Chez Treyarch, développeur de Call of Duty : Black Ops 6, on déteste le gâchis, c’est devenu obsessionnel. Ils en sont à trier leurs sacs de tri pour optimiser, c’est dire ! Pourtant ce n’est pas une prise de conscience écolo dont on parle, car c’est le gâchis d’argent qui est devenu leur bête noire. C’est pourquoi Michel, du marketing, a obtenu le titre d’employé du mois pour sa dernière idée : ne pas gâcher la microseconde durant laquelle les joueurs changent d’arme dans le jeu, n’était-ce pas le moment idéal pour leur afficher une pub pour les skins à 20 € de la boutique ? Bravo Michel, sitôt dit, sitôt fait. P.

1461, Angleterre. Lord Kurt se lève, il est prêt à la guerre. Il est préparé à tout, il a attendu cette glorieuse bataille toute sa vie, ses lames et son bouclier sont devenus des prolongements de son corps, son armure sa peau. Il va mourir dans quelques minutes, mais la surprise n’est pas là - ça il l’avait envisagé —, non ce qui l’a vraiment étonné et qui lui a fait quitter cette terre avec l’air ahuri du type qui ne comprend pas, c’est de ne pas être mort d’un coup d’épée dans le ventre, ou d’une flèche, mais en se prenant une décapotable en plein dans la poire. Ces belles histoires, on pourra bientôt se les raconter, puisque Kingmakers donne enfin des nouvelles. Le simulateur de moulons médiévaux ou l’on intervient avec tout l’équipement moderne pour voir si un tank est plus fort qu’une charge de cavalerie (oui), avec des environnements destructibles et la promesse d’un aspect stratégique réel en passant d’un clic en vue large, ouvrira son accès anticipé en octobre.

Depuis les Police Quest de Sierra, dans les années 1980 et 1990, et biberonnés par les Matt Houston et Hooker, puisque nos parents avaient clairement renoncé à nous éduquer alors que les écrans le faisaient très bien, on nous ment. La vérité est cruelle : y a que Batman qui s’amuse.

Cette année, les jeux de plis c’est comme les trous du cul : tout le monde en a un et la plupart ne sentent pas la rose. Découvert en février à Cannes et disponible un peu partout, je vous conseille toutefois de jeter un œil à Danger pour taper le carton, car celui-là a un petit je-ne-sais-quoi d’attachant. Ah si en fait, je sais : il est hyper méchant.

Lancer un « petit jeu », du genre qui n’a pour ambition que de vous divertir quelques heures, est toujours un saut dans l’inconnu. Les attentes sont basses, voire inexistantes, l’horizon des possibles s’étend sans fin. Avec The King is Watching, je me doutais qu’on allait marauder du côté roguelite. Dans mon bingo par contre, je n’avais pas coché « simulateur d’Ivan Le Fou ». Maintenant, je le plains un peu.

Voilà deux ans que j’ai découvert Zenith chez Playpunk. Deux ans que j’en parle régulièrement dans les pages du magazine, en me demandant « Mais pourquoi ils le sortent pas, c’est prêt depuis longtemps, bordel ! ». J’y jouais aussi sur Boardgamearena.com et, depuis que j’ai ma boîte, j’y joue avec tout le monde, même avec Madame Lemerlu ma concierge, à qui je ne demande même pas son avis.

Lorsqu’un auteur affirme que sa source d’inspiration pour un jeu de plateau est League of Legends, ma première réaction est généralement assez claire : prendre de l’élan pour lui mettre un chassé dans les dents et insulter sa famille sur treize générations. Heureusement, parfois, cet auteur se trompe.

Je voudrais être un homme, un vrai. J’ai conscience de ne dégager au mieux que la virilité d’un caniche mâle, et j’en souffre. Oui je sais, l’époque est à la déconstruction, à l’effacement de ce qui fait traditionnellement le mâle, le vrai, le tatoué. Heureusement, le jeu vidéo offre encore ces niches de testostérone pure, qui, loin du wokisme dont les merdias de gauche payés par les reptiliens vous abreuvent, reviennent à l’important : le goudron.

Que Ken Bogard me pardonne de lui emprunter le nom de l’une de ses émissions pour ce titre, il y a des évidences inratables. D’abord, car le streameur français est l’une des principales raisons du sursaut d’amour des Français pour le jeu de baston depuis Street Fighter IV, ensuite car ce mot « PIF » prend aujourd’hui un tout autre sens, bien malgré lui.

Je ne vais pas vous mentir, ce printemps est pauvre pour le jeu de plateau. Après un début d’année riche en petites merveilles (Zenith, Présages, Ironwood, etc.), on passe un moment creux. Mais c’est toujours l’occasion de trouver un jeu classique, mais sympa.

En ce moment, l'actualité semble avoir pris un trèèès long pont de mai, du genre aqueduc. Pour ne pas vous inonder de news passionnantes telle « Les 10 oiseaux rares que vous n’aviez pas remarqués en arrière-plan du nouveau trailer de GTA VI » ou « Bethesda refait le remake du remaster du reboot d’un Elder Scrolls » , il faut se lever de bonne heure et fouiller les poubelles. Hier, Mobius Digital a sorti un patch pour le formidable Outer Wilds. Un patch mineur, voire anecdotique, pour ne pas dire inutile tant il ne touche presque à rien, sur un jeu qui n’en a plus vraiment besoin. Mobius Digital précise même que « pour la suite : aucune mise à jour majeure n'est prévue pour Outer Wilds ou son DLC Echoes of the Eye, car nous travaillons d'arrache-pied sur notre prochain jeu ». Hein, quoi ? Leur prochain jeu ? On ne va pas faire semblant de tomber d’un arbre, on se doutait bien que les patrons du studio américain ne continuaient pas à payer des développeurs pour siroter des mojitos, mais c’est la première mention officielle d’un nouveau projet. Dont on ne sait rien. Ah ben ça reste un fond de poubelle hein. P.

Que font les Italiens en ce moment ? Ils vont vraisemblablement manger des pastas chez la mama et faire des paris. Une journée primi e calcio comme une autre ? Pas totalement. En ce moment, le jeu de fantasy football sur navigateur web Fantacalcio a de la concurrence, et plus de 70 000 joueurs lui préfèrent la version Fantapapa, qui permet de former une équipe de 11 cardinaux, disposés en 4-3-3, afin d’essayer de deviner le futur choix du conclave en cours. On gagne des points chaque fois qu’un des membres de son équipe est cité par les médias, et il est même possible de parier sur tout et n’importe quoi (la date de la fumée blanche, son choix de nom de souverain pontife, son ordre religieux, etc.). Et pour les grands gagnants, qui auront nommé capitaine le futur élu ? Rien à gagner, sauf « la gloire éternelle ». Pour l’anecdote, c’est Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, qui est en tête. P.

Joueur et joueuses de France, il est l’heure de montrer aux Allemands qu’ils sont désormais totalement dépassés en ce qui concerne les jeux de plateau. Et quoi de mieux que de le faire avec l’un de leurs propres jeux, venu de Cologne ?

Un « On y joue encore » qui pourrait être un « On y jouera toujours », tant l’agent 47 squatte nos machines depuis longtemps, et trouve toujours un moyen d’y rester. World of Assassination, qui regroupe la dernière trilogie et sa grosse vingtaine de missions, est le jeu quasi parfait depuis des années. Sauf pour la réalité virtuelle.

Voilà qui fera un bon stage pour les petits jeunes, là devant, oui vous, qui pensez que FromSoftware a inventé la difficulté dans les jeux vidéo avec les Dark Souls alors que vous n’avez rien connu. J’ai fait les campagnes d’infanterie de Ghosts 'n Goblins moi, môôôsieur, et on y a laissé des copains sur la route.

Si peu de jeux ont un discours. Les panpans, les boumboums sont légion, ceux qui élèvent leur public aux délicats tréfonds de l’âme humaine, moins. Dans son second traité de philosophie, Aristide Bugbear reprend son concept d’altérité tactile et le propulse vers la notion si mouvante de délicatesse. Un chef-d’œuvre en devenir.

Être malin, voilà une qualité qui procure joie, succès et plaisir, non ? Sauf qu’on a tous dans notre entourage un Jojo le requin. Celui qui n’est pas forcément très fute-fute, qui bourrine un peu pour tout, qui semble marcher à l’instinct. Et un Jojo est toujours heureux comme un pape.

Pourquoi je me fais toujours avoir ? Il suffit qu’un studio ne fasse pas trop n’importe quoi une fois pour que j’aie un bon a priori sur la suite. Comme de bien entendu, ça finit toujours avec l’impression de me noyer dans un lac de merde.

« Survie psychologique », « enquêtes », « ville polonaise isolée des années 1990 rongée par une présence inquiétante », moi qui cherchais où passer quelques jours de vacances, c’est parfait. Repéré dès 2023 par Izual, Holstin ouvre sa page de financement participatif cet été. Avec une vue à l’isométrique (mais pas que) et une ambiance qui donne parfois, je cite, « l’impression de découvrir un Disco Elysium horrifique », il a tout pour être une excellente surprise. Deux démos sont déjà disponibles et une troisième arrive très bientôt. Conduite de Fiat 126, personnages bizarres, ambiance crasseuse, décors en ruine, ruelles qui sentent l’urine, j’ai hâte ! Mais pardon, vous aviez déjà toutes ces informations à « Pologne ». P.

Notre hors-série jeu de plateau est disponible en kiosque, et bientôt en ligne pour nos abonnés numériques. D'après nos espions sur le terrain, d'immenses altercations se sont produites entre lecteurs avides de se le procurer. Alors n'oubliez pas : restez courtois, mais que le meilleur gagne.