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Pollution : l’Allemagne (aussi) veut enfouir ses émissions de CO2

30 mai 2024 à 13:43
allemagne, projet de loi, stockage de CO2, émission de gaz à effet de serre, CSC, captage et stockage du carbone, industriel, Olaz Scholz, pollution

Mercredi 29 mai 2024, le gouvernement d’Olaf Scholz a franchi un pas important en approuvant une loi autorisant le captage et le stockage du CO2 (CSC). Envisagée et annoncée depuis le mois de février 2024, cette mesure vise à permettre à l’Allemagne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2045, un objectif ambitieux pour le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Le texte doit encore passer devant le Parlement de la République fédérale avant d’être adopté.

 

L’Allemagne veut stocker 20 millions de tonnes de CO2 par an

« Sans recours au stockage de CO2, les objectifs de protection climatique ne pourront pas être atteints », martèle le ministre de l’Économie et du Climat allemand, Robert Habeck, lui-même écologiste. La technologie CSC permet de capturer le CO2 émis par les processus industriels pour le stocker sous terre et / ou en mer. À travers ce projet de loi, l’Allemagne prévoit de stocker jusqu’à 20 millions de tonnes de CO2 par an, avec des capacités de stockage évaluées entre 1,5 et 8,3 milliards de tonnes.

Cette initiative est essentielle selon le gouvernement allemand pour rattraper le retard par rapport à des pays comme le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède, ces derniers travaillant déjà de concert pour le transport transfrontalier de CO2.

 

« Pour un pragmatisme climatique »

Le gouvernement allemand met en avant plusieurs arguments pour justifier cette décision. D’abord, la nécessité de réduire rapidement les émissions de CO2 pour respecter les engagements climatiques de l’Allemagne. Pour le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck : le CSC est une technologie « sûre et mature », qui permet de maintenir la compétitivité de l’industrie allemande. « C’est le temps du pragmatisme – et du pragmatisme climatique », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin de solutions efficaces pour atteindre les objectifs environnementaux.

Le projet de loi crée un cadre juridique pour le développement d’une infrastructure de pipeline destinée à transporter le CO2 vers les sites de stockage. Cela facilitera non seulement le stockage domestique, mais aussi l’exportation du CO2 vers des pays partenaires. Les entreprises allemandes pourront ainsi stocker le CO2 dans le fond de la mer du Nord. Toutes les industries ne seront néanmoins pas éligibles au CSC, c’est le cas notamment des centrales au charbon, qui représentent encore 26 % de la production électrique allemande et qui sont vouées à disparaître en Allemagne d’ici à 2030. En revanche, les industries à forte intensité de carbone, telles que celles du ciment et de la chimie. Elles devront néanmoins obtenir l’accord des États fédéraux pour le stockage sur leur territoire.

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Stratégie énergétique : toujours pas de cap, Attal lance une nouvelle consultation

18 mars 2024 à 14:59
consultation, émissions de carbone, Bruxelles, énergies renouvelables, nucléaire

Le gouvernement peine à donner une direction à la stratégie énergétique et climatique de la France. L’avis des Français sera une nouvelle fois demandé sur ces sujets. Gabriel Attal a annoncé une prochaine grande consultation suite à une réunion qui rassemblait différentes ONG environnementales, vendredi 15 mars 2024.

 

Souveraineté énergétique : le gouvernement redemande l’avis des Français

 

La France a battu des records d’exportation d’électricité en janvier 2024, mais ne dispose néanmoins toujours pas de direction sur sa stratégie énergétique et climatique. L’annonce d’une nouvelle grande consultation par le Premier ministre, Gabriel Attal, et qui sera dirigée par la Commission nationale du débat public (CNDP) a, par conséquent, suscité de vives réactions de la part des différents acteurs du secteur énergétique français. Celle-ci semble avoir été plutôt bien accueillie de la part des ONG environnementales, notamment du fait de leur habitude à se mobiliser pour ce type d’initiative.

Mais le gouvernement, dépourvu de majorité à l’Assemblée nationale, est pris entre deux feux avec une droite pro-nucléaire et une gauche pro-renouvelable, et rechigne ainsi à donner une direction énergétique à la France. Comme le souligne Yves Brechet, ancien haut-commissaire à l’énergie atomique : « Empêché, le gouvernement procrastine et s’emploie à repousser le problème. Mais on n’en finit plus de débattre… Maintenant, il faut décider ! ». Même tonalité du côté du secteur éolien : « S’ils ont la trouille de ne pas pouvoir faire voter leurs textes, qu’ils le disent ! Mais qu’ils arrêtent de nous faire perdre notre temps ». Aucune date n’a encore été annoncée quant au lancement de cette prochaine grande consultation et la présentation du projet de loi sur l’énergie ne fait toujours pas partie du calendrier parlementaire. Celui-ci doit pourtant fixer la stratégie énergétique et climatique de la France à l’horizon 2030-2035 via notamment la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC).

 

 Gagner du temps

 

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement interroge les Français au sujet de la souveraineté énergétique de la France et ses objectifs climatiques. L’ex-Première ministre, Élisabeth Borne, avait lancé une grande consultation en 2022. Son compte-rendu de novembre 2023 n’a pour autant pas été rendu public, et celui-ci n’a abouti à aucune initiative de la part du gouvernement. C’est même tout le contraire, le gouvernement a amputé le projet de loi de ses objectifs de production par énergie ainsi que de ses objectifs de réduction des émissions de carbone. La France ne dispose donc d’aucune direction sur sa stratégie énergétique et climatique.

À noter par ailleurs que sans projet de loi sur l’énergie, la suppression de 12 réacteurs nucléaires, qui avait été annoncée en 2018 par Emmanuel Macron, et sur laquelle il est revenu en arrière en 2022 avec l’annonce d’un plan de relance du nucléaire, n’a par conséquent toujours pas été réellement actée. Le gouvernement, avec l’approche des élections européennes, semble ainsi vouloir gagner du temps. L’annonce de cette nouvelle grande consultation a de quoi laisser les acteurs du secteur des énergies renouvelables, du nucléaire, mais aussi les Français, sceptiques quant à son efficacité réelle…

 

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