Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Hier — 26 avril 2024Flux principal

Soupçons de fraude à la performance sur les Snapdragon X

26 avril 2024 à 14:01

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

SemiAccurate a dégainé l’artillerie lourde et publie un papier à charge à l’encontre de Qualcomm au sujet de ses nouveaux Snapdragon X Elite et X plus. Le site indique avoir reçu des témoignages variés mettant en cause les chiffres des performances avancés pour ces puces.

Une accusation lourde contre les Snapdragon X et Qualcomm

SemiAccurate n’est pas un site très connu de ce côté-ci de la planète, mais c’est un vétéran de la galaxie tech aux US, avec une équipe resserrée et très technique. Charlie Demerjian qui écrit l’article sur Qualcomm est un de ses co-fondateurs et ses écrits ne sont donc pas à prendre à la légère. Quand on pilote un media depuis longtemps, écrire quelque chose de grave sur une marque aussi puissante peut avoir des impacts très sévères. Il est donc logique de créditer ces informations d’un certain poids.

Pour être clair et direct, l’accusation portée sur Qualcomm est simple. La marque aurait menti sur les performances annoncées de ses puces Snapdragon X Elite et Snapdragon X Plus. Un mensonge exercé vis à vis de la presse mais également de ses partenaires. Cela se traduirait par plusieurs remontées différentes recueillies par le site.

So what are they cheating on? The short version is that the numbers that they are showing to the press and are not achievable with the settings they claim. Charlie Demerjian

D’abord des partenaires de Qualcomm, des marques qui vont intégrer des SoC Snapdragon X dans des machines portables, n’arriveraient pas à reproduire les résultats obtenus et déclarés par les laboratoires de Qualcomm. Scores essentiellement liés à des tests de type Benchmarks et censés indiquer des niveaux de performances élevés. Pour rappel, à niveau de consommation égal, le Snapdragon X Plus le plus rapide a été indiqué comme 37% plus véloce qu’un Intel Core Ultra 7 144H ou un AMD Ryzen 9 7940HS. En baissant les performances de ses SoC, Qualcomm annonce être au niveau de ses concurrents tout en consommant moitié moins d’énergie. Ces affirmations cumulées avec des résultats de tests synthétiques classiques présentés en faveur de Qualcomm ont créé une position attentive du public qui espère voir débarquer sous Windows le même « miracle » technologique que celui provoqué par l’arrivée des solutions M1 d’Apple.

Le fait que des constructeurs n’arrivent cependant pas à reproduire ces résultats dans leurs propres machines, en dehors des laboratoires de Qualcomm, est assez inquiétant. SemiAccurate insiste sur ce point, depuis un bon moment déjà, les puces sont présentées à la presse avec des prototypes de portables fabriqués par Qualcomm. Des machines dans une robe rouge dont la prise en main est fortement encadrée par des logiciels spécifiques dans des conditions tout aussi spécifiques. Des machines qui permettent d’obtenir d’excellents résultats sur ces usages mais sans jamais vérifier comment ils sont obtenus ni sortir des rails imposés par la communication de la marque. Quelques benchs, quelques outils, deux jeux précis avec Baldur’s Gate III et Control. Rien d’autre. Le site indique pourtant sa certitude que les chiffres annoncés comme la norme de performance de ces nouvelles puces sont absolument impossibles à obtenir dans une machine commerciale.

Une première alerte qui se conjugue avec une autre remarque de ces mêmes constructeurs. Les résultats des tests des Snapdragon X proposés au public au travers de la presse spécialisées et ceux proposés aux constructeurs de PC via le département des ventes du fabricant auraient été différents. Une critique capitale puisque si les résultats des tests sont importants, ceux obtenus en laboratoire n’ont aucune valeur sans être reproductibles dans des usages réels. Si un fabricant de processeur parvient à des fréquences incroyables et des vitesses au dessus de la concurrence grâce à un refroidissement à l’azote liquide et la dévotion d’une poignée d’experts pendant des heures dans un laboratoire, l’impact de ce résultat n’aura aucune réelle conséquence sur la machine que vous aurez en main chez vous.

Autre souci, une seconde information est parvenue à SemiAccurate. Le site précise qu’une source interne à Qualcomm leur aurait déclaré que les tests proposés auraient été sciemment modifiés pour faire apparaitre plus de performances. Les benchmarks auraient été volontairement améliorés pour convaincre les partenaires, la presse et les clients de l’intérêt de ces Snapdragon X.

Des performances plus proches d’un Celeron que d’un Core Ultra ?

Les performances relevées seraient en réalité 50% en dessous de ce qu’annonce Qualcomm. Les Snapdragon X seraient plus proches d’un Celeron d’Intel que d’un Core Ultra ou d’un Ryzen 9. Pour rappel, les Celeron ont été d’excellentes puces d’entrée de gamme dans leurs dernières générations. Excellentes si on les considère dans leur entièreté, c’est à dire avec en tête leurs tarifs, leurs consommations et leurs objectifs. Les Celeron étaient vendus quelques dizaines de dollars, consommaient peu et étaient suffisant pour exécuter confortablement toutes les tâches basiques d’un ordinateur familial moderne. Le problème ici c’st que les Snapdragon X Elite et Snapdragon X Premium sont présentés comme des processeurs équivalents à des puces beaucoup plus haut de gamme. Capables de faire énormément plus de choses et de le faire très agréablement : Montage vidéo, retouche d’image, travail sur de l’audio, pilotages d’IA, programmation et même jeu vidéo. Choses dont les Celeron ne se sont jamais réclamés.

Si Qualcomm présente réellement ses puces comme des monstres mais qu’ils s’avèrent être en réalité beaucoup plus malingres en terme de performances, il y aura une tromperie évidente sur la marchandise. Une volonté claire de donner envie de s’intéresser aux puces, d’acheter du matériel, quitte à décevoir le public.

Les fameux ultraportables « rouge » de Qualcomm pour présenter ses puces

Une accusation à prendre avec du recul

Ce ne serait pas la première fois que Qualcomm décevrait avec ses puces ARM pour Windows. A vrai dire, ce scénario s’est déjà répété plusieurs fois. Avec Windows RT et le Qualcomm S4 en 2013, les annonces grandiloquentes se sont rapidement dégonflées. Les machines étaient absolument inexploitables face aux solutions concurrentes tant au niveau du logiciel que du matériel. La faute est largement retombées sur Microsoft. Rebelote en 2019 avec les Surface Pro X et leurs puces Snapdragon 8cx dont les performances étaient annoncées comme miraculeuses et qui se sont transformées en résultats tout juste milieu de gamme en terme de calcul une fois pris en main. En 2020, Qualcomm annonce un nouveau SoC avec une Gen2 de son 8cx qui n’est en fait qu’une version boostée de quelques MHz de l’ancien modèle. Les résultats restent décevants malgré, là encore, des annonces le faisant jouer au coude à coude ou passer devant ses concurrents x86.

Et depuis 2022 c’est la multiplication des annonces d’un retour en fanfare avec des processeurs haut de gamme capables – enfin – de rivaliser avec le monde x86 sous Windows et ARM sous MacOS. Une affirmation répétée en 2023 et qui se solde aujourd’hui par l’arrivée des nouveaux Snapdragon X.

Bref, pour le moment le scénario a toujours été le même : Qualcomm promet beaucoup et déçoit en vendant fort cher des PC aux performances entrée de gamme. A chaque fois, la faute est diluée entre Windows et les SoC. Cette promesse n’est alors pas qualifiée de mensonge mais, au pire, d’un trop grand enthousiasme. Ce qui change cette fois-ci, c’est que le contrat qui liait Microsoft et Qualcomm pour le développement de Windows sur ARM a pris fin. Qualcomm est donc en solo sur cette histoire et si les machines livrées avec ses nouvelles puces ne sont pas au niveau des résultats annoncés, la marque ne pourra pas se servir de Windows comme d’un paratonnerre pour se dégager de sa responsabilité.

Mais ce recul à prendre va dans les deux sens. Quel intérêt pourrait avoir Qualcomm à proposer des tests aussi biaisés ? Si il s’avère que les chiffres annoncés ne sont pas exacts, le retour de flamme serait terrible pour la marque. Non seulement elle ne pourrait plus se cacher derrière Microsoft mais ses partenaires techniques que sont les intégrateurs seraient les premiers à dénoncer les résultats obtenus en limitant leur production tout en proposant les mêmes designs avec des processeurs Intel et AMD concurrents.

Proposer des benchmarks biaisés serait se tirer une balle dans le pied pour la marque. Tout simplement parce que si les machines produites ne correspondaient pas à leurs attentes elles seraient invendables.  Pas moins de 5 filtres retiendraient les engins des ventes.

D’abord celui des fabricants qui, si les résultats étaient aussi éloignés des promesses, limiteraient d’emblée leur production. Chat échaudé craint le processeur anémique et les machines ne seraient produites qu’en quantités diplomatiques pour ne pas froisser Qualcomm1 mais sans volonté de réelle présence sur le marché. Un scénario que l’on a d’ailleurs connu avec les précédentes expériences de Qualcomm. Acer, Asus, Dell, HP, Lenovo, Microsoft, Samsung et Xiaomi pour ne citer que les plus connus ont répondu présents pour intégrer ces puces. Si les performances ne suivent pas, ils ne monteront pas en première ligne avec Qualcomm mais laisseront ce dernier partir au front.

 

La presse spécialisée ne manquera pas non plus de relever l’écart entre la promesse et la réalité. Un avis qui ne sera pas facile à cacher sous le tapis. Si les machines présentées jusqu’ici sont parfaitement contrôlées par le marketing, les modèles commerciaux subiront des tests plus poussés et la note globale de leur utilisation ne peut pas s’écarter trop des attentes proposées sans se faire sèchement recadrer par les testeurs. Ensuite les grossistes, ou les antennes locales des différentes marques, qui décident du stock à importer de chaque machine, feront leur tri. Si on ne leur force pas la main sur le stockage de ce type de portables et qu’ils s’aperçoivent de la différence de performance proposée et les résultats des tests, ils ne voudront pas s’encombrer de pièces dans leur stock. Les revendeurs auraient la même réflexion que leurs  grossistes et ne stockeraient pas plus les produits. Ils se borneraient à l’ajouter « sur commande » à leur catalogue. Sachant pertinemment que suite aux écarts de performances dans la presse, les ventes seraient calamiteuses.

Enfin, dernier filtre, les clients. Personne d’un tant soit peu logique n’a envie d’acheter à un prix premium un engin au comportement entrée de gamme. Même si il a d’autres atouts par ailleurs. Les clients seraient au mieux curieux mais pas assez pour sauter le pas et commander un engin dont la presse spécialisé aurait révélé la différence de performances entre la promesse et la réalité. Au pire, un client qui aurait acheté un PC Snapdragon X « par mégarde » aurait souvent quelques jours pour revenir en arrière et se faire rembourser la machine.

Au final donc, l’intérêt de Qualcomm n’est pas franchement évident dans cette équation. Faire des ventes minimales et casser son image serait désastreux et on ne voit pas bien quelle direction pourrait accepter cela. Si la marque veut pénétrer le marché PC c’est pour avoir un relais de croissance mais le faire d’une manière aussi désastreuse serait plutôt un bon moyen de décroitre. Une opération qui pourrait coûter leurs postes à une bonne part de l’encadrement de la société, direction comprise.

En attendant les tests indépendants

Il est trop tôt pour juger Qualcomm et ses Snapdragon X. Personnellement, j’ai envie d’y croire et je sais que l’arrivée d’un nouvel acteur sur ce segment peut avoir des implications positives (et d’autres négatives) pour le marché. Difficile de juger les puces sans les avoir en main et cela de manière positive comme négative. Ce qu’il y a de certain, c’est que les annonces de Qualcomm seront passées à la loupe. Chacun voudra déterminer si des écarts sont constatés entre la promesse et le monde réel.

Et de deux choses l’une. Si les Snapdraon X réussissent leur pari, SemiAccurate risque gros en terme de crédibilité. Si les puces ne sont pas au niveau de performances annoncé, Qualcomm pourra plier bagage pour sortir par la petite porte de cette aventure Windows.

Soupçons de fraude à la performance sur les Snapdragon X © MiniMachines.net. 2024.

À partir d’avant-hierFlux principal

Le Steam FPS Fest : trailers, démos et mises à jour pour notre genre favori

Par : Estyaah
16 avril 2024 à 08:45

Depuis quelques années, Steam organise toutes sortes d’événements à thème, pour promouvoir certains types de jeux. On a pu voir passer l’horreur ou encore la survie. Mais depuis hier, et jusqu’au 22 avril, ce sont nos chers jeux en vue subjective qui sont à l’honneur dans le Steam FPS Fest. Pour l’occasion, nombre de développeurs ont préparé une démo, une mise à jour, ou tout simplement un nouveau trailer, pour faire parler de leur bébé. Voici une petite sélection des titres qui ont retenu notre attention.


Les trailers

RetroSpace

Genre : Immersive sim disco

Les développeurs de l’immersive sim RetroSpace, nous proposent un nouveau trailer pour accompagner le festival des FPS. On nous présente tous les avantages du job de Janitor (concièrge), ainsi qu’un sympathique fusil à pompe. L’ambiance a toujours l’air aussi sympa. A priori, toujours aucune date de sortie n’a encore été annoncée. Vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits depuis sa page Steam.


Les mises à jour

Vampire Hunters

Genre : Rogue-lite et crowd control

Le rogue-lite en accès anticipé Vampire Hunters, qui reprend les mécaniques de Vampire Survivors en l’adaptant au FPS et qu’on avait bien apprécié, continue son accès anticipé en publiant régulièrement de grosses mises à jour. En l’occurrence, cette fois-ci on a le droit à une nouvelle carte, 19 nouvelles armes et de nouveaux ennemis. Un suivi plutôt exemplaire. Il est actuellement en promo à – 20 %, soit 7,8 €.

Contain

Genre : Coopération horrifique

Après un lancement catastrophique, les développeurs ont promis de revoir leur copie. On ne saurait vous dire si cela suffira, mais au moins, ils font des efforts. Au programme, plein de petites modifications, ajustements et corrections de bugs. Par exemple, on peut maintenant sauter et il y a des améliorations de l’IA. Allez donc voir directement le patch note si ça vous intéresse. Contain, toujours en accès anticipé, est en promo à –50 %, soit un peu moins de 15 €.

Contain

Ctrl Alt Ego

Genre : Immersive sim

On triche un peu, car Ctrl Alt Ego ne fait pas partie du festival, et le développeur lui-même indique ne pas être sûr que ce soit un FPS – il est néanmoins en vue subjective. Mais une mise à jour vient de tomber, et on n’en parle pas souvent, alors c’est l’occasion. Pour rappel, c’est un immersive sim dans la plus pure tradition, et il semble conquérir le cœur de tous ceux qui l’ont essayé. Pour cette update, vous aurez accès à un new game +, c’est-à-dire la possibilité de refaire le jeu en conservant les améliorations d’une première run. De petites modifications ont également été apportées. Ctrl Alt Ego bénéficie de 40 % de réduction, ce qui le fait à un peu moins de 12 €.

Soulslinger: Envoy of Death

Genre : Rogue-lite fast-FPS

On triche encore, mais pas de la même manière avec Soulslinger: Envoy of Death, qui lui, fait bien partie de la sélection. Par contre, sa mise à jour date d’il y a quelques jours. Au programme, de nouveaux pouvoirs, mais aussi une nouvelle zone, The Forgotten Graveyard, comprenant de nouveaux ennemis relativement retors et un nouveau boss, The Countess. Ce nouvel environnement est plutôt chouette, mais il propose un challenge beaucoup plus élevé que le reste du jeu. Notez qu’une preview de l’accès anticipé est en cours de rédaction, et qu’une démo est disponible. Soulslinger: Envoy of Death est en promo à –30 %, soit un peu moins de 13 €.

Roboquest

Genre : Rogue-lite avec des robots

Les développeurs français du sympathique Roboquest ont préparé le festival, et ont sorti leur mise à jour pour l’occasion. Voici donc l’Arsenal update, qui apporte fatalement de nouvelles armes. Mais il y a aussi une nouvelle ressource, pour encore plus améliorer vos armes, un stand de tir pour s’entraîner, un nouveau build, et des ajustements. Vous pouvez retrouver la liste complète dans le patch note. Roboquest est en promo à –20 %, soit 20 €. Vous pouvez d’ailleurs tester la démo pour vous faire un avis.

Beyond Sunset

Genre : Rétro-FPS

L’accès anticipé de Beyond Sunset partage un peu. Certains apprécient le simili monde ouvert et le feeling en combat, mais d’autres critiquent la difficulté en dents de scie et le manque de renouvellement des situations. Néanmoins, le développeur ne chôme pas, puisqu’il a ajouté un prélude – qui sert également de démo – et a retravaillé l’IA des ennemis. Les autres modifications sont également listées dans le patch note. Beyond Sunset bénéficie d’une réduction de 14 %, ce qui le fait à moins de 9 €.

Beyond Sunset


Les démos

Cop Bastard

Genre : Rétro-FPS

Pas grand-chose d’autre à dire de plus que c’est sympa, sans rien révolutionner, et que ça dure 10 minutes. Vous n’avez rien à perdre à le tester.

Fiche Steam

Cop Bastard

Athanasia

Genre : immersive sim

Très inspiré de Deus Ex et System Shock 2, Athanasia propose un aspect rétro plutôt réussi. Les mécaniques sont connues, mais marchent très bien. Dommage qu’il n’y ait pas trop de feeling avec les armes proposées (un couteau et une arbalète). Il vaut tout de même le coup d’être testé.

Fiche Steam

Selaco

Genre : rétro-FPS

Selaco est sans doute le plus beau rétro-FPS réalisé sous GZDoom, et en plus il cumule tous les bons points : des mouvements très dynamiques, de super sensations de tir, et plein de petits détails qui donnent vie à l’univers. La précédente démo était déjà très bien, et on soupçonne d’ailleurs que c’est toujours la même : l’accès anticipé étant prévu pour le 31 mai, ça nous étonnerait que les développeurs perdent du temps là-dessus. Donc si vous ne l’avez pas encore faite, allez-y les yeux fermés. Pour les autres, refaites-la en attendant la sortie !

Fiche Steam

Echo Point Nova

Genre : Fast-FPS et plateforme

On n’avait pas franchement été convaincus par les précédentes versions de la démo d’Echo Point Nova, développé par l’équipe derrière l’excellent Severed Steel. Les affrontements étaient intéressants, mais la partie plateforme avec de grands passages aériens nous avait un peu refroidis, tout comme la génération procédurale des environnements, franchement limite niveau direction artistique. Cette démo est peut-être meilleure, qui sait ? Le jeu est prévu pour être coopératif, mais pas sûr que ce soit déjà intégré.

Fiche Steam

Tactical Squad: SWAT Stories

Genre : Tactique en coopération

La version Wish de Ready or Not. Il n’y a pas beaucoup plus de choses à dire, parce qu’on ne voit pas vraiment la différence avec les playtests d’il y a plus de six mois. Tactical Squad: SWAT Stories est animé avec le cul et les sensations sont nazes, donc aucune raison de ne pas préférer la référence en la matière.

Fiche Steam

Exfil

Genre : Extraction shooter

Dire qu’Exfil n’est pas folichon est un euphémisme. D’une part, c’est plutôt moche, et d’autre part, le gameplay ne présente vraiment pas grand-chose d’intéressant. C’est une sorte de jeu tactique mollasson, avec des mouvements très loin des standards actuels, même chez d’autres petites équipes d’indépendants. Il n’y a quasiment aucun feeling et on a l’impression que tout provient d’un magasin d’assets. D’autres parviennent à faire beaucoup mieux avec le même matériau. Le mode de jeu en quatre équipes de cinq joueurs n’est pas non plus très original. En bref, pour l’instant, on n’en voit vraiment pas l’intérêt.

Fiche Steam

Pine Harbor

Genre : Horreur

La dernière fois qu’on parlait de Pine Harbor, c’était dans le dossier des démos nulles du Steam Néo Fest d’octobre 2023. On disait que c’était « un jeu d’horreur décevant, avec des armes en mousse et des monstres ridicules ». Cette nouvelle démo est un peu mieux : les armes sont enfin efficaces et offrent des sensations correctes. Les ennemis semblent également moins ridicules. Est-ce toujours décevant ? À vous de voir.

Fiche Steam

Beyond Hanwell

Genre : Horreur

Un jeu d’horreur classique avec une direction artistique très jolie. On visite une sorte d’hôpital peuplé de créatures horribles. Estyaah a absolument détesté la démo de Beyond Hanwell, preuve que le jeu est sans doute réussi pour son genre. Apparemment, il y a des armes, mais on n’est pas allé jusque-là. Par contre, il est vraiment optimisé avec le cul.

Fiche Steam

Blood Rush

Genre : Rétro-FPS Rogue-lite

L’un des principaux problèmes lorsque l’on développe un jeu en solo, c’est qu’il est souvent difficile d’en faire la publicité, même lors d’événements dédiés. Pour Blood Rush, l’unique développeur – français – nous a contacté par mail pour nous parler de son rétro-FPS rogue-lite, qu’il compare à ULTRAKILL dans ses mécaniques. Niveau esthétique, c’est assez épuré, mais la direction artistique tient la route. Côté gameplay, c’est assez réussi, même si les armes à feu auraient besoin d’être retravaillées. Il leur manque une sacrée dose de recul, et sans doute aussi des animations de rechargement pour donner de meilleures sensations. Mais tous les espoirs sont permis, le jeu est encore en cours de développement.

Fiche Steam

Versus Dev

Genre : Mélange des genres

Cela fait plusieurs mois que le développeur de Versus Dev discute avec les nofragés sur le forum de NoFrag. Après une session de tests pendant lesquels nous avions pu lui faire des retours, il a décidé de publier une démo pour élargir le panel de joueurs et obtenir plus de feedback. Comme pour son copain Blood Rush, le plus dur, c’est de se faire connaître. D’autant plus quand on est également tout seul pour développer, et qu’on a du mal à le catégoriser. Le but ici est de faire ressentir une évolution dans le jeu – dans lequel on est censé affronter le développeur –, en commençant par un gameplay plutôt lent, proche d’un Resident Evil, pour terminer avec de l’action frénétique à la Serious Sam. C’est très intrigant, mais ça marche plutôt bien souris en main. Il y a quelques énigmes relativement corsées, les sensations de tir sont bonnes, la direction artistique est plutôt chouette… On a envie de continuer, donc le principal est là !

Fiche Steam


Voilà pour notre petite sélection. Évidemment, il y en a des centaines d’autres, que vous pouvez trouver ici. N’hésitez pas à nous dire ce que vous avez vu d’intéressant en commentaires !

Et on ne va pas les détailler, mais de nombreux jeux déjà sortis depuis un moment proposent des promos, comme Arma 3, Hunt Showdown, ou encore Zombaliens.

Merci à Azultain d’avoir déniché quelques FPS intéressants, après avoir fouillé dans les recoins les plus sombres du Steam FPS Fest.

La Renault Clio IV : une fiabilité qui se confirme au fil des années

Par : La Rédac
8 avril 2024 à 09:40

La Renault Clio IV, un modèle phare de la marque française, est reconnue pour sa fiabilité et sa durabilité.

La Renault Clio IV : une fiabilité qui se confirme au fil des années est un article de Blog-Moteur, le blog des passionnés d'automobile !

Interview de Jason Anzalone Directeur de Michelin Motorsport USA

Par : La Rédac
15 mars 2024 à 12:38

Jason Anzalone a pris la succession du français Tony Ménard à la tête de Michelin Motorsport « North America » il y a bientôt deux ans...

Interview de Jason Anzalone Directeur de Michelin Motorsport USA est un article de Blog-Moteur, le blog des passionnés d'automobile !

La menace XZ ou comment le ciel a failli tomber sur nos têtes

2 avril 2024 à 09:53

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Asseyez vous confortablement, prenez une boisson chaude et fermez vos réseaux sociaux. Il y a quelques jours, dans l’indifférence générale du grand public, un internaute découvre qu’une des brique logicielle de la sécurisation des données du web mondial est infectée : XZ. La grande majorité des sites web auraient pu être gravement menacés par une backdoor, une porte d’entrée cachée, qui aurait pu servir à injecter des logiciels espions, bloquer les sites, lire le données transférées ou détruire purement et simplement ces données.

L’histoire de cette infection XZ n’est pas forcément très complexe mais elle demande de saisir quelques éléments importants pour en mesurer la gravité. C’est une excellente parabole au passage sur la manière dont est gérée la plateforme internet aujourd’hui.

Pour bien comprendre ce qu’il s’est passé avec XZ, il faut commencer par le comprendre ce qu’est XZ. Il s’agit d’un composant logiciel utilisé par OpenSSH sur certains systèmes Linux. OpenSSH qui n’est rien d’autre qu’un des outils les plus massivement employés dans la sécurisation des connexion internet. C’est avec OpenSSH que de nombreux gestionnaires de serveurs pilotent leurs machines à distance. Vous savez que les serveurs, les ordinateurs qui gèrent les données des sites web que vous utilisez au quotidien, sont regroupés dans des endroits spécialisés. Des bien nommées « salles serveur » maintenues par des hébergeurs qui louent leurs machines. On utilise donc OpenSSH comme une passerelle de communication pour prendre la main sur une de ces machines à distance. Comme si on était devant en utilisant son clavier et son écran et un « tunnel » sécurisé et chiffré pour  ses données et éviter toute intrusion. OpenSSH est également intégré par défaut dans une grande majorité de distributions Linux.

XZ est une petite brique de OpenSSH, un élément qui sert à gérer la compression des données de manière sécurisée. OpenSSH ayant été construit en assemblant divers éléments regroupés ensemble dans une suite logicielle. En installant OpenSSH (ou en utilisant un système Linux intégrant OpenSSH), on dispose d’un ensemble d’outils pour communiquer de manière sécurisée avec un autre réseau distant. XZ a été infecté par une Backdoor mettant en péril la très très grande majorité des liaisons sécurisées de la planète web. Voilà, c’est fini pour les présentations, passons à l’histoire.

 

XZ, un développement amateur sur… 22 ans

Le « coupable » est donc XZ. Ou plutôt un programmeur derrière XZ. Et c’est là que cela commence à devenir intéressant. OpenSSH c’est une tour de Jenga, vous savez ces petits blocs de bois empilés les uns sur les autres qui forment un ensemble cohérent et structuré. Et le jeu consiste à en retirer des morceaux tout en faisant en sorte que la tour tienne toujours debout. XZ est un des blocs de bois de la tour, un de ceux qui tient bon malgré un parcours assez chaotique.

Parce que XZ a été développé et maintenu par une seule personne. Lasse Collin, un développeur qui lance ce projet de compression de données sécurisé en 2000, tout seul et de manière totalement désintéressée. Il travaille dessus en le mettant à jour, l’améliorant, le faisant évoluer tout aussi bénévolement pendant deux décennies. Vous avez bien lu, une partie de la sécurité du web mondial, le truc qui permet de piloter des ordinateurs à distance de manière fiable, tient en partie au travail d’un unique et obscur bénévole sur son temps libre. Si il doit y avoir un côté grisant à se sentir partie d’un morceau du pilier qu’est OpenSSH mais aussi de milliers d’autres projets qui utilisent cette ressource de compression. De tenir à bout de bras une telle responsabilité. Je ne doute pas une seule seconde qu’il doit y avoir un côté usant également. Et, en juin 2022, Lasse Collin craque. Il annonce dans l’email ci-dessus qu’il a besoin d’aide pour continuer à s’occuper de XZ. Il est usé. Il annonce ne plus avoir l’énergie pour gérer cette brique d’OpenSSH. Vous imaginez vos Week-Ends, vacances, soirées et tout moment de la journée avec une sorte d’astreinte permanente en cas de pépin pendant des dizaines d’années ? De manière bénévole ? Dans l’ombre et en gérant sa vie personnelle et professionnelle en parallèle ? Lasse Collin est exténué et il le fait savoir avec cet email. 

La communauté Open-Source est grande et pleine de talents. Son appel ne reste pas lettre morte et un volontaire se présente alors pour venir reprendre le flambeau. Son pseudo/nom est Jia Tan et si on peut s’interroger sur la motivation d’une personne à s’intéresser bénévolement à une telle « galère » il ne faut pas oublier les défis qu’elle représente. Outre le côté très motivant de reprendre un tel élément de la tour Jenga qu’est OpenSSH pour améliorer un éventuel CV. Il y a un énorme défi intellectuel à se mesurer avec ce genre de projet.

Jia Tan semble être la personne de la situation. Il n’est pas un « vieux » programmeur avec un long CV public mais semble motivé. Son compte GitHub1 a été ouvert en 2021 seulement et rien n’a été publié dessus. Mais il dialogue avec Lasse et en juin 2022, il publie sa première participation au projet XZ sous le pseudo JiaT75. Début 2023, il prend du galon et teste des nouveautés qu’il apporte lui même au code de XZ. Relâchant la pression sur son mainteneur principal. Peu à peu, il fait « ce qu’il veut » de XZ pendant que Lasse Collin s’efface et prend du repos. Plus personne ne vérifie le code en amont avant que cela soit implémenté dans XZ en général. Et donc personne ne contrôle ce qui a, petit à petit, basculé dans la « suite » OpenSSH.

En mars 2023, un changement important est fait, l’ancien email de contact du projet passe de Lasse à Jia. Désormais les requêtes, bugs et autres questions seront remontés directement vers lui. Le flambeau est passé. Plus tard dans l’année les choses avancent dans l’ombre. Des éléments sont modifiés dans le code de manière à rendre opaques de futures manipulations, des fichiers dont la vocation n’a plus rien à voir avec l’objectif de XZ sont ajoutés. Ils servent à préparer quelque chose mais cela reste totalement sous le radar. 

XZ infection

Cliquez pour agrandir : image de @fr0gger

En février 2024, avec des stratagèmes techniques élaborés2, Jia Tan implante dans le code de XZ une porte dérobée permettant de trouer la sécurité d’OpenSSH. Les fichiers sont cachés et chiffrés. Ils sont très difficiles à débusquer car ils fonctionnent comme un poison dont on obtiendrait les effets qu’en mélangeant deux éléments à la préparation. A l’état natif, dans le code source de XZ, ils sont inoffensifs. Ils ont été ajoutés petit à petit au code dans la durée de mise à jour en mise à jour.

Pour que personne ne se rende compte du changement, puisque le code est open source et publié sur Github, la méthode employée se doit d’être d’une discrétion absolue. Ce n’est pas tous les matins qu’un programmeur émérite se lève en se disant « Tiens si j’allais auditer du code OpenSource !? » mais il suffirait qu’un curieux se penche sur le code pour que tout le plan tombe à l’eau. Autant utiliser des subtilités techniques. Le code de XZ est donc totalement propre. Il ne s’infecte que lorsqu’il est mis en place sur un serveur. XZ va alors piocher dans des fichiers annexes et se modifier pour devenir dangereux une fois en place. Vous pouvez analyser XZ de fond en comble sans rien trouver mais une fois intégré sur une machine dans OpenSSH, XZ devient la porte d’entrée du pirate. Mieux encore, le code malicieux est prévu pour être éventuellement mis à jour. Le ver est alors dans le fruit.

Si on regarde en arrière, on a donc un internaute sous le pseudo de Jia Tan qui reprend le travail de bénévole d’un autre programmeur au bout du rouleau pour maintenir un engrenage d’un des éléments de sécurité les plus importants du web mondial. Cela sans aucun autre contrôle puisque tout le monde travaille de manière décentralisée et de son propre chef. Pendant des mois, voir des années, Jia ne fait rien d’autre que ce qu’il s’était plus ou moins engagé à faire. Maintenir XZ. Il ne gagne pas d’argent, il travaille gratuitement et prépare son coup. Il semble peu probable que Jia soit un vrai nom et une vraie personne. Et c’est encore pire.

Le nom Jia Tan semble correspondre à un internaute d’origine Asiatique. Mais plusieurs experts ont noté que les fuseaux horaires de ses interventions sur le code ne collaient pas avec ceux de cette région du globe. Ils semblent plutôt viser des pays d’Europe de l’Est. On aurait voulu forger un pseudo à consonnance asiatique pour cacher un travail effectué par un groupe mafieux des pays de l’Est que l’on n’aurait pas fait autrement. Car il faut des ressources pour préparer une opération dormante sur plusieurs années. Si les intentions d’un Jia Tan étaient de simplement « faire un coup » rapide pour se faire de l’argent, il y a bien plus simple que cette opération XZ. Deux ans et demi de travail pour capter l’attention du programmeur en chef avec un compte dormant, reprendre le flambeau et intégrer un code malicieux, ce n’est pas un projet de « pirate du dimanche ». C’est une opération commanditée par un structure beaucoup plus vaste. Soit un groupe mafieux, soit un état, soit l’un employé par l’autre.

La découverte du problème XZ

Comment cette faille a-t-elle été découverte est un miracle. OpenSSH est utilisé en permanence à travers le globe, les banques, sites de eCommerce, organismes publics, armées et autres utilisateurs privés comme public emploient ce système en permanence. Et malgré cela, la faille  a été découverte par « hasard » via un développeur. Si le web est gigantesque et utilisé par des milliards d’individus, le nombre d’internautes capables de trouver cette faille XZ est évidemment beaucoup plus restreint. Et, sur le total d’utilisateurs du web, un seul a su la déceler : Andres Freund.

Andres est un salarié de Microsoft, il est développeur évidemment, et c’est quelqu’un de vraisemblablement très attentif. Il travaille à l’amélioration d’un logiciel et effectue des tests variés pour cela. En faisant une mise à jour de OpenSSH – elles sont régulières – il note que sa connexion sécurisée est plus lente qu’avant. Alors pas vraiment beaucoup plus lente mais Andres est quelqu’un d’attentif et il a les outils pour le remarquer. Avant la mise à jour, la connexion sécurisée était 500 millisecondes plus rapide. Cette évolution vers la lenteur le surprend et il cherche à savoir ce qu’il se passe.

En analysant méticuleusement OpenSSH, il découvre que XZ a été modifié et qu’il contient désormais la fameuse porte dérobée mis en place par « Jia »3. Devant l’ampleur du problème, il rédige d’abord un message d’alerte à la communauté sur OpenWall qui sert à alerter les divers responsables réseau et webmestres du monde entier. Ce type de message d’alerte critique fait vite le tour du monde et des mesures de sécurité sont immédiatement prises.

Deux versions de XZ sont concernées, la 5.6.0 et la 5.6.1. Et elles ne sont pas déployées en masse. Les responsables réseaux prenant en général le temps de vérifier le bon fonctionnement des mises à jour avant de basculer les machines de production. Cette mise à jour de février n’a pas été énormément installée.  « Jia » comptait probablement sur une dissémination plus ample avant de passer à l’attaque. Andres publie également sa découverte sur Mastodon. Github qui héberge le code de XZ le désactive très rapidement pour éviter qu’il ne soit exploité ou installé inopinément.

Le résultat de cette découverte évite donc le pire, les serveurs qui avaient basculé vers les dernières versions de XZ rétropédalent. Les particuliers sous une distribution Linux infectée font un retour en arrière et tout rentre dans l’ordre… On l’espère tout du moins.

Les leçons à retenir de cette histoire XZ

La première leçon est plutôt un constat. Celui d’un web mondial qui tient sur les épaules de particuliers. Quand je parle de web mondial, je ne plaisante pas. En installant une porte dérobée dans OpenSSH, les personnes derrière « Jia » avaient une arme logicielle terrifiante. Outre la possibilité de récupérer des données évidemment , il y a le risque de faire tomber des serveurs en cascade. Imaginez si plus aucun système bancaire, ferroviaire ou de santé ne fonctionnaient en même temps. Si des machines protégeant des intérêt nationaux comme de la production d’Energie ou l’armée étaient inopérantes. Si tous les hopitaux de France étaient sous le  coup d’un Ransomware4.

Ce scénario est catastrophique et il est totalement plausible si l’objectif du groupe derrière « Jia » n’est pas l’argent mais plutôt à visée politique. La déstabilisation d’un pays est très facile avec une faille de cette ampleur.

Ce qui est ahurissant, c’est de se dire que la responsabilité de OpenSSH est portée par de simples particuliers. Des personnes comme Lasse Collin qui porte pendant 22 ans XZ, tout seul et sans y gagner un centime, alors que son code sert à des millions d’entreprises, établissement financiers, états et autres. Je ne pense pas que Lasse ait jamais demandé un salaire pour son travail mais cela semblerait logique qu’il soit en partie rétribué. Que les organismes qui utilisent des outils Linux mettent en pace un système de fondation permettant de maintenir les projets ne serait-ce que pour les sécuriser. Si Andres Freund n’avait pas perçu cette différence d’une demie seconde et fait le rapprochement de la mise à jour d’OpenSSH, cela aurait été un massacre. Et pourtant XZ a passé la main de son développement d’un internaute à un l’autre sans même connaitre son identité.

Andres Freund explique avoir eu énormément de chance de trouver cette Backdoor sur Mastodon.

Je ne suis pas sûr que les développeurs d’OpenSSH ou les programmeurs du monde des logiciels libres en général aient envie de devenir salariés d’une ONG globale travaillant au maintien de leur code. Je pense que beaucoup sont bien dans la situation actuelle que représente leur statut de développeurs libres. Mais il serait peut être prudent de constituer un moyen de pouvoir venir en aide ponctuellement à certains d’entre eux. Pour éviter qu’ils ne craquent comme Lasse Collin, qu’ils ne passent la main à un compte qui n’a eu à présenter aucune pièce d’identité pour devenir le rouage principal d’un élément aussi critique. Pour que l’audit des codes employés par tous les services d’assurance ou d’analyse médicale du monde soit fait régulièrement par des experts et non pas au petit bonheur en comptant sur la chance d’un programmeur attentif.

Avoir été à deux doigts d’infecter le web mondial, de récupérer toutes les données et même d’attaquer les smartphones, objets connectés et autres machines du genre, devrait faire réfléchir le monde entier sur le fonctionnement actuel du web. Le célèbre dessin de XKCD ci-dessus n’est pas neuf mais il illustre bien la situation. Toute l’infrastructure moderne du web ne tient en équilibre uniquement parce qu’un internaute le maintient seul, gratuitement et sans même un seul coup de projecteur, son bout de code dans son coin sur son temps libre. Le « gag » de cette image parle d’un internaute lambda qui ferait cela depuis 2003… La réalité c’est que Lasse Collin l’a fait pour XZ de 2000 à 2022… La réalité est plus crue que la plaisanterie et pourtant rien n’a jamais bougé.

Si cela ne vous fait pas peur, imaginez votre travail et votre vie demain si le web était par terre. Et maintenant imaginez combien d’autres pièces de ce Jenga moderne sont dans la même situation de précarité que XZ. Saisissez bien qu’une nouvelle tentative de ce genre passera par la case optimisation du code afin que ces 500 millisecondes soient ramenées au minimum également. Rendant l’acuité d’un analyste curieux inopérante. Imagines tout cela et faites de beaux rêves.

On me signale cet article de ArsTechnica qui entre dans les détails techniques de l’opération si cela vous intéresse.

Sources : 


La menace XZ ou comment le ciel a failli tomber sur nos têtes © MiniMachines.net. 2024.

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux)

28 mars 2024 à 07:32

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

La première phase du plan d’Intel pour les AI PC a été lancée en octobre auprès des développeurs puis présentée au grand public en décembre avec le lancement des puces Meteor Lake d’un côté et les  ambitions du fondeur de l’autre. De son côté Microsoft a dès le mois de janvier établi les éléments de son développement de l’Intelligence Artificielle au sein de Windows avec Copilot.

Mais tout cela reste assez flou, assez vague dans son approche comme de ses définitions. Savoir que son processeur est capable de piloter une IA c’est une chose, mais connaitre quel usage aura cette IA et donc quel curseur on aura besoin de surveiller pour savoir le niveau de performances correspondant à ses besoins en est une autre. Aujourd’hui, on sait à peu prêt de combien de mémoire vive ou de stockage on a besoin selon que l’ont veuille faire du traitement de texte ou de la conception 3D. Mais de combien de TOPS – l’unité de capacité de calcul en IA – aura t-on véritablement besoin dans quelques années pour faire tourner des IA sur son PC ? Qui le sait vraiment ? Qui sait même à quoi tout cela pourra t-il lui servir ?

Intel a donc annoncé le lancement d’un nouveau programme de développement pour attirer de nouveaux acteurs dans la course à l’IA. Des petites structures comme des indépendants tentés par l’exploitation de ces nouveautés pour élaborer de nouveaux logiciels. Le fondeur annonce en parallèle un programme pensé pour les fabricants de matériel souhaitant tirer, eux aussi, parti de ces fonctionnalités avec leurs produits.

Pour définir une base de travail afin d’estimer les compétences réelles des machines, un élément sur lequel bâtir une IA locale, il faut un étalon. Les AI PC sont là pour proposer cette unité de mesure chez Intel. Si un développeur veut se pencher sur une IA spécifique il peut prendre comme échelle les machines estampillées AI PC afin de déterminer la capacité de calcul qui lui sera nécessaire pour faire fonctionner ces algorithmes. Il ne sert à rien de proposer un outil local inexploitable, qui exigerait un matériel hors de prix, cela ne génèrerait aucune vente1

De la même manière si vous voulez proposer des outils matériels s’appuyant sur des IA, il faut pouvoir contrôler la demande en ressources disponibles. Une webcam qui rajoute des effets en temps réel ou fait de la reconnaissance d’objets. Un micro qui profite du NPU pour assourdir votre environnement sonore. Un dispositif USB capable de reconnaitre des odeurs ou autres. Tout cela a besoin d’une échelle pour se lancer sur un marché large non réservé à des machines spécialisées. Il  ne sert à rien de lancer un outil génial qui vous place automatiquement dans les meilleures conditions possibles pour télétravailler en vidéo si la machine nécessaire pour son usage n’existe pas sur le marché.

Le hard examinant le soft ou… l’inverse.

Ce que propose Intel avec ces AI PC c’est donc de définir cette mesure en se basant sur… ses propres puces. Il s’agit bien entendu d’une proposition commerciale qui, en tant que poule, tente d’inventer l’œuf dont elle à besoin. Les produits sont là, sur les étagères d’Intel avec les puces Meteor Lake et leur NPU intégré. Ce qu’il manque ce sont les outils logiciels et matériels capables d’en tirer parti. Cela ne veut pas dire qu’un engin sous processeur AMD ne pourra pas faire aussi bien pour autant. Ce que tente de faire Intel c’est de proposer une norme comme avec Centrino, Thunderbolt ou Ultrabook. Quelque chose d’assez puissant pour que les industriels et développeurs réagissent en sortant des produits dépendants des processeurs Core.

Intel prévoit de livrer environ 100 millions de PC avec un NPU d’ici la fin de 2025. Rien d’extraordinaire devant ce chiffre, cela correspond à peu près aux expéditions globales de machines avec des puces de dernières générations chez Intel sur 2 ans. Pour cela, le fondeur peut compter sur ses nombreux partenaires et sur un panel d’environ 300 applications prenant en charge les IA anticipé d’ici la fin de l’année 2024. Un bouillon de culture sur lequel il compte donc beaucoup.

La marque qui s’identifiera comme celle la plus capable de répondre à la problématique IA sera la grande gagnante de des années a venir.

Peu importe que vous ayez besoin ou non d’un NPU, que vous comptiez utiliser l’IA ou non, l’étau marketing pour mettre en avant le principe de son usage se resserre de jour en jour. Les particuliers sont confrontés à l’apparition de nouveaux termes. Les PME sont interrogées sur leur rapport à ces nouvelles technologies et l’ensemble du marché n’a plus que ce mot clé à la bouche. Il est urgent pour chaque constructeur de créer un signe fort autour d’un concept d’Intelligence Artificielle pour attirer les regards. Pour Intel, qui dispose d’une force médiatique conséquente, cela passe par la définition de ces « AI PC ».

Il n’ y a aucune raison qu’une machine Intel soit plus dédiée à l’IA qu’une machine exploitant un processeur AMD, Apple, ou même une puce Qualcomm. Toutes ces entreprises ont ou préparent une solution en ce sens. Mais là où Intel mène la danse c’est en inventant un terme générique et en le présentant au monde. Pour cela, le fondeur s’appuie sur son partenaire de toujours qu’est Microsoft. Le fameux couple « Wintel » qui a déjà remporté tant de batailles aussi bien marketing que technologiques.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité

Dans sa logique, Intel indique qu’un AI PC est une machine sous Windows, qu’elle doit proposer un processeur, un circuit graphique et bien entendu un NPU dédié aux calculs d’IA. Cet ensemble doit prendre en charge Copilot, l’IA connectée de Microsoft. Ce tapis rouge déployé sous les pieds de l’éditeur de Windows oblige ce dernier à un retour diplomatique. Pour obtenir l’agrément Copilot de Microsoft et la touche dédiée sur les claviers des machines certifiées, on pourra évidemment employer toute la gamme de puces Meteor Lake d’Intel. 

Cette alliance a du bon pour les marques. Le grand jeu de toutes ces normes « AI PC » et Copilot » étant de flécher un parcours lisible pour le grand public. L’idée est de voir des logiciels estampillés « AI PC » ou des applications « Copilot compatibles » et de pouvoir retrouver ces logos sur des machines en rayon de supermarché ou sur des listings en ligne. L’acheteur lambda verra que la mise à jour de son logiciel de montage vidéo ou de son jeu préféré héritera d’une compatibilité de ce type et cherchera le jour de son nouvel achat un engin avec ces références. Ce fléchage assurera à Intel et Microsoft des ventes de machines plus aisées.

Imaginez un logiciel de retouche photo capable de répondre à vos questions comme « Comment améliorer les contrastes ? » avec une interface Copilot intégrée qui pourrait non seulement vous expliquer la procédure à suivre mais également vous proposer des exemples ou modifier votre image à votre place. C’est en quelque sorte le pari d’un support des IA en local que de fournir de plus en plus d’applications entrainées et adaptées à leur usage.  Si le Copilot de Windows est un système de Chat toujours dépendant d’une connexion au réseau internet, rien n’empêche un éditeur de logiciel de proposer une IA locale déjà entrainée pour répondre à ses sujets via son interface. Mâcher consciencieusement et précisément le travail que représente la fameuse lecture du manuel en le traduisant dans une interface plus digeste.

Cette définition d’un AI PC se fait donc de manière assez simple. Ces machines disposent de trois solutions de calcul (processeur, circuit graphique et NPU) proposant chacune une accélération des IA  sur un champ spécifique. Pour Intel, la capacité de jongler entre ces diverses unités pour maximiser la performance est un point important. Le NPU excellera dans son approche basse consommation pour des usages très courants comme les travaux de gestion d’image, de son ou de vidéo. Sans besoin d’être connectée en permanence au réseau, une puce de ce type pourra reconnaitre, par exemple, toutes les photos contenant tel ou tel  type d’objet et vous les présenter. Cela évitera de décharger la batterie en se connectant à un serveur dans le cloud pour effectuer la même opération après y avoir chargé vos précieux clichés…

Cette fonction de base assurée par le NPU permettra également au processeur et au circuit graphique de ne pas prendre en charge ce type de calcul sur lequel il sont moins pertinents. Les tâches les plus gourmandes en IA pourront s’appuyer sur ces derniers éléments à plein régime. Et, au besoin, le NPU et le GPU pourront travailler de concert pour accélérer certains calculs.

Autre point clé pour l’attribution d’un petit label « AI PC », la disponibilité minimum de 16 Go de mémoire vive. Une porte déjà largement ouverte par le marché mais, on l’a vu récemment, celle des engins en 8 Go par défaut n’est pas encore tout à fait refermée. Dernier coupable en date ? Bizarrement il s’agit de Microsoft qui a présenté des produits Surface qui débutaient avec 8 Go de RAM seulement. Il faut dire que de son côté Microsoft n’a pas encore défini ce poste précis. Le risque étant d’impacter le prix des machines de manière trop importante. Imposer un minimum de 16 Go pour être Copilot compatible aurait un impact probablement trop important. Notamment pour le monde des entreprises, premiers acteurs visés par ces campagnes. Mais, si le manque de mémoire se révèle être un véritable handicap pour l’exploitation de son IA sous Windows, il est possible que Microsoft se décide de véritablement tirer enfin un trait sur les engins avec 8 Go de mémoire vive seulement.

Cette dissension d’avis entre Intel et Microsoft sur les minimums requis pour être une vrai PC compatible Intelligence Artificielle n’est pas la seule étrangeté de cette annonce. Copilot est déjà distribué sur les dernières mises à jour  de Windows 11 et cela même sur des machines n’ayant aucun NPU à bord. Des engins équipés de puces Intel ou AMD, de « vieilles » machines qui ont téléchargé le fameux Chatbot de Microsoft sont donc des PC Copilot mais pas forcément des AI PC selon les critères d’Intel. Et on comprend bien qu’il s’agit avant tout d’un souci de calendrier et que le discours devrait rejoindre les faits… dans le futur.

Il reste énormément à faire pour que la sauce à l’IA prenne.

Si les AI PC sont une évidence pour Microsoft et Intel, ainsi que pour d’autres acteurs de ce marché, le chemin sera encore très long pour que ces usages entrent dans les mœurs. Le problème vient bien des usages puisque pour le moment, mis à part tailler le bout de gras avec Copilot via un serveur dans les nuages, l’usage sous Windows n’est pas  évident. Tout le monde n’a pas les capacités techniques nécessaires pour installer une IA générative d’images. Les outils restent encore mystérieux et flous dans leur intérêt et surtout le marché n’a pas développé des programmes aussi pratiques que ce que proposent les services en ligne. Autant donc passer par un ChatGPT ou un Midjourney pour ce type d’exploitation.

Si les premières réponses seront probablement des solutions textuelles pour aider l’utilisateur à rédiger des documents ou à mâcher le travail de réponse à un email. Le grand public comme les professionnels balbutient encore beaucoup quand on leur demande leur avis sur leurs éventuels usages. On sait que le monde du jeu va s’emparer des IA pour générer des dialogues plus touffus et des personnalités plus consistantes. Nvidia a présenté des solutions dans ce sens et on peut imaginer des jeux s’appuyant sur des modèles de langages pilotés par NPU avec de la synthèse vocale assez facilement. D’autres éléments comme de l’aide à la programmation, de la correction syntaxique en plus des habituelles surveillances orthographiques et grammaticales sont également évidents.

Mais d’autres fonctions pourront débarquer avec des conséquences plus directes sur les performances des machines : une gestion de la spatialisation du son, une amélioration des rendus de vidéo conférence, la  gestion plus fine des relevés biométriques pour des raisons de sécurité. La détection de la lecture de vos documents par un tiers au dessus de votre épaule ou une demande d’identification supplémentaire si le système ne reconnait pas vos comportements habituels. Des éléments encore plus techniques comme l’adaptation de l’affichage en gérant très finement les rafraichissements d’écran en temps réel pour améliorer l’autonomie. En équilibrant ces types de calculs et surtout en les déportant vers le NPU – comme la gestion de la vidéo conférence par exemple – la consommation pourrait largement baisser nous dit Intel. La prise de notes avec reconnaissance vocale comme la transcription automatique d’enregistrements,  la reconnaissance d’écriture ou l’OCR vont bénéficier de ces évolutions tout en ne consommant plus que quelques watts en sourdine, sous les radars, via une exploitation des fonctions du NPU. Mais pour que le public s’intéresse vraiment à ces nouveaux usages il faut qu’il soit possible de les essayer, de les tester et de les… trouver.

C’est là que le rapprochement « Wintel » prend tout son sens. Microsoft va servir de passerelle diplomatique entre l’utilisateur, les outils et le matériel. Les éditeurs vont s’appuyer sur ce que propose l’éditeur avec Windows pour dialoguer avec les différents éléments technioques. Cela va faciliter leur travail et, peut être, apporter rapidement des outils aux utilisateurs.

C’est la dernière facette de ce rapprochement hard et soft. Intel va proposer aux éditeurs de logiciels intéressés par son programme des Kits de développement matériel et logiciel. Il s’agit au passage d’une suite logique dans l’approche du fondeur puisque les machines proposées avec ce kits ne seront rien d’autres que des MiniPC NUC. Cet AI PC Development Kit sera constitué d’un ASUS NUC 14 Pro sous Core Ultra sous Windows et blindé des applications nécessaires à la programmation des différents éléments de l’équation Intel : CPU, GPU et NPU. Avec ces engins qui délivreront au total jusqu’à 65 TOPs de puissance de calcul, dont 11 rien que pour le NPU, les éditeurs pourront développer leurs outils et tester des scénarios d’usages cohérents avec ce qui sera présent dans les futures machines de 2024 et 2025.

Une norme AI PC en évolution

Comme pour la norme Ultrabook par le passé, poussée par Intel, celle-ci n’est pas figée. Et si pour le moment le fondeur estime que son NPU intégré dans les puces Meteor Lake est suffisant pour satisfaire la norme, celui-ci devra évoluer dans le futur. La « Next-Gen » de ces machines devra ainsi être capable de développer 40 TOPS uniquement grâce au NPU. Vous aurez immédiatement compris l’astuce présentée ici. Ce chiffre doit correspondre exactement à ce que proposeront les futurs processeurs d’Intel. La marque s’assurant ainsi de faire correspondre les « besoins » du marché à son offre en définissant aussi bien l’un que l’autre.

 

AiPC : le futur du monde PC passera par l’Intelligence Artificielle

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux) © MiniMachines.net. 2024.

Un maigre bilan pour le Future Games Show Spring Showcase 2024

Par : Loulou
22 mars 2024 à 20:38

Hier, s’est déroulé le Future Games Show Spring Showcase 2024, un stream censé vous vendre du rêve avec moultes bandes-annonces inédites et des world premiere à vous faire crier comme une fangirl durant un concert de Justin Bieber. Malheureusement, on en est très loin et du côté des FPS, il n’y a pas non plus de quoi sauter au plafond. Malgré tout, la rédac vous propose un petit récap, sait-on jamais, peut-être trouverez-vous votre bonheur ?


Still Wakes The Deep, l’horreur est dans la plateforme pétrolière le 18 juin

Sur NoFrag / Fiche Steam

À l’occasion du Future Games Show, le studio The Chinese Room (Amnesia: A Machine For Pigs, Vampire: The Masquerade – Bloodlines 2), en charge de Still Wakes The Deep, a diffusé une bande-annonce pour dévoiler la date de sortie. Ce sera donc le 18 juin que vous pourrez vous plonger dans la dernière production horrifique du studio. Pour rappel, suite à une catastrophe qui a frappé la plateforme pétrolière sur laquelle vous travaillez, vous tenterez de sauver votre équipage d’un destin funeste, tout en faisant face à une créature mortelle. Les graphismes ont l’air plutôt corrects et l’ambiance angoissante est au rendez-vous. Vu que les devs ont pris un grand plaisir à travailler sur les différents environnements intérieurs et extérieurs, la plateforme pétrolière paraît très réaliste, ce qui renforcera d’autant plus l’aspect horrifique du titre.

Prévu pour le 18 juin, Still Wakes The Deep sera disponible sur Steam et Epic Games Store. Également, vous pourrez retrouver ce dernier dans le Xbox Game Pass à sa sortie.

Outpost: Infinity Siege en remet une couche avec de nouveaux extraits de gameplay

Sur NoFrag / Fiche Steam

Prévu pour le 26 mars, le studio Team Ranger, en charge du FTD (mix entre First Person Shooter et Tower Defense) nommé Outpost: Infinity Siege, a profité du stream du Future Games Show pour montrer quelques extraits de gameplay. Face à des machines déterminées à zigouiller les derniers humains encore présents sur Terre, vous devrez récolter des ressources et construire des défenses pour protéger votre avant-poste. Il vous sera possible de personnaliser votre personnage et d’améliorer votre arsenal pour faire mordre la poussière à vos ennemis. Comme vous pouvez le constater, les balles fuseront dans tous les sens et les vagues d’ennemis ne cesseront de vous submerger jusqu’à ce que vous tombiez.

Si vous souhaitez être le dernier rempart de l’humanité contre une armée de machines implacables, Outpost: Infinity Siege sortira le 26 mars sur Steam.

Robobeat battra la mesure le 16 mai

Sur NoFrag / Fiche Steam

Dans la famille des FPS rythmiques, on demande le petit dernier, Robobeat, un roguelite vous permettant de changer de musique à tout moment et d’importer vos propres morceaux grâce un éditeur intégré, en plus de ceux déjà présents. Lors du Future Games Show, le développeur Simon Fredholm a publié une bande-annonce pour révéler la date de sortie, le 16 mai. Vous y incarnerez Ace, un chasseur de primes, traquant un robot fou nommé Frazzer dans son manoir évolutif. Avec son aspect roguelite, vous traverserez des niveaux générés de manière procédurale et débloquerez des bonus aléatoires. Vous disposerez également de diverses armes pour affronter en rythme des ennemis au design peu inspiré. De notre côté, on n’est toujours pas convaincu par la proposition de Robobeat, qui ne révolutionnera pas le genre.

Si vous êtes intéressé de tuer en rythme avec votre propre playlist, Robobeat sortira le 16 mai sur Steam.

Zoochosis, sauvez les animaux ou finissez dévoré

Sur NoFrag / Fiche Steam

Durant le Future Game Show, le studio Clapperheads a dévoilé une bande-annonce de son dernier jeu horrifique, Zoochosis. Le hic, c’est qu’on l’impression que les développeurs n’avaient pas grand chose à nous mettre sous la dent et aucune de date de sortie n’a été annoncée. Hormis quelques nouveaux et courts extraits, les séquences observées sont reprises en grande partie du premier trailer. Dans la peau d’un gardien de zoo de nuit, vous aurez la lourde tâche de nourrir et de soigner des animaux infectés par un parasite, les transformant en mutants belliqueux. Vous devrez donc survire et rechercher coûte que coûte un remède pour ne pas finir d’encas pour ces derniers.

Si vous rêviez d’être un gardien de zoo qui soigne les animaux infectés par un parasite, Zoochosis n’a toujours pas de date de sortie. En attendant, vous pouvez à l’ajouter à votre liste de souhaits depuis sa page Steam.

Anger Foot, la fureur du pied est toujours prévue pour 2024

Sur NoFrag / Fiche Steam

Passé presque inaperçu dans cette vidéo condensée d’une minute, Anger Foot, développé par le studio Free Lives, sortira bien courant 2024 et une (nouvelle ?) démo est disponible depuis sa page Steam. Suite au vol de votre paire de chaussures préférées, vous décidez de partir dans une croisade punitive à coups de pied dans les portes et les tronches. Vous devrez traverser rapidement différents niveaux, en fumant vos adversaires avec les armes récupérées sur votre chemin et une distribution de coups de pied bien placés.

Prévu courant 2024, vous pouvez toujours ajouter Anger Foot à votre liste de souhaits Steam.

Vous reprendriez bien une dose de gameplay d’Ascendant Inifinity

Sur NoFrag / Fiche Steam

On n’a toujours pas changé d’avis sur Ascendant Infinity, et cette nouvelle bande-annonce présentée lors du Future Games Show ne fait que confirmer nos impressions que vous pouvez lire dans la présente news. C’est cadeau, profitez bien de cette minute gameplay.

Industria 2, la suite que personne n’attendait

Sur NoFrag / Fiche Steam

Seule surprise durant ce Future Games Show, Industria 2, suite d’Industria du même studio Bleakmill, se dévoile au travers d’une bande-annonce. Les graphismes ont l’air plutôt beaux et en l’absence de gunplay, il est difficile de se prononcer. Industria 2 semble marcher dans les traces du premier en mêlant narration et phases de tir. D’après la page Steam, vous incarnerez Nora, prisonnière d’une dimension parallèle envahie par l’intelligence artificielle ATLAS. Vous devrez explorer et combattre en ces terres inhospitalières afin de rentrer chez vous. L’arsenal à disposition pourra être modifié et un système de localisation des dégâts semble être intégré, vu qu’il sera possible de démembrer nos adversaires robotiques.

Industria 2 n’a pas de date de sortie annoncée. En attendant de nouvelles infos, vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits Steam, si vous êtes intéressé.

Playtron, un systeme Linux pour les machines de jeu

20 mars 2024 à 06:16

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

La vidéo ci-dessus montre la Lenovo Legion Go sous PlaytronOS

Playtron est le nom d’une startup qui ambitionne de développer PlaytronOS, un système Linux totalement axé autour du jeu vidéo. L’objectif affiché est d’être léger, disponible pour chacun et largement compatible. 

Un mockup de console Playtron et un engin parmi les plus laid et peu pratique que j’ai pu admirer.

Playtron vise tous les formats de machines. Les PC classiques, les portables mais également le format ConsolePC ou officie Valve avec SteamOS aujourd’hui. L’idée est d’offrir à ces plateformes la possibilité de jouer à des jeux sous Linux. Si aucune information n’est donnée sur le moyen de parvenir à cette compatibilité, je ne serai pas surpris que le système utilise la solution de Valve à savoir Proton. L’idée cependant est de rester détaché de Steam et donc du magasin d’application afférent. PlaytronOS pourrait tout à fait lancer des jeux de chez Epic, GoG ou n’importe où ailleurs. 

Cette solution serait en outre totalement transparente pour l’utilisateur qui n’aurait pas a changer de mode pour effectuer ces actions. Le système étant totalement tourné autour  du jeu, il n’offrirait aucune fonctionnalité secondaire et n’aurait pas de possibilité de gestion des tâches habituelles d’un PC. Un engin sous PlaytronOS ne proposerait par exemple aucun « bureau » et probablement aucun des logiciels classiques du monde PC.

Une idée qui permettrait donc de transformer n’importe quelle machine en solution de jeu mais uniquement en solution de jeu. Il ne sera probablement pas possible de lancer autre chose en même temps, cela aurait des avantages pour certains usages mais condamnerait un éventuel portable a n’offrir qu’une petite part de son potentiel. L’idée de transformer un PC en une console pure et dure est probablement séduisante pour un engin placé sous un téléviseur ou une ConsolePC mais c’est tout de même un détail qu’il faudra prendre en compte pour un MiniPC, une tour ou un portable classique.

Playtron OS ne sera pas gratuit, la startup qui lance le produit compte demander 10$ par installation. Ce qui est bien moins cher qu’un Windows mais offre évidemment bien moins d’usages. Tout en étant bien plus cher qu’un Linux gratuit comme HoloISO, Bazzite ou ChimeraOS qui offriront le même usage. On peut se demander quel particulier pourrait véritablement être intéressé par ce type de proposition mais je suppose que l’objectif de Playtron est de viser les assembleurs qui proposent aujourd’hui des machines comme les ConsolesPC sous Windows. Pour des marques comme GPD, OneNetbook, AYANEO, Asus, MSI, ou Lenovo qui proposent des consoles sous Windows 10 ou 11, cette idée peut avoir du sens. Ne serait-ce que parce que ces constructeurs pourraient bénéficier d’un développement sur mesures. Quitte a promettre un engin fonctionnel sous Playtron et a laisser l’utilisateur s’en dépatouiller ensuite.

Pour un particulier le recours autonome à ChimeraOS, une version libre de SteamOS, semble avoir plus de sens. Elle bénéficie des évolutions du code du travail de Valve en terme de compatibilité de jeu, est totalement gratuite et propose une interface parfaite pour être pilotée à la manette.

La startup a déjà reçu environ 10 millions de dollars d’investissements et dit avoir embauché des développeurs ayant travaillé sur différents projets comme Box86, Heroic Game Launcher et même le fameux ChimeraOS. Des outils permettant de piloter des jeux Windows sous différentes plateformes Linux. Et notamment de lancer des jeux de diverses plateformes sur le Steam Deck pour Heroic Game Launcher. L’idée est probablement de livrer un système permettant de faire des choses déjà fonctionnelles de manière éparpillées avec une approche très grand public qui ne nécessitera pas de connaissance particulières.

AYANEO semble être sur les rangs avec un engin sous PlaytronOS prévu pour la fin de l’année. Le patron enthousiaste de cette marque n’en est pas à sa première déclaration du genre. En janvier dernier il annonçait avoir l’intention de sortir la première console « non Valve » sous SteamOS avant de se rétracter juste après en annonçant employer la solution Linux alternative HoloISO. Puis, quelques semaines plus tard, de finir par choisir un bon vieux Windows… On sait donc qu’il ne faut pas prendre les annonces enthousiastes trop au sérieux. Le développeur vise plutôt 2025 comme calendrier de déploiement avec des machines sortant nativement sous ce système.

Si les étoiles semblent bien alignées pour ce projet avec des financements conséquents, des partenaires et un segment en pleine croissance, il est probable que cela ne soit pas une partie de plaisir pour autant. Plusieurs acteurs sont dans la course a commencer par Microsoft qui ne verra sans doute pas d’un très bon oeil le catalogue de jeux Windows lui glisser aussi facilement et aussi vite entre les doigts. On s’en est rendu compte assez vite avec les concurrents de Valve. Les pourparlers entre les fabricants et Microsoft ont eu bon train. Je ne serais pas étonnée que le gros dragon qu’est Microsoft regarde d’un oeil torve les quelques piécettes s’échapper de son trésor. Mais si le  filet de tintements de l’or se mettait a devenir trop turbulent, je ne doute pas une seule seconde qu’une version de Windows adaptée à ces nouveaux usages voit le jour. Officieusement ou officiellement, une version de Windows allégée des fonctions inutiles et orientée vers le jeu pourrait probablement être proposée pour les fabricants de ConsolesPC. Pour le moment le marché de ces engins doit paraitre aussi insignifiant que le dard d’un moustique sur l’écaille d’un dragon.

Autre acteur majeur qui ne voudra surement pas travailler pour des services concurrents ? Valve bien sûr. L’éditeur peut tout a fait ouvrir son SteamOS à des fabricants tiers. Si les ventes de SteamDeck sont excellentes, elles ne sont pas le métier de base de l’éditeur pour qui la  distribution de jeux est le véritable trésor. Si pour faire briller ce diamant elle doit sacrifier son OS, on peut supposer qu’il le fera. Après tout c’était exactement l’objectif des SteamBox : fournir un OS Linux pour lancer des jeux Steam Windows pour tous les fabricants de PC.

Kirt McMaster en 20161

Enfin petit détail qui dressera quelques poils sur quelques nuques. Le Patron de Playtron, est un dénommé Kirt McMaster. Quelqu’un d’assez connu dans le monde Android pour avoir transformé la suite d’outils gratuite CyanogenMod en un système comemrcial CyanogenOS. Une saga qui s’est terminée en un fiasco légendaire pour la marque mais aussi surtout pour les différents utilisateurs de ces outils. Les développeurs d’origine ayant démissionné tout en indiquant publiquement leur dégout pour la gestion de l’entreprise et le reste des employés se retrouvant rapidement éjectés de la boite pour pointer au chômage. Un scénario qui semble se reproduire ici avec l’embauche de divers développeurs issus de différents systèmes concurrents… Et surtout une approche sans complexe de McMaster qui en nie pas la ressemblance de méthode mais précise à The Verge la différence de calendrier. Pour lui, l’aventure Cyanogen a été un échec car le système était gratuit sur Android depuis longtemps. Avec PlaytronOS, tout sera commercial dès le début. Ce qui devrait changer le regard des utilisateurs. Pas sur que cela soit aussi limpide pour les utilisateurs de ChimeraOS, Box86 ou Heroic Game Launcher si les développeurs les plus talentueux se font embaucher ailleurs.

Derniers points qui électrisent mes sens d’araignée, McMaster a indiqué que le logiciel serait OpenSource mais n’a pas décidé sous quel format d’OpenSource cela serait distribué… Enfin, l’ajout d’une exploitation d’une IA pour aider les utilisateurs a finir les jeux les plus difficiles. Eviter qu’un joueur face à un problème trop dur n’abandonne tout le jeu. Une idée brillante qui risque de transformer l’expérience du joueur en séance vidéo plus qu’autre chose. Pour couronner le tout, le partenaire en charge de la gestion de cette IA serait… Perplexity. Le système choisi par les Rabbit R1 pour fonctionner. Vous vous souvenez du Rabbit R1 ?

Enfin, le papier de TheVerge me rappelle les pratiques classiques de ceux qui veulent impressionner la galerie. Le boss de Playtron aurait présenté à TheVerge la vidéo ci-dessus comme le travail de ses équipes. Il s’agit d’une émulation qui fait tourner le jeu The Witcher 3 Windows classique sur une plateforme ARM. Contacté par la rédaction du site web, le McMaster a finalement bien décrit la vidéo comme n’étant pas le fruit de son travail. Il s’agissait d’une « incompréhension » entre lui même et le journaliste Sean Hollister, un vétéran du monde PC. 

La promesse d’un fort retour sur investissement grâce aux nombres de joueurs potentiels

Si comme moi vous avez l’impression que ce premier tour de table de 10 millions de dollars sonne comme une réponse classique à un emballement de gens chez qui les mots IA, Steam, Gaming et nouveaux marchés résonnent plus que de raison, vous saurez ne pas vous enflammer à cette annonce. Attendons et observons, comme disent les américains.

Playtron, un systeme Linux pour les machines de jeu © MiniMachines.net. 2024.

Steam Deck : une console de parents ?

15 mars 2024 à 12:13

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Quelques témoignages de première main, des commentaires de billets et autres remarques faites sur divers forums, tout cela m’a intrigué. La console Steam Deck ne rentre pas dans les cases habituelles des produits pour « Gamers ». Elle n’est pas sous Windows mais exécute un Linux sur-mesure. Elle ne cherche pas à briller avec des caractéristiques délirantes mais fait plutôt des compromis techniques. Des éléments qui ne collent pas avec l’image « haut de gamme » du matériel destiné au jeu habituel. Pourtant, ces éléments n’ont pas empêché son succès. 

Ce constat m’a orienté vers un aspect de la console que je n’avais pas saisi jusqu’alors. Le Steam Deck est plébiscité par un public assez classique, des joueurs PC souvent déjà bien équipés en matériel.  Mais la raison pour laquelle ils ont choisi d’investir dans un Steam Deck est un peu inattendue.

« Je n’avais pas réellement joué autant depuis des années. » C’est en substance ce que disent de nombreux messages butinés sur la toile sur des forums généralistes ou spécialisés. On y retrouve des acheteurs ravis de leur console pour la simple et bonne raison qu’ils sortent d’un tunnel parfois très long d’abstinence vidéoludique. Avec des catalogues de jeux jamais lancés, savamment accumulés sur leurs divers comptes depuis des années. Des tonnes de « j’y jouerais plus tard » contrecarrés par une vie professionnelle devenue plus exigeante, ou une simple vie d’adulte. De nombreux utilisateurs redécouvrent le plaisir de jouer sur PC grâce à leur console portable.

Quand je regarde mon propre catalogue de jeux sous Steam, GoG ou Epic, je croise des titres étranges. Des noms qui m’évoquent des choses, d’autres sans aucune consistance dans ma mémoire. Et puis, de loin en loin je vois des jeux qui sonnent comme des regrets. Des titres que j’aimerais finir, d’autres que j’aimerais lancer. Un Disco Elysium par exemple. Un « piège à temps » qui me hante à moitié car je sais que je ne pourrais pas le terminer. Faute d’avoir la place dans un emploi du temps déjà trop chargé. Et je louche sur ces consoles PC à mon tour car si elles ne proposeront pas un niveau de performances suffisant pour lancer les titres du futur, elles seront à même de rattraper le passé.

En plus de la détente et du plaisir que le jeu propose, il y a ce sentiment de retrouver un peu de temps à soi. Du temps libre. Des minutes gagnées au détriment d’autre chose et en particulier du trou noir des réseaux sociaux. Comme si on avait trouvé une formule magique, un artefact assez puissant pour faire bifurquer des minutes à nouveau pour soi au lieu de les perdre chez les autres. Un flux de temps perdu jusqu’alors dans des labyrinthes aux couleurs d’Instagram, de Youtube ou de leurs complices. Assez de temps pour finir des jeux. Chose qui, pour certains, n’avait pas été possible depuis des lustres. Un internaute me concède qu’il avait pu jouer « un peu pendant le confinement ». Tout simplement parce que les heures de transport s’étaient transformées en temps de jeu. « Mais depuis je n’avais pas lancé une seule partie ». D’autres indiquent avoir du tirer un trait sur leurs loisirs PC et console pour des raisons classiques de parentalité. « Difficile de trouver le temps de jouer tout seul quand on se retrouve avec un petit ». Et retrouver un peu de ce loisir avec ce format ultramobile qui occupe des interstices dans la parentalité.

Le bureau de Goston

L’arrivée du Steam Deck – et probablement des formats équivalents chez les concurrents – a changé la donne. Non pas que ces parents ou adultes n’aient pas déjà une console mobile comme la Switch de Nintendo, un ordinateur portable capable de lancer des jeux gourmands ou une machine de bureau encore plus performante. Simplement les éléments nécessaires au jeu ne s’alignaient plus forcément ensemble. Le catalogue de la Switch ne correspond pas à tous les moments, les formats classiques du monde PC ne sont pas forcément pratiques au quotidien tout comme le côté « Windows » peut avoir quelque chose de rébarbatif. Et, plus simplement, certains titres de jeux PC ne peuvent pas être joués dans toutes les conditions.

Un nouveau possesseur de Steam Deck

« En ce moment c’est pas mal de rendez-vous  en salle d’attente avec mon fils » me confie un Steamdeckeur. « Et j’apprécie ma console en salle d’attente, j’ai pu avancer dans des titres qui me faisaient vraiment envie depuis des années. » Ce fond de catalogue de jeux à nouveau accessibles est un des attraits les plus puissants de ces consoles PC. Ces titres amassés au fil des ans, au gré des promotions, est devenu un sujet de plaisanterie en ligne. Beaucoup d’utilisateurs des plateformes Steam, GoG ou Epic ont fini par accumuler des dizaines et des dizaines de jeux. Des catalogues qui représentent des mois et des mois de loisir intensif pour juste finir les quêtes principales… Et énormément de ces titres, payés au gré d’un rabais ou de soldes, ne sont finalement jamais lancés. Certains me confient qu’ils ont l’impression d’un excellent retour sur investissement avec ce nouveau format de machine à cause de cet accès à ces archives. 

Death Stranding est un bon exemple, ce jeu particulier est revenu plusieurs fois pendant que j’interrogeais des joueurs. Avec une phase d’introduction assez longue et parfois rebutante, le jeu était abandonné assez vite à cause d’une vie de famille. Le côté répétitif de certains passages, l’ambiance assez monotone… « Quand on joue en tant que parent c’est avant tout pour se divertir rapidement » me confie en substance un internaute. On veut se plonger dans une ambiance et avoir un retour immédiat en tant que joueur. Les titres qui réclament un investissement trop long et parfois trop complexe posent alors problème. On aimerait s’y plonger mais on n’a pas le temps de le faire. Le format console arrive alors comme une alternative, un moyen de se plonger petit à petit dans le scénario. Au final, le cap de ce début très particulier de Death Stranding a été surmonté grâce au Steam Deck. 

A propos du Steam Deck

L’autre élément intéressant dans cette redécouverte des titres déjà en la possession des joueurs et liée au fait que l’engin n’est pas taillé pour les titres les plus récents. Cela pousse à lancer des jeux anciens, à redécouvrir des pépites. A comprendre pourquoi tel ou tel titre est toujours vu comme un phénomène ou une œuvre majeure. Faute des entrailles nécessaires à hacher des kilos de pixels chaque seconde, le format surprend à offrir autre chose. Retrouver une petite dose de nostalgie qui plane sur des titres mythiques. Des jeux que l’on retrouve alors dans une très agréable jouabilité. Tout cela mélangé avec un sentiment rédempteur. Celui de rentabiliser des achats précédents honteusement accumulés sans y avoir touché. Un internaute me confie n’avoir jamais pu finir certains de ces jeux mais n’avoir jamais pu en commencer d’autres ajoutés dans son panier sur un coup de tête. Des titres ayant pris la poussière par la très pardonnable faute d’un bébé arrivé entre deux sauvegardes.

Et voilà que la console permet de retrouver ces univers au gré d’un petit break, d’une pose aux toilettes ou d’une soirée canapé. On m’explique que cette capacité de sortir sa console pour une petite demie heure chronométrée, de pouvoir la mettre en pause à tout moment sans se poser de question mais aussi de ne pas être interrompu par l’objet lui même, change la donne. C’est un tout autre exercice qu’une séance devant un PC où la nécessité de s’attabler devant sa machine impose un autre rythme. Quand ce n’est pas une énième mise à jour ou les alertes en provenance de votre boite mail, de réseaux sociaux ou autres qui vous sortent de votre envie de jouer.

Et ce genre de témoignage est fait spontanément en ligne. Dans des commentaires variés et déclinés à l’envi. Sur le ton de l’humour la console est mise en avant comme une manière de dédramatiser les heures de veille de la parentalité. Un passage de cap qui est bien identifié comme un abandon du loisir qu’est le jeu vidéo. Tout cela est à prendre au second degré bien entendu, mais l’objet permet tout de même de ne pas sombrer dans une certaine déprime. Des jeunes parents qui n’ont pas à faire une croix sur une partie importante de leur vie. Certains se sont rencontrés sur des jeux en ligne. Ils ont emménagés avec leurs consoles ou leur PC en continuant de jouer ensemble en ligne et se retrouvent privés de ce loisir. La console PC devient alors une solution de repli. Elle permet de faire un break en tant que parent. Une petite partie de 10 minutes avant de laisser l’engin sur la table avec un petit mot pour que son conjoint puisse la retrouver pendant une sieste du nouveau né. « Histoire de se vider la tête. » Et le couple d’avancer sur un Rogue-lite joué en duo. Des cap franchis à deux, des decks accumulés, des runs partagés… Autant d’expérience passées en commun dans un canapé qu’en solo à tour de rôle quand le moment s’y prête. « Je me suis vue jouer à Celeste avec la cuillère dans la bouche » me confie une jeune maman qui finissait des petits pots de bébé entamés comme goûter. Son partenaire de jeu et jeune papa étant occupé à changer l’enfant après lui avoir dit qu’il n’arrivait pas à passer ce niveau. Des travaux de couple partagés en somme.

Minimachines-03-2024

Je vois également le bouche à oreille fonctionner à plein sur ce thème. Un acheteur redécouvre les joies du jeu en postant un commentaire pour expliquer qu’il a lancé une petite partie de tel ou tel titre sur sa console, assis à une table avec un café pendant que son bambin s’éclate sur les tremplins d’une salle de jeu urbaine. « Autant de temps récupéré sur des heures de scroll débile sur des réseaux sociaux » m’explique t-il. Le smartphone rangé dans la poche c’est la console qui est privilégiée dans ces nouveaux moments de liberté. Ce type de commentaire fait mouche, d’autres témoignages sont lus et des joueurs ne jurant d’habitude que par les mégahertz et leur sainte carte graphique ouvrent les yeux sur le potentiel de l’objet dans leur propre quotidien. L’effet boule de neige se fait alors largement sentir.

Steam Deck

Je ne sais pas si les décisionnaires qui ont appuyé sur le bouton Go pour lancer les opérations du Steam Deck chez Valve ont eu conscience de ce potentiel pour leur appareil. Ou si, inconsciemment, le format est simplement né d’un fantasme de réponse à un manque qu’ils ressentaient eux même comme joueurs. Mais le pari est réussi. La console a  créé un marché en comblant ce vide que les appareils classiques ne savaient pas gérer. Lire le témoignage de trois trentenaires qui bossent ensemble dans la même boite et qui se covoiturent à tour de rôle chaque matin est assez édifiant. Pendant que le premier conduit, les deux autres jouent. Le conducteur change chaque matin, les joueurs aussi. Un rite mis en place assez vite et qui a poussé les différents protagonistes à investir dans des solutions pour recharger les consoles sur l’allume cigare. Le jeu est devenu un rituel pour eux, faisant passer ce moment auparavant déplaisant du « auto-boulot-dodo » en un « ludo-boulot-dodo » bien plus agréable. Et l’un de m’expliquer qu’il retrouvait là ses années passées, quand, plus jeune il jouait avec ses copains de lycée ou de FAC. Que la console créait de l’émulation et de la camaraderie au lieu d’isoler les joueurs. De grands éclats de rire et une arrivée au boulot de bonne humeur.

Canapé + Steam Deck par Rob Allen

Un détail qui n’a pas échappé à d’autres parents qui, au lieu de voir leur enfant s’enfermer pour jouer dans une chambre, ont préféré l’orienter dans cette autre voie. Le Steam Deck devenant alors un objet partagé en famille. Avec, parfois, quelques disputes mais également là encore des moments d’émulation. Et la possibilité plus facile de mettre l’accent sur certains jeux ou de limiter les heures d’usage. Certains me confiant même y prendre du plaisir alors que le jeu vidéo ne leur a jamais vraiment parlé. D’autres parents de trouver un modèle intéressant par rapport à leur propre pratique du jeu. Difficile de reprocher à un ado de jouer très longtemps si on passe soi même des heures devant son écran. Les nouveaux parents sont dans des dilemmes complexes vis à vis de leurs loisirs. Le format console ne résout pas tout mais il permet une approche plus familiale du jeu, moins enfermée qu’une tribu éclatée devant autant d’écrans.

J’ai toujours vu le Steam Deck comme un bon alignement de planètes pour Valve. Une console qui est née au bon moment avec d’excellents choix techniques. Des choix différents de la concurrence qui a toujours voulu soigner son image avec des arguments techniques sonnant comme des superlatifs inutiles. Grosses définition, gros processeurs, plus de ceci ou de cela. Valve a vu simple et juste, ce n’est pas la puissance de cet objet qui en fait le succès. C’est son approche. La marque a capté un besoin qui était dans l’air du temps et en a fait un outil véritablement pertinent. C’est là la clé de son succès.

Un grand merci à Thomas pour son aide pour ce billet.

Steam Deck : l’avenir rafraichissant proposé par Valve

Steam Deck : la solution de jeu mobile de Valve

 

Steam Deck : une console de parents ? © MiniMachines.net. 2024.

Intel Foundry : une renaissance complète du service

22 février 2024 à 13:52

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Intel Foundry, c’est le nouveau nom de l’IFS, l’Intel Foundry Service. L’offre de gravure de microprocesseurs de la marque. Derrière cette entité se cache un jeu de domino enclenché depuis 2021, date à laquelle Intel a retrouvé un véritable stratège.

L’arrivé de Gelsinger a été un tournant pour Intel. Parce que au moment de son retour la majorité des analystes spécialisés dans le secteur des semi conducteurs encourageaient Intel a revendre son activité de fabrication de puces1 pour se concentrer sur leur développement. Un modèle qu’avait choisi AMD des années auparavant, en 2009, en revendant ce qui allait devenir GlobalFoundries. Le N°2 mondial de la gravure de processeurs derrière TSMC.

Intel n’a pas choisi cette voie et a décidé au contraire de mettre l’accent sur le développement de ses usines en changeant son approche. De fondeur exclusif des processeurs maison, l’idée a été de s’ouvrir à d’autres fabricants. Ainsi est né l’Intel Foudry Services avec la volonté de fabriquer des puces pour des tiers. Ce premier choix, ce premier domino devait en enclencher beaucoup d’autres. A commencer par des investissements colossaux dans de nouvelles technologies de gravure.

On se souvient d’un Intel faisant du sur-place dans les années 2010, la marque avait abandonné son rythme « tick-tock » en 2016 en expliquant vouloir travailler plus longtemps l’optimisation de ses processeurs plutôt que de changer d’architecture régulièrement. Un choix qui lui sera reproché par le grand public qui redécouvrira au passages l’existence d’un AMD volontaire et agressif avec des gammes Ryzen faisant largement oublier les mauvaises années Athlon. Pour revitaliser son offre Intel a du mettre les bouchées doubles. Ressusciter son processus Tick-Tock par exemple et, au lieu de revendre son activité de gravure, a donc décidé d’investir en masse dans ce segment.

La promesse d’Intel ? Le 5N4Y.

5 Nœuds en 4 Ans. Il faut comprendre ce code pour ce qu’il est réellement. Ces « noeuds » sont des avancées en terme de gravure. Des évolutions de finesse mais également des bouleversements techniques importants. En 2021 Intel accusait un retard important en terme de finesse de gravure et promettait donc de le rattraper avec un plan ambitieux de développement. Plan qui est aujourd’hui sur les rails et assez impressionnant avec des promesses tenues. En 2024 le fondeur devrait offrir son Intel 20A et annonce que son 18A est également sur de bons rails pour prendre la suite. Cette avancée rapide n’est pas illogique ou surprenante, elle rattrape le retard accumulé auparavant quand Intel piétinait sur des finesses de plus en plus éloignée de ce que proposait un graveur concurrent comme TSMC. Les 14 et 10 nanomètres notamment ont été largement exploités sur les processeurs Core.

Au delà de cette finesse, de nombreuses évolutions techniques sont en marche. Si l’Intel 4 est déjà disponible sur le marché et si l’Intel 3 semble mûr, le plus impressionnant vient des fonctions annoncées autour de ces finesses.

Pour séduire, l’Intel Foundry propose un calendrier encore plus ambitieux et surtout une ouverture de tout son savoir faire aux autres marques. La promesse d’une innovation qui va se poursuivre avec la mise en place de technologies avancées avec, pour certaines d’entre elles, de l’avance sur les concurrents.

Mais surtout, Intel Foundry change radicalement de philosophie en proposant un service complet autour de ses nombreux savoir faire. L’ensemble de ses services sera ouvert aux autres marques, même concurrentes. Besoin de tester un processeur ? De réaliser des samples ? De fabriquer des puces avec les dernières technologies d’Intel ? Tout sera possible. L’idée n’est plus de seulement fabriquer des puces grâce  à des machines et un savoir faire mais d’accompagner les marques dans toutes les étapes de la conception à la production de celles-ci. Des partenariats avec plusieurs universités américaines en Californie et au Michigan permettra aux étudiants de comprendre et de piloter la technologie Intel 18A. De futurs ingénieurs quitteront donc l’université diplôme en poche avec une maitrise des outils de l’IFS.

L’écosystème complet sera à la disposition des autres concepteurs de puces qui n’ont pas d’usines de production en propre. L’assemblage des produits finis sera également possible et non plus juste la gravure des wafers. Ces galettes de silicium qui nécessitent ensuite l’imbrication des circuits sur un support. En d’autres termes on pourra demander à Intel Foundry de produire des puces de A à Z qu’on n’aura plus qu’à mettre en boite ou à souder sur un circuit imprimé. Tout comme on pourra uniquement demander l’assemblage de composants tiers ou la gravure d’un élément.

Et cette offre est ouverte à tous : Microsoft et ARM ont déjà indiqué vouloir faire fabriquer des SoC chez Intel Foundry mais les portes sont ouvertes pour Qualcomm, Nvidia et même… AMD. En se positionnant ainsi, l’offre vient concurrencer directement ce que proposent des acteurs comme TSMC, GlobalFoundries ou encore Samsung.

 

Les premières architectures Intel 18A en approche

Pour marquer le coup, Intel annonce sa première production sous sa technologie 18A avec Clearwater Forest. Une puce pas vraiment grand public puisqu’il s’agit d’un processeur Xeon. Mais un processus de fabrication qui démontre l’efficacité des capacités des usines d’Intel. La puce rassemble en effet de nombreux éléments novateurs. Elle emploie l’Intel 3 pour son DIE, l’EMIB et la technologie Foveros Direct. C’est la marque de la bonne voie du premier processeur grand public en Intel 18A que sera Panther Lake en 2025.

C’est l’objectif du 18A de permettre au fondeur de redevenir le leader en terme d’avancées techniques. Pour le moment on reste sur une production de masse en Meteor Lake et donc en Intel 4. L’Intel 3 qui sert à la fabrication du DIE de base de Clearwater Forest n’est pas employé dans un processeur grand public même si il serait déployable dans des volumes plus importants selon le fondeur. Reste à savoir si la feuille de route de la marque pourra être réellement tenue comme annoncée. Si Intel a toujours spécifié que son objectif 5N4Y ne concernait que des étapes internes de production et non pas la fourniture de produits finis en masse, il y a toujours des risques d’une distance diplomatique entre les annonces et la réalité.

Comprenez qu’il serait du plus mauvais effet pour la stratégie actuelle de Geslinger d’annoncer un retard sur ses nœuds de production. Promettre que tout va bien et que le calendrier de développement interne est parfait reste plus confortable que de sortir des produits. Même si pour l’année 2023 pas moins de deux générations de processeurs ont été proposées. Le fait que Microsoft ait signé un partenariat avec Intel pour développer une puce 18A est un bon indice du développement de la technologie. On se doute que Microsoft n’aurait pas signé – et engagé des fonds – sur une simple promesse. Idem pour ARM qui a annoncé et suivi les efforts de la marque depuis avril 2023.

Intel EMIB

Aure point clé, la signature de partenariat avec de nombreux architectes du silicium. On retrouve des noms prestigieux associés aux services de l’Intel Foundry. Des marques comme Ansys, Siemens, Synopsys, Cadence ou Keysight qui vont travailler avec des outils mis en place par Intel pour profiter de ses nouvelles technologies comme l’EMIB. Cette solution qui permet de construire des puces plus efficacement à partir de différents éléments. Pour ces marques, l’EMIB est la promesse d’un développement plus rapide et plus souple que les technologies classiques.

On retrouve également une myriade de marques spécialisées qui pourront profiter des services de l’Intel Foundry pour proposer des éléments techniques très spécifiques. On peut considérer cela comme un assemblage de plusieurs composants différents, comme un microscopique puzzle. Si une marque développe un élément de sécurité qu’un client final veut absolument obtenir pour ses matériels, Intel ne sera pas en mesure de le remplacer par un composant maison mais pourra tout à fait l’implémenter sur une puce dans ses usines. Beaucoup de ces éléments sont des points clés pour pouvoir répondre à des appels d’offres précis et le fait de les intégrer à son catalogue de partenaires est un énorme avantage pour le service. Intel pourra même proposer ses propres puces comme des éléments a intégrer dans d’autres productions. Un autre point capital de cette offre à mon sens car un industriel qui aurait besoin d’un processeur hyper spécifique pourrait choisir d’assembler un élément de sécurité X avec une mémoire Y, un microcontrôleur Z et un cœur Intel dans un seul et même « SoC » final.

Qu’est-ce que ça change pour le grand public ?

C’est la question que l’on me pose en général en commentaire ou dans la vraie vie. Intel Foundry c’est super mais ça change quoi pour nous ? La réponse est assez évidente. Plus Intel trouvera de partenaires pour  son service de fondeur, moins le coût de développement – un coût totalement astronomique qui se chiffre en dizaines de milliards de dollars – sera reporté sur la seule production d’Intel. Et donc sur les processeurs vendus à tout le monde. Le prix de la course à l’innovation voulue par Intel sera également épongée en partie par ces clients professionnels. Si Microsoft signe une production de masse de puces Intel 18A, il paye de son côté une part des frais de développement de celle-ci. 

La qualité globale des puces et la possibilité de voir la feuille de route d’Intel être tenue est également clairement impactée par le développement de ce service. Plus il sera populaire auprès de différents acteurs, plus les investissements seront rapides et massifs. Plus la rentabilité de ceux-ci sera grande et le prix des technologies baissera. 

Le fait d’avoir également un concurrent à TSMC sur les puces haut de gamme a également un intérêt concurrentiel et, beaucoup plus prosaïquement, de calendrier. Les prévisions de production de TSMC sont telles qu’il faut parfois attendre plusieurs trimestres pour bénéficier de certaines de ses technologies… Ou alors s’engager au prix fort sur des volumes très importants. L’arrivée d’un acteur concurrent pourrait avoir des effets positifs sur ce calendrier mais aussi sur le coût de ces gravures spécifiques.

*C’est une Private Joke.

Intel Foundry : une renaissance complète du service © MiniMachines.net. 2024.

❌
❌