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Hier — 20 septembre 2024Technique

L’urgence de l’énergie en Ukraine : une menace critique pour l’hiver 2024

20 septembre 2024 à 07:34
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Le 20 septembre 2024, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a tiré la sonnette d’alarme sur l’un des défis énergétiques les plus pressants à l’échelle mondiale : la sécurité énergétique de l’Ukraine. Avec des infrastructures lourdement endommagées par des mois de bombardements russes et un hiver rude qui s’annonce, l’urgence est à son comble.

Ukraine : des infrastructures sous pression et un réseau énergétique en ruines

Depuis l’invasion russe en février 2022, l’Ukraine a vu ses infrastructures énergétiques systématiquement ciblées. Selon l’AIE, plus des deux tiers de la capacité de production électrique avant-guerre sont soit détruits, soit sous occupation. La situation s’est encore dégradée à l’été 2024, alors que des attaques intensifiées ont frappé les centrales électriques, les réseaux de transmission et les installations de chauffage urbain. Les effets sont ressentis dans tout le pays, avec des coupures d’électricité régulières et des pénuries qui affectent des secteurs essentiels, y compris les hôpitaux et les écoles.

Ces perturbations se répercutent également sur l’approvisionnement en eau, un bien vital devenu incertain dans certaines zones. La crise pourrait atteindre un pic cet hiver, car le pays fait face à un écart critique entre l'offre et la demande d'électricité. En effet, avec l’arrivée du froid, la demande énergétique grimpe, tandis que la capacité à la satisfaire reste dramatiquement affaiblie.

Energie : dix actions pour une réponse rapide et efficace

Pour éviter le pire cet hiver, l’AIE recommande une série de dix actions urgentes à mettre en œuvre, non seulement pour répondre aux besoins immédiats mais aussi pour renforcer la résilience énergétique de l’Ukraine à long terme.

  1. Renforcer la sécurité des infrastructures critiques : Les installations énergétiques ukrainiennes doivent être protégées à la fois physiquement et contre les cyberattaques, un risque croissant.
  2. Accélérer les réparations : L’approvisionnement rapide en pièces de rechange et en équipements est crucial pour restaurer les infrastructures endommagées.
  3. Décentraliser la production d'énergie : Il est urgent d’investir dans la décentralisation du réseau électrique pour réduire la dépendance à des infrastructures centralisées, particulièrement vulnérables aux attaques.
  4. Accroître l'efficacité énergétique : La réduction de la demande par des mesures d’efficacité énergétique pourrait atténuer la pression sur les infrastructures existantes.
  5. Augmenter les importations d'électricité : L’interconnexion avec les réseaux électriques européens doit être renforcée pour permettre des importations plus importantes de l’Union européenne, un soutien vital durant les mois d’hiver.

La communauté internationale, en particulier l’Union européenne, joue un rôle essentiel dans cette lutte pour la survie énergétique de l’Ukraine. En 2022, le pays a rejoint la famille de l’AIE en tant que pays associé, consolidant ainsi une coopération sur des priorités communes comme la sécurité énergétique et la reconstruction du système énergétique.

L’aide internationale sera décisive. Comme l’a souligné Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, « l’hiver à venir sera le plus grand test jamais affronté par le système énergétique ukrainien. Mais les actions recommandées dans ce rapport, si elles sont mises en œuvre rapidement et efficacement, pourraient faire une réelle différence. Elles mettraient l’Ukraine sur la voie d’un avenir énergétique plus solide et plus durable, celui que son peuple mérite. »

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À partir d’avant-hierTechnique

Gaz : après une petite accalmie, le prix repère repartira à la hausse en octobre

19 septembre 2024 à 08:00
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 Mauvaise nouvelle pour les consommateurs français qui sont au gaz : le prix repère de vente du gaz va de nouveau augmenter à partir du 1er octobre 2024, selon la nouvelle grille tarifaire publiée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Une augmentation de 5,36% du prix repère du gaz pour octobre 2024

Le prix du gaz pour octobre 2024 en France augmentera de 5,36 % par rapport à celui du septembre, avec un prix repère moyen de 97,04 €/MWh HT et 137,2 €/MWh TTC, selon les chiffres publiés par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Cette augmentation concerne les contrats de cuisson-eau chaude avec un tarif de 0,13960 €/kWh, et les contrats de chauffage, à 0,11062 €/kWh. Concrètement, selon la CRE, le prix de l'abonnement les contrats cuisson-eau et chauffage devraient rester stables : à 114,30 € par an pour le premier, et 277,43 € par an pour le second.

 

Vers une crise imminente pour l'Europe

Cette nouvelle hausse d'octobre — qui fait suite à celle de +11,7 % du prix repère du gaz en juillet 2024, et à une période d'accalmie en septembre — pourrait rester minime comparée à celles qui pourraient survenir à partir du 1er janvier 2025. En effet, au mois d'août 2024, l'Ukraine a décidé de ne pas renouveler son contrat de transit du gaz avec la société russe Gazprom, contrat qui alimentait l'Europe et qui avait été maintenu malgré la guerre. Il est donc fort probable que les prix du gaz explosent. Les pays européens, étant largement dépendants de l'approvisionnement russe, n'auront d'autre choix que de se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement, notamment les États-Unis avec leur gaz naturel liquéfié (GNL), qui est, bien évidemment, plus onéreux que le gaz russe.

Ainsi, bien que les réserves européennes soient actuellement remplies à 90 % pour l'hiver 2024-2025, les perspectives pour les années suivantes sont peu réjouissantes. Les consommateurs doivent se préparer à voir leur facture grimper au fur et à mesure dans les prochains mois.

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Énergie : prix du gaz en hausse, l’incursion ukrainienne fait craindre une interruption des flux russes

12 août 2024 à 09:00
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L’offensive ukrainienne dans la région frontalière avec la Russie, à Koursk, mardi 7 août 2024, refait grimper le prix du gaz sur le marché de gros.

 

Une hausse de 12% du prix du gaz au mois d’août

L‘offensive ukrainienne dans la région de frontalière de Koursk a eu un impact immédiat sur les marchés de l’énergie, provoquant une hausse rapide des prix du gaz en Europe. Le 11 août 2024, le prix sur le marché de gros européen a atteint 40,06 euros le mégawattheure, selon le contrat à terme du TTF néerlandais, référence pour les cours du gaz en Europe.

Cette hausse de 12 % par rapport au début du mois s’explique par les craintes d’une interruption des flux de gaz transitant par l’Ukraine. En effet, l’incursion ukrainienne du mardi 7 août 2024 a permis à l’armée de prendre le contrôle de la ville de Soudja. Il s’agit ni plus ni moins de l’un des derniers points de transit du gaz russe vers l’Europe.

En 2023, environ 14,54 milliards de mètres cubes de gaz russe ont transité par l’Ukraine, représentant un peu plus de 4 % des importations européennes. Bien que ce chiffre semble modeste, certains pays restent fortement dépendants de la Russie. Pour ne citer qu’un exemple, l’Autriche importe 98 % de son gaz de la Russie. Les exportations via la station de Soudja n’ont pas été suspendues, mais elles ont été réduites à 37,3 millions de mètres cubes par jour, contre 42 millions en moyenne ces derniers mois, selon Gazprom.

 

 

Fin du contrat de transit entre l’Ukraine et Gazprom en 2025

Les inquiétudes sont également renforcées par la fin imminente du contrat de transit entre l’Ukraine et Gazprom, prévue pour décembre 2024. Ce contrat, signé en 2019, a permis jusqu’à présent de maintenir un flux stable à travers l’Ukraine, mais son non-renouvellement pourrait exacerber la volatilité des prix du gaz en Europe dans les mois à venir. À noter également que la plupart des pays européens ont augmenté leurs importations de gaz russe en moyenne de 7 % au cours du premier semestre 2024. La France n’y échappe pas. Bien qu’ayant diversifié ses sources d’approvisionnement, elle a presque doublé ses importations de GNL russe.

Ajoutez à cela les opérations de maintenance prévues par la Norvège sur ses infrastructures gazières à la fin du mois d’août, la conjonction de ces facteurs crée de nouveau une situation de tension sur le marché du gaz. Il est fort probable que cette première hausse ne soit ni la première, ni la dernière.

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Gaz naturel azerbaïdjanais : une alternative viable pour l’Europe

23 juillet 2024 à 08:21
Gaz naturel azerbaïdjanais : une alternative viable pour l'Europe

L’Azerbaïdjan envisagé comme fournisseur de gaz

Avec la fin imminente du contrat de gaz entre la Russie et l’Europe en 2024, de nouvelles discussions se sont ouvertes pour sécuriser l’approvisionnement énergétique du continent. Parmi les options envisagées, l’importation de gaz naturel d’Azerbaïdjan via l’Ukraine apparaît comme une solution stratégique majeure.

L’Ukraine et l’Union Européenne sont en pourparlers avancés avec l’Azerbaïdjan pour établir un nouveau corridor gazier. Lors d’une récente conférence à Shushi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a exprimé son soutien à cette initiative, affirmant que son pays est prêt à aider à prolonger les accords de transit existants. « Nous ferons tout notre possible pour soutenir cette démarche », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette collaboration pour la sécurité énergétique de l’Europe.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé ces discussions dans une interview accordée à Bloomberg, indiquant que l’Ukraine cherche activement à utiliser ses infrastructures de gazoducs pour le gaz azerbaïdjanais. « Nous ne souhaitons pas renouveler notre contrat gazier avec la Russie. Nous explorons des alternatives pour ne plus dépendre de leurs ressources », a-t-il précisé. Cette option permettrait à l’Ukraine de rester un acteur clé du transit gazier en Europe.

Impact Économique et Stratégique pour l’Ukraine

Pour l’Ukraine, le transit du gaz azerbaïdjanais représente une opportunité économique significative. En 2021, le transit de gaz a généré environ un milliard de dollars de revenus pour le pays, une ressource précieuse en période de conflit. Maintenir son rôle de corridor énergétique renforcerait non seulement son économie, mais aussi sa position stratégique en Europe.

Malgré les efforts de l’Union Européenne pour réduire sa dépendance au gaz russe, des pays comme l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie restent fortement tributaires de ces importations. Aliyev a averti que ces pays pourraient rencontrer des « problèmes graves » si le transit de gaz via l’Ukraine venait à cesser, les obligeant à chercher des sources d’énergie plus coûteuses.

Perspectives de développement des infrastructures gazières

L’Azerbaïdjan mise sur une augmentation de sa production de gaz grâce à de nouveaux projets en mer Caspienne. En juillet 2022, un accord signé entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Ilham Aliyev, prévoit d’accroître les exportations de gaz azerbaïdjanais vers l’Europe à « au moins » 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027. Cet accord souligne l’importance croissante de l’Azerbaïdjan comme fournisseur alternatif pour l’Europe.

Parallèlement, l’Ukraine travaille à optimiser ses infrastructures pour accueillir le gaz azerbaïdjanais, en poursuivant les négociations pour définir les modalités de ce transit. L’objectif est de renforcer la coopération énergétique entre l’Ukraine, l’Union Européenne et l’Azerbaïdjan, pour garantir une stabilité à long terme.

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