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Hier — 21 mai 2024Technique

Alerte : l’AIEA craint des vols de matières nucléaires

21 mai 2024 à 12:51
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L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a lancé, lundi 20 mai 2024, une alerte sur les risques de vols de matières nucléaires qui pourraient être utilisées à des fins malveillantes, telles que des bombes sales.

 

Un risque de recrudescence de vols de matières nucléaires

 

Depuis 1993, 145 États ont signalé 4 243 incidents impliquant des matières nucléaires à l’AIEA. Parmi ces incidents, 350 sont suspectés d’être liés à des activités malveillantes telles que la contrebande, la détention illégale et la mise en vente sur le marché noir. L’alerte de l’AIEA provient du fait qu’en seule année 2023, ce ne sont pas moins de 168 signalements qui ont été faits. Elena Buglova, responsable de la division de sécurité nucléaire de l’AIEA, indique que ces vols se produisent, pour près de la moitié d’entre eux, lors du transport des matériaux.

Au vu du contexte géopolitique actuel, l’AIEA alerte la communauté internationale et leur incombe de renforcer leurs mesures de sécurité pour prévenir tous incidents. Comme le souligne Elena Buglova : « la récurrence de ces incidents confirme la nécessité de faire preuve de vigilance et d’améliorer la surveillance pour contrôler, sécuriser et éliminer correctement les matières radioactives ».

 

Renforcer la sécurité nucléaire à l’échelle internationale

La crainte de l’organisation onusienne est que des terroristes utilisent ces matériaux nucléaires pour fabriquer des « bombes sales ». Son alerte intervient quelques semaines avant sa 4ᵉ conférence internationale sur la sécurité nucléaire (ICONS) qui se tiendra à Vienne (Autriche), du 1ᵉʳ au 5 juillet 2024. La conférence ICONS réunit les États de la communauté internationale et a pour objet de discuter des stratégies de protection et de partager les meilleures pratiques liées à la sécurité nucléaire.

L’AIEA n’a pas manqué de souligner que les matières nucléaires deviendront de plus en plus répandues dans les années à venir. Les États doivent collaborer pour renforcer les contrôles et mettre en œuvre des mesures de sécurité efficaces, assurant ainsi une utilisation sûre et responsable de l’énergie nucléaire dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté. Et comme le rappelle l’AIEA, il est impératif pour les États de sécuriser non seulement les installations de production d’électricité, mais aussi les hôpitaux, les laboratoires et les industries où ces matériaux peuvent être présents

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À partir d’avant-hierTechnique

Énergies renouvelables : l’éolien en mer connaitra un bond en 2025

3 mai 2024 à 12:30
eolien-en-mer-energie-renouvelable-contrat-historique

En plein essor de la transition énergétique, un investissement colossal de 4,5 milliards d’euros vient d’être officialisé pour le développement de l’éolien en mer.

Éolien en mer : un engagement massif pour l’avenir énergétique

L’accord signé par RTE, les Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy soulève non seulement l’ambition, mais aussi la détermination de la France à se hisser parmi les leaders de l’énergie renouvelable en Europe. Ce contrat, d’une valeur de 4,5 milliards d’euros, vise la construction de trois plateformes électriques haute performance. Destinées aux futurs parcs éoliens offshore de Normandie et d’Oléron, ces infrastructures utiliseront le courant continu pour une efficacité accrue.

Les plateformes en question permettent le transport de l’électricité sur de très longues distances, optimisant ainsi la capture du vent en haute mer où il est le plus régulier et le plus fort. L’expertise des Chantiers de l’Atlantique, reconnue dans la construction de structures maritimes complexes, joue un rôle clé dans ce projet. Près de la moitié des retombées économiques de ce projet seront ressenties en France, renforçant l’industrie locale et l’économie européenne. Près de 70 % de la construction sera française.

Les objectifs du gouvernement sont encore lointains

Ce projet d’envergure a également reçu un appui fort du gouvernement, illustré par la présence de Bruno Le Maire lors de la signature du contrat. Le ministre de l’Économie a réitéré le soutien du gouvernement à l’éolien marin. C’est un secteur jugé très important pour atteindre les objectifs ambitieux de 18 GW d’énergie éolienne en mer d’ici à 2035 et de 45 GW en 2050. Ces objectifs démontrent une volonté claire de transition vers une économie moins dépendante des énergies fossiles.

Malgré l’optimisme, le secteur de l’éolien en mer fait face à des défis significatifs, notamment en termes de raccordement au réseau électrique et de procédures administratives. Cependant, les mesures prises par le gouvernement pour simplifier ces processus promettent d’accélérer le développement. En 2024, RTE allouera plus de 10% de son budget d’investissement, soit 258,3 millions d’euros, à la mise en place des raccordements des parcs éoliens en mer.

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Eau potabe : fuites, les canalisations de 200 collectivités en état critique

21 mars 2024 à 13:00
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Le réseau d’eau potable français est dans un état déplorable. L’association Intercommunalités de France vient de publier une carte recensant les collectivités qui ont urgemment besoin de financement pour rénover leurs infrastructures et éviter les fuites, qui peuvent provoquer jusqu’à 50 % des pertes en eau potable.

 

Un gaspillage inouï d’eau potable dans près de 200 collectivités

La France fait face à des enjeux majeurs en termes de gestion de l’eau potable, un constat alarmant se dresse : près de 200 collectivités  (198) voient plus de la moitié de leur eau potable disparaître avant même d’arriver aux robinets. Autrement dit, près de 20 % (18 %) des collectivités françaises ont un réseau d’eau potable qui est en piteux état.

Et si ces collectivités affichent des pertes de l’ordre de 50%, d’autres sont dans un état encore plus critique. Par exemple et d’après la carte de l’association Intercommunalité, qui – nous le précisons – ne prend pas en compte les réseaux d’eau potable des petites communes, la communauté de communes d’Agly-Fenouillèdes, qui regroupe plusieurs localités de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, affiche un taux de fuite de 86 %. Plus choquant encore, les fuites représentent jusqu’à 91 % des pertes en eau potable pour la commune d’Astet en Ardèche.

 

Des canalisations à bout de souffle

Avec des systèmes de canalisation n’ayant pas été rénovés depuis 120 à 140 ans pour certains, la nécessité d’effectuer des travaux de modernisation est plus qu’urgente. Régis Banquet, vice-président en charge de l’eau à l’Intercommunalité de France, dépeint un retard « phénoménal ». La gestion intercommunale de l’eau émerge comme une solution temporaire face à cette problématique. Pour autant, toutes les communes ne peuvent pas miser sur cette solidarité, notamment celles qui sont isolées et qui gèrent elles-mêmes leur réseau.

Le gouvernement est bien conscient de cet enjeu. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 53 millions d’euros destinée aux 170 collectivités alors prioritaires, dans le cadre du « plan eau ». Actuellement, seul 0,67 % du réseau est rénové chaque année. Toutefois, comme le révèle Régis Banquet, le coût des rénovations pourrait s’élever à 1 million d’euros par kilomètre de canalisation. Or, pour reprendre les chiffres de septembre 2023 de l’association UFC-Que Choisir, la France devrait investir entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an pour rénover son réseau d’eau potable. Sans aides financières plus conséquentes, les autorités locales n’auront d’autre choix que de mettre en place une nouvelle tarification pour l’eau. Plusieurs ont d’ailleurs déjà pris les devants, notamment la métropole de Lyon et le département de l’Eure.

 

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