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Le Snapdragon X Plus est officialisé par Qualcomm

24 avril 2024 à 14:57

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Les Snapdragon X Plus sont des dérivés des Snapdragon X Elite. Ni l’une ni l’autre des puces ne sont pour le moment disponibles mais Qualcomm, leur heureux papa, les annonce pour la mi 2024.

Les Snapdragon X Plus avaient été anticipés pour une présentation aujourd’hui via un petit message lancé hier par Qualcomm sur les réseaux sociaux. Les puces sont déclinées sur la même base d’architecture que les modèles Elite, plus puissants. On retrouve donc une architecture Oryon avec 10 coeurs capables de grimper jusqu’à 3.4 GHz. Des solutions épaulées par un circuit graphique Adreno pour des performances graphiques avancées. Ce circuit proposera une puissance de calcul d’IA de 3.8 TOPS mais la puce pourra également compter sur le NPU dédié Hexagon qui apportera un résultat plus convaincant avec 45 TOPS au total. De quoi piloter des applications très variées

Le Snapdragon X Plus met en avant une meilleure performance par watt que la concurrence avec une gravure TSMC de 4 nanomètres. La prise en charge de modems 5G et Wi-Fi7 et des fonctions secondaires comme la gestion de signaux audio, de sécurité et de fonctions de reconnaissance biométriques pilotées en permanence par un Micro NPU sont également mises en avant. La puce prendra uniquement en charge la mémoire LPDDR5x et saura gérer jusqu’à 3 affichages UltraHD. Ce qui peut se traduire, au vu des formats visés, par l’emploi d’un écran de portable classique avec deux sorties vidéos en HDMI et/ou USB Type-C DisplayPort.

Versions plus légères et accessibles des Snapdragon X Elite, les puces sont annoncées comme plus rapides que les modèles concurrents. Ainsi Qualcomm assure que son SoC 10 cœurs Oryon à 3.4 GHz est plus rapide en multicœur qu’un Apple M3 dans un test. Un scénario qui semble logique au vu du déploiement du M3 d’Apple qui ne comporte que 8 cœurs séparés en deux modules de 4 cœurs. Un de ces modules visant l’économie d’énergie tandis que le second la puissance. Reste à voir comment se comporte cette même puce sur l’ensemble des applications face à un Apple M3 qui a maintenant fait ses preuves en terme de productivité. Même assurance de la part de Qualcomm face aux puces x86 traditionnelles sur la plateforme Windows. Les AMD et Intel actuels seraient en retrait dans la même enveloppe de consommation en watts. Le Snapdragon X Plus le plus puissant serait 37% plus rapide qu’un Core Ultra 7 144H chez Intel ou d’un AMD Ryzen 9 7940HS. En limitant les performances de la puce pour économiser de moitié l’énergie qu’elle consomme et donc proposer une meilleure autonomie, la puce serait au même niveau de calcul dans ces mêmes outils de test.

Au passage, Qualcomm met en avant ses capacités de calculs d’IA avec des exemples d’usages assez amusants. Non pas qu’ils soient peu crédibles ou étranges, ils sont juste fort peu grand public et loin des attentes de monsieur et madame tout le monde en tant que professionnel ou particulier. Trois utilisations de cette capacité de calcul en Intelligence Artificielle sont avancées. 

  • La génération de code dans Visual Studio Code de Codegen, une fonction qui aidera les programmeurs en générant des lignes de code de manière générative.
  • La génération de musique dans Audacity avec Riffusion. Une fonctionnalité qui permettra de proposer des dérivations musicales sur un thème, une description textuelle ou en fonction de musiques existantes.
  • Le sous-titrage en direct de vidéo dans OBS Studio. Une centaine de langues pourront être sous titrées en direct et en temps réel avec l’outil Whisper d’OpenAI

Ces fonctions ne sont pas vraiment des exploitations grand public mais montrent l’étendue des usages possibles. Même si ils passent en général par l’achat d’outils logiciels spécialisés et/ou des abonnements pour des services, ils montrent des possibilités intéressantes de nouveaux usages. Reste que ce ne seront pas ces éléments là qui déclencheront un intérêt du grand public.

Toujours aucun prix et aucune formule de portable Snapdragon X Plus ou Elite réellement en vue. Les machines sont encore assez secrètes pour le moment et leur positionnement tarifaire est en cours de mise en place.

  Coeurs Total cache Fréquence Max Multithread Boost double cœur TFLOPS NPU TOPS Mémoire vive  Vitesse de transfert
Snapdragon X Elite
X1E-84-100
12 42 MB 3.8 GHz 4.2 GHz 4.6 45 LPDDR5x 8448 MT/s
Snapdragon X Elite
X1E-80-100
12 42 MB 3.4 GHz 4.0 GHz 3.8 45 LPDDR5x 8448 MT/s

Snapdragon X Elite

X1E-78-100

12 42 MB 3.4 GHz Non 3.8 45 LPDDR5x 8448 MT/s
                 

Snapdragon X Plus

X1P-64-100

10 42 MB 3.4 GHz Non 3.8 45 LPDDR5x 8448 MT/s

 

Le Snapdragon X Plus est officialisé par Qualcomm © MiniMachines.net. 2024.

Lancement des Snapdragon X pour le 24 avril ?

23 avril 2024 à 09:56

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Les premiers SoC ARM Qualcomm Snapdragon X à destination des ordinateurs sous Windows devraient être dévoilés demain, mercredi 24 avril. Si l’on en croit le message très laconique de la marque sur le réseau social Twitter.

« Soyez prêts » annonce Qualcomm, suivi d’une vidéo de 16 petites secondes mettant en avant un logo X et un bout de silicium. Le message est ésotérique mais on peut largement le comprendre comme le lancement officiel de la série Snapdragon X de la marque. Attention, il ne s’agira pas forcément des puces « Elite » mais peut être uniquement des solutions « Plus ».

Pour le moment plusieurs puces sont attendues dans cette gamme  » X Plus » avec des solutions 10 cœurs.
– Snapdragon X Plus X1P62100
– Snapdragon X Plus X1P64100
– Snapdragon X Plus X1P56100
– Snapdragon X Plus X1P40100

Du côté des Snapdragon X Elite en 12 cœurs on devrait retrouver les SoC suivants :
– Snapdragon X Elite X1E84100
– Snapdragon X Elite X1E80100
– Snapdragon X Elite X1E78100
– Snapdragon X Elite X1E76100

Pour Qualcomm, c’est enfin arrivé. Même si c’est la quatrième fois qu’ils font la même promesse. Leur SoCs seraient enfin au niveau des puces x86 sur pas mal de secteurs. Pour la marque, leurs puces les plus haut de gamme seraient plus rapides et moins gourmandes que les concurrents directs que sont AMD, Apple et Intel. Tout en étant beaucoup plus efficaces. Plusieurs machines prototypes fabriquées par Qualcomm ont été présentées à la presse ces derniers mois mettant en avant des programmes triés sur le volet dans des tâches très précises avec d’excellents résultats. Un scénario que l’on a connu dans le passé avec de multiples engins sous Windows présentés comme des formules révolutionnaires avant de s’effondrer lamentablement une fois face à des usages au quotidien. Qualcomm assure avoir réussi à mieux gérer son traitement d’émulation du x86 et parvenir à des résultats plu impressionnants qu’Apple. Ce qui serait une excellente nouvelle pour le marché mais qu’il reste à démontrer.

Le calendrier reste étrange cependant, on ne présente en général pas ce type de technologie au mois d’avril. A moins qu’il ne s’agisse, et c’est le plus probable, d’une présentation purement théorique sans sortie immédiate de produits. Il peut également être question d’une présentation d’une partie de la gamme, la moins performante avec les Snapdragon X Plus. En réservant les puces « Elite » pour une période plus charnière dans le calendrier technique : lors d’un évènement majeur par exemple. Une manière de se mettre en ordre de bataille pour être prêt pour la rentrée scolaire de septembre.

Les constructeurs Chinois sont déjà sur les rangs pour proposer ce type de machines. Et ils sont beaucoup moins discrets dans leurs annonces que les marques internationales. Plusieurs cachotteries ont été faites par certaines de ces marques sur leurs futures machines portables. Certains OEM et ODM commencent à proposer des catalogues où ces portables embarquant des puces Qualcomm sont prévus pour une livraison « Back To School ». D’autres machines ont fuité malgré leur embargo, c’est le cas par exemple d’un ultraportable de 14″ chez Lenovo qui sera équipé  de ces puces.

Dernièrement j’ai croisé un PDF avec un portable Snapdragon X Elite prévu pour le second trimestre 2024 avec des caractéristiques assez classiques et concurrentes des PC AMD et Intel habituels. Un 14″ sous Snapdragon X Elite XE180100 avec 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage NVMe PCIe au format M.2 2280. Une machine IPS avec un affichage 1920 x 1200 pixels  sous Windows 11 de 1.27 Kg et mesurant 33.3 cm de large pour 22.3 cm de profondeur et 14.9 mm d’épaisseur.

Ce modèle annonçait 8 heures d’autonomie avec une batterie 4500 mAh en 11.4 Volts. Le refroidissement nécessitait 2 ventilateurs et on retrouvait un Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 en plus d’une webcam 2 mégapixels avec œilleton de confidentialité et d’un lecteur d’empreintes. La connectique était standard avec un jack audio combo 3.5 mm, deux ports USB 3.2 Gen2, un USB 3.2 Gen2 Type-C avec Power Delivery et DispalyPort 1.4 ainsi qu’un port HDMI 2.0 plein format. Le tout dans un design très classique et déjà utilisé pour des solutions Intel et AMD. Un engin assez bien construit et entièrement en métal avec un grand clavier Chiclets et un large pavé tactile.
La marque n’a pas voulu me donner de tarif, même estimatif, jugeant qu’il était encore trop tôt pour cela. Mais ce type d’engin est bien prévu pour les mois qui viennent. 

Snapdragon X Elite : un SoC 12 cœurs pour Windows

Lancement des Snapdragon X pour le 24 avril ? © MiniMachines.net. 2024.

Le Snapdragon X Elite donne des signes de performances

29 mars 2024 à 12:19

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Qualcomm prépare un Snapdragon X Elite qu’il annonce prometteur pour les PC Windows. Une démarche intéressante que beaucoup espèrent au niveau de la plateforme Mx d’Apple. Des démonstrations abreuvent régulièrement les réseaux sociaux où l’on voit le processeur proposer des performances intéressantes. Dernière en date ? Une machine qui fait tourner Baldur’s Gate 3.

Un jeu sorti à la fin de l’année dernière, assez gourmand et qui demande donc une certaine capacité de calcul. Surtout pour s’afficher comme ici en FullHD à 30 images par seconde sans sourciller. Ce jeu, déjà piloté par les puces Apple Silicon que sont les M1, M2 et M3 serait donc un excellent point de comparaison pour Qualcomm.

Le  fabricant indique que la majorité des jeux Windows devraient fonctionner sur sa nouvelle plateforme et surtout ils devraient le faire sans devoir redévelopper les jeux spécifiquement pour la puce. Qualcomm aurait mis  en place, comme Apple, des routines capables de prendre en charge les jeux nativement. On parle de performances équivalentes à ce que propose un Radeon 680M, le GPU intégré dans les circuits AMD Ryzen des séries 6000U. Une énorme avancée par rapport aux précédentes puces de la gamme. Mais pas forcément un coup d’éclat puisque les puces AMD ont largement évolué depuis, tout comme les puces Intel d’ailleurs. On parle ici de quelque chose qui se situe entre un circuit Intel Iris Xe avec 96 EU, un Nvidia MX450  et une GTX 1650.


Le Ryzen Z1 de la ROG Ally à l’oeuvre

Depuis que le Radeon 780M est disponible chez AMD, des puces comme le Ryzen 7 7840HS ou le Ryzen Z1 proposent 10 images de plus sur le même jeu avec plus de 40 IPS en FullHD. Cela ne fera donc pas du Snapdragon X Elite un champion du jeu vidéo mais une machine capable de lancer des jeux.

C’est néanmoins un effort à saluer, d’autant que Qualcomm semble sur la bonne voie avec le Snapdragon X Elite. Les développeurs ne sont plus forcés de retravailler leurs jeux pour qu’ils fonctionnent, en utilisant l’émulation x64, cela pourrait changer le point de vue sur cette plateforme. Qualcomm indique une prise en charge des pilotes DirectX11, DirectX12, OpenCL et Vulkan du Circuit Arduino de ses puces ARM Snapdragon X Elite. Cette compatibilité pourrait se faire nativement – avec un travail en amont par les studios de développement – ou passer par différentes formes d’émulation.
Soit en employant l’émulateur x64 de Qualcomm pour la totalité du jeu. Soit en utilisant un format hybride qui s’appuierait en partie sur les pilotes de Windows eux même compatibles avec ARM64 et sur l’émulation pour le reste. Seuls certains titres avec des fonctions particulières auront besoin d’un peaufinage de leurs développeurs. C’est le cas des jeux proposant par exemple des fonctionnalités pour éviter la triche. 

Difficile de voir comment le marché du jeu va s’adapter à cette offre. On a vu beaucoup de studios retravailler leurs catalogues pour les porter sur Nintendo Switch le plus efficacement possible par exemple. Un travail de programmation pour les rendre compatibles avec cette plateforme ARM Nvidia Tegra X1 datant de 2015. Ce qui a, au passage, donné d’excellents résultats. Mais la grosse nuance entre la Switch et les machines sous Snapdragon X Elite vient évidemment du parc installé. Là où il est évidemment très rentable de porter un jeu chez Nintendo, il est beaucoup moins certain que l’on rentrera dans ses frais avec les machines sous puces Qualcomm. 

Il faut donc espérer que l’émulation naturelle soit excellente et la plus large possible pour la plateforme. Même si je ne suis toujours pas persuadé que la course au jeu soit l’argument le plus fort pour cette plateforme. On ne connait toujours pas le niveau tarifaire des machines qui embarqueront les puces Snapdragon X Elite. Par le passé, les prétentions de Qualcomm et de ses partenaires étaient fort élevées. Si la tendance se poursuit, il faudra d’autres arguments qu’un niveau de jeu basique pour séduire. 

Le Snapdragon X Elite donne des signes de performances © MiniMachines.net. 2024.

Qualcomm Snapdragon X Elite : Plein gaz sur l’Intelligence Artificielle

26 février 2024 à 12:27

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Après la couverture médiatique folle dont a bénéficié une Intelligence Artificielle aux usages pas toujours très clairs, après Intel avec Meteor Lake et AMD avec Hawk Point qui ont annoncé l’intégration de NPU dédiés aux calculs d’IA dans leurs processeurs, voici la réponse de Qualcomm, le Snapdragon X Elite.

Ce nouveau SoC fait comme tous les autres SoC, il accumule des compétences très spécialisées pour faire mieux que ce que font ses camarades de jeu concurrents sur des postes précis. Quand AMD et Intel promettent respectivement 39 et 34 TOPS de puissance de calcul pour l’IA sur leurs puces haut de gamme, le Snapdragon X Elite annonce fièrement développer 45 TOPS à lui tout seul. L’idée étant d’amener des applications à ne plus dépendre de la puissance de traitement de serveurs dans les nuages pour effectuer certaines tâches mais de pouvoir compter sur une machine totalement autonome.

Alors Qualcomm a fait comme d’habitude, sa puce est l’accumulation de compétences spécifiques et le constructeur a ajouté un gros NPU Hegagon à son offre pour se démarquer. On se souvient de la claque donnée par les puces ARM en matière de lecture vidéo avec des SoC capables de prendre en charge des formats impossibles à atteindre même pour le haut de gamme Intel et AMD il y a quelques années. Et cela sans dépenser trop d’énergie. C’était simplement du fait que les éléments prenant en charge cette lecture vidéo étaient optimisés au mieux pour ces tâches. Des bouts de silicium pouvant gérer le décodage de tel ou tel format sans aucun problème mais absolument incapables de faire quoi que ce soit d’autre.

Cette logique a été reprise en partie par AMD et Intel qui on ajouté des NPU à leurs processeurs mais qui annoncent des chiffres tirant partie de l’ensemble de leurs ressources. Pour arriver aux scores promis en calculs dédiés à l’IA tout entre en jeu : la partie processeur classique, la partie graphique et le NPU. Ce ne sera pas le cas chez Qualcomm, son NPU travaillera seul pour délivrer des compétences supérieures. Ce qui implique un meilleur rendement en terme de puissance de calcul en terme d’énergie mais également un impact sur la taille de la puce avec un élément performant mais qui ne saura pas faire autre chose.

En clair, un PC sous Snapdragon X Elite pourra prendre en charge des tâches liées à l’IA de manière plus rapide que les machines  sous Intel ou AMD sans avoir besoin en plus de mettre à genoux l’ensemble des autres usages. La partie calcul classique pourra continuer à tourner et à proposer une interaction fluide quand l’impact des calculs d’IA sur les processeurs traditionnels du monde PC pourrait ralentir fortement leurs usages. Qualcomm donne un exemple. Le logiciel GIMP dédié à la création et la retouche d’images peut accueillir une extension Stable Diffusion qui permet de générer des images à partir d’une phrase descriptive. Sur cette tâche le SoC ARM parvient à générer une image en 7.25 secondes quand la même tâche est effectuée en 22.26 secondes par un Intel Core Ultra 7 155H.

L’intérêt de l’offre de Qualcomm viendrait également du fait que pendant cette génération d’image, il serait donc possible de continuer à travailler avec le logiciel pendant que la machine Intel serait totalement consacrée à la génération de cette image. L’autre point viendrait de la consommation du SoC dédié qui serait moins lourde que la mise en marche des puces classiques. Ce qui pourrait rendre l’autonomie des solutions Qualcomm supérieure. 

  Snapdragon X Elite
Gravure TSMC 4nm
CPU Qualcomm Oryon, 12-coeurs –  3.8 à 4.3 GHz
GPU  Qualcomm Adreno – 4.6 TFLOPs
NPU Qualcomm Hexagon – 45 TOPs
Mémoire Jusqu’à 64 Go LPDDR5x-8533
Stockage SSD NVMe PCIe Gen 4 – UFS 4.0 – Lecteur SDXC V3.0
Photo Qualcomm Spectra ISP – 64 MP max, Double cpateur 2 x 36 MP – Fonction vidéo 4K HDR
Modem Snapdragon X65 5G
Connectivité Qualcomm FastConnect 7800 – Wi-Fi 7 – Wi-fi 6E – Wi-FI 6 – Bluetooth 5.4

Pour Qualcomm c’est un enjeu important, les précédentes générations de puces ne parvenaient pas à séduire le public avec des niveaux de performances trop en dessous des propositions d’AMD et Intel. L’arrivée d’un NPU solide pourrait être une solution qui les différencierait suffisamment. Pourraient car je ne suis pas sûr que le grand public soit aussi enchanté de l’arrivée de l’IA que la presse et les constructeurs. Si pour ces derniers l’Intelligence Artificielle est avant tout une belle histoire à raconter mais qui manque encore un peu d’épaisseur dans les usages quotidiens, je ne suis pas sur que le grand public la voie autrement que comme un gadget. L’émergence des IA n’aura lieu qu’avec une apparition consistante dans les usages les plus classiques. Traitement de texte, tableur, retouche d’image ou jeux. En attendant l’arrivée de cette génération de produits logiciels, cette « mode » est regardée avec prudence par les acheteurs.

Tout l’enjeu pour Qualcomm est d’arriver à convaincre des éditeurs car pour le moment les mastodontes du secteur sont trop contents d’avoir l’IA comme argument supplémentaire pour leurs offres sur abonnement. Que ce soit Adobe ou Microsoft, l’IA est un bon moyen de faire passer la pilule d’une offre en ligne en ajoutant un service que le PC de monsieur et madame tout le monde ne sait pas gérer. Pas sur que ce soit si rapide de voir apparaitre la gestion locale d’un NPU sous Photoshop ou Word sir l’IA est un argument en faveur des abonnements chez Adobe et Microsoft. Si Qualcomm met en avant la simplicité et la confidentialité de son offre avec des documents qui restent en local, il va lui falloir développer des partenariats avec des éditeurs spécifiques. Le recours à GIMP, logiciel libre, pour mettre en valeur les capacités de sa puce est un bon exemple de cette problématique.

Pour favoriser cette émergence de nouveaux produits logiciels tirant parti localement de son NPU, la marque lance le Qualcomm AI Hub. Un centre de ressources pour développer des produits exploitant les solutions Snapdragon. Pas moins de 75 Intelligences Artificielles optimisées y sont disponibles. De quoi déployer de nombreux types de services au cœur de ses programmes avec des vitesses de traitement élevées. Une IA optimisée étant quatre fois plus rapide qu’un modèle classique selon le constructeur.

Est-ce que l’IA fera enfin naitre un intérêt pour ces solutions ? Peut être. Si le Snapdragon X Elite est suffisamment puissant dans les autres tâches et si son tarif n’est pas si éloigné de la concurrence à performance égale, pourquoi pas. En 2024/2025 je ne vois pas pour le moment qui troquerait de la performance globale au profit d’un service d’IA. L’offre n’est pas encore entrée suffisamment dans les mœurs pour être un atout indispensable aux utilisateurs. Surtout en mobilité. Cela changera peut être à l’avenir avec des programmes de plus en plus assistés par des IA. Mais cela veut dire que AMD et Intel, ainsi que d’autres concepteurs de solutions ARM comme… Apple, auront plus de temps pour proposer des puces plus matures sur ces segments.

Qualcomm Snapdragon X Elite : Plein gaz sur l’Intelligence Artificielle © MiniMachines.net. 2024.

AYANEO Pocket S : une console Android sous Snapdragon G3x

8 février 2024 à 07:45

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AYANEO est présent sur le marché de la consolePC avec une offre foisonnante. De nombreuses solutions sont pour la plupart proposées autour de puces AMD Ryzen. La Pocket S change de direction avec l’emploi d’une solution ARM signée Qualcomm. La nouvelle venue fonctionnera grâce à un Snapdragon G3x Gen 2.

La Pocket S est une solution compacte qui propose un écran de 6 pouces de diagonale dans une définition très élevée. Pas moins de 2560 x 1440 pixels pour un écran IPS tactile alimenté par une mémoire vive pouvant atteindre 16 Go et un stockage de 1 To au maximum. La puce embarquée propose 8 cœurs Qualcomm Kryo et un circuit graphique Adreno A32 à 1 GHz. Elle fonctionne dans un TDP de 15 watts et nécessite l’emploi d’une ventilation active au cœur de la console.

On note au passage l’emploi d’une dalle en verre qui recouvrira la totalité de la partie supérieure de la console. Un choix qui pose de nombreuses questions pour ma part. La lisibilité de l’affichage IPS devra être très contrasté avec une forte luminosité pour fonctionner. La résistance de la dalle en verre sera mise à l’épreuve sur une si grande diagonale et le traitement oléophobique sera d’une importance capitale autour des différents contrôles pour éviter de recouvrir la console de traces de doigts.

Un choix qui pousse AYANEO à intégrer un dispositif pour basculer la console d’un mode « performance » à un mode « équilibré » et jusqu’à un scénario privilégiant l’autonomie de l’engin. Un bouton physique permettra de jongler d’un mode à l’autre, à la volée. Cela n’est pas franchement rassurant  pour l’autonomie de la console et pose la question de l’intérêt de l’engin. La grande interrogation avec les solutions Android est la durée de mise à jour du système. Le constructeur devra déployer des correctifs réguliers et des mises à jour de sécurité dans la durée pour que la machine vaille la peine mais, comme d’habitude,  il s’agit ici d’un pari de la part de l’acheteur.

AYANEO n’a pas grand chose à gagner à dépenser de l’argent pour le salaire d’un ingénieur chargé de ces mises à jour. Son intérêt lui dicte au contraire d’arrêter de proposer des mise à jour le plus rapidement possible après la fin de la commercialisation des engins. C’est la problématique habituelle du duo Android/ARM. Il sera au mieux très difficile et au pire impossible de changer de système d’exploitation. Un détail qui rappelle encore et toujours la force de solutions comme le Steam Deck de Valve qui propose d’employer SteamOs mais n’interdit pas l’exploitation d’autres solutions Linux ni même de Windows.

Cette Pocket S vient en complément de la Pocket Air, également sous SoC ARM. Une solution Mediatek Dimensity 1200 pilotant un Android avec un matériel plus léger. Un écran de 5.5″ de diagonale en FullHD via une dalle AMOLED, 12 Go de mémoire vive et un stockage de 512 Go au maximum. Je n’ai pour le moment aucune idée du suivi logiciel de ce modèle. Sa campagne de financement a eu lieu en octobre 2023 et les consoles sont en cours d’expédition. La Pocket S, de son côté, débute bientôt sa phase de financement, comme toujours sur Indiegogo, pour des expéditions prévues en avril.

On retrouvera également sur la console un châssis en aluminium très fin au centre. 14 mm si on fait abstraction des épaisseurs qui abritent les gâchettes. On retrouvera l’attirail classique avec un double joystick RGB, une croix directionnelle, des boutons ABXY, des gâchettes, des moteurs de vibrations et un gyroscope 6 axes. La connectique semble minimaliste avec un port USB Type-C et un bouton de démarrage qui abritera un lecteur d’empreintes digitales. La Pocket S proposera également un lecteur de cartes MicroSDXC…

Beaucoup d’éléments haut de gamme. Entre l’affichage, l’énorme mémoire vive, la puce ARM et le stockage. Ces choix qui ne laissent pas franchement l’espoir d’un engin abordable. Ce qui est, selon moi, une erreur stratégique majeure sur ce marché. La Pocket S sera chère à n’en pas douter. Et c’est tout le problème. Car à quoi va servir cet engin sous Android ? A lancer les jeux présents pour le marché smartphone en retrouvant le confort d’une bête manette de jeu ou d’un accessoire pour enfermer l’écran du téléphone dans une solution proche de la console ? Le tour des titres disponibles sera rapide et le catalogue ne sera pas glorieux. Pour du streaming de jeux ? Pourquoi pas mais alors nul besoin de ces compétences techniques, une solution plus simple et moins chère aurait suffit.

C’est toujours le même problème. Android n’est pas une plateforme ouverte et son catalogue de jeu est essentiellement tourné vers des joueurs grand public. Pas des gens qui vont accepter d’investir dans une console très onéreuse. Le grand public préfèrera toujours une bonne Switch à un appareil de jeu sous Android autre que son téléphone. Les joueurs invétérés choisiront également la console de Nintendo ou se pencheront vers une Console PC pour sa souplesse d’usage et son catalogue de titres mille fois plus attractif.

AYANEO Pocket S : une console Android sous Snapdragon G3x © MiniMachines.net. 2024.

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