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Hier — 29 avril 2024L'EnerGeek

Nucléaire : le site de l’EPR de Flamanville bientôt en service

29 avril 2024 à 13:37
Cœur du réacteur nucléaire

Initialement prévu pour alimenter le réseau électrique dès 2012, l’EPR de Flamanville, d’une capacité de 1.600 mégawatts et classé comme le plus puissant réacteur du monde, a rencontré de multiples obstacles dès le début de sa construction. Peu après le premier coup de pioche, les travaux ont dû être suspendus en mai 2008, suite à des défauts critiques dans la dalle de béton nécessitant des renforcements. Ce n’était que le début d’une série de retards causés par la non-disponibilité récurrente d’équipements essentiels. Ces incessants contretemps ont fait déraper le projet de douze ans.

D’importants retards accumulés et un coût astronomique

Dès le début, le chantier de l’EPR (European pressurized reactor) de Flamanille a été jonché d’embûches. Initialement prévu pour une mise en service en 2012, « ce qui était très optimiste, car les précédents chantiers nucléaires pour la construction des réacteurs de Chooz et de Civaux avaient duré une dizaine d’années », a déclaré Michaël Mangeon, spécialiste de l’histoire du nucléaire dans des propos rapportés par La Tribune. Le projet a été retardé par des problèmes structurels dès 2008. Des anomalies dans l’acier de la cuve et des soudures défectueuses ont entraîné des prolongations incessantes des travaux, révélant des faiblesses majeures dans la gestion et l’exécution.

Le budget initial de 3,3 milliards d’euros a quadruplé, atteignant 13,2 milliards d’euros. Cette explosion des coûts reflète les difficultés techniques et la perte des compétences dans la filière nucléaire française après une période d’inactivité prolongée, contrastant avec les années de construction intensive sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

Un réacteur sous haute surveillance

L’EPR de Flamanville est le fruit d’un projet franco-allemand démarré après la catastrophe de Tchernobyl, conçu pour répondre à des standards de sûreté très élevés. Cette conception complexe a rendu la construction particulièrement ardue, mais promet un niveau de sécurité inégalé. L’architecture du réacteur inclut des systèmes de contrôle avancés, destinés à optimiser la gestion de l’énergie et minimiser les risques environnementaux.

Alors que le président Emmanuel Macron annonce la construction de nouveaux réacteurs, Flamanville ne sera pas seulement un test pour la technologie EPR mais aussi un symbole de la relance du nucléaire en France. Avec la mise en service prévue pour cet été, tous les yeux sont rivés sur ce projet qui marquera une étape clé pour l’industrie.

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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

11 avril 2024 à 14:25
2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

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Agrivoltaïsme : les panneaux photovoltaïques désormais encadrés

9 avril 2024 à 11:22
Agrivoltaïsme

Après une attente de plus d’un an, le monde agricole peut enfin s’approprier le décret sur l’agrivoltaïsme, publié ce mardi 9 avril 2024 au Journal Officiel. Une avancée qui promet de développer les exploitations agricoles avec l’intégration des panneaux photovoltaïques, tout en préservant l’essence même de l’agriculture.

Priorité à l’agriculture

L’agriculture ne cède pas sa place, elle la partage intelligemment avec l’énergie solaire. Le gouvernement met un point d’honneur à ce que l’énergie ne supprime pas l’agriculture mais la complète. «Soyons clairs : il ne s’agit pas de remplacer la production agricole par de la production d’énergie solaire, mais bien de compléter la production agricole par de la production d’énergie solaire . », a ainsi déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie dans des propos partagés par Le FigaroAinsi, le décret instaure une limite de 40% de couverture des sols par les panneaux solaires, assurant que l’activité principale reste l’agriculture. Les parcelles témoins jouent un rôle clé, permettant de comparer les rendements pour s’assurer que la production énergétique ne se fait pas au détriment de la terre nourricière.

La vigilance est de mise avec la mise en place de contrôles stricts. La production agricole ne doit pas chuter sous le seuil de 90% du rendement des parcelles témoins. Ces critères seront surveillés par les Directions départementales des territoires, garantes de l’équilibre entre les deux productions. De plus, la Commission départementale de préservation des espaces naturels et forestiers veillera à ce que les projets agrivoltaïques favorisent l’agriculture, un garde-fou essentiel pour préserver l’intégrité des terres agricoles.

Des limites claires pour l’énergie solaire

Le photovoltaïque au sol est circonscrit à des zones spécifiques, déterminées par les chambres d’agriculture. L’objectif est clair : protéger les terres cultivables. Ainsi, les terrains non exploités depuis une décennie, ou ceux naturellement inadaptés à l’agriculture, tels que les friches industrielles ou les anciennes carrières, pourront être équipés de panneaux solaires. Cette approche préventive assure que l’agriculture reste la priorité et que l’essor des énergies renouvelables se fasse de manière responsable.

Il demeure une question en suspens : ces mesures suffiront-elles à déclencher le déploiement des énergies renouvelables espéré par la loi ? Les contraintes sont fortes, et l’équilibre entre développement durable et productivité énergétique est délicat. Seul l’avenir nous dira si ce décret est le catalyseur d’un changement vert ou un frein à l’innovation énergétique dans le secteur agricole.

 

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Bruno Le Maire veut des panneaux solaires européens

5 avril 2024 à 15:01
panneaux solaires européens

Dans le cadre verdoyant d’une ancienne décharge réhabilitée en ferme solaire par EDF à Manosque, Bruno Le Maire, en déplacement, n’a pas manqué de souligner l’importance de la production locale de panneaux solaires. À cette occasion, il a détaillé les objectifs ambitieux de la France pour l’énergie solaire et la nécessité d’une production « Made in Europe ».

Un soutien européen à la production locale

La France, avec une vision claire pour 2035, aspire à générer 100 GW d’électricité solaire, un projet de 20 milliards d’euros. Bruno Le Maire questionne le bénéfice économique de cette somme massive. Fervent défenseur de l’industrie nationale, il encourage vivement l’utilisation des fonds pour stimuler l’emploi et la technologie au sein du pays. « Il faut se retrousser les manches. Nous devons produire nos panneaux photovoltaïques sur notre territoire », a-t-il déclaré.

Pour revigorer le secteur photovoltaïque européen, concurrencé par des prix défiants toute concurrence en Asie, l’appel est lancé aux géants de l’énergie pour se tourner vers des solutions locales. La production européenne peine à suivre le rythme, mais la volonté politique cherche à rééquilibrer la balance commerciale.

Un pacte pour l’autonomie énergétique

Le « Pacte Solaire », initié par Roland Lescure, introduit une démarche inédite, avec l’objectif de concrétiser 30 % des commandes de panneaux auprès de producteurs européens d’ici 2025. Un « Induscore », similaire au « Nutriscore », servirait à identifier les fabricants méritants. Des lettres d’intention sont déjà envisagées pour cette année, promettant un soutien initial aux producteurs européens.

Malgré une réception initialement tiède, les développeurs français commencent à embrasser ce changement. Avec 29 signatures d’acteurs majeurs et le soutien des fédérations professionnelles, le pacte prend de l’ampleur. Les autorités se donnent deux mois pour rallier d’autres entreprises et consolider cet élan patriotique économique.

La Chine, un concurrent redoutable

L’argument économique se trouve au cœur du débat : le coût des panneaux solaires n’est qu’une fraction du budget global d’un projet solaire. Le ministère insiste sur la dimension collective plus que financière de l’effort demandé, appelant à une solidarité industrielle plutôt qu’à une analyse coût-centrée.

Face à la pratique agressive de dumping des fabricants chinois, l’Europe cherche à s’affirmer. La mise en œuvre du « Net Zero Industrie Act » témoigne de cette ambition en favorisant l’acquisition de panneaux européens lors d’appels d’offres publics. La manœuvre vise à stimuler l’industrie solaire européenne, établissant un front uni contre l’assaut tarifaire de la Chine.

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