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Abxylute M4 : une excellente idée pour jouer sur smartphone

15 novembre 2025 à 11:15

Le Abxylute M4 se positionne à l’arrière d’un smartphone placé en mode horizontal. Il déploie en dessous de la diagonale de son écran les éléments classiques d’une console de jeu mobile.

Abxylute M4

Avec le Abxylute M4, on retrouve en quelques secondes deux mini joysticks analogiques, une croix directionnelle et des boutons ABXY. Sous chaque index, deux paires de gâchettes sont également idéalement positionnées. Le dispositif va permettre de jouer confortablement en évitant de manipuler l’écran et donc de cacher ce qu’il s’y passe.

Une fois la partie terminée, il suffira de détacher l’accessoire qui se fixe magnétiquement à tout smartphone proposant une charge magnétique. Le dispositif propose en effet un anneau qui va se connecter à ce dispositif pour se fixer à l’appareil. Un usage simple, direct et sans fil puisque la petite manette embarque simplement un module de dialogue en Bluetooth 5.3. Autoalimenté par une batterie 300 mAh qui lui offrira 12 heures d’autonomie en jeu après chaque recharge. Cela veut dire que la manette pourra, par ailleurs, être employée avec d’autres appareils en la gardant en main : tablette posée sur une table, mais aussi PC portable par exemple. La liaison Bluetooth assurant désormais une connexion quasi universelle.

La manette Abxylute M4 mesure 7.5 cm de haut pour 7 cm de large et 1.5 cm d’épaisseur, elle pèse juste 56 g et se rechargera en USB Type-C, bien entendu. Elle est proposée en plusieurs coloris : blanc, noir, orange et dans une livrée très Nintendo GameCube.

La marque Abxylute ne nous est pas étrangère et le produit proposé sur Kickstarter me laisse froid. L’idée est suffisamment simple et bonne pour que l’on voie des clones apparaitre en boutique un jour ou l’autre. La marque n’est d’ailleurs pas spécialement connue pour être une grande innovatrice. Il est possible que cet objet soit en réalité un produit commercial rebadgé pour l’occasion. S’il est proposé à un prix abordable en financement participatif (34€ HT), je préfère passer mon tour pour le moment.

Abxylute M4 : une excellente idée pour jouer sur smartphone © MiniMachines.net. 2025

Kernelcom : un combo MiniPC-clavier-écran sur Kickstarter

12 novembre 2025 à 14:12

Lancé sur Kickstarter, le Kernelcom se présente comme un clavier avec un écran attaché à une charnière. Une description de portable, mais une réalité un peu différente même si l’engin propose bien une batterie.

Kernelcom

Le Kernelcom

L’idée du Kernelcom est d’avoir une solution avec certes un écran intégré, mais au contraire d’un Ajazz AKP846 par exemple, il enferme un cœur de MiniPC. Son format d’écran en fait un affichage plus secondaire que primaire. La minimachine propose en effet tout ce qu’il faut pour connecter les accessoires traditionnels d’un MiniPC classique et ajoute à cette base un clavier mécanique et une dalle OLED de 12.5″.

On pourra se servir de l’écran comme solution principale. Mais ça ne sera pas forcément confortable. La définition annoncée et un 1920 x 720 pixels en 24:9 avec un rafraichissement de 75 Hz. Pas la hauteur de page idéale pour de nombreux usages. Ce sera par contre parfait pour afficher des informations secondaires. Lumineux et tactile avec 10 points de contact, le petit écran permettra d’héberger des informations, barres d’outils et autres éléments en plus d’un écran classique perché au-dessus.

Le Kernelcom propose toute la connectique classique d’un MiniPC lambda. On retrouve une sortie vidéo HDMI pour connecter un écran ainsi qu’un port USB Type-C avec du DisplayPort. Deux ports USB 3.2 Type-A et un USB 2.0 Type-A permettront de brancher souris, webcam et autres. Un module sans fil complet sera également de la partie et la batterie comme la machine se rechargeront en Power Delibery 20V / 2 A. Une autonomie de 8 heures, sans plus de précision, est annoncée.

La partie clavier est en QWERTY avec des touches mécaniques Low-Profile Outemu Bleues et décorées par des LEDs. Ces mécanismes sont amovibles et pourront être remplacés.

Le Kernelcom propose deux configurations différentes dans un même écrin

Les dimensions sont de 32.1 cm de large pour 14 cm de profondeur et 3.6 cm d’épaisseur tout compris. L’engin pèse de 1.34 Kg à 1.43 Kg suivant les modèles et abrite deux configurations différentes. La première est une solution construite autour d’un processeur Intel N150 classique entouré de 16 Go de DDR5-4800 et un SSD NVMe PCIe de 1 To au format M.2 2280. Elle est présentée à 250€ HT. La seconde est une version AMD avec un Ryzen 7 8840U plus puissante, toujours épaulée par 16 Go, mais en DDR5-5200 avec le même SSD de 1 To. Son module sans fil sera une solution Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4 et sa sortie vidéo un HDMI 2.1. Celle-ci est proposée à 510€ HT. 

Kernelcom

Les deux engins indiquent une compatibilité avec Windows 11 et avec diverses distributions Linux dont Ubuntu, Fedora et Linux Mint. Ce qui sous-entend une liste de composants très classiques qui devraient ouvrir la voie d’une exploitation avec la majorité des distributions du marché. Avec Kernelcom comme nom de produit, c’était bien la moindre des choses.

Comme d’habitude, mise en garde : c’est un financement participatif. Le délai d’une expédition en février 2026 est donné à titre indicatif, il n’existe aucune garantie légale sur les produits et les prix indiqués sont sans frais de port ni taxes.

Kernelcom : un combo MiniPC-clavier-écran sur Kickstarter © MiniMachines.net. 2025

OmniOne, un UMPC à la sauce Twin Lake sur Kickstarter

7 novembre 2025 à 11:48

L’OmniOne rappellera sans doute à certains d’entre vous les UMPC qui ont eu leur heure de gloire au début des années 2000. Des engins ultracompacts, proposés à des prix ultradilatés, qui intégraient clavier et écrans dans une formule originale. 

L'OmniOne

L’OmniOne

L’idée était alors de superposer clavier et écran pour tenir en main facilement. L’époque était aux smartphones Blackberry qui proposaient de pianoter sur un micro clavier avec les pouces depuis 1999. De nombreux constructeurs se sont donc penchés sur l’idée d’un ordinateur « de poche » à la suite de spécifications présentées par le duo Microsoft et Intel. 

Sony VAIO UX

Un Sony VAIO UX

Sony a alors été un des constructeurs les plus motivés dans cette catégorie en lançant des VAIO U séries, il a été également talonné par Samsung ainsi que la marque OQO. Les appareils proposés étaient hors de prix et fort peu puissants. Suffisants pour piloter des outils de bureautique classique et lancer des applications légères. Leur autonomie n’était pas monstrueuse non plus, mais ils exerçaient une sorte de fascination sur toute une génération de clients qui avaient connu des PC portables dans un format valise. Le format a quasiment disparu à la sortie des premiers netbooks en 2007. Quelques produits, qui devaient être en cours de développement auparavant, sont sortis sur le marché, mais les grandes marques se sont désengagées de l’aventure UMPC quasi instantanément après le lancement des EeePC et Acer Aspire One. La différence notable de tarif entre les gammes pour une résolution des mêmes usages a sans doute fait réfléchir les différents acteurs de ce marché. L’UMPC moyen était vendu 1000 à 1300€ en France, les netbooks étaient trois à quatre fois moins chers.

Des constructeurs ont relancé des engins de ce type au fil des ans. Ce fut le cas par exemple en 2020, il y a presque 5 ans jour pour jour, où je vous parlais du GPD Win 3 sous processeur Tiger Lake.

Aujourd’hui, l’OmniOne veut ressusciter le format UMPC avec un dispositif assez classique. Un écran de 5.7 pouces tactile qui surmonte un petit clavier (QWERTY2) à pouces séparé en deux parties avec en son centre un petit pavé tactile. L’engin, mesurant 15.8 cm de large pour 13.5 cm de haut et 2 cm d’épaisseur, serait assez compact pour une frappe simple du bout des doigts.

A l’intérieur, on retrouvera une puce qualifiée pour ce format, un processeur Intel Twin Lake N150, décliné dans plusieurs formules de mémoire et de stockage. L’objet dans sa proposition de base est annoncé avec 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage mais sera également décliné en 16/512 Go et 32Go/1To. Le choix a été fait de proposer une barrette de mémoire vive SODIMM en DDR4-3200  ce qui indique la possibilité de la modifier après l’achat. Le constructeur prévoit d’ailleurs une trappe pour le faire facilement. Au passage, ladite trappe permettra d’accéder au stockage avec un port M.2 2280 PCIe 3.0 NVMe compatible SATA3.

L’ensemble est livré avec une licence de Windows 11 mais sera compatible avec de nombreuses versions de Linux.

Une ventilation active permettra de conserver un Intel N150 au frais et offrira un panel très large d’activités possibles. Outre le fait que la machine est ultraportable, légère avec 329 g, elle proposera tout un panel de connecteurs permettant de l’exploiter comme un ordinateur classique.

L’OmniOne, une miniachine bien pensée sur le papier

On retrouvera sur la partie supérieure de la machine un jack audio 3.5 mm, des sorties vidéo HDMI 2.0 et DisplayPort 1.2, un port Ethernet Gigabi et deux ports USB Type-A non spécifiquement détaillés. On suppose qu’ils seront au moins en USB 3.0 au vu de leur couleur bleue. Cette disposition permettra de poser l’OmniOne sur un support debout et de brancher différents accessoires sédentaires sur le haut de la machine pour un usage de bureau : clavier, souris, écran et réseau filaire par exemple.

Sur le côté droit, on retrouvera les boutons de volume, l’allumage de la machine, deux ports USB Type-C avec données (non détaillées) et alimentation. Chaque côté de l’appareil abritera une enceinte stéréo qui, si on en juge par la prise en main, sera face aux paumes de l’utilisateur. Le petit appareil prévoit d’embarquer une webcam 1 mégapixel en frontal pour participer, je suppose, aux indispensables calls qui émaillent gaiement les journées des salariés modernes. Deux microphones seront également disposés pour pouvoir vous entendre. La solution proposera un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 et un capteur de position permettra de basculer l’affichage l’écran suivant vos usages.

L’autonomie de l’OmniOne est variable. La batterie interne est une 16.34 Wh qui fournira au mieux 5 heures d’usage léger et 2 heures de jeu. Il sera possible de la remettre d’aplomb à 80% avec un périphérique de charge rapide en USB Type-C. Ce qui ouvre techniquement la voie à l’exploitation d’une batterie externe de haute capacité.

Je note deux choses importantes autour de cet OmniOne. D’abord, la page Kickstarter tourne clairement autour du pot de la définition de l’affichage. Elle n’est jamais mentionnée. Même dans le tableau récapitulatif détaillant l’objet. C’est pourtant une information capitale. La raison est simple, l’écran de 5.7 pouces affiche en 1280 x 720 pixels ce qui est assez peu pour de la navigation web aujourd’hui mais qui correspond bien à ce type de diagonale pour rester lisible. C’est néanmoins une définition trop basse pour l’exploitation de nombreux logiciels modernes.

Ce qui nous mène à la seconde chose que je tenais à mentionner. Le design de l’objet est clairement un retour au milieu des années 2000. Les bordures auraient sans doute gagné à être plus fines pour embarquer un écran un peu plus grand en diagonale et donc mieux défini. L’objet reste très sympathique d’aspect, mais il faut garder en tête ces éléments techniques.

OmniOne Prix de lancement Prix Kickstarter Prix public 
8 G0 + 256 G0 312€ 346€ 429$
16 Go – 512 Go 364€ 398€ 489$
32 Go + 1 To   598€ 869$

Les prix annoncés varient fortement, comme d’habitude avec les financements sur Kickstarter. Comme d’habitude également, il faut se rappeler que ces tarifs sont Hors-Taxes et sans les classiques frais d’importation. Ce qui risque de saler la note au final. Il est aussi utile de préciser qu’aucune garantie légale ne vous est due en tant qu’investisseur dans ce type de projet. Enfin, le prix public indiqué pour chaque référence est très souvent sorti d’un chapeau magique. Il n’est là que pour rendre l’objet plus désirable avec son prix « promotionnel ». Je pense que 80%3 des projets Kickstarter financés avec succès ne voient jamais l’ombre d’une étagère d’un stock de magasin. C’est très souvent une opération fermée d’une certaine quantité de produits qui ne reviennent jamais en production. Les expéditions du OmniOne sont attendues pour février 2026.

Je reste, encore et toujours, persuadé que ma conclusion autour du GPD Win 3 de 2020 est toujours valable. Si les formats UMPC restent séduisants, le retour à une solution netbook en 2025 serait encore plus susceptible d’attirer le grand public. Tous les ingrédients sont là pour trouver un nouveau public.

OmniOne, un UMPC à la sauce Twin Lake sur Kickstarter © MiniMachines.net. 2025

Sound Blaster choppe des boutons sur Kickstarter

28 octobre 2025 à 17:26

Sound Blaster a un riche passé dans le monde PC. Marque emblématique des années 90, elle proposait à l’époque ce qu’il se faisait de mieux en matière de traitement sonore.

Et puis… Et puis le temps a fait son œuvre. L’évolution matérielle du monde PC a traité la marque Sound Blaster avec la finesse d’une batte de base-ball dans un magasin de porcelaine. En ajoutant des circuits audio dans les cartes mères, le besoin de monter dans sa machine une carte son secondaire s’est petit à petit transformé en un luxe. Ou pour répondre à un besoin spécifique. Creative, qui possède la marque, a bien tenté de se renouveler en sortant de nouveaux produits, sans grand succès. Son glorieux passé s’est enfui des mémoires des utilisateurs. Si aujourd’hui, je demande à quelqu’un qui n’a pas 20 ans s’il connait la marque, il y a de grandes chances qu’il réponde par la négative.

Sound Blaster cherche donc d’autres voies, des solutions pour continuer à exister. Et cela passe beaucoup par des solutions audio externes : des DAC USB, des solutions amplifiées pour casques, des enceintes, des écouteurs et autres produits multimédia. 

 

Sa dernière création et le Sound Blaster Re:Imagine. Un produit en financement participatif présenté sur Kickstarter qui se veut être une sorte de hub modulaire pour piloter diverses applications. L’objet comprend un dock avec plusieurs cases qu’on pourra agencer suivant ses besoins avec un écran, quatre petits boutons, nu potentiomètres et deux autres potards en format glissière. Au dos de l’appareil, de l’USB, des connexions audio classiques et optiques pour piloter plusieurs engins.

Sound Blaster Re:Imagine

L’idée est, par exemple, de partager différents périphériques sur plusieurs machines à la manière d’un KVM : clavier, micro, manettes de jeux. Mais l’inverse est également vrai, on pourra connecter plusieurs machines vers un même casque ou de mêmes enceintes pour ne pas les multiplier. Mieux, il sera possible de tout relier en Bluetooth depuis le Re:Master.

Le dock de Sound Blaster propose un vrai SoC 8 cœurs avec 8 Go de mémoire LPDDR4, 16Go de stockage eMMC, un lecteur de carte MicroSD et même un NPU 6 TOPS. Son DAC est en 32 bits 384 KHz. Il proposera même une connexion Wi-Fi6 et Bluetooth 5.0. Le tout faisant tourner de manière native une distribution Linux.

L’objet est séduisant et son design est assez réussi, il vise clairement un public précis en répondant a peu de scénarios d’usages du quotidien. Par exemple, la modularité proposée est sympathique et l’objet pourra même bénéficier d’un dock d’un autre format si le financement réussit. Mais qui voudra modifier tous les jours son design ?

Le produit promet aussi de pouvoir faire tourner des jeux DOS sur son petit écran et d’avoir recours à l’IA pour… des usages pas très clairs. Avec, encore une fois, un effet « waouh » proposé qui ne durera que quelques minutes au-delà desquelles on se dira que jouer à un jeu de 1990 sur un écran de 3 pouces de diagonale, ce n’est pas si amusant. 

Proposé à partir de 257€ HT avec une livraison en juillet 2026, cela reste un investissement difficile à consentir. Même pour les plus nostalgiques.

 

 

Sound Blaster choppe des boutons sur Kickstarter © MiniMachines.net. 2025

Diptyx E-reader : une liseuse double écran Open Source

25 octobre 2025 à 12:18

Avec ses deux écrans qui s’ouvrent comme un livre, la Diptyx E-reader change de nos habitudes de lecture numérique. D’abord par son format, mais surtout par son ouverture. L’objet prévoit d’être totalement documenté et ouvert à terme.

La couverture du Diptyx E-reader

La couverture du Diptyx E-reader

La Diptyx E-reader fonctionne avec des composants commerciaux et pourra être reprise et modifiée à l’avenir. Pilotée par un ESP32, elle profitera d’un firmware Open Source et d’une fabrication Open Hardware. Ce qui laissera le loisir aux plus bricoleurs de la construire eux-mêmes. Imaginée par Martijn den Hoed, la liseuse est, pour le moment, en attente du début de sa campagne de financement sur Crowd Supply à un prix pour le moment encore inconnu.

La Diptyx E-reader peut se replier sur elle-même

La Diptyx E-reader peut se replier sur elle-même comme un livre

D’un point de vue plus technique, ce qui fait toute la différence ici, c’est le format de lecture proposé. Avec deux écrans de 5.83 pouces en 640 x 480 pixels de niveaux de gris, la Diptyx E-reader s’ouvre et s’utilise comme un bon vieux livre. Les deux « pages » rassemblées mesurent 12 cm de large pour 15 cm de haut et 1.4 cm d’épaisseur et une fois dépliée, elle s’étale sur 22.6 cm de large. L’ensemble pèse 300 g avec ses deux batteries 1500 mAh et se manipulera exactement comme un bouquin.

Ce premier exemplaire pourra évidemment être amélioré et un utilisateur pourra parfaitement choisir de modifier les écrans pour des modèles plus performants ou de plus grande taille si le cœur lui en dit. Avec une définition d’affichage de 153 pixels par pouce, la proposition actuelle n’est pas vraiment très haut de gamme. C’est deux fois moins qu’une liseuse lambda. Je suppose qu’ici il s’agit d’un choix économique plus que pratique, l’idée est de finaliser le projet et de voir où il mène. Afin de laisser ensuite les internautes imaginer tous les dérivés possibles.

Les données sont pilotées par un circuit ESP32-S3 à 240 Mhz. Suffisant pour les tâches basiques de rafraichissement d’un livre numérique. La mécanique logicielle pourra gérer tout type de publication au format ePub. Construit à partir d’un logiciel existant, l’Atomic14’s epub reader, il permettra de modifier les polices, de changer leur taille et leur espacement ainsi que d’afficher d’éventuelles images. Les écrans ne sont pas tactiles mais des boutons sont présents pour pouvoir naviguer dans l’interface. La partie stockage est confié à un lecteur de cartes MicroSD où sera logé, par défaut, une carte de 2 Go. Deux batteries de 1500 mAh prendront en charge l’alimentation de l’ensemble avec un port USB Type-C pour les remettre d’aplomb et transférer des données. 

Avec une partie logicielle, Open Source, qui pourra être modifiée pour d’autres tâches et un matériel accessible et modifiable, la Diptyx E-reader est, à mon sens, une excellente « base de travail » pour inventer la liseuse de son choix. Avec un seul écran, un affichage plus grand, un écran tactile, une ouverture vers des contenus en ligne ou toute autre idée du genre. Par défaut les puces ESP32 proposent souvent une excellente connectique et la puce particulière employée ici est équipée d’un module Wi-Fi4 et Bluetooth 5.0 LE. On peut donc tout à fait imaginer un système de lecture basée sur des flux RSS, par exemple, ainsi que la récupération facile de livres numériques via un portail en ligne.

Je ne connais pas les détails complets de la licence de cette proposition. Avec ce type de base, il est tout à fait imaginable de voir deux scénarios se dessiner. D’abord le développement conjoint d’une solution tout à fait exploitable de liseuse Open Source universelle. Un modèle qui pourra être fabriqué, optimisé et réparé par tout le monde. Qui pourra être adapté à différents usages, de la liseuse compacte à un modèle grand format. De la version avec stylet à celle proposant un bouton déporté en Bluetooth pour convenir  à certains handicaps.

Ensuite, suivant les possibilités offertes par la licence, la mise en œuvre de productions plus abordables de liseuses commerciales. 

Source : HackaDay. Le site du projet. Merci au petit Biou pour l’info.

Diptyx E-reader : une liseuse double écran Open Source © MiniMachines.net. 2025

Wee Beastie : un PC 4.75 litres sous GeForce RTX 4070 MXM

3 octobre 2025 à 11:52

Sous ses allures de boitier gaming moderne, le Wee Beastie ne mesure que 20 cm de profondeur et 21.7 cm de haut pour 11 cm d’épaisseur. Un format très compact donc, surtout quand on le met en perspective de ses entrailles.

Dans la bestiole, on retrouve d’abord un processeur Core 17-13700H. Une puce Raptor Lake assez polyvalente avec 14 cœurs, 24 Mo de cache et un TDP de 45 w. Elle sera accompagnée par un montant inconnu de mémoire vive et de stockage et embarquera un circuit graphique au format MXM.

Ce format développé à la base pour les ordinateurs portables permet de monter un circuit graphique, de la mémoire dédiée et tous les composants nécessaires au fonctionnement sur un module amovible. L’idée du MXM étant, au départ, de proposer au client final comme à l’assembleur la possibilité de monter la puce graphique de son choix et de pouvoir la faire évoluer.

Sur le Wee Beastie, le boitier pourrait donc recevoir une carte MXM Nvidia GeForce RTX 4070 avec 16 Go de mémoire dédiée au format GDDR6X. Une combinaison assez intéressante pour ce type de machine qui reste dans un format inférieur à 5 litres de volume.

La MXM RTX 4070

Le prix de base de l’engin est annoncé autour de 600 € HT pour une version barebone, c’est-à-dire sans mémoire ni stockage mais pour une fois avec un système d’exploitation. L’accès à un code d’activation pour Windows 11 Pro est compris dans le tarif. Ce prix comprend bien la partie MXM sous circuit Nvidia RTX 4070 en plus du circuit Intel Iris Xe du processeur de base à son bord. J’avoue avoir du mal à comprendre comment le constructeur arrive à faire entrer le budget de la puce graphique dans cette enveloppe, surtout avec ce format particulier.

Il sera possible de basculer du Core i7-13700H vers un Core Ultra 7 255H en dépensant 766 € HT. Une foule d’autres options tarifaires est possible : il est facile de commander la machine avec de la mémoire vive et du stockage en allongeant quelques dollars supplémentaires. L’engin propose deux slots SODIMM de DDR5-5600 pour un maximum de 128 Go. Le stockage se fera quant à lui sur un double port M.2 2280 PCIe 4.0 x4 qui promet d’embarquer au maximum 16 To (si vous êtes fort riche vu le prix des SSD 8 To) de capacité.

Le Wee Beastie compte treize ventilateurs dans son petit châssis

La problématique de ce genre de solution mêlant un circuit graphique puissant et un processeur performant demeure la dépense en watts de ces composants. Pour compenser cette chauffe, le Wee Beastie embarquera pas moins de treize ventilateurs. Un chiffre qui statistiquement ne lui portera pas chance puisqu’il s’agit ici de treize moteurs et autant d’éléments qui peuvent se désaxer et se mettre à faire du bruit.

Difficile de savoir si le boitier se comportera de manière discrète ou si la montée en puissance des ressources s’accompagnera d’une augmentation de sa ventilation. La combinaison petit volume et grosse puissance étant souvent accompagnée d’une certaine pression auditive.

On distingue très clairement trois ventilateurs centraux, trois autres situés vers le bas du châssis en aspiration, et pas moins de six autres tout en haut en extraction. Une véritable soufflerie. Le treizième est celui de l’alimentation 400 watts fournie.

La foire du trône

Neuf ventilateurs sur treize embarquent des LEDs RGB et une bande lumineuse traverse également le fond du châssis. Le panneau en acrylique sur le côté permettra de voir les entrailles de la machine en marche et d’animer votre intérieur avec les mouvements de lumière de votre choix.

La connectique comprend d’abord un chipset sans fil Intel BE200 en Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4 et propose une mise à jour vers du BE211 en Wi-Fi7 et Bluetooth 6. La machine liste un assez joli panel de connecteurs. On retrouve ainsi en façade un USB4, un jack audio combo 3.5 mm, un lecteur de cartes MicroSDXC ainsi qu’un second au format SDXC. Sur la partie arrière, on retrouve quatre ports USB 3.2 Gen 2 Type-A, trois sorties vidéo HDMI 2.1, autant de DisplayPort 1.4a et un Ethernet 5 Gigabit.

Le tout est lancé sur Kickstarter au bon plaisir des investisseurs de tous poils. La livraison des machines étant promise pour février prochain. Je ne suis pas franchement convaincu par cette offre, pour deux raisons. D’abord parce que si je chéris les machines compactes, je ne veux pas spécialement compenser la faiblesse de leur encombrement par une souffrance auditive. Treize ventilateurs, c’est énorme et cela me fait un peu peur. Le recours au format MXM est évidemment positif en théorie puisque cela permettrait de faire évoluer la machine dans le futur. Sauf qu’ici l’emploi du MXM est clairement dans une volonté de compacité et non pas d’évolution. D’abord parce que les solutions MXM ne sont pas légion, ensuite parce que toutes ne sont pas compatibles entre elles. Ici la machine est calibrée au chausse-pied. Tant en dissipation de watts qu’en alimentation, même si une MXM RTX 5070 était disponible un jour, il n’est pas dit qu’elle puisse entrer dans ce boitier.

Le boitier du Wee Beastie est mignon, mais injecter 595 € HT sur un engin sorti de nulle part dans sa version de base, sans garantie, ne me parait pas être le meilleur conseil à donner. Surtout si on considère le tarif estimé pour une livraison en France qui va de 388 à 1166 $ de Honk-Kong. C’est le montant que vous réclamera en plus la marque pour vous livrer l’année prochaine. Cela n’a l’air de rien, mais s’ils vous demandent 1166 HK$, cela veut dire que vous allez payer 127 € HT en plus au final.

Wee Beastie présente son PC comme un aquarium, probablement à cause de son côté transparent. La marque semble déjà avoir réuni pas mal de clients avec 56 personnes ayant réservé3 un engin au total. Reste à savoir s’ils seront livrés un jour. C’est un autre risque lié à ce genre de promesses, il peut s’agit d’un scam pur et simple et la boite derrière le projet peut disparaitre avec toutes les précommandes. Ou un de ces projets qui a bien du mal à voir le jour au final et qui sera reporté sans cesse. Il ne faut pas perdre de vue qu’une GeForce RTX 4070 12 Go de format classique coute encore souvent plus de 600 € TTC neuve en France aujourd’hui. Il faut faire attention à ce que le poisson qui tombe dans l’aquarium ce ne soit pas vous.

Wee Beastie : un PC 4.75 litres sous GeForce RTX 4070 MXM © MiniMachines.net. 2025

Open Printer : une imprimante papier Open Source sous RPi

30 septembre 2025 à 12:39

Vous avez été très nombreux à m’envoyer le lien vers le financement participatif de l’Open Printer. Cette imprimante papier étant assez surprenante dans son approche comme dans son esthétique, elle a semble-t-il, interrogé beaucoup d’entre vous.

Il faut dire que les deux mots sont historiquement assez antinomiques. « Open Printer » c’est un peu comme « gentil dictateur » ou « fantôme incarné », cela ne colle pas bien ensemble. Quand on parle d’imprimante classique sur Minimachines, c’est souvent pour parler des dérives des marques qui les fabriquent et qui les enferment toujours plus dans un système absolument étanche. L’exact inverse de tout ce qui est « Open » donc. On parle de DRM, d’incompatibilité, de composants et de consommables protégés et d’obsolescence programmée. Associer « Open » et « Printer » revêt presque un caractère sacrilège et pourtant, c’est bien ce qui est proposé ici en financement participatif. 

Le projet est simple, proposer au public une imprimante ouverte et libre, constructible, réparable et dont les consommables ne soient pas liés à une marque tierce. Cela parait évident mais c’est un vrai défi à relever. Sur le papier, cela ne semble avoir que des avantages. On retrouve une imprimante couleur capable de manger aussi bien des formats A4 que A3. Il sera également possible de lui donner à imprimer en longueur avec du papier en rouleau. La définition est plus  que correcte avec du 600 PPP en noir et blanc et jusqu’à 1200 PPP en couleur. Pour parvenir à ce résultat, l’imprimante se base sur une tête d’impression HP 302 massivement disponible sur le marché. L’encre peut être de n’importe quel type adapté, il suffira de remplir une cartouche pensée pour être rechargée. Une solution qui permettra de changer facilement la tête  d’impression en cas de pépin et qui évitera d’acheter de l’encre coutant au millilitre autant qu’un parfum de luxe.

La connexion à l’imprimante pourra se faire de manière classique via un port USB type-C qui se branchera à la carte Raspberry Pi Zero 2W qui servira de cerveau à l’Open Printer. L’appareil profitera de la connexion Wi-Fi de la carte pour recevoir des documents distants sans fil. Un port USB Type-A permettra également de lancer une impression en direct en connectant une clé USB et en contrôlant le tout avec un petit écran de 1.47 pouces en 320 x 172 pixels grâce à une molette de navigation. Un détail qui me fait d’ailleurs penser aux premières imprimantes 3D avant l’arrivée des petits écrans tactiles. Le tout mesurera 50 cm de large pour 10 cm de profondeur et 11 cm de hauteur. Un format qui permet d’accrocher l’Open Printer au mur pour gagner de l’espace.

Si on considère l’ensemble de ces éléments et le fait que l’objet soit documenté en format Open Source via un format Creative Commons 4.0, on a là un projet à l’étendue absolument considérable. Il faut se souvenir que les toutes premières imprimantes 3D accessibles du marché ont été fabriquées par des passionnés qui ont développé des logiciels Open Source et assemblé du matériel disponible à la vente pour tout un chacun. Soit exactement le schéma repris ici par ce projet Open Printer. Petit à petit, le foisonnement d’idées des internautes et la mise en commun des compétences de milliers d’ingénieurs et de programmeurs a fini par produire des imprimantes 3D, des protocoles et des développements de haut niveau. Un microprogramme comme Klipper est un développement libre, Open-Source qui anime le cœur de nombreux modèles d’imprimantes 3D aujourd’hui. 

Ma toute première imprimante 3D, une Anet A8, nécessitait un temps de montage et de calibration démentiel.

Aujourd’hui les imprimantes 3D sont Plug’n’Play dès la sortie du carton

La suite, on la connait. L’émulation du libre a conduit des entreprises à développer leurs propres modèles d’impression 3D en s’appuyant plus ou moins sur les développements libres. Créant un foisonnement d’idées et de solutions tel que des progrès incroyables ont été portés en quelques années. L’impression 3D qui était un loisir pour passionnés fortunés ayant beaucoup de temps libre il y a 10 ans est désormais une pratique accessible et facile aujourd’hui. 

A la lecture de la fiche technique de l’Open Printer, un détail a retenu mon attention. Le fait que le projet ne présente aucune vidéo de fonctionnement ni aucun détail sur la vitesse d’impression proposée par l’imprimante. Je suppose que l’impression d’une page ne doit pas être des plus rapide. Le détail du tarif de l’engin n’est pas non plus spécifié. Cela me chiffonnait au départ et puis je me suis posé dans la perspective de l’impression 3D. Les prix du début ont fondu très rapidement. La vitesse d’impression a également explosé. Ce qui prenait 4 heures à imprimer à ma toute première imprimante ne prend plus que 15 minutes à la toute dernière arrivée au labo.

Si Open Printer crée le même genre de mouvement de fond. Si cette imprimante Open Source est le premier domino d’un long jeu de développement et d’améliorations techniques. Il y a fort à parier que dans quelques années des kits de constructions d’imprimantes similaires soient disponibles sur le marché. Un constructeur tiers pourra très bien développer une tête d’impression sur-mesures. Un autre des kits d’alimentation en encre ou un jeu de moteurs plus rapides. Des internautes pourront proposer des formats encore plus grands pour imprimer sur du A2, par exemple, ou pour imprimer des plans ou des affiches. On peut même imaginer que d’autres constructeurs se mettent à développer des modèles basés sur le même principe comme cela a été fait dans le monde de l’impression 3D. Et tout cela serait une excellente nouvelle pour les consommateurs. Un peu moins pour les marques qui proposent depuis toujours des imprimantes à 50€ pour se rattraper ensuite sur la durée avec des kits d’encre à 35€…

Open Priner sur Crowd Supply

Open Printer : une imprimante papier Open Source sous RPi © MiniMachines.net. 2025

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