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Pétrole : l’Antarctique cacherait des milliards de barils

15 mai 2024 à 15:17
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La Russie, par le biais de son organisme public RosGeo, vient de découvrir une méga-réserve de pétrole en Antarctique après plusieurs années de recherches scientifiques.

 

Une réserve de 551 milliards de barils de pétrole en Antarctique

La Russie a récemment découvert des réserves de pétrole et de gaz en Antarctique estimées à environ 511 milliards de barils. Cette découverte, effectuée par RosGeo, l’organisme public russe chargé des études géologiques, pourrait bouleverser les équilibres énergétiques mondiaux. Pour mettre cette découverte en perspective, ce volume représente dix fois la production pétrolière de la mer du Nord au cours des cinquante dernières années et le double de la production de pétrole de l’Arabie saoudite.

Cependant, cette trouvaille ne manque pas de susciter des préoccupations. Le Traité de l’Antarctique de 1959, signé par la Russie, interdit toute exploitation pétrolière et minière pour préserver l’environnement unique de cette région reconnue comme« bien commun de l’humanité ».

Une découverte qui suscite les craintes de la communauté internationale

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a profondément modifié le paysage énergétique en Europe. Les pays occidentaux cherchent activement à réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, alors que cette dernière a réduit drastiquement ses approvisionnements en gaz vers l’Europe, provoquant des pénuries et une hausse des prix de l’énergie. Le rapport de la commission de la Chambre des communes du Parlement britannique de janvier 2023 indique qu’en 2021, « un peu moins d’un cinquième du diesel britannique provenait de Russie ». Cette situation a poussé le Royaume-Uni et d’autres pays européens à réévaluer leurs stratégies de sécurité énergétique.

La découverte en Antarctique intervient donc à un moment critique où les prix du pétrole et du gaz en Europe restent élevés à cause des tensions géopolitiques. La Russie étant en guerre contre l’Ukraine, elle pourrait être tentée de violer le Traité de l’Antarctique afin d’exploiter cette réserve de pétrole et de relancer son économie. Une telle découverte pourrait également influencer le comportement des autres pays à l’égard de ces territoires. La Chine a d’ailleurs annoncé avoir ouvert sa cinquième base scientifique sur le Continent Blanc. Néanmoins, et comme l’a rappelé David Rutley, sous-secrétaire d’État parlementaire pour les Amériques et les Caraïbes, la Russie a « récemment réaffirmé son engagement envers les points clés du traité ». Claire Christian, directrice exécutive de la Coalition pour l’Antarctique et l’océan Austral (ASOC), n’a pas hésité à exprimer cette crainte quant à une telle éventuelle violation dudit traité : « Il serait extrêmement regrettable de mettre en danger l’Antarctique à un moment où les conflits géopolitiques sont si nombreux ».

 

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Gaz : l’autoconsommation collective pour accélérer la production de biogaz

4 avril 2024 à 15:30
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Le gaz renouvelable est depuis le 29 mars 2024 ouvert à l’autoconsommation collective, une initiative du gouvernement visant à encourager de nouveaux projets de production de biogaz.

 

Le gaz renouvelable désormais ouvert à l’autoconsommation collective

Avec les décrets et l’arrêté du 29 mars 2024, la France marque un tournant décisif dans son engagement vers une énergie plus verte. L’autoconsommation collective, jusqu’alors cantonnée à l’électricité, ouvre ses portes au gaz renouvelable. Les consommateurs ont désormais la possibilité de consommer du gaz renouvelable produit par des infrastructures (entreprises agricoles, ménages ou collectivités) proches de chez eux.

Les règles sont précises : les participants doivent être connectés au réseau public de gaz naturel et la distance séparant les installations de production des consommateurs ne doit pas excéder deux kilomètres, avec la possibilité d’étendre ce périmètre à dix, voire vingt kilomètres en zone rurale, sous certaines conditions. À noter par ailleurs, que ces opérations sont limitées à une production annuelle de 25 GWh, un plafond qui vise à encourager les petits producteurs de biogaz et à garantir une distribution équitable.

 

Encourager de nouveaux projets de biogaz

Si l’autoconsommation étendue au gaz renouvelable permet aux consommateurs de réduire leur facture énergétique, ainsi que leur empreinte carbone, elle vise surtout à encourager de nouveaux projets de production de biogaz. Celui-ci est fabriqué à partir de la méthanisation. Il s’agit d’un procédé qui permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de valoriser les déchets agricoles et ménagers. En 2023, 1 046 installations servaient à la production d’électricité, tandis que 591 installations alimentaient le réseau de gaz naturel.

Les applications du biogaz sont multiples : chauffage, production d’électricité, carburant pour les transports. Une polyvalence qui fait du biogaz une énergie particulièrement intéressante pour le mix énergétique de la France. Le gouvernement vise à intégrer 10 % de gaz renouvelable dans le réseau de gaz d’ici à 2030, un objectif qui ne semble pas hors de portée avec cette nouvelle extension de l’autoconsommation collective.

 

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Prix de l’eau : la Métropole de Lyon passera sous tarification progressive

14 mars 2024 à 13:41
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Le conseil de la Métropole de Lyon vient de voter une nouvelle tarification de l’eau. Cette dernière sera progressive et calculée en fonction de la consommation des ménages. Autrement dit, les gros consommateurs seront sanctionnés.

 

Les gros consommateurs paieront plus cher leur eau

Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les habitants de la Métropole de Lyon seront soumis à une tarification progressive de l’eau. Jusqu’à 12 m³ de consommation annuelle, celle-ci sera gratuite ; le tarif actuel restera le même pour les foyers consommant entre 12 m³ et 180 m³ par an. Ceux qui dépassent les 180 m³ verront leur facture doubler. Les entreprises seront également soumises à cette nouvelle tarification, mais pour elles, l’augmentation ne dépassera pas les +15 % pour une consommation supérieure à 180 m³ d’eau annuels.

« Personne n’utilise seulement 12 m³ d’eau par an », concède Anne Grosperrin, présidente de la régie publique de l’eau du Grand Lyon. Cette dernière reste néanmoins favorable à cette réforme pour ce qu’elle vise à inciter à une consommation plus responsable tout en garantissant un accès à cette ressource pour les foyers les plus précaires. La réforme tarifaire prévoit en effet la mise en place d’un « versement solidaire eau » d’un montant allant de 20 à 80 euros, destiné aux ménages les plus modestes. De 100 000 à 120 000 habitants du Grand Lyon sont concernés.

 

Une gestion publique

 

Près d’1,5 million de personnes sont concernées par cette réforme et actuellement, ce ne sont pas moins de 88 millions de m³ d’eau qui sont desservis chaque année dans la Métropole de Lyon. L’objectif visé par le conseil derrière cette tarification progressive est de réduire de 15 % la consommation d’eau d’ici à 2035 et de 20 % d’ici à 2050.

Le passage à une gestion publique de l’eau, autrefois assurée par Veolia et effective depuis début 2023, a été le catalyseur de cette réforme tarifaire. « Reprendre le contrôle de ce service essentiel nous a permis de mettre en place une tarification qui récompense les comportements responsables et soutient les plus démunis », a conclu Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon.

 

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