En Albanie, le chef du gouvernement nomme un ministre généré par l’IA, une première
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À Tchernobyl, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont été réveillés le 28 août par des tirs antiaériens visant des drones détectés à cinq kilomètres de la centrale. À Rivne, où se trouve également une installation nucléaire, les survols se multiplient : treize drones ont été signalés en quelques jours, selon le communiqué de l’AIEA du 10 septembre 2025. À Khmelnytskyï, neuf autres appareils ont été repérés à trois kilomètres seulement du réacteur. Et à Zaporijia, les observateurs notent désormais des tirs presque quotidiens.
Le 1er septembre 2025 a marqué un cap symbolique. Trois ans que les équipes de l’AIEA se relaient sans répit en Ukraine. Trois années à vivre au rythme des alarmes, à descendre dans les abris, à inspecter des installations qui ne peuvent jamais être laissées sans surveillance. Une routine devenue extraordinaire : vérifier, témoigner, alerter, pour empêcher que la guerre ne franchisse la ligne rouge.
Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, le répète à chaque mise à jour : presque tous les “sept piliers” de la sûreté nucléaire sont aujourd’hui entravés. L’intégrité physique des installations est menacée par les bombardements. L’indépendance des opérateurs fragilisée par la pression militaire. L’alimentation électrique réduite à une seule ligne externe quand il en faudrait deux. Les chaînes d’approvisionnement ralenties. Et la sérénité du personnel, impossible à garantir sous les sirènes.
À Zaporijia, la plus grande centrale d’Europe, la fragilité est criante. Occupée depuis 2022, elle ne survit que grâce à une ligne électrique unique et à un barrage improvisé qui maintient encore l’eau de son canal de refroidissement. Malgré tout, les ingénieurs continuent d’assurer la maintenance, de tester les systèmes d’urgence, de vérifier les stocks de carburant pour les générateurs. Un travail d’équilibriste, mené au bord du vide.
Ce qui se joue n’est pas qu’ukrainien. Un accident majeur, provoqué par une coupure de courant ou une frappe trop proche, n’aurait pas de frontières. Mais l’histoire dit aussi autre chose. Même au cœur de la guerre, la coopération internationale, la compétence technique et la vigilance obstinée permettent de maintenir la ligne rouge. Tant que ces “gardiens du nucléaire” restent sur place, le fil tient encore.
Et ce fil, l’AIEA le tisse bien au-delà de l’Ukraine. En Iran, les inspections de l’Agence ont été suspendues en juillet 2025. Rafael Grossi plaide aujourd’hui pour leur restauration, qu’il juge indispensable afin de “créer un terrain prometteur” vers de plus larges avancées diplomatiques. D’un front à l’autre, l’Agence incarne une certitude : sans contrôle, la peur s’installe. Avec des yeux et des oreilles sur le terrain, même dans le chaos, une marge de sécurité demeure.
L’article En Ukraine, les gardiens du nucléaire tirent la sonnette d’alarme est apparu en premier sur Les Électrons Libres.
Depuis quelques années, la Commission européenne planche sur des mesures fortes pour lutter contre la pédocriminalité sur Internet. L’une d’entre elles, partant de bonnes intentions, a été surnommée « ChatControl » par Patrick Breyer, député européen allemand Pirate jusqu’en 2024, qui a été le premier à en dénoncer les dangers. Mise au placard en décembre 2024, sous la présidence hongroise, par une étroite minorité de blocage, la proposition a été relancée par la présidence danoise en ce 2ᵉ semestre 2025.
ChatControl consiste à obliger légalement les opérateurs de messagerie à scanner l’intégralité de nos échanges privés en ligne, afin d’identifier de potentielles images pédopornographiques.
Les signalements seraient ensuite transmis automatiquement aux autorités de police pour archivage et enquête. Deux procédés sont prévus :
Le projet met fin à la confidentialité des échanges. En France, ce principe est garanti par le Code des postes et télécommunications. L’article 8 de la Convention européenne des droits humains consacre également « le droit au respect de la correspondance ».
Cette disposition n’empêche pas les États de placer des citoyens sous surveillance, mais seulement dans des cas précis, sur présomption et sous contrôle judiciaire. ChatControl inverse ce principe : il ne s’agit plus d’écoutes ciblées, mais d’un contrôle généralisé de toute la population. En somme : tous perquisitionnés par principe, parce que tous suspects.
La Commission a fait valoir que personne ne serait obligé de consentir à ce scan massif… à condition de ne pas pouvoir échanger de photos avec ses amis. Il s’agirait donc d’un « consentement forcé ».
Les procédés de repérage d’images connues présentent de fortes limites. Des études récentes ont montré qu’ils pouvaient être contournés facilement, soit par recompression de l’image ciblée, soit en provoquant la détection incorrecte d’une image ciblée.
Les algorithmes d’IA posent encore plus de problèmes. Même avec une précision théorique de 99,99 % – bien au-delà de leurs performances réelles –, 1 image sur 10 000 serait signalée à tort. À l’échelle des centaines de millions d’images échangées chaque jour, cela noierait la police sous des masses de faux positifs et rendrait le système inopérant. On peut citer le cas d’un père dénoncé à tort pour pédocriminalité par Google après avoir envoyé une photo de son fils à un médecin.
Introduire un « mouchard » dans les applications revient à créer un trou dans la confidentialité de bout en bout, multipliant les possibilités d’attaque par des tiers : d’abord dans notre téléphone, ensuite chez l’opérateur de l’application, enfin dans les systèmes de police.
Il ne s’agit pas d’un fantasme : les fuites de données personnelles sensibles, que ce soit dans des entreprises, des administrations ou des services de police, adviennent quotidiennement. Les tiers indiscrets peuvent même être des services de renseignement étrangers qui coopéreraient avec les opérateurs de messagerie de leur pays. Voulons-nous nous mettre à la merci des services russes ou iraniens ?
L’éditeur de l’application Signal, emblématique en matière de protection des communications, a annoncé qu’il se retirerait de l’Union européenne si ChatControl était adopté, jugeant impossible de maintenir son niveau de sécurité tout en respectant les nouvelles obligations.
Enfin, last but not least, les technologies de surveillance voient systématiquement leur périmètre étendu au fil du temps, bien au-delà des prétentions initiales qui ont permis leur adoption. C’est pourquoi protéger le secret de la correspondance doit rester la règle de principe.
Ce 12 septembre, les États doivent faire part à la Commission européenne de leurs positions. Certains ont reculé, comme la Belgique, la Finlande ou la Tchéquie. D’autres restent indécis : Allemagne, Roumanie, Estonie ou Grèce. La France, quant à elle, a – hélas ! – toujours soutenu le projet.
Le projet, s’il est validé par les États, doit ensuite passer au vote le 14 octobre au Parlement européen.
Plus d’informations sur ChatControl :
L’article « ChatControl », la perquisition numérique systématique de nos conversations est apparu en premier sur Les Électrons Libres.
See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.
#0 index.php(73): RssBridge->main()
#1 lib/RssBridge.php(39): RssBridge->{closure}()
#2 lib/RssBridge.php(37): BasicAuthMiddleware->__invoke()
#3 middlewares/BasicAuthMiddleware.php(13): RssBridge->{closure}()
#4 lib/RssBridge.php(37): CacheMiddleware->__invoke()
#5 middlewares/CacheMiddleware.php(44): RssBridge->{closure}()
#6 lib/RssBridge.php(37): ExceptionMiddleware->__invoke()
#7 middlewares/ExceptionMiddleware.php(17): RssBridge->{closure}()
#8 lib/RssBridge.php(37): SecurityMiddleware->__invoke()
#9 middlewares/SecurityMiddleware.php(19): RssBridge->{closure}()
#10 lib/RssBridge.php(37): MaintenanceMiddleware->__invoke()
#11 middlewares/MaintenanceMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#12 lib/RssBridge.php(37): TokenAuthenticationMiddleware->__invoke()
#13 middlewares/TokenAuthenticationMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
#15 actions/DisplayAction.php(54): DisplayAction->createResponse()
#16 actions/DisplayAction.php(89): BlueskyBridge->collectData()
#17 bridges/BlueskyBridge.php(152): BlueskyBridge->resolveHandle()
#18 bridges/BlueskyBridge.php(599): getContents()
#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(182)
mruac
See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.
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#1 lib/RssBridge.php(39): RssBridge->{closure}()
#2 lib/RssBridge.php(37): BasicAuthMiddleware->__invoke()
#3 middlewares/BasicAuthMiddleware.php(13): RssBridge->{closure}()
#4 lib/RssBridge.php(37): CacheMiddleware->__invoke()
#5 middlewares/CacheMiddleware.php(44): RssBridge->{closure}()
#6 lib/RssBridge.php(37): ExceptionMiddleware->__invoke()
#7 middlewares/ExceptionMiddleware.php(17): RssBridge->{closure}()
#8 lib/RssBridge.php(37): SecurityMiddleware->__invoke()
#9 middlewares/SecurityMiddleware.php(19): RssBridge->{closure}()
#10 lib/RssBridge.php(37): MaintenanceMiddleware->__invoke()
#11 middlewares/MaintenanceMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#12 lib/RssBridge.php(37): TokenAuthenticationMiddleware->__invoke()
#13 middlewares/TokenAuthenticationMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
#15 actions/DisplayAction.php(54): DisplayAction->createResponse()
#16 actions/DisplayAction.php(89): BlueskyBridge->collectData()
#17 bridges/BlueskyBridge.php(164): BlueskyBridge->getAuthorFeed()
#18 bridges/BlueskyBridge.php(616): getContents()
#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(182)
mruac