conduire à une baisse de leur tarif d’un côté. Une sous-production de SSD NVMe qui conduira à une augmentation des prix de l’autre.

Samsung sucre les SSD SATA ? Vers un abandon du 2.5″ © MiniMachines.net. 2025

SK Hynix anticipe une pénurie de mémoire qui pourrait durer jusqu'en 2028, horreur, malheur...

15 décembre 2025 à 11:11

SK Hynix vient de jeter un sérieux pavé dans la mare : lors d'une réunion interne, le constructeur estime que la tension sur l'offre de mémoire commodity pourrait durer… jusqu'en 2028. Traduction : pour la DRAM grand public (DDR4/DDR5), la GDDR6/GDDR7 (cartes graphiques / consoles) et la LPDDR (mobiles), la situation resterait compliquée et pourrait continuer à pousser les prix vers le haut. Point important : SK Hynix expliquerait que cette pénurie longue durée ne concernerait pas (ou beaucoup moins) ses mémoires les plus avancées, notamment HBM et SOCAMM, qui bénéficieraient au contraire d'extensions de capacité. Logique : ces produits partent en masse sur les GPU et serveurs dédiés à l'IA, et l'industriel veut clairement prioriser ce marché à très forte valeur. […]

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Der8auer démonte enfin son prototype de RTX Titan Ada !

15 décembre 2025 à 10:47

De nouveaux prototypes font leur apparition sur Reddit, sans doute trouvés miraculeusement dans une poubelle... On peut ainsi découvrir des GTX 2080 Ti et RTX Titan Ada ! La RTX Titan Ada dévoile un PCB plutôt classique de Founders Edition, elle embarque pas moins de 24 modules de mémoire GDDR6, 12 à l'avant et 12 à l'arrière, soit un total de 48 Go, l'AD102 présent est complet, soit 18432 Cuda Cores, ce qui est plus que la RTX 4090 et ses 16384 Cuda Cores, même plus que la RTX 6000 Ada et ses 18176 Cuda Cores (tout en partageant la quantité de VRAM). La RTX Titan Ada dispose d'une interface mémoire de 384 bits, comme la RTX 4090, toutefois sa bande passante est de "seulement" 864 Go/s, contre 1 To/s pour la RTX 4090 (qui profite d'une mémoire GDDR6X plus véloce). […]

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HKC M10 Ultra : le premier moniteur RGB Mini-LED au monde

15 décembre 2025 à 10:24

HKC vient de lever le voile sur une technologie pour le moins intrigante avec le M10 Ultra, présenté comme le tout premier moniteur RGB Mini-LED au monde. Pour le moment, on parle davantage d'une démonstration de savoir-faire que d'une véritable annonce produit prête à débarquer sur nos bureaux, mais le concept mérite clairement le détour. […]

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Les IA de Politico ont violé les règles d’éthique éditoriale journalistique de Politico

15 décembre 2025 à 10:28
There is no IAlternative
Les IA de Politico ont violé les règles d’éthique éditoriale journalistique de Politico

Le syndicat des journalistes de Politico a remporté une « victoire majeure », qui devrait faire jurisprudence aux États-Unis, en matière de recours à l’IA dans les médias. Leurs rédacteurs en chef avaient plaidé, en vain, que les contenus générés par IA ne devraient pas être soumis aux normes éthiques et éditoriales, au motif qu’elles étaient développées par des ingénieurs, et non par des journalistes.

PEN Guild, le syndicat des journalistes états-uniens de Politico et E&E News (sa filiale dédiée aux actualités liées à l’énergie et l’environnement) vient d’annoncer une « victoire majeure » contre la direction de Politico concernant l’introduction « unilatérale » par l’entreprise d’outils d’intelligence artificielle qui « contournaient les garanties négociées et portaient atteinte aux normes journalistiques fondamentales ».

L’an passé, la PEN Guild avait en effet ratifié une convention collective (.pdf) comportant « certaines des dispositions les plus strictes du secteur en matière d’intelligence artificielle ». La convention obligeait notamment la direction de Politico à donner un préavis de 60 jours et à engager des négociations « de bonne foi » avant d’introduire de nouveaux outils d’IA susceptibles d’avoir un « impact significatif » sur les tâches professionnelles, ou qui pourraient entraîner des licenciements.

L’accord exigeait également que toute IA utilisée dans la collecte d’informations soit conforme aux normes éthiques de Politico et fasse l’objet d’une supervision humaine, afin de « garantir que tout contenu généré par l’IA respecte les mêmes normes éthiques et éditoriales que les reportages rédigés par des humains ».

Or, en juillet 2025, le syndicat avait accusé Politico d’avoir enfreint ces dispositions à deux reprises, avant de lancer une pétition et un recours. Il lui reprochait les faits suivants :

  • la couverture en direct, générée par une IA nommée LETO, d’événements politiques majeurs, effectuée sans notification syndicale ni révision humaine. PEN Guild déplorait notamment que l’IA ait évoqué des expressions telles que « immigrant illégal » ou « migrants criminels », que Donald Trump avait bien employées, comme l’avait alors rapporté Politico, mais dont la reprise sans contextualisation est proscrite par le guide de style (Stylebook) de la rédaction. L’IA avait aussi généré des erreurs factuelles, qui avaient en outre été « discrètement supprimées, contournant les protocoles de correction éditoriale standard ». Ces derniers prévoient que la rédaction soit transparente quant à ses mises à jour, corrections et rétractations.
  • le lancement unilatéral d’un outil d’IA, Report Builder, développé par la start-up Capitol.ai, que les abonnés pouvaient utiliser pour générer des rapports de 500 mots « sur n’importe quel sujet, [mais] sans aucun contrôle ni modification de la part du personnel de Politico pour s’assurer de leur véracité ». Or, le syndicat y avait là aussi trouvé de « nombreuses erreurs factuelles majeures ». L’outil aurait notamment affirmé que l’arrêt Roe v. Wade restait en vigueur (alors que c’était précisément Politico qui avait révélé son annulation). Il aurait aussi « halluciné » les combats menés par des groupes de lobbying inexistants, tels qu’une soi-disant « Ligue des plombiers gauchers », comme Semafor l’avait alors révélé.

« L’IA doit être au service du journalisme, et non lui nuire »


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Les Core Ultra 200K Plus fuitent déjà en boutique, alors qu'ils ne sont pas officiels...

15 décembre 2025 à 09:46

Décidément, les boutiques ont parfois la langue bien pendue. Cette fois, c'est le revendeur indien Prime ABGB qui a visiblement vendu la mèche un peu trop tôt, en laissant apparaître sur son site les fiches techniques de plusieurs processeurs Intel Core Ultra 200K Plus. Des modèles encore non annoncés, mais qui confirment clairement l'existence d'un Arrow Lake-S Refresh qui devrait être annoncé au prochain CES de Las Vegas. Jusqu'ici, les Core Ultra 9 290K Plus, Core Ultra 7 270K Plus et Core Ultra 5 250K Plusavaient surtout fait parler d'eux via des apparitions dans des benchmarks. Cette fuite va plus loin, car nous avons le droit aux fiches techniques complètes, mais aussi au visuel des boites. […]

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Copilot débarque sur les TV LG… et vous n'avez rien demandé, merci Microsoft

15 décembre 2025 à 09:21

Vous pensiez que Microsoft Copilot était déjà suffisamment envahissant sur Windows 11, mais visiblement, ce n'était qu'un début. Désormais, l'assistant IA de Microsoft s'invite aussi dans le salon. Selon plusieurs témoignages relayés sur Reddit, une récente mise à jour de webOS installe automatiquement une application Copilot sur certaines TV LG… sans offrir la moindre possibilité de la supprimer. Officiellement, rien n'oblige l'utilisateur à s'en servir. Officieusement, le message est plutôt limpide, l'IA soit s'imposer, même là où personne ne l'a demandée. À ce stade, difficile de savoir à quoi sert réellement Copilot sur un téléviseur, surtout que les TV ne proposent pas réellement de processeurs capables de distiller des TOPs. […]

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La PREDATOR BiFrost Radeon RX 9070 XT White d'ACER est trouvable en Europe !

15 décembre 2025 à 09:17

ACER dévoile ses cartes PREDATOR BiFrost Radeon RX 9070 et RX 9070 XT en version white. On découvre logiquement un carénage blanc, ainsi que des ventilateurs de la même couleur, les ailettes du refroidissement et le PCB sont dans une teinte plus foncée. Le refroidissement est assuré par trois ventilateurs Frostblade 4.0, le central tourne dans le sens inverse des deux autres. Les cartes mesurent 29,7 centimètres de long, 12 centimètres de haut et affichent une épaisseur de 5,2 centimètres. ACER annonce des TDP de 245 W et 340 W pour les RX 9070 et RX 9070 XT. […]

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Mangmi Pocket Max : une nouvelle console plus ambitieuse

15 décembre 2025 à 10:36

La Mangmi Pocket Max est annoncée. Si on ne connait pas les détails techniques de cette nouvelle console, elle ne devrait pas suivre la voie de la Mangmi Air X.

Mangmi Pocket Max

Mangmi Pocket Max

La marque a annoncé le 12 décembre sa Mangmi Pocket Max, une nouvelle solution qu’elle veut plus puissante et capable aussi bien de lancer des jeux que de faire d’autres tâches. Si on retrouve une interface assez classique de prime abord avec boutons, joysticks, gâchettes et croix directionnelle, cette nouvelle venue ne donne aucun détail sur ses entrailles.

Je ne relaie pas les annonces de ce type d’habitude, avoir une image et quelques éléments de langage du type « libérez votre imagination » n’est pas réellement une information sur laquelle s’appuyer. Mais avec le profil particulier de Mangmi, le cocktail pourrait être très intéressant.

L’actuelle console de la marque, la Mangmi Air X a fait un pari intéressant. Là où la concurrence a joué sur les performances, la marque a préféré parier sur le prix. Il ne s’agit donc pas de la console du siècle en termes de design ou de performances, mais d’une solution basique avec trois idées assez simples en tête. Proposer, pour 89.99$, une minimachine capable de faire tourner des jeux Android, de l’émulation et des jeux en streaming. Pour y parvenir, la marque a réduit les composants au minimum indispensable. Pas de fioritures, pas de fonctions spécifiques, mais juste les éléments nécessaires. Et, ça marche ! La Mangmi Air X fait le job.

La fichetech de la Mangmi Air X

La fichetech de la Mangmi Air X

Plusieurs lecteurs ont craqué et l’utilisent notamment sous Moonlight pour streamer des jeux depuis un PC classique. Sous GeForce Now pour jouer avec des titres en streaming en ligne ou tout simplement pour lancer des jeux Android ou des émulateurs. Ce n’est pas le meilleur écran, ce n’est pas le meilleur processeur non plus, mais les contrôles sont bons, la machine ne chauffe pas outre mesure. Cela fonctionne globalement bien aux dires des retours que je peux avoir. C’est en tout cas excellent d’un point de vue tarif. A 89.99$, il est difficile de lui reprocher son prix.

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La communication évasive de Mangmi autour de sa future console

La Mangmi Pocket Max comme PC « x86 » ou comme solution Android ?

C’est pour cela que la Mangmi Pocket Max m’intrigue. Est-ce que la marque va lancer une console sur le même segment que ses concurrents ? Ou une alternative ? Ce qui l’intrigue le plus c’est le côté « pas uniquement réservé aux jeux » ce qui sous-entend explicitement une possibilité productive. Je vois ici deux scénarios possibles.

Le premier serait une solution « x86 » low-cost. C’est-à-dire une console typiquement sous puce Intel N150 ou équivalente capable de lancer une distribution Linux capable de tirer parti de jeux via Proton et Steam tout en continuant son approche émulation et streaming. Avec une connectique suffisante pour pouvoir lancer d’autres logiciels et donc se comporter comme un ordinateur de poche une fois branchée à un clavier et une souris. Bien entendu, une version Windows serait également possible, mais cela impliquerait d’autres dépenses. Ce que la marque semble chercher à éviter.

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Un autre scénario serait l’emploi d’une puce ARM plus puissante et des rumeurs courent autour d’un Snapdragon 865. Un Soc pas tout jeune mais qui permettrait de conserver un prix abordable. Ce qui pourrait lui apporter du souffle et en faire une bonne console milieu de gamme sous Android. Mais ce scénario n’explique pas réellement l’emphase sur les possibilités productives de l’engin. 

Pas de date de commercialisation pour le moment, je ne serais pas surpris d’une communication en janvier 2026 autour du CES.

Mangmi Air X : une console Android parfaite pour le streaming ?

Mangmi Pocket Max : une nouvelle console plus ambitieuse © MiniMachines.net. 2025

☕️ Les faux comptes d’actualités, un business à part entière sur TikTok

15 décembre 2025 à 09:56

Utiliser l’IA pour créer des contenus à la chaîne et obtenir de l’argent de géants numériques, voilà une dynamique que nous couvrons régulièrement chez Next, en particulier du côté de Google. 
Sur TikTok, dans une dynamique similaire, des internautes s’appuient sur des images et vidéos d’illustrations et des voix-off générées par IA pour créer de faux contenus d’actualité.

Le but : faire le buzz, monétiser les clips, et ainsi obtenir des rémunérations.

Auprès de l’Agence France Presse (AFP), Victor, 29 ans, affirme par exemple gagner entre 1 500 et 4 500 euros bruts par mois.

Maxime, 19 ans, qui vient de se lancer dans ce type d’activité, a de son côté récupéré l’accès au programme de monétisation et 60 euros après le buzz d’un deepfake de la dirigeante italienne Georgia Meloni, en novembre.

Ce type de vidéos contrevient normalement aux règles du « Creator Rewards Program », qui permet aux comptes de plus de 10 000 abonnés, cumulant 100 000 vues sur les 30 derniers jours et aux vidéos de plus d’une minute d’être monétisées.

À l’AFP, TikTok assure d’ailleurs prendre des mesures « contre la désinformation ».

Mais du côté du public, les contenus présentant de faux faits divers ou évoquant de faux couvre-feux pour les mineurs après 23 h attirent énormément de commentaires, partages et réactions, autant d’indicateurs qui permettent de faire grimper les potentielles rémunérations.

iRobot et son Roomba déposent le bilan, rachetés par leur sous-traitant chinois

15 décembre 2025 à 09:17
Roy Lewis aurait apprécié
iRobot et son Roomba déposent le bilan, rachetés par leur sous-traitant chinois

iRobot Corporation, maison-mère des célèbres robots aspirateurs, a annoncé dimanche se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis. Cette démarche doit donner le temps au groupe de finaliser l’acquisition de l’intégralité de son capital par le sous-traitant chinois qui fabriquait pour son compte les fameux robots Roomba.

Écrasé par ses dettes et face à des ventes en berne, iRobot a fini par capituler. Le groupe a annoncé dimanche s’être placé sous la protection du fameux Chapter 11 de la loi américaine sur les faillites. Il dispose ainsi de quelques semaines de répit pour finaliser une opération de sauvetage, qui conduira les célèbres robots aspirateurs Roomba à, demain, battre pavillon chinois.

iRobot, jusqu’ici coté à Wall Street, sortira en effet du marché, et passera sous contrôle du groupe Picea, basé à Hong Kong. Ce dernier n’est pas précisément un inconnu dans le monde de la robotique domestique : c’est en effet lui qui produit les robots de marques telles que iRobot ou Roborock via sa filiale PICEA Robotics, installée à Shenzhen.

Reprise à la barre du tribunal

La direction actuelle assure que l’activité d’iRobot sera maintenue pendant cette étape intermédiaire, nécessaire pour que le tribunal valide le plan de restructuration proposé :

« Afin de maintenir la continuité de ses activités, iRobot a déposé auprès du tribunal une série de requêtes habituelles qui permettront à la société de fonctionner normalement, notamment de respecter ses engagements envers ses employés et d’effectuer en temps voulu le paiement intégral des sommes dues aux fournisseurs et autres créanciers avant, pendant et après la procédure supervisée par le tribunal. »

L’entreprise affirme encore qu’à l’issue de cette procédure, elle sera mieux armée « pour mettre en œuvre sa stratégie d’innovation à long terme sous la direction de Picea ». Les actionnaires d’iRobot en seront cependant pour leurs frais : telle qu’elle est envisagée, la faillite ne prévoit aucune compensation, et l’entreprise n’est pas en position de négocier des contreparties.

Son dernier formulaire 10Q, déposé (PDF) le 6 novembre dernier auprès du gendarme de la bourse aux États-Unis (la SEC) montre en effet qu’iRobot était très lourdement endettée, notamment vis-à-vis de son fournisseur Picea. « Au 31 octobre 2025, nous devions à notre principal sous-traitant, Picea, 158,3 millions de dollars pour la fabrication de nos produits, dont 29,1 millions de dollars étaient en souffrance », y déclare l’entreprise.

Poids de la dette, frais de douane et ventes en berne

Pour justifier cette défaillance, l’entreprise invoque plusieurs facteurs. Elle estime par exemple à 18 millions de dollars sur l’année 2025 l’impact négatif des droits de douane décidés par Donald Trump. Elle rappelle par ailleurs qu’elle affronte des vents contraires sur son marché de prédilection, avec une activité en baisse qui s’incarne au travers de ses résultats financiers trimestriels.

Sur les trois mois clos au 27 septembre dernier, iRobot annonçait ainsi un chiffre d’affaires de 145,8 millions de dollars, à comparer aux 193,4 millions de dollars enregistrés un an plus tôt. À cette occasion, l’entreprise indiquait avoir enregistré un recul de l’activité de 33 % sur son marché domestique, les États-Unis, de 13 % sur la zone EMEA et de 9 % au Japon.

Outre ces performances commerciales en baisse qui affectent la trésorerie disponible, iRobot accuse enfin le poids d’une dette significative, contractée pendant que l’entreprise négociait les conditions de son rachat par Amazon pour 1,7 milliard de dollars. Problème : la transaction n’est pas allée à son terme, en partie à cause de l’opposition manifestée par la Commission européenne, ce qui avait conduit Amazon à jeter l’éponge début 2024.

Picea, qui produisait donc les produits iRobot dans ses usines de Chine et du Vietnam, revendique près de 7 000 employés, un portefeuille de plus de 1 600 brevets, 3 700 m² de laboratoires dédiés à la recherche et développement et 200 000 m² d’usines en activité. Fondé en 2016, cet OEM a commencé à développer des produits sous sa propre marque, 3i, à partir de 2022. Son S10 Ultra, vendu aux alentours de 800 euros en France, se présente comme une alternative directe au Roomba Max 705 Combo d’iRobot.

☕️ Les faux comptes d’actualités, un business à part entière sur TikTok

15 décembre 2025 à 09:56

Utiliser l’IA pour créer des contenus à la chaîne et obtenir de l’argent de géants numériques, voilà une dynamique que nous couvrons régulièrement chez Next, en particulier du côté de Google. 
Sur TikTok, dans une dynamique similaire, des internautes s’appuient sur des images et vidéos d’illustrations et des voix-off générées par IA pour créer de faux contenus d’actualité.

Le but : faire le buzz, monétiser les clips, et ainsi obtenir des rémunérations.

Auprès de l’Agence France Presse (AFP), Victor, 29 ans, affirme par exemple gagner entre 1 500 et 4 500 euros bruts par mois.

Maxime, 19 ans, qui vient de se lancer dans ce type d’activité, a de son côté récupéré l’accès au programme de monétisation et 60 euros après le buzz d’un deepfake de la dirigeante italienne Georgia Meloni, en novembre.

Ce type de vidéos contrevient normalement aux règles du « Creator Rewards Program », qui permet aux comptes de plus de 10 000 abonnés, cumulant 100 000 vues sur les 30 derniers jours et aux vidéos de plus d’une minute d’être monétisées.

À l’AFP, TikTok assure d’ailleurs prendre des mesures « contre la désinformation ».

Mais du côté du public, les contenus présentant de faux faits divers ou évoquant de faux couvre-feux pour les mineurs après 23 h attirent énormément de commentaires, partages et réactions, autant d’indicateurs qui permettent de faire grimper les potentielles rémunérations.

iRobot et son Roomba déposent le bilan, rachetés par leur sous-traitant chinois

15 décembre 2025 à 09:17
Roy Lewis aurait apprécié
iRobot et son Roomba déposent le bilan, rachetés par leur sous-traitant chinois

iRobot Corporation, maison-mère des célèbres robots aspirateurs, a annoncé dimanche se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis. Cette démarche doit donner le temps au groupe de finaliser l’acquisition de l’intégralité de son capital par le sous-traitant chinois qui fabriquait pour son compte les fameux robots Roomba.

Écrasé par ses dettes et face à des ventes en berne, iRobot a fini par capituler. Le groupe a annoncé dimanche s’être placé sous la protection du fameux Chapter 11 de la loi américaine sur les faillites. Il dispose ainsi de quelques semaines de répit pour finaliser une opération de sauvetage, qui conduira les célèbres robots aspirateurs Roomba à, demain, battre pavillon chinois.

iRobot, jusqu’ici coté à Wall Street, sortira en effet du marché, et passera sous contrôle du groupe Picea, basé à Hong Kong. Ce dernier n’est pas précisément un inconnu dans le monde de la robotique domestique : c’est en effet lui qui produit les robots de marques telles que iRobot ou Roborock via sa filiale PICEA Robotics, installée à Shenzhen.

Reprise à la barre du tribunal

La direction actuelle assure que l’activité d’iRobot sera maintenue pendant cette étape intermédiaire, nécessaire pour que le tribunal valide le plan de restructuration proposé :

« Afin de maintenir la continuité de ses activités, iRobot a déposé auprès du tribunal une série de requêtes habituelles qui permettront à la société de fonctionner normalement, notamment de respecter ses engagements envers ses employés et d’effectuer en temps voulu le paiement intégral des sommes dues aux fournisseurs et autres créanciers avant, pendant et après la procédure supervisée par le tribunal. »

L’entreprise affirme encore qu’à l’issue de cette procédure, elle sera mieux armée « pour mettre en œuvre sa stratégie d’innovation à long terme sous la direction de Picea ». Les actionnaires d’iRobot en seront cependant pour leurs frais : telle qu’elle est envisagée, la faillite ne prévoit aucune compensation, et l’entreprise n’est pas en position de négocier des contreparties.

Son dernier formulaire 10Q, déposé (PDF) le 6 novembre dernier auprès du gendarme de la bourse aux États-Unis (la SEC) montre en effet qu’iRobot était très lourdement endettée, notamment vis-à-vis de son fournisseur Picea. « Au 31 octobre 2025, nous devions à notre principal sous-traitant, Picea, 158,3 millions de dollars pour la fabrication de nos produits, dont 29,1 millions de dollars étaient en souffrance », y déclare l’entreprise.

Poids de la dette, frais de douane et ventes en berne

Pour justifier cette défaillance, l’entreprise invoque plusieurs facteurs. Elle estime par exemple à 18 millions de dollars sur l’année 2025 l’impact négatif des droits de douane décidés par Donald Trump. Elle rappelle par ailleurs qu’elle affronte des vents contraires sur son marché de prédilection, avec une activité en baisse qui s’incarne au travers de ses résultats financiers trimestriels.

Sur les trois mois clos au 27 septembre dernier, iRobot annonçait ainsi un chiffre d’affaires de 145,8 millions de dollars, à comparer aux 193,4 millions de dollars enregistrés un an plus tôt. À cette occasion, l’entreprise indiquait avoir enregistré un recul de l’activité de 33 % sur son marché domestique, les États-Unis, de 13 % sur la zone EMEA et de 9 % au Japon.

Outre ces performances commerciales en baisse qui affectent la trésorerie disponible, iRobot accuse enfin le poids d’une dette significative, contractée pendant que l’entreprise négociait les conditions de son rachat par Amazon pour 1,7 milliard de dollars. Problème : la transaction n’est pas allée à son terme, en partie à cause de l’opposition manifestée par la Commission européenne, ce qui avait conduit Amazon à jeter l’éponge début 2024.

Picea, qui produisait donc les produits iRobot dans ses usines de Chine et du Vietnam, revendique près de 7 000 employés, un portefeuille de plus de 1 600 brevets, 3 700 m² de laboratoires dédiés à la recherche et développement et 200 000 m² d’usines en activité. Fondé en 2016, cet OEM a commencé à développer des produits sous sa propre marque, 3i, à partir de 2022. Son S10 Ultra, vendu aux alentours de 800 euros en France, se présente comme une alternative directe au Roomba Max 705 Combo d’iRobot.

☕️ X : La géolocalisation des comptes attaquée devant la CNIL

15 décembre 2025 à 08:30

En novembre, le réseau social X a affiché une nouvelle information sur le profil de ses utilisateurs : leur géolocalisation. Si elle a semé le doute à propos de l’origine de certains comptes influents, certains utilisateurs se plaignent de la divulgation d’informations qui serait contraire au RGPD.

Ainsi, comme le rapporte l’Informé, l’avocat Jérémy Roche a adressé une plainte à la CNIL. « Cette divulgation est effectuée sans consentement préalable, sans information claire et préalable, et par défaut sans possibilité de refus initial », affirme-t-il dans le document envoyé à l’autorité que notre confrère, Marc Rees, a pu consulter.

Selon l’avocat, le traitement de la géolocalisation de l’utilisateur par X serait illicite puisqu’il ne s’appuierait pas sur une des bases légales d’autorisation de traitement des données.

X n’a pas explicitement demandé le consentement de ses utilisateurs avant de mettre en place cette fonctionnalité. Si le réseau social pourrait plaider l’intérêt légitime, celui-ci doit être étudié en balance avec les droits des utilisateurs de la plateforme qui doivent être protégés. Or l’avocat met en avant « le risque pour un utilisateur d’être repéré lorsqu’il est en vacances dans un pays étranger ». Enfin, si X s’appuie sur la base légale du contrat, Jérémy Roche considère que la fonctionnalité « ne fait pas partie de la prestation contractuelle fondamentale » puisque le réseau social a fonctionné sans pendant des années.

Puisque le siège social européen de X est situé en Irlande, la CNIL devrait transmettre cette plainte à la Data Protection Commission du pays.

☕️ X : La géolocalisation des comptes attaquée devant la CNIL

15 décembre 2025 à 08:30

En novembre, le réseau social X a affiché une nouvelle information sur le profil de ses utilisateurs : leur géolocalisation. Si elle a semé le doute à propos de l’origine de certains comptes influents, certains utilisateurs se plaignent de la divulgation d’informations qui serait contraire au RGPD.

Ainsi, comme le rapporte l’Informé, l’avocat Jérémy Roche a adressé une plainte à la CNIL. « Cette divulgation est effectuée sans consentement préalable, sans information claire et préalable, et par défaut sans possibilité de refus initial », affirme-t-il dans le document envoyé à l’autorité que notre confrère, Marc Rees, a pu consulter.

Selon l’avocat, le traitement de la géolocalisation de l’utilisateur par X serait illicite puisqu’il ne s’appuierait pas sur une des bases légales d’autorisation de traitement des données.

X n’a pas explicitement demandé le consentement de ses utilisateurs avant de mettre en place cette fonctionnalité. Si le réseau social pourrait plaider l’intérêt légitime, celui-ci doit être étudié en balance avec les droits des utilisateurs de la plateforme qui doivent être protégés. Or l’avocat met en avant « le risque pour un utilisateur d’être repéré lorsqu’il est en vacances dans un pays étranger ». Enfin, si X s’appuie sur la base légale du contrat, Jérémy Roche considère que la fonctionnalité « ne fait pas partie de la prestation contractuelle fondamentale » puisque le réseau social a fonctionné sans pendant des années.

Puisque le siège social européen de X est situé en Irlande, la CNIL devrait transmettre cette plainte à la Data Protection Commission du pays.

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