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Intel en danger ? Le fondeur vit la période la plus difficile de son histoire

30 août 2024 à 08:38

Selon les informations de Bloomberg, Intel serait à la recherche de solutions pour continuer à exister. Le fondeur travaillerait avec des banques pour restructurer ses activités, alors que l'architecture de ses puces ne domine plus l'industrie.

Linus Torvalds: comment éviter que RISC-V ne reproduise les erreurs du passé?

Lors de leur keynote à l'Open Source Summit 2024, Linus Torvalds et Dirk Hohndel ont échangé sur l’avenir des architectures matérielles libres, en particulier RISC-V. Linus, avec son franc-parler habituel, a partagé ses craintes et ses espoirs concernant l’évolution de RISC-V et le rôle crucial que peuvent jouer les communautés open source pour éviter les erreurs passées, notamment dans le développement des plateformes comme ARM et x86.

Linus estime qu’il existe un risque majeur que RISC-V répète les erreurs commises par les architectures précédentes, comme lorsqu’ARM est devenu une plateforme serveur et a ignoré en partie les leçons apprises lors du développement de l’architecture x86, notamment en matière de sécurité. Cependant, il reconnaît également que grâce à l’expérience accumulée, ces erreurs ont été corrigées plus rapidement. La question cruciale est à présent de savoir si RISC-V saura tirer parti de cette expérience collective pour éviter ces écueils ou s’il devra traverser les mêmes cycles d’apprentissage douloureux.

Leçons du passé et rôle des logiciels libres

Les erreurs évoquées par Linus sont multiples. Il parle notamment des problèmes de compatibilité et d’interopérabilité qui ont compliqué l’adoption de nouvelles architectures matérielles. Il mentionne également le manque de communication entre les concepteurs de matériel et les développeurs de logiciels, créant un fossé qui ralentit l’innovation et entraîne des inefficacités. Enfin, il rappelle que les délais nécessaires pour corriger les erreurs matérielles sont bien plus longs que pour les logiciels, ce qui peut freiner l’évolution des nouvelles technologies.

Cependant, l’open source présente une opportunité unique pour surmonter ces obstacles. Une architecture matérielle ouverte comme RISC-V permet une transparence totale, où les développeurs de logiciels peuvent intervenir dès les premières phases de conception pour s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas. Cette collaboration précoce entre développeurs matériels et logiciels est essentielle pour anticiper et résoudre les problèmes avant qu’ils ne deviennent des obstacles majeurs.

L’open source a déjà prouvé sa valeur dans le domaine des logiciels en offrant une flexibilité et une adaptabilité incomparables. Cette même philosophie appliquée au matériel peut accélérer l’innovation et permettre de répondre plus rapidement aux besoins du marché. De plus, une communauté ouverte permet de partager les connaissances et les meilleures pratiques, réduisant ainsi les risques de répéter les erreurs passées.

Sécurité et architecture matérielle open source

Un point crucial soulevé par Linus concerne la sécurité, en particulier les défis posés par les failles matérielles et les attaques par canal auxiliaire. Ces vulnérabilités résultent souvent des optimisations dans le silicium, comme l'exécution spéculative, qui peuvent être exploitées pour compromettre la sécurité des systèmes.

Linus a exprimé sa frustration face à la nature secrète des processus de gestion des failles de sécurité dans le domaine du matériel. Il a souligné que cette opacité empêche de travailler en toute transparence sur ces problèmes intéressants et techniques. Une architecture matérielle open source, comme RISC-V, pourrait potentiellement atténuer ces frustrations en permettant une collaboration ouverte dès le début, facilitant ainsi la détection et la correction rapide des vulnérabilités.

L’open source offre également un modèle de confiance basé sur la transparence et la vérification par les pairs. Dans le contexte de la sécurité, cela signifie que les failles peuvent être identifiées et corrigées plus rapidement grâce à une surveillance continue et à une coopération étroite entre les développeurs de matériel et de logiciels.

La vision d’un avenir open source pour le hardware

L’un des points forts de l’open source est sa capacité à démocratiser l’accès à la technologie. Avec des projets comme RISC-V, il est possible de voir émerger des solutions matérielles qui ne sont pas seulement le produit de quelques grandes entreprises, mais le fruit d’une collaboration globale. Cela peut mener à des avancées significatives non seulement en termes de performances, mais aussi de coûts et d’efficacité énergétique, en offrant des alternatives viables aux architectures propriétaires.

Linus Torvalds a également évoqué l’évolution des pratiques du développement du matériel. Il y a dix ans, il était difficile de passer de x86 à une autre plateforme, mais aujourd’hui, grâce à l’open source, la transition est beaucoup plus fluide. Les utilisateurs finaux ne se soucient plus de savoir si leur serveur fonctionne sur un processeur Intel, AMD ou ARM ; ce qui compte, c’est que l’infrastructure logicielle soit solide et interopérable.

Pour que RISC-V réalise pleinement son potentiel, il est donc crucial que les communautés du logiciel et du matériel libres continuent de favoriser une culture de partage et de collaboration. Les développeurs de logiciels doivent être encouragés à s’impliquer dans le processus de conception matérielle, et vice versa. En travaillant ensemble, ils peuvent s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas et que les nouvelles technologies répondent aux besoins réels du marché.

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ARM Cortex-X925 : une nouvelle génération plus efficace et rapide

30 mai 2024 à 06:54

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Arm a levé le voile sur sa nouvelle famille de SoC Arm v9.2 avec plusieurs nouveautés et une mise à jour. D’abord le Cortex-X925 qui prend la suite du précédent Cortex-X4. Et le Cortex-A725 qui vient plus logiquement seconder le Cortex-A720.

Arm annonce un Cortex-X925 comme une très belle évolution technique puisque ce serait, selon eux, la plus grosse augmentation de performances d’une génération à une autre de cette architecture. La performance simple cœur atteindrait 36% tandis que les évolutions de la partie calcul d’IA augmenteraient de 46 à 50% par rapport au Cortex-X4. Ce nouveau Cortex-X925 pourra prendre en charge jusqu’à 3 MB de cache L2 et entrera en production avec une gravure de 3 nm. 

Sa fréquence maximale en simple cœur atteindra de 3.8 Gz. Pas mal pour un SoC qui a clairement le nom d’un véhicule échappé d’un James Bond. Il sera accompagné par un nouveau circuit graphique baptisé Immortalis-G925 lui aussi crédité d’une évolution le haussant largement devant son prédécesseur. Jusqu’à 37% plus rapide en moyenne et avec 52% de performances en plus en Ray Tracing et une inférence 34% plus rapide pour des tâches liées à l’IA.

Le Cortex-A725 serait, quant à lui, 35% plus efficace que le Cortex-A720 tout en apportant de meilleurs scores en calculs d’IA et en jeu. Avec une efficacité 25% supérieure au A720 et une gestion du cache L3 améliorée de 20% en terme d’échange de données, cette architecture serait également prête à entrer en production avec une finesse de gravure de 3 nm.

La société Britannique annonce enfin une mise à jour du Cortex-A520 qui ne change pas de nom mais dont le rafraichissement apporterait 15% d’efficacité supplémentaire et le même nœud de gravure commun de 3 nm. Ces SoC visent les marchés smartphones, tablette et PC.

Arm a également mis à jour sa technologie DynamIQ Shared Unit (DSU-120) pour baisser la charge de travail de la mémoire cache de 50% tout en l’exploitant de manière plus efficace. Cette technologie pourrait prendre en charge jusqu’à 14 cœurs et balancer ainsi au mieux les usages, activations et fréquences de chacun d’eux pour adapter au mieux la puissance nécessaire suivant chaque scénario.

Ce nombre de cœurs suggère également de nouvelles possibilités d’assemblages pour les partenaires de la marque qui pourraient proposer de nouvelles solutions à l’avenir. 

Enfin, ARM annonce une solution orientée développeur autour de l’IA avec Arm Kleidi, une suite logicielle permettant de piloter au mieux les différents éléments d’un SoC afin d’en extraire toute la puissance. Je suppose qu’il s’agira d’exploiter les capacités de calcul des cœurs Cortex, du circuit graphique et du NPU au mieux. On retrouvera ainsi KliediAI pour les tâches d’IA et un autre outil baptisé KlediCV plus orienté vers des usages d’identification d’image, CV signifiant ici computer vision.

ARM Cortex-X925 : une nouvelle génération plus efficace et rapide © MiniMachines.net. 2024.

Qualcomm annonce une compatibilité Linux de ses puces ARM

15 mai 2024 à 09:52

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Jusqu’ici les puces ARM dédiées au monde PC sous Windows n’avaient pas l’ombre d’un début de support Linux. Un point noir pour de nombreux utilisateurs puisqu’après quelques années de bons et loyaux services sous Windows, certains voulaient basculer sous d’autres systèmes.

Quand Microsoft crée un goulet d’étranglement avec Windows, par exemple en créant des limitations liées au matériel pour installer la version 11 tout en indiquant la fin du support de la version 10, le recours habituel des utilisateurs est de basculer leur machine sous une distribution Linux. Des millions de PC sous processeurs x86 Intel ou AMD livrés sous Windows XP ou d’autres versions plus récentes fonctionnent ainsi toujours grâce à des distributions logicielles libres, gratuites et parfaitement maintenues question sécurité.

Mais pour toutes les machines vendues jusqu’ici avec des solutions ARM, les pilotes Linux n’étaient pas disponibles. Rendant le portages au mieux hasardeux, au pire impossibles. Et c’est assez logique, du moins chez Qualcomm. Son association avec Microsoft jusqu’en 2023 rendait les entreprises très liées. Microsoft s’était engagé a ne porter Windows sur ARM que pour ses puces. Et de son côté Qualcomm restait enfermé chez Microsoft.

Qualcomm annonce donc qu’avec la fin de son partenariat d’exclusivité, les puces Snapdragon X Elite vont s’ouvrir au monde Linux. Un support natif de différentes distributions sera assuré. Mieux encore, Qualcomm assure que ses puces seront compatibles avec un démarrage UEFI standard ce qui autorisera des utilisation s très classiques sans avoir a se casser la tête pour le contourner. Les pilotes des différents composants du SoC seront proposés : prise en charge de la partie audio et vidéo bien sûr mais également des éléments de stockage avec tous les raffinements du NVMe, la gestion fine des batteries et des réseaux filaires et sans fil. L’accélération vidéo dans chrome ou Firefox sera disponible et les fonctionnalités des cameras serot également prise en charge. 

Les utilisateurs pourront utiliser le système de boot Grub pour choisir quel système démarrer et donc avoir la possibilité de piloter un Windows et un Linux sur le même PC ARM. Une image expérimentale de Debian est d’ores et déjà disponible au téléchargement.

Ce projet de rendre les puces ARM complètement compatibles avec Linux est un vrai bon point pour Qualcomm. A terme cela ouvrira la porte au portage de tout système Linux vraiment facile. La portabilité se fera en deux temps avec une part des éléments pris en compte dans le noyau 6.10 de Linux et une autre dans le 6.11. Qualcomm indique que d’ici 2025 des processus d’installation grand public seront disponibles pour les PC sous Snapdragon X Elite.

C’est une excellente nouvelle qui va déverrouiller ces machines qui jusque là se comportaient plus comme des coffre forts que comme des PC classiques. La possibilité de choisir son système est une condition de base pour de nombreux utilisateurs avant de considérer ces engins à l’achat. Et cela même si pour le moment on reste toujours dans l’expectative des performances réelles de ces fameux nouveaux Snapdragon.

Qualcomm annonce une compatibilité Linux de ses puces ARM © MiniMachines.net. 2024.

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