Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Hier — 31 mai 2024Technique

Voiture électrique : Pourquoi 97% des immeubles français n’ont toujours pas de bornes de recharge

31 mai 2024 à 12:00
Voiture électrique : Pourquoi 97% des immeubles français n’ont toujours pas de bornes de recharge

En France, seulement 3% des immeubles sont équipés de bornes de recharge collectives pour voitures électriques. Cette faible proportion est un obstacle majeur à l’adoption des véhicules électriques par les résidents d’immeubles. La loi de 2015 a introduit des dispositions pour faciliter l’installation de ces infrastructures, mais les obstacles financiers et administratifs demeurent significatifs pour les copropriétés et les syndics de copropriété.

Le développement des bornes de recharge

Malgré ces défis, le développement des bornes de recharge progresse. Enedis estime qu’il y a 1 263 800 points de charge en France, dont 82 107 accessibles au public. Cette infrastructure a connu une augmentation de 53% en un an. Les bornes de recharge se déploient progressivement sur les aires de service des autoroutes et dans les parkings des commerces, facilitant ainsi l’accès à la recharge pour un nombre croissant de conducteurs.

Un enjeu crucial pour la transition énergétique

L’infrastructure de recharge est cruciale pour atteindre les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050. La part de marché des véhicules électriques continue de croître, atteignant 15,4% en 2023. Le gouvernement français a fixé des obligations pour les flottes publiques et privées d’intégrer une proportion croissante de véhicules à faibles émissions. Ces mesures sont essentielles pour encourager l’adoption des véhicules électriques et réduire les émissions de CO2 du secteur des transports.

En conclusion, bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans le développement des infrastructures de recharge, il reste encore beaucoup à faire pour rendre les bornes de recharge accessibles à tous, en particulier pour les résidents d’immeubles. La poursuite de ces efforts est essentielle pour soutenir la transition vers une mobilité plus durable et respectueuse de l’environnement.

L’article Voiture électrique : Pourquoi 97% des immeubles français n’ont toujours pas de bornes de recharge est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Projet éolien à Dunkerque : un désastre écologique en devenir ?

31 mai 2024 à 11:00
projet-eolien-a-dunkerque-un-desastre-ecologique-en-devenir

Le projet de parc éolien offshore de Dunkerque, prévu pour entrer en service en 2027, suscite de vives controverses. Avec ses 46 éoliennes de 300 mètres de haut, le parc couvrira une zone de 50 km² à 10 km des côtes. Ce projet, dirigé par Eoliennes en Mer de Dunkerque (EMD) en partenariat avec EDF Renouvelables et Enbridge, vise une capacité de production de 600 MW, suffisante pour alimenter un million de personnes.

Controverses et impacts environnementaux

Ce projet ambitieux fait face à une forte opposition, notamment de la part de la Belgique. Les autorités belges ont exprimé leurs préoccupations concernant l’impact du parc sur l’espace aérien contrôlé par la Belgique et la sécurité du trafic maritime. Des inquiétudes significatives ont été soulevées quant à l’impact potentiel sur la biodiversité et les écosystèmes marins locaux.

Des études d’impact environnemental sont en cours, menées en collaboration avec des associations naturalistes et scientifiques pour évaluer les effets potentiels sur l’environnement. Les critiques se concentrent également sur les risques de modification des écosystèmes et des ressources marines dans cette zone.

Engagements pour la biodiversité et la concertation

Pour répondre à ces préoccupations, les promoteurs du projet ont pris plusieurs engagements. Une démarche continue d’information et de participation avec la population locale et les parties prenantes sera menée tout au long de la durée du projet. De plus, des mesures seront mises en place pour renforcer la protection de la biodiversité, y compris l’éloignement des éoliennes de 9 à 11,4 km des côtes afin de minimiser les impacts visuels et environnementaux.

Le projet de parc éolien de Dunkerque représente une étape importante vers la transition énergétique de la France, contribuant à l’objectif de produire 40 % de l’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Malgré les défis, ce projet pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de carbone et la promotion des énergies renouvelables.

L’article Projet éolien à Dunkerque : un désastre écologique en devenir ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Le fiasco de la route solaire française : 7 ans de défaillances et 5 millions d’euros perdus

31 mai 2024 à 10:02
Le fiasco de la route solaire française : 7 ans de défaillances et 5 millions d’euros perdus

En octobre 2016, Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, inaugurait la route solaire de Tourouvre-au-Perche dans l’Orne. Développé par Colas et sa filiale Wattway, ce projet ambitieux avait pour but de fournir l’énergie nécessaire à l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants. Le coût du projet s’élevait à 5 millions d’euros pour l’État.

Premières défaillances et réduction de la section

Dès 2019, des problèmes techniques sont apparus, obligeant à réduire la section de la route solaire. Initialement d’un kilomètre, la route a été ramenée à 400 mètres en raison de performances insuffisantes. La production énergétique, bien en deçà des attentes, n’a atteint que 366,2 MWh, soit environ 61 KWh par jour, très loin des objectifs initiaux.

Technologique coûteuse et inefficace

La route solaire était constituée de dalles photovoltaïques collées directement sur la chaussée. Si cette technologie permet de générer de l’énergie, elle s’est avérée trois fois plus coûteuse que les panneaux solaires classiques et deux fois moins efficace en raison de l’absence d’inclinaison et des ombrages causés par le trafic. De plus, le revêtement a bloqué plus de rayons solaires que prévu, réduisant encore davantage la production d’énergie.

Critiques et démantèlement

Malgré les optimisations apportées en 2019 pour rendre les routes plus plates et silencieuses, la technologie n’a pas réussi à convaincre en termes de rentabilité et d’efficacité. Face à ces résultats décevants, il a été décidé de démanteler la route solaire après seulement 7 ans d’expérimentation. Ce démantèlement marque la fin d’un projet qui, bien que prometteur sur le papier, n’a pas su répondre aux attentes en pratique.

En conclusion, la route solaire de Tourouvre-au-Perche est un exemple des défis et des difficultés rencontrés dans le développement de nouvelles technologies énergétiques. Bien que l’innovation soit essentielle pour progresser vers des solutions durables, cette expérience souligne l’importance d’évaluer rigoureusement la rentabilité et l’efficacité des nouvelles initiatives avant de les déployer à grande échelle.

L’article Le fiasco de la route solaire française : 7 ans de défaillances et 5 millions d’euros perdus est apparu en premier sur L'EnerGeek.

À partir d’avant-hierTechnique

Quelles offres de gaz permettent les plus belles économies en Juin 2024 ?

30 mai 2024 à 15:00
Quelles offres de gaz permettent les plus belles économies en Juin 2024 ?

Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, de nombreux consommateurs cherchent à optimiser leurs dépenses de gaz. Les offres des fournisseurs se diversifient et s’adaptent, proposant des options à prix fixe ou indexées. Voici un tour d’horizon des meilleures offres de gaz en 2024, pour vous aider à faire des économies substantielles.

Les offres à prix fixe, une sécurité contre les hausses de tarifs

Les offres à prix fixe sont particulièrement intéressantes pour ceux qui souhaitent se prémunir contre les fluctuations des prix de l’énergie. Parmi les meilleures options, on retrouve :

  • OHM Énergie avec son offre Ultra Eco Gaz : Cette offre propose un tarif de 0,0783 € TTC/kWh. Pour un foyer moyen, cela représente une économie de 81 € par an. Le contrat est 7,2% moins cher que le prix repère, ce qui en fait l’une des offres les plus compétitives du marché.
  • TotalEnergies et son contrat Spéciale Gaz : Avec un coût annuel de 1042 €, cette offre permet d’économiser environ 80 € par an. Elle est également 7% moins chère que le prix repère, offrant ainsi une stabilité et des économies notables.
  • Gaz de Bordeaux avec l’offre Gaz Réf : Bien que légèrement moins compétitive, cette offre propose un tarif de 2,5% inférieur au prix de référence, permettant une économie de 28 € par an pour un coût annuel de 1093 €.

Les offres indexées, pour des économies potentielles

Les offres indexées, bien que plus risquées en raison des variations possibles des prix, peuvent offrir des tarifs très compétitifs. Voici quelques options à considérer :

  • TotalEnergies avec son offre Spéciale 2 gaz : Avec un abonnement de 21,43 € TTC/mois et un prix du kWh à 0,0812 €, cette offre est intéressante pour ceux qui peuvent surveiller les évolutions des prix et ajuster leur consommation en conséquence.
  • Happ-e (par Engie) : Proposant un prix du kWh à 0,0864 €, cette offre indexée peut être avantageuse si les prix du marché baissent.
  • Vattenfall avec son offre Gaz Eco Plus : Avec un tarif de 0,0894 € TTC/kWh, cette offre est compétitive et appréciée pour son service client localisé en France.

Les avis clients, un critère déterminant

La satisfaction des clients est un indicateur clé pour choisir son fournisseur de gaz. D’après les avis recueillis :

  • Vattenfall est particulièrement salué pour ses prix attractifs et son service client efficace, obtenant une note de 3,9/5.
  • TotalEnergies est également bien noté (3,5/5) pour ses tarifs compétitifs et son service client primé à plusieurs reprises.
  • Eni propose une variété d’options de gaz naturel à des tarifs compétitifs, bien que ses avis soient plus mitigés (3,2/5).

Comparaison des coûts pour différentes consommations

Pour une consommation annuelle de 13450 kWh, les économies peuvent être significatives selon l’offre choisie :

  • OHM Énergie (Ultra Eco Gaz) : Coût annuel estimé à 1040 €, avec une économie de 111 €.
  • TotalEnergies (Offre Spéciale Gaz) : Coût annuel estimé à 1076 €, permettant d’économiser 75 €.
  • Gaz de Bordeaux (Gaz Réf) : Coût annuel estimé à 1107 €, offrant une économie de 44 €.

Ces comparaisons montrent qu’il est essentiel de bien évaluer ses besoins et de comparer les offres disponibles. Utiliser des comparateurs en ligne et se tenir informé des mises à jour tarifaires peut grandement aider à faire un choix éclairé.

En conclusion, que vous optiez pour une offre à prix fixe ou indexée, de nombreuses options s’offrent à vous pour réduire votre facture de gaz en 2024. Des fournisseurs comme OHM Énergie, TotalEnergies et Vattenfall se distinguent par leurs offres attractives et leur satisfaction client, vous permettant ainsi de réaliser des économies tout en bénéficiant d’un service de qualité.

L’article Quelles offres de gaz permettent les plus belles économies en Juin 2024 ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Industrie : le gouvernement dévoile les 10 lauréats qui vont ouvrir leur première usine

30 mai 2024 à 14:02
usine vert, Première Usine, France 2030, Roland Lescure, projet, laureat, 2024, aide publique, financement

À l’occasion du salon Vivatech de 2024, Roland Lescure, ministre de l’Industrie, et Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, ont dévoilé les 10 lauréats de la 5e édition du programme d’appel à projets « Première usine ».

 

Première Usine : un programme pour débusquer les pépites françaises

Lors du salon Vivatech 2024, le ministre de l’Industrie Roland Lescure et la secrétaire d’État chargée du Numérique Marina Ferrari ont dévoilé les dix nouvelles entreprises lauréates de l’appel à projets « Première Usine ». Ce programme, intégré au plan France 2030 (enveloppe de 54 milliards d’euros pour cinq ans), vise à financer la création de nouvelles usines innovantes en France.

Lancé en 2022 et piloté par la Direction générale des entreprises (DGE) en partenariat avec BPI France, ce programme attribuera 42 millions d’euros aux lauréats de cette cinquième édition, spécialisés dans divers secteurs stratégiques pour la France : les matériaux, le recyclage, le transport et l’agroalimentaire. À ce jour, l’appel à projets « Première usine » a permis de soutenir 66 projets avec un financement total de 293 millions d’euros.

 

Des projets pour une industrie plus verte

Parmi les projets sélectionnés, plusieurs se distinguent par leur impact direct sur la réduction des émissions de carbone. C’est le cas notamment de l’entreprise My Vosges, avec son projet « Ballons », qui développe la pyrolyse du bois pour produire du biocarbone, un substitut écologique au charbon fossile utilisé dans l’industrie du silicium et de la métallurgie​. Energy Observer Development, via son projet « Defhy », travaillera sur des générateurs électriques à piles à combustible hydrogène pour des applications stationnaires et mobiles, renforçant l’utilisation de l’hydrogène comme énergie propre.

Le projet « Gravithy-Fos » de GravitHy prévoit de produire deux mégatonnes de fer réduit à partir d’hydrogène décarboné, remplaçant ainsi le gaz naturel et le charbon dans la production d’acier​. Deltalys, avec son projet « Puri-Fab », installera une chaîne de production de filtres innovants pour la filtration du biogaz, issus de l’économie circulaire, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ressources énergétiques​​.

 

Des secteurs stratégiques pour la France

Les projets lauréats couvrent également d’autres secteurs stratégiques. Par exemple, Huddle Corp, avec son projet « Huddle Factory », cherche à améliorer la formulation d’aliments pour animaux d’élevage, augmentant la qualité des protéines animales et la durabilité des élevages​. Pyromeral Systems, avec le projet « Janus », prévoit la production de pièces composites à matrices céramiques pour la défense et l’aéronautique, offrant une alternative stratégique aux métaux sensibles​.

Ion-X, avec son projet « Produx-ion », mettra en place une ligne de production de moteurs pour petits satellites. Son objectif ? Produire 10 moteurs par mois et atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires estimé à 10 millions d’euros, renforçant ainsi la position de la France dans le secteur spatial​​. Expliseat, avec le projet « Puexp », industrialisera la production de sièges de transport en composite.

 

Des aides aussi européennes

Ce n’est pas sans raison que Roland Lescure a choisi le salon Vivatech de 2024 pour présenter la liste des lauréats du programme d’appel à projets « Première usine », ce dernier étant le plus grand rendez-vous européen pour l’industrie et l’innovation.

En effet, comme le révèlent nos confrères d’Euractiv, plusieurs aides financières européennes ont été validées par la Commission européenne : 4 milliards d’euros pour soutenir l’électrification des industries et réduire leurs émissions, et 1,4 milliard d’euros pour Hy2Move, un programme européen axé sur l’hydrogène. En tout, 13 projets européens bénéficieront de cette aide, parmi eux, sept sont France.

 

 

L’article Industrie : le gouvernement dévoile les 10 lauréats qui vont ouvrir leur première usine est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Pollution : l’Allemagne (aussi) veut enfouir ses émissions de CO2

30 mai 2024 à 13:43
allemagne, projet de loi, stockage de CO2, émission de gaz à effet de serre, CSC, captage et stockage du carbone, industriel, Olaz Scholz, pollution

Mercredi 29 mai 2024, le gouvernement d’Olaf Scholz a franchi un pas important en approuvant une loi autorisant le captage et le stockage du CO2 (CSC). Envisagée et annoncée depuis le mois de février 2024, cette mesure vise à permettre à l’Allemagne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2045, un objectif ambitieux pour le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Le texte doit encore passer devant le Parlement de la République fédérale avant d’être adopté.

 

L’Allemagne veut stocker 20 millions de tonnes de CO2 par an

« Sans recours au stockage de CO2, les objectifs de protection climatique ne pourront pas être atteints », martèle le ministre de l’Économie et du Climat allemand, Robert Habeck, lui-même écologiste. La technologie CSC permet de capturer le CO2 émis par les processus industriels pour le stocker sous terre et / ou en mer. À travers ce projet de loi, l’Allemagne prévoit de stocker jusqu’à 20 millions de tonnes de CO2 par an, avec des capacités de stockage évaluées entre 1,5 et 8,3 milliards de tonnes.

Cette initiative est essentielle selon le gouvernement allemand pour rattraper le retard par rapport à des pays comme le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède, ces derniers travaillant déjà de concert pour le transport transfrontalier de CO2.

 

« Pour un pragmatisme climatique »

Le gouvernement allemand met en avant plusieurs arguments pour justifier cette décision. D’abord, la nécessité de réduire rapidement les émissions de CO2 pour respecter les engagements climatiques de l’Allemagne. Pour le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck : le CSC est une technologie « sûre et mature », qui permet de maintenir la compétitivité de l’industrie allemande. « C’est le temps du pragmatisme – et du pragmatisme climatique », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin de solutions efficaces pour atteindre les objectifs environnementaux.

Le projet de loi crée un cadre juridique pour le développement d’une infrastructure de pipeline destinée à transporter le CO2 vers les sites de stockage. Cela facilitera non seulement le stockage domestique, mais aussi l’exportation du CO2 vers des pays partenaires. Les entreprises allemandes pourront ainsi stocker le CO2 dans le fond de la mer du Nord. Toutes les industries ne seront néanmoins pas éligibles au CSC, c’est le cas notamment des centrales au charbon, qui représentent encore 26 % de la production électrique allemande et qui sont vouées à disparaître en Allemagne d’ici à 2030. En revanche, les industries à forte intensité de carbone, telles que celles du ciment et de la chimie. Elles devront néanmoins obtenir l’accord des États fédéraux pour le stockage sur leur territoire.

L’article Pollution : l’Allemagne (aussi) veut enfouir ses émissions de CO2 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Alerte consommateurs : ce que la réforme des heures creuses de 2025 signifie pour vos factures

Par : Gabin Mouvel
30 mai 2024 à 13:17
Alerte consommateurs : ce que la réforme des heures creuses de 2025 signifie pour vos factures

Depuis mai 2024, EDF propose un prix de l’abonnement à 151,2 € pour une puissance de 6 kVA, avec un prix du kWh à 0,2068 € en heures creuses et à 0,27 € en heures pleines. Cette tarification est typique de l’option heures pleines/heures creuses (HP/HC), qui est largement utilisée par les foyers français.

Fonctionnement et objectifs de l’option heures creuses

L’option heures creuses vise à encourager la consommation d’électricité pendant les périodes de faible demande, offrant ainsi un tarif réduit durant 8 heures par jour. Les heures creuses sont généralement situées la nuit, mais peuvent varier selon les localités, définies par Enedis, le gestionnaire du réseau. Cette variation permet de mieux répartir la charge électrique et d’éviter les pics de consommation.

Avantages et inconvénients de l’option heures creuses

Avantages :

  • Économies potentielles : Les foyers qui consomment une grande quantité d’électricité peuvent réaliser des économies substantielles en déplaçant leur consommation vers les heures creuses.
  • Utilisation efficace des appareils énergivores : Les appareils tels que les machines à laver ou les sèche-linge peuvent être programmés pour fonctionner durant les heures creuses, réduisant ainsi la facture d’électricité.

Inconvénients :

  • Abonnement plus élevé : Le coût de l’abonnement pour l’option HP/HC est généralement plus élevé que celui de l’option Base.
  • Heures fixes : Les heures creuses sont définies par Enedis et ne peuvent être modifiées, ce qui peut ne pas convenir à tous les foyers.

Comparaison des offres des fournisseurs

Différents fournisseurs proposent des tarifs pour l’option heures creuses, certains offrant des prix plus compétitifs que ceux d’EDF. Par exemple, Mint Énergie propose un prix du kWh en heures creuses à 0,1577 €, tandis qu’EDF reste à 0,2068 € pour la même période.

Rentabilité de l’option heures creuses

La rentabilité de cette option dépend principalement de la capacité des foyers à déplacer leur consommation vers les heures creuses. Pour que l’option soit bénéfique, il est crucial que les foyers utilisent au moins un tiers de leur consommation totale durant ces périodes.

Les changements prévus pour l’option heures creuses en 2024 reflètent une tentative de mieux répartir la demande électrique tout en offrant des opportunités d’économies pour les consommateurs. Bien que cette option présente des avantages significatifs pour certains foyers, notamment ceux équipés d’appareils programmables ou chauffés à l’électricité, elle implique également des coûts d’abonnement plus élevés et des contraintes d’horaires fixes. Les consommateurs doivent évaluer leur profil de consommation pour déterminer si cette option est réellement avantageuse pour eux.

L’article Alerte consommateurs : ce que la réforme des heures creuses de 2025 signifie pour vos factures est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Nucléaire : trop peu de demande d’électricité, EDF coupe un réacteur

29 mai 2024 à 13:51
EDF, réacteur, nucléaire, énergie, production, électricité, centrale nucléaire, Golfech

Dans un communiqué publié mardi 28 mai 2024, EDF a annoncé l’arrêt temporaire d’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) en raison d’une demande d’électricité trop faible.

 

 

Un troisième arrêt d’EDF depuis le début de l’année 2024

EDF a arrêté l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Golfech le mardi 28 mai 2024. La faible demande en électricité a motivé cette décision. « Mardi 28 mai, vers 12 h 30, l’unité de production n° 2 de la centrale de Golfech a été mise à l’arrêt afin d’adapter la production d’électricité d’EDF à la faible demande ponctuelle en électricité », précise le communiqué de l’entreprise. L’unité de production n°1 continue de fonctionner normalement, tient à préciser EDF.

 

Aucune inquiétude à avoir donc : depuis le début de l’année 2024, c’est la troisième fois que l’unité de production n°2 est mise à l’arrêt pour des raisons similaires. Les précédents arrêts ont eu lieu les 13 avril et 7 mai 2024. Chaque fois, l’arrêt a duré environ 24 heures. La baisse de la demande en électricité entraîne une chute des prix de vente, ce qui pousse EDF à ajuster ponctuellement sa production pour éviter une surabondance d’offre sur le marché, souligne le communiqué.

 

Une opération de maintenance et une expansion prévue

Malgré ces arrêts temporaires, l’avenir de la centrale de Golfech semble se diriger vers une expansion. Le 14 mars 2024, les élus locaux ont voté à l’unanimité pour la construction de deux nouveaux réacteurs.

En parallèle, EDF veille à maintenir une communication transparente avec le public. En outre, et comme la précisé le responsable communication du CNPE (centre nucléaire de production d’électricité) de Golfech, EDF utilise ces périodes d’arrêt pour effectuer des opérations de maintenance : « Cet arrêt de courte durée sera mis à profit pour procéder à une opération de maintenance sur un circuit de l’alternateur, situé en salle des machines, dans la partie non nucléaire des installations.»

 

 

L’article Nucléaire : trop peu de demande d’électricité, EDF coupe un réacteur est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : la demande explose au Texas à cause d’une vague de chaleur

24 mai 2024 à 09:00
electricite-texas-demande-record-2024

Il fait très chaud au Texas en ce moment. Conséquence, la demande en électricité est importante. Elle devrait même battre un record à cause de températures trop élevées.

Le Texas gourmand en électricité

Le Texas fait face à une augmentation spectaculaire de la demande d’électricité en raison de la vague de chaleur qui frappe l’État. Cette semaine, la consommation électrique est sur le point de dépasser le record du mois de mai. Il s’établit à 72 261 mégawatts (MW) le 20 mai 2024. L’Electric Reliability Council of Texas (ERCOT) prévoit un pic de 75 952 MW le 26 mai 2024. Ainsi, cette demande accrue est due principalement à l’utilisation intensive des climatiseurs par les foyers et les entreprises pour se rafraîchir.

ERCOT, responsable de la gestion du réseau électrique pour 27 millions de Texans, assure que le système fonctionne normalement. Mais surtout, que l’offre d’électricité est suffisante pour répondre à la demande prévue. Toutefois, la situation rappelle le gel extrême de février 2021, où des millions de personnes ont été privées d’électricité et de chauffage, causant plus de 200 morts.

Les défis du réseau électrique

Le réseau électrique texan est mis à rude épreuve par cette vague de chaleur. En effet, les analystes prévoient que la consommation d’électricité atteindra des niveaux record cet été, notamment en raison de la demande croissante des centres de données, de l’intelligence artificielle et du minage de crypto-monnaies. De fait, il s’agit de secteurs très gourmands en énergie.

Pour illustrer l’ampleur de cette demande, un mégawatt peut généralement alimenter environ 800 foyers lors d’une journée normale. Cependant, ce chiffre chute à 250 foyers lors d’une chaude journée d’été au Texas. Les températures à Houston, la plus grande ville du Texas, devraient atteindre 99 degrés Fahrenheit (37,2 degrés Celsius) le 27 mai, bien au-dessus de la moyenne saisonnière de 88 degrés Fahrenheit (31,1 degrés Celsius). Heureusement, le Texas peut compter sur l’énergie solaire. Néanmoins, des imprévus comme des pannes de centrales électriques ou des conditions météorologiques extrêmes peuvent toujours perturber l’alimentation des foyers ou des entreprises.

L’article Électricité : la demande explose au Texas à cause d’une vague de chaleur est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Pollution : la France a émis deux fois moins de CO2 en 2023

23 mai 2024 à 13:25
CO2, émission de gaz à effet de serre, France, Gabriel Attal, Citepa, nucléaire, renouvelable, 2023

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé les premiers chiffres du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) concernant la baisse de CO2 de la France en 2023 lors d’un meeting en Mayenne le mercredi 22 mai 2024. Celle-ci s’est avérée meilleure que prévu. 

 

 

La France a réduit ses émissions de CO2 de 5,8 % en 2023

Selon les données du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), les émissions de CO2 de la France ont diminué de 5,8 % en 2023 par rapport à 2022, année qui enregistrait pour sa part une baisse de 2,7 %. Une bonne nouvelle donc, d’autant plus du fait que le Citepa tablait sur une réduction de 4,8 % en mars 2024.

Selon les déclarations du Premier ministre, cette diminution représente environ 23 millions de tonnes de CO2 en moins par rapport à 2022. Gabriel Attal n’a pas manqué de souligner les actions du gouvernement pour atteindre ses objectifs environnementaux en déclarant que la France n’a « de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale ». Si les ONG environnementales ne semblent pas partager l’enthousiasme du gouvernement, ce dernier semble assez confiant dans l’atteinte de ses objectifs environnementaux, qui consistent à réduire de moitié les émissions de CO2 de la France d’ici à 2030, et à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les secteurs clés de la baisse des émissions de CO2

Plusieurs secteurs ont joué un rôle déterminant dans cette réduction des émissions de CO2 en France en 2023. Tout d’abord, la reprise de la production d’énergie nucléaire, notamment via la remise en service de plusieurs centrales nucléaires, qui a permis de diminuer la dépendance aux énergies fossiles et de produire de l’électricité décarbonnée.

Ensuite, le développement des énergies renouvelables, notamment avec l’expansion des parcs éoliens et solaires, mais aussi les divers programmes de rénovation énergétique qui ont permis d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Enfin, le secteur des transports grâce au déploiement progressif des voitures électriques.

L’article Pollution : la France a émis deux fois moins de CO2 en 2023 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Réseau électrique : le Vietnam demande aux industriels de réduire leur consommation

22 mai 2024 à 12:56
Réseau électrique : le Vietnam demande aux industriels de réduire leur consommation

Le Vietnam a demandé, mardi 21 mai 2024, à plusieurs industriels, dont Foxconn, de réduire leur consommation d’électricité pour alléger le réseau national et éviter les coupures pendant les mois de fortes chaleurs.

Le Vietnam veut alléger son réseau électrique

Le Vietnam compte bien profiter du contexte international défavorable à la Chine pour garder, mais aussi attirer un maximum de nouveaux investisseurs sur son sol. Néanmoins, son réseau électrique a essuyé plusieurs coupures au cours de l’année 2023, entraînant des pertes de 1,4 milliard de dollars, ce qui correspond à environ 0,3 % du PIB du Vietnam.

De ce fait, et pour prévenir de prochaines pannes avec l’arrivée des fortes chaleurs, les autorités vietnamiennes ont demandé à plusieurs grands industriels de réduire leur consommation d’électricité. Aucune liste n’a été publiée, mais selon nos confrères de Zonebourse, Foxconn y figure. Le gouvernement vietnamien a demandé, sans obligation, au premier producteur mondial de produits électroniques en sous-traitance de réduire de 30 % sa consommation d’énergie pour ses six usines situées dans le nord du pays.

 

Maintenir son attractivité pour les investisseurs

Le Vietnam attire de plus en plus d’entreprises qui cherchent à diversifier leur production hors de Chine, notamment en raison des tensions commerciales avec les États-Unis. En ce sens, le Premier ministre Pham Minh Chinh a assuré en mars 2024 que les pénuries d’électricité ne se reproduiraient plus. Dans cette optique, il a reporté les travaux de maintenance prévus dans les centrales à charbon et électriques afin d’assurer que le réseau électrique puisse suivre la demande pendant les mois de fortes chaleurs.

Cependant, les chambres de commerce étrangères, notamment la KoCham de Corée du Sud, ont déjà exprimé des inquiétudes quant à la fiabilité de l’approvisionnement en électricité du Vietnam, et signalé des retards dans les investissements en semi-conducteurs. Les autorités vietnamiennes, telles que la Bac Giang Power Company, collaborent avec les industriels pour mettre en œuvre des économies d’énergie et éviter de futures pénuries. Pour répondre à ces défis, le gouvernement mise en grande partie sur une augmentation des importations de charbon pour stabiliser la situation, maintenir l’attractivité du Vietnam pour les investisseurs étrangers, et assurer un réseau électrique stable.

L’article Réseau électrique : le Vietnam demande aux industriels de réduire leur consommation est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Hydrogène vert : le gouvernement est hors sol pour l’Académie des sciences

21 mai 2024 à 16:46
hydrogène, hydrogène vert, Académie des sciences, gouvernement, Emmanuel Macron, objectif, rapport, consommation, production, électricité, nucléaire, éolien, gaz, bas carbone, Europe, Russie

Le rapport du 9 avril 2024 de l’Académie des sciences s’apparente à une véritable douche froide pour les ambitions du gouvernement pour l’hydrogène vert.

 

Des ambitions démesurées pour l’hydrogène vert

Le gouvernement français avait un plan bien ambitieux pour développer l’hydrogène vert. Emmanuel Macron avait annoncé dès 2021 une enveloppe de 2 milliards d’euros pour accélérer le développement de la filière hydrogène, enveloppe qui a par la suite été augmentée de 9 milliards d’euros dans le cadre du Plan France 2030. 

Cependant, l’Académie des sciences a sévèrement critiqué ce plan. Selon Marc Fontecave, professeur au Collège de France et co-auteur du rapport, celui-ci est tout simplement « irréalistes » déclare-t-il dans un entretien accordé au Point, notamment du fait que la production d’hydrogène propre nécessite une quantité colossale d’électricité. Comme le rappelle l’institution scientifique française : pour produire un million de tonnes d’hydrogène vert, il faut environ 55 TWh d’électricité, soit l’équivalent de 5 réacteurs nucléaires EPR de 1 600 MW chacun. Partant de ce constat, atteindre l’objectif de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2035 tel que fixé par le Plan France 2030 nécessiterait 20 réacteurs supplémentaires. Si la production d’hydrogène vert s’appuyant sur l’éolien offshore, celle-ci exigerait la création de 36 à 40 nouveaux parcs d’ici 2035 pour répondre à l’objectif du gouvernement. Sans objectifs crédibles, et qui de fait, risquent de ne pas être atteints, le citoyen pourrait être amené à « considérer que les gens à la tête des affaires sont soit des incompétents, soit des menteurs », avertit Marc Fontecave.

 

Des défis qui nécessitent pragmatisme et priorisation

Outre les défis techniques, le rapport souligne les contraintes économiques que pose la fabrication d’hydrogène décarboné. Aujourd’hui, l’hydrogène est majoritairement produit à partir de méthane, un procédé polluant mais économiquement viable avec un coût qui avoisine 1 à 2 euros par kilogramme. A contrario, l’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau, coûte entre 4 et 8 euros par kilogramme, ce qui constitue, de fait, le principal frein pour les investisseurs.

L’Académie des sciences recommande donc de recentrer les efforts sur des objectifs réalistes et prioritaires. Les milliards alloués au plan hydrogène manquent d’arbitrage, déplorent les scientifiques. Marc Fontecave va même plus loin. Pour reprendre ses propos tenus dans les colonnes du Point, selon lui, « aujourd’hui, les milliards du plan France Relance se dispersent sur des dizaines de projets sans avenir, dont l’impact climatique sera ridicule ». Pour un développement crédible et cohérent de la filière hydrogène, l‘Académie des sciences préconise au gouvernement de prioriser ses actions vers la décarbonation de l’hydrogène gris actuel et de cibler les secteurs où l’hydrogène est indispensable, comme la production d’acier et de ciment, ainsi que certains transports lourds. Le conseil des scientifiques enjoint par ailleurs l’exécutif à soutenir les projets d’exploration d’hydrogène naturel, à augmenter les capacités de production d’électricité bas carbone et à continuer à investir dans la recherche pour améliorer les technologies existantes.

 

 

L’article Hydrogène vert : le gouvernement est hors sol pour l’Académie des sciences est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : vos factures périment au bout de 14 mois

17 mai 2024 à 15:17
factures-electricite-prescription-14-mois

Les factures de régularisation d’électricité ont une durée de prescription de 14 mois. Si vous recevez une facture pour une consommation datant de plus de 14 mois, il est possible de la contester.

Factures d’électricité de régularisation : au-dessus de 14 mois, c’est terminé

La loi française autorise les fournisseurs d’électricité à émettre des factures de régularisation jusqu’à 14 mois en arrière. Cette régularisation concerne les clients mensualisés et ceux sans compteur Linky, les fameux compteurs intelligents. Si vous n’avez pas reçu de facture de régularisation dans ce délai, vous n’êtes pas obligé de payer pour des consommations remontant à plus d’un an et deux mois. Cependant, cette prescription ne s’applique pas aux factures impayées ou en cas de fraude ou d’accès impossible au compteur.

Vous avez reçu une facture de régularisation pour une période excédant 14 mois ? Contactez immédiatement le service client de votre fournisseur. Faites référence à l’article L224-11 du Code de la consommation qui stipule clairement la limite de 14 mois pour la facturation des consommations passées. En cas de réponse insatisfaisante, saisissez le Médiateur national de l’énergie, un service gratuit qui propose une solution amiable aux litiges.

Comment changer de fournisseur d’électricité ?

Si vous êtes mécontent du service client de votre fournisseur actuel, sachez que vous pouvez changer de fournisseur sans frais ni pénalités à tout moment. Cependant, en cas de dette, votre fournisseur actuel pourrait refuser de résilier votre abonnement. Négociez alors un échéancier pour solder votre dette avant de souscrire un contrat avec un nouveau fournisseur.

Pour contester une facture hors délai, adressez une réclamation par courrier recommandé avec accusé de réception à votre fournisseur. Si aucune réponse n’est reçue dans les deux mois, saisissez le Médiateur national de l’énergie via la plateforme Sollen. Ce processus doit être entamé dans un délai maximum de dix mois après réception de la facture contestée. En cas de refus de paiement, votre fournisseur dispose de deux ans pour engager des poursuites à partir de la date d’émission de la facture.

L’article Électricité : vos factures périment au bout de 14 mois est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : les heures creuses pourraient se déplacer de la nuit à la journée

17 mai 2024 à 11:00
contrat, heures, creuses, électricité, Enedis, négociation, Commission de régulation de l'énergie, système, unification, consommation, réseau électrique, énergie, réforme, nuit, jour

Enedis serait en train de préparer une réforme du système des heures creuses à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), afin d’alléger le réseau électrique public et de l’adapter à la production d’électricité produite à partir de panneaux solaires.

 

Une réforme pour utiliser l’électricité produite à partir du solaire

Historiquement, le système des heures creuses reposait sur une forte production nucléaire pendant la nuit, lorsque la demande industrielle était faible. Cela permettait aux consommateurs de bénéficier de tarifs réduits en décalant leur consommation vers ces heures creuses. Mais avec l’essor de l’énergie solaire, le réseau électrique public se retrouve en surplus pendant l’après-midi. Comme l’indique Yannick Jacquemart de RTE dans Les Echos : « le photovoltaïque arrive en masse en Europe et modifie totalement le rythme du système électrique ». « On a tous appris que l’électricité était moins chère la nuit mais le photovoltaïque, qui arrive de façon très abondante en Europe, crée un changement de rythme dans le système électrique tout entier. » ajoute-t-il.

Derrière la refonte du système des heures creuses, Enedis et la Commission de régulation de l’énergie visent donc aussi à simplifier la grille tarifaire de ce type de contrat. Actuellement, le distributeur propose une dizaine de contrats différents pour les heures creuses, ce qui complique la compréhension et l’efficacité du système. Cette complexité nuit finalement à l’objectif principal des heures creuses : inciter les consommateurs à décaler leur consommation d’électricité aux moments où la production est la plus abondante pour éviter de surcharger le réseau public. Avec le système actuel, les économies réalisées ne sont souvent pas suffisantes pour justifier un changement de comportement. Pour tirer pleinement parti des tarifs réduits proposés par les heures creuses, les consommateurs doivent parfois concentrer jusqu’à 60 % de leur consommation pendant ces périodes. Ce seuil est maintenant redescendu à 30 %, mais reste instable. Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estiment qu’une réforme est nécessaire pour rendre ces tarifs plus simples et plus attractifs.

 

Déplacer les heures creuses en journée

Pour s’adapter à l’évolution de la production d’électricité, Enedis propose de déplacer les heures creuses vers les périodes de forte production solaire, notamment en début d’après-midi pendant les mois d’été. Cette mesure permettrait de mieux utiliser l’abondance d’énergie solaire et de réduire la pression sur le réseau électrique. En revanche, les tarifs réduits offerts en hiver, particulièrement à l’heure du déjeuner et en fin de journée, seraient supprimés pour éviter les pics de consommation durant ces périodes de forte demande, et par conséquent, une flambée des prix.

Si cette réforme devait être mise en place, elle aurait de quoi franchement chambouler les habitudes de consommation de plus de 15 millions de Français ayant souscrit à un contrat heures pleines / heures creuses. Reste à voir comment aboutiront les discussions sur cette réforme entre Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui pourrait être mise en place dès 2025.

L’article Électricité : les heures creuses pourraient se déplacer de la nuit à la journée est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Voiture électrique : l’État est-il entrain de faire capoter le leasing social ?

16 mai 2024 à 14:32
concessionnaire, leasing social, voiture électrique, dette, état, retard de paiement, aide publique

Le gouvernement a doublé le nombre de dossiers retenus pour le dispositif de leasing social. Si la promesse était belle pour les consommateurs et les concessionnaires, celle-ci s’avère en réalité pesante pour ces derniers. L’Agence de services de paiement (ASP) accumule les retards de paiement pour rembourser les avances des concessionnaires sur les aides publiques de l’État, ce qui pourrait avoir un impact non négligeable sur le marché des voitures électriques.

 100 millions d’euros d’avances non remboursés

Les concessionnaires automobiles français sont en proie à une crise financière sévère due aux retards de paiement de l’État. Impliqués dans le dispositif de leasing social, et le bonus écologique, ils avancent les aides publiques promises pour l’achat d’une voiture électrique, mais l’Agence de services et de paiement (ASP) peine à rembourser leurs avances en temps et en heure. À tel point que la dette cumulée de l’État envers les distributeurs automobiles dépasse désormais les 100 millions d’euros, mettant en péril la survie des professionnels de ce secteur.

« Tant que je n’ai pas rentré la trésorerie, je ne livre plus une seule voiture », déclare un professionnel du secteur exaspéré auprès de nos confrères d’AutoInfo. Le blocage persiste, malgré la promesse d’ouverture de la plateforme de saisie des contrats le 30 mai 2024, laissant les concessionnaires dans l’incertitude. Les distributeurs automobiles critiquent vivement l’Agence de services et de paiement (ASP), pointant du doigt son manque d’efficacité dans le traitement des dossiers : « À quoi sert de signer un contrat stratégique de filière automobile si l’intendance administrative est incapable de suivre ? », vilipende Xavier Horent, délégué général de Mobilians (ex-Chambre syndicale du commerce de l’automobile).

Un mauvais signal pour le marché des voitures électriques

Le marché des véhicules électriques en France dépend fortement des aides publiques. L’exemple de l’Allemagne en témoigne : cette dernière a arrêté ses aides publiques, ce qui a fait chuter de près de 30 % les ventes de voitures électriques au mois de mars 2024. La dette de l’État envers les concessionnaires, qui avait pourtant promis de prendre en charge 13 000 euros par voiture électrique dans le cadre du leasing social, s’annonce de fait comme un très mauvais signal pour celui-ci. La promesse d’obtenir une voiture électrique à environ 100 euros par mois via le leasing social a suscité un grand engouement, ce qui avait amené le gouvernement à doubler son budget du leasing social, passant ainsi celui-ci de 300 millions à 600 millions d’euros pour 50 000 dossiers retenus au total. Malgré les retards de paiement, le gouvernement envisage la reconduction du leasing social pour 2025 ainsi que d’augmenter à 100 000 le nombre de dossiers.

Les concessionnaires ont de quoi être inquiets. Et ce d’autant plus du fait que ces derniers sont aussi préoccupés par la gestion des stocks et la valeur future des véhicules électriques. Avec les rapides avancées technologiques, notamment en matière d’autonomie, les véhicules actuels pourraient devenir obsolètes après seulement trois ans de leasing. « Nous allons vite nous retrouver en difficulté et dans l’impossibilité de pouvoir encore livrer les clients. Ce n’est pas la peine de faire un nouveau système de leasing si on n’est pas capable de l’assumer derrière », déplore un distributeur.

L’article Voiture électrique : l’État est-il entrain de faire capoter le leasing social ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Énergies renouvelables : l’Australie investira 13,9 milliards d’euros d’ici 2025

15 mai 2024 à 13:20
énergie renouvelable, Australie, budget, ministre des finances, panneaux solaire, mineraux essentiels, investissement, subvention, climat, émission de gaz à effet de serre, leader, superpuissance

L’Australie vise à prendre la tête dans le domaine des énergies renouvelables. Mardi 14 mai 2024, le ministre des Finances, Jim Chalmers, a dévoilé le budget prévu par le pays pour développer les énergies propres sur son territoire pour l’exercice 2024-2025.

 

L’Australie prend le virage des énergies renouvelables

Les États-Unis, l’Union européenne, le Canada, le Japon et la Chine ont tous lancé des programmes pour attirer les investissements étrangers dans le secteur des énergies renouvelables. Partant de ce constat, « l’Australie ne peut pas se permettre de rester sur la touche », a tenu à insister le Premier ministre Anthony Albanese. Jim Chalmers, ministre des Finances, a annoncé un budget de 13,9 milliards d’euros qui sera « investi dans (nos) ambitions de superpuissance en matière d’énergie renouvelable ». Cette enveloppe sera principalement dédiée aux panneaux solaires, aux carburants bas carbone et aux technologies de réduction des émissions.

 

Ces investissements se traduisent au travers du programme Future Made in Australia Act. Celui-ci, inspiré du Inflaction Reduction Act américain, comprend des réductions fiscales qui visent à encourager l’exploitation des minerais essentiels et d’autres domaines stratégiques pour le développement des technologies vertes. Selon Jim Chalmers, la transformation énergétique mondiale représente une « occasion en or » pour l’Australie. Ces investissements visent de fait à saisir la demande mondiale croissante pour une énergie propre et à renforcer la compétitivité de l’industrie australienne.

 

Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050

 

Avec des émissions de 15,3 tonnes de CO2 par habitant, l’Australie figure parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, derrière l’Arabie Saoudite et le Qatar, et devant les États-Unis. « Nous devons agir maintenant pour garantir un avenir durable », a ainsi tenu à affirmer Jim Chalmers. Le pays s’est engagé à réduire ses émissions de 43 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

 

Actuellement, le charbon et le gaz représentent encore 60 % de la consommation en électricité australienne. À noter néanmoins qu’en l’espace de dix ans, la part du solaire et de l’éolien a doublé, et représente près de 40 % de la consommation électrique. Le gouvernement australien doit néanmoins trouver un équilibre entre ces avancées et sa dépendance économique aux combustibles fossiles : 75 % de sa production de charbon est exportée, et 90 % de son gaz naturel liquéfié (GNL).

 

L’article Énergies renouvelables : l’Australie investira 13,9 milliards d’euros d’ici 2025 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Factures d’énergie : le prix du gaz va encore augmenter

15 mai 2024 à 11:13
Factures d’énergie : le prix du gaz va encore augmenter

En juin 2024, les utilisateurs de gaz naturel en France subiront une augmentation de leurs factures. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une hausse du prix repère, après une période de baisse. Cet ajustement impacte directement les ménages, particulièrement ceux qui utilisent le gaz pour le chauffage et la cuisson.

Gaz : pourquoi une nouvelle hausse pour les consommateurs ?

En juin 2024, le prix repère moyen TTC du gaz naturel, essentiel pour les consommateurs, connaît une hausse significative de 1,8 % par rapport à mai 2024. Il s’établit à 0,089 €/kWh pour le chauffage et à 0,091 €/kWh pour la cuisson et l’eau chaude. Cette augmentation découle d’une légère remontée des prix du marché de gros du gaz naturel, qui avait pourtant connu une baisse depuis la fin de 2023.

Cette hausse, bien que modeste, a des implications directes pour les 11 millions de Français qui dépendent du gaz pour leur quotidien. La part variable TTC, qui comprend le coût de l’énergie hors taxes et les taxes elles-mêmes, augmente de 2,00 €/MWh pour tous les types de consommation. Pour les ménages, cela signifie une augmentation directe sur les factures de juin.

Choisir le bon fournisseur 

Pour les consommateurs, cette hausse est une mauvaise nouvelle, surtout après une série de baisses en début d’année 2024. Pour comprendre l’impact, prenons l’exemple d’un couple avec enfants. Le prix pour un abonnement type « chauffage » reste stable à 257,18 € par an, mais la consommation variable augmente. La CRE a annoncé que la part variable hors taxes augmente de 1,66 €/MWh. Cela signifie que le coût moyen par MWh consommé passe à 113,19 €, contre 111,19 € le mois précédent.

Face à cette hausse, les consommateurs ont plusieurs options. Premièrement, vérifiez si votre contrat est indexé sur le prix repère ou si vous avez un tarif fixe. Les abonnements à prix fixe peuvent vous protéger contre de telles augmentations pendant leur durée. Ensuite, comparez les offres. Selon les données de la CRE, les offres les moins chères pour un couple avec enfants varient de 25 € à 46 € par mois, en fonction du fournisseur. Il est aussi judicieux de considérer le service client et le taux de litiges d’un fournisseur avant de faire un choix. Une offre moins chère peut sembler attrayante, mais un bon support client et une faible propension aux problèmes sont essentiels pour éviter les mauvaises surprises.

 

L’article Factures d’énergie : le prix du gaz va encore augmenter est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Brice Lalonde : “Électrifier pour décarboner”

14 mai 2024 à 11:19
électricité, électricité nucléaire, nucléaire, énergie renouvelable, mixte énergétique, record, production, 2025? AIE, Agence internationale de l'énergie

Les temps ont changé, il n’y a plus de loi de programmation de l’énergie, il n’y a plus de majorité au Parlement, il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, il n’y a plus de doux commerce dans le monde, il n’y a plus de paix entre les nations. L’Europe n’interdit plus à ses membres de subventionner leurs industries, la France ne ferme plus ses centrales nucléaires, le protectionnisme est de retour, les océans continuent de se réchauffer et le climat de divaguer. C’est dans ce contexte que la politique française de l’énergie a été confiée aux ministres de l’économie et de l’industrie qui ont sonné l’heure de la mobilisation.

L’exigence de souveraineté est venue épauler celle de la décarbonation, il n’y aura pas d’avenir ni écologique ni économique ni politique sans une puissante industrialisation de la France dans l’Europe. Ils ont immédiatement annoncé plan sur plan en faveur de l’énergie nucléaire, des batteries électriques, des panneaux photovoltaïques et, tout récemment, des pompes à chaleur.

Ces annonces sont bienvenues, si elles sont suivies d’effets, car en dépit des projections annonçant une irrésistible progression de la part de l’électricité dans la consommation d’énergie, celle-ci diminue ! Est-ce dû aux appels à la sobriété qui ont paru résumer en 2023 l’essentiel de la politique française de l’énergie, ou aux hésitations, voire la réticence, de certains de nos responsables inquiets des efforts à consentir ou prévenus contre l’électricité par les partisans d’autres formes d’énergie ? Si l’on veut diminuer les émissions de 55% en 2030 par rapport à 1990 il faudra bien que la consommation d’électricité décarbonée suive du même pas la progression de sa production. C’est un fait notable que la consommation d’électricité avait également stagné aux Etats-Unis, mais elle vient de repartir à la hausse sous l’impulsion de la croissance du photovoltaïque et des centres de données. L’intelligence artificielle est un consommateur vorace !

L’électrification est nécessaire, les pouvoirs politiques doivent la promouvoir, mais elle doit être rationnelle. Les flexibilités doivent progresser au même rythme que les consommations, les tarifs contribuer à piloter celles-ci, notamment pour les recharges automobiles, les systèmes de gestion active de l’énergie doivent être développés, la synergie entre la production d’origine solaire et les usages doit être programmée.

Les pompes à chaleur constituent le moyen le plus puissant de réduire à la fois la consommation d’énergie et les émissions de GES dans les bâtiments puisqu’elles permettent de produire 2 à 4 fois plus d’énergie sous forme de chaleur prise dans l’environnement que la dépense électrique pour faire fonctionner la machine. Bien entendu, il est souhaitable que le bâtiment soit convenablement isolé, sans pour autant se lancer dans les travaux systématiques et souvent excessifs vantés par les professionnels de la surenchère. Entre la rénovation des bâtiments et la décarbonation de l’énergie, l’Etat doit fixer un curseur réaliste, accepter les étapes et cesser de pénaliser l’électricité dans la réglementation et le DPE.

Félicitons nos deux ministres des mesures qu’ils ont annoncées pour soutenir l’industrie, créer une véritable filière française, orienter la commande publique, simplifier les normes, former les installateurs et mieux contrôler les installations. Ils n’ont pas noté en passant que le fluide frigorigène poussé par l’Europe était du propane dont le risque d’incendie pourrait compliquer les installations. Ils n’ont point évoqué non plus la pompe air-air qu’il faut pourtant aider car non seulement elle peut servir à rafraîchir le bâtiment en été, mais également à soulager la facture des logements chauffés à l’électricité. Je le fais à leur place.

Il n’y a pas de solution unique dans la lutte contre le changement climatique. Avançons pas à pas, soyons pragmatiques, apprenons de nos erreurs mais ne changeons pas les règles tous les quinze jours. Les indispensables outils de la transition, véhicules électriques, pompes à chaleur, nécessitent d’être apprivoisés. Nous devons tous apprendre à les utiliser.

L’article Brice Lalonde : “Électrifier pour décarboner” est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Gaz : ENGIE annonce une forte hausse des tarifs

6 mai 2024 à 09:12
gaz, engie, augmentation, facture, prix

Le secteur de l’énergie est en constante évolution, mais la récente annonce d’une hausse significative des tarifs du gaz par ENGIE a particulièrement capté l’attention, notamment après que l’information a été publiée par certains clients sur les réseaux sociaux.

De combien va augmenter le gaz chez ENGIE ?

Selon le courrier envoyé par l’énergéticien français ENGIE a ses clients, à partir de juillet 2024, les abonnés au service Gaz Passerelle verront leur abonnement augmenter de 20,24%, tandis que le prix par kWh augmentera de 9,65%.

La raison principale invoquée par ENGIE pour cette hausse tarifaire est l’augmentation des coûts liés à l’acheminement du gaz. Ces coûts incluent la maintenance et le développement de l’infrastructure nécessaire pour transporter le gaz des points de production aux utilisateurs finaux. La nécessité d’investir dans des infrastructures résilientes est indéniable, surtout dans un contexte où la sécurité et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

Une hausse des factures : que faire ?

L’augmentation des tarifs représente un fardeau financier supplémentaire pour les ménages français. Pour ceux qui sont déjà sous pression économique, cette hausse pourrait avoir des conséquences significatives, réduisant leur pouvoir d’achat et augmentant le coût global de la vie.

Face à cette hausse, ENGIE rappelle que les clients peuvent résilier leur contrat sans frais à tout moment. De fait, ils peuvent chercher d’autres offres moins chères, en profitant de la libre concurrence du marché. Mais il faudra faire attention aux conditions des offres, et notamment les risques d’envolées du prix du kWh.

 

Merci qui ?
Augmentation du gaz #Engie@ENGIEpartFR pic.twitter.com/gO8tfwkWLS

— CHAUVIN Yves (@FestimagesNatur) April 30, 2024

Quid des autres énergéticiens ?

Cette initiative d’ENGIE pourrait inciter d’autres fournisseurs à ajuster leurs tarifs, ce qui aurait un impact sur la dynamique compétitive du marché. La réponse des autres acteurs du marché et l’évolution des prix permettront de déterminer les tendances à moyen et long terme dans le secteur de l’énergie.

L’article Gaz : ENGIE annonce une forte hausse des tarifs est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌