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Le gaz russe dépasse les importations américaines en Europe pour le deuxième trimestre 2024

4 septembre 2024 à 17:34
gaz importations

Au cours du second trimestre 2024, l’Union européenne (UE) a enregistré une hausse surprenante des importations de gaz naturel en provenance de Russie, surpassant celles des États-Unis pour la première fois depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Avant cet événement, c’était la Norvège qui dominait le marché en tant que principal fournisseur, suivie par les États-Unis. Cependant, la tendance a récemment changé, souligne Ben McWilliams, chercheur au think tank Bruegel.

Une diminution des importations américaines

Selon McWilliams, cette bascule des importations vers la Russie est principalement due à une réduction des achats de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, avec des sites de stockage européens presque saturés à 92,4 % de leur capacité et une faible demande durant l’été. Les achats ‘au comptant’ ont nettement diminué, reflétant une adaptation des stratégies d’approvisionnement face à des réserves pleines.

L’UE se trouve également dans une situation complexe en raison des contrats à long terme avec la Russie, qui ne sont pas présents dans le cadre du GNL américain. Des pays comme l’Autriche, la Hongrie, et la Slovaquie restent donc liés à des engagements difficiles à rompre malgré les tensions politiques.

 

Vers une autonomie énergétique plus affirmée ?

L’augmentation des importations de gaz russe, malgré les implications géopolitiques, souligne les défis de l’UE dans sa tentative de diversifier ses sources d’énergie. Ville Niinistö, eurodéputé finlandais, critique vivement cette dépendance qui, selon lui, soutient indirectement l’économie russe et ses actions militaires contre l’Ukraine. « Importer du gaz russe équivaut à soutenir l’économie russe et la guerre contre l’Ukraine », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le site Euractiv.

Bien qu’une interdiction à l’échelle de l’UE soit politiquement difficile à envisager, des pays comme l’Autriche s’engagent individuellement à réduire leur dépendance au gaz russe, prévoyant une cessation totale des importations pour 2027. Cette initiative souligne une volonté de renforcer la sécurité énergétique nationale tout en respectant les nouvelles règles du marché du gaz de l’UE ajustées en 2023.

 

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Voiture électrique : la Chine accuse l’UE de ralentir la transition énergétique

12 août 2024 à 13:00
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Pékin attaque l’Union européenne devant l’OMC. Annoncée par le ministère du Commerce chinois le 9 août 2024, cette plainte vise à faire annuler la hausse des taxes douanières votée par la Commission européenne sur les voitures électriques chinoises. En plus d’accuser l’UE de ne pas respecter les règles de l’OMC, la Chine lui reproche de freiner la transition énergétique.

 

Une plainte déposée à l’OMC

En juin 2024, l’Union européenne a voté l’augmentation des taxes douanières sur les voitures électriques en provenance de Chine, qui étaient jusqu’alors plafonnées à 10 %. Ces taxes visent notamment BYD, désormais taxé à hauteur de 17,4 %, Geely à 19,9 % et SAIC à 37,6 %. Ces hausses ont pour but de rééquilibrer la concurrence sur le marché européen, l’UE considérant que celle-ci a été faussée par les subventions massives de Pékin à ses constructeurs : plus de 215 milliards d’euros depuis 2009.

En réponse, la Chine a saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester ces mesures, qu’elle juge injustes, car elles ciblent délibérément ses constructeurs, ce qui constitue, selon le gouvernement de Pékin, une violation des règles du commerce international.

 

La Chine accuse l’UE de freiner la transition énergétique

Au-delà de l’accusation de protectionnisme, Pékin estime que les taxes douanières de l’UE sont contre-productives. Faisant écho au recul du marché des voitures électriques en Europe depuis le début de l’année 2024, le gouvernement chinois soutient que « ces taxes sont une insulte aux efforts mondiaux de transition énergétique ».

De son côté, l’UE affirme respecter les règles de l’OMC, arguant que ces hausses de taxes douanières, à la différence de celles des États-Unis, bien qu’elles soient contraignantes pour les constructeurs chinois, leur laissent une ouverture sur le marché du Vieux Continent. L’Union européenne s’est donné jusqu’au mois de novembre 2024 pour confirmer ou non ses surtaxes. Si validation il y a, ces dernières seront valables pour une durée de cinq ans, et il est fort à parier que la Chine mette en place des contre-mesures sur divers produits européens

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Les importations de gaz russe toujours plus hautes en France

7 août 2024 à 14:00
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Les importations françaises de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie ont explosé au cours du premier semestre de cette année 2024, malgré les efforts de l’Europe pour réduire sa dépendance énergétique envers Moscou.

Gaz russe : une augmentation embarrassante

Les importations françaises de GNL russe ont plus que doublé au premier semestre de cette année 2024, une hausse spectaculaire qui contraste avec la volonté affichée par l’Europe de réduire sa dépendance énergétique envers la Russie. Selon les données de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), la France a importé près de 4,4 milliards de mètres cubes de GNL russe, contre plus de 2 milliards de mètres cubes durant la même période en 2023. Les contrats signés par des entreprises comme TotalEnergies avant l’invasion de l’Ukraine obligent ces dernières à continuer leurs importations.

Oleh Savytskyi, fondateur de l’organisation à but non lucratif Razom We Stand, dénonce ces importations qui, selon lui, sabotent la transition énergétique de l’Europe et financent la guerre en Ukraine. En effet, alors que les pays européens tentent de diversifier leurs sources d’énergie, ils continuent tout de même d’importer du gaz russe, contribuant ainsi indirectement à l’effort de guerre du Kremlin. Par ailleurs, les analystes soulignent que l’augmentation temporaire des importations de GNL russe ne remet pas en cause les efforts de l’UE pour diversifier ses sources d’énergie. “Nous avons diversifié nos importations et la majeure partie du gaz nécessaire est fournie par des partenaires fiables, tels que la Norvège et les États-Unis“, a déclaré Adalbert Jahnz, porte-parole de la Commission européenne.

L’UE souhaite toujours réduire ses émissions de CO2

L’augmentation des importations de GNL russe a des répercussions économiques et géopolitiques majeures pour la France et l’Union européenne. D’un point de vue économique, cette dépendance au gaz russe pourrait exposer l’Europe à des fluctuations des prix et à des pressions politiques de la part de Moscou. De plus, les importations massives de GNL russe pourraient ralentir les efforts de l’UE pour atteindre ses objectifs climatiques et réduire ses émissions de CO2.

Sur le plan géopolitique, cette situation renforce la position de la Russie comme fournisseur clé d’énergie pour l’Europe, malgré les sanctions occidentales et les tensions croissantes liées au conflit en Ukraine. Les gouvernements européens, craignant une hausse des factures d’énergie et des perturbations pour les utilisateurs industriels, hésitent à imposer un embargo total sur le gaz russe.

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