Vue normale

À partir d’avant-hierFlux principal

Énergies renouvelables : l’UE tape du poing sur la table (la France dans son viseur)

12 septembre 2024 à 15:22
UE, énergies renouvelables, France, retard, rapport, 2024,objectif, mix énergétique, transition énergétique

La Commission européenne ne ménage pas ses critiques à l'égard de ses États membres concernant leur retard dans le développement des énergies renouvelables, en particulier pour la France. Cette dernière leur a une nouvelle fois lancé un appel, mercredi 11 septembre 2024, leur demandant de « combler leur retard ».

 

Le mauvais élève France de nouveau dans le viseur de l'UE

La Commission européenne, dans son rapport du 11 septembre 2024, met une nouvelle fois la France face à ses responsabilités. Malgré une production d'électricité largement dominée par le nucléaire, l'Hexagone est à la traîne en ce qui concerne les énergies renouvelables. Alors que l'Union européenne s'est fixé l'objectif ambitieux de 42,5 % de renouvelables dans son mix énergétique d'ici 2030, la France, elle, peine à atteindre les 23 % de part d'énergies renouvelables dans son mix énergétique, objectif qu'elle s'était fixé en 2009.

Bien loin de cet objectif, les énergies renouvelables représentent à 14 % du mix énergétique français - le pétrole 28%, le gaz 16%, et le charbon 2% -  tandis que le nucléaire en représente 40 % (et plus de 70% de sa production d'électricité). C'est d'ailleurs derrière le nucléaire que la France, sous la houlette d'Emmanuel Macron - après avoir mis à l'arrêt la filière nucléaire pendant cinq ans (2017-2022) - se défend aujourd'hui devant la Commission européenne, arguant que celle-ci est décarbonée. Et c'est sous ce même argument que la France a remis son plan énergie-climat au cours du mois d'août 2024, avec un objectif de 33 % d'énergies renouvelables pour 2030, contre les 44 %  prévus par la directive européenne de 2018. Rien n’y fait pour l'Union européenne qui persiste et signe dans son refus de considérer le nucléaire comme une source de production propre.

 

Des grandes disparités entre les pays membres

La France n'est en réalité pas le plus mauvais élève de l'Union européenne. D’autres pays peinent à intégrer une part suffisante d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique. C'est notamment le cas de la Belgique (13 %), de l'Irlande (12 %), du Luxembourg et de Malte (< 11 %). Mais la France, étant la deuxième économie de la zone euro, la Commission européenne considère que cette position l'oblige à montrer l'exemple.

L’UE a par ailleurs tenu à souligner les efforts de la Suède (66 % d'énergies renouvelables dans son mix énergétique) ou la Finlande (47,9 %). Bruxelles insiste sur l’urgence de la situation. Kadri Simson, commissaire à l’Énergie, a déclaré que « l’Europe a besoin d’une nouvelle impulsion » et que des efforts massifs doivent être déployés pour combler le déficit en énergies renouvelables.

 

L’article Énergies renouvelables : l’UE tape du poing sur la table (la France dans son viseur) est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Transition énergétique en Chine : 26 % de l’énergie désormais renouvelable

29 août 2024 à 12:27
Transition énergétique en Chine : 26 % de l'énergie désormais renouvelable

Ces dernières années, la Chine a amorcé une transition énergétique majeure, marquée par une augmentation significative de la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. En 2024, plus d’un quart de l’énergie consommée en Chine provient désormais de sources renouvelables, une évolution qui reflète les efforts du pays pour s’affranchir progressivement des énergies fossiles et s’orienter vers un avenir plus durable.

La montée en puissance du renouvelable en Chine

La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique chinoise a atteint 26,4 % en 2024, contre 15,5 % il y a dix ans. Cette progression s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, tout en augmentant massivement les capacités de production d’énergie solaire et éolienne. Au cours de la dernière décennie, ces capacités ont été multipliées par dix, selon les données de Global Energy Monitor.

La Chine, forte de sa position de leader mondial dans la production d’énergies renouvelables, a également vu sa capacité de production d’énergie solaire croître de plus de 55 % en 2023. Ce développement rapide a été soutenu par des investissements massifs et une volonté politique de transformer l’infrastructure énergétique du pays.

Défis et perspectives

Malgré cette avancée notable, la transition énergétique de la Chine fait face à des défis majeurs. Le pays continue de dépendre du charbon pour répondre à une demande énergétique toujours croissante. De plus, l’acheminement de l’énergie produite dans les régions éloignées vers les centres économiques de l’est reste complexe et coûteux. Ce problème logistique pourrait ralentir le rythme de la transition énergétique, un point souligné par des experts tels que David Fishman du cabinet Lantau Group.

Par ailleurs, la croissance rapide de la production d’énergie solaire a mis en lumière des inefficacités dans le réseau de distribution, entraînant un gaspillage d’énergie significatif. Le taux de perte s’est élevé à 4 % au premier trimestre 2024, et pourrait encore augmenter si des améliorations ne sont pas apportées rapidement.

Une ambition : devenir le leader mondial

Malgré ces obstacles, la Chine poursuit son ambition de devenir un leader mondial des énergies renouvelables. Avec 180 gigawatts (GW) de nouvelles capacités solaires et 159 GW de capacités éoliennes en construction, le pays se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique. Ces chiffres représentent 64 % de l’énergie solaire et éolienne actuellement en construction dans le monde, ce qui démontre l’engagement de la Chine dans cette transition énergétique.

La motivation derrière cette transition n’est pas seulement environnementale, mais aussi stratégique. En diversifiant ses sources d’énergie et en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles, la Chine vise à renforcer sa sécurité énergétique et à atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris sur le climat, tout en consolidant son indépendance énergétique à long terme.

L’engagement de la Chine envers les énergies renouvelables marque un tournant décisif dans sa politique énergétique. Si le pays parvient à surmonter les défis logistiques et techniques auxquels il est confronté, il pourrait bien devenir un modèle pour d’autres nations en matière de transition énergétique durable.

L’article Transition énergétique en Chine : 26 % de l’énergie désormais renouvelable est apparu en premier sur L'EnerGeek.

La Suisse et l’éolien : 6% de l’électricité nationale d’ici 2035

27 août 2024 à 13:47
La Suisse et l'éolien : 6% de l'électricité nationale d'ici 2035

En Suisse, l’énergie éolienne est en passe de devenir un contributeur clé à la production nationale d’électricité. Selon les prévisions de Lionel Perret, directeur de Suisse Eole, d’ici 2035, l’énergie éolienne pourrait fournir jusqu’à 6 % de la consommation électrique nationale, soit environ 4 milliards de kilowattheures par an. Cette avancée serait rendue possible grâce à la loi sur l’accélération des procédures, qui facilite le développement de nouveaux projets éoliens à travers le pays.

Les défis et opportunités de l’éolien en Suisse

Le potentiel éolien de la Suisse est loin d’être pleinement exploité. Avec l’évolution technologique, le pays pourrait produire jusqu’à 8,9 térawattheures (TWh) d’électricité éolienne par an, dont 5,7 TWh en hiver, en exploitant seulement 30 % du potentiel disponible. Cela impliquerait l’installation de près de 900 éoliennes à travers le territoire national. Cette production hivernale est particulièrement précieuse car elle permettrait de réduire les besoins en stockage d’énergie et en importations, un atout crucial pour la sécurité énergétique du pays. Malgré ce potentiel, le développement de l’énergie éolienne en Suisse se heurte à des obstacles.

Les procédures administratives et légales restent complexes, retardant la mise en place de nouveaux parcs éoliens. Les projets tels que ceux de Montagne de Buttes (NE), Mollendruz (VD), Grenchenberg (SO), EolJorat Sud (VD), Sur Grati (VD), et Charrat (VS) illustrent bien ces défis. Ces initiatives, malgré leur importance stratégique, avancent à un rythme modéré en raison de la complexité des procédures. Selon Lionel Perret, ces retards soulignent le besoin urgent d’une simplification et d’une accélération des procédures en discussion au Parlement fédéral. Sur le plan technologique, l’Europe montre déjà la voie avec la nouvelle génération d’éoliennes, plus puissantes et plus productives.

Des machines avec une puissance de 5,5 à 7,2 mégawatts (MW) sont devenues la norme, offrant une production annuelle pouvant atteindre 13 millions de kilowattheures. En Suisse, l’adoption de telles technologies pourrait considérablement augmenter la productivité des parcs éoliens existants et futurs. Stefan Schindler, chef de projet chez Windenergie Schweiz, souligne que les éoliennes modernes sont 20 fois plus productives que celles d’il y a 30 ans, tout en occupant une surface au sol beaucoup plus réduite, ce qui minimise leur impact sur l’environnement et l’agriculture. Les efforts des partisans de l’éolien, organisés en associations cantonales telles que Pro Eole, témoignent de l’engagement pour développer cette source d’énergie renouvelable en Suisse. De nouvelles associations devraient bientôt voir le jour dans six autres cantons, renforçant ainsi le réseau de soutien à l’éolien à travers le pays.

Une stratégie pour l’avenir

L’avenir de l’énergie éolienne en Suisse dépendra largement de la capacité du pays à surmonter les obstacles réglementaires et à adopter les dernières innovations technologiques. La production éolienne pourrait jouer un rôle central dans la transition énergétique suisse, en particulier en fournissant de l’électricité pendant les mois d’hiver, où la demande est plus élevée et l’offre d’autres sources d’énergie renouvelable, comme le solaire, est plus limitée. En déployant près de 900 éoliennes et en adoptant des technologies de pointe, la Suisse pourrait non seulement atteindre, mais peut-être même dépasser ses objectifs énergétiques pour 2035.

Le soutien politique et public sera clé pour transformer ce potentiel en réalité. L’accélération des procédures et l’adoption de nouvelles technologies devront aller de pair avec une sensibilisation accrue aux avantages de l’éolien, tant sur le plan environnemental qu’économique. La Suisse est à un carrefour décisif : l’énergie éolienne pourrait bien devenir un pilier de son avenir énergétique, assurant une transition vers une production d’électricité plus durable et moins dépendante des énergies fossiles ou des importations.

L’article La Suisse et l’éolien : 6% de l’électricité nationale d’ici 2035 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Fin des Carburants fossiles d’ici 2045 : l’Allemagne mise sur l’e-fuel

26 août 2024 à 13:04
Carburants fossiles interdits en 2045 : l’Allemagne mise sur l’e-fuel pour la transition énergétique

L’Allemagne, fer de lance de l’innovation technologique en Europe, envisage une transformation radicale de son secteur énergétique. Un lobby influent, dirigé par le Verband der Automobilindustrie (VDA), milite pour une interdiction complète des carburants fossiles d’ici 2045. Cette initiative, qui préconise l’adoption de l’e-fuel, soulève des questions essentielles sur l’avenir de l’énergie et de l’industrie automobile en Europe.

L’ascension de l’e-fuel : une réponse allemande aux défis environnementaux

Le Verband der Automobilindustrie, représentant les intérêts de plusieurs centaines d’entreprises, est déterminé à promouvoir l’e-fuel comme l’alternative de choix aux carburants fossiles. Ce carburant synthétique, produit à partir de ressources renouvelables, pourrait permettre aux constructeurs automobiles de continuer à utiliser des moteurs thermiques tout en réduisant leur impact environnemental.

Bien que l’e-fuel soit vu comme une technologie prometteuse, son empreinte carbone, bien qu’améliorée, reste inférieure à celle des véhicules électriques, ce qui pourrait poser des problèmes d’acceptation à l’échelle européenne.

Soutien politique et enjeux économiques pour la transition

Le soutien politique en faveur de l’e-fuel s’est renforcé avec la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission Européenne. Von der Leyen a annoncé son intention de permettre l’utilisation de l’e-fuel après 2035, tout en maintenant l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques à partir de cette date. Cette position pourrait offrir une voie de transition pour l’industrie automobile, qui doit simultanément répondre aux exigences de réduction des émissions de CO2 et maintenir sa compétitivité économique. Toutefois, cette évolution est loin d’être sans risques, notamment en raison de la baisse des ventes de véhicules électriques, qui met en péril l’équilibre économique des constructeurs.

L’Allemagne se trouve à un moment crucial dans son parcours vers une transition énergétique durable. Le passage à l’e-fuel pourrait représenter une solution viable pour maintenir les moteurs thermiques en activité tout en contribuant aux objectifs climatiques européens. Cependant, cette transition nécessite non seulement une adaptation des infrastructures énergétiques, mais aussi un soutien politique et financier substantiel pour encourager l’adoption de cette nouvelle technologie (Caradisiac). Les défis sont nombreux, mais les avantages potentiels pour l’industrie énergétique allemande sont significatifs.

L’article Fin des Carburants fossiles d’ici 2045 : l’Allemagne mise sur l’e-fuel est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Transition énergétique : Air Liquide investit en Bulgarie et en Allemagne pour la fourniture du gaz

26 juillet 2024 à 10:00
air-liquide-investissement-bulgarie-allemagne-fourniture-gaz-transition-energetique

Air Liquide investit 100 millions d’euros pour un partenariat renouvelé avec Aurubis, leader de la production de métaux non ferreux, visant à fournir du gaz de manière plus durable en Bulgarie et en Allemagne.

Air Liquide : modernisation et développement de nouvelles unités

Air Liquide prévoit la construction d’une nouvelle Unité de Séparation des gaz de l’Air (ASU) en Bulgarie et la modernisation de quatre unités en Allemagne. Ces installations fourniront de l’oxygène et de l’azote à Aurubis pour soutenir la production croissante de cuivre et d’autres métaux. Ils sont essentiels à la transition énergétique. L’ASU bulgare, opérationnelle en 2027, consommera 7 % d’énergie de moins et une partie du site sera alimentée en électricité renouvelable. Cela réduit ainsi les émissions de CO2.

Le cuivre, crucial pour l’urbanisation, la mobilité bas carbone et la numérisation, voit sa demande augmenter. Air Liquide et Aurubis collaborent pour une production plus durable, intégrant des processus de recyclage qui améliorent l’empreinte carbone. Cette démarche s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, réduisant les déchets et optimisant l’utilisation des ressources.

Un partenariat solide et une vision commune

Emilie Mouren-Renouard, membre du Comité Exécutif d’Air Liquide et Directrice du Pôle Europe, se réjouit de ce partenariat de plus de 25 ans avec Aurubis. Elle souligne l’importance de fournir des gaz industriels fiables pour le développement d’une industrie essentielle à la transition énergétique. Ulf Gehrckens d’Aurubis met en avant les efforts de l’entreprise pour une production décarbonée et la réutilisation de la chaleur générée, affirmant que la coopération avec Air Liquide est importante pour l’approvisionnement durable en gaz industriels.

L’investissement de 100 millions d’euros d’Air Liquide ne se limite pas à des améliorations technologiques. Il représente une vision pour l’avenir de la transition énergétique en Europe. En s’engageant à fournir des gaz industriels de manière plus écologique et en collaborant avec des partenaires comme Aurubis, Air Liquide joue un rôle clé dans la construction d’un avenir énergétique plus durable.

L’article Transition énergétique : Air Liquide investit en Bulgarie et en Allemagne pour la fourniture du gaz est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Transition énergétique : la fin des moteurs thermiques, ce ne sera pas en 2035 pour le patron de Renault

22 juillet 2024 à 13:00
thermiques-moteurs-fin-2035-patron-renault-transition-energetique-voiture-electrique

Le patron de Renault, Luca de Meo, exprime ses réserves face au calendrier imposé par l’Union européenne pour l’abandon des moteurs thermiques d’ici à 2035. Il réclame plus de souplesse pour permettre à l’industrie automobile de s’adapter efficacement aux nouvelles exigences de décarbonisation.

Fin des voitures thermiques en 2035 : une transition trop rapide ?

Le passage de 10 % à 100 % de véhicules électriques en seulement douze ans pose un défi considérable. Luca de Meo, dans une interview pour Les Échos, qualifie ce calendrier de « très compliqué ». Actuellement, la majorité des pays européens n’ont pas encore atteint les 7 % de parts de marché pour les véhicules électriques. De Meo souligne que la transition nécessite une approche plus graduelle pour éviter de fragiliser l’industrie automobile européenne.

Selon Luca de Meo, atteindre l’objectif de 2035 sans nuire à l’industrie est un pari risqué. « Nous avons besoin d’un peu plus de souplesse dans le calendrier », insiste-t-il. Il rappelle que la position de Renault et de la France a toujours été de viser 2040 plutôt que 2035. Cette flexibilité permettrait à l’écosystème automobile de progresser de manière synchronisée et d’éviter des perturbations majeures.

Le patron de Renault veut diversifier les solutions

Renault, comme beaucoup d’autres constructeurs, a investi des milliards d’euros dans la transition vers l’électrique. Abandonner cet objectif serait une « grave erreur stratégique ». Luca de Meo souligne que l’électrification est un élément essentiel du progrès. Cependant, il avertit que la cadence imposée doit être réaliste pour permettre à l’industrie de suivre sans heurts.

Mais la voiture électrique n’est pas la seule solution pour décarboner le secteur automobile, selon De Meo. Il propose d’accélérer la rénovation du parc existant et d’explorer de nouveaux types de carburants. Pour lui, la diversification des approches est cruciale, car miser exclusivement sur une seule technologie, comme les véhicules électriques, pourrait s’avérer insuffisant pour atteindre les objectifs de décarbonisation à court terme.

L’article Transition énergétique : la fin des moteurs thermiques, ce ne sera pas en 2035 pour le patron de Renault est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Transition énergétique : 50 sites industriels la freinent avec leurs émissions de CO2

18 juillet 2024 à 12:00
sites-industriels-transition-energetique-emissions-de-co2

Un rapport du 16 juillet 2024 du Réseau Action Climat met en lumière les 50 sites industriels les plus polluants en France, responsables de 7,3% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Cette situation complique la transition énergétique du pays, malgré des efforts et des investissements considérables.

 

Les sites polluants : près de 10 % des émissions en France en 2023

Le Réseau Action Climat a identifié les 50 sites industriels les plus polluants en France, soulignant leur contribution significative aux émissions de gaz à effet de serre. Parmi eux, ArcelorMittal à Fos-sur-Mer et Dunkerque, ainsi que la cimenterie Lafarge à Martres-Tolosane, se distinguent par leurs niveaux élevés de pollution. Ces sites représentent 7,3% des émissions nationales en 2023, rendant la tâche de la décarbonation de l’industrie française particulièrement ardue. Le rapport insiste sur la nécessité d’accélérer les efforts pour réduire ces émissions, avec des investissements estimés à 48 milliards d’euros d’ici à 2050.

La transition vers une industrie moins polluante requiert des investissements massifs. Le coût de la décarbonation de ces sites est estimé à 48 milliards d’euros, avec un déficit d’investissement actuel de 27 milliards. Malgré une baisse de 13,5% des émissions entre 2019 et 2023, le rapport souligne que cette réduction est en grande partie due aux crises économiques récentes plutôt qu’à une transformation réelle de l’industrie. Le défi reste donc immense, nécessitant des stratégies efficaces et une volonté politique forte pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Le rapport propose plusieurs pistes

Outre les émissions de gaz à effet de serre, ces sites industriels sont aussi responsables de pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Ces pollutions ont des impacts graves sur la biodiversité et la santé humaine. Le rapport du Réseau Action Climat appelle à une augmentation des contrôles et des sanctions pour les infractions environnementales. Il préconise 30 000 contrôles annuels et des sanctions proportionnelles au chiffre d’affaires des entreprises. L’association France Nature Environnement s’inquiète de la progression de ces pollutions et de leurs conséquences sur les écosystèmes et la santé publique.

Pour remédier à cette situation, le rapport propose plusieurs pistes. Augmenter les investissements dans les technologies propres, renforcer les réglementations environnementales et sensibiliser les entreprises aux enjeux climatiques sont autant de mesures nécessaires. Des aides publiques supplémentaires et des incitations fiscales pourraient également encourager les industries à adopter des pratiques plus durables. La transition énergétique est un défi de taille, mais des efforts concertés et une approche proactive peuvent conduire à une industrie française plus respectueuse de l’environnement.

L’article Transition énergétique : 50 sites industriels la freinent avec leurs émissions de CO2 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌