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Reçu aujourd’hui — 4 juillet 2025De tout et de rien

Le capitalisme va-t-il éradiquer le travail des enfants ?

4 juillet 2025 à 22:03

Cela ne va pas assez vite, mais le monde avance vers la fin du travail des enfants. Le capitalisme et la mondialisation, souvent coupables dans l’imaginaire collectif, œuvrent pourtant à sa disparition. Car derrière l’image glaçante des jeunes forçats des mines, se cache une réalité plus vaste et plus ancienne : celle de millions d’enfants courbés dans les champs.

Il y a plusieurs façons de regarder notre monde, au point que des vérités antagonistes coexistent. L’une nous rappelle que le monde peut être terrible. La preuve ? Aujourd’hui encore, 138 millions d’enfants sont astreints au travail. L’autre témoigne de l’amélioration de ce même monde : ils sont 100 millions de moins qu’au début de siècle. Mais ce progrès n’est ni suffisant, ni conforme aux promesses lancées : il y a dix ans, la communauté internationale s’était promis d’éradiquer l’exploitation des enfants en 2025.

Côté pile, le travail des enfants recule à nouveau, après avoir augmenté pour la première fois depuis deux décennies entre 2016 et 2020, selon les chiffres de l’OIT (Organisation internationale du travail) et de l’UNICEF. Un revers historique, lié à l’instabilité politique de certaines régions, notamment en Afrique sub-saharienne. La fermeture des écoles pendant la pandémie a aggravé la situation. Des millions d’enfants ont été renvoyés dans des familles brutalement plongées dans la précarité. Mais cet état de fait n’a pas perduré et le monde a fait preuve d’une résilience qui a surpris tous les observateurs. Côté face, pour que le travail des enfants appartienne définitivement au passé à la fin de la décennie, il faudrait que les progrès aillent onze fois plus vite. 

Réjouie ou affligée, notre vision du monde vaut moins que la compréhension de son fonctionnement et des mécanismes qui permettent de l’améliorer. Et sur ce sujet, il y a comme un malentendu, qui prend sa source dans l’Europe industrielle du XIXe siècle et se jette dans les mines de Cobalt de la République Démocratique du Congo d’aujourd’hui.

Petites mains pour grandes machines

Il y a deux cents ans, lorsqu’au Royaume-Uni les premières usines sortent de terre, les enfants sont partout. Disponibles, bon marché et dociles, ils sont une aubaine pour l’industrie naissante. Leurs salaires, aussi maigres soient-ils, constituent une ressource que la misère familiale ne peut se permettre de refuser. On les emploie dans les filatures et les mines, parfois dès 5 ou 6 ans. Leur petite taille est utile pour ramper sous les métiers à tisser ou dans les boyaux des galeries. Ce n’est pas pour eux un passage de l’oisiveté au travail : ils aidaient déjà leurs parents dans les fermes ou dans les ateliers familiaux.

Il faudra attendre 1833 pour voir les premières restrictions apparaître. Le parti libéral Whig fait adopter le Factory Act, qui interdit le travail des enfants de moins de neuf ans dans les manufactures textiles. Pour les plus âgés, la journée est limitée à huit heures, et deux heures de scolarité deviennent obligatoires.

Anthony Ashley-Cooper, premier abolitionniste

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En 1870, l’Education Act marque un tournant : l’école primaire devient gratuite et obligatoire jusqu’à dix ans (puis jusqu’à quatorze ans en 1918). Peu à peu, les enfants sont écartés du monde du travail. Le phénomène ne disparaîtra pourtant véritablement que dans les années 1930 à 1950. La transformation économique et l’enrichissement qui l’accompagne rendent leur travail tout simplement inutile. La France suivra un chemin similaire, avec quelques années de retard.

Mieux grandir grâce à la croissance

Mais cette prospérité ne s’est-elle pas construite, à son tour, sur l’exploitation des enfants du tiers-monde ? Comme en Europe un siècle plus tôt, ils ont commencé à être employés dans les mines africaines ou les manufactures du Bengale. Pourtant, là aussi, la croissance a fini par changer les choses — et plus vite qu’au XIXe siècle. En 2008, une personne sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté ; elles ne sont plus qu’une sur 26 aujourd’hui. Le travail des enfants a suivi la même voie : un sur 32 est encore exploité, contre près d’un sur 8 à l’époque. 

En Asie, 27 millions d’enfants sont encore obligés de travailler. Au Bangladesh ou au Pakistan, par exemple, dans l’industrie textile et dans la myriade de petits métiers informels qui gravitent autour d’elle. En Inde, dans la récupération de matériaux issus des déchets électroniques. Mais c’est en Afrique subsaharienne où la situation reste la plus préoccupante. Le continent a réduit sa pauvreté ces vingt dernières années, mais sa population a crû plus vite encore. Résultat, de nombreux enfants doivent travailler très tôt : les deux tiers ont moins de 12 ans. Mais, à rebours des images d’Épinal, ces enfants ne sont pas majoritairement employés par l’industrie occidentale ni sur des chantiers asiatiques. En réalité, 70 % d’entre eux travaillent dans l’agriculture, 22 % dans les services. Deux fois sur trois, ils œuvrent directement pour leur famille : dans les champs, à la fabrication d’objets du quotidien, ou pour la construction de leur propre maison. Ces tâches ne sont pas forcément moins éprouvantes ni moins dangereuses. Certains manipulent des objets dangereux ou des produits toxiques, ploient sous des charges lourdes, ou s’épuisent à des corvées harassantes.

Au pays du désespoir, l’enfer est la seule chance 

Deux facteurs majeurs expliquent la persistance du travail des enfants : le faible développement économique et la vacance des États. Plus d’un enfant sur cinq est employé dans des zones de conflit. Traite, enrôlement forcé, exploitation sexuelle… Les pires formes d’exploitation y sont légion, et souvent absentes des statistiques. 

Le Vénézuela, ce pays en paix où les écoles ferment

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Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le travail des enfants dans les mines se concentre en République démocratique du Congo. Économie dévastée sous Mobutu, puis théâtre de la guerre la plus meurtrière depuis 1945, la RDC est aujourd’hui l’un des États les plus fragiles du monde. C’est notamment là que des enfants extraient le cobalt, indispensable à nos batteries. Si les grandes entreprises comme Glencore, Umicore ou BHP assurent 80 % de la production, le reste provient d’exploitations artisanales, souvent informelles. Près de 200 000 “creuseurs” y risquent leur vie, sans équipement, avec des outils rudimentaires. Beaucoup souffrent de maladies pulmonaires ou de graves problèmes de peau. Pour soigner leur image, certains grands groupes renoncent à se fournir auprès de ces filières. Mais pour de nombreuses ONG, cela ne ferait qu’aggraver la situation locale. Le travail des enfants est certes interdit en RDC — mais une loi sans moyens d’application reste lettre morte. Et dans ces régions, l’exploitation minière est souvent la seule option de survie.

Là-bas comme ailleurs, ce ne sont ni le capitalisme ni la mondialisation qui ont mis les enfants au travail. La misère l’a fait bien avant eux. Mais en apportant croissance et développement, ils peuvent, dans les États qui respectent les droits fondamentaux, les sortir des usines et des champs. Pour enfin avoir la chance d’aller à l’école et apprendre un métier plus décent. À notre échelle, il est urgent de revoir notre regard sur le monde. Et notamment de ne plus voir les sociétés traditionnelles comme des havres de paix où des enfants s’accomplissent en toute liberté. Car bien souvent, ce sont au contraire les premiers lieux d’exploitation et de coercition silencieuse.

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Thoughts.

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Thoughts.

Quoted post from Tristan K. @tristankamin.bsky.social:
Plus largement : raisonner sur la notion de "renouvelable" pour moi c'est être resté dans les années 70-80. Où la préoccupation énergétique majeure était la perspective d'épuisement des ressources fossiles et le besoin de trouver une alternative plus pérenne.

Également, les creux entre ancien et nouveau nucléaire, couplés à la non-garantie de pouvoir faire toutes ces prolongations et à la probable hausse fu...

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Également, les creux entre ancien et nouveau nucléaire, couplés à la non-garantie de pouvoir faire toutes ces prolongations et à la probable hausse future de la consommation, tout ceci explique pourquoi on a besoin de davantage d'éolien, de solaire, de bioénergies, et de stockage/flexibilité avec.

Au passage, ces courbes sont un rappel de pourquoi on a besoin de nouveau nucléaire même si les réacteurs n'arrivent pas avant 15 ans. La planificatio...

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Au passage, ces courbes sont un rappel de pourquoi on a besoin de nouveau nucléaire même si les réacteurs n'arrivent pas avant 15 ans. La planification énergétique ne peut pas se réduire à une projection à 2030 ou 2035.

Pour un recouvrement plus stable, il faudrait que tout le parc atteigne 60 ans, voire 70. Et ne pas prendre trop de retard sur le nouveau nucléaire, é...

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Pour un recouvrement plus stable, il faudrait que tout le parc atteigne 60 ans, voire 70. Et ne pas prendre trop de retard sur le nouveau nucléaire, évidemment.

Courbe sur le même principe que la précédente, mais où les réacteurs de 900 MW sont prolongés à 60 ans et les autres ) 70 ans. Alors le cumul de puissance entre l'ancien et le nouveau nucléaire, toujours partant de 60 GW, ne s'effondre pas complètement : il chute à 50 GW de 2040 à 2045, avant de remonter à 60 GW dès 2050 (et même un peu plus, avant de redescendre et se stabiliser à 60).

Avec un rythme de construction de nouveaux réacteurs déjà ambitieux (au maximum des scénarios de RTE, construction dès 2027 et jusqu'à 14 chantiers en...

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Avec un rythme de construction de nouveaux réacteurs déjà ambitieux (au maximum des scénarios de RTE, construction dès 2027 et jusqu'à 14 chantiers en parallèle en 2045-2050), cette prolongation ne suffira pas à assurer le recouvrement entre la deuxième et la troisième génération.

Même graphique que précédemment complété d'une courbe de puissance installée du "nouveau nucléaire", avec une trajectoire de construction type "scénario RTE N03". La puissance cumulée de l'ancien et du nouveau nucléaire chute de 60 GW en 2025 à 20 GW en 2040, y stagne jusqu'en 2045, et commence à remonter lentement pour retrouver 60 GW en 2075 seulement.

Deux graphiques pour rebondir sur cette info (je rappelle au passage que l'avis générique de l'ASNR ne prévaut pas à l'avis qui devra être rendu réact...

Tristan K. @tristankamin.bsky.social posted:
Deux graphiques pour rebondir sur cette info (je rappelle au passage que l'avis générique de l'ASNR ne prévaut pas à l'avis qui devra être rendu réacteur par réacteur).

Courbe de puissance installée du parc nucléaire en supposant que les réacteurs de 900 MW sont arrêtés à 50 ans et les autres à 40 ans (trajectoire avant l'avis rendu par l'ASNR cette semaine, donc). L'effondrement de la puissance installée commence en 2029 et accélère en 2035 et se stabilise à une valeur très basse entre 2041 et 2050 avant de tomber quasiment à 0.
Même graphique que le précédent, mais en prolongeant tous les réacteurs à 50 ans. L'effondrement démarre toujours en 2029 mais ralentit un peu à partir de 2035. La stabilisation à une valeur basse recule à 2045 et l'affaissement total à 2052.

Quoted post from Numerama @numerama.com:
C’est officiel : 20 réacteurs nucléaires français se préparent à repartir pour 10 ans

numerama.com
(l.numerama.com) Une étape clé vient d’être franchie. L'ASNR vient de donner son feu vert à la perspective d'une prolongation de la durée de vie des 20 réacteurs de 1 300 MWe au-delà de leur quatrième réexamen périodique, c'est-à-dire après 40 ans. Des travaux seront toutefois nécessaires, qui s'étaleront de 2026 à 2040. C'est

Stop Killing Games : la pétition atteint le million de signatures, et maintenant ? - Next

4 juillet 2025 à 15:23
\o/

« Reste une inconnue : les éditeurs de jeu vidéo tiendront-ils compte de cet élan de mobilisation avant même une éventuelle réponse législative ou réglementaire en adaptant leurs pratiques ? »
Probablement que non. Et je pense qu'on va se passer de leur avis. Alors je peux vous dire que j'ai fait mon choix : J'archive les jeux vidéos (dé-DRMisés).
(Permalink)

AI models just don't understand what they're talking about • The Register

4 juillet 2025 à 06:50
Un rappel que si les IA (LLM) pondent des phrases, ce sont juste des suites statistiques de mots dont elles n'ont pas la moindre compréhension. Quand elles donnent la bonne réponse, c'est une pure chance statistiques (dépendant des données d'entraînement) sans la moindre compréhension du problème.
Le soucis est qu'elles donnent l'*illusion* qu'elles comprennent le problème. Ces chercheurs appellent cela la "compréhension potemkine", c'est à dire une compréhension de façade, ce qui fausse tous les tests d'IA.
Ils ont mis en place leurs propres tests : « Un test axé sur les techniques littéraires, la théorie des jeux et les biais psychologiques a révélé que, bien que les modèles évalués puissent identifier des concepts la plupart du temps (94,2 %), ils échouaient fréquemment lorsqu'on leur demandait de classer des instances de concepts (un taux d'échec moyen de 55 %), de générer des exemples (40 %) et de modifier des instances de concepts (40 %). »

(Pour la ref "potemkine" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Village_Potemkine)
(Permalink)

MAGA : L’Amérique fantasmée de Trump a (presque) vraiment existé.

4 juillet 2025 à 04:12

« Make America Great Again ». Comme souvent en politique, les fausses promesses s’appuient sur un soupçon de réalité. Si l’Amérique rêvée des trumpistes existe surtout au cinéma, elle s’appuie sur des faits historiques qui ont donné aux États-Unis leur forme et leur mentalité actuelles. 

Rendre sa grandeur à l’Amérique. MAGA, le slogan de Trump depuis 2016 (pour la petite histoire, il a déposé ce slogan dès 2012, soit quatre ans avant sa candidature) est devenu un outil de marketing de masse. Comme le “take back control” de Boris Johnson en Angleterre, soufflé par son conseiller Dominic Cummings. Aussi creux qu’il puisse paraître, ce n’est pourtant pas seulement une pub pour des casquettes. En 2016 beaucoup d’Américains y ont cru, et beaucoup y croient encore.

L’Amérique n’a, naturellement, jamais été grande (pas plus que la France, la Grande-Bretagne ou la Papouasie). Elle a sans nul doute eu des moments de grandeur, toujours saupoudrés de bémols suffisamment honteux pour qu’on mette un peu d’eau dans son coca. La déclaration d’Indépendance américaine est certes un texte plein de bonnes intentions, mais elle n’en excluait pas moins des hommes « créés égaux » jouissant du droit à « la vie, la liberté et la recherche du bonheur » : les Noirs réduits en esclavage et les Indiens  en cours d’extermination.

L’Amérique de Trump renvoie toutefois à un jalon de sa si courte et pourtant si foisonnante histoire qui s’inscrit dans le fameux American Dream. Sa « grandeur » supposée évoque un retour vers un siècle et, surtout, une mentalité inscrits dans l’imaginaire américain comme ceux de l’aventure, de l’indépendance et de la liberté. C’est l’Amérique du XIXe siècle, de la conquête de l’Ouest, de l’industrialisation, d’une société traditionnelle très blanche et très pieuse convaincue d’avoir été choisie par Dieu pour imposer ses valeurs à un monde plus ou moins barbare.

Cette période marque le début d’une immigration massive dans un pays neuf et plein de promesses. Des millions d’immigrants pâlichons majoritairement protestants (sans oublier les Mormons, beaucoup de catholiques, notamment irlandais fuyant la famine, et quelques autres minorités), principalement venus d’Europe du Nord-Ouest, arrivent en quête d’une nouvelle vie. 

Certains vont peupler les grandes villes portuaires, d’autres emprunter le tout nouveau chemin de fer et partir coloniser l’intérieur des terres, repoussant sans cesse la fameuse Frontière en recréant, à partir de rien, des communautés villageoises autour de l’église, de l’école et du saloon.

La foi des pionniers est teintée d’un individualisme courageux valorisant le travail, la volonté et l’autosuffisance et sert de cadre moral dans des régions vierges marquées par la précarité et la violence. Pour ces communautés très religieuses, la spoliation de la terre des Indiens n’entre pas dans la catégorie des péchés dignes de susciter des scrupules : cette colonisation est en effet d’inspiration divine, théorie verbalisée dans le principe de « destinée manifeste » mêlant droit divin et expansion géographique et que l’on retrouve, aujourd’hui, dans les prétentions de Trump. À l’époque, il s’agissait de repousser les frontières de l’Amérique vers le sud et vers l’ouest sous prétexte de mission civilisatrice. On peut voir dans la volonté de Donald Trump d’étendre la férule étatsunienne au Canada, au Panama, dont il a menacé de prendre le canal, et au Groenland, qu’il souhaite contrôler, un prolongement de cette destinée d’inspiration divine revendiquée par les Wasps du XIXe siècle.

Car côté religiosité, Trump n’est pas en reste. Si lors de son premier mandat, ses tendances messianiques pointaient déjà leur nez, depuis la tentative d’assassinat à laquelle il a réchappé en juillet 2024 il ne fait plus aucun doute que Dieu est avec lui.

In God they trust

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Ce retour aux valeurs religieuses, proclamé par le mouvement MAGA est particulièrement incarné par le vice-président Vance dont le couple modèle (Usha Vance a interrompu sa carrière d’avocate pour se consacrer à celle de son époux) s’affiche en parangon des valeurs familiales (tout en restant moderne : il est catholique et elle hindoue).

Cette mentalité trouve un prolongement dans le « Projet 2025 », largement influencé par Russel Vought, stratège central du programme trumpien et directeur du bureau de la gestion et du budget. Ce projet lancé par le think tank très conservateur Heritage Foundation, promeut une recentralisation autour d’un exécutif fort, la réduction du rôle des agences fédérales et de leurs dépenses et un retour aux prérogatives des États qui s’inscrit dans l’esprit du républicanisme anti-fédéraliste du XIXe siècle. La création du DOGE, ce département chargé de l’efficacité gouvernementale, créé pour optimiser le fonctionnement du gouvernement fédéral, et le démantèlement partiel des ministères de l’Éducation et de la Santé illustrent cette volonté de réduire la portée de l’État fédéral dans la vie des citoyens au profit des États fédérés.

Le désir de réindustrialisation et la guerre commerciale à laquelle Trump se livre à grands coups de menaces tarifaires en montagnes russes peuvent eux aussi se voir en miroir avec celle du XIXe siècle. À partir de la guerre de Sécession (1860-1865), l’industrialisation rapide du nord du pays conduit à une importante augmentation des exportations de produits transformés. Dans la dernière décennie du siècle, à quelques hoquets près, l’excédent commercial devient structurel.

Trump aspire à revenir à une Amérique en col bleu, industrielle, agricole et exportatrice, image d’Épinal qui ne prend pas en compte des réalités modernes telles que la concurrence de la Chine avec laquelle les échanges commerciaux étaient très secondaires au XIXe siècle.

Les mots pour le dire

J’approfondis

Ces projections idéalisées du mouvement MAGA renvoient à une Amérique qui a vraiment existé – en faisant abstraction de toutes ses facettes économiquement et humainement désastreuses. C’est l’Amérique des westerns, du cow-boy au grand cœur et de l’immigrant (blanc) entouré de sa famille pieuse et laborieuse, isolée des affaires du monde. C’est celle de la communauté rassemblée autour de l’église, qui n’a besoin de rien et de personne et surtout pas d’un « big government » pour s’épanouir et s’enrichir. Comme tous les stéréotypes, elle s’appuie sur une réalité multifacette que le fil du temps a lissée et transformée en légende, en faisant passer à la trappe non seulement ceux qui ont été écrasés au passage, mais aussi les difficultés que ces premiers Américains ont réellement affrontées. Une nation fantasmée où les rôles étaient clairs et où, en partant de rien, on pouvait arriver au sommet à force de travail, de volonté et grâce à Dieu et au tout-puissant dollar. Bien sûr, les millions de morts — colons, esclaves et Indiens, et les innombrables miséreux restés au bord de la route n’ont pas leur place dans cette légende : le pays du  Make America Great Again, c’est, naturellement, celle des vainqueurs. Ou de ceux qui s’imaginent l’être…

L’article MAGA : L’Amérique fantasmée de Trump a (presque) vraiment existé. est apparu en premier sur Les Électrons Libres.

Reçu hier — 3 juillet 2025De tout et de rien

? l'astronaute Nichole Ayers a sans nul doute pris la photo de farfadet la plus incroyable de tous les temps à bord de l'ISS...

🌱 Lamna The Shark 🦈 @lamna.bsky.social posted:
🤩 l'astronaute Nichole Ayers a sans nul doute pris la photo de farfadet la plus incroyable de tous les temps à bord de l'ISS...
Regardez la taille phénoménale de cet éclair, au bas mot de plusieurs dizaines voir une centaine de km !

Bridge returned error 0! (20272)

See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.

Details

Type: HttpException
Code: 0
Message: cURL error Resolving timed out after 5000 milliseconds: 28 (https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html) for https://public.api.bsky.app/xrpc/com.atproto.identity.resolveHandle?handle=tristankamin.bsky.social
File: lib/http.php
Line: 184

Trace

#0 index.php(73): RssBridge->main()
#1 lib/RssBridge.php(39): RssBridge->{closure}()
#2 lib/RssBridge.php(37): CacheMiddleware->__invoke()
#3 middlewares/CacheMiddleware.php(44): RssBridge->{closure}()
#4 lib/RssBridge.php(37): ExceptionMiddleware->__invoke()
#5 middlewares/ExceptionMiddleware.php(17): RssBridge->{closure}()
#6 lib/RssBridge.php(37): SecurityMiddleware->__invoke()
#7 middlewares/SecurityMiddleware.php(19): RssBridge->{closure}()
#8 lib/RssBridge.php(37): MaintenanceMiddleware->__invoke()
#9 middlewares/MaintenanceMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#10 lib/RssBridge.php(37): BasicAuthMiddleware->__invoke()
#11 middlewares/BasicAuthMiddleware.php(13): RssBridge->{closure}()
#12 lib/RssBridge.php(37): TokenAuthenticationMiddleware->__invoke()
#13 middlewares/TokenAuthenticationMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
#15 actions/DisplayAction.php(54): DisplayAction->createResponse()
#16 actions/DisplayAction.php(89): BlueskyBridge->collectData()
#17 bridges/BlueskyBridge.php(152): BlueskyBridge->resolveHandle()
#18 bridges/BlueskyBridge.php(595): getContents()
#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(184)

Context

Query: action=display&bridge=BlueskyBridge&data_source=getAuthorFeed&user_id=tristankamin.bsky.social&feed_filter=posts_and_author_threads&include_reposts=on&format=Atom
Version: 2025-06-03 (git.master.354cea0)
OS: Linux
PHP: 8.2.28

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