Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

21 juin 2024 à 10:09
Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

Des conséquences économiques importantes pour l’entreprise française

L’uranium est une ressource essentielle pour l’industrie nucléaire, utilisée dans la production d’énergie propre et durable. Le site d’Imouraren, situé dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Orano, anciennement Areva, avait obtenu le permis d’exploitation de ce site en 2009, avec des investissements massifs pour développer cette mine. Cependant, des retards persistants dus à des défis techniques et sécuritaires ont empêché le lancement de la production. Le ministre des Mines du Niger, Mamadou Coulibaly, a déclaré que « les retards et l’absence de progrès significatif ont conduit le gouvernement à reconsidérer les termes de l’accord ». Ce retrait de permis constitue une perte majeure pour Orano, dont les activités au Niger représentent une part substantielle de sa production mondiale d’uranium.

En 2023, Orano a produit près de 3 000 tonnes d’uranium au Niger, soit environ 30 % de sa production totale. Pour le Niger, cette décision est une tentative de maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles et de promouvoir un développement économique plus équitable. Le gouvernement nigérien pourrait désormais rechercher de nouveaux partenaires ou développer des partenariats locaux pour exploiter le site d’Imouraren. Cette approche s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où de nombreux pays cherchent à rééquilibrer les relations économiques avec les entreprises étrangères et à augmenter la part des revenus nationaux issus de l’exploitation des ressources naturelles.

Des difficultés en matière d’approvisionnement d’Uranium

La décision du Niger a également des implications géopolitiques importantes. En reprenant le contrôle de ses ressources, le Niger envoie un message fort sur sa souveraineté économique et sa volonté de jouer un rôle plus actif dans la gestion de ses richesses. Selon Le Monde, « le gouvernement nigérien a exprimé sa volonté de diversifier ses partenaires et de rechercher des conditions plus favorables pour l’exploitation de ses ressources ». Pour Orano, cette situation pose un défi stratégique majeur. L’entreprise doit maintenant repenser ses approvisionnements et diversifier ses sources d’uranium pour assurer la continuité de ses activités.

Cette perte pourrait également avoir des répercussions sur le marché mondial de l’uranium, en créant des tensions sur l’approvisionnement et en influençant les prix. En outre, cette décision pourrait inciter d’autres pays producteurs d’uranium à adopter une approche similaire, cherchant à tirer de meilleurs avantages économiques de leurs ressources naturelles. Cela pourrait conduire à une reconfiguration du marché mondial de l’uranium, avec une redistribution des pouvoirs entre les pays producteurs et les entreprises multinationales.

L’article Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Sénégal : début de la production pétrolière avec 100 000 barils par jour

19 juin 2024 à 14:51
Sénégal : début de la production pétrolière avec 100 000 barils par jour

Le Sénégal entend développer ses ressources pétrolières

Le Sénégal a découvert ses premières réserves de pétrole en 2014 dans les blocs offshore de Sangomar, situés à environ 100 kilomètres au sud de Dakar. Ces découvertes ont été faites par la société Cairn Energy, en partenariat avec Woodside Energy et FAR Limited. Les estimations initiales indiquaient des réserves d’environ 560 millions de barils de pétrole récupérables, ce qui a suscité un grand intérêt parmi les investisseurs et les acteurs du secteur énergétique mondial.

Le développement de ces ressources a été orchestré par un consortium dirigé par Woodside Energy, avec une phase de développement accéléré visant à mettre en production les premiers barils d’ici 2024. Le projet Sangomar, qui représente un investissement de plusieurs milliards de dollars, comprend la construction d’infrastructures offshore avancées, y compris des plateformes de production et des unités de stockage flottantes. Ces installations permettront au Sénégal de maximiser ses rendements pétroliers tout en minimisant les impacts environnementaux.

Vers une indépendance grâce aux ressources ?

L’impact économique de la production pétrolière au Sénégal est potentiellement immense. Avec une production initiale prévue de 100 000 barils par jour, le pays pourrait générer des revenus substantiels qui seront réinvestis dans divers secteurs économiques. Le gouvernement sénégalais a mis en place des stratégies pour s’assurer que les revenus pétroliers bénéficient directement à la population, notamment à travers des investissements dans les infrastructures, l’éducation, et la santé. En outre, la production pétrolière devrait créer des milliers d’emplois, tant directs qu’indirects, offrant ainsi des opportunités de formation et de développement pour la main-d’œuvre locale.

Les entreprises locales seront également sollicitées pour fournir divers services et produits nécessaires au développement des infrastructures pétrolières, ce qui stimulera l’économie nationale. Le Sénégal a adopté une approche proactive pour éviter la malédiction des ressources qui a affecté d’autres pays africains. Le gouvernement a établi un cadre réglementaire rigoureux pour gérer les revenus pétroliers, en mettant l’accent sur la transparence et la responsabilité. Des initiatives telles que la création du Fonds de Stabilisation des Revenus Pétroliers et Gaziers visent à protéger l’économie contre les fluctuations des prix du pétrole et à garantir une gestion prudente des ressources naturelles.

 

L’article Sénégal : début de la production pétrolière avec 100 000 barils par jour est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌