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Le Raspberry Pi AI Kit offre 13 TOPS à votre RPi5

4 juin 2024 à 17:42

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Ajouter des capacités de calcul liée à l’Intelligence Artificielle aux machines semble être devenu l’Alpha et l’Oméga de l’industrie High Tech moderne. Le Raspberry Pi AI Kit va permettre de pousser le bouchon encore un peu plus loin en proposant ces capacités à vos projets en développement.

L’extension Raspberry Pi AI Kit est une carte au format M.2 2242 proposée à 70$ qui permet de proposer un NPU offrant 13 TOPS de puissance de calcul. Il est monté sur un M.2 Hat+ de la marque pour se connecter en PCIe à votre RPi5. L’idée est d’apporter des capacités supplémentaire de calcul comme l’analyse de flux vidéo, la reconnaissance d’objet ou le pilotage de n’importe quelle solution d’IA en local.

A bord de la solution on découvre une puce Halio-8L AI qui peut être manipulée par le RPi avec un ensemble de fonctionnalités logicielles qui lui sont dédiées. On pourra par exemple analyser des vidéos en direct ou détecter des objets. Ce n’est pas le premier kit dédié à l’IA compatible avec les Raspberry Pi. On se souvient par exemple des kits Movidius d’Intel vendus 79$ et exploitant un port USB surtout  exploitable en tant que VPU (Vision Processing Unit).

A ce tarif la solution Raspberry Pi AI Kit est assez intéressante. Elle offrira suffisamment de muscles pour tester des choses précises même si sa capacité de calcul restera très en deçà des solutions plus complexes. Qu’a cela ne tienne, pour Raspberry Pi l’intérêt est de laisser des gens tester des choses avec son écosystème afin de leur offrir ensuite la possibilité de les faire évoluer. On imagine qu’un industriel qui fabrique un produit quelconque et qui voudrait lui ajouter des fonctions d’IA trouvera merveilleux de pouvoir le tester avec un investissement minimal. Quitte a ensuite le développer en version Compute Ellement intégré à une carte de support qui proposera un NPU dédié.

L’installation se fait en suivant cette documentation.

Source : Raspberry Pi

Le Raspberry Pi AI Kit offre 13 TOPS à votre RPi5 © MiniMachines.net. 2024.

En Bref : Humane, créateur de l’AI Pin, est à vendre

23 mai 2024 à 09:19

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Quand je parle des sociétés qui développent des gadgets autour de l’Intelligence Artificielle, je jongle entre le vocabulaire spatial et celui de la pyrotechnie. Pour Humane et sa broche connectée AI Pin, c’est particulièrement efficace.

Selon Bloomberg, Humane est en vente. La société derrière l’AI Pin a eu sa fenêtre de tir en lançant des précommandes de son gadget connecté censé venir remplacer le smartphone et en livrant un produit aussi cher que risible en terme d’efficacité. La fenêtre est désormais fermée, il n’est plus possible de sortir dans la rue avec un AI Pin sans passer pour un gros pigeon. Les progrès des IA concurrentes intégrées sur des plateformes classiques lui font une ombre terrible et tout le monde a  désormais compris que payer 700$ HT et un abonnement à 24$ HT tous les mois pour l’objet et sa liaison 4G étaient juste un gâchis monumental d’argent. La vente  globale semble le seul échappatoire possible.

Le prix pour l’acquisition de la société Humane serait évalué  entre 750 millions et 1 milliard de dollars. Je ne vois pas très bien ce qui coûte aussi cher dans cette marque. Son IA repose sur le savoir faire d’Open AI et son niveau d’expertise semble être désormais au niveau préhistorique de la courte mais fulgurante histoire des IA. Les récentes démonstrations de OpenAI la font apparaitre pour ce qu’elle a été : une opportunité d’explorer encore et toujours la fable du corbeau et du renard. Comme je le concluais lors de ma présentation de ce gadget : « Comme d’habitude avec ces objets « magiques » présentés au détour d’une nouvelle technologie. Ils sont là pour faire gagner de l’argent à ceux qui vont raconter leur histoire, pas spécialement pour que les gens puissent s’en servir un jour.« 

Il ne s’est passé que 7 mois depuis la date de mise en vente de l’objet en précommande et aujourd’hui. Mais quelques semaines seulement depuis que les tests de l’objet sont apparus. Rendant peu service à Humane, ces tests ont levé le pot au roses. La technologie embarquée est faible, l’IA est mauvaise et l’idée globale de remplacer un smartphone qui restera de toute façon dans sa poche, totalement idiote.

Humane a bien promis d’améliorer son produit, en répondant aux nombreuses critiques faites autour de ses défauts majeurs : lenteur d’analyse et de réponse, erreurs manifestes et autonomie désastreuse. Mais le mal est fait. L’AI Pin est un objet incroyablement inutile à partir du moment où il ne remplace absolument jamais un smartphone mais ne fait qu’ajouter un objet fort cher à une panoplie d’autres. Personne n’était dupe mais la petite broche connectée jouait en réalité une sorte de marqueur social pour personnes assez riches et voulant être « dans le coup ». Ce qui devait être un objet d’appartenance chic et technique se retrouve être la preuve que vous avez été assez corbeau pour croire ce que disait le renard et lâché un camembert à 700$. On comprend assez vite que plus personne n’aura envie d’afficher son AI Pin en public.

On comprend également que Humane ne doit plus vendre des masses de son gadget… Et sera bientôt à court d’argent. Rendant impossible la poursuite des investissement nécessaires pour améliorer son interface ou simplement payer la facture des serveurs derrière ces appareils. Ce qui ne donne vraiment pas confiance dans l’achat de l’objet… et ainsi de suite. La briquification du gadget est en route.

Si Sam Altman, l’actuel PDG d’Open AI qui développe l’Intelligence Artificielle Chat-GPT, a injecté quelques millions de dollars dans Humane, il n’est pas prêt de les retrouver à mon sens. Humane utilise Chat-GPT pour fonctionner mais le fait au travers d’une interface couteuse et peu efficace quand de son côté Open AI la présente sur des smartphones lambda. Le grand écart des investissements d’Altman n’aura échappé à personne mais le bonhomme devrait s’en tirer sans trop de bobos au compte en banque. A vrai dire, l’échec d’Humane ne fait que servir l’image d’universalité de la solution Chat-GPT. Et c’est un vrai service rendu à Altman et Open AI.

Fin de la fenêtre de tir donc pour Humane, début de la pyrotechnie avec une probable explosion en vol dans les mois qui viennent. 

GPT-4o montre tout le ridicule des assistants personnels IA

En Bref : Humane, créateur de l’AI Pin, est à vendre © MiniMachines.net. 2024.

GPT-4o montre tout le ridicule des assistants personnels IA

14 mai 2024 à 11:18

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

L’assistant Chat GPT-4o a été présenté hier au travers de vidéos assez étonnantes montrant a quel point cette IA avait progressé en spontanéité, en fluidité et en capacités. Si sur le fond l’objet ne change pas ses réponses qui restent ce qu’elles sont, les possibilités qu’offrent cette évolution enterrent les propositions de Humane et Rabbit.

L’interactivité et la fluidité sont les maitres mots de l’évolution proposée par GPT-4o. On retrouve un temps de latence très très faible qui, si il n’est pas au niveau d’un humain, rappelle celui fantasmé d’un « ordinateur central » comme dans les film de science fiction. Avec une latence de 320 millisecondes en moyenne, on est plus dans un dialogue classique que dans l’attente pénible proposée par les interactions habituelles des IA. Le fait de pouvoir prononcer des phrases longues, voir très longues est également un point très positif dans l’interaction.

Les usages possibles sont assez étonnants. On peut poser des questions à l’IA, l’interrompre, orienter ses réponses en temps réel ou lui demander de changer la manière de les exprimer. Il est également possible de demander de prendre en compte plusieurs médiums en même temps. Vos questions à l’oral mais aussi les éléments qui vous entourent grâce à la webcam de son smartphone. L’exemple de la vidéo ci-dessus qui montre comment le dispositif permet de de résoudre une équation écrite est assez parlant.

Une pelletée de terre sur le cercueil de Humane et Rabbit

Humane lançait en avril son AI Pin avec des retours catastrophiques sur ses possibilités réelles. En mai c’était au tour du Rabbit R1 de se faire étriller. Lents, peu pratiques, souvent dans l’erreur, les deux produits présentés comme des assistants IA se sont révélés être surtout des accessoires onéreux et pénibles. Mais avec la présentation de OpenAI ils se révèlent finalement comme totalement dépassés. Dans la vidéo ci-dessus une personne malvoyante peut écouter son smartphone lui décrire son environnement ou lui indiquer quand un taxi passe devant lui pour qu’il puisse lui faire signe. Des fonctions réellement utiles.

Les interactions proposées par les appareils de Humane et Rabbit sont trop lentes et monotones, elles ne sont pas adaptées à un usage au quotidien. Leur sortie rapprochée alors qu’elles n’étaient clairement pas finalisées montre a quel point les deux sociétés étaient conscientes que leur fenêtre de tir était faible pour avoir droit à une commercialisation. Qui va vouloir acheter un de ces gadget aujourd’hui après avoir vu les démos de GPT-4o sur smartphone ? Il suffira de prendre un abonnement à 20$ par mois chez OpenAI pour l’exploiter avec le materiel qu’on a déjà dans la poche. Un matériel qui voit mieux avec des capteurs photo des gadgets comme le Rabbit R1 ou l’AI Pin. Des appareils qui permettent surtout plus d’interactions et qui ne nécessitent pas d’abonnement 4G ou 5G supplémentaire.

Dire que Humane et Rabbit n’ont plus que quelques mois à vivre ne me parait pas exagéré. Dès que l’offre d’Open AI sera commercialisée sur mobile, ces outils vont disparaitre et l’IA sera intégrée dans le smartphone, comme tout le reste. 

Des questions pour le futur

Beaucoup de métiers seront affectés par l’arrivée de ces IA, ce serait se voiler la face que de ne pas le reconnaitre. Les fonctions de traduction automatique ou d’apprentissage proposées par ces services seront sans doute assez pertinentes pour remplacer de nombreux salariés. J’imagine très bien la visite d’un lieu touristique ou d’un bâtiment être proposé par une IA d’ici quelques temps, dans toutes les langues et à toutes les heures sans avoir besoin de passer par un guide. Il suffira de pointer sa caméra vers un détail pour avoir des explications détaillées et les liens afférents. Le tout commenté à vois haute par une IA aux connaissances encyclopédiques.

Même chose pour les heures de cours d’un prof de math ou de français, si le smartphone peut lire et expliquer les règles de calcul ou de grammaire en scannant votre copie, je ne donne pas cher de ces petits boulots à terme. Mais on peut imaginer beaucoup d’autres emplois de ce type qui seront petit à petit remplacés par des IA de ce genre. Des téléconseillers évidemment mais également des IA qui prendront vos commandes dans des restaurants ou autres. Certains n’ont d’ailleurs pas attendu GPT-4o pour déployer ce genre de technologie et il existe déjà des Drive-In qui proposent de prendre vos commandes de repas grâce à ce type d’Intelligence Artificielle. 

En intégrant cette IA à un smartphone, c’est out un univers qui s’offre à l’utilisateur. Celui d’une connaissance très large des éléments qui l’entourent, d’une traduction automatique de différentes langues, d’une connaissance théorique très pointue sur énormément de sujets. Avec le risque de voir l’effet « calculatrice » se répandre à d’autres fonctions. Difficile de trouver des gens capables de faire des opérations simples sans sortir la calculette intégrée à son smartphone. Calculer un volume, un diamètre ou des pourcentages sur le papier parait bien barbare aujourd’hui. Pire, en interrogeant des utilisateurs qui ont toujours connu la calculatrice a portée de main, ils n’ont absolument pas confiance en leur résultat et vérifient toujours sur une calculatrice leurs propres opérations. Ce type de dépendance à l’outil pourrait bien s’étaler vers d’autres segments comme la grammaire, l’orthographe ou la traduction avec ce type d’IA. 

Dans les collèges et les lycées, l’emploi de l’IA pour vérifier le travail réalisé, corriger son orthographe ou trouver une tournure de langue lors d’une traduction est déjà commun. Certains travaillent déjà à 100% avec elle et font leurs devoirs en trois clics et deux copiés-collés. Avec une implantation dans les smartphones ce genre de pratique devrait être de plus en plus courante. Le problème est que si une entreprise ou un lycéen devient « meilleur » avec une IA de ce type à portée de smartphone, tout le monde devra vite se mettre au niveau. On n’imagine pas un lycéen aujourd’hui arriver en cours de mathématique sans une calculatrice programmable, elles sont mêmes demandées par les profs. Est-ce que les profs de langue ou de français demanderont d’avoir un correcteur IA en cours dans quelques années ? Est-ce qu’une personne bilingue en anglais et avec des notions d’allemand pourra se passer d’un abonnement IA pour compléter ses lacunes ? Sera t-il un jour plus pertinent d’ajouter à son CV que l’on est équipé d’un smartphone avec OpenAI que le détenteur d’un Permis B ?

Dernier questionnement, l’impact écologique de cette évolution des usages. Ces aller retour incessants de données, les calculs nécessaires à l’entrainement de ces IA. Tout  cela aura sans doute un coût énergétique très important à moyen et long terme. Si toute la planète est équipée de ce type d’outil, cela pourrait avoir des conséquences importantes.

GPT-4o montre tout le ridicule des assistants personnels IA © MiniMachines.net. 2024.

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