Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Hier — 16 mai 2024MiniMachines.net

Thunderbolt Share : les aventurier du câble magique

16 mai 2024 à 16:23

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Petit bonus sympathique pour les possesseurs de machines embarquant une connexion Thunderbolt 4 ou 5, la fonction Thunderbolt Share améliorera leur communication.

Je me souviens des câbles RJ45 « droits » qui permettaient de dialoguer d’un poste à l’autre avant la vraie démocratisation du sans fil. On pouvait ainsi profiter d’un débit stable, rapide et sécurisé pour faire transiter des données. L’arrivée du Wi-Fi a évidemment rendu cette chose caduque même si pour beaucoup d’utilisateurs cela suppose de transférer via un stockage en ligne ou une pièce jointe un fichier au poste situé pourtant à quelques mètres de leur machine.

Avec Thunderbolt Share Intel veut améliorer cela en proposant une liaison directe d’un poste à un autre. La fonction sera réservée aux engin équipés des normes 4 ou 5 du format d’Intel ou aux machines proposant un USB4. Il offrira la possibilité de basculer un fichier d’une machine à l’autre par simple glisser-déposer. Comme on peut le faire d’une unité de stockage à une autre. Mais cela n’est qu’une facette de cette solution qui proposera également d’autres fonctions.

Pour  commencer on pourra synchroniser des répertoires. Vous travaillez toute la journée sur votre portable et le connectez à un dock Thunderbolt ou USB4 en fin de journée ? Pas de soucis, les répertoires identifiés seront synchronisés et vos données sauvegardées immédiatement. C’est l’assurance d’avoir des répertoires et des fichiers à jour.

Besoin de changer de machine, Thunderbolt Share permettra de transferer vos données en sélectionnant un ordinateur source et un ordinateur cible et en transférant toutes les données de l’un à l’autre automatiquement.

Partager son écran ?  Ce sera également possible avec certaines limites. Un FullHD à 60 images par seconde sera possible mais le rafraichissement sera en baisse si vous montez en définition.

Mais enfin et surtout, il sera possible de piloter un autre appareil via le câble : une fois le câble Thunderbolt Share connecté, votre souris et votre clavier mais également votre affichage pourront piloter l’ordinateur connecté. Ce dernier sera alors passif. Là encore c’est une bonne solution pour un usage sédentaire de votre machine mobile. Si votre poste de bureau est plus puissant ou plus ergonomique mais que vous travaillez également avec un engin mobile, le câble Thunderbolt Share permettra d’utiliser vos clavier, souris et écran à la place de ceux de votre portable. Pratique.

Il ne sera pas nécessaire d’avoir tous vos appareils compatible avec cette nouvelle norme, un seul suffira a assurer la viabilité des usages. Si votre Dock USB4, votre écran Thunderbolt 5 ou votre portable Thunderbolt 4 est certifié, il pourra se connecter à un autre engin à l’une ou l’autre de ces norme pour assurer tous les usages du procédé.

D’un point de vue plus économique, Intel va vendre des licences à ses partenaires. Fabricants de portables ou d’accessoires comme des docks devront ainsi s’acquitter d’une dîme pour intégrer la fonction à leurs appareils et assurer la certification. Plusieurs fabricants ont déjà signé : Acer, Lenovo, MSI et Razer chez les fabricants e machines. Belkin, Kensington et quelques autres chez les accessoiristes. Dernier détail, Thunderbolt Share ne sera exploitable que sous Windows

Source : Intel

Thunderbolt Share : les aventurier du câble magique © MiniMachines.net. 2024.

À partir d’avant-hierMiniMachines.net

HUNSN BJ03 : un MiniPC sous Intel Raptor LAke U300

19 avril 2024 à 07:07

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Avec 5 cœurs, le U300 est une formule proposée par Intel à l’apparition des puces de 13e Gen « Raptor Lake ». le HUNSN BJ03 l’intègre pour proposer une alternative aux plus classiques « Alder Lake-N » plus largement présents sur le marché.

La formule de ce U300 est assez simple. Prenez un processeur comme le Intel N100 et ses 4 cœurs « E » pensés pour leur sobriété énergétique et ajoutez lui un cœur « P » pensé pour les performances. Enfermez le tout dans une enveloppe thermique « classique » de 15 à 55 watts et vous obtenez cette nouvelle formule. Le résultat est donc une solution 5 cœurs et 6 Threads, avec une gravure Intel 7, 8 Mo de mémoire cache, une fréquence maximale des cœurs E à 3.3 GHz et du cœur P à 4.4 GHz. Ajoutez à cela la prise en charge de deux canaux de mémoire vive pour un total maximal de 96 Go et un circuit graphique Intel UHD de 13e Gen à 1.1 GHz avec 48 EU… Et vous obtenez un « Intel N100 » boosté aux hormones de croissances.

Le HUNSN BJ03 embarque donc cette puce qui fera surtout des étincelles en single Core. Si sur la partie multi cœurs la puce se positionne au niveau des performances d’un Intel N305, le passage à un cœur P en single cœur joue évidemment à son avantage. On se retrouve a côtoyer des puces comme le Core i3-1305U soit quelque chose comme 50% plus rapide que le même Intel N305. La prise en charge PCIe évolue également avec une norme qui peut atteindre la Gen4 et un nombre de lignes qui passe de 9 à 20… Dernier point ? Le U300 prend en charge nativement le Thunderbolt 4 au contraire du Alder Lake-N.

Evidemment, il y a un bémol. On ne connait pas les prix exacts des puces Alder Lake-N mais il est assez clairs que Intel ne vise pas un segment très haut de gamme avec elles. Qu’il s’agisse des N95, N97, N100 mais également des N300 et N305 les prix semblent assez bas. Le Intel U300 est par contre fléché à un tarif indicatif de 193$ US. Soit plus que ce que demandent certains constructeurs pour un PC complet sous N95 ou N100 avec boitier, mémoire, stockage, alimentation et tout ce qu’il faut pour fonctionner. Evidemment, les tarifs publics d’Intel sur ces puces n’ont rien d’officiel mais il est vraisemblable que nous ne nagions pas du tout dans les mêmes eaux.

Ce U300 est ici intégré dans un MiniPC très « noname » baptisé HUNSN BJ03. La marque HUNSN propose pléthore de PC industriels qu’elle revend sous son nom de par le monde. Elle prend en réalité des catalogues de PC fabriqués par une usine tierce qu’elle décore de son logo. Le U300 a pour le moment surtout été utilisé dans ce type de machines et son apparition sur ce modèle pourrait aussi bien être un nouveau débouché qu’une « erreur d’aiguillage » du vrai fabricant.

Le boitier est assez classique avec un encombrement de 12 cm de large pour 11.2 cm de profondeur et 4.7 cm d’épaisseur. On retrouve en interne un port M.2 2280 PCIe 4.0 x4 et une baie 2.5″ pour un stockage SATA 3.0. La mémoire vive est confiée à deux slots SoDIMM DDR5-5200 pour un total annoncé de 64 Go. L’équipement interne est classique avec un port M.2 2230 pour un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 et une connectique plus amusante qu’originale.

En façade, on retrouve deux ports USB 3.2 Type-A et deux USB 2.0 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et le bouton de démarrage. A l’arrière, un duo de ports USB Type-C avec DisplayPort, deux Ethernet 2.5 Gigabit pilotés par des circuits Intel i226V qui sont bizarrement disposés et deux sorties HDMI 2.0. On note que le refroidissement se fait via une aération et des ailettes sur le côté de l’appareil et non pas vers l’arrière. Sous l’engin, on retrouve les 4 supports d’une accroche VESA.

Pour le moment, l’engin est proposé à partir de 434.99€ en version 16/256 Go sous Windows 11 Pro sur Amazon, bien qu’il s’agisse à mon avis que d’un « lancement » du MiniPC que l’on devrait trouver sous plein de marques différentes. Les photos proposées ressemblent plus à des images de synthèse qu’à de vrais clichés. Le PC est stocké en Asie et la date de livraison est située entre le 30 avril et le 13 mai… Je pense que, comme souvent, il est assez urgent d’attendre. Le HUNSN BJ03 et tous les clones qui reprendront exactement ce même Intel U300 devraient débarquer tous en même temps dans quelques semaines avec probablement des solutions plus abouties ou plus intéressantes.

On trouve déjà un « Glovary » absolument identique ainsi qu’un « MNBOXCONET » et un « Rouafit » avec exactement ce même équipement, boitier et drôle de connectique Ethernet sur Amazon. J’imagine que la concurrence va sévir sur ces modèles assez rapidement.

Source Androidpc.es

HUNSN BJ03 : un MiniPC sous Intel Raptor LAke U300 © MiniMachines.net. 2024.

Intel Core Ultra 5 115U, le vilain petit canard ?

4 avril 2024 à 08:22

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

En décembre 2023, Intel détaillait une longue liste de processeurs de 14e Gen et le Core Ultra 5 115U n’en faisait pas partie. Aujourd’hui pourtant, la puce est bien listée comme débutant sa carrière à cette date. Alors, oubli de la part d’Intel ou volonté de se concentrer sur d’autres modèles ? Difficile à dire. Moi, je vois dans cette puce un vilain petit canard.

Vous la connaissez l’histoire du vilain petit canard ? Vous vous demandez probablement ce que le Core Ultra 5 115U vient faire dans tout cela. Et bien c’est une histoire de jugement. Tant que l’on considère le vilain petit canard comme un canard, il est gauche, malhabile, laid et trop différent de ses frères et sœurs pour devenir un jour un magnifique volatile. Et, au bout de quelques mois la supercherie est levée, l’œuf que maman cane a couvé avec amour n’était pas le sien. Le petit canard est en fait un bon gros cygne des familles et il s’envole, superbe, rejoindre le siens. Laissant les autres anatidés les papattes palmées dans la flotte et le bec dans la vase.

Bref, cette merveilleuse image pour dire que si on considère ce Core Ultra 5 115U comme un Core Ultra classique, au milieu des autres modèles, il parait bien faiblard. Mais si on le juge dans la gamme des puces d’Intel, d’un point de vue équipement pur, c’est une autre histoire. Je détaille.

  Coeurs Fréquence P Fréquence E TDP Cache GFX NPU
Core Ultra 7 165U 12 (2 P + 8 E+ 2 LPE) Max 4.9 GHz Max 3.8 GHz 15/57 Watts 12 Mo Intel Graphics
4 cœurs Xe 2 GHz
2 x Intel Gen 3
Neural Compute Engines
Core Ultra 5 115U 8(2 P + 4 E+ 2 LPE) Max 4.2 GHz Max 3.5 GHz 15/57 Watts 10 Mo Intel Graphics
4 cœurs Xe 1.8 GHz
2 x Intel Gen 3
Neural Compute Engines

Le nouveau venu est donc une puce mobile à basse consommation d’énergie, un processeur fonctionnant en 15 watts de TDP avec un mode Turbo à 57 Watts. Il est composé de 8 cœurs au total. 2 cœurs P et 4 cœurs E et 2 cœurs LP-E1 pour un total de 10 threads. Il propose 10 Mo de mémoire cache, des fréquences allant jusqu’à 4.2 GHz et un circuit graphique Intel à 1.8 GHz. C’est sur que comparé au Core Ultra 7 165U avec 2 cœurs P, 8 cœurs E et 2 LP-E il parait un peu léger mais… c’est juste un vilain petit canard.

Parce que si on le compare à une solution Alder Lake-N comme le N100 par exemple, c’est une autre vision qui apparait. Ce processeur Alder Lake-N très entrée de gamme et à très faible consommation a su démontrer une large capacité d’emplois dans de nombreuses minimachines. Et avec seulement 4 cœurs E, le N100 vient à bout de la très grande majorité des usages d’un PC aujourd’hui. En prenant ce Core Ultra 5 115U comme un N100 amélioré par l’ajout de cœurs P et LP-E… cela devient un magnifique cygne.

Outre le fait qu’il n’est pas si éloigné du haut de gamme de cette série qu’est le Core Ultra 7 165U, il devrait surtout apporter plus de compétences qu’un N100 de base pour certains usages. La grande inconnue reste son positionnement tarifaire. Si son prix est contenu, disons à mi chemin entre un N100 et un Ultra 7, cette « nouvelle » puce de fin 2023 mais tout juste annoncée, peut s’avérer être un excellent moteur technique pour une machine grand public aux larges usages. 

Meteor Lake : présentation de la nouvelle offre processeur d’Intel

Alder Lake-N : une montée en performances du low-cost

Intel Core Ultra 5 115U, le vilain petit canard ? © MiniMachines.net. 2024.

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux)

28 mars 2024 à 07:32

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

La première phase du plan d’Intel pour les AI PC a été lancée en octobre auprès des développeurs puis présentée au grand public en décembre avec le lancement des puces Meteor Lake d’un côté et les  ambitions du fondeur de l’autre. De son côté Microsoft a dès le mois de janvier établi les éléments de son développement de l’Intelligence Artificielle au sein de Windows avec Copilot.

Mais tout cela reste assez flou, assez vague dans son approche comme de ses définitions. Savoir que son processeur est capable de piloter une IA c’est une chose, mais connaitre quel usage aura cette IA et donc quel curseur on aura besoin de surveiller pour savoir le niveau de performances correspondant à ses besoins en est une autre. Aujourd’hui, on sait à peu prêt de combien de mémoire vive ou de stockage on a besoin selon que l’ont veuille faire du traitement de texte ou de la conception 3D. Mais de combien de TOPS – l’unité de capacité de calcul en IA – aura t-on véritablement besoin dans quelques années pour faire tourner des IA sur son PC ? Qui le sait vraiment ? Qui sait même à quoi tout cela pourra t-il lui servir ?

Intel a donc annoncé le lancement d’un nouveau programme de développement pour attirer de nouveaux acteurs dans la course à l’IA. Des petites structures comme des indépendants tentés par l’exploitation de ces nouveautés pour élaborer de nouveaux logiciels. Le fondeur annonce en parallèle un programme pensé pour les fabricants de matériel souhaitant tirer, eux aussi, parti de ces fonctionnalités avec leurs produits.

Pour définir une base de travail afin d’estimer les compétences réelles des machines, un élément sur lequel bâtir une IA locale, il faut un étalon. Les AI PC sont là pour proposer cette unité de mesure chez Intel. Si un développeur veut se pencher sur une IA spécifique il peut prendre comme échelle les machines estampillées AI PC afin de déterminer la capacité de calcul qui lui sera nécessaire pour faire fonctionner ces algorithmes. Il ne sert à rien de proposer un outil local inexploitable, qui exigerait un matériel hors de prix, cela ne génèrerait aucune vente1

De la même manière si vous voulez proposer des outils matériels s’appuyant sur des IA, il faut pouvoir contrôler la demande en ressources disponibles. Une webcam qui rajoute des effets en temps réel ou fait de la reconnaissance d’objets. Un micro qui profite du NPU pour assourdir votre environnement sonore. Un dispositif USB capable de reconnaitre des odeurs ou autres. Tout cela a besoin d’une échelle pour se lancer sur un marché large non réservé à des machines spécialisées. Il  ne sert à rien de lancer un outil génial qui vous place automatiquement dans les meilleures conditions possibles pour télétravailler en vidéo si la machine nécessaire pour son usage n’existe pas sur le marché.

Le hard examinant le soft ou… l’inverse.

Ce que propose Intel avec ces AI PC c’est donc de définir cette mesure en se basant sur… ses propres puces. Il s’agit bien entendu d’une proposition commerciale qui, en tant que poule, tente d’inventer l’œuf dont elle à besoin. Les produits sont là, sur les étagères d’Intel avec les puces Meteor Lake et leur NPU intégré. Ce qu’il manque ce sont les outils logiciels et matériels capables d’en tirer parti. Cela ne veut pas dire qu’un engin sous processeur AMD ne pourra pas faire aussi bien pour autant. Ce que tente de faire Intel c’est de proposer une norme comme avec Centrino, Thunderbolt ou Ultrabook. Quelque chose d’assez puissant pour que les industriels et développeurs réagissent en sortant des produits dépendants des processeurs Core.

Intel prévoit de livrer environ 100 millions de PC avec un NPU d’ici la fin de 2025. Rien d’extraordinaire devant ce chiffre, cela correspond à peu près aux expéditions globales de machines avec des puces de dernières générations chez Intel sur 2 ans. Pour cela, le fondeur peut compter sur ses nombreux partenaires et sur un panel d’environ 300 applications prenant en charge les IA anticipé d’ici la fin de l’année 2024. Un bouillon de culture sur lequel il compte donc beaucoup.

La marque qui s’identifiera comme celle la plus capable de répondre à la problématique IA sera la grande gagnante de des années a venir.

Peu importe que vous ayez besoin ou non d’un NPU, que vous comptiez utiliser l’IA ou non, l’étau marketing pour mettre en avant le principe de son usage se resserre de jour en jour. Les particuliers sont confrontés à l’apparition de nouveaux termes. Les PME sont interrogées sur leur rapport à ces nouvelles technologies et l’ensemble du marché n’a plus que ce mot clé à la bouche. Il est urgent pour chaque constructeur de créer un signe fort autour d’un concept d’Intelligence Artificielle pour attirer les regards. Pour Intel, qui dispose d’une force médiatique conséquente, cela passe par la définition de ces « AI PC ».

Il n’ y a aucune raison qu’une machine Intel soit plus dédiée à l’IA qu’une machine exploitant un processeur AMD, Apple, ou même une puce Qualcomm. Toutes ces entreprises ont ou préparent une solution en ce sens. Mais là où Intel mène la danse c’est en inventant un terme générique et en le présentant au monde. Pour cela, le fondeur s’appuie sur son partenaire de toujours qu’est Microsoft. Le fameux couple « Wintel » qui a déjà remporté tant de batailles aussi bien marketing que technologiques.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité

Dans sa logique, Intel indique qu’un AI PC est une machine sous Windows, qu’elle doit proposer un processeur, un circuit graphique et bien entendu un NPU dédié aux calculs d’IA. Cet ensemble doit prendre en charge Copilot, l’IA connectée de Microsoft. Ce tapis rouge déployé sous les pieds de l’éditeur de Windows oblige ce dernier à un retour diplomatique. Pour obtenir l’agrément Copilot de Microsoft et la touche dédiée sur les claviers des machines certifiées, on pourra évidemment employer toute la gamme de puces Meteor Lake d’Intel. 

Cette alliance a du bon pour les marques. Le grand jeu de toutes ces normes « AI PC » et Copilot » étant de flécher un parcours lisible pour le grand public. L’idée est de voir des logiciels estampillés « AI PC » ou des applications « Copilot compatibles » et de pouvoir retrouver ces logos sur des machines en rayon de supermarché ou sur des listings en ligne. L’acheteur lambda verra que la mise à jour de son logiciel de montage vidéo ou de son jeu préféré héritera d’une compatibilité de ce type et cherchera le jour de son nouvel achat un engin avec ces références. Ce fléchage assurera à Intel et Microsoft des ventes de machines plus aisées.

Imaginez un logiciel de retouche photo capable de répondre à vos questions comme « Comment améliorer les contrastes ? » avec une interface Copilot intégrée qui pourrait non seulement vous expliquer la procédure à suivre mais également vous proposer des exemples ou modifier votre image à votre place. C’est en quelque sorte le pari d’un support des IA en local que de fournir de plus en plus d’applications entrainées et adaptées à leur usage.  Si le Copilot de Windows est un système de Chat toujours dépendant d’une connexion au réseau internet, rien n’empêche un éditeur de logiciel de proposer une IA locale déjà entrainée pour répondre à ses sujets via son interface. Mâcher consciencieusement et précisément le travail que représente la fameuse lecture du manuel en le traduisant dans une interface plus digeste.

Cette définition d’un AI PC se fait donc de manière assez simple. Ces machines disposent de trois solutions de calcul (processeur, circuit graphique et NPU) proposant chacune une accélération des IA  sur un champ spécifique. Pour Intel, la capacité de jongler entre ces diverses unités pour maximiser la performance est un point important. Le NPU excellera dans son approche basse consommation pour des usages très courants comme les travaux de gestion d’image, de son ou de vidéo. Sans besoin d’être connectée en permanence au réseau, une puce de ce type pourra reconnaitre, par exemple, toutes les photos contenant tel ou tel  type d’objet et vous les présenter. Cela évitera de décharger la batterie en se connectant à un serveur dans le cloud pour effectuer la même opération après y avoir chargé vos précieux clichés…

Cette fonction de base assurée par le NPU permettra également au processeur et au circuit graphique de ne pas prendre en charge ce type de calcul sur lequel il sont moins pertinents. Les tâches les plus gourmandes en IA pourront s’appuyer sur ces derniers éléments à plein régime. Et, au besoin, le NPU et le GPU pourront travailler de concert pour accélérer certains calculs.

Autre point clé pour l’attribution d’un petit label « AI PC », la disponibilité minimum de 16 Go de mémoire vive. Une porte déjà largement ouverte par le marché mais, on l’a vu récemment, celle des engins en 8 Go par défaut n’est pas encore tout à fait refermée. Dernier coupable en date ? Bizarrement il s’agit de Microsoft qui a présenté des produits Surface qui débutaient avec 8 Go de RAM seulement. Il faut dire que de son côté Microsoft n’a pas encore défini ce poste précis. Le risque étant d’impacter le prix des machines de manière trop importante. Imposer un minimum de 16 Go pour être Copilot compatible aurait un impact probablement trop important. Notamment pour le monde des entreprises, premiers acteurs visés par ces campagnes. Mais, si le manque de mémoire se révèle être un véritable handicap pour l’exploitation de son IA sous Windows, il est possible que Microsoft se décide de véritablement tirer enfin un trait sur les engins avec 8 Go de mémoire vive seulement.

Cette dissension d’avis entre Intel et Microsoft sur les minimums requis pour être une vrai PC compatible Intelligence Artificielle n’est pas la seule étrangeté de cette annonce. Copilot est déjà distribué sur les dernières mises à jour  de Windows 11 et cela même sur des machines n’ayant aucun NPU à bord. Des engins équipés de puces Intel ou AMD, de « vieilles » machines qui ont téléchargé le fameux Chatbot de Microsoft sont donc des PC Copilot mais pas forcément des AI PC selon les critères d’Intel. Et on comprend bien qu’il s’agit avant tout d’un souci de calendrier et que le discours devrait rejoindre les faits… dans le futur.

Il reste énormément à faire pour que la sauce à l’IA prenne.

Si les AI PC sont une évidence pour Microsoft et Intel, ainsi que pour d’autres acteurs de ce marché, le chemin sera encore très long pour que ces usages entrent dans les mœurs. Le problème vient bien des usages puisque pour le moment, mis à part tailler le bout de gras avec Copilot via un serveur dans les nuages, l’usage sous Windows n’est pas  évident. Tout le monde n’a pas les capacités techniques nécessaires pour installer une IA générative d’images. Les outils restent encore mystérieux et flous dans leur intérêt et surtout le marché n’a pas développé des programmes aussi pratiques que ce que proposent les services en ligne. Autant donc passer par un ChatGPT ou un Midjourney pour ce type d’exploitation.

Si les premières réponses seront probablement des solutions textuelles pour aider l’utilisateur à rédiger des documents ou à mâcher le travail de réponse à un email. Le grand public comme les professionnels balbutient encore beaucoup quand on leur demande leur avis sur leurs éventuels usages. On sait que le monde du jeu va s’emparer des IA pour générer des dialogues plus touffus et des personnalités plus consistantes. Nvidia a présenté des solutions dans ce sens et on peut imaginer des jeux s’appuyant sur des modèles de langages pilotés par NPU avec de la synthèse vocale assez facilement. D’autres éléments comme de l’aide à la programmation, de la correction syntaxique en plus des habituelles surveillances orthographiques et grammaticales sont également évidents.

Mais d’autres fonctions pourront débarquer avec des conséquences plus directes sur les performances des machines : une gestion de la spatialisation du son, une amélioration des rendus de vidéo conférence, la  gestion plus fine des relevés biométriques pour des raisons de sécurité. La détection de la lecture de vos documents par un tiers au dessus de votre épaule ou une demande d’identification supplémentaire si le système ne reconnait pas vos comportements habituels. Des éléments encore plus techniques comme l’adaptation de l’affichage en gérant très finement les rafraichissements d’écran en temps réel pour améliorer l’autonomie. En équilibrant ces types de calculs et surtout en les déportant vers le NPU – comme la gestion de la vidéo conférence par exemple – la consommation pourrait largement baisser nous dit Intel. La prise de notes avec reconnaissance vocale comme la transcription automatique d’enregistrements,  la reconnaissance d’écriture ou l’OCR vont bénéficier de ces évolutions tout en ne consommant plus que quelques watts en sourdine, sous les radars, via une exploitation des fonctions du NPU. Mais pour que le public s’intéresse vraiment à ces nouveaux usages il faut qu’il soit possible de les essayer, de les tester et de les… trouver.

C’est là que le rapprochement « Wintel » prend tout son sens. Microsoft va servir de passerelle diplomatique entre l’utilisateur, les outils et le matériel. Les éditeurs vont s’appuyer sur ce que propose l’éditeur avec Windows pour dialoguer avec les différents éléments technioques. Cela va faciliter leur travail et, peut être, apporter rapidement des outils aux utilisateurs.

C’est la dernière facette de ce rapprochement hard et soft. Intel va proposer aux éditeurs de logiciels intéressés par son programme des Kits de développement matériel et logiciel. Il s’agit au passage d’une suite logique dans l’approche du fondeur puisque les machines proposées avec ce kits ne seront rien d’autres que des MiniPC NUC. Cet AI PC Development Kit sera constitué d’un ASUS NUC 14 Pro sous Core Ultra sous Windows et blindé des applications nécessaires à la programmation des différents éléments de l’équation Intel : CPU, GPU et NPU. Avec ces engins qui délivreront au total jusqu’à 65 TOPs de puissance de calcul, dont 11 rien que pour le NPU, les éditeurs pourront développer leurs outils et tester des scénarios d’usages cohérents avec ce qui sera présent dans les futures machines de 2024 et 2025.

Une norme AI PC en évolution

Comme pour la norme Ultrabook par le passé, poussée par Intel, celle-ci n’est pas figée. Et si pour le moment le fondeur estime que son NPU intégré dans les puces Meteor Lake est suffisant pour satisfaire la norme, celui-ci devra évoluer dans le futur. La « Next-Gen » de ces machines devra ainsi être capable de développer 40 TOPS uniquement grâce au NPU. Vous aurez immédiatement compris l’astuce présentée ici. Ce chiffre doit correspondre exactement à ce que proposeront les futurs processeurs d’Intel. La marque s’assurant ainsi de faire correspondre les « besoins » du marché à son offre en définissant aussi bien l’un que l’autre.

 

AiPC : le futur du monde PC passera par l’Intelligence Artificielle

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux) © MiniMachines.net. 2024.

Sparkle Arc : des cartes graphiques compactes sur un seul slot

26 mars 2024 à 17:32

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Intel n’a certes pas réussi à faire de l’ombre aux deux géants des circuits graphiques que sont Nvidia et AMD avec ses puces ARC mais la marque a démontré un savoir faire et des qualités. Mieux, elle s’est intéressée à des formats qui ont été boudés par d’autres acteurs. Les Sparkle Arc A380 et Sparkle Arc A310 en sont de bons exemples.

Prises en main par le vidéaste ETA Prime, les petite cartes graphiques sont à la fois sobres et compactes. Elles se déploient dans un format Low-Profile qui occupe un seul slot pour la A310 et deux pour la A380. De telle sorte qu’il est possible de les intégrer dans des châssis des plus compacts du marché. Le constructeur trouve ici une niche très intéressante avec très peu de concurrence et un public attentif.

Attention, si c’est bien la Sparkle Arc A380 qui est présente dans ce Minisforum MS-01, c’est grâce à un tour de passe passe.. 

Sparkle Arc A310

Sparkle Arc A380

La Sparkle Arc A380 est pour le moment disponible aux US au prix public de 130$. Le modèle A310 est à 100$. Le constructeur propose ses produits sur Amazon France mais ces nouveaux modèles ne sont pas encore listés pour le moment.

L’idée de ETA Prime est donc de modifier les deux cartes pour intégrer le dissipateur et ventilateur du modèle A310 sur le modèle A380. Au final, c’est bien la version Sparkle Arc 310 qui est ici intégrée directement dans la machine pourtant très compacte de Minisforum avec 4.8 cm de hauteur seulement

Elle est développée sur la puce ACM-G11 d’Intel qui comporte 8 cœurs Xe et 6 Go de mémoire vive GDDR6 dédiée, assez de muscles pour fournir un niveau de jeu honnête en 1080P. On est loin des dernières puces des cartes Nvidia et AMD mais ce n’est ni le même budget ni la même consommation. Les capacités de jeu en 3D de la Sparkle sont un atout et ses fonctionnalités de décodage et encodage vidéo en seront un autre. La puce Arc étant capable de prendre en charge le CODEC AV1 en temps réel.

A noter que si la Sparkle Arc A380 est ici mise en avant de manière particulière, la version A310 classique est également au rendez-vous. Moins puissante mais moins chère, elle pourra également séduire certains  utilisateurs.

Sparkle Arc : des cartes graphiques compactes sur un seul slot © MiniMachines.net. 2024.

Lunar Lake : le futur d’Intel 1.5x plus rapide que Meteor Lake ?

12 mars 2024 à 10:39

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Intel semble rebâtir ses fondations technologiques ces dernières années avec des investissements colossaux dans la fabrication de ses puces. Mais Lunar Lake, une gamme de puces mobiles prévue pour cette année, pourrait bien montrer des bouleversements majeurs dans la manière dont la marque fabrique ses puces.

Nous en sommes à Meteor Lake, une gamme de puces mobiles pilotées par deux architectures distinctes en plus de son circuit graphique. Sortie à la fin de 2023, Meteor Lake utilise des cœurs Performants d’architecture « Redwood Cove » et des cœurs Efficients « Crestmont » gravés en Intel 4. Plus tard cette année, nous aurons Arrow Lake, une gamme de puces prévues pour machines sédentaires et mobiles en Intel 20A avec les architectures Lion Cove et Skymont. Enfin, toujours en 2024, Lunar Lake devrait faire son annonce avec une cible uniquement mobile.

Cette architecture n’a pas encore dévoilé toutes ses technologies et on ne sait pas pour le moment comment elle sera gravée, par exemple. On sait que le duo « Lion Cove » pour l’architecture des cœurs P et « Skymont » pour les cœurs E sera toujours à l’œuvre. La partie graphique sera confiée à une puce Intel Xe2-LPG. Tout comme Meteor Lake a été annoncé en 2023 pour une disponibilité réelle en 2024, l’annonce de Lunar Lake ne veut pas dire sa commercialisation effective. Les puces ne devraient pas apparaitre dans des machines avant 2025.

Cela fait un moment que, de rumeur en rumeur, de fuites en échos, on parle de Lunar Lake comme d’un « renouveau » technologique chez Intel. La gamme serait en effet largement chamboulée avec énormément de nouveautés. Un premier bouleversement majeur serait la disparition de l’hyper Threading. Je parle au conditionnel puisque si la rumeur est largement persistante, Intel ne l’a pas confirmée ni infirmée. Cette technologie permet de proposer des cœurs logiques capables de traiter simultanément plus de tâches que si l’on confiait le même travail à un seul cœur physique. Le système doit les prendre en charge – c’est généralement le cas par défaut sur les PC modernes – et cela permet une meilleure efficacité générale. Pourquoi Intel serait sur le point de se débarrasser de cette technologie pour Lunar Lake ? Aucune idée ? Mais quand on voit les résultats des cœurs E, sans Hyper Threading, et les excellentes prestations de puces qui n’emploient que des cœurs de ce type comme les Alder Lake-N, on peut se poser la question de la pérennité de cette nouvelle voie.

Est-ce que Intel va intégrer de nouvelles solutions plus efficaces que l’Hyper Threading dans ces puces ? Nul ne le sait pour le moment mais la rumeur enfle d’une prestation de calcul 1.5x plus rapide sous Lunar Lake que sous Meteor Lake. Ce qui serait une énorme évolution sur un temps si court. Bien entendu, tout cela est à prendre avec les pincettes de rigueur. Tout comme il faut regarder avec du recul les annonces de consommation intéressantes de ces processeurs. Là encore, on parle de chiffres très intéressants pour Lunar Lake avec 17 watts de TDP contre 15 pour le Meteor Lake actuellement. Une hausse de 2 watts avec un changement majeur de performances (+50%) et un circuit graphique qui change de génération. La puce pourrait en outre grimper à 30 watts en consommation de pointe pour des performances boostées sur de plus ou moins longues périodes. Des versions 8 watts de TDP, construites pour des machines totalement passives, sont également dans les tuyaux.

Nous aurons largement le temps de nous replonger dans cette gamme Lunar Lake d’ici sa sortie. 

Source VideoCardz

Lunar Lake : le futur d’Intel 1.5x plus rapide que Meteor Lake ? © MiniMachines.net. 2024.

❌
❌