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À partir d’avant-hierEndurance info

Paul Ricard : les brèves du samedi après-midi…

29 mai 2021 à 14:32
  • La Formule 1 sera en piste au Paul Ricard du 17 au 20 juin. Les camions des équipes sont déjà en attente sur le tracé varois.
  • Avant le Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS, Ferrari était en essais sur le Circuit Paul Ricard avec les pneumatiques 2022. Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr ont pris le volant de la Ferrari.
  • Kelvin van der Linde a remporté la deuxième manche Fanatec Esports GT Pro Series au Paul Ricard. Le Sud-Africain permet au Team WRT de décrocher 5 points supplémentaires au championnat. Nico Varrone (Rinaldi Racing) a pris la 2e place (victoire en Silver) et Marvin Dienst (Toksport WRT) la 3e.
  • 727 tests PCR ont été effectués aujourd’hui sur le circuit Paul Ricard. En fonction de la nationalité des personnes présentes, un test PCR peut être demandé. Avant le meeting, environ 3200 tests ont été uploadés sur l’application dédiée pour la bonne tenue du meeting.
  • Afin de célébrer l’opération montée au Paul Ricard entre Specialized, AKKA-ASP et Endurance-Cycling, Quentin Guibert propose un poster dédié mettant en scène Julian Alaphilippe avec le Mont Ventoux en arrière-plan et la Mercedes-AMG GT3 de Jules Gounon sur le Paul Ricard. Un poster qui fait son effet au Paul Ricard.
  • Kevin Gilardoni et Leonardo Pulcini ont remporté la course 1 Lamborghini Super Trofeo Europe pour le compte de Oregon Team. Jonathan Cecotto et Kevin Rossel (GSM Racing) ont pris la 2e place devant Raul Guzman et Glenn van Berlo (Target Racing).
  • On compte 184 camions sur le meeting du Paul Ricard. Le plateau GT4 European Series a élu domicile de l’autre côté de la piste face aux stands. Du côté des voitures en piste, le chiffre est de 179 : 47 GT3, 44 GT4, 35 Formula Regional Alpine, 31 Lamborghini Super Trofeo Europe, 22 TCR Europe.

Fabrice Bergenhuizen et Endurance-Info

29 mai 2021 à 14:01

Vu de France, le championnat VLN n’est pas le plus facile à couvrir. Il y a encore quelques années, la série était très allemande. Fabrice Bergenhuizen, un fidèle des déplacements dans l’Eifel, était l’homme du VLN sur Endurance-Info, sans oublier la couverture de meetings à Spa-Francorchamps.

C’est au printemps 2008 que j’ai découvert, avec beaucoup de plaisir, Endurance-Info. De suite je fus charmé par le contenu de ce site dédié à mon sport favori. J’en ai d’ailleurs directement fait part à Anthony Megevand, rédacteur en chef à l’époque, et ai évoqué ma passion pour le VLN, photos à l’appui.

Il m’a rétorqué que c’était une série qui l’intéressait mais qu’il n’avait, hélas, pas les moyens pour la couvrir. Vu son intérêt, je lui ai envoyé des photos de la joute suivante ainsi qu’un petit récit de la course. A ma grande surprise, il a posté mes photos sur le site et rédigé un article avec mes commentaires. J’étais bien évidemment aux anges! Par la suite, voyant que j’avais la plume facile, Antho m’a proposé de rédiger un article sur chaque manche et, à partir de 2009, je fus accrédité pour l’intégralité de la saison. De quoi me permettre d’approcher les bolides au plus près et prendre une bonne dose d’adrénaline. La sensation de vitesse lorsqu’on est posté le long du rail, que ce soit à Hatzenbach, à la sortie du Karussel, à Pflanzgarten ou encore à Scwhalbenschwanz étant encore amplifiée par rapport à ce que l’on peut ressentir en zones spectateurs et ce bien que ces dernières soient situées à proximité de la piste contrairement à beaucoup de tracés modernes.

Si, le fait d’être si proche des concurrents procure un bonheur indescriptible, cela comporte parfois certains risques. Comme lorsque l’infortuné Philippe Salini  (Seat Leon) déboula à Wehrsheifen, à près de 180km/h et, trahi par ses freins, vint se fracasser contre la pile de pneus, à 2 mètres à peine de moi, avant de rebondir au milieu de la piste. La Seat orange s’embrasant suite à la violence du choc. Fort heureusement le Français pourra s’extraire seul de son bolide et s’en sortira avec “seulement” quelques côtes froissées et des brûlures au visage.

Sur le coup, en le voyant arriver comme une balle, je me suis dis “à cette vitesse là il ne parviendra jamais à négocier le virage” et, par réflexe, je me suis légèrement retourné. Bien m’en a pris! Ce n’est d’ailleurs qu’en visionnant les vidéos du crash que j’ai pris connaissance de l’ampleur de l’impact.

Outre les sensations fortes, le VLN m’a également permis d’effectuer de bien belles rencontres. Celle avec Philippe en fait bien évidemment partie. Son assistance étant basée en plein cœur du paddock et non dans les stands où sont entassées généralement près de 180 voitures (!), il était toujours agréable de s’y rendre afin de recueillir ses impressions en compagnie d’une bonne Jupiler.

Parmi tant d’autres, je pourrai également citer ce grand fan des Rolling Stones qu’est le champion VLN 2004 René Wolff et avec lequel j’ai passé de très agréables moments, la très accueillante famille Kroll (toujours bien active en cette année 2021), la très sympathique Sarah Toniutti, laquelle a, malheureusement, du mettre provisoirement en veille son rêve d’évoluer en GT3 et ce pour diverses raisons totalement indépendantes de son joli coup de volant, le préparateur breton Jean-Luc Le Duigou avec lequel, dès notre première rencontre, nous sous sommes mis à “refaire le monde” autour d’une bonne Pils et d’une savoureuse cuury-wurst à l’entrée des paddocks du ring,  Edgar Dubberstein l’inamovible commissaire en place à Schwalbenswanz (l’un de mes secteurs favoris) ou encore notre fidèle lecteur Didier Marchal. Je me souviens de l’avoir croisé, pour la première fois, dans les bois à hauteur de Kallenhard (dans la descente vers Adenau), et il était très surpris d’apercevoir une personne parlant Français et encore plus d’apprendre qu’il s’agissait de celle qui rédigeait les articles relatifs à son championnat favori pour le compte de E-I!

Depuis ce jour, une bien belle amitié est née et je ne compte plus le nombre d’excellents repas partagés dans une célèbre pizzeria basée à Breidscheid (Adenau) et très prisée des pilotes.

Parlons en des pilotes! L’ambiance conviviale, bon enfant, UNIQUE régnant en VLN où écuries professionnelles partagent leur box avec des écuries amateurs, dans le sens le plus noble du terme, fait qu’il y était très facile de réaliser des interviews.

Ainsi, durant les qualifs, il suffisait d’interpeller un pilote et lui demander s’il avait quelques minutes pour répondre à mes questions et, qu’il se nomme Augusto Farfus, Marcel Fässler, Andy Priaulx ou encore Jari-Matti Latvala, tous acceptaient sur le champ, qui plus est dans la bonne humeur! Avec certains, comme par exemple Dirk Müller, ce n’était presque pas nécessaire de poser de questions tellement il se “livrait” de bon cœur. Je garde également un excellent souvenir de Dirk Adorf. Il n’est pas le plus connu du grand public, mais je peux vous assurer qu’il a un pied droit très lourd comme le démontre à l’envi  son impressionnant palmarès. Jugez plutôt: triple champion VLN, en 1992 sur Citroën AX et en 1996-1997 sur Opel Astra GSI. Cela peut prêter à sourire mais, pour rappel, en VLN les points au championnat sont attribués en fonction du classement dans les classes respectives et non du général. Au plus la concurrence est rude dans votre catégorie et au plus la récolte sera fructueuse. Et à ce titre, Adorf c’est pas moins de 60 victoires de classe! Et 8 au général, soit, par exemple deux de plus qu’un certain Romain Dumas!

Vous ne pouvez vous imaginer à quel point, en 2009, il m’a enchanté avec ses passages en force et ses temps canons réalisés avec la superbe Ford GT/Osram (affûtée par le Raeder Motorsport). Hélas pour lui, son équipier de l’époque, en l’occurrence l’architecte Hermann Tilke, était nettement moins véloce et il ne fut jamais en mesure d’imposer la belle américaine en dépit de l’une ou l’autre pole position acquise de haute lutte. Je retiendrai également l’humilité du gaillard. A l’époque il était consultant “WTCC” pour Eurosport Allemagne et je me souviens, qu’après m’avoir aperçu dans les paddocks de Zolder en temps que spectateur lambda, il avait crié après moi afin de me saluer! Un grand monsieur je vous dis! Du fait de son job pour la célèbre chaîne sportive, cela l’a rapproché de BMW, constructeur omniprésent en tourisme à l’époque et bien conscient du potentiel de Dirk, et il fut embauché, l’année suivante, en temps que pilote officiel avec au menu plusieurs joutes du VLN, les 24h du Nürburgring, et de Spa! Excusez du peu! Il était d’ailleurs en passe d’inscrire ces dernières à son palmarès (en compagnie de deux autres Dirk à savoir Müller et Werner), lorsqu’en toute fin de course, un bris de cardan expédia le dernier nommé dans le bac à sable. Ils repartiront et se classeront au 3e rang mais je dois bien vous avouer que,  sportivement parlant, au vu de la bonhomie des trois hommes, ce fut une grosse déception pour moi et bien plus encore pour eux. Romain Dumas (et ses acolytes), toujours à l’affût, en a profité pour rafler la mise.

Toujours au rayon pilotes, comment ne pas citer Maxime Martin! Un as du volant dont le talent n’a d’égal que la simplicité, la sincérité. Avec lui, les poignées de mains sont toujours bien franches! L’un de mes meilleurs souvenirs, en sa compagnie, remonte à septembre 2009 au…Nürburgring, lorsqu’il se classa 2e (avec Dino Lunardi) d’une joute de l’ADAC GT Masters au volant d’une Alpina B6 GT3.

Je l’attendais au pied du pied du podium, avec l’un de ses amis, et, à sa descente, il partagea avec nous sa bouteille de champagne ô combien méritée.

Outre le VLN, j’ai eu le loisir de couvrir bon nombre d’éditions des 24h de Zolder pour le compte de EI.

Mon premier “grand reportage” ayant d’ailleurs eu lieu dans les pinèdes limbourgeoises en 2008. Pour l’anecdote, je vous avoue qu’Anthony n’était pas très chaud à l’idée que je couvre une épreuve somme toute confidentielle d’un point de vue européen et pour laquelle on lui demandait des “relevés d’audience” dignes de la F1 ou presque afin de nous accorder une accréditation et je peux vous dire que si, Antho n’était pas très chaud, l’ambiance, tant sur la pré-grille que dans les paddocks, était torride.

Les Girls du Temptation Car Wash faisant tout leur possible pour faire monter la température.

Quant à la course, je l’ai toujours adorée car il s’agit d’une VRAIE course d’endurance où il faut savoir ménager ses efforts et sa monture. Le tracé composé de très nombreuses chicanes et de gros freinages étant très éprouvant pour les mécaniques ainsi que pour les pilotes qui n’ont jamais le temps de souffler.

Ayant assisté pour la première fois aux 24h de Spa en 1981 (victoire de la Mazda RX7 de Tom Walkinshaw et Pierre Dieudonné), à l’âge de 6 ans, je suis fatalement très attaché aux bolides de cette époque. C’est pourquoi je me suis, également, fait une joie de couvrir ces superbes meetings que sont le Spa Summer Classic ou les Spa Six Hours (organisés par la dynamique équipe de Roadbook Organisation), le Spa Classic (chère à Peter Auto) ou encore le Youngtimer allemand. Et je constate que les “jeunes” pilotes, eux aussi, y prennent goût. Ainsi, lors de l’édition 2016 des Spa Six Hours 2016, à laquelle il participait avec une splendide et ô combien mélodieuse Ford Capri arborant la mythique livrée Bastos, Rob Huff me confia “être né à la mauvaise époque” tant il éprouvait du plaisir au volant de ce bolide ayant écrit quelques une des plus belles pages de l’histoire du double tour d’horloge ardennais. Et je peux vous dire, qu’en bord de piste, le plaisir était partagé tant les grands travers de l’Anglais étaient jouissifs!

Un changement d’orientation dans ma vie professionnelle ne me permet plus, faute de temps, d’écrire autant que je le souhaiterai mais je serai, à jamais, reconnaissant envers EI de m’avoir accordé sa confiance et permis de faire de si belles rencontres.

Merci du fond du cœur et, au passage, un grand coup de chapeau à Laurent Mercier pour son abattage et les heures, incalculables, passées en salle de presse. Personnellement je ne saurai point! En effet, les courses j’aime les vivre en famille, entre potes, avec une bonne bière en mains puis en faire le “debrief” autour d’une bonne bouffe. Et après digestion et réflexion je me mets au clavier!

Longue vie à Endurance-Info!

Sarah Bovy : “La pression est là, mais elle est positive”

29 mai 2021 à 13:00

Dernière féminine à rejoindre l’effectif Iron Lynx en GT3, Sarah Bovy fait son retour en GT3 grâce au programme Iron Dames. C’est ce week-end au Paul Ricard que la Belge débute sur la Ferrari 488 GT3 en compagnie de Doriane Pin et Katherine Legge. De quoi retrouver ses sensations après une période sans compétition et avant de piloter un Man TFS de 1150 chevaux en Championnat de France Camions chez Lion Truck Racing.

“C’est une chance pour moi d’intégrer le programme Iron Lynx”, a déclaré Sarah Bovy à Endurance-Info. “Je n’ai jamais roulé pour ce genre de team où tout est ultra professionnel. Certes, la pression est là, mais elle est positive.”

Le programme Iron Lynx a été décidé relativement tardivement, comme le souligne l’ancienne pilote soutenue par Lamborghini Squadra Corse : “Il y avait un souci de catégorisation pour trouver une féminine classée Bronze par la FIA. J’ai passée le cap des 30 ans et, pour être honnête, j’avais un doute sur ma classification. Pour moi, l’objectif est le Paul Ricard et la Michelin Le Mans Cup. Ensuite, nous discuterons de la suite. Il faut déjà voir où je me situe.”

Sarah Bovy a l’expérience de la catégorie GT3 pour avoir roulé à plusieurs reprises dans la catégorie, notamment en Lamborghini Huracan GT3 : “J’ai piloté quelques GT3, mais la dernière fois remonte à 2017. La technologie a nettement évolué depuis cette période. Le piège est de se mettre dans une zone de confort. Trouver cette zone n’est pas très compliqué, mais c’est ensuite qu’il faut faire attention à ne pas se faire surprendre. Avoir des ingénieurs qui connaissent parfaitement l’auto est génial.”

Côme Ledogar : “La course du Paul Ricard est différente”

29 mai 2021 à 11:04

Côme Ledogar retrouve le Circuit Paul Ricard et la Ferrari 488 GT3 en Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS. Le pilote Iron Lynx a fortement contribué aux titres 2020 d’Alessandro Pier Guidi et SMP Racing en Endurance, lui qui était là pour remplacer un pilote retenu dans un autre championnat. Cette fois, on parle d’un programme complet chez Iron Lynx en compagnie de Nicklas Nielsen et Alessandro Pier Guidi. Le Français s’est confié à Endurance-Info avant le meeting varois.

En 2020, vous remportez la course grâce la stratégie (l’équipe avait décidé de ne changer que deux pneus lors d’un arrêt, ndlr). La même cette année ?

“Cette saison, la stratégie est différente avec le remplissage du réservoir et le changement des pneus en même temps. La grande force de l’équipe est de te donner une voiture pour gagner, que ce soit dans le plus grand championnat au monde ou en one-shot. Le traitement est le même. Le pilote doit juste faire son travail sans pression car tout est millimétré.”

C’est toujours un plaisir pour vous de disputer cette course en nocturne ?

“Cette course est différente des autres. La voiture n’a pas le même comportement en début et en fin de course à cause de la température. Il faut une auto polyvalente, c’est aussi pour cela que cette course a souvent réussi aux GT3 équipées d’un moteur central.”

Avant 2020, vous avez remporté cette course avec McLaren en 2016. Déjà à cette époque, la stratégie avait joué son rôle…

“Nous avions fait un double relais avec les pneumatiques. Je suis au volant et on prend une décision collégiale de ne pas changer les gommes. Le souci dans ce genre de situation est que le crevaison est plus facile.”

L’an dernier, avec la Ferrari, l’équipe change seulement deux pneus pour gagner du temps. Un pari payant…

“Quand on a vu la tournure de la course, la décision a été prise de changer deux pneus et non quatre. On a des “animaux” dans les stands et un “animal” dans la voiture. Résultat, on ressort deux secondes devant la Porsche. C’est Alessandro (Pier Guidi) qui va chercher le titre. Le championnat était pour lui et c’était bien qu’il termine la course dans la voiture. Ce week-end, nous avons la combinaison parfaite : équipe, pilotes, auto. A nous d’en profiter.”

Paul Ricard, Qualifs : la pole pour Lamborghini et Orange 1 FFF

29 mai 2021 à 10:05

Après 2015 et la première pole Lamborghini au Paul Ricard, le constructeur italien partira depuis la tête en fin de journée grâce à Mirko Bortolotti, Marco Mapelli et Andrea Caldarelli. Orange 1 FFF Racing Team fait donc la passe de deux après la pole décrochée à Monza lors de l’ouverture de la saison le mois dernier.

Avec un chrono moyen de 1:53.937, le trio de la Lamborghini Huracan #63 a devancé de 193 millièmes la Ferrari 488 GT3/Iron Lynx de Davide Rigon, Antonio Fuoco et Callum Ilott.

La deuxième ligne sera 100% Mercedes avec la #4 de HRT partagée par Vincent Abril, Maro Engel et Luca Stolz et la #88 de AKKA-ASP pilotée par Jules Gounon, Raffaele Marciello et Daniel Juncadella. Cinquième temps pour la BMW M6 GT3/Walkenhorst Motorsport #34 de David Pittard, Marco Wittmann et Sheldon van der Linde.

La première Porsche 911 GT3 R a pris le 8e temps avec Dinamic Motorsport, le team italien vainqueur à Monza.

Du côté de la Silver Cup, la pole revient à l’Aston Martin Vantage GT3/Garage 59 de Valentin Hasse-Clot, Nicolai Kjaergaard et Alex MacDowall. Garage 59 s’est aussi offert la pole en Pro-Am grâce à Jonny Adam, Chris Goodwin et Alex West.

Les chronos sont ici

Thomas Neubauer : “Aucun regret à être passé en GT”

29 mai 2021 à 09:05

A 21 ans, Thomas Neubauer a quitté le monde de la monoplace pour celui du GT3 il y a deux ans. Après la Mercedes-AMG GT3 en 2019, la Lexus RC F GT3 en 2020, on retrouve cette saison le pilote parisien sur une BMW M6 GT3/Walkenhorst Motorsport en compagnie de Timo Glock et Martin Tomczyk. De quoi bien appréhender sa nouvelle monture au sein d’une écurie qui connaît parfaitement l’auto. La relation entre Thomas Neubauer, BMW et Walkenhorst est basée sur le long terme. 2021 pourrait aussi voir ses débuts aux 24 Heures du Mans.

Comment se passe votre début de saison ?

“Monza a été plutôt chaotique. Je n’avais plus roulé à Monza depuis la Formule Renault en 2018. Les qualifications étaient prometteuses avec le meilleur chrono des pilotes BMW. L’équipe a travaillé sur le rythme de course, mais la pluie a tout chamboulé. Je n’avais jamais roulé sous l’eau avec la BMW, sans compter que j’ai eu deux crevaisons en seulement six tours. Nous en avons eu trois sur toute la course, ce qui nous a mis hors du coup pour un bon résultat. Monza m’a permis de prendre de l’expérience.”

La BMW est différente de la Mercedes et de la Lexus ?

“La BMW M6 GT3 rejoint la Lexus car les deux autos sont assez imposantes. Elle a un gros moteur et pas mal d’aéro. Passer de la Mercedes à la Lexus a été plus compliqué. Même si on sent que la BMW est en fin de vie, elle a toujours du potentiel. Il est temps de passer à la M4 GT3. Par chance, Walkenhorst Motorsport connaît parfaitement la M6 GT3.”

C’est plutôt une surprise de vous retrouver chez Walkenhorst…

“J’ai appris assez tard la fin du programme Lexus, alors il a fallu rebondir. Fin 2020, Walkenhorst Motorsport m’a contacté pour me proposer un beau programme. Après les Total 24 Heures de Spa, je dois rouler en Nürburgring Endurance Series. J’ai déjà le permis A qui permet de rouler en GT3.”

Le plan est de poursuivre chez Walkenhorst en 2022…

“J’espère une relation sur le long terme avec BMW et Walkenhorst Motorsport. Le team me correspond bien.”

Votre nom figure sur la liste des engagés des 24 Heures du Mans chez JMW Motorsport. C’est toujours d’actualité ?

“Je suis toujours sur cette liste et je serai ravi de disputer la course mythique dès cette année. Je veux profiter d’être toujours Silver pour rouler au Mans.”

Le prototype fait partie des réflexions ?

“En fonction des opportunités, pourquoi pas… Maintenant, je suis focalisé sur le GT et j’ai trouvé une auto qui me correspond bien. J’ai pris de la maturité ces dernières années.”

Aucun regret d’être passé en GT ?

“Pas le moins du monde. Lors de ma deuxième année en Formule Renault, j’ai vite compris que ma carrure posait un problème pour être à l’aise dans une monoplace, alors autant rebondir en GT. Les débuts ont été tout de suite positifs avec une victoire dès ma première course à Brands Hatch avec Nico Bastian.”

Cette saison, vous pouvez compter sur deux coéquipiers très réputés. C’est aussi un avantage ?

“Timo et Martin sont vraiment top. Inutile de présenter Timo Glock qui a un palmarès qui parle pour lui. Quant à Martin Tomczyk (champion DTM 2011 sur Audi Team Phoenix, ndlr), il fait partie des pilotes qui ont développé la M6 GT3. Nous échangeons beaucoup tous les trois. On ne roule pas les uns contre les autres, mais bien les uns avec les autres. Je n’ai pas n’importe qui à mes côtés.”

Elle roule, elle roule la Glickenhaus…

29 mai 2021 à 08:03

Glickenhaus Racing poursuit son test d’endurance de 30 heures à Motorland Aragon avec sa 007 LMH.

“Les essais se passent pour le mieux”, a déclaré Jim Glickenhaus à Endurance-Info. “Nous avons juste connu un souci de câble qui s’est rompu à cause des vibrations. Nous l’avons changé avant de reprendre les essais. C’est la raison pour laquelle nous faisons ce test d’endurance sans reconstruire notre voiture de test depuis un moment.”

La 007 LMH partage la piste espagnole avec deux LMP2. “La stratification ne sera pas un problème”, a précisé Jim Glickenhaus.

Doriane Pin (Iron Lynx) : “Beaucoup de personnes aimeraient piloter une Ferrari à 17 ans”

29 mai 2021 à 07:50

A seulement 17 ans, Doriane Pin fait ses débuts en Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS ce week-end au Paul Ricard. La finaliste de la FIA Girls on Track rebondit en GT cette saison au sein du programme Iron Dames en partenariat avec Iron Lynx. La jeune pilote évolue sur une Ferrari 488 GT3/Iron Lynx en compagnie de Sarah Bovy et Katherine Legge. Dans une semaine, la paire Pin/Bovy retrouvera le tracé varois pour la Michelin Le Mans Cup. Ce week-end, l’objectif est de prendre de l’expérience.

“Je débute en GT”, a déclaré Doriane Pin à Endurance-Info. “Je suis très contente de rouler dans ce championnat, qui plus est dans une structure aussi professionnelle qu’Iron Lynx. J’ai un tas de choses à apprendre, mais la pression est positive. J’ai disputé deux journées d’essais ici-même où j’ai passé l’une de mes plus belles journées de ma vie.”

Après la Renault Clio Cup sur un programme partiel, c’est maintenant la Ferrari 488 GT3 qui l’attend : “Je prends énormément de plaisir à rouler dans la Ferrari. C’est impressionnant de sentir les différents réglages. Beaucoup de personnes aimeraient piloter une Ferrari à 17 ans. Ici, il y a beaucoup de pilotes en piste. J’ai toujours été passionnée par la monoplace et les courses d’endurance.”

L’initiation de Doriane Pin en GT va se faire sur une course dont l’arrivée se fera en nocturne. “Piloter de nuit est quelque chose qui me plaît”, précise-t-elle. “Mon père organise des courses de karting, notamment de 24 heures. J’étais là à 3h du matin pour encourager tout le monde. Maintenant, c’est moi qui roule de nuit. J’y vais étape par étape.”

Pour le futur, rien n’est encore décidé, mais ce qui est sûr, c’est que Doriane Pin peut aussi profiter des conseils des autres pilotes de l’équipe : “Les pilotes officiels sont là pour nous aider, ce qui est un plus. Être là avec les Fuoco, Ilott ou Rigon est formidable. On travaille dur tous les jours pour accomplir notre rêve. Disputer les 24 Heures du Mans ou les 24 Heures de Spa font partie des rêves.”

Paul Ricard : les brèves du samedi matin…

29 mai 2021 à 07:44
  • Une Lamborghini Diablo Supertrophy est exposée dans le hall du circuit. Le modèle est particulier puisqu’il était homologué aussi pour la course que pour un usage routier. Trois Lamborghini blanches sont exposées avec une Countach, une Aventador et une Diablo.
  • Rinaldi Racing fera finalement rouler Nicolas Varone sur la course Esport cet après-midi dans la Fanatec Arena. Benjamin Hites, qui devait initialement disputer la course d’une heure, a quelques douleurs à un bras.
  • Borusan Otomotiv Motorsport devait faire rouler une paire de BMW M4 GT4 au Paul Ricard en GT4 European Series. Le team turc et ses pilotes ont été contraints de rebrousser chemin. La dispense de quarantaine entre la Turquie et la France n’a pas été acceptée.
  • La France était à l’honneur jeudi soir lors de la remise des prix SRO Motorsports Group : AKKA-ASP, Saintéloc Racing, AGS Events, CMR, sans oublier Stéphane Tribaudini et Valentin Hasse-Clot.
  • Total, partenaire titre des 24 Heures de Spa, a dévoilé hier son nouveau logo Total Energies.
  • Un Goethe peut en cacher un autre au Paul Ricard. Benjamin roule en GT World Challenge Europe chez WRT et Oliver, le benjamin de la famille, évolue en Formula Regional by Alpine. Notons que Franco Colapinto roule dans la même équipe que OIiver Goethe.
  • Pour les pénalités qui seront données en fin de course GT World Challenge Europe, les officiels appliqueront 40s pour un drive through et 45s pour un stop & go.
  • Les pilotes Ferrari qui prendront part à la manche Esports ont été coachés par David Tonizza, Giovanni De Salvo et Brendon Leigh, tous trois membres de la Ferrari Driver Academy Esports.
  • ART Grand Prix est présent sur deux fronts ce week-end. Le team dirigé par Sébastien Philippe officie sur la partie technique de la Porsche 911 GT3 R/GPX Racing tout en faisant rouler deux autos en Formula Regional by Alpine.
  • Katherine Legge revient pour la première fois au Paul Ricard depuis sa sortie de piste en LMP2 l’année dernière lors des essais officiels de l’European Le Mans Series. A noter que Rahel Frey, membre des Iron Dames, est elle aussi présente ce week-end.
  • Le spotter guide Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS est ici. Les engagés de la GT4 European Series sont à retrouver ici.

Paul Ricard : les infos du vendredi…

28 mai 2021 à 19:30
  • Un seul équipage roulera à deux au Paul Ricard avec le tandem de la Lamborghini Huracan GT3/Orange 1 FFF Racing Team de Hiroshi Hamaguchi et Phil Keen.
  • Ben Barnicoat étant retenu chez Jota, le Britannique ne peut pas rouler chez Inception Racing, l’équipe avec laquelle il disputera les 24 Heures du Mans en août prochain. Nick Moss a été appelé par Inception Racing pour épauler Brendan Iribe et Ollie Millroy.
  • Duncan Cameron et Matt Griffin sont rejoints par Rino Mastronardi dans le baquet de la Ferrari 488 GT3/AF Corse #53.
  • Le trophée de l’Intercontinental GT Challenge Powered by AWS décroché par Porsche en 2020 est exposé dans la cabine du camion compétition-client de la marque allemande.
  • Suite aux catégorisations FIA des pilotes, quatre équipages embarquent un lest de 20 kg. Cela concerne les GT3 de Doriane Pin (Iron Lynx), Sam de Haan (RAM Racing), Chris Froggatt (Sky Tempesta Racing), Julien Apotheloz (Allied Racing).
  • La fenêtre pour le changement de pilote en GT4 European Series est fixée à 103 secondes.
  • Robert Consani a placé l’Audi R8 LMS GT4/Team Speed Car en haut de la feuille des temps de la première séance d’essais libres. Avec un meilleur chrono de 2:13.520, le Français a devancé de 300 millièmes son compatriote Jim Pla (Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team). On trouve ensuite Antoine Potty (Toyota GR Supra GT4) et Greg Guilvert (Audi/Saintéloc). Les chronos sont ici
  • Jonathan Hui a dominé le Bronze Test matinal sur la Ferrari 488 GT3/Sky Tempesta Racing.
  • Le temps de ravitaillement en carburant pour les GT3 a été fixé à 41 secondes pour le meeting du Paul Ricard.
  • Le meilleur chrono des essais libres du meeting GT World Challenge Europe est revenu à la Mercedes-AMG GT3/AKKA-ASP de Jules Gounon, Raffaele Marciello et Daniel Juncadella en 1:53.942. Winward Racing, Saintéloc Racing et Jota suivent au classement. Les chronos sont ici

Les brèves du vendredi…

28 mai 2021 à 19:00
  • On se prépare activement chez Scuderia Cameron Glickenhaus en vue de la manche WEC de Portimao… L’équipe américaine participe actuellement à un test d’endurance de 30 heures à Aragon qui se passe pour le moment très bien avec la #708. La #709 a subi un shakedown avant de se rendre au Portugal avec son trio de pilotes Romain Dumas, Richard Westbrook et Ryan Briscoe.

pic.twitter.com/D0D506HIV6

— Scuderia Cameron Glickenhaus (@Glickenhaus) May 27, 2021
  • Après plusieurs de ses collègues, c’était au tour hier de Kevin Magnussen de découvrir sa nouvelle équipe de 2022 qui évoluera en Le Mans Hypercar en WEC. Le pilote danois a en effet visité l’usine Peugeot Sport pour la première fois, moulé son baquet et fait du simulateur.
@Peugeot Sport
  • On vous rappelle que le week-end du 5 et 6 juin sera riche en événements sport mécanique entre la 3e manche ELMS au Paul Ricard, la 3e manche FFSA GT à Albi et les 24 Heures du Nürburgring. D’ailleurs, la célèbre classique allemande sera diffusée sur Auto Moto la Chaine à partir de 15 heures le samedi…Toujours chez Auto Moto la chaîne, il y aura également un document exclusif sur Rowe Racing, une émission spéciale d’avant course 24H Nurburg et les courses de FFSA GT aussi diffusées. Un super week-end en perspective !
  • Une belle et grosse journée de développement chez Duqueine Automotive hier. Le travail a tourné autour de la recherche et l’acquisition de datas aérodynamiques sur la Duqueine M30 D08 LMP3 avec Dino Lunardi au volant, le tout entre les avions… Deux exemplaires seront présents en ELMS et huit en Michelin Le Mans Cup du 4 au 6 juin prochains.
  • Aujourd’hui, vendredi 28 mai, on fête les 132 ans d’existence de Michelin, le célèbre manufacturier de pneumatiques français basé à Clermont Ferrand. Joyeux anniversaire à Bibendum !

Le meeting de Lédenon change de date

28 mai 2021 à 15:10

Communiqué de Presse :

Initialement fixée le dernier week-end du mois d’août, la date des Lédenon GT Series était encore en suspens. Divers changements dans les calendriers internationaux, et principalement celui du Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS, a conduit le promoteur à revoir le calendrier du Championnat de France FFSA des Circuits présenté l’hiver dernier.

« Plusieurs de nos équipes sont actives sur différents fronts », explique Laurent Gaudin, le Manager Général du Championnat de France FFSA des Circuits. « Nous voulions donc éviter la concurrence de date entre l’épreuve du GT World Challenge Europe à Brands Hatch et la course du Championnat de France FFSA des Circuits à Lédenon. En reculant de deux semaines ce rendez-vous, nous permettons à ces équipes de pouvoir aborder ces deux épreuves avec plus de sérénité. »

Promoteur du Championnat de France FFSA des Circuits, SRO Motorsports Group confirme donc que l’étape gardoise aura lieu du 10 au 12 septembre prochains, constituant ainsi la cinquième des six épreuves de la saison.

Lédenon avait effectué son retour dans le Championnat de France FFSA GT en 2019 après trois ans d’absence. En 2020, l’évolution de la crise sanitaire en automne avait conduit à son annulation quelques semaines avant la date prévue. Du 10 au 12 septembre, ce sera donc la deuxième fois que les GT4 du Championnat de France FFSA GT se produiront sur ce circuit particulièrement vallonné. Ce sera par contre une grande première pour le Championnat de France FFSA Tourisme, lancé au début de la saison 2021. Comme en 2019, les montagnes russes du Gard constitueront également une étape du Championnat de France FFSA de Formule 4.

Outre ces trois séries labellisées FFSA, cette rentrée post-estivale comprendra aussi la Mitjet International pour proposer un programme à la fois complet et varié.

Mais avant, c’est dans le Tarn – lors du 77e Grand Prix d’Albi – que se tiendra du 4 au 6 juin la prochaine épreuve du Championnat de France FFSA des Circuits avec le FFSA GT, le FFSA Tourisme, la Sprint Cup by Funyo, la Mitjet International, la Formule Renault’Cup et une course Free Berline/GT au menu.

CALENDRIER 2021

  • 3-5 avril – Coupes de Pâques de Nogaro
  • 7-9 mai – Fanatec GT World Challenge Powered by AWS – Magny-Cours
  • 4-6 juin – Grand Prix d’Albi 
  • 23-25 juillet – SRO Speed Week – Spa-Francorchamps
  • 10-12 septembre – Lédenon GT Series
  • 1-3 octobre – SRO Racing Festival – Paul Ricard

David Bristol et Endurance-Info

28 mai 2021 à 14:00

Avec Laurent (Mercier), on nous demande souvent combien de personnes écrivent quotidiennement sur Endurance-Info. La réponse est deux et le numéro 2, c’est moi. Je ne vais pas démarrer ce texte comme tous les collègues autour de moi en disant p…15 ans, que de temps passé pour Endurance-Info. Non, non, mon expérience avec ce site ne se limite à quelques années, vous me connaissez certainement moins que Laurent car je suis en fait le petit dernier de l’équipe, mais elle est liée à parcours professionnel. Pourtant, ma passion pour l’Endurance et pour les 24 Heures du Mans, en particulier, ne date pas d’hier, elle, puisque j’assiste à la classique sarthoise depuis 1980 (une seule édition ratée en 1984), j’avais alors tout juste six ans…

Endurance-Info est né en 2006 et je me suis mis à lire le site dès le début car c’était ma seule source d’information qui me permettait de me tenir au courant de l’Endurance. Je participait régulièrement au célèbre forum où je croisais déjà Laurent Mercier, Laurent Chauveau et autre Anthony Megevand. Jamais je n’aurais imaginé à l’époque faire partie intégrante de l’équipe rédactionnelle 15 ans plus tard. Je dirais même que rien ne me prédisposait au journalisme de sport automobile tout court car j’ai démarré ma carrière professionnelle en tant que professeur d’anglais en collège. De l’enseignement au monde d’Endurance-Info, l’écart est sacrément important !

Tout a commencé pour moi en 2007 lorsque Pascal Saivet m’a soumis l’idée de la création d’un site internet spécialisé dans l’Endurance. Une idée saugrenue alors que déjà Endurance-Info était LA référence en la matière. Comment faire mieux ? Pour moi, c’était mission impossible. Pourtant, l’idée de ce site d’information appelé PitlaneVision a fait son chemin, le média a pris vie, m’a mis le pied à l’étrier des interviews, des articles et m’a même propulsé au poste de rédacteur en chef pendant cinq ans alors que je n’avais aucune qualification en ce domaine. Oui, vous avez bien lu, Endurance-Info a été au départ, pour moi, mon “concurrent”.

La belle aventure de « Pitlane » prend fin en 2012, mais rien à voir avec le retrait de Peugeot de l’Endurance Cependant, le doigt est coincé dans l’engrenage, je continue alors de travailler plusieurs années dans ce milieu pour divers magazines automobile, j’office en tant qu’attaché de presse d’une équipe LMP2 en ELMS et aux 24 Heures du Mans, rédige des communiqués de presse pour divers pilotes et écuries en Endurance principalement, mais aussi en FFSA GT, Formule 4, Mitjet, etc… Je travaille aussi pour un très grand organisateur d’événements de sports mécaniques pendant cinq ans, d’abord sur ses épreuves puis sur son site internet officiel. Par contre, l’écriture un peu plus générale qui concerne tous les championnats, la rencontre avec les pilotes, les interviews, tout cela me manque, mais je ne cherche pas pour autant un nouveau média, mon travail de prof (oui oui toujours) comble mes journées.

Evidemment, je connaissais Laurent Mercier depuis longtemps (qui ne le connait pas !), du temps de mes débuts dans les salles de presse. Un jour, alors qu’avec le créateur de feu PitlaneVision nous remontions du Red Bull Ring pour aller aux 24 Heures de Spa, il voyageait avec nous. Il me dit qu’il est toujours à la recherche d’un rédacteur pour Endurance Info et me demande si je serai intéressé. La suite, vous la devinez. Je démarre d’abord sous un pseudo le temps de finir mes différents contrats de prestataire en cours et aussi pour avoir une période d’essais. Vous vous dites certainement que cela ne doit pas être si dur d’écrire, mais cela l’est plus que vous ne pensez, surtout lorsqu’il faut se fondre dans le moule “Endurance-Info” et coller au style de Laurent pour ne pas créer trop de différences de style pour vous, lecteurs.

La machine se met finalement et officiellement en route et, depuis janvier 2019, je travaille chez Endurance-Info au quotidien avec Laurent. Ce dernier m’a demandé d’écrire un texte sur cet anniversaire des 15 ans… Alors que représente le site pour moi ? Certainement pas la même chose que mes collègues de la première heure, mais un vrai et réel attachement. C’est désormais ma vie, cela représente de très nombreux week-ends passés sur les circuits à couvrir différents championnats pour vous tenir informé du (petit) monde de l’Endurance. Je suis allé dans certains pays où jamais je ne pensais aller un jour comme la Turquie, la Malaisie ou encore la Thaïlande. J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de gens comme (liste non exhaustive) Tom Kristensen (dernièrement, article bientôt en ligne), Hans-Joachim Stuck, Derek Warwick, Mauro Baldi, Stéphane Ratel, Pierre Fillon, ou encore Yannick Dalmas à côté de qui j’ai fait le voyage retour d’Autriche ELMS il y a quelques jours. 

C’est un travail de tous les jours en collaboration avec Laurent et c’est vraiment très agréable, voir même le kif. Certes ce n’est pas toujours de tout repos, au sens propre comme au sens figuré, car ce n’est pas toujours facile d’arriver dans un univers qui existe depuis plus d’une décennie et d’y faire sa place, mais ce n’est que du bonheur, je ne l’échangerai ma place pour rien au monde. Au fil de ces 15 premières années, Endurance-Info s’est affirmé comme le leader français voire européen des sites d’actualités dédiés à l’Endurance. Je ne peux que souhaiter longue vie à Endurance-Info et j’espère que le site continuera à grossir comme c’est « prévu » dans la tête de Laurent qui a toujours 10 000 projets en tête !   

Boutsen Ginion Racing charmé par le Lamborghini Super Trofeo

28 mai 2021 à 13:00

En plus de son engagement en GT3, Boutsen Ginion Racing est présent en Lamborghini Super Trofeo Europe avec une paire de Huracan GT3. L’écurie belge dirigée par Olivia et Olivier Lainé se plaît bien dans un championnat qui dispute sa 13e saison. Entre la voiture en elle-même, le coût d’exploitation et l’organisation, c’est le package complet qui intéresse Olivier Lainé.

En faisant rouler deux Lamborghini Huracan Super Trofeo en marge des meetings GT World Challenge Europe, Boutsen Ginion Racing est présent sur deux fronts. Claude-Yves Gosselin et Renaud Kuppens se partagent une auto en Am, la seconde étant pour Pierre Feligioni et Daniel Waszkzinski. 

“La voiture est exceptionnelle”, s’enthousiasme Olivier Lainé. “La performance est bonne et le coût d’exploitation intéressant. La Huracan Super Trofeo Evo est facile à tout point de vue. C’est ce que devrait être le GT à l’heure actuelle.” 

Contrairement aux GT3 qui ont du mal à prendre les vibreurs sans tout casser, la Super Trofeo est plus à l’aise, ce que confirme Olivier Lainé : “La lame avant est plus élevée que celle d’une GT3, elle n’explose donc pas sur les vibreurs. Le pilote Am prend vraiment du plaisir à rouler sur une auto exploitable.”

Avant de proposer une nouvelle version Evo, Lamborghini Squadra Corse a consulté ses clients et il a été décidé de décaler d’un an la mise en service de l’Evo 2. On la verra donc en 2022. 

“On retrouve du bon sens en sport automobile”, souligne le Belge. “Giorgio Sanna et son équipe gèrent le championnat comme il faut avec les bonnes personnes aux bons postes. L’hospitalité est de qualité. Le concept du championnat est génial. Beaucoup devraient prendre exemple sur Lamborghini. Le seul petit point négatif est que c’est un peu trop italien.”

Boutsen Ginion Racing compte maintenant faire rouler sa Huracan Super Trofeo aux Emirats Arabes Unis cet hiver : “Il est prévu d’avoir deux meetings de trois courses en janvier à Dubai et Abu Dhabi. Cela permet de cumuler avec le championnat Creventic.”

Julien Fébreau : “Je pense que la révolution de l’endurance est intéressante et bonne !”

28 mai 2021 à 12:00

Si on vous dit : “Montez le volume et rendez-vous au premier virage !” Vous avez certainement reconnu la phrase prononcée par Julien Fébreau avant chaque départ de Formule 1. Le journaliste sportif est en effet le commentateur officiel de la Formule 1 sur la chaîne de télévision française Canal+ aux côtés du champion du monde de Formule 1 1997, Jacques Villeneuve.

Entre le Grand Prix d’Espagne et celui de Monaco, Julien Fébreau est venu faire une pige en Ligier European Series sur le tracé du Red Bull Ring (Autriche) dans le cadre du meeting ELMS. A cette occasion, nous avons pu le rencontrer pour parler de ses premiers tours de roues en Ligier, mais aussi d’Endurance et de 24 Heures du Mans…

Vous avez roulé sur la Ligier JS 2R #25 d’Orhes Racing avec Alain Bucher.  Qu’avez-vous pensé de cette auto ?

« Mes premières sensations ont été très bonnes. Elle est agréable à piloter, pas piégeuse, facile à découvrir et s’emmène même aisément. Après, la piloter vite est une autre chose, mais pour débuter, c’est vraiment un beau produit. C’est une voiture pour gentleman, mais aussi pour pilote aguerri avec laquelle il va s’éclater. E n plus quand on met les slicks, ce n’est que du plaisir.

J’ai aussi découvert le circuit du Red Bull Ring. Il peut paraitre simple quand on le regarde sur une carte à plat, mais en réalité, il n’est pas plat du tout (rire). Les limites de la piste (track limits), on en parle beaucoup en ce moment, sont assez difficiles à respecter, mais cela fait partie de l’apprentissage. Après mes premiers tours en essais libres, la qualif est arrivée avec ce qui pouvait m’arriver de mieux dans mon cas, c’est-à-dire une grosse averse au virage 3 et 4. La petite histoire est que je ne suis sorti des stands qu’après 15 h 00 pile car je devais publier une information sur les réseaux sociaux, le fait que le Grand Prix de France de F1 est avancé d’une semaine. J’étais sanglé dans la voiture en train de publier (rire). Je voyais le chrono sur la ligne de départ, à 15 heures pile, j’ai tout envoyé et suis parti en piste. Mais tous les concurrents y étaient déjà et, quand je suis arrivé aux virages 3 et 4, j’ai vu un mur d’eau. Je me suis dit : « N’oublie pas que tu es en slicks ! » Mais, pas de souci, j’ai été prudent et j’ai bien géré le switch entre les parties sèches et celles qui étaient détrempées. Je peux maintenant dire que j’ai roulé au Red Bull Ring en pneus slicks sous la pluie (rire) ! »

Résultats au Red Bull Ring : 4e de la course 1, 7e de la course 2.

Photo Paulo Maria / DPPI

Vous avez fait de l’Andros, du Rallycross, maintenant la Ligier European Series. Vous aimez être un peu touche à tout comme cela ?

« Je préférerais m’inscrire sur la durée dans un championnat car, là, j’ai certes le plaisir et la chance de découvrir de nouvelles autos, mais c’est un “one shot” à chaque fois ! Le dimanche soir, je me dis que j’aimerais bien recommencer car il y a des choses que j’ai comprises entre temps. Je découvre des voitures différentes, mais, en même temps, je pars de zéro le vendredi matin et le dimanche soir, je n’ai appris que 20 à 25 %, mais c’est le jeu ! L’avantage, c’est que je ne joue aucun championnat, je n’ai donc aucune pression. Mon unique souci est que je ne veux pas gêner les autres ni abîmer l’auto. Je ne voudrais pas que l’on vienne me dire que je ne suis là qu’une fois et que j’ai trouvé le moyen d’accrocher un de mes concurrents, même si cela peut arriver ! »

En quoi vos différentes expériences en piste vous aident-elles dans votre travail de tous les jours et dans vos commentaires du dimanche ?

« Cela m’aide en effet. Quand je monte dans une voiture de course, je le fais de manière très sérieuse. J’estime que, comme j’ai moins de capacités que d’autres, il faut vraiment que je m’applique pour faire quelque chose de correct. Je le fais par respect pour l’équipe, les autres pilotes et pour moi-même. C’est vrai que quand je commente une course, j’y pense. Lorsque l’on va venir avec la F1 ici, imaginons qu’il pleuve, évidemment la situation ne sera pas la même, mais je vais y penser et je serai capable de dire à l’antenne que quand la pluie arrive par le haut du tracé, que ça tombe aux virages 3 et 4, c’est piégeux. Je revisualiserai alors la scène, même si cela n’a rien à voir entre une Ligier JS 2R et une Formule 1 de 1000 chevaux. Cependant, comme j’ai une mémoire visuelle, ce que j’ai vécu me reviendra et je choisirai alors mieux mes mots. »

Facebook Orhes Racing

 Nous sommes sur un meeting ELMS. Suivez-vous l’actualité de l’Endurance ? Avez-vous déjà assisté aux 24 Heures du Mans ?

« Bien sûr ! Je suis cela avec grande attention. J’ai eu l’immense privilège de vivre les 24 Heures du Mans ces dernières années de l’intérieur. Je souhaite d’ailleurs remercier Gérard Neveu et Pierre Fillon. Ils ont eu la gentillesse de m’inviter à assister à la course, je suis allé en bord de piste de nuit. C’est extraordinaire. J’ai appelé Franck Montagny (qui intervient lors des retransmissions F1 sur Canal +, ndlr) à deux heures du matin pour lui dire que j’étais à Indianapolis. Je lui ai dit :” Tu te débrouilles, mais on fait un jour Le Mans ensemble !” Ca l’a bien fait rire. Je suis aussi allé voir la finale du WEC une année à Bahreïn, c’est extraordinaire l’endurance. De plus, je pense que la révolution de l’endurance est intéressante et bonne et que l’on va vivre des années intéressantes à l’avenir. Je connais plein de gens en endurance car je les ai soit croisés en GP2 ou en F1 auparavant que ce soit des pilotes, des ingénieurs, des team managers. Je suis allé en voir une bonne partie dans le paddock ELMS pour qu’ils me fassent voir leur voiture de près, tout ce qui a des roues m’intéresse de toute façon. »

Rêvez-vous de faire Le Mans alors ?

« Oui, mais qui ne rêverait pas de faire les 24 Heures du Mans ! Cependant, il faut avoir du respect pour les pilotes et moi, je n’en suis pas un, je suis juste un gentleman driver et je ne sais pas si c’est la place pour un gentleman comme moi. Si un jour, j’ai le temps de me préparer et, qu’à un moment donné on me dit que je coche les cases pour aller au Mans sans être dangereux pour les autres et pour moi, alors on verra. Cela fait, par contre, beaucoup de conditions à remplir, mais qui ne rêverait pas d’être un jour sur la grille de départ des 24 Heures du Mans ! J’ai déjà fait une course de 4 heures à Magny Cours, il n’y avait pas beaucoup de trafic à gérer mais c’était déjà effrayant. C’était en plus de jour et sur le sec ! Alors Le Mans, on en est loin. Un jour, j’ai vu Nicolas Lapierre à l’arrivée des 24 Heures et je lui ai dit : « J’ai compris, Le Mans, la nuit, le trafic, sous la pluie, en fait, vous êtes des grands malades (rire) ! » On y apprend des choses comme le respect de ceux dont c’est le métier et qui prennent de vrais risques. On a récemment vu que c’était un métier dangereux comme avec l’accident de Romain Grosjean. »

Vous avez parlé de révolution de l’endurance. On arrive sur l’ère de l’Hypercar, du LMDh. Un grand constructeur comme Ferrari arrive, il sera à la fois en Endurance et en F1, vous êtes donc concerné indirectement…

«  Tout à fait. On pose beaucoup de questions chez Ferrari. Les deux pilotes de F1 n’ont pas la même réaction pour l’instant. Leur absolue priorité est bien sûr la monoplace à ce moment de leur carrière. Mais il y a un temps pour tout et je pense qu’un Charles Leclerc sera curieux de mettre son nez dans ce type de voitures. Fernando Alonso a montré la voie. Il est allé en Endurance et a capté des trucs sur la gestion d‘énergie qui lui servent aujourd’hui. Même les gens dans l’équipe qui étaient là depuis bien plus longtemps, il leur a tellement posé de questions, gratté des choses, demandé des infos sur la récupération d’énergie, qu’ils se sont mis au tour de la table en se disant qu’il avait mis le doigt sur un truc. Au final, ils ont progressé. Je trouve cela génial, j’adore. Les autres grandes équipes l’ont vu aussi, le savent et se disent que pour être un pilote vraiment complet il faut peut être aller voir du côté de l’endurance avec leur propre gestion d’énergie. Cela attirera certainement d’autres pilotes ! »

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