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Pétrole : le Niger va en produire à son tour

25 juin 2024 à 14:00
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Le Niger entre dans une nouvelle ère en lançant ses premières opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière.

Un nouveau départ pour le Niger

Le 22 juin 2024, la Société nigérienne du pétrole (SONIDEP) a officiellement démarré ses activités d’exploration et d’exploitation pétrolière dans les régions de Bilma et d’Agadem. Selon Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre nigérien, cette transition stratégique est un véritable défi, mais aussi une source de fierté nationale. En prenant en main l’exploitation de ses ressources naturelles, le Niger espère renforcer son contrôle et sa valorisation des hydrocarbures.

L’implication directe de la SONIDEP dans le secteur pétrolier est perçue comme essentielle pour garantir la souveraineté économique du Niger. Ali Seibou Hassane, directeur général de la SONIDEP, a souligné l’importance de cette évolution pour le pays. “Depuis 2011, le Niger est devenu un producteur de pétrole. Aujourd’hui, il s’est décidé à produire son propre pétrole pour assurer sa souveraineté économique grâce à la volonté du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie“, a-t-il déclaré. Les experts estiment que cette démarche pourrait transformer le paysage économique nigérien en diversifiant ses sources de revenus et en augmentant les bénéfices issus des hydrocarbures.

Toujours en conflit avec le Bénin

Cependant, ce tournant stratégique ne sera pas sans défis. Le Niger devra renforcer ses capacités techniques et managériales pour réussir cette transition. Des études géologiques détaillées, des forages exploratoires et la mise en place d’installations de production modernes seront nécessaires. De plus, il sera important de développer des cadres réglementaires robustes pour attirer et sécuriser les investissements étrangers. La formation des ressources humaines locales jouera également un rôle clé dans le succès de cette nouvelle orientation.

Le lancement de ces opérations intervient dans un contexte de tensions diplomatiques avec le Bénin, qui affecte les exportations de pétrole du Niger. Un oléoduc de près de 2 000 km, destiné à transporter le brut d’Agadem jusqu’au port béninois de Sèmè-Kpodji, reste fermé à cause des brouilles diplomatiques. Malgré tout, la détermination du Niger à devenir un acteur clé du secteur pétrolier en Afrique de l’Ouest reste intacte.

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Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

21 juin 2024 à 10:09
Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

Des conséquences économiques importantes pour l’entreprise française

L’uranium est une ressource essentielle pour l’industrie nucléaire, utilisée dans la production d’énergie propre et durable. Le site d’Imouraren, situé dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Orano, anciennement Areva, avait obtenu le permis d’exploitation de ce site en 2009, avec des investissements massifs pour développer cette mine. Cependant, des retards persistants dus à des défis techniques et sécuritaires ont empêché le lancement de la production. Le ministre des Mines du Niger, Mamadou Coulibaly, a déclaré que « les retards et l’absence de progrès significatif ont conduit le gouvernement à reconsidérer les termes de l’accord ». Ce retrait de permis constitue une perte majeure pour Orano, dont les activités au Niger représentent une part substantielle de sa production mondiale d’uranium.

En 2023, Orano a produit près de 3 000 tonnes d’uranium au Niger, soit environ 30 % de sa production totale. Pour le Niger, cette décision est une tentative de maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles et de promouvoir un développement économique plus équitable. Le gouvernement nigérien pourrait désormais rechercher de nouveaux partenaires ou développer des partenariats locaux pour exploiter le site d’Imouraren. Cette approche s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où de nombreux pays cherchent à rééquilibrer les relations économiques avec les entreprises étrangères et à augmenter la part des revenus nationaux issus de l’exploitation des ressources naturelles.

Des difficultés en matière d’approvisionnement d’Uranium

La décision du Niger a également des implications géopolitiques importantes. En reprenant le contrôle de ses ressources, le Niger envoie un message fort sur sa souveraineté économique et sa volonté de jouer un rôle plus actif dans la gestion de ses richesses. Selon Le Monde, « le gouvernement nigérien a exprimé sa volonté de diversifier ses partenaires et de rechercher des conditions plus favorables pour l’exploitation de ses ressources ». Pour Orano, cette situation pose un défi stratégique majeur. L’entreprise doit maintenant repenser ses approvisionnements et diversifier ses sources d’uranium pour assurer la continuité de ses activités.

Cette perte pourrait également avoir des répercussions sur le marché mondial de l’uranium, en créant des tensions sur l’approvisionnement et en influençant les prix. En outre, cette décision pourrait inciter d’autres pays producteurs d’uranium à adopter une approche similaire, cherchant à tirer de meilleurs avantages économiques de leurs ressources naturelles. Cela pourrait conduire à une reconfiguration du marché mondial de l’uranium, avec une redistribution des pouvoirs entre les pays producteurs et les entreprises multinationales.

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