Le Macintosh SE date de 1987, son design est rapidement devenu iconique et malgré un prix élevé 1 il a connu un fort succès. Il faut dire qu’il était assez réussi esthétiquement et qu’il était surtout très compact.

Le Macinstosh de 1984
Cela n’a l’air de rien mais en 1987 tout ne se faisait pas sur son ordinateur. Quelqu’un qui s’achetait un Macintosh SE alors se rendait bien compte qu’autour de lui rien ne fonctionnait vraiment avec. On pouvait certes s’envoyer des disquettes par la poste et pour communiquer plus vite, il fallait encore passer par le Fax. Les outils disponibles étaient souvent balbutiants et reléguaient l’outil informatique à des usages annexes, accessoires. Les entreprises s’équipaient peu à peu, mais l’outil ne devait pas prendre le pas sur l’espace disponible sur son bureau. Il fallait encore pouvoir étaler un dossier papier, griffonner une feuille, avoir un gros téléphone à cadran et généralement une calculatrice. Bref, l’objet était compact par nécessité parce que poser un gros IBM PC AT condamnait son bureau à un usage unique. Et, il faut bien l’avouer, cela ressemblait bien trop à ce que l’on trouvait sur le bureau de la secrétaire de l’époque pour que cela plaise à tout le monde.
L’image est d’ailleurs restée. Les vieux postes 286/386 massifs sont habituellement jugés par le grand public comme des objets ringards. Les solutions comme le Macintosh SE sont considérées comme beaucoup plus mignonnes et avant-gardistes.

C’est ce qui explique sans doute qu’un internaute du nom de Josh Greenwalt se décide à embarquer son futur PC dans un boitier de Macintosh SE Hors Service. Après tout, l’espace disponible pour embarquer la puce Motorola 68000 à 7.8 MHz, le MB de mémoire vive et l’écran 9 pouces à l’époque sont largement suffisants pour abriter aujourd’hui un ordinateur un poil plus avancé.

Josh confie en effet au boitier débarrassé de toutes ses entrailles des éléments un peu plus musclé. Une carte mère Mini-ITX sur laquelle on retrouvera un AMD Ryzen 5 7600, une carte graphique RTX 3070 signée Zotac, 32 Go de mémoire vive et un stockage suffisant. Il reste même assez de place pour intégrer une alimentation en interne et bien entendu un écran LCD de 9 pouces pour remplacer le vieil écran à tube.

L’arrangement des composants est très malin, il évite notamment d’abîmer la structure du châssis afin de conserver une rigidité suffisante à l’ensemble. Un port HDMI est routé de la carte graphique vers les panneaux d’extension à l’arrière de la machine et le bloc d’alimentation bénéficie d’un pontage du même genre. Le back panel de la carte mère est quant à lui orienté de manière à se diriger naturellement vers la coque pour être facilement accessible. La connectique d’originede l’appareil est toujours présente et la coque est largement percée pour gérer une large ventilation.

A l’arrière comme sous l’engin on retrouve de larges ventilateurs Noctua pour faire circuler de l’air dans la machine. L’ensemble est suffisamment bien aéré pour remplacer régulièrement la totalité du volume d’air du petit Macintosh et ainsi éviter toute stagnation de chaleur.

Le résultat est très réussi et l’objet conserve son identité propre avec une façade fort peu altérée. La minimachine pourra trôner sur un bureau ou une étagère et donner le change en tant que relique d’une époque révolue. Tout en étant parfaitement exploitable pour tous les usages du quotidien, même les plus exigeants.

Un beau travail donc, surtout si on considère que cette transformation n’est que la seconde opérée par Josh. On peut donc s’attendre à de nouvelles modifications de ce genre. En attendant, il ambitionne de concevoir un « Faux-Macintosh » qui serait imprimable en 3D avec tous les supports nécessaires pour monter un PC Mini-ITX dedans. Histoire de proposer une solution plus facile d’emploi pour tous ceux qui voudraient faire la même chose.
Source : Digitaltrends et Josh Greenwalt
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Un vieux Macintosh SE comme boitier Mini-ITX © MiniMachines.net. 2025