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À partir d’avant-hierMiniMachines.net

Soupçons de fraude à la performance sur les Snapdragon X

26 avril 2024 à 14:01

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

SemiAccurate a dégainé l’artillerie lourde et publie un papier à charge à l’encontre de Qualcomm au sujet de ses nouveaux Snapdragon X Elite et X plus. Le site indique avoir reçu des témoignages variés mettant en cause les chiffres des performances avancés pour ces puces.

Une accusation lourde contre les Snapdragon X et Qualcomm

SemiAccurate n’est pas un site très connu de ce côté-ci de la planète, mais c’est un vétéran de la galaxie tech aux US, avec une équipe resserrée et très technique. Charlie Demerjian qui écrit l’article sur Qualcomm est un de ses co-fondateurs et ses écrits ne sont donc pas à prendre à la légère. Quand on pilote un media depuis longtemps, écrire quelque chose de grave sur une marque aussi puissante peut avoir des impacts très sévères. Il est donc logique de créditer ces informations d’un certain poids.

Pour être clair et direct, l’accusation portée sur Qualcomm est simple. La marque aurait menti sur les performances annoncées de ses puces Snapdragon X Elite et Snapdragon X Plus. Un mensonge exercé vis à vis de la presse mais également de ses partenaires. Cela se traduirait par plusieurs remontées différentes recueillies par le site.

So what are they cheating on? The short version is that the numbers that they are showing to the press and are not achievable with the settings they claim. Charlie Demerjian

D’abord des partenaires de Qualcomm, des marques qui vont intégrer des SoC Snapdragon X dans des machines portables, n’arriveraient pas à reproduire les résultats obtenus et déclarés par les laboratoires de Qualcomm. Scores essentiellement liés à des tests de type Benchmarks et censés indiquer des niveaux de performances élevés. Pour rappel, à niveau de consommation égal, le Snapdragon X Plus le plus rapide a été indiqué comme 37% plus véloce qu’un Intel Core Ultra 7 144H ou un AMD Ryzen 9 7940HS. En baissant les performances de ses SoC, Qualcomm annonce être au niveau de ses concurrents tout en consommant moitié moins d’énergie. Ces affirmations cumulées avec des résultats de tests synthétiques classiques présentés en faveur de Qualcomm ont créé une position attentive du public qui espère voir débarquer sous Windows le même « miracle » technologique que celui provoqué par l’arrivée des solutions M1 d’Apple.

Le fait que des constructeurs n’arrivent cependant pas à reproduire ces résultats dans leurs propres machines, en dehors des laboratoires de Qualcomm, est assez inquiétant. SemiAccurate insiste sur ce point, depuis un bon moment déjà, les puces sont présentées à la presse avec des prototypes de portables fabriqués par Qualcomm. Des machines dans une robe rouge dont la prise en main est fortement encadrée par des logiciels spécifiques dans des conditions tout aussi spécifiques. Des machines qui permettent d’obtenir d’excellents résultats sur ces usages mais sans jamais vérifier comment ils sont obtenus ni sortir des rails imposés par la communication de la marque. Quelques benchs, quelques outils, deux jeux précis avec Baldur’s Gate III et Control. Rien d’autre. Le site indique pourtant sa certitude que les chiffres annoncés comme la norme de performance de ces nouvelles puces sont absolument impossibles à obtenir dans une machine commerciale.

Une première alerte qui se conjugue avec une autre remarque de ces mêmes constructeurs. Les résultats des tests des Snapdragon X proposés au public au travers de la presse spécialisées et ceux proposés aux constructeurs de PC via le département des ventes du fabricant auraient été différents. Une critique capitale puisque si les résultats des tests sont importants, ceux obtenus en laboratoire n’ont aucune valeur sans être reproductibles dans des usages réels. Si un fabricant de processeur parvient à des fréquences incroyables et des vitesses au dessus de la concurrence grâce à un refroidissement à l’azote liquide et la dévotion d’une poignée d’experts pendant des heures dans un laboratoire, l’impact de ce résultat n’aura aucune réelle conséquence sur la machine que vous aurez en main chez vous.

Autre souci, une seconde information est parvenue à SemiAccurate. Le site précise qu’une source interne à Qualcomm leur aurait déclaré que les tests proposés auraient été sciemment modifiés pour faire apparaitre plus de performances. Les benchmarks auraient été volontairement améliorés pour convaincre les partenaires, la presse et les clients de l’intérêt de ces Snapdragon X.

Des performances plus proches d’un Celeron que d’un Core Ultra ?

Les performances relevées seraient en réalité 50% en dessous de ce qu’annonce Qualcomm. Les Snapdragon X seraient plus proches d’un Celeron d’Intel que d’un Core Ultra ou d’un Ryzen 9. Pour rappel, les Celeron ont été d’excellentes puces d’entrée de gamme dans leurs dernières générations. Excellentes si on les considère dans leur entièreté, c’est à dire avec en tête leurs tarifs, leurs consommations et leurs objectifs. Les Celeron étaient vendus quelques dizaines de dollars, consommaient peu et étaient suffisant pour exécuter confortablement toutes les tâches basiques d’un ordinateur familial moderne. Le problème ici c’st que les Snapdragon X Elite et Snapdragon X Premium sont présentés comme des processeurs équivalents à des puces beaucoup plus haut de gamme. Capables de faire énormément plus de choses et de le faire très agréablement : Montage vidéo, retouche d’image, travail sur de l’audio, pilotages d’IA, programmation et même jeu vidéo. Choses dont les Celeron ne se sont jamais réclamés.

Si Qualcomm présente réellement ses puces comme des monstres mais qu’ils s’avèrent être en réalité beaucoup plus malingres en terme de performances, il y aura une tromperie évidente sur la marchandise. Une volonté claire de donner envie de s’intéresser aux puces, d’acheter du matériel, quitte à décevoir le public.

Les fameux ultraportables « rouge » de Qualcomm pour présenter ses puces

Une accusation à prendre avec du recul

Ce ne serait pas la première fois que Qualcomm décevrait avec ses puces ARM pour Windows. A vrai dire, ce scénario s’est déjà répété plusieurs fois. Avec Windows RT et le Qualcomm S4 en 2013, les annonces grandiloquentes se sont rapidement dégonflées. Les machines étaient absolument inexploitables face aux solutions concurrentes tant au niveau du logiciel que du matériel. La faute est largement retombées sur Microsoft. Rebelote en 2019 avec les Surface Pro X et leurs puces Snapdragon 8cx dont les performances étaient annoncées comme miraculeuses et qui se sont transformées en résultats tout juste milieu de gamme en terme de calcul une fois pris en main. En 2020, Qualcomm annonce un nouveau SoC avec une Gen2 de son 8cx qui n’est en fait qu’une version boostée de quelques MHz de l’ancien modèle. Les résultats restent décevants malgré, là encore, des annonces le faisant jouer au coude à coude ou passer devant ses concurrents x86.

Et depuis 2022 c’est la multiplication des annonces d’un retour en fanfare avec des processeurs haut de gamme capables – enfin – de rivaliser avec le monde x86 sous Windows et ARM sous MacOS. Une affirmation répétée en 2023 et qui se solde aujourd’hui par l’arrivée des nouveaux Snapdragon X.

Bref, pour le moment le scénario a toujours été le même : Qualcomm promet beaucoup et déçoit en vendant fort cher des PC aux performances entrée de gamme. A chaque fois, la faute est diluée entre Windows et les SoC. Cette promesse n’est alors pas qualifiée de mensonge mais, au pire, d’un trop grand enthousiasme. Ce qui change cette fois-ci, c’est que le contrat qui liait Microsoft et Qualcomm pour le développement de Windows sur ARM a pris fin. Qualcomm est donc en solo sur cette histoire et si les machines livrées avec ses nouvelles puces ne sont pas au niveau des résultats annoncés, la marque ne pourra pas se servir de Windows comme d’un paratonnerre pour se dégager de sa responsabilité.

Mais ce recul à prendre va dans les deux sens. Quel intérêt pourrait avoir Qualcomm à proposer des tests aussi biaisés ? Si il s’avère que les chiffres annoncés ne sont pas exacts, le retour de flamme serait terrible pour la marque. Non seulement elle ne pourrait plus se cacher derrière Microsoft mais ses partenaires techniques que sont les intégrateurs seraient les premiers à dénoncer les résultats obtenus en limitant leur production tout en proposant les mêmes designs avec des processeurs Intel et AMD concurrents.

Proposer des benchmarks biaisés serait se tirer une balle dans le pied pour la marque. Tout simplement parce que si les machines produites ne correspondaient pas à leurs attentes elles seraient invendables.  Pas moins de 5 filtres retiendraient les engins des ventes.

D’abord celui des fabricants qui, si les résultats étaient aussi éloignés des promesses, limiteraient d’emblée leur production. Chat échaudé craint le processeur anémique et les machines ne seraient produites qu’en quantités diplomatiques pour ne pas froisser Qualcomm1 mais sans volonté de réelle présence sur le marché. Un scénario que l’on a d’ailleurs connu avec les précédentes expériences de Qualcomm. Acer, Asus, Dell, HP, Lenovo, Microsoft, Samsung et Xiaomi pour ne citer que les plus connus ont répondu présents pour intégrer ces puces. Si les performances ne suivent pas, ils ne monteront pas en première ligne avec Qualcomm mais laisseront ce dernier partir au front.

 

La presse spécialisée ne manquera pas non plus de relever l’écart entre la promesse et la réalité. Un avis qui ne sera pas facile à cacher sous le tapis. Si les machines présentées jusqu’ici sont parfaitement contrôlées par le marketing, les modèles commerciaux subiront des tests plus poussés et la note globale de leur utilisation ne peut pas s’écarter trop des attentes proposées sans se faire sèchement recadrer par les testeurs. Ensuite les grossistes, ou les antennes locales des différentes marques, qui décident du stock à importer de chaque machine, feront leur tri. Si on ne leur force pas la main sur le stockage de ce type de portables et qu’ils s’aperçoivent de la différence de performance proposée et les résultats des tests, ils ne voudront pas s’encombrer de pièces dans leur stock. Les revendeurs auraient la même réflexion que leurs  grossistes et ne stockeraient pas plus les produits. Ils se borneraient à l’ajouter « sur commande » à leur catalogue. Sachant pertinemment que suite aux écarts de performances dans la presse, les ventes seraient calamiteuses.

Enfin, dernier filtre, les clients. Personne d’un tant soit peu logique n’a envie d’acheter à un prix premium un engin au comportement entrée de gamme. Même si il a d’autres atouts par ailleurs. Les clients seraient au mieux curieux mais pas assez pour sauter le pas et commander un engin dont la presse spécialisé aurait révélé la différence de performances entre la promesse et la réalité. Au pire, un client qui aurait acheté un PC Snapdragon X « par mégarde » aurait souvent quelques jours pour revenir en arrière et se faire rembourser la machine.

Au final donc, l’intérêt de Qualcomm n’est pas franchement évident dans cette équation. Faire des ventes minimales et casser son image serait désastreux et on ne voit pas bien quelle direction pourrait accepter cela. Si la marque veut pénétrer le marché PC c’est pour avoir un relais de croissance mais le faire d’une manière aussi désastreuse serait plutôt un bon moyen de décroitre. Une opération qui pourrait coûter leurs postes à une bonne part de l’encadrement de la société, direction comprise.

En attendant les tests indépendants

Il est trop tôt pour juger Qualcomm et ses Snapdragon X. Personnellement, j’ai envie d’y croire et je sais que l’arrivée d’un nouvel acteur sur ce segment peut avoir des implications positives (et d’autres négatives) pour le marché. Difficile de juger les puces sans les avoir en main et cela de manière positive comme négative. Ce qu’il y a de certain, c’est que les annonces de Qualcomm seront passées à la loupe. Chacun voudra déterminer si des écarts sont constatés entre la promesse et le monde réel.

Et de deux choses l’une. Si les Snapdraon X réussissent leur pari, SemiAccurate risque gros en terme de crédibilité. Si les puces ne sont pas au niveau de performances annoncé, Qualcomm pourra plier bagage pour sortir par la petite porte de cette aventure Windows.

Soupçons de fraude à la performance sur les Snapdragon X © MiniMachines.net. 2024.

Le retour des minimachines chez Nvidia avec le format SFF

18 avril 2024 à 13:27

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le SFF, ou Small Form Factor, est un format assez large dans ses possibilités. Il peut aussi bien designer les formats classiques que sont le MicroATX et le Mini-ITX mais aussi les plus  exotiques nano et pico ITX. En règle générale, le format est surtout employé par les professionnels qui s’intéressent à lui pour des solutions de bureau peu encombrantes. De nombreux MiniPC au format SFF ont envahi les bureaux et les entreprises en général où ils cumulent les avantages d’un faible encombrement avec une consommation réduite.

Un PC de bureau « Workstation » chez HP

L’idée de Nvidia avec ce regain d’intérêt pour le SFF n’est pourtant pas de renouveler le parc des machines de bureau pour ajouter des effets de Raytracing à des powerpoints. Non, son ambition est de trouver un nouveau segment de croissance auprès des joueurs, son public fétiche, avec des machines pouvant rivaliser en format avec les consoles d’aujourd’hui.

Nvidia n’est pas le premier à rêver de s’immiscer dans les salons, on a connu une multitudes de marques et même de projets d’envergure au fil des ans qui ont plus ou moins connu de succès. Les Steam Machines de Valve en sont un bon exemple tout comme les solutions Intel NUC dédiées au jeu et les propositions de différentes marques de proposer des PC suffisamment compacts pour être acceptés près d’un téléviseur ont été nombreuses. La marque a du reste été précurseur sur ce segment à sa façon avec ses consoles Shield et son GeForce Now.

Selon WCCFTech, Nvidia chercherait des relais auprès de différents constructeurs pour formuler toutes les pièces d’un nouveau puzzle. Celui d’une combinaison viable pour construire un MiniPC musclé, capable de proposer de bonnes performances en jeu dans un encombrement réduit. Fabricants des cartes graphiques, de boitiers et d’alimentations seraient ainsi sollicités pour se pencher sur ce projet. Des solutions efficaces de dissipation compactes et silencieuses seraient également en plein développement.

Derrière cette agitation, une idée simple. Développer un format baptisé « SFF Enthusiast GeForce » qui proposerait des minimachines permettant de jouer à des jeux PC de manière viable, assez compactes pour intégrer le sanctuaire familial sous un téléviseur et, évidemment, équipées d’un processeur graphique Nvidia. On imagine assez facilement que le dispositif serait assez tentant pour que les marques de cartes graphiques – accessoirement des marques qui distribuent des ordinateurs de bureau standard et des ordinateurs portables – pourraient y voir un moyen de créer une nouvelle gamme de PC. Mais ce SFF Enthusiast GeForce pourrait aussi servir de guide pour que les marques proposent des matériels inter compatibles afin que les utilisateurs puissent construire leurs propres minimachines.

En soit ce n’est pas un pari trop difficile a réussir, tout dépend de ce que veut exactement faire Nvidia avec ce concept. Si la marque le veut, elle peut simplement adapter des puces dédiées dans un format de cartes PCIe et les proposer pour équiper ces nouvelles solutions. Il faut faire coïncider la consommation de ses circuits et le refroidissement nécessaire avec un format plus restreint pour éviter de tomber dans les écueils du monde PC actuel  avec ses cartes graphiques grandes comme des boites à chaussures et ses alimentations dimensionnées comme des chauffages électriques. Le problème étant surtout l’attente de la clientèle. Rien ne dit que les particuliers vont suivre ce mouvement et s’intéresser à un nouveau format, aussi évolutif soit t-il. Nvidia a certes les moyens de proposer des solutions intéressantes et pourrait même y voir le moyen de recycler d’anciennes technologies à peu de frais. En créant une gamme de GeForce pour ce format, avec une appellation et un équipement sur mesure, la marque pourrait en effet y trouver son compte. Ce serait réunir le meilleur des deux mondes : du choix dans les solutions et de la compatibilité mais également une harmonisation dans un format compact.

Si l’information n’est pour le moment pas officielle, j’y vois l’ombre des Steam Deck et des puces AMD. Ce SFF Enthusiast GeForce ressemble à une sorte de « contre feu » de la réussite de la console portable de Valve. On a compris avec les consoles mobiles que la performance pure et dure n’était pas forcément l’Alpha et l’Omega du jeu vidéo. Les joueurs peuvent accepter un nombre d’images par seconde, une qualité d’affichage ou des effets moindres en échange de nouvelles manières de jouer. Et Nvidia a probablement été attentif à cette évolution… sans pour autant proposer de solution jusqu’à aujourd’hui.

Il n’est pas compliqué de comprendre qu’avec la réussite d’un engin comme le Steam Deck, Valve a toute latitude pour pousser son concept dans les salons et rebooter une Steam Machine. On se souvient de la simple indication aux développeurs cherchant à valider leurs jeux pour le Steam Deck d’acquérir un MiniPC standard signé Minisforum. Les rumeurs d’optimisation de Steam OS pour des puces grand public vont également dans le même sens.

Soit de lui même, soit via des partenaires. Proposer une puce AMD adaptée à une jouabilité plus intense, liée à la présence d’une alimentation continue et une ventilation plus conséquente n’est pas impossible. Combien de clients pour une minimachine signée par Valve et vendue avec une manette sans fil pour piloter sur téléviseur une interface de type Steam Deck ? Probablement beaucoup. Avec un Microsoft qui semble avoir compris que son système ne peut pas s’utiliser confortablement avec ces nouveaux engins, il y a un meilleur alignement de planètes pour les formats « de salon » que par le passé. Et il semble logique que Nvidia envisage de construire quelque chose dessus.

 

Le retour des minimachines chez Nvidia avec le format SFF © MiniMachines.net. 2024.

Le marché PC en très légère progression au premier trimestre

10 avril 2024 à 15:15

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Plus on part de bas et plus la remontée est facile, après les années COVID qui avaient boosté les ventes puis une période « creuse » comme un assez logique retour de bâton. S’en sont suivis la guerre en Ukraine et une jolie inflation pendant deux ans jusqu’en 2023, voilà que le marché PC repart à la hausse. 

Une hausse timide de 1.5% au total et un passage de 58.9 millions de machines expédiées Q1 2023 à 59.8 millions Q1 2024 mais une évolution tout de même. A noter également de belles disparités entre les différents acteurs.

Ainsi la plus grosse progression est assurée par Apple qui croit de 14.6% passant de 4.2 millions de machines à 4.8 millions. Loin des volumes des leaders avec 8.1% de parts de marché mais en nette hausse. Le plus impressionnant est peut être Lenovo qui poursuit son ascension et se sépare plus nettement d’un HP qui semble faire du sur-place. Quand Lenovo passe de 12.7 à 13.7 millions de machines expédiées avec une croissance de 7.8 points, HP stagne à 12 millions pour une évolution positive de 0.2 points seulement. 

C’est toujours mieux que Dell qui, si il reste en volume largement devant Apple sur le Q1 2024 avec 9.3 millions de machines baisse de 2.2% d’une année sur l’autre. Pour le reste la situation ne change pas vraiment dans l’organisation du podium. Acer est toujours 5e avec une belle croissance de 9.2%, la meilleure du marché PC « Windows » hors Apple. Sa part de marché passe de 5.7 à 6.2% avec 3.7 millions de PC expédiés. Preuve que les choix faits par la marque sur ses différents segments ont fonctionné. Asus est au coude à coude avec 3.6 millions de machines vendues mais en baisse de 4.6% par rapport à 2023. Le reste du secteur se partage désormais 21.1 % du marché, en baisse de 5% par rapport à 2023.

Cette année les constructeurs comptent sur l’attrait de l’Intelligence Artificielle pour donner envie aux clients d’investir dans de nouvelles machines. Je ne connais pas exactement le sentiment de la clientèle mais je pense que ce pari est assez fumeux pour le moment. Les « spécialistes » vont se rendre compte de la faiblesse de l’offre actuelle en terme de logiciels à usage local. Les néophytes ne sauront pas vraiment par quel bout prendre cette information. Je suppose qu’il faudra quelques années pour voir un véritable intérêt quand à la présence de puces spécialisées dans ce type e calcul sur les PC. Evidemment, comme beaucoup des machines de 2024 seront équipées de ces puces dédiées à l’IA, les constructeurs ne manqueront pas d’expliquer que leur stratégie est un véritable succès. Ce qui sera sans doute plus proche d’un hommage à la méthode Coué qu’à un réel intérêt pour leur marketing.

Reste également a voir l’impact que provoquera les choix commerciaux Chinois visant a basculer une grande partie de ses administrations et services sur des ordinateurs dotés de processeurs locaux. Des PC qui n’entreront probablement pas en positif dans les statistiques des analystes mais auront surement un impact en creux dans les chiffres des différents acteurs a moyen terme.

Source : IDC

Le marché PC en très légère progression au premier trimestre © MiniMachines.net. 2024.

AMD Ryzen Embedded 8000 Series : de l’IA pour l’industrie ?

3 avril 2024 à 16:11

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AMD a annoncé hier les processeurs de la série Ryzen Embedded 8000. Les premières puces AMD embarquées qui vont proposer la technologie Ryzen AI avec un NPU. Cette gestion d’une unité de traitement neuronal AMD XDNA fonctionne de la même manière que celle des processeurs classiques AMD Ryzen 8000.

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Les Ryzen Embedded 8000 Series sont à vocation industrielle. Ce sont des puces qui n’apparaissent pas ou très peu1 dans les machines grand public mais servent à faire tourner des matériels embarqué dans des outils de production. AMD a toute  une galaxie de fabricants de cartes mères capables de proposer des solutions sur mesures autour de ces puces pour répondre à des appels d’offre de fabricants qui produiront ensuite des outils exploitables. De la machine à sous en passant par la presse d’imprimerie en passant par des machines CNC haut de gamme.

Ces Ryzen Embedded 8000 sont construits autour de cœurs Zen 4 déployés en 6 et 8 cœurs et 12 à 16 threads. Le processus de fabrication est le même que pour les dernières puces de la marque puisqu’on retrouve une gravure 4nm de TSMC identique aux Ryzen 8000G. Suivant les modèles de puces, les TDP sont très différents. L’entrée de gamme démarre à 15 watts quand le haut de gamme atteint 54 watts.

  Fréqufence  Turbo Coeurs Threads TDP
AMD Ryzen Embedded 8845HS 3.8 GHz 5.1 GHz 8 16 35-54W
AMD Ryzen Embedded 8840U 3.3 GHz 5.1 GHz 8 16 15-30W
AMD Ryzen Embedded 8645HS 4.3 GHz 5GHz 6 12 35-54W
AMD Ryzen Embedded 8640U 3.5GHz 4.9 GHz 6 12 15-30W

AMD met en avant l’arrivée de son NPU dans cette offre sans que l’on sache trop si c’est un argument purement marketing ou si des constructeurs sont déjà à la recherche de ce type de prestation au vu du public visé. AMD parle d’IA industrielle et d’une réponse adaptée en mettant en avant ses pilotes Linux open-source pour XDNA. C’est évidemment le jeu de l’œuf et de la poule habituel. Sans puces avec un BPU de ce type, aucun développeur ne pensera à se pencher sur des solutions exploitant nativement l’IA dans ce type de machine. Aussi, il faut surement attendre quelques générations de processeurs de ce type avant que l’on puisse compter sur des propositions logicielles viables.

Le secteur visé par ces Ryzen Embedded 8000 Series, celui de l’industrie, n’est pas du genre à changer de matériel à la légère. Les outils utilisés sont généralement très chers et liés à une maintenance sur le long terme. Il faut vraiment avoir un argument majeur pour décider une entreprise à basculer son parc de machines ou à faire l’acquisition de nouvelles. Si l’exploitation de l’IA dans un processus industriel se solde par de meilleurs rendements, une gestion  plus efficace ou autre point central comme une meilleur optimisation de l’énergie par exemple, le marché commencera à se pencher sur le sujet d’ici quelques années.

Difficile donc de critiquer AMD pour cette mise en avant des NPU, elle est nécessaire pou que des fabricants se penchent sur ces nouvelles possibilités. Mais il y a peu à parier que cette première salve de puces Ryzen Embedded 8000 Series serve réellement à piloter des IA en masse dans leur secteur d’activité. Elles ne font probablement que préparer le terrain des prochaines générations.

AMD Ryzen Embedded 8000 Series : de l’IA pour l’industrie ? © MiniMachines.net. 2024.

DFGJHHT : la société qui fait rimer narcolepsie et marketing [SPONSO]

1 avril 2024 à 12:38

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DFGJHHT est une jeune société française spécialisée dans le marketing en ligne et surtout la création de marques. Marc Assin, son créateur est un solo entrepreneur situé à Biarritz. Après un Master en commerce international à la prestigieuse School of Business de Ploemeur, il se frotte d’emblée à la vie active. 

Malheureusement, son handicap n’est pas très bien vu par les recruteurs et malgré son CV  impressionnant et ses excellentes appréciations lors de ses stages, il ne trouve pas d’emploi. Marc souffre en effet de narcolepsie et s’endort régulièrement au travail. Un problème encore mal vu des ressources humaines qui prennent souvent les personnes atteintes de cette maladie pour des gros tire-au-flanc paresseux qui font la bamboche toute la nuit et ne s’investissent pas dans leur travail. Malgré tout ses efforts, ses périodes d’essais ne mènent à rien. Ses collègues voyant d’un mauvais oeil le fait de le retrouver affalé sur son clavier.

Après deux ans de recherches infructueuses, Marc décide de créer DFGJHHT sur une idée simple. Faire de sa maladie un atout. C’est ainsi qu’il propose à des dizaines de marques chaque année de s’occuper de la création de leur nom pour pénétrer de nouveaux secteurs en particulier en Europe. Les fameuses places de marché étant devenues un atout de développement important, l’entreprise les aide a trouver une identité pour se différencier. DFGJHHT s’occupe de toute la mise en place du choix d’un nom de marque et parfois également de la traduction des fiches produits. Ne cherchez pas un acronyme à DFGJHHT, il n’existe pas. La technique de Marc est simplement liée à la technologie qu’il a mise en place dès la création de son propre établissement.  « Au moment de remplir la fiche de création de l’entreprise, je me suis endormi sur mon clavier. A ma grande surprise la société avait été enregistrée sous le nom DFGJHHT à mon reveil. » Sans le vouloir il avait inventé la marquolepsie.

Et cela fonctionne très bien. De nombreux exportateurs voient dans l’approche décomplexée de Marc une chance pour la leur. Le site de la DFGJHHT propose un formulaire simple qui sert d’interface pour des sociétés internationales. De son côté, le jeune entrepreneur de la cote Basque explique que son travail est harassant. Dès qu’une marque fait appel à ses services, il doit trouver l’inspiration. « Je ne triche jamais » confie t-il. Il peut rester parfois plus de 16 heures devant un clavier avant de s’endormir dessus et de trouver LA bonne idée qui fera toute la différence.

« Je suis très fier de certaines de mes trouvailles » déclare Marc, CEO de DFGJHHT. 

Parmi ses coups de cœur et ses tours de force, des marques emblématiques comme PXWAXPY ou KSAMWJF qui se sont fait un nom sur Amazon. La marque EUBEVOLI est aussi une de ses créations. « C’est un travail difficile, il faut séparer le bon grain de l’ivraie ». Avec sa technique, ses clients sont ravis explique t-il. Pour eux les recherches sur les moteurs de recherche sont primordiales et avec DFGJHHT chaque nom de marque amène des résultats probants.

« Tapez KNADGBFT sur Google, vous verrez ! » indique Marc sûr de lui. Et effectivement quand on pianote KNADGBFT, on tombe exclusivement sur cette petite marque qu’il a aidé à prospérer

Le futur s’annonce radieux pour Marc et la DFGJHHT. L’ouverture de places de marché toujours plus nombreuses semble être un Eldorado pour le jeune entrepreneur. Il se frotte les mains en faisant défiler la boutique de La Poste qui propose désormais aussi bien des brouettes que des kits de manucure. « Le marché du naming est en plein boom ». Ce patron dynamique cherche à embaucher mais il a bien du mal à trouver des profils du bon type. « On ne m’envoie que des CV à côté de la plaque » se désole t-il. Les candidats semblent tous se ressembler et veulent vraiment aller de l’avant. Tous  semblent courir un marathon par semaine ou s’occupent de mille manière différentes. Ils n’arrêtent pas de vouloir bouger. Marc cherche pourtant des profils plus posés, des gens avec de la bouteille. 

A la question de l’arrivée des I.A sur ce marché particulier, Marc est parfaitement serein. Pour lui, ce n’est pas un problème. « L’IA manque de savoir faire, ce sont des logiques qui font peur aux industriels, pas aux artisans comme moi. Pour trouver une marque comme FVOAGAOU il faut un certain talent » Et il est certain qu’un Chat-GPT ne sera pas suffisamment original pour lui faire peur. Se contentant souvent d’assembler des évidences, sans aucune poésie dans son approche. Rien qui ne fasse de l’ombre au futur de la jeune pousse.

[Billet sponsorisé par DFGJHHT]
Images Denys Golub pour Gstockstudio.

DFGJHHT : la société qui fait rimer narcolepsie et marketing [SPONSO] © MiniMachines.net. 2024.

Intel vPro : de nouveaux Core Ultra ultra basse conso

28 février 2024 à 10:21

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Ces processeurs seront déployés dans des portables à destination des professionnels, ces nouveaux Core Ultra avec fonction vPro ont une assez belle amplitude  de compétences et surtout un vaste champ de consommation. Les premiers d’entre eux ne demandant que 9 watts en fréquence de base. 

Ces nouvelles puces Meteor Lake d’Intel proposent elles aussi un assemblage de cœurs Performance, Efficience et les Low Power Efficient jouant entre de la puissance et de l’efficacité pour proposer à la fois de l’autonomie et des capacités de calculs. Ajouté à cela un NPU dédié aux calculs d’IA et un circuit graphique variant en fonction de la consommation de chaque processeur. Les fonctions vPro apportant en plus de manière matérielle des éléments clés pour la sécurité et le pilotage des machines.

En entreprise, il sera possible d’authentifier son parc et d’empêcher ainsi toute machine externe de se connecter à un réseau. L’arrivée du NPU permet également de piloter des algorithmes dédiés à la détection de risques de sécurité ou de mieux identifier chaque engin. Intel assure qu’entre un PC d’il y a 4 ans et une machine Meteor Lake vPro la probabilité d’une attaque baisse drastiquement. Evidemment d’une simple génération à l’autre la performance progresse et la consommation fond de 36% dans le meilleur des cas.

Intel met l’accent sur les fonctionnalités annexes de sa gamme comme l’implantation aisée d’un module sans fil de type Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4, du Bluetooth LE Audio, de ses puces Ethernet Gigabit et 2.5 Gigabit ou du Thunderbolt 4. La marque fait aussi l’emphase de son IA qui aura certes des usages plus rapides dans un contexte pro mais qui peine encore à montrer tout l’intérêt de son déploiement en local. Elle assure proposer des premières « suites » prenant en charge son NPU pour piloter des performances et, donc, de la sécurité. 

L’arrivée des PC Microsoft Copilot, avec la touche dédiée, est également mise en avant. Intel expliquant que ces machines seront parfaitement adaptées à cet environnement. J’étais persuadé que les pros n’étaient pas sensibles à ce genre de communication jusqu’à ce que je rencontre deux distributeurs spécialisés… Ceux-ci m’ont expliqué que suivant la taille de l’entreprise concernée, ce genre d’argument influe sur les investissements. Une sorte de corollaire de salaire. Plus l’entreprise est grande, plus son responsable IT est compétent et bien payé et moins un argument comme la formule « AI PC » n’a d’impact. Mais pour beaucoup de petites et moyenne entreprises. Quand le responsable IT a également deux ou trois autres casquettes dans la boite ou qu’il est arrivé à ce poste en s’autoformant grâce aux stages « offerts » par ses fournisseurs, et plus ces arguments font mouche.

Pr

 

 

 

 

ocesseur

Cœurs / Threads Cache Fréquence Max ( P /  E) GFX RAM Fréquence  base /  Turbo  Intel vPro
Core Ultra 9 185H 16 /22
6P + 8E + 2LPE
24Mo 5,1 GHz / 3,8 GHz Intel Arc (8 Xe cores @ 2,35 GHz) 64/96Go 45W / 115W Oui (Entreprise)
Core Ultra 7 165H 16 / 22
6P + 8E + 2LPE
24Mo 5 GHz / 3 GHz Intel Arc (8 Xe cores @ 2,3 GHz) 64/96Go 28W / 64-115W Oui (Entreprise)
Core Ultra 7 155H 16 / 22
6P + 8E + 2LPE
24Mo 4,8 GHz / 3,8 GHz Intel Arc (8 Xe cores @ 2,25 GHz) 64/96Go 28W / 64-115W Oui (Essentials)
Core Ultra 5 135H 14 / 18
4P + 8E + 2LPE
18Mo 4,6 GHz / 3,6 GHz Intel Arc (7 Xe cores @ 2,2 GHz) 64/96Go 28W / 64-115W Oui (Entreprise)
Core Ultra 5 125H 14 / 18
4P + 8E + 2LPE
18Mo 4,5 GHz / 3,6 GHz Intel Arc (7 Xe cores @ 2,2 GHz) 64/96Go 28W / 64-115W Oui (Essentials)
Core Ultra 7 165U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,9 GHz / 3,8 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 2 GHz) 64/96Go 15W / 57W Oui (Entreprise)
Core Ultra 7 155U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,8 GHz / 3,8 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 1,95 GHz) 64/96Go 15W / 57W Oui (Essentials)
Core Ultra 5 135U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,4 GHz / 3,6 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 1,9 GHz) 64/96Go 15W / 57W Oui (Entreprise)
Core Ultra 5 125U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,3 GHz / 3,6 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 1,85 GHz) 64/96Go 15W / 57W Oui (Essentials)
Core Ultra 7 164U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,8 GHz / 3,8 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 1,8 GHz) 64Go 9W / 30W Oui (Entreprise)
Core Ultra 5 134U 12 / 14
2P + 8E + 2LPE
12Mo 4,4 GHz / 3,6 GHz Graphiques Intel (4 Xe cores @ 1,75 GHz) 64Go 9W / 30W Oui (Entreprise)

Ces éléments n’intéresseront probablement pas tout le monde et beaucoup des fonctionnalités n’ont d’intérêt que dans la vie d’une entreprise ayant un département informatique piloté. Mais elles permettent de creuser un écart avec les processeurs grand public et servent en général de fondation à la création de machines pro intéressantes. Intel assure que plus de 30 portables sont prévus dès cette année avec des puces vPro de 14e Gen.

Dans ce listing de puces, deux sont toutefois assez particulières, les Core Ultra 5 134U et Core Ultra 7 164U qui ressemblent beaucoup aux puces Meteor Lake présentées par Intel en fin d’année dernière. Là où toutes les autres sont présentées en Core Ultra X xxU5, elles sont en Core Ultra X xx4 U. Ces modèles ont la particularité de ne consommer que 9 watts en fréquence de base et 30 watts en Turbo. De quoi construire des machines légères et autonomes. Si ce ne seront pas forcément des engins fanless en permanence, on peut tout à fait imaginer des BIOS adaptés à un déplacement en basse fréquence sur batterie qui ne demanderait pas de refroidissement actif et un usage sédentaire avec une ventilation très discrète.

Pour nous autres, ces machines préfigurent ce que le marché de l’occasion reconditionné nous fournira dans « quelques » années à un prix record. Il n’y a qu’à jeter un oeil sur les bonnes affaires de AFBShop pour s’en convaincre.

Intel vPro : de nouveaux Core Ultra ultra basse conso © MiniMachines.net. 2024.

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