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Les propriétés insoupçonnées du tricot

21 décembre 2024 à 15:03

Audrey Steinberger, chercheuse au laboratoire de physique du CNRS, vient de publier une étude aux côtés de deux autres chercheurs sur les propriétés physiques du tricot, dans le journal Physical Review Letters daté du 12 décembre 2024. Qu'y lit-on ?

À partir d’avant-hierFlux principal

Un micro boitier Raspberry Pi 5 à refroidissement liquide

13 décembre 2024 à 11:21

Si on a croisé énormément de boitiers Raspberry Pi 5 ou compatibles avec la dernière carte de la marque, ceux de Michael Klements se démarquent par la sophistication de ce qu’ils proposent. On avait déjà croisé le vidéaste qui avait découpé un boitier au laser, on le retrouve avec une imprimante résine.

L’idée de base de ce nouveau boitier Raspberry Pi 5 est de proposer un refroidissement liquide à la puce Broadcom embarquée avec un waterblock et une pompe dans un espace très restreint. Pour y parvenir, la solution trouvée est assez intéressante. Au lieu de tout faire entrer au chausse-pied avec des éléments classiques, un boitier sur mesures a été construit pour devenir en partie le système de refroidissement lui-même.

Le bloc imprimé en 3D qui va recevoir la partie métallique du Waterblock

Le Waterblock complet

Le waterblock d’origine, composé d’une partie en métal et d’un corps en acrylique transparent, a donc été remplacé par une partie du boitier imprimé en résine sur lequel la partie métallique a été vissée avec son joint d’origine.

La pompe est immergée dans un réservoir également construit de la même manière, ce qui permet de gagner énormément de place au final.

Ici, on voit à gauche le réservoir avec la pompe et le bloc vers le haut de l’image, à droite le radiateur ventilé et entre les deux des tubes de distribution du liquide qui va tourner ici en un très court circuit fermé.

L’ensemble intégré dans le boitier lui-même imprimé en 3D. C’est extrêmement compact.

La carte est ensuite vissée sur des supports enfoncés dans le châssis, elle est maintenue sur le waterblock. Cela permet de bien se rendre compte de la taille du dispositif.

Une fois l’étanchéité validée, l’ensemble est alimenté en liquide de refroidissement. Et les tests peuvent commencer.

Le résultat est probant avec un stress test du Pi 5 qui ne dépasse pas les 44°C au bout de plusieurs heures de travail. Comparé à la température du ventilateur d’origine, c’est 25°C de moins en moyenne. En basculant vers un usage normal, le SoC retombe rapidement à 28°C.

Au final, la réalisation est assez impressionnante et la solution est efficace en plus d’être fonctionnelle. Cela me donne envie d’imaginer des solutions de ce type adaptées à des MiniPC plus traditionnels.

Les informations complètes sont disponibles sur le site de Michael Klements avec les fichiers 3D utilisés.

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Un micro boitier Raspberry Pi 5 à refroidissement liquide © MiniMachines.net. 2024.

Un designer recrée le FlatMac qui a mené Apple vers l’iPad

6 décembre 2024 à 11:13

Si vous avez 50 minutes aujourd’hui ou dans les jours qui viennent, je ne peux que vous encourager à vous caler bien confortablement dans votre siège, de prendre votre boisson préférée et à lancer la vidéo proposée par Kevin Noki sur ce fameux FlatMac. 

Le FlatMac ou BookMac d’Apple

Le FlatMac a été réalisé comme « mockup »,  ces machines inertes, souvent réalisées en bois ou en plastique, peinte et ressemblant au produit final qui servent à juger de leur prise en main. Quand on explore une nouvelle voie en design, réaliser de telles versions, même dénuée de toute électronique, est une étape importante dans la vie du concept. Cela permet de sentir si l’engin va « fonctionner » dans la vie de tous les jours. S’il est pratique et envisageable au quotidien. Bien souvent, cela permet également de gommer des défauts dont on ne s’est pas aperçu pendant la phase papier. C’était fréquemment le cas dans les années 80, car les rendus 3D n’étaient pas à la portée de tout le monde.

Un autre design « Mockup » de Frog Studio, proposé à Apple en 1982

Bref, Apple a produit quelques FlatMac designés par Hartmut Esslinger pour sa société Frogdesign. Esslinger est alors un des piliers du design d’Apple et un fidèle de Steve Jobs. Rien de vraiment concret ne sortira de cette proposition de FlatMac, faute d’un manque des technologies nécessaires à l’époque ou d’un coût de fabrication rendant l’objet invendable. 

Le FlatMac aurait donc dû rester un mythe. Un objet de catalogue très ancré dans son époque avec une approche et un design particulièrement marqué par les technologies de l’époque. Avec une approche assez avant-gardiste, notamment par l’emploi d’un écran plat de type LCD et la présence d’une poignée très « cyberpunk », il aura sans doute marqué toute une génération de designers. Il aura également marqué Kevin Noki.

Le FlatMac réalidé par Kevin Noki

Suffisamment pour qu’il en tombe assez amoureux et entreprenne de réaliser, quarante an plus tard, une version fonctionnelle de l’objet. C’est ce qui est présenté ici. Cette vidéo est à mon sens une merveille. Pas vraiment d’un point de vue réalisation ou prise de vue, encore moins d’un point de vue son. On sent bien que l’auteur n’a filmé son travail que dans une volonté documentaire. Mais elle montre comment, un simple particulier peut réaliser aujourd’hui un produit très complexe avec une qualité et un rendu final quasi parfait.

Je n’ai pas le courage de détailler les 50 minutes de la vidéo, ce serait de toute façon peu utile, car les images sont suffisamment explicites. Mais je vous encourage absolument à y jeter un œil attentif. Même si vous ne concevez pas d’objets de ce type vous-même. D’abord parce que cela pourrait vous donner envie de vous y mettre, mais surtout parce que la réalité d’aujourd’hui en matière de conception et de réalisation technique pour un particulier y est bien documentée. Oui, une personne peut fabriquer en solo ce que seul un industriel pouvait réaliser il y a quelques années. Entre l’impression 3D, l’accès à des usines permettant de fabriquer sur mesure des circuits électroniques complexes et les outils de conception de plus en plus démocratique, ce qui demandait des équipes complètes de design et de recherche et développement énormes il y a seulement 20 ans… Est à la portée de monsieur et madame tout le monde aujourd’hui et davantage de leurs enfants.

Le premier ordinateur Apple

S’il y a quelque chose à retenir de cette vidéo, c’est bien ceci. Ce que vous y voyez est le nouveau normal. Les plus jeunes ont aujourd’hui accès à des outils leur permettant de réaliser dans la pratique quasiment tous les concepts qu’ils peuvent imaginer. Et je suis persuadé que si Steve Jobs et Steve Wozniak avaient eu accès à ces éléments quand ils ont lancé le premier Mac, il n’aurait pas ressemblé à une caisse en bois remplie de câbles dans tous les sens.

Bref, si vous avez un moment ce Week-End pour regarder cette vidéo, n’hésitez pas une seconde. C’est comme un film de Noël en avance pour la communauté DIY.

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Un designer recrée le FlatMac qui a mené Apple vers l’iPad © MiniMachines.net. 2024.

Capibara Zero : un Flipper Zero à fabriquer soi même

3 décembre 2024 à 10:49

Le Capibara Zero est une initiative Open Source qui vise à proposer les services du Flipper Zero pour un tiers de son prix. Si le Flipper est proposé aujourd’hui à 165€ – et reste pour le moment indisponible – le composant de base de son alternative est un T-Embed CC1101 de Lilygo. Un objet proposé à moins de 55$ en import.

Si je connais beaucoup d’utilisateurs qui seraient ravis de posséder un Flipper Zero pour divers usages, le moment de passer à la caisse les retient toujours un peu. L’objet mérite son prix, je ne conteste en rien cela. Il est beau, son interface est géniale et l’idée comme la réalisation du projet sont irréprochables. Le magasin d’applications fonctionne bien et tout cela n’a été possible que parce que l’objet a su séduire et comprendre son public.

Mais cela n’empêche pas le produit d’être difficile d’accès pour certains. Si on cherche un outil plus simple et pour des usages plus limités que le Flipper, le Capybara Zero est peut-être la solution. 

Le T-Embed CC1101 est un émetteur et récepteur radio basé sur une ESP32-S3 avec 16 Mo de mémoire flash et 8 Mo de RSAM. Il fonctionne en Wi-Fi4 et Bluetooth 5, embarque une solution NFC et propose un petit écran 1.9 pouce IPS couleur en 320 x 170. Son châssis propose également un émetteur infrarouge, des LEDs RGB, un microphone et une molette de contrôle. À l’intérieur de son boitier translucide, on retrouve une batterie 1300 mAh. Assez d’éléments pour avoir donné envie à certains de se pencher sur une alternative au petit Dauphin.

Il est par ailleurs possible de se servir d’autres composants pour fabriquer son Capybara, un Arduino Nano ESP32 ou un ESP32-S3-WROOM plus classique. Mais, évidemment, il faudra monter toutes les interfaces soi-même.

Le projet Capybara Zero vous propose de remplacer en partie les capacités du Flipper Zero. De la documentation est disponible ainsi que des guides pour parvenir à ses fins. Mais je vais être très clair, pour le moment ce projet échange votre argent contre votre temps. Si vous ne payez pas aussi cher l’objet de base, il faudra passer des heures à le configurer et le mettre en place pour parvenir au même résultat qu’avec le Flipper. Le projet Capybara Zero s’adresse d’abord et avant tout à des passionnés d’électronique et d’informatique et non pas à Monsieur tout le monde qui veut juste regrouper toutes ses télécommandes en une seule. Pour le moment le petit hystricognathe est un peu brut de décoffrage. Cela n’empêchera pas de garder un œil sur ce projet et d’y penser en cas de besoins spécifiques.

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Capibara Zero : un Flipper Zero à fabriquer soi même © MiniMachines.net. 2024.

Un outil de mesure cardiaque OpenSource sous Raspberry Pi

13 novembre 2024 à 11:00

Je ne suis pas médecin et je ne suis donc pas en mesure de valider ou non le dispositif de mesure cardiaque présenté ici. Mais je trouve la démarche très intéressante et le résultat semble convaincant.

 

Le plus impressionnant c’est que Milos Rasic ait décidé de construit cet appareil de mesure cardiaque à partir de zéro, réussissant l’exploit de venir à bout de tous les éléments techniques nécessaires à la bonne marche du dispositif. Et ils semblent nombreux, aussi bien du côté technique que du côté logiciel.

Le projet a été pensé avec différents objectifs dont le principal est d’être OpenSource. Le marché dispose d’outils de ce genre et les hopitaux en France sont tous équipés de ce type d’outils dûment validés par nos autorités de santé. Là où cela se complique c’est quand on sort du cadre d’un pays encore assez riche pour avoir des hopitaux publics. Comme on l’a vu avec le COVID, certains pays n’ont pas accès à toutes les facilités et outils de santé que nous possédons. C’est ainsi qu’on a vu naitre des respirateurs et autres éléments médicaux OpenSource pour pallier aux manques des centre de soins locaux. Cet appareil de mesure cardiaque, du fait de son côté libre et documenté, pourrait donc être repris par des fabricants locaux et, sous les ordres d’un gouvernement ou d’une ONG,  être produit pour une population locale pour une fraction du prix commercial classique.

L’idée de cette création est de pouvoir analyser et stocker les données de différents signaux cardiaques d’un patient. La pression artérielle, un électrocardiogramme, un phonocardiogramme et une photopléthysmographie que l’on connait bien sur les bracelets connectés sous le nom de PPG pour mesurer la fréquence cardiaque. Un petit boitier vient se positionner au bout de votre doigt pour mesurer ce dernier poste. Cette recherche de différents signaux permettant de suivre l’état d’un patient mais également d’être alerté en cas de problème cardiaque.

Le travail à accomplir pour parvenir à ce résultat n’est pas de tout repos, un circuit imprimé complet a été pensé pour réunir l’ensemble des besoins et les piloter par un Raspberry Pi Pico W5. Le tout est intégré à un châssis que l’on pourra imprimer en 3D (ici imprimé avec une Creality K1C) ou mouler pour de plus  grandes séries. Des connecteurs type aviation sont employés pour relier les différents circuits aux éléments externes afin de faciliter l’usage et la sécurité du produit. Ces connecteurs type GX12 se vissent au boitier et ne seront donc pas arrachés par un mouvement brusque du patient.

La partie logicielle enfin est impressionnante puisque tout  a été pensé de A à Z pour l’appareil et parfaitement documenté. Le Raspberry Pi Pico W est programmé en C++ et la partie visible de l’iceberg, l’interface graphique qui servira à suivre l’état du patient, a été codée en Python. Une solution logicielle analyse également les données récoltées pour mettre en valeur l’état du patient en combinant différents éléments.

On se doute que ce travail de titan a du demander des années d’efforts monumentaux. Milos Rasic étudie l’ingénierie électrique à l’université de Belgrade et cet appareil de mesure cardiaque est le sujet de sa thèse de Master. difficile de ne pas applaudir devant la somme des travaux nécessaires à cette réalisation. Et cela d’autant plus que l’ensemble des éléments sont documentés. Outre les fichiers d’impression 3D on retrouve les éléments nécessaires à la création du circuit imprimé 4 couches et évidemment les différents éléments logiciels sont également disponibles.

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Un outil de mesure cardiaque OpenSource sous Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2024.

Pi Board : un plateau d’échec réel pour un adversaire virtuel

11 novembre 2024 à 12:16

Le Pi Board est une création de Tamerlan qui documente toute son approche autour de ce projet de jeu d’échec réel et intelligence virtuelle.

A vrai dire, j’ai déjà connu des produits commerciaux de ce genre, il y a fort longtemps j’ai croisé un plateau de jeu d’échecs de ce type. Un système d’aimants déplaçait les pièces pour les faire avancer sur toute la surface. Avec toutefois une petite nuance, le matériel ne savait pas vraiment où vous placiez vos propres pions et il fallait entrer pour chacun de vos déplacements les cordonnées de départ et d’arrivée. Ajoutez à cela un adversaire adoptant une petite dizaine de stratégies seulement, ce n’était pas vraiment une merveille. D’autant que le plateau était vendu très cher et que les pions étaient en plastique creux pour être assez légers pour se déplacer. Bref, ce n’était pas vraiment génial.

Ici, le Pi Board qui est présenté est beaucoup plus complet, il faut dire que les éléments qui entrent en jeu sont un peu plus récents. On retrouve un plateau de jeu classique avec en dessous un système de moteurs pas à pas sur deux axes X et Y qui déplacent un aimant sous les pièces pour les faire avancer. Si l’idée de base a été d’employer un électro aimant, celle-ci n’a pas été retenue. Faire monter ou descendre un aimant classique sous le plateau semble plus efficace que d’alimenter un électro aimant, c’est également moins gourmand en énergie et moins dissipateur de chaleur. Ainsi le dispositif avec un simple aimant qui vient se placer sous la pièce à déplacer peut suivre le damier du jeu plus efficacement et sans d’autres contraintes.

Une fois cette base technique développée, on pense évidemment aux solutions comme les graveuses laser qui déplacent une tête de gravure avec le même genre de mouvements sur deux axes, il a fallu optimiser. L’idée est d’avoir une réponse rapide à vos mouvements de jeu pour que la partie ne soit pas ennuyeuse. Si votre coup joué doit attendre le repositionnement de l’aimant sous la nouvelle pièce entre chaque étape, cela risque de ne pas vraiment donner envie de jouer. Un algorithme de positionnement a donc été développé pour que le Pi Board ne place pas l’aimant de déplacement à son point de base après chaque coup. La machine se souvient de sa place et peut calculer à partir d’une grille son prochain déplacement automatiquement. Cela fluidifie grandement la partie. 
D’autres éléments techniques ont également dû être optimisés comme les déplacements spécifiques du roi et de la reine ainsi que celui du cavalier. Des stratégies ont donc été mises en place pour gérer ces mouvements.

Enfin, le pilotage par une carte Raspberry Pi a permis de développer des solutions de jeu adaptables au niveau du joueur, capables de choisir les blancs ou les noirs mais également de relier le plateau du Pi Board au réseau pour piloter une partie avec un autre joueur. On imagine assez bien l’intérêt d’avoir ce genre de solutions déployées chez deux joueurs distants qui peuvent ainsi s’affronter « face à face ». Reste que pour le moment il faut entrer ses propres mouvements de jeu au travers d’un petit écran tactile situé sur le côté. Je ne sais pas comment la machine pourrait analyser le plateau de jeu. Peut être avec une caméra au dessus du plateau pour analyser les pièces et détecter les mouvements du joueur humain ? Peut être avec des capteurs NFC sous les pièces ?

Comme d’habitude, je suis assez admiratif du résultat obtenu et de l’ingéniosité de l’auteur. C’est une excellente idée d’apprentissage et de perfectionnement avec de nombreux défis à relever autant au niveau matériel pour gérer les pièces qu’en programmation pour en faire un jeu agréable.

Source : Tamerlan

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Pi Board : un plateau d’échec réel pour un adversaire virtuel © MiniMachines.net. 2024.

Zero : les lunettes de réalité augmentée de Miroslav Kotalík

6 novembre 2024 à 10:21

Ce n’est pas la première fois que l’on croise des lunettes de ce type mais le prototype de Miroslav Kotalík est assez intéressant et original pour en faire le tour.

Les lunettes de réalité augmentée se basent sur le principe d’un champ de vision classique avec en surimpression l’ajout d’informations numériques. En général, on utilise soit une projection d’image sur le verre des lunettes ou l’ajout d’un petit écran transparent dans celui-ci. Des technologies complexes qui éloignent ce genre de projet des bidouilleurs et de leur ateliers.

Miroslav Kotalík propose pourtant une solution particulière dont il prend en charge l’ensemble des éléments techniques hormis le cœur informatique qui est confié à une carte Raspberry Pi Zero. La fonction première est toujours la même, les Zero peuvent envoyer un signal vidéo par dessus votre champ de vision. Des données comme l’heure ou des signaux de notification, du texte comme des mails ou des messages.

Tout ce que le Raspberry Pi Zero sera en mesure de proposer. La prochaine version de ce projet se basera sur un Compute Module 4 de Raspberry Pi qui devrait ouvrir la voie à encore plus de capacités de calcul. Histoire de proposer des messages de réseaux sociaux, des vidéos Youtube ou un affichage de vos titres préférés joués en streaming.

Le plus impressionnant dans ce projet Zero, c’est que Miroslav Kotalík a tout fabriqué en interne. Les montures ont été désignées et imprimées en 3D, le système de projection d’image exploite des petits affichages SPI qui ont été adaptés pour le projet et les « verres » qui servent à projeter les images ont même été réalisés sur mesure. Ils utilisent le fameux principe employé par les prompteurs. L’image est projetée sur un petit verre installé à 45° qui permet de voir le texte d’un côté mais qui reste invisible de l’autre.

Ces lentilles ont été fabriquées à partir de résine époxy coulée puis polie. Pas aussi efficace qu’une vrai lentille en verre mais suffisant pour des prototypes fonctionnels. Le tout permet d’afficher des signaux à 60 images par seconde directement dans votre champ de vision.

La partie logicielle est également issue d’un travail maison, elle a été construite pour répondre à différents besoins en restant ouverte pour d’éventuels ajouts techniques de capteurs sur les lunettes mais également pensée pour proposer de nouvelles fonctionnalités logicielles dans le futur.

Outre ce travail d’ingénierie impressionnant, l’objet en lui même est assez réussi esthétiquement. Cela donne en tout cas un look incroyable à l’auteur même si je ne suis pas sur que tout le monde aimerait avoir le même.

Pour en savoir plus, je vous conseille de jeter un oeil au thread posté sur Twitter 

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Zero : les lunettes de réalité augmentée de Miroslav Kotalík © MiniMachines.net. 2024.

Beth Deck : un kit de Console PC à partir d’une carte Framework

30 octobre 2024 à 10:25

Ce n’est pas le premier projet du genre mais le Beth Deck est une approche intéressante de l’exercice. En se basant sur les cartes mères des ordinateurs portables Framework, des machines évolutives dont on peut changer les entrailles pour les faire évoluer, le projet permet de construire une console mobile.

Depuis quelques temps, un écosystème bouillonnant d’idées s’est ouvert autour des cartes Framework. Comme le constructeur s’est mis à les vendre en direct, à parfois les brader et surtout comme des clients de Framework se sont mis à les acheter pour remplacer celles-existantes dans leurs portables par de nouveaux modèles. De nombreuses cartes de ce type se sont retrouvées sur le marché. Toujours fonctionnelles mais sans châssis pour les embarquer. De là, certains se sont mis à concevoir leurs propres plans de portables, de tablette, de MiniPC et autres machines mobiles. Le projet Beth Deck fait partie de cette dernière catégorie.

L’idée ici est toujours la même, on prend la carte mère et on l’intègre dans un châssis différent. Ici une solution au format Console PC, imprimé en 3D, qui va porter la carte et permettre de lui ajouter un écran de 8 pouces de diagonale tactile. Le choix de l’affichage est libre et vous pouvez choisir tout type d’écran, si le concepteur a embarqué une solution 1280 x 800 pixels IPS tactile, il est possible d’imbriquer l’affichage de votre choix. Le reste est classique, des composants pour piloter les joysticks et boutons issus d’une manette de jeu, un hub USB et une batterie. Ici le choix d’un modèle de batterie de portable également vendu par Framework semblait bien adapté.

Tous les éléments sont disponibles sur le site Printables et une liste précise des composants nécessaires a été publiée. Que vous soyez intéressé par la construction du Beth Deck ou que vous ayez envie de détourner ce type de carte vous même, la lecture des différents éléments de ce projet restera intéressante.

Le nom du projet Beth Deck vient du nom de sa créatrice, Beth Le, et je dois avouer que le travail entrepris comme la qualité et la simplicité de son assemblage sont remarquables.

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Beth Deck : un kit de Console PC à partir d’une carte Framework © MiniMachines.net. 2024.

StuckAtPrototype transforme son Kickstarter en projet OpenSource

17 octobre 2024 à 14:58

StuckAtPrototype est un vidéaste qui sévit sur Youtube depuis 2022. Quand je dis « sévit » ce n’est pas tout à fait vrai, ce n’est pas quelqu’un de prolifique, il n’a publié que neuf vidéos en tout et pour tout. En plus il est sympathique, didactique et ses vidéos sont agréables.

Il y a un an, StuckAtPrototype avait tenté un financement participatif sur Kickstarter, une petite voiture que l’on pouvait piloter avec une manette ou un smartphone. Ce projet n’a pas séduit et il a été mis au placard. Un an après, il est ressorti de ce placard pour être mis à jour et proposé en Open Source.

Et je trouve l’idée de transformer la frustration autour d’un projet qui n’a pas abouti faute de financement en idée partagée et commune vraiment excellente. Non seulement le projet devient totalement OpenSource mais il est en plus amélioré et optimisé pour couter moins cher et être plus efficace.

Le résultat est une petite voiture à imprimer en 3D, qui utilise quatre petits moteurs pour se propulser et se diriger, piloté par un ESP32 et capable d’une foule de choses. L’ensemble de la documentation est sur Github où vous trouverez les informations nécessaires pour fabriquer votre petit bolide. Les éléments à intégrer ne sont pas des plus simples, il faut de bonnes connaissance en électronique et d’encore meilleures en soudure. Il est également possible de se faire aider par un service en ligne pour préparer les circuits nécessaires. Mais c’est un super projet qui peut donner des idées pour en créer d’autres grâce à la proposition de base et sa documentation.

Ce genre d’attitude est vraiment bénéfique. De nombreux projets collaboratifs, échoués ou non, devraient proposer ce genre de licence Open Source à terme.

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StuckAtPrototype transforme son Kickstarter en projet OpenSource © MiniMachines.net. 2024.

Ajouter un second ventilateur à votre MiniPC a t-il du sens ?

3 octobre 2024 à 14:54

C’est un mouvement qui est apparu chez certains constructeurs, l’ajout d’un second ventilateur à la base du PC permettant de mieux réguler la température de la mémoire et du stockage. Avec des modèles DDR5 de plus en plus rapides et la banalisation de SSD NVMe dégageant beaucoup de chaleur, ce type d’ajout permet d’éviter la surchauffe dans les boitiers les plus compacts.

Le châssis en question est ici celui d’un Geekom A7, une machine identique au Geekom A8 et de fait la méthode employée sera la même sur les deux modèles. On imprime un support en 3D qui ajoute un peu d’épaisseur au MiniPC et on substitue sa plaque d’origine par un support permettant d’ajouter un ventilateur. Ici, un modèle de 4 cm de côté qui est alimenté par un brochage interne en USB.

L’aspiration se fait directement sous le châssis, ce qui n’est pas génial ici d’un point de vue poussière, et souffle directement sur les composants. L’impact est évidemment énorme sur la mémoire vive et le stockage SSD.

Un graphique est proposé pour évaluer l’impact de cet ajout : la température de la mémoire vive tombe de 30°C et celle du SSD de 10°C. C’est surtout sur ces postes que l’effet est le plus important. La performance de calcul du processeur ne varie que très peu, par contre la partie graphique est bien plus basse. On remarque également une nette progression des scores graphiques lors des tests. Si la modification vous intéresse, les fichiers 3D sont disponibles sur Thingiverse. La vidéo vous montrera comment monter l’appareil.

Source : SerMumble sur Reddit

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