« Chaque fois, ça se passe de la même manière : Les conservateurs paniquent à propos du socialisme ou des progressistes ou peu importe. Ils s'allient avec les fascistes en tant que « moindre mal ». Les fascistes prennent le pouvoir. Les fascistes purgent immédiatement quiconque se met en travers de leur chemin. Ensuite, c'est 30 à 50 ans de dictature. Cela s'est produit en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Chili, en Argentine, au Brésil, en Grèce, au Portugal, en Croatie, en Roumanie et en Hongrie. »
« Une fois que les fascistes accèdent au pouvoir de manière démocratique, ils n'ont jamais été évincés de manière démocratique. Pas une seule fois. Jamais. » (Permalink)
Petit résumé du désastre qu'est la loi de protection des mineurs sur internet en Grande-Bretagne (histoire de prendre du recul sur ce qui est en train d'arriver aussi en France):
« Soyons parfaitement clairs sur ce que cette loi accomplit réellement : elle rend plus difficile l'accès des adultes à des informations et services parfaitement légaux (et souvent utiles). Elle oblige les gens à laisser des traces détaillées de leur activité en ligne liées à leur véritable identité. Elle pousse les utilisateurs vers des plateformes et des services moins sécurisés. Elle détruit de petites communautés en ligne qui ne peuvent pas se permettre les coûts de conformité. Et elle enseigne à toute une génération que contourner la surveillance gouvernementale est une compétence de vie fondamentale. »
Visa et Mastercard font pression aux près des plateformes de jeux pour faire retirer des jeux adultes (et autres).
Mastercard : "Ah non non, cépanou."
Valve : "Ah ben si si."
Il est urgent que les plateformes trouvent d'autres prestataires de paiement non dépendant des américains. (Peut-être Wero qui est européen ? https://sebsauvage.net/links/?cFSd2A) (Permalink)
Je ne cache pas que l'internet de 2025 me casse franchement les couilles.
C'est quoi cette volonté de censure massive et de balkanisation d'internet ???
Il va vraiment falloir qu'on passe tous sous TOR, I2P et IPFS pour avoir la paix ? (Permalink)
Suite à la loi de protection des mineurs face aux contenus "inappropriés" en Grande-Bretagne (https://sebsauvage.net/links/?mfsdkg) et évidemment à l'explosion de l'usage des VPN qui en résulte (https://sebsauvage.net/links/?TL7kAA), flotte l'idée de bannir les VPN. Comme en Chine.
Mais cet article explique pourquoi ça ne risque pas d'arriver. (Permalink)
Protéger les enfants, qui serait contre ?
Les effets de bord ? Multiples !
La vidéo d'une manifestation ? Classé "Pour adultes". Parce que considéré comme sensible.
Nombre de petits sites qui n'ont pas les moyens de mettre en place cette vérification "adulte" ont carrément fermé ou refuse l'accès à toutes les IP de Grande-Bretagne par précaution. Club de propriétaires de Renault électrique, forum de papa seuls ou sites dédiés à l'élevage de hamsters... tout y passe.
Effet de bord: Tout le porno est en train de disapraître de Twitter, y compris en France (alors que la France n'est pas censée être encore concernée par ce genre de filtrage).
C'est amusant : Twitter reproduit la connerie de Tumblr en coupant tout ce qui est adulte. Les utilisateurs avaient massivement fuit Tumblr (qui est à peu de choses près tombé dans l'oubli).
À ceux qui penseraient fuir sur BlueSky pour du contenu adulte, je prédis une grosse déception : On ne peut pas s'attendre à ce que la *moindre* plateforme d'un milliardaire soit ouverte au sexe. Ils sont majoritairement conservateurs et - du coup - proche des réacs.
La puritanisation de cette société m'emmerde. Le sexe fait partie de la vie, BORDEL.
Vouloir "nettoyer" internet pour le rendre acceptable pour les enfants, c'est comme vouloir remplacer toute la presse traditionnelle par des histoires de toto. Purée ça va faire un internet super intéressant, hein ! 🙄
Voilà voilà, les choses se mettent doucement en place.
La Grande-Bretagne a imposé la vérification d'âge pour certains sites afin de protéger les enfants du porno.
Et pouf... Wikipedia tombe dans leur catégorie et, d'après leur loi, devrait implémenter une vérification d'âge. Que wikipedia refusera.
Ça commence en voulant protéger les enfants, ça finit en censure de la connaissance.
Vont bien sûr tomber dans leur catégorie : les sites d'information sur les IST et le VIH, les sites d'information sur le safe-sex, les sites LGBT...
Tout cela ne va pas protéger les enfants.
Note : Et tout à coup des projets comme TOR deviennent un peu plus importants, y compris dans les soit-disant démocraties.
Eh ben voilà, après Steam (https://sebsauvage.net/links/?w_kmlA) les puritains américains Visa/MasterCard déclenchent aussi de la censure sur itch.io. 😠
Le fait qu'un simple prestataire de paiement ait une telle puissance de censure de notre monde numérique devrait inquiéter.
Note: Je le redis, mais l'étape suivante après la censure du porno, ça sera tout ce qui touche aux LGBT. Aux USA les livres qui mentionnent juste l'existence des LGBT sont retirés des bibliothèques sous couvert de protection des enfants. Les Christofascistes associent systématiquement toutes les thématiques LGBT à du porno.
Vous allez voir: Les contenus LGBT vont être la prochaine cible sur Steam, itch.io et autres plateformes.
Visa et MasterCard font pression auprès de Steam pour faire dé-lister certains jeux adultes.
Vraiment raz-le-bol de ce puritanisme américain de merde. Nous sommes des ADULTES et capables de s'occuper de nous-même. Je n'ai pas besoin que mon prestataire de paiement me "protège".
Et vous savez ce qui va se passer ?
Visa/MasterCard (et bien d'autres puritains) veulent bannir le NSFW.
Et plus tard, il suffira de déclarer tout contenu LGBT comme NSFW. Et les jeux et contenus LGBT disparaîtront des plateformes. On prend le pari ? C'est l'étape suivante. Les USA et la Russie sont déjà en train d'effacer les LGBT de l'espace public.
Vous faites la promotion d'un VPN ou vous recherchez des articles LGBT en ligne ?
HOP une amende.
Croyez bien que les USA ne sont pas loin derrière. (Permalink)
Vous pensez que la retraite par capitalisation consiste à jouer vos économies en bourse? Rassurez-vous. Malgré les vifs débats qu’elle suscite, elle est au cœur des meilleurs systèmes du monde, sans s’exposer aux risques dont on l’accuse.
Dérive française
En France, les retraites sont presque intégralement versées en prélevant directement une portion des revenus des actifs, qui sont ensuite redistribués aux bénéficiaires. Chaque année, sur 100 € de richesse créée, 14 € sont reversés aux retraités. Tous prélèvements confondus, le travailleur moyen abandonne l’équivalent de 28 % de son salaire dans le système. L’un des taux les plus élevés au monde.
Au total, 330 milliards d’euros sont reversés chaque année Il s’agit tout simplement du premier poste de dépenses publiques. Et celui-ci a augmenté en proportion du PIB de 40% depuis les années 1990.
Cette explosion du poids des retraites dans les comptes de la nation et sur les fiches de paie ne doit rien au hasard et résulte de nombreux phénomènes. Parmi eux, l’augmentation de l’espérance de vie, alors même que l’âge de départ a beaucoup moins reculé que chez nos voisins. Mais aussi la baisse de la fécondité, qui a entraîné un papy boom. A ces dangereuses conditions s’ajoutent un ralentissement marqué des gains de productivité au cours des 20 dernières années et un passage aux 35 heures ayant fait baisser l’assiette de prélèvement depuis les années 2000.
En 1990, pour un senior de plus de 65 ans, on dénombrait 4 personnes en âge de travailler. Cette proportion tombe aujourd’hui à 2,5 et les projections nous amèneraient à 1,8 en 2050. Et en prenant en compte le taux d’activité de la population, le taux de cotisants par retraité s’établit désormais à 1,8 . Il s’élevait à 2,0 il y a 20 ans et devrait tomber sous les 1,5 à partir de 2050.
Le poids de la retraite dans les comptes publics n’est donc pas près de diminuer. Mais plusieurs variables peuvent jouer pour infléchir cette réalité : les gains de productivité mais aussi l’innovation, l’immigration, la baisse du chômage, la hausse de la fécondité ou encore le nombre d’heures travaillées. A conditions macro-économiques équivalentes et sans changement de système, trois curseurs peuvent également être ajustés : le niveau des cotisations, en les augmentant, celui des pensions, hélas en les baissant, et l’âge de départ, contraint à reculer.
Autant de réformes fortement impopulaires et politiquement coûteuses en des temps où le poids électoral des personnes âgées ne cesse d’augmenter dans les scrutins. Pourtant, dans le système actuel et sauf revirement majeur des conditions économiques ou démographiques, nous sommes condamnés à travailler plus longtemps, à baisser les pensions ou à ponctionner toujours davantage le revenu des actifs ou des contribuables.
La capitalisation : l’arme anti déclin démographique
La retraite par capitalisation, fondée sur l’épargne via des placements réalisés au cours de la vie active, permet de limiter la dépendance vis-à-vis de la démographie domestique. Plutôt que d’être fléchées directement vers la génération précédente, les cotisations sont placées sur les marchés financiers durant la carrière du cotisant. Au moment de sa retraite, cette épargne, si elle a été bien investie, aura bénéficié du rendement du capital fructifiant dans le monde entier.
Pour comparer les performances de la répartition et de la capitalisation, les économistes utilisent comme indicateur le taux de rendement interne (TRI). Lorsqu’un investisseur place ses économies, il espère un retour sur investissement : c’est le rendement du capital. De la même manière, en répartition, un salarié cotise en espérant obtenir des droits à sa retraite. En rapportant l’ensemble de ceux qu’il percevra à l’ensemble des cotisations qu’il aura versées, on peut évaluer le TRI théorique, dit “implicite”, des cotisations.
En régime par répartition, ce TRI implicite suit peu ou prou le taux de croissance du pays, c’est-à-dire la somme des taux de croissance de la population et de la productivité. Plus la fécondité et l’innovation sont élevées, plus les pensions peuvent être généreuses. C’est ce qu’ont connu les générations d’après-guerre en France, qui ont bénéficié d’un TRI implicite supérieur à 2 %. Mais la tendance s’est inversée. Les générations qui partent à la retraite aujourd’hui doivent se contenter de 1 %. Pire, il est probable que celles qui entrent désormais sur le marché du travail se voient opposer un taux inférieur à 0,5 %.
Rapport annuel du COR – Juin 2025
À titre de comparaison, le taux de rendement du livret A, sans risque, s’élève aujourd’hui en réel à 1,5 % (2,4% – 0,9% d’inflation). Autrement dit, dans les conditions actuelles, un jeune actif aurait aujourd’hui beaucoup plus intérêt à verser ses 28 % de prélèvements pour la retraite sur son livret A, plutôt que d’espérer percevoir ses droits lorsqu’il atteindra ses vieux jours.
Le différentiel devient encore plus flagrant lorsqu’on considère des investissements, certes plus risqués, mais bien plus rentables à long terme, comme les obligations, les actions ou l’immobilier. Depuis 1950, en neutralisant l’effet de l’inflation, les actions ont bénéficié d’un rendement réel moyen de 8,3 % par an. A ce taux, et grâce à l’effet des intérêts composés, le capital investi double au bout de 9 ans, contre 48 ans avec un taux de 1,5%. Bien entendu, les performances passées ne préjugent pas de celles à venir. Plus elles sont élevées, plus le risque de perte l’est aussi, les deux étant corrélés. Les fonds de pension prennent donc soin de diversifier leurs investissements sur plusieurs classes d’actifs pour limiter les risques.
Plus le rendement est élevé, moins les cotisations nécessaires pour bénéficier d’une rente confortable à la retraite le sont. Empiriquement, on observe que le taux du rendement du capital reste très supérieur au taux de croissance, que ce soit en France ou ailleurs. D’où l’importance d’investir le plus tôt possible sur les places boursières mondiales pour bénéficier d’un rendement élevé, tout en absorbant les chocs de marché par un investissement régulier et diversifié. A l’approche de la retraite, il conviendra de sécuriser son épargne en transférant progressivement ses investissements en actions vers des investissements moins risqués.
Les meilleurs systèmes de retraite du monde reposent sur la capitalisation
Si la France parvient au prix d’un déficit et d’une dette publique hors de contrôle à maintenir des pensions relativement correctes, elle figure parmi les cancres en matière de viabilité de son système à long terme. Sur l’indice de soutenabilité, elle se classe 43e sur 47 pays étudiés.
Or, dans un Occident en déclin démographique, les pays qui tirent leur épingle du jeu disposent tous d’un solide pilier de capitalisation, qu’il soit public ou privé, obligatoire ou volontaire, géré individuellement, par les syndicats ou par l’Etat.
La capitalisation existe déjà en France, et ça marche !
Les Pays-Bas ou le Danemark constituent à ce titre des modèles. Par rapport au dernier salaire perçu, ils réussissent à verser des pensions supérieures au système français, sans dégrader leurs perspectives, grâce notamment à des fonds de pension aux rendements moyens réels supérieurs à 3 % sur les 20 dernières années, investis à plus de 20 % en actions. Cette performance est d’autant plus remarquable que la fécondité de nos amis nordiques est plus dégradée qu’en France.
Face à ce constat, durant les dernières décennies, de nombreux pays ont su réformer leur système de retraite pour y introduire un pilier de capitalisation. Au-delà des oppositions politiques récurrentes et virulentes en France sur l’âge de départ ou l’indexation des pensions, ne serait-il pas judicieux d’élargir enfin le débat sur l’introduction d’une part significative de capitalisation dans notre système de retraite ? La réponse est dans la question.