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Reçu aujourd’hui — 6 novembre 2025Actualités numériques

Intel ANV Vulkan Driver Finally Exposes Pipeline Binary "VK_KHR_pipeline_binary"

6 novembre 2025 à 16:58
Introduced back in August of 2024 with Vulkan 1.3.294 was VK_KHR_pipeline_binary as a pipeline binary extension to retrieve binary data associated with individual pipelines. The focus of this is to bypass the Vulkan pipeline caching mechanism and so applications can manage caches themselves. Finally today for Mesa 26.0-devel the Intel "ANV" open-source Vulkan driver has enabled this extension...

Bon Plan : Epic Games vous offre un pack pour le jeu Idle Champions of the Forgotten Realms

6 novembre 2025 à 16:15

En second lieu, Epic Games vous offre un pack Renom de Nixie (d'une valeur de 100 dollars) pour le jeu Idle Champions of the Forgotten Realms, on découvre les détails ici.Idle Champions of the Forgotten Realms est un jeu Dungeons et Dragons de gestion stratégique réunissant dans une grande aventure divers personnages de tout le multivers DetD. […]

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Énorme comparatif de 47 cartes mères AM5 B850. Quelles sont les meilleures en fonction de votre budget ? Voici une réponse précise !

Au mois d'aout 2025, l'équipe d'Hardware Unboxed avait comparé 22 cartes mères AM5 à moins de 200$, basées sur le chipset AMD B850. Ils promettaient alors de revenir avec une seconde salve de cartes mères testées, et c'est pour aujourd'hui, le 6 novembre 2025. 47 cartes mères au total sont désormais...

OpenAI CFO Says Company Isn't Seeking Government Backstop, Clarifying Prior Comment

Par :msmash
6 novembre 2025 à 16:54
OpenAI CFO Sarah Friar said late Wednesday that the AI startup is not seeking a government backstop for its infrastructure commitments, clarifying previous comments she made on stage during the Wall Street Journal's Tech Live event. From a report: At the event, Friar said OpenAI is looking to create an ecosystem of banks, private equity and a federal "backstop" or "guarantee" that could help the company finance its investments in cutting-edge chips. But in a LinkedIn post late Wednesday, Friar softened her stance. "I used the word 'backstop' and it muddied the point," Friar wrote. "As the full clip of my answer shows, I was making the point that American strength in technology will come from building real industrial capacity which requires the private sector and government playing their part." OpenAI has inked more than $1.4 trillion of infrastructure deals in recent months to try and build out the data centers it says are needed to meet soaring demand. The agreements have raised questions around how the company can afford to make such massive commitments.

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US Software Firm SAS Exits China After 25 Years

Par :msmash
6 novembre 2025 à 16:12
An anonymous reader shares a report: US software company SAS Institute has withdrawn from mainland China and dismissed its local staff, according to a Beijing-based employee affected by the move, as the analytics specialist ended more than two decades of operations amid intense domestic competition and geopolitical tensions. The company on Thursday announced the lay-offs via an email and hosted a short video call, in which executives thanked local employees for their contribution and cited "organisational optimisation" for the exit, according to the employee. "SAS is ceasing direct business operations in China," an SAS spokeswoman said on Friday in response to the Post's inquiry. "This decision reflects a broader shift in how we operate globally, optimising our footprint and ensuring long-term sustainability." The company would continue having a presence on the mainland via third-party partners, according to the spokeswoman.

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MINIX N512 : Le MiniPC Core i5-12600H à partir de 369€ ?

6 novembre 2025 à 17:00

Mise à jour du 0+/11/2026 : Geekbuying vient d’ajouter le Minix N512 à son catalogue et le propose en deux déclinaisons. Le modèle 16/512 Go est à 369€ quant à la version 16Go/1To, elle est listée à 439€. Voir en fin de billet.

Billet original du 18/02/2025 : Le Minix N512 embarque un processeur Core i5-12600H, pas la puce la plus récente du catalogue d’Intel, mais une solution largement plus conséquente que les solutions précédentes de la marque.

Minix propose en effet depuis des années des MiniPC établis autour des solutions les plus basse consommation du marché. En 2013, la marque annonçait son NEO Z64, un des tout premier MiniPC du marché. Un engin qui proposait un processeur Atom BayTrail Z3735F. Puis, au fil des ans, diverses solutions Atom, Celeron et Pentium jusqu’à l’apparition assez remarquée des Minix Z100 qui proposaient des puces Intel N100 dissipées de manière totalement passive. Jamais Minix n’avait proposé de minimachine vraiment plus performante. Son objectif a toujours été un public assez pro, cherchant surtout des engins peu gourmands et très fonctionnels pour des usages basiques.

Ce Minix N512 est donc une bonne surprise puisque 12 ans après leur premier MiniPC sous Windows 8.1, voilà que la marque semble désormais s’intéresser à un autre public. Ce nouveau venu a choisi le Core i5-12600H qui offre de très bonnes performances et un beau niveau de services annexes à ses seules capacités de calcul.

Le Core i5 est une puce 12 cœurs composée de 4 cœurs Performances et 8 cœurs Efficients pour un total de 16 Threads. Elle est cadencée de 3.3 à 4.5 GHz et propose 18 Mo de mémoire cache. Son circuit graphique est un Intel Iris Xe avec 80 Unités d’Exécution tournant à 1.4 GHz. Son TDP oscille de 45 à 95 Watts. C’est donc un OVNI par rapport aux puces précédentes de la marque avec beaucoup plus de compétences de calcul et des fonctionnalités graphiques bien plus avancées. 

Le châssis est entièrement réalisé en aluminium. Il accueille un système de ventilation classique. Sur la partie supérieure du châssis, on retrouve un large dissipateur en aluminium dont les ailettes sont placées devant une large ouïe située vers l’arrière de l’engin. Un ventilateur aspire de l’air frais des côtés du châssis pour le repousser au travers des ailettes et ainsi dissiper la chaleur du processeur. La marque ayant toujours été très soigneuse dans son développement technique au niveau de ses solutions de dissipation, on peut s’attendre à un bon travail de sa part sur ce poste.

À l’intérieur du châssis, on note la présence de deux slots SODIMM DDR5 pour embarquer jusqu’à 64 Go de mémoire vive ainsi que deux ports M.2 2280. Le premier en NVMe PCIe 4.0 qui accueillera le système et le second en NVMe PCIe 3.0 mais également compatible SATA 3.0 pour étendre le stockage.

La face avant est percée d’une connectique classique pour ce type de MiniPC avec deux USB 3.2 Type-A, un USB 3.2 Type-C et l’indispensable port jack audio combo 3.5 mm. Un petit bouton de démarrage illuminé d’une LED permet la mise en marche de l’appareil. Sur les côtés, de larges ouïes servent à aspirer de l’air frais au travers du châssis et à droite, on remarque la présence d’un Antivol type Kensington Lock.

A l’arrière, deux ports USB 3.2 Type-A supplémentaires, une double sortie HDMI 2.1, deux ports Ethernet de deux formats différents puisque le premier assure un signal Gigabit et le second du 2.5 Gigabit. Enfin, un port Thunderbolt 4 assure des connexions vers différents services externes très rapides et un port USB Type-C prend en charge l’alimentation de l’engin. Le tout mesure 11.99 cm de large comme de profondeur et 3.79 cm d’épaisseur.

Le châssis ne laisse apparaitre aucun espace non blindé dans sa structure, ce qui laisse peu d’espace pour que les antennes Wi-Fi puissent communiquer. Minix indique pourtant la présence d’une solution Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 en interne. Il est probable que le positionnement des antennes soit situé sur la base du châssis ce qui pourra éventuellement être un frein aux capacités maximales théoriques du chipset.

Livré sous Windows 11, l’engin conserve des éléments techniques qui vont séduire les pros. La possibilité de le réveiller via réseau Ethernet, de programmer un allumage à heures fixes, de reprendre son activité après une panne de courant ou de démarrer en PXE seront appréciés. La minimachine peut également piloter quatre écrans à la fois et sa connectique Thunderbolt lui offrira des accès très rapides à des éléments externes. Autant d’éléments qui pourraient séduire les clients actuels de la marque tout en étant appréciés par de nouveaux acteurs à la recherche d’un partenaire solide et présent depuis plus de dix ans sur ce marché.

Le Minix N512 est disponible, il est listé sur Amazon à 459.99€ en version 16/512 Go sous Windows 11 Pro, avec un câble HDMI et un adaptateur VESA pour le fixer facilement derrière un écran. Le modèle 16Go / 1 To est listé à 529€ 

Voir l’offre sur Amazon

Geekbuying propose les mêmes engins à partir de 369€ en version 16/512 Go avec le code 25NOVP1. Le modèle 16 Go / 1 To passe de 459 à 439€ avec le même code 25NOVP1. Le stock est situé en Europe et la livraison prendra d 2 à 6 jours pour vous parvenir gratuitement.

Voir l’offre sur Geekbuying

 

Minix N512 : Core i5-12600H – 16 Go / 512 Go ou 1 To – Windows 11 – AMAZON
Mini-Score : A

Mini-Score : A

+ conception originale
+ distribution certifiée
+ larges évolutions techniques possibles
+ performance et pérennité d’usage
+ garantie 2 ans
+ connectique évoluée
+ compatibilité logicielle poussée
+ livré prêt à l’emploi
+ châssis métal
+ fonctions réseau

– support en chine

 

Minix N512 : Core i5-12600H – 16 Go / 512 Go ou 1 To – Windows 11 – Geekbuying
Mini-Score : B

Mini-Score : B

+ conception originale
+ distribution certifiée
+ larges évolutions techniques possibles
+ performance et pérennité d’usage
+ connectique évoluée
+ compatibilité logicielle poussée
+ livré prêt à l’emploi
+ châssis métal
+ fonctions réseau

– garantie 1 an
– SAV Europe
– support en chine

MINIX N512 : Le MiniPC Core i5-12600H à partir de 369€ 📉 © MiniMachines.net. 2025

L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


6 novembre 2025 à 16:00
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L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


Alors que la France interdit la distinction en fonction du genre dans la diffusion d’offres d’emploi, la Défenseure des droits constate le biais de genre du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. Meta remet en cause cette décision.

Dans une décision (.pdf) rendue le 10 octobre 2025, la Défenseure des droits « constate que le système mis en œuvre pour diffuser les offres d’emploi traite différemment les utilisateurs de la plateforme Facebook à raison de leur sexe et constitue une discrimination indirecte en lien avec le sexe ».

Ce faisant, elle recommande à Meta Irlande et Facebook France « de mettre en œuvre toute mesure de nature à garantir le caractère non discriminatoire de la dissuasion de publicités pour des offres d’emplois ».

« Nous sommes en désaccord avec cette décision et étudions nos options », a déclaré à Reuters ce 4 novembre un porte-parole du groupe.

Expérimentations sur le système publicitaire de Facebook

La décision de la Défenseure des droits fait suite à une action de la Fondation des Femmes, l’association Femmes Ingénieures et l’ONG Global Witness, qui avaient saisi l’institution et la CNIL en 2023.

Les trois entités avaient réalisé deux séries d’expériences en 2022 et 2023, pour tester le fonctionnement du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. En pratique, elles avaient rédigé plusieurs offres de manière neutre, pour des postes de secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire de petite enfance, psychologue ou encore responsable d’une structure informatique.

Capture d’une publication de juin 2023 par la Fondation des femmes

L’expérimentation constatait qu’en France, une annonce pour un emploi de mécanicien ou mécanicienne avait été montrée dans 94 % des cas à des hommes, et seulement 6 % à des femmes. À l’inverse, une offre dédiée à un emploi dans la petite enfance a été montrée dans 93 % des cas à des femmes.

Quand bien même les effectifs varient selon le genre et la profession sur le terrain, le principe d’égal accès des femmes et des hommes à l’emploi est inscrit dans la Constitution française comme dans les textes européens. La non-mixité de fait qui subsiste dans certaines catégories d’emploi explique en partie la persistance des écarts de revenus entre les femmes et les hommes, les premières se trouvant généralement cantonnées aux emplois les moins bien rémunérés.

C’est précisément pour éviter la reproduction des inégalités sur le marché du travail que la loi française interdit de faire une distinction en fonction du genre dans les offres d’emploi, rappellent les associations.

Une première en Europe

Outre la France, Global Witness a réalisé l’expérience aux Pays-Bas, en Inde, en Irlande, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, et constaté que 91 % des personnes à qui les offres d’emplois en informatique avaient été montrées étaient des hommes. 79 % de celles à qui les offres pour le soin aux enfants étaient présentées étaient des femmes.

La décision de la Défenseure des droits n’est pas contraignante. Pour autant, « cela semble être la première fois qu’un régulateur européen décide que l’algorithme d’une plateforme de réseau social discrimine en fonction du genre, ce qui représente un véritable pas en avant dans la mise en conformité de ces acteurs avec la loi en vigueur », écrivent, dans un communiqué conjoint, Global Witness, la Fondation des Femmes et l’association Femmes Ingénieures.

L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


6 novembre 2025 à 16:00
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L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


Alors que la France interdit la distinction en fonction du genre dans la diffusion d’offres d’emploi, la Défenseure des droits constate le biais de genre du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. Meta remet en cause cette décision.

Dans une décision (.pdf) rendue le 10 octobre 2025, la Défenseure des droits « constate que le système mis en œuvre pour diffuser les offres d’emploi traite différemment les utilisateurs de la plateforme Facebook à raison de leur sexe et constitue une discrimination indirecte en lien avec le sexe ».

Ce faisant, elle recommande à Meta Irlande et Facebook France « de mettre en œuvre toute mesure de nature à garantir le caractère non discriminatoire de la dissuasion de publicités pour des offres d’emplois ».

« Nous sommes en désaccord avec cette décision et étudions nos options », a déclaré à Reuters ce 4 novembre un porte-parole du groupe.

Expérimentations sur le système publicitaire de Facebook

La décision de la Défenseure des droits fait suite à une action de la Fondation des Femmes, l’association Femmes Ingénieures et l’ONG Global Witness, qui avaient saisi l’institution et la CNIL en 2023.

Les trois entités avaient réalisé deux séries d’expériences en 2022 et 2023, pour tester le fonctionnement du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. En pratique, elles avaient rédigé plusieurs offres de manière neutre, pour des postes de secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire de petite enfance, psychologue ou encore responsable d’une structure informatique.

Capture d’une publication de juin 2023 par la Fondation des femmes

L’expérimentation constatait qu’en France, une annonce pour un emploi de mécanicien ou mécanicienne avait été montrée dans 94 % des cas à des hommes, et seulement 6 % à des femmes. À l’inverse, une offre dédiée à un emploi dans la petite enfance a été montrée dans 93 % des cas à des femmes.

Quand bien même les effectifs varient selon le genre et la profession sur le terrain, le principe d’égal accès des femmes et des hommes à l’emploi est inscrit dans la Constitution française comme dans les textes européens. La non-mixité de fait qui subsiste dans certaines catégories d’emploi explique en partie la persistance des écarts de revenus entre les femmes et les hommes, les premières se trouvant généralement cantonnées aux emplois les moins bien rémunérés.

C’est précisément pour éviter la reproduction des inégalités sur le marché du travail que la loi française interdit de faire une distinction en fonction du genre dans les offres d’emploi, rappellent les associations.

Une première en Europe

Outre la France, Global Witness a réalisé l’expérience aux Pays-Bas, en Inde, en Irlande, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, et constaté que 91 % des personnes à qui les offres d’emplois en informatique avaient été montrées étaient des hommes. 79 % de celles à qui les offres pour le soin aux enfants étaient présentées étaient des femmes.

La décision de la Défenseure des droits n’est pas contraignante. Pour autant, « cela semble être la première fois qu’un régulateur européen décide que l’algorithme d’une plateforme de réseau social discrimine en fonction du genre, ce qui représente un véritable pas en avant dans la mise en conformité de ces acteurs avec la loi en vigueur », écrivent, dans un communiqué conjoint, Global Witness, la Fondation des Femmes et l’association Femmes Ingénieures.

CodeWeavers Launches CrossOver Preview For Linux ARM64

6 novembre 2025 à 15:18
CodeWeavers announced this morning a new CrossOver Preview that includes Linux ARM64 support for the first time. This commercial software built atop Wine is now comfortable with the state of running Windows x86/x64 apps on Linux ARM64 and even the ability ro enjoy many Windows games on ARM64 Linux devices like the System76 Thelio Astra...

Thousands of Flights in Danger of Cancellation as FAA Announces Major Cuts

Par :msmash
6 novembre 2025 à 15:29
The government shutdown-spurred airport chaos is about to get a whole lot worse. From a report: The Federal Aviation Administration said Wednesday it will reduce flight volumes by 10 percent across 40 major airports in response, a move that could threaten 3,000 to 4,500 flights daily. The cuts will affect "high volume" markets, including in Atlanta, Dallas, New York City and Los Angeles, according to CBS. The FAA has not formally announced which airports will have their capacity cut. "I'm not aware in my 35-year history in the aviation market where we've had a situation where we're taking these kinds of measures," FAA Administrator Bryan Bedford said at a news conference, according to the AP. The government shutdown, which is now the longest in US history, has already been causing thousands of delays each day, as well as long waits at airport security. Some major airports have even been forced to operate without air traffic control for hours at a time.

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Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

6 novembre 2025 à 14:13
Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainée une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la conccurence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous » en 2020.

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

6 novembre 2025 à 14:13
Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainée une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la conccurence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous » en 2020.

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

RadeonSI + ACO Brings Some Performance Gains For Radeon Workstation Graphics

6 novembre 2025 à 14:12
Last week Mesa 26.0-devel enabled the ACO back-end by default within the RadeonSI Gallium3D driver for all supported Radeon graphics cards by this open-source Linux driver. This move was done in the name of better performance, faster shader compilation times, and ACO being all-around better than the AMDGPU LLVM back-end these days for both OpenGL and Vulkan use. It was also noted that RadeonSI has "slightly better" viewperf performance with NIR+ACO than using the AMDGPU LLVM back-end. Curious about that SPECViewPerf impact, here are some benchmarks with the recently released AMD Radeon AI PRO R9700 graphics card...

Thermaltake passe la seconde avec le SIM RACING

6 novembre 2025 à 13:35

Il est temps de parler de Sim Racing avec Thermaltake. La marque se veut très présente sur ce marché, avec une tonne de produits déjà disponibles et une tonne de nouveaux produits à venir. Au programme de cette vidéo la découverte du kit G6 avec son volant, son moteur et ses pédales. Mais nous allons découvrir les cockpits GR300 et GR500, enfin, vous allez voir le système de vérin GM5. […]

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'Grand Theft Auto' Studio Says Fired Employees Were Leaking Information

Par :msmash
6 novembre 2025 à 14:40
Rockstar Games, the company behind the hit Grand Theft Auto franchise, said that the dozens of employees it fired last week were leaking company secrets, disputing allegations by labor leaders that it was disrupting workers' attempt to unionize. From a report: The employees had been sharing company information in a forum that included non-employees, a Rockstar spokesperson said in a statement to Bloomberg on Wednesday. "Last week, we took action against a small number of individuals who were found to be distributing and discussing confidential information in a public forum, a violation of our company policies," the spokesperson said. "This was in no way related to people's right to join a union or engage in union activities." The company, part of Take-Two Interactive Software, fired between 30 and 40 employees across offices in the UK and Canada for what it said was "gross misconduct." The Independent Workers' Union of Great Britain, the first to organize video-game workers in the UK, told Bloomberg that the employees had all been involved with union efforts at Rockstar, calling the firings "one of the most blatant and ruthless acts of union busting in the history of the games industry."

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La DRAM flambe : +172 % en un an, et ce ne serait que le début

Un rapport du CTEE, publié en début de mois, et relayé par TechPowerUp, révèle que les tarifs de la DRAM ont augmenté de 171,8 % sur un an. Une envolée des prix qui s’explique par une pénurie alimentée par « la vague de l’intelligence artificielle »... [Tout lire]
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