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Aujourd’hui — 28 mai 2024Technique

À quoi peut bien servir cette nouvelle éolienne pliable ?

28 mai 2024 à 14:44

Une entreprise américaine a conçu une éolienne portable de 10 kW qui se déploie en une heure par une personne seulement. Un concept innovant qui pourrait trouver de nombreuses applications.

Dans la famille des énergies renouvelables, les centrales solaires se déclinent en gigantesques parcs au sol ou en toiture. Mais on les retrouve également en dispositifs à taille humaine avec les kits prêts à brancher, composés d’un ou deux panneaux reliés à une simple prise électrique en quelques minutes. Il n’y avait jusqu’ici pas vraiment d’équivalent pour l’éolien. L’installation d’une seule turbine conventionnelle nécessite en effet d’importants travaux. C’était avant la mise au point par Uprise Energy, une start-up américaine, d’une éolienne pliable et déplaçable d’une puissance respectable.

Une éolienne mobile qui peut être installée n’importe où

Avec sa petite turbine de 10 à 15 kW seulement, l’entreprise propose une éolienne mobile extrêmement pratique. Transportable grâce à un conteneur d’une longueur de 6 mètres, le dispositif peut être tracté par un véhicule classique. L’éolienne peut ainsi être installée n’importe où, à proximité immédiate des usagers tels que des services de secours en cas de catastrophe naturelle, ou toute autre opération dans un secteur hors de portée du réseau électrique. Selon la société, cette centrale électrique mobile peut répondre aux besoins d’environ 15 foyers américains en électricité et serait opérationnelle en une heure, sans équipement spécialisé et grâce à une seule personne. Le système ne nécessiterait aucune modification du site puisque le socle est composé de 4 stabilisateurs posés au sol.

Uprise Energy explique que son éolienne fonctionne sur une large plage de vitesses de vent et même en présence de vent faible, ce qui permet de maximiser la production électrique, alors que les éoliennes classiques sont conçues pour fonctionner à une vitesse constante. Sans communiquer sur le prix de son produit, l’entreprise américaine assure que l’électricité produite par l’éolienne l’est à moindre coût par rapport au prix du marché.

La production stockée dans des batteries

L’éolienne est composée de 5 pales dont chacune mesure 3,43 mètres à partir du centre. La vitesse du rotor peut atteindre jusqu’à 159 tours/minute et maintient un rapport pointe/vitesse optimal. Le conteneur est également équipé de batteries embarquées qui permettent de stocker jusqu’à 200 kWh d’électricité, soit à peu près l’équivalent de quatre batteries de citadine électrique.

Récemment, Uprise Energy a annoncé s’être associée à Aegis Energy pour tester l’éolienne mobile dans les îles Fidji, pour une période de 12 mois qui permettra de recueillir des données. Le recours à l’éolien est particulièrement intéressant dans les îles puisque la production d’électricité y est très carbonée en raison de l’utilisation massive des groupes électrogènes fonctionnant au diesel.

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Un méga gisement de 500 milliards de barils de pétrole découvert en Antarctique : qui peut l’exploiter ?

28 mai 2024 à 04:32

Rassurons-nous, les ressources de l’Antarctique ne sont pas en danger dans l’immédiat, protégées par des traités internationaux, et trop difficiles à exploiter. Néanmoins, l’avenir du continent glacé pourrait bien s’assombrir avec les découvertes récentes d’immenses réserves naturelles et en particulier de pétrole. 

En février 2020, le navire de recherche polaire russe Alexander Karpinsky revenait d’une campagne d’exploration avec des informations capables de bouleverser l’avenir du monde. Il venait, en effet, de découvrir des réserves d’hydrocarbures équivalentes à 500 milliards de barils de pétrole. C’est près de deux fois les ressources connues de l’Arabie Saoudite, et de quoi répondre aux besoins du monde entier pendant plus d’une décennie. Cependant, à l’époque, le monde faisait face à une crise d’une nouvelle ampleur avec l’arrivée du Covid-19, laissant ces 500 milliards de barils aux oubliettes.

En Grande-Bretagne, cette nouvelle est cependant revenue sur le devant de la scène, car les réserves identifiées se trouvent en grande partie dans une zone de l’Antarctique administrée par le Royaume-Uni, et revendiquée par le Chili ainsi que l’Argentine. Actuellement, le continent glacé est protégé par le traité sur l’Antarctique, mis en application en 1961, et surtout le protocole de Madrid entré en vigueur en 1998. Celui-ci interdit toute exploration et exploitation de minerai et d’hydrocarbures à des fins autres que la recherche scientifique. Cependant, à partir de 2048, les contours de ce protocole pourraient être modifiés si l’un des membres signataires en fait la demande. Une telle initiative pourrait compromettre la coopération internationale qui maintient le continent en paix depuis plus d’un demi-siècle.

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L’Antarctique, au cœur des convoitises depuis des décennies

Malgré ces traités qui garantissent la paix sur son sol, l’Antarctique est sujet de nombreuses convoitises depuis des décennies. Le continent blanc aurait été rattaché, il y a des millions d’années, à l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Australie et l’Inde, formant ainsi une masse terrestre appelée Gondwana. De ce fait, des scientifiques pensent que le continent pourrait avoir des ressources minérales similaires à ces régions du monde. De nombreuses campagnes de recherche, sous couvert d’exploration scientifiques, ont visé à cartographier et identifier les différentes ressources qui pourraient être présentes sous la glace. Les États-Unis, la Russie, mais également la Chine ont réalisé des campagnes de ce type. En 2005, un rapport de l’institut polaire chinois évoquait déjà des réserves colossales d’hydrocarbures dans la région, avançant le chiffre de 500 milliards de tonnes de pétrole, et 300 à 500 milliards de tonnes de gaz.

Un risque majeur de freiner la décarbonation

Face aux quantités de matières premières avancées, l’exploitation de ces ressources pourrait avoir de graves conséquences sur les objectifs internationaux de réduction des émissions de CO2. Elle pourrait aussi avoir un impact désastreux sur l’environnement et la biodiversité locale. Heureusement, les obstacles techniques à surmonter pour pouvoir exploiter ces ressources sont immenses. Malgré une présence humaine de plus en plus importante du fait de la multiplication des bases scientifiques, les conditions climatiques de l’Antarctique restent extrêmes. De ce fait, installer, exploiter et entretenir les infrastructures nécessaires à l’exploitation des ressources serait un défi dont la rentabilité est loin d’être assurée. Enfin se pose la question de l’acheminement, l’Antarctique étant loin de tous les grands pôles de consommation actuels.

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Hier — 27 mai 2024Technique

Energie Solaire Spatiale : une source d’énergie continue

27 mai 2024 à 15:55
Energie Solaire Spatiale : une source d’énergie continue

Une avancée technique de taille

Virtus Solis, fondée par John Bucknell, ancien ingénieur de SpaceX, envisage d’utiliser l’orbite Molniya pour maintenir ses satellites constamment en vue des stations au sol. Leur objectif est de construire une vaste ferme solaire en orbite, exploitant ainsi l’énergie solaire sans l’intermittence qui affecte les installations terrestres. La technologie des rectennas permettra de convertir l’énergie reçue en courant électrique utilisable, promettant une couverture énergétique de 50 % de la surface terrestre à tout moment.

Une fois en orbite, des robots autonomes prendront en charge l’assemblage de cette infrastructure complexe. Chaque satellite de la constellation, mesurant environ 1,65 m de diamètre, aura la capacité de produire 1 kilowatt. Ce système automatisé et compact est conçu pour optimiser l’efficacité et réduire les coûts à long terme.

Quels défis pour ce projet ?

L’initiative de Virtus Solis soulève cependant des questions importantes. Le premier satellite test ne sera lancé qu’en 2027, et il faudra probablement des décennies avant que le projet ne devienne pleinement opérationnel. En plus des défis techniques et financiers, la question de la pollution spatiale est également préoccupante. L’espace autour de notre planète est déjà encombré de débris, et chaque nouvelle infrastructure contribue à ce problème.

Bien que l’idée soit prometteuse, la transition du concept à la réalité est semée d’embûches. Les coûts initiaux, les délais de développement et les obstacles réglementaires pourraient ralentir ou même compromettre la progression du projet. La viabilité à long terme et l’impact environnemental de telles installations seront également clés  pour leur acceptation et leur succès.

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Construire de nouvelles centrales nucléaires en Belgique ? Ce n’est pas impossible

27 mai 2024 à 14:57

La position de la Belgique vis-à-vis du nucléaire a connu des rebondissements ces 20 dernières années. Alors qu’une décision vient d’être prise au sujet de l’avenir de l’atome dans le pays, les prochaines élections pourraient relancer le débat.

Les relations de notre voisin belge avec le nucléaire sont faites de hauts et de bas depuis 2003. À cette date, il était prévu de faire sortir le pays de l’atome d’ici 2025. Ainsi, sur les sept réacteurs présents sur le territoire, la Belgique en a arrêté deux en 2022 et 2023. Puis, il a été question de prolonger de dix ans le fonctionnement de deux réacteurs qui devaient initialement être déconnectés du réseau en 2025.

L’avenir de l’atome est-il relancé en Belgique ?

Fin 2023, l’avenir de l’atome semblait enfin se stabiliser en Belgique lorsqu’un accord a été signé entre l’État et Engie qui gère le parc nucléaire belge. Ce pacte prévoit notamment de prolonger l’activité de deux réacteurs jusqu’en 2036. Mais à la faveur des élections législatives, régionales et européennes qui se tiendront le 9 juin prochain, la question du nucléaire revient sur le tapis. Trois médias belges, la RTBF, la VRT et La Libre se sont en effet associés à deux universités pour mettre en place un test en ligne qui permet de synthétiser les réponses des partis politiques à un certain nombre de questions. Les partis ont ainsi dû se positionner sur la mesure suivante : « le prochain gouvernement doit décider de construire une nouvelle centrale nucléaire ». Et les réponses sont divisées.

Dans le rang des partis francophones favorables à une telle mesure, on retrouve le MR (mouvement réformateur), les Engagés et le parti DéFI même si les deux derniers sont plutôt favorables au développement des centrales fonctionnant grâce à de petits réacteurs modulaires (SMR). Il s’agit des réacteurs de nouvelle génération, moins puissants que les réacteurs classiques, mais moins onéreux et plus faciles à fabriquer. C’est en fait le MR qui se montre le plus favorable à la construction de nouvelles centrales classiques, arguant du fait que c’est un moyen de production qui permet de remplacer les centrales au gaz et d’éviter le rejet de tonnes de CO2. En effet, il faut savoir qu’avec l’abandon du nucléaire en Belgique, le pays mise sur le gaz pour remplacer ses réacteurs, en association avec le développement des énergies renouvelables.

Des opinions divergentes sur le nucléaire selon les partis politiques belges

Du côté des partis francophones anti-nucléaires, se trouvent le parti écologiste « écolo » ainsi que le parti socialiste (PS) et le Parti du Travail de Belgique (PTB). Les écologistes sont fermement opposés au nucléaire et demandent d’en sortir dès que possible, justifiant leur position de la manière suivante « pourquoi choisir une énergie sale, dangereuse et bien plus chère alors que des alternatives existent ? ». Le PS reconnaît l’intérêt de poursuivre les recherches sur les petits réacteurs, mais préfère surtout augmenter les investissements en faveur des énergies renouvelables. Enfin, le PTB propose de prolonger les réacteurs actuels plutôt que de construire de nouvelles centrales. Le parti veut aussi investir dans les énergies renouvelables et poursuivre la recherche dans le nucléaire.

À savoir que du côté des partis flamands, on note également une division des points de vue. Seul le parti écologiste flamand Groen s’oppose à la construction de nouvelles centrales alors que les autres partis flamands se montrent soit favorables, soit plus ouverts à cette proposition.

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Paradis de l’hydroélectricité, la Norvège s’intéresse à l’énergie nucléaire

27 mai 2024 à 04:44

La Norvège va-t-elle céder au chant des sirènes du nucléaire ? C’est de plus en plus probable. Outre un soutien public grandissant, le pays vient de lancer une enquête pour étudier un possible recours à l’atome afin d’accélérer la décarbonation du pays. 

Le ministère norvégien de l’Énergie vient de lancer une enquête publique portant sur une potentielle intégration de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique de la Norvège. L’enquête vise à montrer en quoi l’énergie nucléaire pourrait répondre aux besoins énergétiques de la Norvège d’ici une vingtaine d’années, et devra décrire les contours d’un programme nucléaire norvégien en abordant les thématiques de la sécurité énergétique, ou encore de la gestion des déchets nucléaires. Cette enquête surprend de prime abord, elle témoigne d’une ouverture de plus en plus marquée du pays pour l’énergie atomique.

Selon un sondage Ipsos, ce soutien au nucléaire est ainsi passé de 2 % en 2017 à 29 % à l’heure actuelle.  Cette tendance marque un changement de mentalité dans un pays qui n’a jamais eu de centrale nucléaire commerciale. Seuls quelques réacteurs de recherche ont été mis en service depuis les années 1960. Si les résultats de cette enquête ne sont attendus que dans deux ans, certains acteurs industriels norvégiens sont déjà dans les starting-blocks. C’est notamment le cas du développeur Norsk Kjernekraft, qui projette de construire deux réacteurs SMR dans les villes d’Heim, et d’Aure, pour une puissance totale de 1,5 GW.

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La Norvège émet plus de CO2 qu’on ne le pense

La Norvège brille par un mix électrique exceptionnellement bas-carbone, grâce à la prédominance de l’énergie hydraulique qui produit 88,1 % (chiffre de 2022) de l’électricité du pays. Elle est suivie par l’éolien avec 10,1 %, tandis que les centrales thermiques jouent un rôle anecdotique, en fournissant 1 % de l’électricité du pays. Malgré ce mix électrique, le pays n’est pas exempt d’émissions de CO2. Son mix énergétique est, lui, dominé à 54 % par les énergies fossiles. La part d’énergie fossile y est plus importante qu’en France. De plus, la consommation d’énergie primaire par habitant y est 63 % plus élevée qu’en France.

Associé à sa production hydroélectrique, le recours au nucléaire permettrait à la Norvège d’accélérer l’électrification des usages, et en particulier du transport. Sur ce secteur, le pays est déjà un exemple du genre avec plus de 100 000 immatriculations de voitures électriques en 2022, soit 82 % des voitures neuves vendues cette année-là.

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À partir d’avant-hierTechnique

Cette association construit des mini éoliennes en mer pour les enfants

26 mai 2024 à 14:59

La transition énergétique n’est pas qu’une affaire d’adultes et les plus jeunes doivent y être associés pour construire le monde de demain. C’est ce que cette association a compris en s’adressant aux enfants pour leur expliquer le fonctionnement d’une éolienne en mer. Et pour mieux le comprendre, les enfants vont pouvoir construire leur propre éolienne en mer miniature.

L’installation de parcs éoliens en mer suscite souvent l’opposition à la fois des riverains qui ne souhaitent pas voir changer la ligne d’horizon et de certains professionnels de la pêche qui craignent pour leur activité. Une jeune association pourrait faire évoluer les mentalités en s’adressant aux plus jeunes, notamment pour créer des vocations professionnelles. Association belge créée en 2021 par deux frères, Offshore Wind 4 Kids a pour objectif « d’inspirer les filles et les garçons sur l’ingénierie, la technologie et les énergies renouvelables, stimuler l’innovation dans l’éolien offshore et faire connaître l’éolien offshore au grand public ».

Des ateliers gratuits pour promouvoir l’ingénierie éolienne en mer aux plus jeunes

Pour cela, l’association organise des ateliers permettant aux enfants de construire leur propre éolienne en mer miniature et d’en comprendre ainsi le fonctionnement. Concrètement, chaque atelier se déroule sur une après-midi et permet d’accueillir 14 familles. D’abord, l’intervenant fait une courte introduction au sujet de l’éolien offshore. Ensuite, la construction proprement dite de la turbine et de son support prend une trentaine de minutes. Enfin, cinq minutes sont accordées pour évoquer le déclassement du matériel. Les ateliers se déroulent au bord de l’eau, afin que les enfants puissent directement mettre leur éolienne en place pour observer leur fonctionnement. Plusieurs technologies sont éprouvées : flottant et posé.

La participation est possible à partir de l’âge de trois ans et l’inscription est gratuite pour tous. Et c’est une bonne façon de rendre accessible au grand public le secteur de l’éolien en mer. L’association a également étendu son activité en mettant en place des ateliers destinés aux étudiants et aux professionnels.

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Présente dans 20 pays, de la côte est des États-Unis au Japon en passant par l’Afrique et l’Europe, Offshore Wind 4 Kids fonctionne grâce à des dons et ambitionne de s’adresser à 10 000 enfants en 2024. Et pour ceux qui sont intéressés par le concept, une boutique en ligne est également accessible pour acheter un kit avec une éolienne en mer à monter soi-même. Les pales de l’éolienne sont réglables et permettent d’ajuster leur angle afin d’optimiser ses performances. Une voiture électrique miniature est aussi fournie pour convertir l’électricité générée par l’éolienne. Le tout est vendu à partir de 45 euros et le manuel est en anglais.

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Batteries électriques : construites en Europe, elles seraient considérablement plus écologiques

Le marché européen des batteries devrait connaître une forte croissance dans les années à venir. Selon certaines analyses, sa valeur pourrait presque doubler d’ici 2029. Cette tendance est largement due, non seulement, à l’essor des énergies renouvelables, mais surtout aussi au boom des véhicules électriques. En effet, l’Europe mise énormément sur la mobilité électrique pour décarboner son système énergétique. Toutefois, pour atteindre cet objectif, encore faut-il des batteries plus respectueuses de l’environnement. Une récente étude de l’ONG Transport & Environment (T&E) suggère que relocaliser la chaîne de valeur des batteries en Europe pourrait réduire jusqu’à 37 % les émissions de carbone associées à leur production.

En matière de production de batteries, l’Europe occupe la deuxième place dans le rang mondial, mais elle se situe bien loin derrière la Chine qui domine largement le secteur. Le continent ne représente que 7 % de la production mondiale de ces dispositifs de stockage, tandis que le pays du Dragon en détient 76 % grâce à son énorme industrie. Toutefois, l’Europe parvient actuellement à satisfaire la moitié des demandes internes en batteries grâce à des usines européennes et chinoises implantées sur son territoire. Selon l’étude de l’ONG T&E, elle pourrait même couvrir la totalité de ses besoins d’ici 2026. Cela dit, cette autosuffisance concernerait uniquement la fabrication des cellules de batteries. La relocalisation de l’ensemble de la chaîne de valeur représente encore tout un défi. Les cathodes, composants essentiels des cellules, par exemple, sont fabriquées principalement en Chine.

Face à la loi américaine « Inflation reduct act » (IRA) qui incite les entreprises à s’implanter aux États-Unis — comme l’a fait l’usine Meyer Burger —, l’UE essaie de favoriser la relocalisation de cette chaîne sur son sol. Renforcer l’industrie européenne en rapatriant toute la chaîne de production pourrait, non seulement, favoriser sa souveraineté, mais aussi offrir des avantages climatiques directs.

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Une réduction de 37 % des émissions CO2

Selon l’analyse de T&E, à condition que l’Europe parvienne à satisfaire l’ensemble de sa demande interne en cathodes et en cellules de batteries, la relocalisation de la chaîne de production pourrait réduire les émissions de CO2 de 37 %. Cela représenterait une diminution de plus de 133 millions de tonnes de CO2 entre 2024 et 2030. Cette baisse serait notamment due à la diminution des émissions liées au transport international des marchandises et à la part élevée de l’électricité renouvelable dans le mix européen par rapport à la Chine. Par ailleurs, si le processus de production était alimenté uniquement par des énergies renouvelables, cette diminution pourrait atteindre 62 %.

En outre, relocaliser la production de batteries en Europe permettrait de mieux contrôler le processus de fabrication. Le développement des dispositifs serait alors soumis aux normes européennes strictes qui imposent des exigences sévères en matière d’émissions de CO2.

De nombreux défis à relever

Néanmoins, le chemin vers une autosuffisance européenne en matière de production de batteries est encore semé de défis. Selon l’étude, plus de 50 % des projets de fabrication de cellules pourraient être annulés ou retardés, même si le risque a diminué de 15 % par rapport à l’année précédente. La France, l’Allemagne et la Hongrie sont les principaux pays à avoir le mieux sécurisé la réalisation de leurs projets.

Concernant l’approvisionnement des différents composants de batteries, l’Europe est encore extrêmement dépendante d’autres pays. Bien que des projets de raffinage des métaux soient en cours, la plupart n’en sont qu’à leur phase de développement. De plus, malgré un potentiel significatif de fourniture de matières premières, les projets miniers européens rencontrent de fortes oppositions locales.

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La concurrence internationale, notamment avec la Chine, reste également féroce. L’ampleur de son industrie et les économies d’échelle qui en découlent lui permettent de proposer des prix très compétitifs. Dans ce contexte, attirer les investissements dans l’industrie des batteries en Europe nécessite des politiques gouvernementales claires et stables, permettant aux entreprises de planifier leurs investissements à long terme. Il est aussi crucial de maintenir des objectifs rigoureux de réduction des émissions de CO2 pour les véhicules, ce qui reflèterait un engagement ferme envers les technologies propres. Enfin, il pourrait s’avérer nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des initiatives européennes (telles que le NZIA ou Net-Zero Industry Act) favorisant les technologies à faible empreinte carbone.

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Nucléaire : comment le manque de piscines risque d’asphyxier les centrales françaises

Fréquemment évoquée par les opposants au nucléaire, la question de la gestion des déchets demeure l’un des défis majeurs de l’industrie. Tandis que les éléments hautement radioactifs seront stockés en couche géologique profonde, d’autres matériaux valorisables s’accumulent dans d’immenses piscines de l’usine de retraitement du combustible de la Hague. En 2023, ces installations étaient remplies à 97 %. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met ainsi en garde contre le risque de saturation de ces bassins en cas d’aléas.

Après utilisation dans les réacteurs nucléaires, les combustibles usés sont d’abord stockés pour refroidissement dans les piscines des réacteurs pendant plusieurs années. Par la suite, ils sont transférés dans les usines de retraitement d’Orano, à La Hague ou à Marcoule. Ils sont alors transformés en des combustibles appelés « MOX » (mélange d’oxyde de plutonium et d’uranium) qui sont réutilisés par EDF pour alimenter d’autres réacteurs. Cependant, les combustibles MOX usés ne peuvent pas être de nouveau recyclés (du moins, pas encore à une échelle industrielle). Ils sont donc stockés dans des piscines spécifiques dans l’usine de La Hague. Ces bassins reçoivent environ une centaine de tonnes de ces matériaux par an, et à la fin de l’année 2023, ils en contenaient plus de 10 125 tonnes. La saturation de ces piscines représente une préoccupation constante pour l’ASN, car un manque d’espace pour stocker les déchets pourrait potentiellement conduire à l’arrêt des réacteurs.

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Nos réacteurs risquent-ils l’arrêt forcé ?

En 2020, Orano avait évalué que les piscines disposaient encore de 200 emplacements, suffisants pour environ dix années d’entreposage. Leur saturation était donc anticipée vers la fin de cette décennie. Face à cette échéance, EDF a déjà lancé le projet de construction d’une nouvelle piscine, qui ne sera cependant opérationnelle qu’en 2034. Pour pallier la contrainte temporaire, Orano explore plusieurs solutions afin de retarder la saturation. Une des méthodes envisagées est la densification. Déjà approuvée par l’ASN, cette technique consiste à remplacer les paniers actuels (contenant les combustibles usés) par des modèles plus compacts, augmentant ainsi la capacité des bassins de 3 600 tonnes supplémentaires. L’entreposage à sec est également considéré comme une alternative viable.

Malgré ces initiatives, l’ASN reste préoccupée par les risques élevés d’un arrêt forcé des réacteurs en cas d’imprévus. De plus, des difficultés sont rencontrées dans le processus de recyclage de l’usine alors que certains des combustibles MOX sont inutilisables. Ces derniers doivent être stockés directement dans l’eau, augmentant la quantité de combustibles entreposés au-delà des prévisions.

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Une saturation désormais reportée à 2040

Initialement prévu entre 2025 et 2035, l’arrêt de 12 réacteurs nucléaires de 900 MWe alimentés par des combustibles MOX a été reporté par le gouvernement français. Cette décision influence directement la gestion des déchets nucléaires à Orano la Hague, car elle repousse la perspective de saturation des piscines, qui est désormais prévue pour 2040. En prolongeant l’exploitation des réacteurs, les combustibles MOX usés restent dans les réacteurs plus longtemps pour y être refroidis. Leur retrait s’effectue ainsi de manière progressive, et leur accumulation dans les piscines d’entreposage se fait en un rythme plus lent. Si les réacteurs avaient été arrêtés comme initialement envisagé, les combustibles usés devraient être immédiatement retirés et stockés.

Parallèlement, Orano pourrait avoir progressé dans l’industrialisation de la production de combustibles MOX multirecyclé (MR) d’ici la nouvelle échéance. Ce type de combustible, destiné aux futurs EPR 2, fait l’objet de recherches depuis 2017 en vue de développer un procédé de multirecyclage à grande échelle. Un assemblage test du MOX MR est prévu pour être introduit dans un réacteur à eau pressurisée entre 2025 et 2028. Néanmoins, l’ASN reste toujours sur sa position malgré le changement, et rappelle que l’installation de nouvelles capacités de densification et d’entreposage à sec doit rester une « priorité de premier ordre ».

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Cette centrale hybride solaire et éolienne hors-réseau produira uniquement de l’hydrogène

25 mai 2024 à 04:33

Souvent évoqué pour décarboner le transport, l’hydrogène souffre d’un réseau de recharge presque inexistant. Pour résoudre cette situation et faciliter le déploiement de ce type de stations, des scientifiques ont réalisé une étude portant sur des stations autonomes capable de produire de l’hydrogène vert à partir des énergies solaires et éoliennes. Les résultats obtenus sont surprenants. 

Le marché des véhicules à hydrogène peine à se développer, la faute à des contraintes techniques, mais aussi à un réseau de recharge quasiment inexistant, en France comme en Europe. Face à ce constat, des scientifiques de République tchèque ont imaginé une station de recharge d’hydrogène vert qui produirait de l’hydrogène de manière entièrement autonome. Cette étude technico-économique vise à montrer qu’il serait possible de produire de l’hydrogène peu cher et à proximité directe des sites d’utilisation.

Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont imaginé une implantation à Ostrava, une ville industrielle du nord-est de la République tchèque. Ils se sont fondés sur un besoin en hydrogène de 240 kg par jour, ainsi que des données locales pour la vitesse du vent et du rayonnement solaire. Grâce à ces paramètres, ils ont pu définir les contours de l’installation qui, pour être autonome, serait équipée de 298 kW de panneaux photovoltaïques, 22 petites éoliennes de 100 kW, 30 batteries acide-plomb de 1 kWh, ainsi qu’un électrolyseur d’une puissance de 1 000 kW. En complément, des réservoirs stockeraient environ 800 kg d’hydrogène.

Une solution qui se rapproche du coût du vaporeformage du méthane

Outre son caractère autonome, l’installation se distingue par un coût de production relativement faible, puisque l’étude annonce 2,89 €/kg d’hydrogène. Aujourd’hui, les solutions de production d’hydrogène vert sont onéreuses et ne parviennent pas à concurrencer la production d’hydrogène gris, obtenu par vaporeformage du méthane. Le prix de celui-ci oscille entre 1,5 et 2,5 €/kg, tandis que l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau à partir d’électricité éolienne ou photovoltaïque dépasse généralement les 5 €/kg. À la pompe, le tarif se situe entre 12 et 18 €/kg TTC en France.

Pour atteindre un prix de revient aussi bas, les scientifiques misent sur la valorisation de l’excès d’énergie produite par les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Ils proposent ainsi l’intégration, dans l’installation, d’équipements de traitement des eaux usées grâce à une technique d’électrocoagulation. Celle-ci utilise un courant électrique pour éliminer des particules polluantes en suspension, émulsifiées ou dissoutes dans l’eau. Cette technique a l’avantage de ne nécessiter aucun additif chimique. Efficace, elle dispose d’une empreinte environnementale contenue. Il reste désormais à savoir dans quelle mesure ce type d’installation pourrait être déployé. Une telle infrastructure nécessiterait, en effet, beaucoup de surface au sol compte tenu du nombre d’éoliennes et de panneaux solaires, et un investissement financier beaucoup plus important qu’une simple station de recharge pour voitures électriques.

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Première convergence pour les miroirs géants du premier restaurant solaire d’Europe

24 mai 2024 à 14:41

Alors que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville s’apprête à réaliser sa première divergence, une étonnante installation solaire vient, elle, de réaliser sa première convergence. Les deux paraboles géantes du « Présage », l’unique restaurant solaire d’Europe situé à Marseille, ont produit de la chaleur en concentrant les rayons de notre étoile pour la première fois.

Ces miroirs paraboliques de 10 m² chacun développent une puissance minimale de 4,4 kilowatts (kW) au solstice d’hiver, et de 6,5 kW au solstice d’été. Rien de bien comparable, donc, avec les 1 650 000 kW que revendiquera l’EPR de Flamanville à plein régime. Si ce dernier doit diverger les neutrons dans les prochaines semaines, les miroirs ont déjà convergé les rayons solaires il y a quelques jours. Ces deux paraboles constituent le cœur d’un restaurant unique en Europe : Le Présage, situé dans le quartier de Château Gombert à Marseille.

Fonctionnant sur le même principe que la première guinguette solaire du même nom, ce restaurant solaire en dur imaginé par Pierre-André Aubert, va encore plus loin. À son ouverture prévue en juin 2024, il proposera une carte préparée à 80 % grâce à l’énergie solaire. Pour y parvenir, les deux miroirs concentrent les rayons du soleil en halos de quelques dizaines de centimètres de diamètre, qui chauffent deux plaques de cuisson. Au centre de ces plaques, la température peut monter jusqu’à 450 °C. Plus on s’éloigne du centre, plus la température descend, permettant ainsi aux cuisiniers de réaliser de nombreuses cuissons différentes.

Pour le service du soir, les plats sont préparés en journée, puis finalisés avec un appoint de gaz. Cet appoint de gaz permet également d’assurer le service, même lorsque la météo est mauvaise et ne permet pas la cuisson solaire. À terme, ce gaz devrait être fourni par la méthanisation des déchets organiques produits notamment par le restaurant. Le toit du restaurant est aussi équipé de panneaux photovoltaïques, produisant une partie des besoins en électricité du bâtiment.

De la cuisson solaire, mais pas que

Outre la cuisson solaire, qui a fait la réputation de la cuisine de Pierre-André, c’est toute une démarche qui est mise en place pour limiter les émissions de CO2 de ce restaurant. Le bâtiment, bioclimatique, fait la part belle à des matériaux peu carbonés comme le bois ou le béton de chanvre. Autour, un jardin constitué de 60 arbres et près de 200 plantes vivaces a vocation à fournir la cuisine du restaurant pour un circuit plus court que jamais. Pour l’avenir, les idées ne manquent pas. Outre la méthanisation, Pierre-André envisage de réutiliser les eaux usées grâce à un système de phytoépuration, pour pouvoir arroser le jardin.

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Nucléaire : des milliers d’emplois à pourvoir chez EDF en 2024

24 mai 2024 à 11:30
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EDF annonce une vague de recrutements en 2024 avec 10 000 nouveaux emplois en CDI, dont 4 500 dans le secteur nucléaire. Cette initiative vise à répondre aux besoins croissants de compétences et à soutenir les projets énergétiques majeurs du groupe.

Des CDI également disponibles dans les énergies renouvelables

EDF, le géant de l’électricité en France, se prépare à embaucher massivement en 2024. Avec 10 000 nouvelles recrues en CDI, dont 4 500 postes destinés au nucléaire, l’entreprise répond à un besoin urgent de main-d’œuvre qualifiée. Jérémy Houstraëte, directeur de l’emploi chez EDF, précise : « On s’inscrit dans la durée, c’est-à-dire que, les prochaines années, on envisage des chiffres au-delà des 10 000 CDI ». Au total, EDF vise près de 20 000 recrutements, incluant alternants et stagiaires. Ces efforts illustrent l’engagement de l’entreprise à moderniser et renforcer ses infrastructures tout en anticipant la transition énergétique.

Le nucléaire est au cœur des priorités de recrutement. Avec des besoins pressants en ingénierie, soudure, tuyauterie et chaudronnerie, EDF doit prolonger la durée de vie de ses centrales existantes. Mais de plus, l’entreprise doit aussi lancer la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2, un projet phare annoncé par Emmanuel Macron. Selon un rapport du Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (Gifen), la filière devra recruter en moyenne 10 000 personnes par an d’ici à 2033 pour répondre à la croissance d’activité et remplacer les départs en retraite.

EDF prépare le recrutement pour les réacteurs EPR2

Outre le nucléaire, EDF diversifie ses embauches dans les énergies renouvelables et les services énergétiques. En 2024, l’entreprise projette jusqu’à 1 000 nouveaux CDI dans l’hydraulique et les filiales comme EDF Renouvelables et EDF ENR. De plus, 3 000 postes seront ouverts dans les services énergétiques, principalement chez Dalkia, et 1 500 dans les réseaux, notamment chez Enedis. Cette stratégie globale reflète une volonté d’équilibrer les investissements entre les énergies traditionnelles et les solutions durables, favorisant ainsi une transition énergétique harmonieuse et durable.

EDF doit toutefois garantir que ses nouveaux employés disposent des connaissances techniques nécessaires pour opérer dans un secteur en constante évolution. Les initiatives de formation sont donc essentielles pour préparer les recrues aux exigences complexes de l’industrie nucléaire et des énergies renouvelables. La capacité d’EDF à attirer et à retenir des talents qualifiés sera déterminante pour le succès de ses projets à long terme, assurant ainsi la stabilité et la durabilité de ses opérations énergétiques.

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Électricité : la demande explose au Texas à cause d’une vague de chaleur

24 mai 2024 à 09:00
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Il fait très chaud au Texas en ce moment. Conséquence, la demande en électricité est importante. Elle devrait même battre un record à cause de températures trop élevées.

Le Texas gourmand en électricité

Le Texas fait face à une augmentation spectaculaire de la demande d’électricité en raison de la vague de chaleur qui frappe l’État. Cette semaine, la consommation électrique est sur le point de dépasser le record du mois de mai. Il s’établit à 72 261 mégawatts (MW) le 20 mai 2024. L’Electric Reliability Council of Texas (ERCOT) prévoit un pic de 75 952 MW le 26 mai 2024. Ainsi, cette demande accrue est due principalement à l’utilisation intensive des climatiseurs par les foyers et les entreprises pour se rafraîchir.

ERCOT, responsable de la gestion du réseau électrique pour 27 millions de Texans, assure que le système fonctionne normalement. Mais surtout, que l’offre d’électricité est suffisante pour répondre à la demande prévue. Toutefois, la situation rappelle le gel extrême de février 2021, où des millions de personnes ont été privées d’électricité et de chauffage, causant plus de 200 morts.

Les défis du réseau électrique

Le réseau électrique texan est mis à rude épreuve par cette vague de chaleur. En effet, les analystes prévoient que la consommation d’électricité atteindra des niveaux record cet été, notamment en raison de la demande croissante des centres de données, de l’intelligence artificielle et du minage de crypto-monnaies. De fait, il s’agit de secteurs très gourmands en énergie.

Pour illustrer l’ampleur de cette demande, un mégawatt peut généralement alimenter environ 800 foyers lors d’une journée normale. Cependant, ce chiffre chute à 250 foyers lors d’une chaude journée d’été au Texas. Les températures à Houston, la plus grande ville du Texas, devraient atteindre 99 degrés Fahrenheit (37,2 degrés Celsius) le 27 mai, bien au-dessus de la moyenne saisonnière de 88 degrés Fahrenheit (31,1 degrés Celsius). Heureusement, le Texas peut compter sur l’énergie solaire. Néanmoins, des imprévus comme des pannes de centrales électriques ou des conditions météorologiques extrêmes peuvent toujours perturber l’alimentation des foyers ou des entreprises.

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Plusieurs éoliennes réduites en miettes par une puissante tornade aux États-Unis (vidéo)

24 mai 2024 à 05:25

De violentes tornades ont traversé l’Iowa (États-Unis) en ce début de semaine. Elles ont détruit une dizaine d’éoliennes sur plusieurs parcs de l’État.

Ce mardi 21 mai 2024, de violentes tornades ont traversé l’État de l’Iowa, aux États-Unis. Le National Weather Service a reçu plus de 20 signalements différents pour cet État du centre du pays. La ville de Greenfield, à quelque 100 km au sud-ouest de Des Moines, a été particulièrement touchée, avec une tornade classée EF3 sur une échelle allant jusqu’à 5. Un type de tornade qualifiée de « sévère », avec des vents compris entre 220 et 270 km/h. Mais selon l’évaluation des dégâts encore en cours, le classement de cette tornade pourrait être revu à la hausse. Elle a emporté toitures, arbres et voitures. Des maisons ont été détruites et des débris ont été retrouvés à plus de 150 km de là. Les autorités font état d’au moins 5 morts et plusieurs dizaines de blessés.

 

Les éoliennes n’ont pas résisté à la violence des vents

Dans la région, la tornade a aussi détruit une dizaine d’éoliennes dans plusieurs parcs différents. Plus exactement, cinq turbines des plus de 200 que compte le parc éolien Orient de MidAmerican – un parc d’une puissance totale d’environ 500 MW – et une des 125 de son parc éolien Arbour Hill – un parc d’une puissance totale de 250 MW – ainsi que quatre autres, situées sur le parc éolien de Prescott – qui compte 13 turbines d’un peu plus de 4 MW de puissance chacune -, propriété de RPM Access. Des éoliennes toutes fabriquées par le danois Vestas.

Jamais un évènement d’une telle ampleur était arrivé. Même si des tornades ou des ouragans avaient déjà pu endommager des éoliennes par le passé. Et aujourd’hui, l’American Clean Power Association se veut rassurante. Son porte-parole affirme que de tels événements restent extrêmement rares.

Multiple wind turbines at an Iowa wind farm were destroyed by a tornado on Tuesday afternoon, leaving behind burning wreckage. #IAwx pic.twitter.com/yx7G35eFgq

— AccuWeather (@accuweather) May 21, 2024

Des éoliennes incapables de résister aux tornades ou aux ouragans ?

Rappelons que les éoliennes sont aujourd’hui de plus en plus conçues pour résister à des vitesses de vent élevées et à des conditions météorologiques extrêmes. D’autant qu’elles se trouvent souvent implantées dans des régions dites à risque. Comme les plaines du centre des États-Unis. En mer, les éoliennes de classe T, pour « typhoon proof », sont imaginées pour résister à des cyclones de catégorie 5. À grand renfort de structures flottantes en béton armé, de charnières pivotantes ou encore d’un contrôle actif de la position de la nacelle. Les chercheurs pensent même qu’elles peuvent aider à ralentir les vents et à les dissiper plus rapidement, diminuant les dommages à terre.

Toutefois, aucune éolienne terrestre ne peut actuellement résister à l’impact direct d’une tornade de l’ampleur de celles qui ont traversé l’Iowa en ce début de semaine. Ce qui apparaît logique au regard de la puissance et de la nature tourbillonnaire des vents au cœur de ces phénomènes. Rares sont les constructions humaines capables de supporter le passage d’une tornade de forte intensité, à l’exception des bâtiments intégralement réalisés en béton armé.

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Panneaux solaires, batteries : comment les États-Unis protègent leurs usines de l’invasion chinoise

24 mai 2024 à 04:47

Pour lutter contre la concurrence des produits étrangers dans les secteurs stratégiques liés à la transition énergétique et préserver leur industrie, les États-Unis prennent des mesures drastiques. Récemment, le pays

Cela fait deux ans que l’administration Biden a pris les choses en main pour préserver son industrie face à la concurrence de produits venant de Chine, dans le secteur de la transition énergétique. En effet, l’Inflation Reduction Act pris en 2022 consiste en un texte qui vise à soutenir l’industrie verte grâce à des incitations financières en faveur des produits fabriqués sur le sol américain. Ce texte a notamment permis de développer la filière des panneaux solaires aux États-Unis, et de la préserver de la concurrence des panneaux solaires chinois vendus à très bas coût.

Flambée des droits de douane pour les batteries des véhicules électriques venant de l’étranger

Pour aller encore plus loin, l’administration américaine vient d’annoncer de nouvelles mesures visant à renforcer la protection de son industrie verte. Il s’agit d’augmenter les droits de douane de façon significative à l’égard des batteries lithium-ion pour véhicules électriques (VE) qui passeront de 7,5 % à 25 % cette année, tout comme les pièces détachées de batteries. Les batteries non électriques de type lithium-ion EV seront également concernées par la même augmentation à partir de 2026. Le graphite naturel et les aimants permanents utilisés dans la fabrication des VE ainsi que certains minéraux critiques seront taxés à hauteur de 25 %. Plus généralement, les droits de douane sur les véhicules électriques seront réévalués à 100 % contre 25 % actuellement.

L’augmentation des droits de douane profitera également aux produits solaires américains puisque ces taxes vont être augmentées sur les cellules solaires, pour passer de 25 % à 50 %. De quoi rendre moins compétitifs les produits fabriqués à l’étranger.

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Des conséquences sur le marché européen qui réagit à son tour

Le gouvernement Biden ne cache pas que ces mesures visent à freiner la concurrence des produits chinois vendus à bas coût sur le territoire américain. En augmentant les droits de douane, le prix des produits fabriqués en Chine va en effet fortement augmenter et devenir moins compétitifs par rapport à leurs concurrents américains.

Mais la politique américaine a également un impact sur le marché européen. En effet, le protectionnisme américain conduit les entreprises chinoises à rediriger leurs produits vers les pays européens. Les entreprises de l’UE se trouvent donc durement touchées par cette concurrence chinoise qui proposent des produits à bas coûts. Des entreprises de panneaux solaires européennes ont d’ailleurs déjà commencé à fermer sur le sol européen et certains groupes délocalisent leurs usines aux États-Unis, comme Meyer Burger, afin de bénéficier des aides américaines pour se développer.

L’Union européenne tente de réagir à son tour en adoptant, en avril dernier, une loi pour une industrie « zéro net ». Le but de ce texte est d’encourager le développement sur le sol européen des technologies permettant d’atteindre les objectifs climatiques. Il est également question de favoriser les produits européens dans le cadre des procédures d’achat public. À terme, le but est de permettre à l’UE de produire 40 % de ses besoins annuels en déploiement de technologies à émission nette zéro d’ici 2030. Reste à savoir si cela sera suffisant pour protéger les produits fabriqués en UE et dans quelle mesure les récentes augmentations de droits de douane prises par nos voisins d’outre-Atlantique affecteront le marché européen.

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Stockage d’électricité : l’Écosse va construire une STEP aussi grande que Montézic

23 mai 2024 à 14:57

L’Écosse va-t-elle devenir le nouvel empire des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ? C’est bien possible. La nation pourrait bien mettre à profit la géologie avantageuse de ses Highlands pour mieux exploiter la production de ses parcs éoliens en mer. Dernier projet en date : une STEP de 30 GWh de capacité de stockage, soit autant que la centrale française de Montézic. 

L’entreprise écossaise Glen Earrach Energy Limited espère bientôt pouvoir implanter, aux abords du Loch Ness, une station de pompage turbinage d’une puissance de 2 GW qui permettrait de stocker l’équivalent de 30 GWh d’électricité. Des mensurations comparables à la STEP de Montézic en France, en service depuis 1982. Le vaste projet sera situé aux environs de Balmacaan Estate, à 25 km au sud-ouest d’Inverness. Nécessitant un investissement colossal de 2 à 3 milliards de livres sterling (2,4 à 3,5 milliards d’euros), il devrait permettre, selon les porteurs de projets, de réduire de 10 % les émissions de CO2 du réseau électrique écossais. Il pourrait également faire économiser près de 2 milliards de livres sterling en coûts de fonctionnement pour le réseau.

L’Écosse brille par sa production remarquable d’électricité renouvelable, et dispose d’un mix électrique presque entièrement décarboné. Mais parfois, des difficultés d’exportation de la production électrique obligent les opérateurs de parcs éoliens à brider les éoliennes, représentant un véritable manque à gagner.

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Les projets se multiplient dans les Highlands

Pour résoudre ce problème, l’entreprise Glen Earrach Energy Limited n’est pas la seule à vouloir stocker de l’électricité en exploitant le relief des Highlands. En plus de la centrale hydroélectrique Foyers, mise en service en 1974, on dénombre pas moins de 4 projets de STEP dans la région des Lochs, dont deux se servent du Loch Ness comme réservoir haut ou bas.

La multiplication de ces projets suscite d’ailleurs des inquiétudes concernant l’éventuelle fluctuation de niveau du Loch Ness, et ses répercussions sur la faune locale. Une étude d’impact environnementale, réalisée dans le cadre du projet Loch Kemp, a indiqué que l’effet combiné des centrales de Foyer (300 MW), Loch Na Cathrach (450 MW) et Loch Kemp (600 MW)  pourrait entraîner une baisse de 73 centimètres du Loch Ness tout entier. Le projet de Glen Earrach Energy Limited viendrait potentiellement augmenter ce chiffre. Néanmoins, les différents exploitants de STEP se sont montrés rassurants, avançant qu’un fonctionnement simultané des stations, bien que possible, serait très rare. Au contraire, ces stations de pompage turbinage permettraient de réguler l’eau du Loch Ness en fonction des conditions climatiques.

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Pollution : la France a émis deux fois moins de CO2 en 2023

23 mai 2024 à 13:25
CO2, émission de gaz à effet de serre, France, Gabriel Attal, Citepa, nucléaire, renouvelable, 2023

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé les premiers chiffres du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) concernant la baisse de CO2 de la France en 2023 lors d’un meeting en Mayenne le mercredi 22 mai 2024. Celle-ci s’est avérée meilleure que prévu. 

 

 

La France a réduit ses émissions de CO2 de 5,8 % en 2023

Selon les données du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), les émissions de CO2 de la France ont diminué de 5,8 % en 2023 par rapport à 2022, année qui enregistrait pour sa part une baisse de 2,7 %. Une bonne nouvelle donc, d’autant plus du fait que le Citepa tablait sur une réduction de 4,8 % en mars 2024.

Selon les déclarations du Premier ministre, cette diminution représente environ 23 millions de tonnes de CO2 en moins par rapport à 2022. Gabriel Attal n’a pas manqué de souligner les actions du gouvernement pour atteindre ses objectifs environnementaux en déclarant que la France n’a « de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale ». Si les ONG environnementales ne semblent pas partager l’enthousiasme du gouvernement, ce dernier semble assez confiant dans l’atteinte de ses objectifs environnementaux, qui consistent à réduire de moitié les émissions de CO2 de la France d’ici à 2030, et à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les secteurs clés de la baisse des émissions de CO2

Plusieurs secteurs ont joué un rôle déterminant dans cette réduction des émissions de CO2 en France en 2023. Tout d’abord, la reprise de la production d’énergie nucléaire, notamment via la remise en service de plusieurs centrales nucléaires, qui a permis de diminuer la dépendance aux énergies fossiles et de produire de l’électricité décarbonnée.

Ensuite, le développement des énergies renouvelables, notamment avec l’expansion des parcs éoliens et solaires, mais aussi les divers programmes de rénovation énergétique qui ont permis d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Enfin, le secteur des transports grâce au déploiement progressif des voitures électriques.

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Bluetti AC240 : rien ne lui fait peur, même pas l’humidité

23 mai 2024 à 12:00

Les amoureux du camping peuvent remercier Bluetti : le fabricant de batterie vient de lancer, ce 20 mai, un nouveau modèle qui allie puissance, autonomie tout en résistant à la pluie. Voilà un combo parfait qui permet d’avoir de l’électricité n’importe où, et par tous les temps.

ⓘ Ceci est une communication commerciale pour Bluetti

La toute dernière batterie du fabricant Bluetti pourrait bien donner envie de sortir des sentiers battus pour les prochaines vacances estivales. Appelée AC240, cette nouvelle batterie, plus puissante et résistante que jamais, ouvre de nouvelles perspectives pour partir à l’aventure sans faire de compromis sur le confort. On y retrouve, en effet, tout ce qui a fait la force de Bluetti avec l’usage de la technologie LFP, une multitude de ports et la possibilité d’étendre les capacités de stockage.

Mais ce n’est pas tout. Ce nouveau modèle, qui vient remplacer l’ancienne AC60, se distingue par une résistance accrue à l’eau et la poussière. Cette particularité en fait un modèle unique sur le marché, surtout à un tarif de lancement très attractif de 1 699 €. Et ce n’est pas tout, vous pourrez bénéficier de 100 € de remise supplémentaire sur le site officiel de Bluetti avec le code AC240Revolution, ou sur Amazon avec le code AC240NEW. Dans ces conditions, difficile de ne pas craquer à quelques semaines de l’été !

Une batterie de stockage qui résiste à tout

Avec l’indice de protection IP65 de sa nouvelle batterie, Bluetti annonce la couleur ! Son nouveau modèle AC240 sera destiné aux conditions extrêmes. Cet indice de protection signifie que l’appareil est entièrement étanche à la poussière et résiste aux projections d’eau comme la pluie. Pour cela, le fabricant a développé plusieurs technologies brevetées, dont des circuits électroniques parfaitement étanches, des ports de branchement à double protection, et un ventilateur capable d’évacuer l’eau qui aurait pénétré dans la batterie. Contrairement à d’autres modèles moins bien protégés, cette résistance à toute épreuve permet d’utiliser la batterie en extérieur sans appréhension.

AC240 : la batterie idéale pour les voyages, les chantiers et la sécurité domestique

Grâce à cette puissance de 2 400 W, qui peut monter à 3 600 W sur une courte période, l’AC240 peut répondre à tous les usages. Il est ainsi possible d’alimenter une cafetière, une perceuse, un ordinateur ou encore un frigo. Malgré ses 1 536 Wh de capacité de stockage, elle arbore un design discret et ne pèse « que » 33 kg. Vous pourrez donc l’emmener dans toutes vos expéditions, qu’elles soient en voiture, en camping-car ou même en voilier ! Elle vous permettra, dans ces conditions, de bénéficier de tout le confort moderne, même à l’autre bout du monde, que vous soyez en plein désert, au bord de la plage, en forêt, qu’il pleuve ou qu’il vente.

Outre les voyages, l’AC240 se montre idéale pour travailler sur des chantiers hors réseau. Sa puissance 2 400 W permet d’alimenter un grand nombre d’appareils comme une scie circulaire, un perforateur ou un éclairage d’appoint. Grâce aux nombreux ports disponibles, il sera possible de recharger drones, batteries de perceuse, téléphones et autres ordinateurs portables. De la taille d’un micro-ondes pour un poids de 33 kg, l’AC240 viendra se loger discrètement dans un coffre de voiture, à l’arrière d’un van ou dans la cale d’un bateau.

 

Le générateur Bluetti AC240 peut prendre en charge jusqu’à 4 batteries d’extension B210 de 2 150 Wh chacune, pour une capacité totale de 10 136 Wh. Ces batteries peuvent également fonctionner indépendamment comme des banques d’alimentation avec trois sorties DC et des options de charge.

Un gage de sécurité à la maison

Idéale pour voyager ou travailler, l’AC240 se montre indispensable, même à la maison. Équipée de la fonction UPS, la batterie est capable de détecter une coupure de courant et de réalimenter votre installation électrique en seulement 15 ms. Avec cette fonction, les coupures de courant ne seront plus un problème.

LiFePO4 : l’assurance d’une longue durée de vie

Au cœur des produits Bluetti, on retrouve une technologie de batterie qui allie performances, durée de vie et respect de l’environnement : LiFePO4. Cette technologie, reposant sur un assemblage de lithium, de fer et de phosphate, confère une durée de vie plus élevée que les autres technologies au lithium. Grâce à cela, l’AC240 conservera 80 % de ses capacités d’origine, même après 3 500 cycles ! De quoi la recharger presque quotidiennement pendant presque 10 ans. Sûr des qualités de sa batterie, Bluetti a décidé de proposer une garantie remarquable de 6 ans.

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Sureté nucléaire : la loi pour la fusion des autorités de contrôle promulguée

23 mai 2024 à 11:30
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La loi fusionnant l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en une nouvelle entité, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), a été promulguée. Cette réforme, visant à fluidifier les décisions pour répondre aux ambitions nucléaires de la France, entrera en vigueur en janvier 2025, malgré de nombreuses contestations et débats.

Une réforme vivement contestée

Promulguée après un rejet final du Conseil constitutionnel pour un ultime recours, la loi du 21 mai 2024 crée l’ASNR, issue de la fusion de l’ASN et de l’IRSN. Ce rapprochement, initié en février 2023, vise à améliorer la gouvernance de la sûreté nucléaire pour soutenir la relance de la filière nucléaire française. Cependant, cette réforme a été vivement contestée par des parlementaires de gauche et indépendants, ainsi que par de nombreux experts et associations. Ils redoutent une perte d’indépendance des experts et une opacité dans les décisions, critiquant la remise en cause du système dual actuel qui sépare l’expertise de la décision.

Le gouvernement a expliqué que cette réforme vise à adapter la gouvernance nucléaire aux nouvelles ambitions de la France. Il s’agit notamment de la construction de nouveaux réacteurs, dont six EPR de deuxième génération. Pour ce faire, il est nécessaire de “fluidifier” les décisions et d’optimiser les processus de gouvernance. La loi prévoit que le futur règlement intérieur de l’ASNR organise précisément le rapprochement des deux organismes, fixant les modalités de distinction entre les agents chargés d’expertiser les dossiers et ceux prenant les décisions finales.

Nucléaire : un organigramme va devoir être dessiné

La fusion de l’ASN et de l’IRSN soulève des questions quant aux moyens prévisionnels humains, techniques et financiers nécessaires pour la nouvelle entité. Avant le 1ᵉʳ juillet 2024, le gouvernement doit remettre un rapport au Parlement, élaboré avec les acteurs concernés, pour évaluer ces besoins. En termes d’effectifs, l’ASN emploie actuellement environ 530 agents et l’IRSN 1 740 agents, dont une partie sera transférée à la Défense et au CEA. La loi prévoit également la nomination d’un “préfigurateur” pour anticiper l’organigramme de la future organisation et arbitrer les désaccords existants entre l’IRSN et l’ASN.

La mise en œuvre de cette réforme doit faire face à un calendrier serré et à des défis importants. Les syndicats, notamment l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE CGC de l’IRSN, ont exprimé leur détermination à relever ce défi pour assurer la continuité des activités dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Ils demandent la nomination rapide d’un préfigurateur neutre pour faciliter la réorganisation. Le rapport gouvernemental devra évaluer la faisabilité de cette nomination et des moyens nécessaires pour que l’ASNR puisse fonctionner efficacement et répondre aux exigences de la sûreté nucléaire.

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Le premier parc éolien flottant de France devrait bientôt entrer en service

23 mai 2024 à 10:43

L’inauguration du parc éolien flottant Provence Grand Large approche, 13 ans après le lancement du projet. Alors que la dernière étape majeure du chantier, à savoir le raccordement des éoliennes, est en passe d’être terminée, les premiers tours de pales semblent plus proches que jamais.

Les équipes d’EDF Renouvelables vont bientôt pouvoir souffler : la mise en service des trois éoliennes flottantes totalisant 25,2 MW du projet Provence Grand Large (PGL) se précise semaine après semaine. Déjà, en octobre dernier, leur ancrage définitif au large de l’embouchure du Rhône avait marqué une étape décisive du projet (voir notre reportage vidéo). Depuis, les différentes entreprises se concentrent sur le raccordement du parc, afin de permettre l’injection de l’électricité produite sur le réseau national. Ce chantier consiste à relier les trois éoliennes entre elles par le biais de câbles dynamiques. Un autre câble, appelé câble d’export, long 17 km et dimensionné pour une tension de 66 kilovolts (kV), vient d’être déployé entre l’éolienne la plus proche de la terre ferme et le poste de transformation de RTE à Port-Saint-Louis du Rhône.

Initialement prévue au début de l’année 2024, la mise en service aura finalement lieu au deuxième semestre. Selon EDF Renouvelables, l’inauguration du parc devrait avoir lieu en septembre, afin que l’évènement ne soit pas noyé en pleine organisation des Jeux olympiques.

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Les éoliennes flottantes bientôt à l’épreuve de la réalité

Si tout se passe bien d’ici la mise en service, le projet aura duré 13 ans et coûté au moins 300 millions d’euros. Des chiffres élevés qui s’expliquent par le caractère novateur de ces éoliennes et en particulier de leurs flotteurs. La technologie utilisée pour ces derniers, dite à ligne d’ancrage tendue, est une première mondiale appliquée à l’éolien. Inspirée des systèmes utilisés pour les plateformes pétrolières, cette technologie repose sur des structures flottantes semi-submersibles arrimées au fond de l’eau par des ancres à succion.

Si EDF Renouvelables espère atteindre un facteur de charge de 50 % grâce à des vitesses moyennes de vent proches des 10 m/s, seuls les premiers mois d’exploitation pourront confirmer ces attentes. À l’autre bout de la France, le facteur de charge du premier parc éolien offshore français était estimé à 40 %, mais il n’a, pour le moment, pas atteint ce chiffre malgré une année 2024 en hausse (37 % contre 35 % en 2023).

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