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Essai Skoda Elroq RS : Il fait vraiment parler la poudre ?
Le Skoda Elroq le plus dévergondé de la gamme à l’essai Lancé en 2024, le Skoda Elroq semble déjà avoir rencontré son public. Le constructeur Tchèque annonçait ainsi la livraison de plus de 15.000 Elroq en juin dernier, et plus de 70.000 commandes en Europe. Le Skoda Elroq se décline désormais également en version RS, qui se veut plus dynamique, avec notamment une cavalerie revue à la hausse, à 340 ch. Nous sommes partis en République Tchèque pour la mettre à l’épreuve : notre essai du Skoda Elroq RS. Toujours un vrai concentré d’Enyaq Pour rappel, l’Elroq (4,48 m) est plus court de 16 cm que son grand frère Enyaq (4,64 m). Malgré son arrière « tronqué », l’Elroq offre tout de même un bel espace à bord, dans la plus pure tradition Skoda. La seule concession par rapport à l’Enyaq se retrouve du côté du volume de coffre, qui concède 105 litres à ce dernier. Il reste tout de même logeable, avec 480 litres (et même 1.580 banquette arrière rabattue). Par ailleurs, l’Elroq intègre les fameuses astuces « simply clever » si chères à la marque Tchèque, et qui simplifient la vie de ses occupants : range-parapluie dans les portes avant, gratte-givre dans le hayon, porte-ticket sur le pare-brise… Un détail qu’on apprécie particulièrement : le filet de rangement pour le câble de recharge intégré sous la plage arrière. De quoi contrebalancer l’absence d’un coffre avant/frunk. Une (jolie) tenue de sport pour l’Elroq RS Exit le SUV électrique valorisant mais un peu sage : l’Elroq RS se pare d’une jolie tenue de sport, ce qui lui permet de sortir (enfin !) du lot. Au programme : boucliers avant et arrière spécifiques RS (avec catadioptre rouge sur toute la largeur à l’arrière), mais aussi des éléments peints en noir brillant (pelle-mêle : coques de rétros, rampes de pavillon, entourages de vitres…). Sans oublier des jantes spécifiques, en 20 ou 21 pouces (avec toujours un look très aéro), ou encore la peinture exclusive RS, a.k.a le Vert Mamba. La calandre illuminée est quant à elle livrée de série. Comparée aux premières « Crystal Face » des Enyaq phase 1, cette dernière est bien plus discrète. Notez enfin que les amateurs d’exclusivité pourront se tourner vers la version limitée « RS Matt Grey », qui dispose d’une teinte matte spécifique. L’habitacle du Skoda Elroq RS Histoire de faire bonne figure avec l’extérieur, la présentation intérieure évoque (elle aussi) le sport. Ainsi, l’Elroq RS hérite d’un intérieur « RS Lounge » exclusif, avec sièges sport intégraux, sellerie tissu/ suédine avec surpiqûres « lime » contrastées, volant trois branches avec logo RS, ou encore des inserts décoratifs façon carbone. Le soin apporté à la qualité de fabrication (qui caractérise déjà les Elroq et Enyaq) est toujours aussi présent, avec des matériaux flatteurs (souvent moussés), des assemblages sérieux, et quelques attentions appréciables, à l’image de la moquette dans les bacs de porte avant. Seul (léger) bémol : les reflets de la planche de bord dans le pare-brise, par météo ensoleillée. L’infodivertissement est repris de l’Elroq (avec simplement une interface spécifique) : il se compose toujours d’un écran de 13 pouces, complété par un petit digital cockpit de 5,3 pouces (et qui peut être complété par une affichage tête haute à réalité augmentée). La connectivité est poussée : 4 ports USB-C qui offrent jusqu’à 45 W de puissance de recharge, recharge à induction ventilée de 15 W. En option (dans le « Pack Maxx »), l’Elroq RS se dote d’un très bon système audio CANTON, avec 12 H.P / 675 W. Au volant du Skoda Elroq RS Cela n’étonnera personne : l’Elroq RS est le plus puissant de la gamme. Il repousse le curseur d’un cran, avec 40 kW de plus que la version 85x. Au programme donc : 4 roues motrices, deux moteurs électriques (un sur chaque essieu), et 250 kW/340 ch au total (210 kW pour la version 85x). Le 0 à 100 km/h est avalé en 5,4 secs. En revanche, la vitesse de pointe est bridée à 180 km/h. Autant mettre d’emblée l’église au centre du village : la gamme Skoda RS n’a jamais cherché à incarner une sportivité « pure et dure ». Son crédo, c’est plutôt le dynamisme, et le juste compromis confort/performances. Cela étant « posé », l’Elroq RS incarne très bien cette philosophie. Un comportement probant, et de belles performances, mais ça manque de piment La tenue de route du Skoda Elroq RS offre un dynamisme de bon aloi, avec un roulis bien contenu, et des changements d’appui plutôt efficaces. La motricité est excellente, et les accélérations sont très probantes. En revanche, ne vous attendez pas à voir vos sens exaltés : l’ensemble est très rigoureux, mais ne laisse pas vraiment la place au fun (le train arrière reste rivé au sol, et la direction manque de ressenti, entre autres choses). L’Elroq RS accuse tout de même plus de 2,2 t en ordre de marche, ceci expliquant peut être cela. À défaut de gaudriole donc, l’Elroq RS mise plutôt sur son bon rapport comportement routier/confort, bien servi par l’amortissement piloté DCC, livré de série. Ainsi, l’amortissement reste relativement prévenant en mode sport, et l’insonorisation a été soignée (même aux allures autoroutières). Equipé d’une batterie NMC de 79 kWh (capacité utile), l’Elroq RS affiche jusqu’à 550 km d’autonomie. Dans les faits, nous avons relevé une consommation moyenne de 19 kWh/100 km, avec une conduite « vie réelle », soit un champ d’action réel d’environ 400 km (l’essai a été réalisé au mois de juin, avec des conditions climatiques plutôt clémentes). Côté recharge (non testée), Skoda annonce une puissance de 185 kW, et un 10 à 80 % en 26 min, dans la bonne moyenne de la catégorie. Facturé 50.380 Euros, l’Elroq RS dispose d’une solide dotation de série (hayon électrique, phares Matrix LED, recharge par induction…). Une dotation qu’on peut encore compléter par le Pack Maxx (pas donné -2.540 Euros-, mais qui englobe pléthore d’équipements intéressants : système audio CANTON, sièges massants, caméra 360, ou encore affichage tête haute à réalité augmentée). Dommage en revanche que la pompe à chaleur ne soit pas livrée de série (surtout que l’option est chère : 1.100 Euros). Conclusion : Faute de grives… A défaut de sportivité, le Skoda Elroq RS livre (malgré tout) une belle copie. Bien construit et particulièrement agréable au quotidien (car logeable et pratique), il se montre également dynamique et performant. Le tout sans compromis sur le confort, qui figure dans le haut du panier (amortissement et insonorisation soignés). Sa présentation extérieure rompt par ailleurs avec le caractère trop timide de l’Elroq classique (un peu trop « gendre idéal » à notre gout), et se montre particulièrement valorisante. Présentation mise de côté, il convient d’être quand même d’être honnête : les performances de la version 85x sont déjà largement suffisantes, et diluent quelque peu l’intérêt de cette version RS.
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