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Énergies renouvelables : l’UE tape du poing sur la table (la France dans son viseur)

12 septembre 2024 à 15:22
UE, énergies renouvelables, France, retard, rapport, 2024,objectif, mix énergétique, transition énergétique

La Commission européenne ne ménage pas ses critiques à l'égard de ses États membres concernant leur retard dans le développement des énergies renouvelables, en particulier pour la France. Cette dernière leur a une nouvelle fois lancé un appel, mercredi 11 septembre 2024, leur demandant de « combler leur retard ».

 

Le mauvais élève France de nouveau dans le viseur de l'UE

La Commission européenne, dans son rapport du 11 septembre 2024, met une nouvelle fois la France face à ses responsabilités. Malgré une production d'électricité largement dominée par le nucléaire, l'Hexagone est à la traîne en ce qui concerne les énergies renouvelables. Alors que l'Union européenne s'est fixé l'objectif ambitieux de 42,5 % de renouvelables dans son mix énergétique d'ici 2030, la France, elle, peine à atteindre les 23 % de part d'énergies renouvelables dans son mix énergétique, objectif qu'elle s'était fixé en 2009.

Bien loin de cet objectif, les énergies renouvelables représentent à 14 % du mix énergétique français, tandis que le nucléaire en représente 40 %. C'est d'ailleurs derrière le nucléaire que la France, sous la houlette d'Emmanuel Macron - après avoir mis à l'arrêt la filière nucléaire pendant cinq ans (2017-2022) - se défend aujourd'hui devant la Commission européenne, arguant que celle-ci est décarbonée. Et c'est sous ce même argument que la France a remis son plan énergie-climat au cours du mois d'août 2024, avec un objectif de 33 % d'énergies renouvelables pour 2030, contre 44 % initialement prévus par la directive européenne de 2018. Rien n’y fait pour l'Union européenne qui persiste et signe dans son refus de considérer le nucléaire comme une source de production propre.

 

Des grandes disparités entre les pays membres

La France n'est en réalité pas le plus mauvais élève de l'Union européenne. D’autres pays peinent à intégrer une part suffisante d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique. C'est notamment le cas de la Belgique (13 %), de l'Irlande (12 %), du Luxembourg et de Malte (< 11 %). Mais la France, étant la deuxième économie de la zone euro, la Commission européenne considère que cette position l'oblige à montrer l'exemple.

L’UE a par ailleurs tenu à souligner les efforts de la Suède (66 % d'énergies renouvelables dans son mix énergétique) ou la Finlande (47,9 %). Bruxelles insiste sur l’urgence de la situation. Kadri Simson, commissaire à l’Énergie, a déclaré que « l’Europe a besoin d’une nouvelle impulsion » et que des efforts massifs doivent être déployés pour combler le déficit en énergies renouvelables.

 

L’article Énergies renouvelables : l’UE tape du poing sur la table (la France dans son viseur) est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Recommandations de lecture: RE2020, CSTB, STD, ACV, FDES, INIES, HQE, coup de gueule et FOSS

En passant dernièrement dans l’espace de rédaction de LinuxFr.org, au sujet de FreeCad 1.0 (dépêche en cours de rédaction, mais la RC1 est pour dans quelques jours), un intervenant parle de Gestion du Cycle de Vie d'un Produit.

Dans le domaine du bâtiment / BTP, on est en plein dedans et depuis quelque temps déjà. Effectivement, un logiciel libre comme FreeCad pourrait, à priori, tout à fait trouver sa place dans ce domaine, mais les obstacles sont nombreux et pour certains, très difficiles à surmonter.

Je vous propose un petit tour parmi ces acronymes pour vous en convaincre.

Et en commençant par un petit rappel à la loi si vous ne suivez pas l’actualité :)

    Sommaire

    La RE2020 est en vigueur

    RE2020

    C’est l'arrêté du 4 août 2021 qui a définitivement activé la Réglementation Environnementale 2020.

    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, tous les nouveaux projets de construction de bâtiment doivent être conformes à la RE2020. Elle reprend dans son volet « Énergie » l’esprit de la Réglementation Thermique RT2012 (et des Réglementations Thermiques précédentes, RT2008, RT2004) en vigueur jusqu’à cette date. Elle y ajoute à présent un volet « bilan Carbone » sur le cycle de vie de l’ouvrage (50 ans minimum).

    Je vous recommande ce guide plutôt complet de 93 pages (à ouvrir et à garder sous le coude pour la suite ;).

    Remarque: Ce document (2.2 page 26/93) contextualise la RE2020 par rapport à la précédente RT2012.
    L’objectif initial des RT était (et est toujours) de réduire les pertes d’énergie entre l’intérieur et l’extérieur. Une bonne idée, tout le monde en convient.
    Les RT2004 et RT2008 étaient plutôt « prescriptives » (« obligation de moyens » dans le jargon du BTP) tandis que la RT2012 impose une « obligation de résultats » suivant des critères qui lui sont propres.

    Sur le site du Ministère du Développement durable, on peut trouver énormément d’infos utiles et ces liens spécifiques à la suite du propos :

    Bien que le mot logiciel ait attisé votre curiosité, parlons de la référence en matière de bâtiment en France: le CSTB.

    Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)

    Présentation

    Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment a été créé en 1947 et fonctionne aujourd’hui sous le statut d’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Son existence est entérinée dans le Code de la Construction et de l’Habitat, (en particulier, ses missions dans l’article 121-1)

    I.
    - réaliser ou faire réaliser des recherches touchant à la technique, l’économie, l’environnement, la performance énergétique, la qualité sanitaire, la sociologie et, plus largement, au développement durable dans la construction et l’habitat ;
    - réaliser, pour le compte des services du ministre chargé de la construction et des autres ministères, des études contribuant à la définition, la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques publiques dans le champ de la construction et de l’habitat. En particulier, il participe aux travaux d’une commission, constituée auprès du ministre chargé de la construction par arrêté de ce ministre, et chargée de formuler les avis techniques et les documents techniques d’application sur des procédés, matériaux, éléments, ou équipements utilisés dans la construction, lorsque leur nouveauté ou celle de l’emploi qui en est fait nécessite une expertise collective pour en apprécier l’aptitude à l’emploi.

    Il contribue à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques et techniques en matière d’habitation et de construction durable produites dans le cadre de ses recherches et études, par des publications et toutes autres mesures appropriées, dont la normalisation. Il participe également, en liaison avec les services intéressés et sous le contrôle du ministre chargé de la construction, aux activités de coopération technique internationale concernant l’habitation et la construction. Il peut se voir confier toutes missions ayant trait à ces mêmes matières dans le domaine international.

    II. - Parallèlement à ses missions d’intérêt général décrites à l’article L. 121-1, le Centre scientifique et technique du bâtiment apporte son concours aux organismes, groupements, collectivités et personnes physiques ou morales qui le sollicitent pour des missions se rattachant à l’objet de ses activités, notamment par la réalisation de prestations d’études et de conseil, d’essais, et la délivrance de certifications.

    C’est donc un acteur incontournable dans le domaine de la construction tant son champ d’intervention est vaste.

    En particulier, en ce qui nous intéresse, il lui revient la responsabilité d’évaluer la conformité d’une application destinée à faire une étude RE2020.
    Cet audit par le CSTB dure de 3 à 7 mois et se réalise suivant des règles.

    En voici un extrait (page 14/16):

    12 TARIFS
    Tarif pour l’évaluation d’un logiciel thermique : 5 700 € HT, dont 700 € HT de frais administratifs.
    Tarif pour l’évaluation d’un logiciel environnement : 4 000 € HT

    Ce n’est pas donné, mais supposons que je sois riche et venons-en enfin à nos logiciels.

    Calculs « Partie énergie »

    C’est peut-être la partie la plus simple à priori puisqu’il n’y a pas de moteur de calcul à programmer. Il n’y en a qu’un seul et il est fourni par le CSTB en version compilée appliquant les règles dites « Th-BCE 2020 ».

    Cela tombe bien car l’annexe III le pavé décrivant les modalités du calcul fait plus de 1800 pages.

    La figure 1 sur la page 5 du règlement d’évaluation (voir ci-dessus) présente l’architecture globale d’une application. Elle consiste à arranger des données synthétiques sur l’ouvrage, dans un format XML en entrée du moteur et à présenter convenablement les synthèses des résultats en sortie.

    Ainsi, toutes les applications « pro » ne différent que par leur interface utilisateur. FreeCad est tout à fait adapté à agréger les données pour générer le XML attendu en entrée par le moteur de calcul. Le module « Schedule » de l’atelier « BIM » pourrait être une bonne base de départ.

    Mais il n’y a ni accès direct à ce moteur de calcul (distribué en tant que *.dll semble-t-il !), ni a sa documentation.

    Toutefois, le CSTB met gratuitement à disposition l’application (sous Windows donc) COMETH. Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour trouver l’adresse mél à qui écrire pour savoir comment accéder à l’application.

    Th-BCE != STD

    À noter que les règles Th-BCE utilisées par le moteur de calcul et présentées dans l’annexe III demandent la saisie d’un nombre assez conséquent d’informations. Pourtant, à quelques modifications près, rien de nouveau sous le soleil, car ce sont sensiblement les mêmes que pour la RT2012.

    Elles permettent de qualifier, après un passage à la moulinette logicielle, la performance de l’enveloppe du bâtiment (grosso modo: isolation+fenêtres/portes+étanchéité à l’air) avec un Bbio, une consommation en énergie avec un Cep, etc qui devront respecter certains seuils (voir 4.1 page 49/93 du guide RE2020) pour avoir le certificat.

    C’est une méthode approchée qui n’a rien d’une Simulation Thermique Dynamique.

    Ainsi, concernant les scénarios d’occupation, pour les règles Th-BCE (voir page 10/93 du guide RE2020)

    …, il s’agit toujours de scénarios conventionnels et de profils moyens, de sorte que les résultats ne peuvent être utilisés comme outil de prédiction des consommations.

    Une STD prendra en compte les « vrais cas d’usage » en fonction de scénarios bien plus précis (comme la variation journalière et saisonnière de la fréquentation, de l’utilisation des équipements, des apports naturels solaires etc).

    Pour cela, le CSTB vend le logiciel TRNSYS v18 en 1ʳᵉ installation à 4 500 € HT.

    Calculs « partie Carbone »

    C’est un grand changement réglementaire qu’introduit la RE2020. L’objectif affiché par le législateur est celui de la lutte contre le réchauffement climatique et pour cela considère que le « bilan carbone sur le cycle de vie » est un bon indicateur.
    En vérité, le seul terme « Carbone » est un peu réducteur. Si le « bilan Carbone » est bien l’unique critère environnemental qu’il faudra respecter selon les termes de la RE2020, l’étude porte en elle-même sur 36 données environnementales (voir page 39/93 du guide RE2020):

    Le calcul réglementaire réalise donc simultanément le calcul de 36 indicateurs
    correspondant aux 36 indicateurs inclus dans les données environnementales

    NDR: tout est en place pour une prise en compte ultérieure par le législateur d’autres critères environnementaux (eutrophisation des sols, impacts sur l’eau…)

    Le calcul est on ne peut plus simple: récupérer les quantités des différents types de produits et les multiplier par les données environnementales correspondantes (à peu de choses près, voir illustration 12 page 56/93 du guide RE2020).

    Avant de quitter brièvement le CSTB et de partir à la recherche de ces « données environnementales », je signale que son logiciel COMENV fait ces calculs d’impact « Carbone ». Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour savoir qu’il vous en coûtera 100 € HT/an et pour trouver l'adresse du formulaire de contact (mais il y a une erreur de certificat) !

    L’Analyse du Cycle de Vie (ACV)

    Si vous avez lu Gestion du Cycle de Vie d’un Produit, vous n’apprendrez pas grand-chose de plus en lisant la page Wikipedia pour l'Analyse du Cycle de Vie.

    Il s’agit du même concept: évaluer suivant différents indicateurs l’impact environnemental d’un produit sur l’ensemble de sa durée de vie.

    Les grandes étapes du cycle de vie d’un produit

    Dans notre cas il faut distinguer deux types d’ACV.

    ACV Globale

    C’est ce que fait la RE2020 (voir 4.2 page 53/93 du guide) en ventilant l’impact « carbone » sur les différentes étapes du cycle de vie de l’ouvrage et sur des indicateurs Ic.. hybrides décrivant la part des composants, du chantier, de l’énergie en exploitation, de l’eau en exploitation (page 39/93).

    ACV Unitaire

    Comme on l’a vu, la RE2020 s’appuie sur des quantités (que FreeCad pourrait provisionner) et des données environnementales unitaires pour un produit donné (ou d’un type, d’une gamme). Par exemple 1 m³ de béton, 1 m² de placo BA13, 1 kg de colle à placo, etc. Dans le jargon de l’ACV, c’est une UF, Unité Fonctionnelle.

    Ces données environnementales, dans le cadre d’une étude RE2020 proviennent de plusieurs sources tel que précisé dans cette note explicative page 3/10.

    L’esprit est que si le fabricant n’a pas fourni de données environnementales pour son produit, des valeurs par défaut ou forfaitaires sont prises en compte dans le calcul. Ces valeurs sont volontairement défavorables pour inciter les acteurs de la fourniture de « composants » à publier des FDES.
    (voir également page 43/93 et l’organigramme page 44/93 du guide RE2020)

    Les FDES

    Les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire sont donc la base d’une étude RE2020 sur son aspect environnemental.

    Pour plus d’info sur les FDES

    Elles doivent répondre aux exigences de la Norme NF EN 15804+A2 (Contribution des ouvrages de construction au développement durable - Déclarations environnementales sur les produits - Règles régissant les catégories de produits de construction), à retrouver sur la boutique de l’AFNOR.
    Oui, ce n’est pas donné pour à peu près 25 pages franchement pertinentes sur un total de 51.

    La Loi n’impose pas aux fabricants des produits utilisés dans une opération de construction à publier une FDES mais, comme on l’a vu, cherche à les y inciter.

    Pour faire établir une FDES, il faut passer par un organisme agréé comme le CSTB: https://www.cstb.fr/nos-offres/toutes-nos-offres/declaration-environnementale-fdes

    Le ticket d’entrée est à partir de 6 500 € HT d’après cette plaquette PDF.

    Exemple de FDES pour un complexe plaque de plâtre 13 mm + isolant de 140 mm:
    https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/infos-produit/40016

    Les 36 données environnementales sont dans l’onglet « indicateurs » et sont ordonnées de la manière suivante:

    • en catégories: Impacts environnementaux, Consommation des ressources, Déchets, Flux sortants, Stockage du carbone
    • et chaque indicateur est détaillé pour chaque étape de son cycle de vie.

    Le lecteur perspicace aura relevé dans les adresses la chaîne de caractères inies, alors allons-y.

    L’INIES

    La base de données environnementales

    Appelée INIES, elle permet de consulter les FDES. Elle est déclarée en accès libre. https://www.base-inies.fr/ vous renvoie l’erreur 403 de l’Apache « Tomcat » pas content, il faut aller librement sur https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html .

    Pas mal de changements depuis mes dernières visites il y a 10 ans au moins.

    • l’interface s’est modernisée (javascript) pour le meilleur. Ça marche très bien.
    • il y a beaucoup plus de produits référencés.
    • il y a maintenant des « configurateurs »
    • mais malgré tout, en connaissant la diversité de l’offre, il reste plein de trous dans la raquette: https://www.inies.fr/la-re2020-booster-de-la-production-des-fdes-et-des-pep/ (fin 2023: 3630 FDES et 961 PEP seulement)
    • et puis comment utiliser tout ça dans le cadre de l’ACV Globale pour pouvoir vérifier la conformité à la RE2020 ?

    Le webservice de l’INIES

    Par un service web bien entendu: https://www.inies.fr/programmes-et-services/le-webservice-des-donnees-numerisees/

    Il faut d’abord demander l’accès au service: https://www.inies.fr/ressource/formulaire-de-demande-dacces-au-webservice/

    Dans ce formulaire, le cas du logiciel libre est envisagé.
    Mais il faudra passer l’examen de la demande par le CSIB (d’après les CGV):

    Le Conseil de surveillance de la base INIES (CSIB) : désigne les membres constitutifs de ce comité qui définissent la politique générale en matière de contenu de la base INIES et approuvent les demandes d’accès au webservice.

    Plus d’informations sur la base INIES, son utilisation (stats et logiciels qui l’utilisent), les configurateurs de FDES, les PEP et l’ICV dans cette présentation synthétique de 35 pages.

    L’organisme INIES

    Organisation INIES

    Source: https://www.inies.fr/inies-et-ses-donnees/qui-sommes-nous/

    l’Alliance HQE-GBC a un rôle central aux côtés de l’AFNOR, du CSTB, de l’ADEME, de la FFB, de la CAPEB…

    HQE

    Logo marque HQE

    Source: https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/usage-de-la-marque-hqe/

    Obtenir un label HQE est une démarche volontaire de la part du Maître d’Ouvrage (celui qui paye). Cela nécessite une certification délivrée par l’alliance HQE-GBC.

    J’en ai entendu parler (par la presse spécialisée) quand les premières certifications ont eu lieu vers 2005/2006

    https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/notre-histoire-alliance-hqe-gbc/

    Quand soudain, patatras,

    Le coup de gueule de Rudy Riccioti

    Le bonhomme

    Résidence Argo

    Résidence Argo, Source: https://rudyricciotti.com/

    RR (son acronyme ;) est un architecte plutôt connu, qui aime le béton et a le verbe haut des gens du midi. Un sacré numéro.

    Comme d’autres qui ne sont pas du tout débordés dans leur vie de tous les jours (Ministre, moule de LinuxFr.org, etc), il aime aussi écrire: 14 bouquins pour sa part (!) dont

    La trilogie « HQE »

    Les liens sont vers le site Babelio

    1. HQE Transbordeurs (22/03/2007)
    2. HQE les renards du temple Al Dante (21/11/2009)
    3. HQE - La HQE brille comme ses initiales sur la chevalière au doigt Le Gac Press (25/04/2013) Le Gac Press (25/04/2013)

    Citations de Babelio aussi:

    « La HQE, véritable privilège des pays riches de niquer davantage la nature en paraissant vertueux. »
    R.R., conférence 12.07.27, Palembang

    « Le sigle le plus démagogue jamais inventé protège ses initiales, confirmant là ce désir de pouvoir sur un territoire d’intérêt public… »

    Ce que j’en pense

    C’est un pamphlet pas bien épais. Le numéro 2 est une version revue et légèrement augmentée du 1 (pour répondre à la polémique sans doute ;) et le troisième reprend les deux premiers en y ajoutant un épilogue.
    Comme conseil de lecture je dirais de prendre le trois.

    Le ton est incisif et rentre dedans jusqu’à parfois paraître outrancier. Mais sur le fond, l’essentiel du propos me semblait pertinent à l’époque: HQE, un lobby technico-scientifico-économique a mis la main sur une usine à gaz (qu’il va construire et imposer) qui demande à « numériser » l’acte de construire et à en décomposer le moindre élément constitutif (FDES, ACV).

    J’y ai vu « pff, encore plus d’informatique quoi ». La RT2012 (obligatoire contrairement à une labellisation HQE) étant dans les tuyaux à cette époque-là, il y avait déjà de quoi faire. RR y voit un appauvrissement des savoirs et de la créativité par des règles aux origines douteuses qui produiront des solutions technico-économiques toutes faites pour des résultats médiocres en tous points.

    RR a raison

    Source: https://qualiteconstruction.com/ressource/batiment/decollement-ite-renovation/

    Conseil de lecture: N’hésitez pas à visiter ce site, il regorge d’excellentes fiches techniques.

    Sur ce point, il est vrai que l’on voit pas mal d’immeubles de 10/15 ans d’âge dans un état assez pitoyable. C’est plutôt rageant.

    Ce qui est paradoxal dans le propos de RR, c’est que l’industrie du béton (qui pèse très lourd), son matériau de prédilection, a été en pointe sur ce sujet. Les premières FDES en étaient toutes issues (parpaing, bordure de trottoir, prédalle…) suivie par les plaques de plâtre et les isolants.
    Pour le premier concerné, le bilan carbone est au centre de ses préoccupations au vu des quantités astronomiques mises en œuvre et du mode de production du ciment, très énergivore. Être au plus près des faiseurs de lois était une décision naturelle. Avec ses gros moyens elle a pu s’adapter sans trop de mal à cette nouvelle donne.

    Aujourd’hui de quelques adhérents à HQE (c’est une association, rapport moral et activité 2023 en date de juin 2024) le panel s’est bien diversifié et on y trouve tous les aspects du métier.

    La base INIES s’est bien diversifiée et (cela m’intéresse) j’ai eu la bonne surprise de trouver cette FDES:

    https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html?id=28898

    Mur en Adobe (Terre crue + paille + granulats éventuels)

    UF: Assurer la fonction de mur porteur sur 1 m² de paroi, pour une épaisseur comprise entre 14,5 et 35 cm, une conductivité thermique comprise entre 0,4 et 0,6, et une durée de vie de référence (DVR) de 100 ans.

    Cette FDES (que je vous recommande de lire si le(s) sujet(s) vous intéress(ent), elle est dans l’onglet « Documents ») est générique pour toute opération mettant en œuvre cette technique en France. Ce qui est remarquable.
    Elle est à l’initiative de la Confédération Nationale de Construction en Terre Crue.

    Une FDES doit être renouvelée et affinée, ils continuent donc de collecter des données relatives aux chantiers auprès des acteurs de la filière

    Lien vers le questionnaire

    Bravo les gars, avec peu de moyens ils ont fait rentrer une méthode de construction ancestrale et à l’impact carbone très faible dans l’ère de la numérisation à tout-va.

    Sur ces bonnes nouvelles, passons à

    La suite et la fin

    Formats ouverts IFC, BCF, le BIM, les BET, la MOE, et autres acronymes

    Dans une prochaine dépêche sans doute. On y retrouvera FreeCad. Il n’a pas dit son dernier mot.

    Et le logiciel pour faire l’étude et émettre des attestations RE2020 ?

    Aux problèmes d’accès aux ressources et services qui ont été abordés, il faut ajouter que les cahiers des charges sont bien entendu plus touffus que ce qui a été présenté et surtout, que la RE2020 évolue régulièrement. Par exemple ce qui y est intégré au fur et à mesure au nom du titre V (des systèmes: VMC, PAC… 66 à ce jour, chacun avec sa façon d’être pris en charge par la RE2020 pour calculer les différents Ic..)

    https://rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr/titre-v-r322.html

    Question bonus

    https://mdegd.dimn-cstb.fr/tickets

    Il y a un lien avec le propos ci-dessus, lequel ?

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Transition énergétique en Chine : 26 % de l’énergie désormais renouvelable

    29 août 2024 à 12:27
    Transition énergétique en Chine : 26 % de l'énergie désormais renouvelable

    Ces dernières années, la Chine a amorcé une transition énergétique majeure, marquée par une augmentation significative de la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. En 2024, plus d’un quart de l’énergie consommée en Chine provient désormais de sources renouvelables, une évolution qui reflète les efforts du pays pour s’affranchir progressivement des énergies fossiles et s’orienter vers un avenir plus durable.

    La montée en puissance du renouvelable en Chine

    La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique chinoise a atteint 26,4 % en 2024, contre 15,5 % il y a dix ans. Cette progression s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, tout en augmentant massivement les capacités de production d’énergie solaire et éolienne. Au cours de la dernière décennie, ces capacités ont été multipliées par dix, selon les données de Global Energy Monitor.

    La Chine, forte de sa position de leader mondial dans la production d’énergies renouvelables, a également vu sa capacité de production d’énergie solaire croître de plus de 55 % en 2023. Ce développement rapide a été soutenu par des investissements massifs et une volonté politique de transformer l’infrastructure énergétique du pays.

    Défis et perspectives

    Malgré cette avancée notable, la transition énergétique de la Chine fait face à des défis majeurs. Le pays continue de dépendre du charbon pour répondre à une demande énergétique toujours croissante. De plus, l’acheminement de l’énergie produite dans les régions éloignées vers les centres économiques de l’est reste complexe et coûteux. Ce problème logistique pourrait ralentir le rythme de la transition énergétique, un point souligné par des experts tels que David Fishman du cabinet Lantau Group.

    Par ailleurs, la croissance rapide de la production d’énergie solaire a mis en lumière des inefficacités dans le réseau de distribution, entraînant un gaspillage d’énergie significatif. Le taux de perte s’est élevé à 4 % au premier trimestre 2024, et pourrait encore augmenter si des améliorations ne sont pas apportées rapidement.

    Une ambition : devenir le leader mondial

    Malgré ces obstacles, la Chine poursuit son ambition de devenir un leader mondial des énergies renouvelables. Avec 180 gigawatts (GW) de nouvelles capacités solaires et 159 GW de capacités éoliennes en construction, le pays se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique. Ces chiffres représentent 64 % de l’énergie solaire et éolienne actuellement en construction dans le monde, ce qui démontre l’engagement de la Chine dans cette transition énergétique.

    La motivation derrière cette transition n’est pas seulement environnementale, mais aussi stratégique. En diversifiant ses sources d’énergie et en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles, la Chine vise à renforcer sa sécurité énergétique et à atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris sur le climat, tout en consolidant son indépendance énergétique à long terme.

    L’engagement de la Chine envers les énergies renouvelables marque un tournant décisif dans sa politique énergétique. Si le pays parvient à surmonter les défis logistiques et techniques auxquels il est confronté, il pourrait bien devenir un modèle pour d’autres nations en matière de transition énergétique durable.

    L’article Transition énergétique en Chine : 26 % de l’énergie désormais renouvelable est apparu en premier sur L'EnerGeek.

    La Suisse et l’éolien : 6% de l’électricité nationale d’ici 2035

    27 août 2024 à 13:47
    La Suisse et l'éolien : 6% de l'électricité nationale d'ici 2035

    En Suisse, l’énergie éolienne est en passe de devenir un contributeur clé à la production nationale d’électricité. Selon les prévisions de Lionel Perret, directeur de Suisse Eole, d’ici 2035, l’énergie éolienne pourrait fournir jusqu’à 6 % de la consommation électrique nationale, soit environ 4 milliards de kilowattheures par an. Cette avancée serait rendue possible grâce à la loi sur l’accélération des procédures, qui facilite le développement de nouveaux projets éoliens à travers le pays.

    Les défis et opportunités de l’éolien en Suisse

    Le potentiel éolien de la Suisse est loin d’être pleinement exploité. Avec l’évolution technologique, le pays pourrait produire jusqu’à 8,9 térawattheures (TWh) d’électricité éolienne par an, dont 5,7 TWh en hiver, en exploitant seulement 30 % du potentiel disponible. Cela impliquerait l’installation de près de 900 éoliennes à travers le territoire national. Cette production hivernale est particulièrement précieuse car elle permettrait de réduire les besoins en stockage d’énergie et en importations, un atout crucial pour la sécurité énergétique du pays. Malgré ce potentiel, le développement de l’énergie éolienne en Suisse se heurte à des obstacles.

    Les procédures administratives et légales restent complexes, retardant la mise en place de nouveaux parcs éoliens. Les projets tels que ceux de Montagne de Buttes (NE), Mollendruz (VD), Grenchenberg (SO), EolJorat Sud (VD), Sur Grati (VD), et Charrat (VS) illustrent bien ces défis. Ces initiatives, malgré leur importance stratégique, avancent à un rythme modéré en raison de la complexité des procédures. Selon Lionel Perret, ces retards soulignent le besoin urgent d’une simplification et d’une accélération des procédures en discussion au Parlement fédéral. Sur le plan technologique, l’Europe montre déjà la voie avec la nouvelle génération d’éoliennes, plus puissantes et plus productives.

    Des machines avec une puissance de 5,5 à 7,2 mégawatts (MW) sont devenues la norme, offrant une production annuelle pouvant atteindre 13 millions de kilowattheures. En Suisse, l’adoption de telles technologies pourrait considérablement augmenter la productivité des parcs éoliens existants et futurs. Stefan Schindler, chef de projet chez Windenergie Schweiz, souligne que les éoliennes modernes sont 20 fois plus productives que celles d’il y a 30 ans, tout en occupant une surface au sol beaucoup plus réduite, ce qui minimise leur impact sur l’environnement et l’agriculture. Les efforts des partisans de l’éolien, organisés en associations cantonales telles que Pro Eole, témoignent de l’engagement pour développer cette source d’énergie renouvelable en Suisse. De nouvelles associations devraient bientôt voir le jour dans six autres cantons, renforçant ainsi le réseau de soutien à l’éolien à travers le pays.

    Une stratégie pour l’avenir

    L’avenir de l’énergie éolienne en Suisse dépendra largement de la capacité du pays à surmonter les obstacles réglementaires et à adopter les dernières innovations technologiques. La production éolienne pourrait jouer un rôle central dans la transition énergétique suisse, en particulier en fournissant de l’électricité pendant les mois d’hiver, où la demande est plus élevée et l’offre d’autres sources d’énergie renouvelable, comme le solaire, est plus limitée. En déployant près de 900 éoliennes et en adoptant des technologies de pointe, la Suisse pourrait non seulement atteindre, mais peut-être même dépasser ses objectifs énergétiques pour 2035.

    Le soutien politique et public sera clé pour transformer ce potentiel en réalité. L’accélération des procédures et l’adoption de nouvelles technologies devront aller de pair avec une sensibilisation accrue aux avantages de l’éolien, tant sur le plan environnemental qu’économique. La Suisse est à un carrefour décisif : l’énergie éolienne pourrait bien devenir un pilier de son avenir énergétique, assurant une transition vers une production d’électricité plus durable et moins dépendante des énergies fossiles ou des importations.

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    Fin des Carburants fossiles d’ici 2045 : l’Allemagne mise sur l’e-fuel

    26 août 2024 à 13:04
    Carburants fossiles interdits en 2045 : l’Allemagne mise sur l’e-fuel pour la transition énergétique

    L’Allemagne, fer de lance de l’innovation technologique en Europe, envisage une transformation radicale de son secteur énergétique. Un lobby influent, dirigé par le Verband der Automobilindustrie (VDA), milite pour une interdiction complète des carburants fossiles d’ici 2045. Cette initiative, qui préconise l’adoption de l’e-fuel, soulève des questions essentielles sur l’avenir de l’énergie et de l’industrie automobile en Europe.

    L’ascension de l’e-fuel : une réponse allemande aux défis environnementaux

    Le Verband der Automobilindustrie, représentant les intérêts de plusieurs centaines d’entreprises, est déterminé à promouvoir l’e-fuel comme l’alternative de choix aux carburants fossiles. Ce carburant synthétique, produit à partir de ressources renouvelables, pourrait permettre aux constructeurs automobiles de continuer à utiliser des moteurs thermiques tout en réduisant leur impact environnemental.

    Bien que l’e-fuel soit vu comme une technologie prometteuse, son empreinte carbone, bien qu’améliorée, reste inférieure à celle des véhicules électriques, ce qui pourrait poser des problèmes d’acceptation à l’échelle européenne.

    Soutien politique et enjeux économiques pour la transition

    Le soutien politique en faveur de l’e-fuel s’est renforcé avec la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission Européenne. Von der Leyen a annoncé son intention de permettre l’utilisation de l’e-fuel après 2035, tout en maintenant l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques à partir de cette date. Cette position pourrait offrir une voie de transition pour l’industrie automobile, qui doit simultanément répondre aux exigences de réduction des émissions de CO2 et maintenir sa compétitivité économique. Toutefois, cette évolution est loin d’être sans risques, notamment en raison de la baisse des ventes de véhicules électriques, qui met en péril l’équilibre économique des constructeurs.

    L’Allemagne se trouve à un moment crucial dans son parcours vers une transition énergétique durable. Le passage à l’e-fuel pourrait représenter une solution viable pour maintenir les moteurs thermiques en activité tout en contribuant aux objectifs climatiques européens. Cependant, cette transition nécessite non seulement une adaptation des infrastructures énergétiques, mais aussi un soutien politique et financier substantiel pour encourager l’adoption de cette nouvelle technologie (Caradisiac). Les défis sont nombreux, mais les avantages potentiels pour l’industrie énergétique allemande sont significatifs.

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    Transition énergétique : Air Liquide investit en Bulgarie et en Allemagne pour la fourniture du gaz

    26 juillet 2024 à 10:00
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    Air Liquide investit 100 millions d’euros pour un partenariat renouvelé avec Aurubis, leader de la production de métaux non ferreux, visant à fournir du gaz de manière plus durable en Bulgarie et en Allemagne.

    Air Liquide : modernisation et développement de nouvelles unités

    Air Liquide prévoit la construction d’une nouvelle Unité de Séparation des gaz de l’Air (ASU) en Bulgarie et la modernisation de quatre unités en Allemagne. Ces installations fourniront de l’oxygène et de l’azote à Aurubis pour soutenir la production croissante de cuivre et d’autres métaux. Ils sont essentiels à la transition énergétique. L’ASU bulgare, opérationnelle en 2027, consommera 7 % d’énergie de moins et une partie du site sera alimentée en électricité renouvelable. Cela réduit ainsi les émissions de CO2.

    Le cuivre, crucial pour l’urbanisation, la mobilité bas carbone et la numérisation, voit sa demande augmenter. Air Liquide et Aurubis collaborent pour une production plus durable, intégrant des processus de recyclage qui améliorent l’empreinte carbone. Cette démarche s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, réduisant les déchets et optimisant l’utilisation des ressources.

    Un partenariat solide et une vision commune

    Emilie Mouren-Renouard, membre du Comité Exécutif d’Air Liquide et Directrice du Pôle Europe, se réjouit de ce partenariat de plus de 25 ans avec Aurubis. Elle souligne l’importance de fournir des gaz industriels fiables pour le développement d’une industrie essentielle à la transition énergétique. Ulf Gehrckens d’Aurubis met en avant les efforts de l’entreprise pour une production décarbonée et la réutilisation de la chaleur générée, affirmant que la coopération avec Air Liquide est importante pour l’approvisionnement durable en gaz industriels.

    L’investissement de 100 millions d’euros d’Air Liquide ne se limite pas à des améliorations technologiques. Il représente une vision pour l’avenir de la transition énergétique en Europe. En s’engageant à fournir des gaz industriels de manière plus écologique et en collaborant avec des partenaires comme Aurubis, Air Liquide joue un rôle clé dans la construction d’un avenir énergétique plus durable.

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    Transition énergétique : la fin des moteurs thermiques, ce ne sera pas en 2035 pour le patron de Renault

    22 juillet 2024 à 13:00
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    Le patron de Renault, Luca de Meo, exprime ses réserves face au calendrier imposé par l’Union européenne pour l’abandon des moteurs thermiques d’ici à 2035. Il réclame plus de souplesse pour permettre à l’industrie automobile de s’adapter efficacement aux nouvelles exigences de décarbonisation.

    Fin des voitures thermiques en 2035 : une transition trop rapide ?

    Le passage de 10 % à 100 % de véhicules électriques en seulement douze ans pose un défi considérable. Luca de Meo, dans une interview pour Les Échos, qualifie ce calendrier de « très compliqué ». Actuellement, la majorité des pays européens n’ont pas encore atteint les 7 % de parts de marché pour les véhicules électriques. De Meo souligne que la transition nécessite une approche plus graduelle pour éviter de fragiliser l’industrie automobile européenne.

    Selon Luca de Meo, atteindre l’objectif de 2035 sans nuire à l’industrie est un pari risqué. « Nous avons besoin d’un peu plus de souplesse dans le calendrier », insiste-t-il. Il rappelle que la position de Renault et de la France a toujours été de viser 2040 plutôt que 2035. Cette flexibilité permettrait à l’écosystème automobile de progresser de manière synchronisée et d’éviter des perturbations majeures.

    Le patron de Renault veut diversifier les solutions

    Renault, comme beaucoup d’autres constructeurs, a investi des milliards d’euros dans la transition vers l’électrique. Abandonner cet objectif serait une « grave erreur stratégique ». Luca de Meo souligne que l’électrification est un élément essentiel du progrès. Cependant, il avertit que la cadence imposée doit être réaliste pour permettre à l’industrie de suivre sans heurts.

    Mais la voiture électrique n’est pas la seule solution pour décarboner le secteur automobile, selon De Meo. Il propose d’accélérer la rénovation du parc existant et d’explorer de nouveaux types de carburants. Pour lui, la diversification des approches est cruciale, car miser exclusivement sur une seule technologie, comme les véhicules électriques, pourrait s’avérer insuffisant pour atteindre les objectifs de décarbonisation à court terme.

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    Transition énergétique : 50 sites industriels la freinent avec leurs émissions de CO2

    18 juillet 2024 à 12:00
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    Un rapport du 16 juillet 2024 du Réseau Action Climat met en lumière les 50 sites industriels les plus polluants en France, responsables de 7,3% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Cette situation complique la transition énergétique du pays, malgré des efforts et des investissements considérables.

     

    Les sites polluants : près de 10 % des émissions en France en 2023

    Le Réseau Action Climat a identifié les 50 sites industriels les plus polluants en France, soulignant leur contribution significative aux émissions de gaz à effet de serre. Parmi eux, ArcelorMittal à Fos-sur-Mer et Dunkerque, ainsi que la cimenterie Lafarge à Martres-Tolosane, se distinguent par leurs niveaux élevés de pollution. Ces sites représentent 7,3% des émissions nationales en 2023, rendant la tâche de la décarbonation de l’industrie française particulièrement ardue. Le rapport insiste sur la nécessité d’accélérer les efforts pour réduire ces émissions, avec des investissements estimés à 48 milliards d’euros d’ici à 2050.

    La transition vers une industrie moins polluante requiert des investissements massifs. Le coût de la décarbonation de ces sites est estimé à 48 milliards d’euros, avec un déficit d’investissement actuel de 27 milliards. Malgré une baisse de 13,5% des émissions entre 2019 et 2023, le rapport souligne que cette réduction est en grande partie due aux crises économiques récentes plutôt qu’à une transformation réelle de l’industrie. Le défi reste donc immense, nécessitant des stratégies efficaces et une volonté politique forte pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.

    Le rapport propose plusieurs pistes

    Outre les émissions de gaz à effet de serre, ces sites industriels sont aussi responsables de pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Ces pollutions ont des impacts graves sur la biodiversité et la santé humaine. Le rapport du Réseau Action Climat appelle à une augmentation des contrôles et des sanctions pour les infractions environnementales. Il préconise 30 000 contrôles annuels et des sanctions proportionnelles au chiffre d’affaires des entreprises. L’association France Nature Environnement s’inquiète de la progression de ces pollutions et de leurs conséquences sur les écosystèmes et la santé publique.

    Pour remédier à cette situation, le rapport propose plusieurs pistes. Augmenter les investissements dans les technologies propres, renforcer les réglementations environnementales et sensibiliser les entreprises aux enjeux climatiques sont autant de mesures nécessaires. Des aides publiques supplémentaires et des incitations fiscales pourraient également encourager les industries à adopter des pratiques plus durables. La transition énergétique est un défi de taille, mais des efforts concertés et une approche proactive peuvent conduire à une industrie française plus respectueuse de l’environnement.

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    Carrefour s’engage dans l’hydrogène en lançant ses premières stations

    12 juillet 2024 à 18:00
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    Carrefour, en partenariat avec HysetCo, inaugure ses premières stations d’hydrogène en Île-de-France, marquant une étape significative dans la transition énergétique et offrant une nouvelle alternative de mobilité décarbonée.

    La révolution hydrogène chez Carrefour

    Carrefour, le géant de la distribution, fait un pas vers la décarbonation des transports en lançant trois stations de carburant hydrogène. Situées à Pontault-Combault, Collégien et Drancy, ces stations sont capables de distribuer jusqu’à 500 kg d’hydrogène par jour. Soit de quoi alimenter entre 100 et 200 véhicules quotidiennement. Ce projet s’inscrit dans un partenariat stratégique avec HysetCo, une start-up spécialisée dans l’hydrogène basée à Saint-Denis. Le directeur business unit carburants de Carrefour, Hervé Mantoux, a exprimé sa fierté dans un communiqué : « Grâce à ce partenariat, Carrefour offre à ses clients une alternative supplémentaire de mobilité décarbonée. »

    Le partenariat entre Carrefour et HysetCo ne se limite pas à ces trois stations. En effet, cinq autres stations sont prévues en Île-de-France d’ici à la fin de l’été. HysetCo, dirigée par Loïc Voisin, a déjà installé huit stations hydrogène dans la région parisienne, avec l’objectif d’en ouvrir une dizaine de plus à moyen terme. La société gère également plus de 700 véhicules fonctionnant à l’hydrogène, principalement utilisés par des chauffeurs de taxi. Ces initiatives montrent une volonté claire d’accélérer la transition vers des énergies plus propres. Loïc Voisin a souligné l’importance de ce partenariat : « C’est une prouesse remarquable de toutes nos équipes et de nos partenaires avec l’ouverture de trois nouvelles stations hydrogène en trois semaines. »

    Un réseau en pleine expansion

    Les stations d’hydrogène de Carrefour sont ouvertes au public 7j/7 et 24h/24, facilitant ainsi l’accès à ce carburant propre. Chaque station est équipée de deux distributeurs, l’un en 350 bars et l’autre en 700 bars, pour répondre aux besoins variés des utilisateurs. Ces stations font partie d’un projet cofinancé par la Commission européenne et la Région Île-de-France. La présence de stations dans les hypermarchés Carrefour facilite la recherche de foncier, un défi constant en zone urbaine dense.

    La mise en service des stations hydrogène de Carrefour représente une avancée majeure pour la décarbonation des transports en France. Avec une capacité de distribution significative et une accessibilité renforcée, ces stations offrent une alternative crédible aux carburants fossiles. L’initiative bénéficie du soutien de nombreux partenaires, dont la European Climate, Infrastructure and Environment Executive Agency (CINEA). Farida Adlani, Vice-Présidente de la Région Île-de-France, et Aude Lagarde, maire de Drancy, ont salué cette avancée lors de l’inauguration à Drancy.

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    Eramet débute l’extraction d’un gisement de lithium en altitude

    9 juillet 2024 à 18:00
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    Eramet, entreprise française, fait un pas majeur vers l’avenir avec l’inauguration de son usine d’extraction de lithium à 4000 mètres d’altitude en Argentine. Cette installation, située sur les hauts plateaux des Andes, est prête à révolutionner le marché des batteries pour véhicules électriques.

    Une technologie de pointe au service de l’écologie

    L’usine de Centenario n’est pas une simple mine. Grâce à la technologie d’extraction directe du lithium (DLE), Eramet promet une récupération plus efficace du lithium avec une pression moindre sur les écosystèmes. Ce procédé innovant positionne l’entreprise comme un acteur majeur de la transition énergétique, produisant un métal crucial pour les batteries des véhicules électriques. « Cette usine est la première concrétisation de la stratégie d’Eramet pour devenir un acteur mondial-clé dans la production durable de lithium et dans la transition énergétique », explique Christel Bories, PDG d’Eramet.

    Le site de Centenario est une prouesse technologique en lui-même. Situé dans un des plus grands gisements de lithium du monde, il produira, à pleine capacité, 24 000 tonnes de carbonate de lithium par an. Ce volume est suffisant pour équiper 600 000 véhicules électriques chaque année. En 2027, une deuxième usine augmentera encore cette production avec 30 000 tonnes supplémentaires.

    Eramet mise gros sur le lithium

    Le chantier de l’usine a été titanesque, nécessitant la construction de routes, d’une piste d’atterrissage et d’un pipeline de 320 kilomètres. Les conditions climatiques extrêmes n’ont pas facilité la tâche, mais l’engagement d’Eramet et son partenariat avec le géant chinois Tsingshan ont permis de surmonter ces obstacles. « La performance est remarquable au vu des conditions extrêmes liées à l’altitude et aux conditions naturelles », souligne à Les Échos Maxime Kogge, analyste chez Oddo BHF.

    L’exploitation du lithium devrait être fortement rentable dès 2025. Eramet prévoit que ce métal devienne le troisième moteur de résultats de l’entreprise dès 2026, derrière le manganèse et le nickel. Avec un coût de production compétitif, l’usine de Centenario est un atout stratégique pour l’entreprise et la transition énergétique européenne.

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    Fonds chaleur 2023 : un bond en avant pour le renouvelable

    9 juillet 2024 à 08:47
    Fonds chaleur 2023 : un bond en avant pour le renouvelable

    Un instrument clé en matière de transition énergétique

    En France, les besoins de chaleur représentent 43 % de la consommation énergétique totale. Cette demande est encore largement satisfaite par des énergies fossiles importées. Le fonds chaleur joue un rôle important en encourageant le développement des énergies renouvelables (EnR) et de récupération. En 2022, la part de ces énergies atteignait 27,2 %, avec une cible ambitieuse de 38 % d’ici 2030.

    L’année 2023 a vu le soutien à la construction de plus de 1 400 nouvelles installations, avec une production annuelle de 2,82 TWh de chaleur renouvelable. Parallèlement, le programme France 2030, également piloté par l’ADEME, a accompagné des projets industriels utilisant la biomasse, portant la production totale prévisionnelle à 5,2 TWh/an. Les subventions publiques allouées en 2023 se sont élevées à 601 millions d’euros, finançant notamment :

    337 km de réseaux de chaleur, avec un investissement de 198 millions d’euros.

    Chaufferies biomasse, bénéficiant de 221 millions d’euros.

    Installations géothermiques (de surface et profondes), avec 59 millions d’euros.

    Équipements de récupération de chaleur fatale, pour 25 millions d’euros.

    Solaire thermique, soutenu à hauteur de 22 millions d’euros.

    Valorisation du biogaz, avec 8,5 millions d’euros.

    Des projets ambitieux pour 2024

    Le fonds chaleur est considéré comme l’un des outils les plus efficaces pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et décarboner l’économie. En 2023, le coût moyen pour éviter une tonne de CO2 était de 48 €, tombant à 36 € en incluant les dispositifs biomasse BCIAT et BCIB de France 2030. Le ratio de l’aide par rapport à la production additionnelle sur 20 ans était de 10,7 €/MWh.

    La consultation de la Stratégie Française pour l’Énergie et le Climat en 2023 a fixé des objectifs ambitieux, visant à doubler la quantité de chaleur renouvelable et de récupération d’ici 2035. Ces cibles seront atteintes grâce à des financements et des mesures de soutien renforcés, en particulier via le Fonds Chaleur. Pour 2024, le budget du fonds chaleur a été augmenté à 820 millions d’euros, avec des priorités telles que :

    La priorisation des EnR & R, notamment la géothermie et le solaire thermique.

    L’accélération des projets de géothermie, grâce à un plan d’actions comprenant 27 initiatives prioritaires en métropole et outre-mer.

    Le développement du solaire thermique, avec des appels à projets pour des installations industrielles de grande taille et des réseaux de chaleur.

     

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