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L’Allemagne veut protéger l’éolien européen de la concurrence chinoise

30 octobre 2024 à 10:37

Les fabricants d’éoliennes européens vont-ils finir comme leurs homologues du photovoltaïque, écrasés par la concurrence chinoise ? Malheureusement, le risque est bien présent, mais l’Allemagne a décidé de contre-attaquer. 

L’Allemagne vient d’annoncer, par le biais du BMWK (ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat), un plan d’action en 5 points destiné à rendre l’Europe plus compétitive dans le domaine de l’éolien, en particulier face à une concurrence chinoise de plus en plus menaçante. Parmi ces points, l’un des plus importants concerne la concurrence déloyale que subissent les fournisseurs européens d’éolienne par rapport aux fabricants chinois. Une enquête, actuellement en cours, vise à s’assurer que des subventions étrangères ne viennent pas interférer avec la concurrence des entreprises chinoises sur le marché européen. Dans le même temps, l’Allemagne demande à l’Union européenne de prendre les mesures antidumping pour éviter que les fabricants d’éoliennes chinois ne puissent miner le marché européen par des prix trop bas.

Une dépendance majeure à la Chine

Ce n’est pas tout. À travers ce plan d’action, le BMWK a également mis en évidence la problématique des aimants permanents. Alors que ceux-ci sont indispensables pour la fabrication de toute éolienne, il a été constaté que 90 % de ces aimants permanents proviennent actuellement de Chine. Le BMWK a donc décidé d’établir une feuille de route industrielle pour mettre en place une filière allemande et/ou européenne des aimants permanents, et ainsi réduire la dépendance du Vieux Continent envers la Chine.

Enfin, l’Allemagne souhaite que des efforts financiers soient faits afin de soutenir l’augmentation des capacités de fabrication d’éoliennes en Europe. Un nouveau programme de soutien devrait ainsi voir le jour, avec des garanties financières fournies par la banque d’investissement d’État KfW. Dans le même temps, la BMWK appelle l’Europe à examiner de manière plus approfondie les projets éoliens pour limiter la concurrence déloyale, et éviter de saper les intérêts nationaux et européens.

Ce plan d’action comprend également un volet sur la cybersécurité des éoliennes. Les éoliennes deviennent progressivement des infrastructures énergétiques essentielles. Ainsi, des lois sur la cybersécurité et la sécurité des données vont être mises en œuvre afin de garantir des niveaux de sécurité plus élevés. L’objectif est d’éviter que les éoliennes puissent être contrôlées par un pays extérieur au pays hôte.

Contenir le raz de marée chinois

Avec ce plan d’action, l’objectif est simple : éviter que le scénario du marché du photovoltaïque ne se reproduise avec l’éolien. En effet, le raz de marée chinois sur les panneaux solaires a entraîné une importante concurrence déloyale, ce qui a conduit à une baisse massive des prix des panneaux, mais également à la fermeture de nombreuses usines de production européennes. Dans le même temps, le secteur automobile européen subit également de plein fouet les assauts des fabricants chinois. Heureusement, dans ce secteur, des mesures ont été prises pour tenter d’équilibrer cette concurrence.

Alors que des entreprises chinoises font leurs premiers pas sur le marché européen de l’éolien offshore, il est plus que jamais temps de fixer des règles équitables pour éviter que les potentiels 1300 GW d’éoliennes espérés pour 2050 en Europe ne battent massivement pavillon chinois.

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Pastilles d’iode : quelle est leur utilité et à qui s’adressent-elles ?

27 octobre 2024 à 17:02

Quand on pense accident nucléaire, on a souvent le réflexe d’évoquer les pastilles d’iode, ces comprimés que l’État distribue autour des centrales nucléaires françaises. Si elles ne protègent pas directement contre la radioactivité, elles permettent tout de même d’en limiter l’impact dans le corps. Voici comment. 

Depuis 1997, en France, des pastilles d’iode sont régulièrement distribuées dans les communes à proximité directe des centrales et grands sites nucléaires. Ils constituent l’une des premières mesures de protection de la population en cas d’accident nucléaire majeur, lorsqu’il y a un rejet d’éléments radioactifs dans l’environnement. Ces campagnes de distribution préfectorales, financées par EDF, n’ont d’abord concerné que les habitants situés dans un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires. Depuis 2019, le rayon de distribution est passé à 20 km autour des centrales.

D’ailleurs, depuis la mi-septembre 2024, une nouvelle campagne de distribution vient de commencer avec la mise à disposition gratuite de pastilles dans les pharmacies concernées. Les habitants vivant à moins de 20 km d’un site nucléaire (centrale, site de recherche ou de stockage) peuvent aller récupérer leurs boites. Mais en quoi l’iodure de potassium peut nous protéger en cas d’accident nucléaire ?

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Protéger le corps contre l’iode radioactif

En réalité, cet iode stable que l’on ingère a un rôle protecteur indirect en cas de présence de nuage radioactif. Pour mieux comprendre pourquoi, faisons un peu de biologie. Dans le corps humain, on retrouve une glande de la forme d’un papillon située à la base du cou : la thyroïde. Celle-ci joue un rôle essentiel, en synthétisant des hormones indispensables au bon fonctionnement du corps. Pour produire ces hormones, elle a besoin d’iode, un élément que l’on retrouve principalement dans l’alimentation.

Revenons à notre potentiel accident nucléaire. Celui-ci peut engendrer le rejet d’éléments radioactifs dans l’atmosphère, et en particulier d’une forme radioactive de l’iode. Sous forme de gaz, cet iode radioactif peut être inhalé et entrer facilement dans le corps. C’est là que ça se complique : la thyroïde ne sait pas faire la différence entre l’iode stable (iode 127) et l’iode radioactif (iode 131). Ainsi, en cas d’exposition, l’iode radioactif qui se trouve dans l’air peut venir se fixer sur la thyroïde à la place de l’iode stable. Ce mécanisme peut avoir de graves implications sur la santé, en particulier pour les enfants, et peut entraîner un risque accru de cancer de la thyroïde.

Pour empêcher ce phénomène, les comprimés d’iode, qui contiennent environ 1 000 fois la dose journalière d’iode normalement recommandée, permettent de venir saturer la thyroïde en iode, ce qui a pour effet d’empêcher l’iode 131 de se fixer.

Des comprimés fabriqués en France

Les comprimés d’iode sont fabriqués par la pharmacie centrale des armées. Chaque boîte comprend des comprimés désormais dosés à 65 mg d’iodure de potassium, ce qui représente 50 mg d’iode stable. En général, la dose recommandée pour les adultes est de 2 comprimés, soit 1000 fois plus que les besoins quotidiens de la thyroïde. La validité de ces comprimés est d’environ 7 ans.

Une question de timing

Pour que la prise d’iode soit réellement efficace, la gestion du timing est néanmoins particulièrement importante. Celle-ci a un effet temporaire. Pour que son effet soit maximal, les équipes d’EDF sont capables d’évaluer l’évolution et la progression du potentiel nuage radioactif pour estimer au mieux le moment idéal de la prise de pastille.

En cas d’alerte nucléaire, le gouvernement et EDF ont également mis en place une procédure à suivre pour la population. Celle-ci se résume à se mettre à l’abri, se tenir informer, et prendre de l’iode lorsqu’on en reçoit l’instruction, par ordre du préfet. D’ailleurs, lorsqu’un risque est avéré, la sirène diffuse le signal d’alerte commun à tous les types de risques, à savoir un son montant et descendant. Celui-ci se compose de 3 séquences d’1 minute et 41 secondes, diffusées à 5 secondes d’intervalle.

La thyroïde, une glande indispensable au bon fonctionnement du corps

Située à la base du cou, la thyroïde a de nombreuses fonctions. Grâce à la production d’hormones dites thyroïdiennes, elle permet la régulation du métabolisme. Elle joue un rôle dans la régulation de la température corporelle, du rythme cardiaque, de la croissance ou encore du système nerveux. Enfin, elle influe sur la digestion. Un déséquilibre thyroïdien peut avoir de nombreuses conséquences néfastes sur l’équilibre du corps.

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Pastilles d’iode : l’enjeu de leur distribution

L’intérêt de l’iode en cas d’incident nucléaire a été démontré pour la première fois dans les années 60. Dès les années 70, des scientifiques ont commencé à recommander l’administration de comprimés d’iode en cas d’accidents nucléaires. Néanmoins, la gestion des stocks de comprimés d’iode et leur distribution a souvent été problématique. Lors de la catastrophe de Tchernobyl, les autorités soviétiques avaient bien organisé une distribution d’iode à la population, mais cette distribution n’a pas été suffisamment rapide et étendue pour être réellement efficace.

Ce manque d’organisation a eu des conséquences désastreuses, puisqu’à l’issue de la catastrophe, on a détecté environ 6 500 cas de cancers de la thyroïde chez des enfants. Chez l’adulte, la thyroïde a un développement naturel très lent, ce qui limite le risque de cancer. Depuis Tchernobyl, les comprimés d’iodes ont été adoptés par de nombreux pays dans le plan de préparation aux accidents nucléaires. Lors de l’accident de Fukushima, de l’iode a ainsi été distribué à la population locale.

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L’iode ne fait pas tout

Si l’iode stable permet de protéger la population de l’iode 131, elle n’est pas un rempart à la radioactivité. En cas d’accident nucléaire, les premiers gestes à suivre consistent à se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur, de fermer portes et fenêtres ainsi que de couper la ventilation. Il est important de ne pas toucher aux objets situés dehors, et encore moins aux objets qui pourraient être touchés par la pluie. En fonction de la gravité de l’incident, une évacuation d’urgence pourrait être organisée. Dans ces situations, il est nécessaire de rester à l’abri tout en se tenant informé de la situation grâce aux médias, aux réseaux sociaux et surtout grâce à une radio à piles.

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Ce fabricant de batterie lance un étrange sac à dos à bas prix

27 octobre 2024 à 06:14

Le fabricant de Bluetti aurait-il perdu la tête pour tenter de concurrencer Décathlon ? Pas tout à fait. Car s’il se lance dans la commercialisation de sacs-à-dos, ces derniers ont une particularité : une batterie au lithium permettant d’emmener de l’électricité partout avec soi. 

Décidément, les fabricants de batterie cherchent de plus en plus à diversifier leur gamme de produits. Après Ecoflow et son chapeau solaire, c’est au tour de Bluetti de tenter sa chance à la croisée des mondes, à mi-chemin entre le stockage d’énergie et la randonnée. Le fabricant vient de commercialiser un sac à dos équipé d’une batterie de grande capacité. La promesse qui en découle a donné son nom au sac à dos : Handsfree, ou comment transporter entre 250 et 500 Wh de batterie tout en gardant les mains libres.

On retrouve donc un sac à dos bardé de poches en tout genre, et d’attaches MOLLE (Modular Lightweight Load-carrying Equipment). À l’intérieur, son format très rectangulaire est propice à l’organisation, et semble idéal pour transporter du matériel type photo ou vidéo. Le fabricant annonce une capacité de chargement de 30 kg, et une résistance accrue aux éclaboussures.

Le sac est disponible en deux tailles, pour deux batteries différentes. Le plus petit modèle, appelé Handsfree 1, a une capacité de 42 litres, et est équipé d’une batterie de 268 Wh. Cela devrait permettre de recharger 19 fois une GoPro, ou 4 fois un ordinateur portable. Le deuxième sac de 60 litres est appelé Handsfree 2. Il est, lui, équipé d’une batterie de 512 Wh, soit presque le double de capacité. À noter que les deux batteries peuvent être rechargées grâce à des panneaux solaires optionnels.

Un tarif plutôt intéressant

Attention, ces sacs à dos ne sont pas encore disponibles en France. Néanmoins, leur prix outre-atlantique n’est clairement pas disproportionné. Comptez 299 $ (soit 276 €) pour le modèle de 42 litres et 268 Wh de capacité, ou 399 $ (soit 368 €) pour le modèle de 60 litres et 512 Wh de capacité.

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Un usage limité par le poids

Si l’idée de ce sac à dos est bonne, il n’en comporte pas moins un inconvénient majeur : son poids. Le Bluetti HandsFree 1 est affiché à 5 kg à vide, tandis que le HandsFree 2 est annoncé à 7,5 kg. Avec un tel poids à vide, la randonnée peut vite se transformer en marche forcée, en particulier si on souhaite emporter un peu de matériel photo, ou de quoi planter la tente.

En revanche, il pourrait bien ressembler à la solution idéale pour les photographes et encore plus les vidéastes en quête de mobilité. Il permettra de recharger aisément les batteries de la caméra, du drone, ou encore de divers accessoires tels qu’un ordinateur ou de la lumière. Côté puissance, la recharge de ces appareils ne devrait pas poser de problème. En revanche, n’espérez pas alimenter des équipements un peu gourmands comme une cafetière avec le Handsfree 1. Celui-ci n’affiche que 300W de puissance. Le Handsfree 2 fait beaucoup mieux avec 750 W de puissance et un mode lift la portant temporairement à 1 200W.

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Ce fournisseur d’électricité vous paye si vous laissez votre voiture électrique branchée

26 octobre 2024 à 05:01

Un contrat de fourniture d’électricité assez particulier vient d’apparaître sur le marché dans le plus grand des silences. Réservé aux véhicules électriques capables d’injecter du courant dans le réseau public, il pourrait bien préfigurer un chamboulement des types d’offres d’électricité.

Imaginez un monde où votre fournisseur d’électricité vous paierait pour que vous laissiez votre voiture branchée le plus longtemps possible. Ce monde est en train de devenir réalité, puisque c’est d’ores et déjà ce que propose l’entreprise Mobilize avec son contrat Mobilize Power. Pour profiter de ce contrat, le premier du genre en France, il faudra d’abord sortir le portefeuille pour installer une borne de recharge Mobilize Powerbox Verso, et choisir entre une Renault 5 E-Tech ou une Alpine A290, pour l’instant.

Sous réserve d’avoir ces deux éléments, Mobilize propose un contrat annoncé comme 22 % moins cher que le TRV (0,2018 €/kWh), avec lequel il est possible d’accumuler des « V2G Hours ». Ces heures durant lesquelles le véhicule est branché et injecte du courant dans le réseau public, sont ensuite comptabilisées, puis créditées en euros sur la facture d’électricité pour la faire baisser. Si le montant de ces crédits n’a pas été communiqué par Mobilize, les promesses sont à priori intéressantes.

La Mobilize Powerbox Verso, une borne de recharge taillée pour le V2G

Pour profiter de ce contrat d’énergie, il faut impérativement s’équiper de la borne de recharge PowerBox Verso. Fabriquée en France, dans l’usine Symbiose de Lacroix (Maine-et-Loire), elle affiche une puissance de recharge configurable de 7,4 kW à 22 kW grâce à sa compatibilité avec une installation monophasée ou triphasée. Connectée, elle permet de suivre et de piloter la recharge de sa voiture grâce aux applications My Renault ou My Alpine. Elle est équipée d’un connecteur T2S, et peut être installée sur un mur, ou sur pied. Côté tarif, comptez tout de même 2 143 € minimum, soit près de 4 fois plus cher qu’une borne de recharge domestique standard.

Le V2G, une technologie destinée à améliorer la stabilité du réseau

À travers ce contrat, l’ambition de Mobilize est simple : exploiter la grande capacité de stockage des batteries de voitures électriques pour vendre le courant qu’elles contiennent au réseau, lorsque sa valeur est la plus élevée. Si l’intérêt est financier pour Mobilize, il n’en est pas moins très intéressant d’un point de vue gestion de réseau. En effet, cette solution pourrait favoriser la stabilisation du réseau en permettant l’injection de courant lors des moments où la demande en électricité est la plus élevée, sans faire appel à des moyens de production carbonés (centrales au gaz, fioul et charbon).

Si la technologie est encore quasi inexistante en France, il y a de grandes chances qu’elle commence à se démocratiser dans les années à venir, en partie grâce au lancement de la Renault 5 E-Tech. D’ailleurs, les voitures ne sont pas les seules concernées. Au Royaume-Uni, une expérimentation a été réalisée par Veolia pour équiper des véhicules de collecte de déchets de la technologie V2G. Cela fait d’autant plus sens que ce type de véhicule n’est généralement pas utilisé lors des pics de consommation.

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Une convergence logique entre mobilité électrique et fournisseurs d’énergie ?

La technologie V2G semble bel et bien sur le point de se développer en France et dans le monde, et elle pourrait entraîner un rapprochement entre le secteur de la mobilité et celui des fournisseurs d’énergie. La marque Mobilize en est l’exemple parfait. Filiale du groupe Renault, celle-ci propose à la fois des véhicules de mobilité comme la Mobilize Duo, tout en développant des réseaux de recharge rapide, ou en proposant des contrats de fourniture d’électricité. D’ailleurs, Tesla a une approche similaire en proposant des véhicules électriques, mais également son propre réseau de recharge ainsi que des systèmes de production d’électricité comme les tuiles solaires, ou des systèmes de stockage à domicile comme les Powerwall.

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Cette éolienne à vis d’Archimède va t-elle enfin démocratiser l’éolien domestique ?

21 octobre 2024 à 04:59

L’éolien domestique viendra-t-il, un jour, concurrencer le photovoltaïque ? Rien n’est moins sûr, et chaque année, la présentation de nouveaux prototypes prétendument révolutionnaires viennent confirmer cette impression. Cette année, c’est la Liam F1, une éolienne reprenant un principe d’Archimède, qui tente une percée vouée à l’échec. 

Chaque année, c’est la même rengaine. Une éolienne domestique apparaît sur les réseaux avec la promesse d’une production exceptionnelle grâce à un design révolutionnaire. Pourtant, l’histoire se finit systématiquement de la même manière, et le produit en question finit aux oubliettes de la transition énergétique. Dernier exemple en date : la Liam F1, une éolienne urbaine conçue par l’entreprise danoise The Archimedes. Sur le papier, cette turbine hélicoïdale fait rêver. Son design, qui a été inventé il y a une dizaine d’années, promet une production d’environ 1 500 kWh par an pour un diamètre de seulement 1,5 mètre, et un fonctionnement optimal grâce à des vents de 5 m/s seulement.

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Le mirage de l’éolien domestique

Malheureusement, les probabilités sont grandes pour que cette nouvelle éolienne ne parvienne pas à tenir ses promesses, et finisse en échec commercial pour une raison très simple : les conditions de vent en milieu urbain sont très instables, engendrant un très fort impact négatif sur le rendement des éoliennes urbaines. C’est d’ailleurs pour cette raison que les éoliennes en pignon de toiture sont à bannir. D’une part, les conditions de vent à cet endroit sont mauvaises. D’autre part, les vibrations de l’éolienne pourraient avoir des répercussions sur l’ensemble de la structure du bâti.

À ce manque de performance vient s’ajouter le coût de l’éolien qui est beaucoup plus élevé que celui du photovoltaïque à puissance équivalente. Outre l’éolienne en elle-même, sa mise en œuvre sur mât nécessite une grande quantité de matériaux. Question finances, le tarif de la Liam F1 avoisinerait les 4000 € pour 1 500W de puissance. Comme on l’a vu récemment, en optant pour du photovoltaïque, il est désormais possible d’avoir 2 fois plus de puissance, pour quatre fois moins cher ! En ville, le photovoltaïque s’affirme de plus en plus comme la solution idéale, permettant d’avoir une installation moins chère, plus discrète et plus performante.

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Un usage très spécifique

Il n’en reste pas moins que le petit éolien peut avoir son utilité dans certains environnements. À titre d’exemple, la Njord RW100 que l’on a récemment évoquée, est idéale pour l’alimentation de sites isolés, en particulier dans des conditions extrêmes, comme c’est le cas en Islande, où elle a été conçue. Facile à installer, cette éolienne à axe vertical a été utilisée en 2021 pour permettre la retransmission en direct d’une éruption volcanique.

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Mettre les datacenter à l’eau pour réduire leur consommation d’énergie ?

20 octobre 2024 à 16:18

Aspect indispensable de nos sociétés toujours plus connectés, les data center sont un véritable casse-tête énergétique et écologique. Des entreprises cherchent néanmoins à limiter leur impact environnemental, comme en les rapprochant de l’eau. 

À l’heure de la course aux datacenter, Denv-R a décidé de tenter sa chance avec une approche pour le moins originale. Cette originalité n’a rien à voir avec les dinosaures, mais tout simplement avec le fait que le prototype mis au point par cette startup vient d’être installé… sur l’eau !

Vous avez bien lu, ce data center vient d’être installé sur la Loire, le long du Quai Wilson, à Nantes. D’une puissance de 200 kW, il est équipé de 4 baies informatiques installées sur une barge flottante à deux coques. Grâce à cette architecture, le refroidissement de l’ensemble est assuré par un système hybride qui fonctionne en circuit fermé. Ainsi, un échangeur thermique situé sous l’eau permet d’évacuer les calories du centre de données dans la Loire. Selon ses concepteurs, cette configuration permettrait de diviser par deux l’empreinte environnementale de l’installation, par rapport à un data center classique. En plus de ne nécessiter aucun foncier, ce data center flottant permet une installation en plein cœur des centres-villes, ce qui facilite, entre autres, la sécurisation des données.

Une plateforme conçue par Geps Techno

Pour concevoir la structure flottante recevant le data center, Denv-R a pu compter sur l’expertise de l’entreprise guérandaise Geps Techno. Si son nom ne vous dit rien, ses réalisations devraient vous dire quelque chose. L’entreprise a, en effet, réalisé la plateforme flottante de l’électrolyseur offshore de Lhyfe, et a participé au projet de digue DIKWE.

Utiliser l’eau pour refroidir les data center, une idée qui a de plus en plus de succès

Si le projet Denv-R constitue le premier data center flottant d’Europe, d’autres startup sont sur la même piste pour tenter de limiter l’impact environnemental de ces installations. En Norvège, le projet Green Mountain Data Center n’est pas flottant, mais il utilise l’eau des fjords pour améliorer son efficacité énergétique. Outre Atlantique, l’entreprise Nautilus Data Technologies a d’ores et déjà un data center flottant en service sur une rivière californienne. L’entreprise envisage même d’installer un équipement similaire à Marseille.

Enfin, il y a quelques années, Microsoft est allé encore plus loin en immergeant au fond de l’eau un centre de données pendant deux ans. Si les résultats se sont montrés très prometteurs, le projet a finalement été abandonné, notamment pour des raisons de financement.

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Le réseau électrique français va-t-il crouler sous le poids de l’intelligence artificielle ?

19 octobre 2024 à 05:04

Entre explosion de l’intelligence artificielle et décarbonation massive de l’industrie, RTE fait face à une explosion des demandes de raccordement de grandes capacités. La situation est telle que le gestionnaire français fait évoluer ses méthodes de travail pour prioriser et anticiper les besoins, sous peine de finir enseveli sous des tonnes de projets. 

Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français va-t-il survivre à l’explosion de l’intelligence artificielle ? C’est, en résumé, la question que certains se posent alors que l’entreprise française fait face à une explosion des demandes de raccordement d’installations, principalement en lien avec les centres de données.

En effet, sur les deux dernières années, RTE a enregistré pas moins de 9 GW de demande de raccordement. Cela équivaut à 20 fois la capacité actuelle des centres de données français ! Symbole de ce développement des centres de données en France, un datacenter d’une puissance de 85 MW vient d’être mis en service à La Courneuve. Le bâtiment de 40 000 mètres carrés, et dont la forme rappelle le Stade de France, a coûté plus d’un milliard d’euros et devrait consommer autant que 60 000 habitants. À Dugney, en Seine-Saint-Denis, un autre data center devrait entrer en service en 2030 et afficher une puissance de 200 MW.

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Les centres de données, nouvelle bulle spéculative

Cette course à la grandeur pose néanmoins question. Si de telles installations sont indispensables pour permettre à la France de jouer un rôle important dans le développement de l’IA, ces bâtiments ont des conséquences importantes sur l’environnement, la surface foncière disponible… Et le réseau électrique. Certaines actualités récentes ont d’ailleurs montré la méfiance de certaines villes qui commencent à faire de la résistance. Rennes a ainsi débouté un projet de Microsoft aux abords de la capitale bretonne, tandis qu’à Marseille, on réfléchit à mieux encadrer le déploiement de telles installations pour privilégier les projets respectueux de l’environnement.

Du côté de RTE, le problème va plus loin. En effet, il semblerait que de nombreuses demandes de raccordement ne soient, en réalité, pas motivées par un projet concret. Le raccordement électrique et la surface foncière nécessaire à la construction de ces équipements étant de plus en plus rares, certains investisseurs n’hésitent pas à spéculer sur le lancement de futurs projets, et utilisent les possibles capacités de raccordement chiffrées par RTE comme argument de vente. À titre d’exemple, l’entreprise Data4, spécialisée dans les data center en Europe, met en avant ses 133 hectares de réserve foncière, et ses 375 MW de puissance électrique disponible. Dans d’autres cas, certaines entreprises n’hésiteraient pas à faire plusieurs demandes de raccordement pour un même site.

Cette situation pose problème, puisque ces projets non aboutis viennent encombrer la file d’attente du côté de chez RTE, et ralentir le traitement de projets plus avancés, qu’il s’agisse de centres de données ou de sites industriels. En effet, RTE ne fonctionne pas par ordre de priorité, mais par ordre d’arrivée.

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RTE essaie de s’adapter pour maintenir le cap

Face à cette situation, et pour tenter de maintenir le cap, RTE a décidé de faire évoluer ses méthodes de travail. En attendant de pouvoir potentiellement prioriser les dossiers les plus avancés, RTE a obtenu du régulateur de l’énergie de pouvoir facturer les devis de raccordement, à un montant de 42 000 euros. Si une telle somme ne freinera pas les acteurs majeurs du secteur, elle devrait tout de même permettre à RTE de trouver un équilibre financier.

D’autre part, le gestionnaire réseau envisage d’anticiper les futurs besoins de certains secteurs. C’est notamment ce qui a été fait avec la région industrielle de Dunkerque, qui concentre à elle seule plus de 21 % des émissions de CO2 du secteur industriel français. Sur ce site, dès 2019, RTE a anticipé de futurs besoins électriques en investissant plus d’un milliard d’euros pour la fabrication de trois postes de transformation de 400 000 V à 225 000 V. Ces trois créations ont été associées à de nouvelles lignes haute tension qui ont été enterrées pour limiter leur emprise sur les parcelles foncières.

Ce mode opératoire basé sur l’anticipation a été difficile à mettre en oeuvre, car elle nécessite des investissements colossaux. Néanmoins, elle constitue un avantage considérable pour l’installation de nouveaux industriels qui gagnent de nombreuses années sur la durée de raccordement. Désormais, RTE espère pouvoir employer ce même mode de fonctionnement sur des secteurs comme le Havre ou Fos-sur-Mer.

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Google veut des mini réacteurs nucléaires pour alimenter ses datacenter

17 octobre 2024 à 15:09

L’intelligence artificielle est en train de se transformer en véritable gouffre énergétique. Preuve de cette croissance massive, les acteurs majeurs du secteur se tournent, un à un, vers le nucléaire pour alimenter leurs centres de données dans les 10 prochaines années. Dernier exemple en date : Google, qui vient de s’associer avec la startup américaine Kairos Power. 

Face à la croissance estimée de l’intelligence artificielle, les géants du secteur cherchent sans relâche des solutions pour alimenter leurs futurs datacenter, et la réponse est souvent nucléaire. Cette fois, c’est au tour de Google d’annoncer un partenariat avec un acteur du secteur nucléaire, à savoir Kairos Power. La startup américaine travaille actuellement sur le développement d’un Small Modular Reactor (SMR), dont la taille réduite faciliterait une installation à proximité directe de futurs datacenter.

Chaque centrale développée par Kairos Power devrait être composée de deux réacteurs à sels fondus de 75 MWe de capacité. Si les détails financiers du contrat n’ont pas été dévoilés, il semblerait que celui-ci porte sur l’installation de 6 à 7 SMR, dont le premier pourrait être mis en service à partir de 2030.

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Le nucléaire destiné à décarboner le monde ou alimenter des centres de données ?

Les acteurs majeurs de la tech et du cloud computing misent énormément sur le nucléaire pour leurs installations. Si on parle aujourd’hui de Google, Microsoft vient d’en faire autant en signant un contrat permettant la remise en service du réacteur n° 1 de la centrale de Three Miles Island, tandis qu’Amazon s’apprête à installer un vaste data center de 960 MW au pied de la centrale Susquehanna Steam Electric Station.

Au train où vont les choses, il n’est pas impossible qu’une grande part de cette relance du nucléaire ne soit pas dédiée à la décarbonation des usages, mais plutôt à assouvir les besoins énergétiques de plus en plus gigantesques associés à l’intelligence artificielle. Selon une étude menée par Epoch AI, les capacités de calcul dédiés aux Large Language Models (LLM) comme GPT-4, LaMDA ou LLAMA, ont été multipliées par 4 à 5 par an depuis 2010. À ce sujet, l’Agence Internationale de l’Energie a indiqué qu’en 2026, les besoins en électricité de l’ensemble des data center dans le monde pourraient tout simplement doubler par rapport à 2022, et atteindre plus de 1000 TWh. C’est deux fois plus que la production électrique annuelle de la France !

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Comment gagner en indépendance énergétique chez soi ?

17 octobre 2024 à 05:02

Alors que le prix de l’électricité reste élevé, l’idée de devenir indépendant en énergie séduit de plus en plus de monde. S’il est extrêmement complexe et coûteux de parvenir à une totale indépendance énergétique en conservant un confort de vie moderne, il est possible de réduire significativement sa dépendance. Notamment en renonçant aux combustibles fossiles et en optimisant sa consommation.

Vous souhaitez devenir indépendant en énergie ? Très bien, mais si vous êtes à deux doigts de monter dans votre voiture, direction le magasin de bricolage le plus proche pour acheter une dizaine de panneaux solaires, on vous conseille de reposer vos clés, du moins pour l’instant. Atteindre l’indépendance énergétique ne consiste pas au simple fait d’acheter des panneaux solaires. D’ailleurs, l’achat de ces derniers constitue, en réalité, la dernière étape d’un long processus de réflexion que nous allons vous détailler.

Au quotidien, dans notre société moderne, consommer de l’énergie est si facile que nous ignorons la réalité derrière la prise, le robinet de la gazinière ou le pistolet de la station-service. Cette impression d’énergie illimitée nous a parfois fait perdre de vue la quantité d’énergie qui est nécessaire pour cuire ses aliments, parcourir 10 km en voiture, ou simplement se chauffer. Afin de se réapproprier certains ordres de grandeur, il est intéressant de garder en tête qu’un être humain, dans une forme moyenne, peut fournir une puissance instantanée située entre 100 et 200 W. Avec cet ordre de grandeur en tête, on peut désormais aborder les différentes étapes qui jalonnent la route vers l’indépendance énergétique.

Optimiser l’isolation de sa maison

Avant de devenir indépendant en énergie, il est indispensable de rationaliser ses dépenses d’énergie, et d’éliminer tout le superflu. Pour cela, la première étape consiste à optimiser son logement de toutes les manières possibles, en particulier pour limiter les déperditions thermiques. Comme nous l’avions indiqué dans notre article sur les solutions pour ne pas utiliser de chauffage en hiver, il existe de nombreuses façons de réduire les besoins en chauffage, en optant pour une isolation performante et une ventilation efficace tout en maximisant les apports solaires.

Pour obtenir une très faible consommation énergétique en termes de chauffage, il est possible de s’appuyer sur la récente norme RE2020. Les maisons construites selon cette norme ne dépassent pas les 12 kWh/m²/an de chauffage. Or, selon l’ADEME, les maisons construites après 1950 nécessitent, en moyenne, 106 kWh/m²/an d’énergie pour être chauffées. Pire encore, les maisons datant d’avant 1950 consomment environ 150 kWh/m²/an.

Pose d’un panneau d’isolant thermique / Illustration : Bilanol.

Choisir son mode de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire

Une fois que la consommation énergétique de votre maison a été optimisée grâce à une isolation performante, il est temps de passer à une étape cruciale : choisir son mode de chauffage. Celui-ci est, de loin, le poste le plus énergivore d’une maison avec en moyenne, selon le gouvernement, 66 % des dépenses d’énergie d’un logement.

Lorsque l’on souhaite être indépendant en énergie, il convient d’écarter le gaz, le fioul, et dans une moindre mesure, les granulés. Il nous reste donc 3 choix principaux :

Globalement très gourmands en électricité, les radiateurs électriques sont à limiter à des cas de force majeure, lorsqu’il n’est pas possible, pour des raisons techniques comme financières, d’installer un autre moyen de chauffage.

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La pompe à chaleur, meilleur moyen de chauffer de manière économique

La pompe à chaleur, grâce à son coefficient de performance énergétique (COP) élevé, est LA solution pour bénéficier d’un système de chauffage confortable et peu gourmand en énergie. Elle existe sous plusieurs formes différentes.

Les pompes à chaleur air/air et air/eau sont les plus répandues. Elles bénéficient d’un fonctionnement similaire, qui consiste à récupérer les calories contenues dans l’air extérieur pour le diffuser à l’intérieur de la maison. Ces pompes à chaleur ont généralement un COP proche de 3. La PAC air/air insuffle directement de l’air réchauffé tandis que la PAC air/eau permet de chauffer le réseau primaire de chauffage qui viendra alimenter les différents radiateurs de la maison. Chacun de ces deux systèmes a ses propres avantages et inconvénients.

Le COP, c'est quoi ?

Le COP, ou coefficient de performance énergétique, illustre le rendement d’une pompe à chaleur. Il correspond au ratio entre l’énergie consommée par la PAC pour son fonctionnement et l’énergie produite sous forme de chaleur. En d’autres termes, une PAC ayant un COP de 3 signifie qu’elle peut produire l’équivalent de 3 kWh de chaleur avec 1 kWh d’électricité. Ce coefficient varie en fonction de plusieurs paramètres comme le modèle de la PAC ou la technologie utilisée ou encore la température extérieure.

La PAC air/air a l’avantage de pouvoir être réversible, et ainsi produire du frais en été. Cependant, il s’agit d’un système plus restreint qui pourra difficilement alimenter plus d’une pièce. À l’inverse, la PAC air/eau nécessite d’être intégrée à un circuit de chauffage, ce qui peut générer des coûts supplémentaires. En revanche, la PAC air/eau permet de combiner chauffage et production d’eau chaude sanitaire. De plus, il est possible d’associer une pompe à chaleur air/eau à des panneaux solaires thermiques qui permettent de préchauffer l’eau du circuit de chauffage. On parle, dans ce cas, de pompe à chaleur solarothermique.

Pour obtenir un coefficient de performance plus élevé, il est possible d’utiliser non pas les calories présentes dans l’air, mais celles présentes dans le sol : on appelle ça la géothermie. Plus onéreuses, les pompes à chaleur géothermiques récupèrent les calories présentes dans le sol pour chauffer l’intérieur de la maison. Le principal avantage de cette solution technique réside dans le fait que la température du sol est beaucoup plus constante dans le temps, offrant ainsi un COP plus régulier et plus élevé (environ 4). Certaines PAC géothermiques sont dites eau/eau, car elles récupèrent les calories présentes dans les nappes phréatiques. Le COP de ces installations est généralement proche de 5.

L’unité extérieure d’une pompe à chaleur air/eau / Image : Révolution Énergétique – HL.

Le chauffage au bois

Pour finir, le chauffage au bois constitue un complément de chauffage intéressant, car il permet de limiter la consommation électrique du logement, et offre une solution de secours pour chauffer la maison en cas de coupure de courant (à l’exception des poêles et chaudières nécessitant une alimentation électrique). Néanmoins, dans une démarche d’indépendance énergétique complète, il faut pouvoir s’approvisionner régulièrement en bois localement, ce qui n’est pas toujours possible.

Si les granulés permettent d’obtenir un meilleur rendement que les poêles et les cheminées récentes, leur transformation peut être une source de CO2, et le fonctionnement d’un poêle à pellet nécessite une alimentation électrique en permanence. En cas de coupure, vous ne pourrez donc pas vous chauffer.

Outre le chauffage, il est possible d’optimiser la consommation électrique de son logement en choisissant avec attention ses différents appareils électroménagers, car tous ne sont pas égaux en termes de consommation électrique.

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Déterminer ses besoins en électricité

Maintenant que nous sommes passés par l’optimisation du logement et des appareils électriques de la maison, il est temps de déterminer ses besoins quotidiens en électricité. C’est ce qui permettra ensuite un dimensionnement cohérent du futur moyen de production et de stockage d’électricité. Déterminer sa consommation en électricité peut se faire de deux manières différentes. Si vous ne comptez pas modifier vos habitudes de vie ou vos équipements, il est possible de consulter le relevé journalier de sa consommation électrique, et de repérer quel est le jour où l’on a le plus consommé sur une période d’un an.

Cette méthode, bien qu’elle permette d’obtenir un ordre de grandeur, doit tout de même être prise avec des pincettes, car le jour que vous allez prendre comme référence n’est peut-être pas représentatif de votre quotidien. Par exemple, si le 12 janvier dernier, vous avez passé votre journée à utiliser une machine énergivore, pour bricoler par exemple.

Vous pouvez également déterminer votre consommation théorique maximale en relevant la consommation de chacun de vos appareils électriques sur une durée représentative, et de le ramener à votre durée d’usage projetée. La durée représentative de consommation dépend du type d’appareil sélectionné. Une TV, par exemple, consomme de l’énergie de manière relativement constante, donc il est possible de choisir une durée de 1 h. En revanche, un frigo, un chauffe-eau ou une pompe à chaleur va fonctionner par cycles, de manière à se conformer à la température de consigne. Ainsi, il faut choisir une durée de représentative relativement longue, sur une année complète, idéalement. Autrement, il suffit de consulter sa consommation annuelle d’électricité et sa répartition mois par mois, auprès d’Enedis ou de votre fournisseur. Vous constaterez normalement de forts écarts entre les mois d’été et d’hiver.

Pour se déconnecter totalement du réseau électrique national, vous devez notamment identifier le jour de l’année où votre consommation a été la plus élevée. Vous dimensionnerez ainsi votre centrale solaire et système de stockage en conséquence. Attention, il est extrêmement coûteux de concevoir un système électrique domestique hors réseau en France métropolitaine en conservant un haut niveau de confort, sans faire appel à des combustibles extérieurs (fossiles ou bois).

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Dimensionner sa centrale solaire et ses batteries

Une fois que votre profil de consommation a été établi, place au dimensionnement de la centrale photovoltaïque à proprement parler. On parlera seulement de centrales photovoltaïques, car, à l’échelle individuelle, c’est le moyen de production d’énergie renouvelable le plus adapté dans la grande majorité des cas.

En premier lieu, il conviendra de choisir l’emplacement des futurs panneaux solaires, en considérant les caractéristiques de votre maison ou de votre terrain. Cet emplacement devra être exposé vers le sud, avec aucune ombre portée sur les futurs panneaux. En cas d’installation au sol, prenez un soin particulier à bien calculer l’inclinaison des panneaux en fonction de votre latitude. Certains supports permettent de régler avec précision cette inclinaison.

La difficulté de créer une centrale solaire à des fins d’indépendance énergétique réside dans le choix des puissances à installer, tant pour la production avec les panneaux solaires, que pour le stockage avec les batteries. En général, on considère qu’il faut un minimum de 4 à 5 jours de capacité de stockage d’électricité, par rapport à la consommation journalière moyenne, si vous souhaitez obtenir un système totalement hors-réseau.

Si votre logement a consommé 25 kWh par jour en moyenne sur une année complète (à peu près l’ordre de grandeur pour une petite maison occupée par 4 personnes chauffée avec une pompe à chaleur), vous devrez donc prévoir un parc de batteries d’au moins 100 kWh. Une capacité considérable, qui vous en coûtera de l’ordre de 40 000 euros.

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Néanmoins, les besoins en capacité de stockage seront variables en fonction d’un très grand nombre de paramètres qu’il faut savoir anticiper. La localisation a, par exemple, une très grande influence sur vos futurs besoins en capacité de stockage. Les régions du nord de la France, étant plus souvent confrontées au mauvais temps, en particulier pendant l’hiver, devront surdimensionner leurs capacités de stockage.

Votre capacité de stockage dépendra également de votre capacité de production d’électricité, qui dépendra de plusieurs paramètres comme le nombre de panneaux que vous installez. Pour dimensionner une centrale solaire, il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de simuler une installation par rapport aux caractéristiques de votre localisation. C’est notamment le cas du Photovoltaic Geographical Information System. Cet outil, entièrement gratuit, permet, par exemple, de simuler la cohérence d’une installation photovoltaïque à batterie pour site isolé.

Un local de batteries de seconde vie chez un particulier / Image : Eric Peton.

Installer sa centrale solaire

Maintenant que vous avez pu préparer votre installation, vous allez enfin pouvoir passer à la fabrication de votre centrale solaire. Pour cela, comme souvent, deux solutions existent : faire appel à un professionnel, comme ce particulier résidant en Martinique, ou réaliser son installation soi-même. Car, si créer soi-même sa centrale photovoltaïque peut paraître impressionnant au premier abord, les exemples d’installation DIY réussies se multiplient sur internet. On vous avait notamment présenté la centrale d’Audren, ou encore celle d’Eric, qui est parvenu à intégrer des batteries recyclées.

Prix et compromis

Même avec toute la volonté du monde, l’indépendance énergétique totale est bien souvent teintée de compromis, car le prix des batteries est encore très élevé pour les particuliers et rendent les installations extrêmement difficiles à rentabiliser. Face à cela, pour limiter ce budget, deux façons de voir les choses sont possibles. On peut sous-dimensionner sa capacité de stockage et accepter de faire des compromis durant les jours les plus difficiles de l’année (et dans ce cas un poêle à bois est tout de même recommandé), ou bien conserver sa connexion au réseau public, qui permettra de tenir les jours les plus difficiles de l’année. Dans ce dernier cas, il est important de noter que réduire sa consommation d’électricité provenant du réseau ne rend pas l’installation moins dépendante. Elle reste entièrement dépendante puisqu’elle ne peut pas fonctionner sans.

Et le transport dans tout cela ?

Si on souhaite être réellement indépendant en énergie, le transport constitue une équation qui peut s’avérer difficile à résoudre. La solution la plus simple consiste, lorsque cela est possible, à n’utiliser que des moyens de transport individuels comme le vélo, voire le vélo électrique. Cette solution permet de se déplacer en n’utilisant que très peu d’énergie et à moindre coût. En revanche, si l’on souhaite aller plus loin, conserver un minimum de confort ou encore pouvoir emmener sa famille, la voiture électrique devient le choix logique. Cependant, opter pour une voiture électrique engendre des besoins en électricité bien plus élevés, ce qui entraîne un surdimensionnement de votre installation de production d’électricité photovoltaïque.

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Comment isoler efficacement sa maison pour pas cher ?

16 octobre 2024 à 04:35

Bien isoler sa maison nécessite bien souvent des travaux d’envergure et représente un investissement financier important, en particulier lorsque l’on fait appel à des artisans. Heureusement, il existe des solutions pour faire baisser sa facture de chauffage sans dépenser une fortune. On vous dit tout.

C’est bien connu : l’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Pour cette raison, isoler son logement est le meilleur moyen de faire baisser sa facture d’énergie. Cependant, travaux d’isolation rime presque systématiquement avec gros investissement financier et ne sont pas accessibles à tous.

Néanmoins, tout n’est pas perdu. En attendant d’avoir le budget – ou le temps – suffisant pour faire des travaux d’isolation conséquents, nous avons rassemblé quelques pistes qui devraient vous permettre d’améliorer le confort thermique de votre maison sans vous ruiner.

L’isolation des combles perdus

Compte tenu du fait que les toitures sont responsables d’environ un tiers des déperditions d’une maison, l’isolation des combles perdus est le moyen le plus efficace de faire baisser sa facture, pour un coût généralement abordable. En prime, cette opération, relativement simple techniquement, peut être effectuée par la plupart des bricoleurs.

Côté mise en œuvre, plusieurs solutions existent. La plus économique consiste à pulvériser de l’isolant en vrac sur toute la surface des combles. Cette solution, bon marché, nécessite tout de même la location d’une machine spécifique. Celle-ci demandera d’ailleurs un peu d’expérience pour obtenir un résultat de bonne qualité. Il est également possible de dérouler au sol des rouleaux d’isolant de type laine de bois, laine de verre ou laine de roche. Cette solution, légèrement plus chère, est la plus simple à mettre en œuvre.

Pour finir, si vous souhaitez aménager vos combles, il est toujours possible d’isoler les rampants de toiture plutôt que le plancher. Cette opération est plus chère et plus complexe à réaliser, mais vous permet d’optimiser la surface habitable de votre maison.

Des combles isolés à la laine de verre / Illustration : Welcomia.

Isoler sa façade nord par l’extérieur

Vous avez raison, on avait dit « pas cher ». Néanmoins, l’isolation thermique par l’extérieur mérite d’être citée pour plusieurs raisons. D’abord, ce type d’isolation permet d’éviter la réfection de tout le doublage intérieur : un gros avantage, tant d’un point de vue financier qu’au niveau du confort pendant les travaux. Cette solution permet également de ne pas perdre en surface habitable et de limiter au maximum les ponts thermiques.

Mais ce n’est pas tout : l’isolation thermique par l’extérieur peut être faite en plusieurs étapes, ce qui a pour effet de limiter l’impact sur le budget. Il est, par exemple, possible de se contenter de l’isolation de la façade nord avant d’isoler les autres façades lorsque le budget le permet.

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Faire la chasse aux fuites d’air

Si vous voulez améliorer votre isolation, mais que vous avez un budget limité, stopper les fuites d’air doit être votre priorité numéro 1. Ces fuites d’air peuvent venir de la structure de votre maison, d’une menuiserie aux joints fatigués, ou encore de vos prises de courant. Pour les résoudre, chaque problème a sa solution.

Lorsqu’il s’agit d’une fissure, la meilleure solution consiste à colmater cette fissure avec de l’enduit de rebouchage avant de refaire la finition du mur. Si l’air provient d’une prise de courant, ce qui arrive fréquemment, deux solutions se présentent à vous : la première consiste à utiliser de la mousse polyuréthane pour boucher l’endroit d’où semble venir l’air. La deuxième consiste à remplacer la boîte d’encastrement concernée par un modèle étanche. Celui-ci dispose de membranes souples qui viennent épouser la forme des gaines qui entrent dans la boîte, et ainsi assurer l’étanchéité à l’air. Des fuites d’air peuvent également apparaître à la jonction de vos menuiseries et de votre doublage intérieur. En fonction de la taille de l’interstice, un joint acrylique et un peu de mousse polyuréthane pourront faire l’affaire.

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Parfois, l’air froid peut venir directement d’une menuiserie, même lorsque celle-ci est fermée. Cela peut provenir d’un joint défectueux ou de la menuiserie qui a fini par travailler avec les années. Pour y remédier, on trouve, dans les grandes surfaces de bricolage, des joints universels d’épaisseurs variables qui viendront faire une jonction étanche entre l’ouvrant de la menuiserie et son bâti. N’oubliez pas non plus de prévoir des joints en bas des portes donnant sur l’extérieur ou sur le garage.

Attention, ne bouchez pas les entrées d’air qui sont destinées au renouvellement d’air de votre logement. Celles-ci sont généralement situées au-dessus des fenêtres du salon, de la salle à manger et de la chambre. Elles permettent de faire entrer de l’air neuf dans la pièce tandis que l’air vicié est extrait par les bouches de ventilation situées dans les pièces humides (salle de bain et cuisine).

Installer une VMC

En parlant de VMC, justement. Cela peut paraître contre-productif au premier abord, mais disposer d’une ventilation performante est indispensable pour assurer la qualité de l’air d’un logement, et donc la sensation de confort qui en résulte. La sensation de froid sera, en effet, plus importante dans un logement dont le taux d’humidité est trop élevé.

On distingue principalement deux types de VMC : simple flux et double-flux. Si les modèles dits « double-flux » sont généralement chers et complexes à mettre en œuvre, les modèles « simple flux » sont nettement plus abordables, en particulier lorsqu’il s’agit d’un simple remplacement. Il est souvent conseillé de choisir un modèle hygroréglable, qui a la particularité d’adapter le débit d’air renouvelé en fonction du taux d’humidité. Les premiers prix de ce type d’équipement débutent aux alentours de 200 euros.

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Installer des rideaux isolants

Les fenêtres constituent l’un des principaux points faibles de l’isolation d’un logement, même lorsque l’on dispose de triples vitrages. En effet, malgré la présence de gaz rare entre les différents vitrages, impossible d’atteindre, en 2 ou 3 centimètres, l’équivalent des 10 ou 20 centimètres d’isolation des murs.

Ce déficit d’isolation est bien souvent compensé, le jour, lorsque les fenêtres permettent de transformer les rayons du soleil en chaleur. Elles contribuent alors au réchauffement de l’air intérieur. À la nuit tombée, cependant, les fenêtres redeviennent un point faible de l’isolation de la maison. Pour cela, il existe une, ou plutôt deux solutions.

La première paraît évidente pour la plupart d’entre nous et consiste à fermer les volets la nuit, même si vous aimez regarder les étoiles. Ceux-ci ont, en effet, un rôle important en limitant les déperditions thermiques pendant la nuit. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez également installer des rideaux isolants à vos fenêtres. Ces rideaux, fabriqués à partir de matériaux spécifiques de forte épaisseur, vous permettront de vous couper de l’effet paroi froide que peuvent générer les vitres. Ils peuvent également être utilisés pour séparer des espaces ou des pièces et limiter les échanges thermiques entre les deux. Attention toutefois aux rideaux vendus comme « isolants » ou « thermiques », mais qui n’en ont pas les caractéristiques, qui pullulent sur le web.

Un rideau thermique / Image : Reflex Sol.

Installer de la moquette ou des tapis au sol

On vous l’accorde, la moquette n’est plus vraiment à la mode et peut-être plus difficile à nettoyer qu’un carrelage ou un parquet. Néanmoins, adopter un revêtement textile au sol, sous la forme d’une moquette ou d’un tapis, peut aider à augmenter le confort thermique de votre pièce. En plus de limiter l’effet paroi froide du sol, le tapis permet de réchauffer l’atmosphère d’une pièce. Pour en profiter le plus possible, il est recommandé de le mettre aux endroits où on reste le plus souvent assis, comme au pied d’un canapé ou sous une table de salle à manger.

Isoler les coffres de volets roulants

Souvent oubliés, les coffres de volets roulants sont parfois de véritables passoires thermiques lorsqu’ils ne sont pas isolés. Mis en place directement contre la maçonnerie, ils prennent parfois la place de l’isolation du mur et sont remplis d’air en contact direct avec l’extérieur. Ils constituent alors l’un des plus gros points faibles de votre maison. Heureusement, il est désormais possible de les isoler grâce à kits en polystyrène extrudé à placer à l’intérieur. Si votre coffre de volet roulant n’est pas compatible avec ce type de kit, il est également possible de construire un coffre autour du volet que vous prendrez le soin d’isoler. Avant de vous lancer dans cette opération, pensez tout de même à ne pas obstruer les grilles de ventilation, et à ne pas fermer définitivement l’accès au mécanisme du volet roulant, indispensable en cas de panne.

Isoler le garage

L’isolation du garage vous paraît inutile ? Pourtant, celui-ci, lorsqu’il est accolé à la maison, constitue une zone tampon qu’il ne faut pas négliger. Lorsqu’il est isolé, le garage tient le rôle de « pré-isolant » et limite ainsi les déperditions de la maison. De plus, cette isolation permet de gagner en confort, en particulier lorsque le garage joue également le rôle d’arrière-cuisine ou d’atelier.

Techniquement, isoler son garage ne nécessite pas le même niveau d’exigence que pour le reste de la maison. En revanche, il faudra porter une attention particulière à l’isolation de la porte du garage. Il existe désormais des kits dédiés qui permettent de réaliser facilement cette opération.

Isoler le bâti ne fait pas tout !

Quand on parle d’isolation pour économiser, l’isolation thermique des murs et des combles n’est pas le seul point à envisager. Il est parfois judicieux d’isoler une partie du réseau d’eau chaude sanitaire et de chauffage. Il peut, par exemple, être judicieux d’envisager l’isolation de son ballon d’eau chaude lorsque celui-ci est situé dans une pièce non chauffée comme un garage.

Cela pourra contribuer à réduire la facture d’énergie, même si le ballon est normalement déjà isolé en sortie d’usine. Il est également judicieux d’isoler les tuyaux d’eau chaude ou de chauffage, qui circulent dans des pièces non chauffées de la maison. Pour réaliser cette opération, il existe des manchons d’isolation en polyéthylène qui viennent se positionner autour des tuyaux. On en trouve dans la majorité des grandes surfaces de bricolage.

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Ce royaume de l’uranium a voté pour la construction de sa première centrale nucléaire

13 octobre 2024 à 05:11

On dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés, c’est également valable dans le nucléaire. Le Kazakhstan, premier producteur d’uranium au monde, n’avait jusqu’à présent aucune centrale nucléaire en service. Néanmoins, cette situation est sur le point de changer puisque le pays a dit oui au nucléaire lors d’un référendum portant sur la construction d’une centrale nucléaire. 

Annoncé depuis presque un an, le référendum sur le nucléaire a enfin eu lieu, au Kazakhstan, et le résultat est sans appel : les Kazakhstanais ont dit oui au nucléaire à près de 71 %. Il faut dire que le gouvernement a fait les choses en grande pour tenter de convaincre son peuple de l’intérieur d’une telle centrale. Outre une vaste campagne pronucléaire, le gouvernement a mis en place la gratuité des bus dans les grandes villes pour s’assurer un taux de participation élevé. Dans la même dynamique, il n’était pas nécessaire d’être inscrit sur les listes électorales pour participer à ce référendum. À l’inverse, une dizaine d’opposants à l’atome auraient été arrêtés par le régime du président Kassym-Jomart Tokaïev.

Dans le plus vaste pays intérieur au monde, le recours au nucléaire pourrait apparaître comme une évidence, puisque le pays est le premier producteur incontesté d’uranium. Mais l’ère soviétique y a laissé de profondes séquelles, par le biais de plus de 450 essais nucléaires entre 1949 et 1989. Ces essais auraient eu des répercussions sur près de 1,5 million d’habitants. Néanmoins, le pays est dans une situation délicate d’un point de vue énergétique, et les coupures de courant sont régulières. Pour renouveler son parc vieillissant de centrales thermiques, le gouvernement en place préfère le nucléaire aux énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole, malgré d’immenses réserves souterraines.

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Le russe Rosatom, en pôle position pour construire la centrale

La future centrale nucléaire du pays devrait être construite à Ülken, sur la côte ouest du lac Balkhach. Le village a d’ailleurs une longue histoire avec le nucléaire. En 1997 déjà, un projet de centrale avait été envisagé. Mais du fait d’une très forte opposition locale, le gouvernement de l’époque avait finalement changé son fusil d’épaule. Plus que jamais, Ülken reste l’option n° 1 du fait des besoins électriques importants de la région, et des importantes infrastructures électriques existantes.

Reste désormais à savoir qui sera chargé de la construction de la centrale. Si EDF compte bien tenter sa chance, la Russie et la Chine semblent être les mieux positionnées pour remporter la mise, sans compter la Corée du Sud. De son côté, le président Kassym-Jomart Tokaïev a déclaré vouloir un « consortium international composé d’entreprises dotées des technologies de pointe ». Affaire à suivre.

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De l’hydrogène nucléaire pour décarboner le transport maritime

12 octobre 2024 à 14:59

La décarbonation des transports lourds, et en particulier du secteur maritime, donne du fil à retordre aux chercheurs du monde entier. En France, deux startups ont décidé d’unir leur force pour trouver une solution commune à base d’hydrogène liquide et de nucléaire. 

Utiliser le nucléaire pour produire de l’hydrogène vert : voici, en résumé, comment Energy Observer espère décarboner le transport maritime mondial. L’entreprise vient, en effet, de conclure un partenariat avec Naarea, une startup travaillant sur le développement d’un XAMR (Extra Small Advanced Modular Reactor), un réacteur à sels fondus destiné à faciliter la décarbonation de nombreuses applications industrielles.

Dans les faits, ce réacteur de 80 MWth et 40 MWe, dont les premières unités pourraient démarrer avant 2030, servirait à produire de l’hydrogène liquide. Ce dernier serait alors utilisé pour propulser EO2, un navire cargo de 160 mètres de long. D’une capacité de 1 100 conteneurs, ce navire serait ainsi équipé de piles à combustibles capables de transformer cet hydrogène liquide en électricité, pour une puissance totale de 4,8 MW. Selon Energy Observer, ce cargo pourrait parcourir près de 1800 milles nautiques avec une autonomie de 14 jours.

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Un partenariat 100 % français

Fondée en 2017 à Saint-Malo, la startup Energy Observer a pour vocation de participer à la décarbonation du secteur maritime grâce au recours à des énergies décarbonées. Pour mettre en avant l’intérêt technologique des énergies renouvelables dans le secteur maritime, le premier navire de la société, sobrement baptisé Energy Observer, a réalisé un tour du monde de plus de 7 ans, uniquement grâce à des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrolien), ainsi qu’à de l’hydrogène.

De son côté, la startup Naarea, crée en 2020, est spécialisée dans le développement de réacteurs nucléaires compacts. Elle s’inscrit dans la dynamique actuelle qui a replacé le nucléaire sur le devant de la scène avec le développement massif de nombreux projets de SMR. Grâce à sa technologie, la startup françilienne vise principalement à décarboner les applications d’industrie lourde. Preuve de cet attachement français, Naarea vient également de s’associer avec le CNRS et l’université de Paris-Saclay pour la mise en place d’un laboratoire commun sur la chimie des sels fondus, une technologie utilisée dans le réacteur de Naarea.

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Voici le premier site de stockage et transport international de CO2 au monde

10 octobre 2024 à 15:17

À défaut de pouvoir mettre fin à toutes les émissions de CO2, pourquoi ne pas en enfouir une partie ? Malgré ses défauts, cette solution s’affiche peu à peu comme une alternative indispensable à l’atteinte du zéro carbone en 2050. Dans cette optique, la Norvège vient d’inaugurer Northern Lights, le premier projet transfrontalier de séquestration du carbone. 

Le 26 septembre 2024 pourrait bien constituer une étape clé pour les objectifs de décarbonation à l’échelle mondiale. C’est, en effet, à cette date que vient d’être inaugurée Northern Lights, la première usine au monde de transport et de stockage transfrontalier de CO2. Lancée à la fin de l’année 2020, la première phase du projet vise à stocker du carbone dans un réservoir géologique situé au fond de l’océan, à environ 2 600 mètres sous le niveau de la mer. Le réservoir était un aquifère marin situé sous la mer du Nord, qui contenait de l’eau salée. La taille de ce réservoir est suffisante pour permettre la séquestration de millions de tonnes de CO2 par an pendant plusieurs décennies.

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La première étape du projet, qui vient tout juste d’être inaugurée, devrait permettre le stockage de 1,5 million de tonnes de CO2 par an pour des industriels. La deuxième phase est déjà en cours de préparation, et vise à augmenter les capacités de stockage à 5 millions de tonnes de CO2 par an.

En Norvège, Northern Lights fait partie d’un projet plus vaste, répondant au nom de Longship. Celui-ci consiste à mettre en œuvre une chaîne de valeur complète pour la capture, le transport et le stockage des émissions de CO2 industrielles. Lui aussi devrait être opérationnel en 2025. Il comprend la capture du CO2 de l’usine de ciment Heidelberg Materials, située à Brevik, ainsi que la capture des émissions de Hafslund Celsios. Ce CO2 capturé devrait entre être transporté par navire jusqu’à l’installation terrestre de Northern Lights, qui se situe à Øygarden. D’ici, le CO2 sera transporté par pipeline jusqu’à l’entrée du puits, avant d’y être injecté. À elles deux, ces entreprises devraient envoyer près de 800 000 tonnes de CO2 par an à Northern Lights, soit l’équivalent de 1,6 % des émissions de la Norvège.

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Le stockage du carbone, seul espoir d’une décarbonation réussie ?

Pour l’heure, le CSS (Carbon capture storage) est encore peu répandu. En 2022, environ 44 millions de tonnes de CO2 ont été captées sur 35 sites en exploitation à travers le monde. Cela représente environ un millième des émissions de CO2 d’origine humaine.

Pourtant, il constitue un outil considérable pour réduire l’impact humain sur l’environnement. D’ailleurs, l’Europe compte beaucoup sur le stockage du carbone pour atteindre ses objectifs de décarbonation. Dans un rapport de février 2024, la Commission européenne a indiqué viser une capacité de stockage de 280 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2040, et 450 millions de tonnes d’ici 2050.

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Un méga-port dédié aux éoliennes flottantes se prépare dans le sud de la France

6 octobre 2024 à 05:59

Fort de l’expérience acquise avec le déploiement des éoliennes du projet pilote Provence Grand Large, le port de Marseille-Fos prépare l’avenir avec DEOS, un projet de plateforme logistique de 120 hectares dédiés à l’éolien en mer. Objectif de mise en service : 2028.

Le projet DEOS, du Grand port maritime de Marseille-Fos se précise. Plus de 6 mois après son annonce par Christophe Castaner, l’heure est bientôt à la concertation publique qui devrait débuter le 14 octobre.

Outre cette phase de concertation, on en sait désormais un peu plus sur les contours du projet à 550 millions d’euros. Celui-ci devrait être composé d’une plateforme terrestre de 75 hectares, et de 45 hectares en mer dédiés au stockage provisoire des flotteurs et des éoliennes. Au total, le site devrait permettre de fabriquer et stocker des éoliennes de 300 mètres de haut à raison de 2 unités par mois, pour un objectif annuel de 25 éoliennes flottantes. Pour construire cette plateforme, les équipes du port de Marseille-Fos ne devront pas perdre de temps. En effet, l’échéance a été fixée à la fin de l’année 2028.

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Objectif : être prêt pour la construction des deux parcs AO6

Cette date n’a pas été fixée au hasard. Elle devrait, en effet, permettre au port de Marseille d’être un candidat de choix pour la construction des flotteurs et le montage des éoliennes des deux parcs de l’appel d’offres AO6 Méditerranée. Ces deux parcs d’éoliennes flottantes devraient afficher une puissance de 250 MW chacun. Le premier des deux est prévu à seulement 26 km au large d’Agde, tandis que le second devrait être construit à 27 km au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône.

Si tout se passe bien, les deux parcs devraient être mis en service à partir de 2031. Dans un second temps, chaque parc devrait être agrandi pour une puissance totale de 750 MW chacun, soit un total de 1,5 GW d’éoliennes. Avec une telle puissance, ces deux parcs pourraient alimenter l’équivalent de 1 million de foyers. Les lauréats des deux parcs devraient être dévoilés d’ici la fin de l’année.

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Cette nouvelle tour solaire thermodynamique va aider la décarbonation de l’Afrique du Sud

5 octobre 2024 à 15:02

Après plusieurs années de calvaire énergétique, l’Afrique du Sud semble tout juste sortir la tête de l’eau. Symbole de cet élan positif, le pays vient d’inaugurer sa deuxième centrale solaire thermodynamique, qui devrait apporter, chaque année, presque 500 GWh d’électricité verte au réseau électrique. 

Non loin de la ville de Postmasburg, en plein cœur de l’Afrique du Sud, une nouvelle centrale de production d’électricité vient d’être mise en service par la société Powerchina. Appelée Redstone, cette centrale de type solaire thermodynamique affiche une puissance de 100 MW. Elle se compose de 41 260 héliostats (des miroirs orientables) qui réfléchissent la lumière du soleil vers un récepteur thermique. Celui-ci, chauffant à haute température des sels fondus, permet de stocker suffisamment d’énergie pour pouvoir fonctionner à plein régime pendant 12 heures après le coucher du soleil. L’installation devrait ainsi produire de l’électricité en continu, à hauteur de 480 GWh d’électricité chaque année, soit l’équivalent de la consommation de 200 000 logements sud-africains.

Ce n’est pas la première centrale solaire thermodynamique du pays. Dans les années 2010, une autre centrale avait été mise en œuvre près d’Upington. D’une puissance de 50 MW, elle n’avait cependant qu’une capacité de stockage de 2 heures à pleine puissance.

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L’Afrique du Sud, enfin sur la bonne voie en matière d’énergie ?

Depuis la fin des années 2000, l’Afrique du Sud a subi une dégradation constante de son réseau électrique, la faute à des centrales à charbon vieillissantes et d’importants problèmes de corruption au sein d’Eskom, la compagnie responsable de la production et la distribution de l’électricité dans le pays. Mais la situation est enfin en passe de s’améliorer. En 2022, le gouvernement a mis en place un plan d’action visant à améliorer les performances des centrales existantes. Résultat, la disponibilité énergétique du parc est passée de 50 % à plus de 60 %. Dans le même temps, l’encadrement d’Eskom a été remanié pour faire face à la corruption.

Ainsi, en 2024, le pays vient de vivre 150 jours d’affilée sans délestage, un véritable exploit quand on sait qu’en 2023, le pays a connu 332 jours de délestage, dont certains d’une durée supérieure à 10 heures.

Malgré cette stabilisation bienvenue du réseau, des efforts doivent être menés pour viser la décarbonation du mix énergétique du pays, qui repose principalement sur les énergies fossiles. Outre le programme, JET (Just Energy Transition), porté par des pays comme la France et les USA, le pays pourrait miser sur le développement du nucléaire. Du côté des ENR, cette centrale solaire thermodynamique a pu être financée par le programme REIPPPP, qui vise l’installation de 2,6 GW d’installations solaires et d’éoliennes terrestres.

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Panneaux solaires à prix cassés : ce site propose un kit solaire de 3 kW à moins de 1 000 €

4 octobre 2024 à 09:41

Vous ne rêvez pas, on vient de dégoter LA promo de cette fin d’année ! Alors que les kits solaires plug-and-play de 3 000 Wc sont généralement affichés à presque 3 000 €, ce site a décidé de casser les prix avec une promo de presque 50 %.

On savait le prix des panneaux photovoltaïques en chute libre, mais pas à ce point-là ! Alors que le tarif des kits solaires oscille généralement entre 100 et 300 € pour 100 Wc d’installation, le site Upwatt vient de frapper très fort en proposant un kit de 3 000 Wc pour seulement 999 €, soit 0,33 €/watt, onduleurs compris. C’est tout simplement trois fois moins cher que les tarifs habituels.

Un pack comprenant 2 kits solaires indépendants

Le kit proposé par Upwatt se compose de 8 panneaux photovoltaïques et de deux micro onduleurs qui peuvent être branchés sur une prise secteur chacun, de façon indépendante. De cette manière, l’électricité produite peut être répartie sur deux circuits. Compte tenu des puissances annoncées, il est fortement conseillé de dédier un circuit pour chaque onduleur, depuis le tableau électrique (ou de disposer d’une ligne équipée de câbles de forte section).

Cette configuration a l’avantage d’être particulièrement modulable. Il sera ainsi possible de positionner les panneaux à différents emplacements pour en optimiser la production à différents moments de la journée.

Upwatt propose l’équivalent en kit à installer, pour 100€ de moins

Si vous êtes bricoleur, vous allez pouvoir faire encore plus d’économies. Upwatt propose un équivalent de ce kit, mais associé à un onduleur solaire de 2 500W. Celui-ci intègre une clé Wifi, et permet de suivre la production solaire. En revanche, contrairement au kit plug-and-play, il risque de brider la capacité de production des panneaux du fait d’un léger sous-dimensionnement.

Une offre valable jusqu’au 15 octobre

À noter que le kit ne comprend pas de système de mesure de la production électrique, ni de système de fixation. En revanche, Upwatt propose plusieurs produits en option, comme des kits de fixation dédiés à différents types de montages, au sol, sur toiture, et autres. Une passerelle DTU Lite-S de chez Hoymiles est également proposée en option à 120 €.

La livraison se fait à domicile, et les frais de ports sont offerts ! Un détail non négligeable pour un kit dont le poids total frôle les 200 kg. Enfin, si vous êtes intéressé, mieux vaut ne pas traîner puisque l’offre n’est valable que jusqu’au 15 octobre.

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Stockage de chaleur souterrain : cette ville française va servir de cobaye

2 octobre 2024 à 14:58

Le stockage de chaleur intersaisonnier, encore peu développé, pourrait pourtant révolutionner notre manière de chauffer les bâtiments en permettant le recours massif à la production de chaleur issue d’énergies renouvelables comme le solaire. Pour accélérer le déploiement de cette technologie, l’Europe vient de lancer le programme Treasure dont l’un des démonstrateurs devrait être construit dans le sud de la France. 

Enjeu majeur de la décarbonation, le potentiel stockage de l’énergie sous forme de chaleur est, pour le moment, sous-exploité. Néanmoins, les expérimentations sur le sujet vont bon train pour tenter d’optimiser au mieux la production énergétique issue des moyens de production d’énergie renouvelable. Parmi ces expérimentations, un programme européen, appelé Treasure, vise à faciliter le déploiement de réseaux de chaleur 100 % renouvelable à travers une technologie de stockage inter saisonnier de l’énergie : le Pit Thermal Energy Storage (PTES). Cette technologie, qui vise à utiliser de l’eau ou des minéraux enterrés pour stocker de la chaleur, devrait être testée dans 5 pays européens à partir de 2027, y compris en France.

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Le stockage en fosse, pour décarboner les réseaux de chaleur

Le principe du stockage en fosse consiste à remplir un bassin de grande capacité (au moins 20 000 m³), d’eau ou de matière minérale, comme du sable ou des graviers. Associée à un fluide caloporteur, cette grande quantité de matière permet d’accumuler ou de décharger la chaleur au sein de la fosse. Cette technologie, appelée Pit Thermal Energy Storage (PTES) en anglais, pourrait être une solution de choix pour réaliser du stockage inter-saisonnier : une telle installation pourrait permettre le stockage de la chaleur excédentaire produite durant les mois d’été pour qu’elle soit utilisée en hiver.

Grâce à cela, le programme européen Treasure espère pouvoir faciliter le déploiement de réseaux de chaleur 100 % renouvelables. À l’heure actuelle, les réseaux de chaleur sont parfois décarbonés jusqu’à 95 % grâce au recours à des panneaux solaires ou des centrales biomasse. Mais ils nécessitent presque systématiquement un appoint gaz qui permet de compenser les variations de production des énergies renouvelables. Le recours à un système de stockage inter-saisonnier pourrait notamment permettre de valoriser la production estivale d’une centrale solaire thermique.

Pour l’heure, cette technologie de stockage est encore très peu utilisée, mais on en retrouve quelques exemples, en particulier au Danemark. On y retrouve d’ailleurs le plus grand réservoir thermique en fosse au monde. Situé à Vojens, il a une capacité de stockage de 203 000 m³, et est associé à une centrale solaire thermique de 70 000 m².

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Pau, cobaye du projet européen Treasure

Au total, le programme européen devrait permettre la création de 7 démonstrateurs opérationnels répartis dans 5 pays. Un seul de ces 7 démonstrateurs sera situé en France, et plus précisément à Pau. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a inauguré, en décembre 2023, un réseau de chaleur flambant neuf de 44 km de long. Celui-ci fournit du chauffage et de l’eau chaude à 208 abonnés, soit l’équivalent de 11 000 logements. Pour y parvenir, la puissance du réseau atteint 77,5 MW pour 132 GWh d’énergie consommée par an. Pour alimenter ce réseau, on retrouve une usine de valorisation énergétique qui génère 50 % de la chaleur nécessaire, et une centrale biomasse qui en génère 25 %. Les 25 % restants sont produits par la centrale à gaz de l’université de Pau.

Dans ce contexte, ce système de stockage serait utilisé pour valoriser la chaleur produite par l’unité d’incinération des ordures ménagères, qui n’est actuellement pas valorisée en été. Selon un dirigeant de Newheat, l’une des entreprises en charge du projet, le projet imaginé pourrait permettre le stockage de 10 à 30 GWh d’énergie pour un rendement énergétique de 80 %. Pour l’heure, les premières phases du projet vont consister à réaliser les études techniques, économiques et environnementales. Cette étape devrait durer un an.

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Test kit solaire Sunology City : le photovoltaïque à l’assaut des balcons

1 octobre 2024 à 14:59

Le photovoltaïque n’est pas l’apanage des propriétaires de maisons individuelles. Sunology a décidé de le prouver en concevant un kit solaire prêt-à-brancher (plug-and-play) spécialement adapté à une utilisation sur balcon : le modèle « City ». Si les promesses sont alléchantes, qu’en est-il de la réalité ?

Depuis quelques années, les kits solaires plug-and-play déferlent sur internet et les grandes surfaces de bricolage. Commercialisés sous différentes formes, ils ont néanmoins un point commun : ils sont surtout adaptés à un usage en maison. Face à ce constat, la marque nantaise Sunology a décidé de créer un kit appelé « City », spécialement conçu pour les balcons. En plein développement, en particulier en Allemagne, ce marché pourrait permettre le développement des installations solaires individuelles dans les zones urbaines. Pour s’affranchir d’un maximum de contraintes et s’adapter au maximum de situations différentes, le fabricant a mis au point un kit mettant l’accent sur la légèreté et la robustesse.

Les kits solaires autorisés sur un balcon, à condition

En France, la loi autorise l’installation de panneaux solaires sur les garde-corps d’un balcon. Néanmoins, avant de les mettre en œuvre, il faut s’assurer que le règlement de copropriété autorise ce type d’équipement. Parfois, l’installation de dispositifs visibles sur les balcons est tout simplement interdite par le règlement. Dans certains cas, il faudra faire approuver l’installation en assemblée générale.

Le kit solaire Sunology City, dédié aux balcons

Lancé en février 2024, le kit solaire Sunology City répond donc à cet usage de plus en plus répandu. Pour y parvenir, Sunology a mis l’accent sur la légèreté avec un kit comprenant 2 panneaux de 150 Wc montés sur un châssis en aluminium. L’ensemble se veut ultraléger, et est censé s’accrocher facilement sur le garde-corps d’un balcon. Le raccordement électrique se fait par le biais d’une simple prise secteur. À noter que Sunology affiche une garantie de 15 ans sur la fabrication des panneaux et de 25 ans sur les performances de ces derniers (80 % de l’origine). Si les promesses sont intéressantes, rien ne vaut l’épreuve de la réalité.

Fiche technique du kit solaire Sunology City

Puissance installée

2 × 150 Wc

Type de branchement

À brancher sur une prise domestique reliée au réseau

Type d’installation

À fixer sur garde-corps
(sangles)

Type de kit

Monobloc
(micro onduleur intégré sur la face arrière)

Longueur

115,3 cm

Largeur

136,6 cm

Profondeur

3 cm

Poids

2 × 4 kg

Compteur d’énergie

Oui, externe (prise)
Consultation des données via application smartphone (Smartlife)

Rendement MPPT

99,8 %

Consommation en veille

Inconnue

Garantie

2 ans (câbles)

15 ans (panneau)

20 ans (châssis)

25 ans (micro onduleur)

Commande et réception

Tout commence par une commande en ligne sur le site Sunology. Tout est limpide, et elle s’effectue en quelques minutes seulement. Lors de la commande du kit, un câble d’alimentation secteur de 3 mètres et une prise connectée sont offerts. Vient ensuite la livraison. Là encore, Sunology fait dans l’excellence. Le transporteur indique avec précision son heure de passage, et notre livreur sera particulièrement ponctuel. On apprécie. Le colis est composé de deux cartons : le premier, qui comprend les panneaux et la visserie, mesure environ 120 centimètres de large pour 72 centimètres de haut. Le second, qui fait à peu près la taille d’une boîte à chaussure, comprend la prise connectée et un câble de connexion. L’ensemble est livré parfaitement emballé sur une petite palette.

Colis de réception Sunology

Le kit solaire est arrivé parfaitement emballé / Image : RE – KC.

Composition du kit et installation

À l’ouverture des colis, on découvre un kit composé comme suit :

  • 2 panneaux photovoltaïques de 150W,
  • 4 sangles en polyester pour les fixations hautes,
  • 4 pattes de fixation et leurs sangles en polyester pour les fixations intermédiaires,
  • 1 câble de connexion de 2 m avec connecteurs MC4
  • 1 fil de mise à la terre à fixer entre le châssis des deux panneaux,
  • 1 micro onduleur,
  • de la visserie,
  • 1 câble d’alimentation secteur de 3 mètres,
  • 1 prise connectée.

Lors du déballage du kit, nous sommes immédiatement saisis par l’aspect des panneaux. Ici, le verre a été troqué par un revêtement un peu rugueux, qui respire la robustesse. Il s’agit d’une résine ETFE (éthylène-tétrafluoroéthylène), un matériau réputé pour sa dureté physique et sa résistance aux rayonnements UV et aux températures extrêmes. Les panneaux sont vissés sur un châssis en aluminium laqué noir qui fait office de glissière pour assurer la fixation. Leur légèreté est tout simplement déconcertante : seulement 4 kg chacun. Alors que le kit Supersola 370, récemment testé, affichait 55 kg sur la balance, on ne dépasse pas, ici, les 10 kg, micro onduleur compris.

Petit bémol : si le câble d’alimentation secteur devrait convenir pour la plupart des installations sur balcon, sa courte longueur pourra poser problème dans certaines situations, en particulier pour une installation en maison individuelle, sur un grillage par exemple. Fait étrange : la rallonge électrique de 10 mètres, proposée en option à 39 €, affiche une section de fils de seulement 1,5 mm² pour un ampérage maximal de 16 A, contre 2,5 mm² et 32 A pour le câble secteur de 3 mètres.

Patte de fixation et de réglage Haut du panneau contre la rambarde Chassis des panneaux

Le kit solaire Sunology City installé / Images : RE – KC.

Installation et branchement du kit

Passons maintenant à l’étape de montagne : le montage du kit. Sur le papier, rien de bien compliqué. Aucuns travaux ne sont nécessaires, car les panneaux sont conçus pour être fixés sur un garde-corps à l’aide de sangles polyester. Tout juste faudra-t-il reconnaître la clé Torx (fournie) pour serrer quelques éléments. Au total, dans des conditions idéales, une demi-heure devrait suffire à installer les panneaux.

Dans notre cas, l’opération est un peu plus longue, car habitant en maison, nous avons dû mettre au point une structure lestée imitant un garde-corps de balcon. Si, dans l’ensemble, l’opération ne pose pas de problème majeur, quelques détails viennent gâcher notre plaisir. Lors de la commande, Sunology envoie un e-mail avec le lien du tutoriel vidéo concernant l’installation des panneaux. Attention à ne pas supprimer ce mail par mégarde ! La vidéo étant hébergée sur Youtube mais non répertoriée, la retrouver peut s’avérer compliqué.

La vidéo en elle-même est plutôt claire, et permet de bien comprendre les étapes à suivre pour réussir l’installation des panneaux. Sunology conseille d’assembler d’abord les panneaux « à l’envers » et à l’intérieur du balcon pour ensuite les faire basculer en position définitive, comme sur la capture d’écran ci-dessous. En revanche, si les dimensions de votre balcon ne permettent pas de procéder de cette manière, il faudra impérativement être à deux. Le premier aura pour mission de maintenir fermement le panneau au-dessus du vide pendant que le deuxième mettra les sangles en place.

L’installation n’est pas toujours aussi simple que dans le tutoriel.

Une fois que les panneaux sont accrochés par le haut, il est alors possible de fixer les pattes d’ajustement qui auront précédemment été insérées dans les glissières. Cette opération peut également s’avérer fastidieuse, en fonction de la configuration de votre balcon, et il sera, d’ailleurs, parfois difficile d’obtenir un réglage optimal. Surtout, la position recommandée de l’onduleur est loin d’être idéale. Celui-ci est simplement accroché en haut du châssis en alu. Une fois installé, il est donc pris en sandwich entre le panneau et la rambarde du balcon, rendant l’ensemble un peu bancal. Dans notre cas, nous avons décidé de l’accrocher directement à notre support en bois, plutôt que sur le panneau.

Si, à première vue, les sangles inspirent peu confiance, Sunology se veut rassurant : chaque sangle est censée pouvoir reprendre 100 kg, résister à l’humidité et aux UV pendant 20 ans. Les branchements électriques sont, eux, élémentaires : il est presque impossible de se tromper. Si l’ensemble est classé IP67, on veillera tout de même à ce que le compteur Wifi ne soit pas trop exposé aux éléments. Bien que résistant à la pluie, il n’est certifié « que » IP44.

La prise connectée pour connaître sa consommation

La prise connectée fournie est étanche, mais mieux vaut la protéger des intempéries.

Outre l’installation sur balcon, le kit Sunology City conviendra également à une installation sur un grillage de clôture rigide. Dans ces conditions, la mise en œuvre devrait être plus facile, même si le réglage de l’inclinaison reste approximatif.

Malgré ces quelques défauts, l’installation se fait tout de même relativement facilement. Preuve de la solidité de l’ensemble : en l’espace de deux mois, les panneaux n’ont pas bougé, malgré quelques journées très venteuses.

Les sangles de maintien des panneaux solaires

Si les sangles n’ont pas bougé, leurs attaches, elles, ont tout de même perdu de leur éclat en l’espace de quelques mois.

Application et suivi quotidien

Une fois l’installation terminée vient le téléchargement et la découverte de l’application. Jeu d’enfant pour les habitués des produits connectés, l’opération pourra tourner au calvaire si on ne suit pas précisément les instructions de Sunology, encore une fois envoyées par mail. Pas question de jouer les explorateurs à chercher par soi-même une application Sunology sur l’App Store ou Google Play Store. Il en existe bien une, mais elle est réservée à d’autres kits du fabricant. Pour les panneaux Sunology City, il faudra télécharger l’application chinoise « Smart Life », et sa petite icône bleue, bien connue des utilisateurs d’objets connectés à bas prix.

La connexion Wifi du compteur ne fera pas l’unanimité, puisqu’il nécessite un Wifi de fréquence 2,4 Ghz. Problème : ce type de Wifi n’est pas toujours utilisé par défaut sur les box internet. Dans notre cas, nous avons dû modifier les paramètres de notre box, avant de pouvoir reconnecter notre smartphone, et enfin connecter la prise.

Aux amateurs de statistiques, graphiques et autres suivis en temps réel, soyez prévenus : vous allez être déçus. Bien que fonctionnelle, l’application est trop simpliste à notre goût. Elle se compose de quatre onglets, à savoir :

  • Power : permet d’allumer et d’éteindre la prise, tout simplement,
  • Timer : permet de planifier l’allumage ou l’extinction de la prise dans le cas d’une utilisation avec un appareil (lampe, ou autre),
  • Electricity : c’est l’onglet qui nous intéresse le plus. Il permet de voir la production électrique par mois, par jour, ainsi que les valeurs de puissance et d’intensité en direct.
  • Setting : plus que succincts, les paramètres permettent d’indiquer le statut à conserver (allumé ou éteint), et de réinitialiser les données.

C’est peut-être le plus gros défaut du kit. On aurait aimé une application un peu plus complète qui permette de visualiser l’évolution de la puissance au fil de la journée. Ici, c’est impossible, à moins d’être vissé devant son écran à longueur de journée, et de relever soi-même les puissances instantanées.

L’application Smart Life est pour le moins minimaliste. On aurait aimé un peu plus de détails.

Le nerf de la guerre : la production du kit solaire Sunology City

En s’attaquant aux balcons, Sunology doit se douter que la production obtenue par son kit ne sera pas optimale. En cause : des panneaux proches de la verticale, même en jouant sur les réglages d’inclinaisons rendus possibles par le kit. Outre ce problème d’inclinaison, si l’orientation de votre balcon n’est pas idéale, vous ne pourrez pas faire grand-chose pour optimiser la production de votre panneau. Avec ce type d’inclinaison, la production des panneaux sera meilleure avec une orientation vers l’est ou l’ouest pendant l’été, et permettra d’optimiser une production hivernale, lorsque les panneaux seront orientés plein sud.

De notre côté, nous avons testé les panneaux pendant plus de trois semaines, avec une inclinaison de 56° pour une orientation Sud-sud-est (Azimut de 157° pour les cartographes, ou 23° vers l’est, par rapport au sud). À noter que des masques venaient limiter l’apport de soleil en début de journée et en fin de journée (présence d’arbres et buissons).

Les 48° de latitude, et une météo bretonne particulièrement capricieuse ne nous auront pas aidé. En moyenne, sur 24 jours à cheval entre juillet et août. Les panneaux photovoltaïques auront produit en moyenne un petit 0,77 kWh/jour seulement. Pour en savoir plus sur la part de notre situation géographique sur ces résultats, nous nous sommes aidés du simulateur AutoCalSol, qui nous indique une moyenne normale comprise entre 1,04 kWh et 1,17 kWh par jour. L’écart important pourra s’expliquer par la météo extraordinaire pour la saison, des masques présents au lever et au coucher du soleil, et enfin par les performances des panneaux.

La différence de rayonnement solaire entre les Côtes-d’Armor et Marseille est saisissante

Dans des conditions idéales, toujours selon AutoCalSol, les panneaux pourraient produire, à notre emplacement, 319 kWh par an, représentant une économie de 86 € par an en considérant un tarif du kWh à 0,27 €. Pour rentabiliser le kit, il faudra donc tout de même 7 ans, sans compter une baisse de performances des panneaux, l’évolution du tarif de l’électricité, et une éventuelle évolution des heures creuses durant les heures du jour les plus ensoleillées. Si l’on suit nos mesures relevées, le temps d’amortissement est encore plus long, dépassant 8 ans.

Toujours selon AutoCalSol, la même installation, située à Marseille, permettrait théoriquement de produire 451 kWh/an, équivalent à 121 euros d’économie par an, et de rentabiliser le kit en moins de 5 ans ! Une différence conséquente qui fera réfléchir les bretons, normands et autres ch’tis.

Notre avis

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Aides à la rénovation énergétique : les fraudes explosent malgré les efforts de l’État

30 septembre 2024 à 14:43

Si ma Prime Renov’ a permis la rénovation énergétique de 2,3 millions de foyers, nombre de français se sont retrouvés piégés par des entreprises frauduleuses, réalisant des crédits importants pour des installations inadaptées. Si des actions sont menées pour empêcher ce type de fraude, rien ne vaut la vigilance individuelle pour se protéger de telles situations. 

Depuis le lancement de ma Prime Renov’, en 2020, la fraude à la rénovation énergétique est devenu un problème récurrent, qui ne cesse de croître. Si 2,3 millions de foyers ont bénéficié d’aides financières pour rénover leurs logements, les signalements d’entreprises frauduleuses n’ont fait qu’augmenter. 10 000 signalements ont été enregistrés en 2022, puis 23 000 en 2023, et enfin 30 000 depuis le début de l’année ! Face à ce constat, l’Agence locale de l’énergie et du climat (ALEC) et la Maison énergie habitat climat (MEHC) ont développé un outil permettant de recenser, à Marseille et Aix-en-Provence, tous les professionnels disposant de l’indispensable label RGE, qui sont agréés par les conseillers France Renov’. Cet outil permet de s’assurer que l’entreprise envisagée pour des travaux de rénovation bénéficie de toutes les autorisations et travaille de manière totalement légale.

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L’État cherche des solutions face aux arnaques de plus en plus fréquentes

De son côté, l’État tente bien de trouver des solutions, notamment en faisant exemple avec certains jugements importants. En 2023, une entreprise ayant fait souscrire 439 contrats de crédits frauduleux a dû payer une amende de 100 000 euros et payer plus de 300 000 euros d’indemnisation à ses victimes. Toujours en 2023, une autre entreprise des Hauts-de-Seine a été condamnée à une amende administrative de 385 200 euros pour démarchage téléphonique illégal. Enfin, à Bordeaux ou Limoges, par exemple, plusieurs personnes ont été condamnées à de l’emprisonnement ferme. Au total, en 2023, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé près de 800 entreprises, artisans et PME.

Les bons réflexes pour limiter le risque

Pour l’heure, ces efforts ne sont visiblement pas suffisants, et la fraude reste un problème majeur. France Renov’ a donc récemment publié des règles à suivre pour éviter de se retrouver confronté à ce genre de situations problématiques.

La première règle, et peut-être la plus importante, est simple : ne pas répondre au démarchage téléphonique. Celui-ci est, en effet, interdit. Il ne peut s’agir que d’une arnaque. Parfois, il arrive que ce démarchage soit fait en porte-à-porte. Dans ce cas, il est indispensable de ne rien signer sur le moment, et de demander quelques jours de réflexion. Au départ du démarcheur, il sera ainsi possible de vérifier que l’entreprise est bien labellisée RGE, et vérifier que le devis proposé est cohérent. Pour cela, il est possible de demander l’avis d’un conseiller France Renov’.

La troisième règle à suivre consiste à ne jamais transmettre ses informations personnelles au téléphone ou dans le cadre d’un démarchage au porte-à-porte. Des informations comme l’identifiant fiscal, le RIB ou des informations de carte d’identité permettraient à des personnes malveillantes d’usurper votre identité, et de demander une aide à la rénovation à votre place, et à votre insu.

Tout comme pour le démarchage téléphonique, il convient de se méfier des simulateurs en ligne, qui sont généralement destinés à collecter les données personnelles. Pour toute information, mieux vaut se rapprocher directement d’une entreprise labellisée RGE, ou d’un conseiller France Renov. Enfin, de manière générale, il faut se méfier des devis trop avantageux, comme une pompe à chaleur ou une installation photovoltaïque à 1 euro.

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L’éolienne flottante du futur sera installée au large du Croisic en 2026

29 septembre 2024 à 16:02

L’installation d’un nouveau prototype d’éolienne flottante sur le site de Sem-Rev, en Loire-Atlantique, se précise. Baptisé Eolink, ce nouveau projet pourrait contribuer à la réduction des coûts de l’éolien offshore grâce à une architecture revisitée. 

Floatgen, première éolienne flottante de France, ne sera bientôt plus la seule éolienne du site SEM-REV, au large du Croisic. À partir de 2026, elle devra cohabiter avec Eolink, une éolienne pilote de 5 MW mise au point par la startup brestoise du même nom. Si son installation avait d’abord été envisagée au second semestre 2024, des problèmes liés au site d’assemblage ont retardé le projet. Finalement, c’est à Brest qu’aura lieu cet assemblage à partir de février 2025. Cette nouvelle éolienne devrait être testée jusqu’en 2032, et devrait produire chaque année l’équivalent de la consommation annuelle de 7 000 habitants.

Sur le papier, cette éolienne se distingue par une structure composée de 4 mâts au lieu d’un mât central. Ce choix d’architecture permettrait de limiter la quantité d’acier nécessaire de 30 %, de réduire la taille du flotteur, et d’allonger la durée de vie de l’ensemble. La société promet ainsi un coût de production de l’électricité de seulement 35 € par mégawattheure (MWh) sur la future version commerciale de 15 MW. Imbattable, alors que les projets éoliens flottants français actuels sont fixés à 240 €/MWh.

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SEM-REV et OPEN-C, acteurs majeurs de l’éolien flottant en Europe

Pour pouvoir accueillir cette nouvelle arrivante, le site de SEM-REV a dû être transformé avec notamment une augmentation des capacités de transport de l’électricité. Jusque-là limité à 4 MWh, le site devrait bientôt disposer d’une liaison électrique opérationnelle de 10 MWh de capacité. Cette hausse de la capacité de raccordement du site devrait permettre à Open-C, son gestionnaire, de multiplier les tests sur d’autres concepts éoliens flottants, mais pas que. Le SEM-REV devrait également accueillir, à l’horizon 2025 – 2026, une version à échelle 1:1 du concept de récupération de la force des vagues Seaturns.

Open-C, membre fondateur du réseau européen HiPoTeSis

Porté par cette dynamique, Open-C vient de participer à la création du réseau européen HiPoTeSis, avec cinq autres centres d’essais européens. Cette alliance, tout juste annoncée lors du salon WindEnergy de Hambourg, vise à soutenir le développement de l’éolien flottant en Europe. Grâce, notamment, à un budget annuel de 20 millions d’euros, le réseau devrait faciliter le développement de projets éoliens offshore, et ainsi favoriser une industrialisation massive de ces technologies entre 2024 et 2030.

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