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Relance du nucléaire Suisse : c’est un grand non pour les Verts européens

2 septembre 2024 à 13:00
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Après avoir annoncé son intention d’annuler l’interdiction de construire des centrales nucléaires le 28 août 2024, le Conseil fédéral suisse fait face à une opposition de grande envergure de la part des Verts de son propre pays, mais aussi d’autres membres de gouvernements de pays européens, parmi lesquels l’Allemagne et l’Autriche.

Les Verts contre la levée de l’interdiction sur le nucléaire en Suisse

En Suisse, la décision du Conseil fédéral de lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires a déclenché une vague de critiques, notamment de la part des écologistes et des Verts suisses. Liza Mazzone, figure clé du mouvement, selon les informations du média SonntagsBlick, relayées par 20 Minutes  : « Le conseiller fédéral Rösti se comporte de manière malhonnête envers les électeurs. Il y a deux mois, nous avons voté sur la loi sur l’électricité. Et maintenant, il arrive avec une technologie obsolète, extrêmement chère et dangereuse. »

La critique est également vive du côté de l’Autriche et de l’Allemagne. Leonore Gewessler, ministre autrichienne de la Protection du climat, est allée jusqu’à affirmer que « l’énergie nucléaire n’a pas d’avenir ». À Berlin, c’est le ministère de la Protection du climat, par la voie de son ministre Robert Habeck qui a émis des réserves déclarant que « L’énergie nucléaire n’est ni nécessaire à la sécurité de l’approvisionnement, ni à la réalisation des objectifs climatiques ».

 

Anticiper plus que relancer

Comme le relaie 20 Minutes, Albert Rösti, conseiller fédéral en charge de l’Énergie, défend la relance du nucléaire en Suisse en mettant en avant la nécessité de diversifier les sources d’énergie du pays tout en lui permettant d’atteindre la neutralité carbone. Pour lui, face aux incertitudes géopolitiques et à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine, le nucléaire offre une solution stable et fiable. Il tient également compte d’un autre paramètre : la croissance démographique du pays, qui engendrera de fait une demande croissante en électricité. Il considère par ailleurs, en se basant sur les conditions météorologiques incertaines, que les énergies renouvelables ne suffiront pas à répondre aux besoins futurs, et que le nucléaire pourrait combler cette lacune de manière efficace. « On ne dit pas qu’il y aura une nouvelle centrale dans dix ans, » mais il est nécessaire de laisser « la porte ouverte à toutes les technologies possibles. » Si ce processus n’est pas lancé aujourd’hui, il sera « peut-être trop tard dans vingt ans, » avait-il ajouté lors de la présentation du projet de relance de la filière nucléaire suisse.

Le conseiller fédéral de l’Énergie ne manque pas de rappeler que la relance du nucléaire nécessiterait des investissements importants et qu’elle représente des défis techniques non anodins. Mais il estime que ces obstacles peuvent être surmontés avec une approche stratégique. « Ce sera le peuple qui décidera », conclut-il, laissant entendre que cette décision pourrait finalement être soumise à un référendum populaire.

 

 

 

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EPR de Flamanville : son démarrage contesté devant la justice

26 juillet 2024 à 13:00
epr-de-flamanville-edf-associations-ecologistes

Des associations écologistes contestent devant la justice le démarrage de l’EPR de Flamanville. Depuis plusieurs semaines, le site est progressivement mis en marche par EDF.

Le démarrage de l’EPR de Flamanville est-il en danger ?

Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) autorise la mise en service de l’EPR de Flamanville. Ce dernier est exploité par EDF, après un chantier complexe marqué par de nombreux problèmes techniques et surtout un retard de douze ans. Ainsi, cette décision, selon les associations écologistes, a été prise “sous la contrainte de délais très serréspour éviter les conséquences juridiques d’un énième report.

Par conséquent, plusieurs d’entre elles déposent un recours devant le Conseil d’État contre cette décision. Elles déposent également une plainte contre X à Cherbourg et à Paris. De leur côté, Greenpeace et France Nature Environnement Normandie s’associent à ces actions judiciaires. Dans les faits, les plaignants dénoncent des “irrégularités constatées par l’ASN sur des pièces de l’EPR” et réclament une enquête approfondie.

Problèmes de sécurité et accusations de fraude

Les associations soulignent que cette autorisation intervient alors que des questions cruciales restent sans réponse. Par ailleurs, elles estiment que des “problèmes de contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude” persistent dans la filière nucléaire. D’ailleurs, l’ASN avait signalé, en début d’année 2024, trois situations de fraudes avérées à la justice, sans plus de précisions. Un courrier de l’autorité adressé au PDG d’EDF, Luc Rémont, en mars 2024, met en lumière des risques d’irrégularités au sein de la chaîne d’approvisionnement des matériels destinés aux réacteurs nucléaires, y compris l’EPR de Flamanville.

Les contestations mettent également en lumière les pressions économiques et temporelles entourant le projet. En effet, initialement prévue pour 2012, la mise en service de l’EPR a été repoussée à plusieurs reprises, notamment en 2017 et en 2020. La nouvelle échéance visait le 10 avril 2024. Malgré le dépassement de cette date, l’ASN a tout de même autorisé la mise en service du réacteur.

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