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Nucléaire : lancement de l’EPR Flamanville (encore) reportée, jusqu’à quand ?

29 août 2024 à 10:00
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Le cauchemar du chantier de l’EPR de Flamanville n’en finit pas. Comme le rapportent Les Échos et Usine Nouvelle, EDF a de nouveau été contraint de reporter la divergence de son réacteur nucléaire, étape clé pour sa mise en route, en raison d’aléas techniques.

Pas de mise en route de l’EPR de Flamanville avant septembre 2024

Le réacteur EPR de Flamanville, symbole d’une nouvelle ère pour la filière nucléaire française, continue d’accumuler les retards. Lancé en 2007 avec un budget initial de 3,3 milliards d’euros et une mise en service prévue pour 2012, le projet a été maintes fois repoussé. Une fois encore, avec une facture qui s’élève à plus de 19 milliards d’euros selon les estimations de la Cour des comptes, la mise en service du réacteur a été reportée à septembre 2024, soit douze ans après la date initialement prévue.

Prévue en juillet 2024, la divergence, qui marque le début de la réaction nucléaire en chaîne, a été retardée en raison de problèmes techniques persistants, rapporte aux Echos une source proche des tests. EDF a identifié des défauts sur des capteurs et un « doigt de gant » du circuit primaire, éléments critiques pour le contrôle et la sécurité du réacteur. Pour remédier à ces problèmes, EDF a dû réaliser des opérations de maintenance supplémentaires, retardant encore la mise en service.

 

Des défis aussi bien techniques que financiers pour EDF

Malgré les difficultés, EDF continue d’afficher son ambition de faire de l’EPR de Flamanville un modèle de fiabilité et de sécurité. Cependant, les défis techniques rencontrés – notamment lors des tests à chaud et à froid – retardent encore la demande d’autorisation de divergence auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Sans cette autorisation, la mise en route du réacteur ne pourra pas avoir lieu.

En parallèle, EDF doit composer avec une situation financière complexe. Alors que les bénéfices nets pour le premier semestre 2024 ont augmenté de 21 %, atteignant 7 milliards d’euros, la dette de l’entreprise reste élevée, à 54,2 milliards d’euros. Dans ce contexte, Luc Rémont, PDG d’EDF, a présenté le plan « Ambition 2035 », qui vise à construire les futurs réacteurs EPR2 en moins de six ans, grâce notamment, à une simplification de leurs plans de construction, pour concurrencer les performances des constructeurs chinois. Ce pari reste ambitieux, surtout au vu de l’exemple de Flamanville…

 

Flamanville met l’industrie nucléaire française sous pression

L’avenir de la filière nucléaire française est en jeu avec le projet de Flamanville. Malgré cela, EDF reste confiante et espère obtenir l’autorisation de divergence avant la fin de l’été 2024, condition indispensable pour lancer la production d’électricité. Néanmoins, chaque report renforce les critiques et les doutes quant à la capacité de la France à mener à bien des projets de cette envergure sur la scène internationale, en particulier face à la Chine, qui fait pousser des réacteurs nucléaires comme des champignons.

Et l’on peut dire que la concurrence est rude : depuis 2022, l’empire du Milieu a lancé la construction de 30 réacteurs depuis 2022, pour un budget total de 28 milliards d’euros, avec une livraison en moins de 56 mois par réacteur, soit environ 4 ans et demi.

 

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Nucléaire : EDF veut construire des EPR2 plus vite que les Chinois

30 juillet 2024 à 14:00
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Vendredi 26 juillet 2024, EDF a présenté ses résultats financiers pour le premier semestre 2024 : ces derniers sont en hausse de 21 % par rapport à l’année 2023. Luc Rémont, PDG du groupe, en a profité pour exposer la nouvelle stratégie d’EDF : son plan Ambitions 2035, avec une attention particulière accordée à la construction de ses prochains EPR2, comme le soulignent nos confrères d’Euractiv.

 

EDF présente ses résultats et sa stratégie pour 2035

EDF qui croule sous une dette de 54,2 milliards d’euros, a dévoilé ses résultats financiers positifs pour le premier semestre 2024 : +21 % par rapport à 2023, affichant ainsi un bénéfice net de 7 milliards d’euros. Toutefois, comme l’a indiqué Luc Rémont, cette rentabilité risque d’être de courte durée. EDF prévoit en effet des bénéfices moindres pour le second semestre de 2024 en raison de la baisse du prix de l’électricité sur les marchés. 

Avec une production d’électricité totale de près de 229 TWh au premier semestre de cette année (+19,4 TWh d’origine nucléaire, +10 TWh d’origine hydraulique, et +13 % pour l’éolien et le solaire), EDF table sur une production nucléaire comprise entre 315 et 345 TWh pour 2024, et entre 335 et 365 TWh pour les années 2025 et 2026. Luc Rémont, PDG d’EDF, a profité de la présentation des résultats du groupe pour révéler sa nouvelle stratégie : Ambition 2035. Cette dernière sera structurée autour de quatre axes : fidélisation des clients, production d’énergie bas-carbone, modernisation des infrastructures et flexibilité du réseau.

 

Concurrencer la Chine avec ses EPR2

EDF ambitionne de réduire le délai de construction de ses réacteurs EPR2 à 70 mois, soit un peu moins de six ans. Initialement, le groupe prévoyait une livraison comprise entre sept et neuf ans pour ses premiers réacteurs, comme le précisent nos confrères d’Euractiv. À titre de comparaison, la Chine a réussi à construire ses cinq derniers réacteurs en cinq à sept ans, rappellent nos confrères.

Pour tenir ses objectifs, EDF a annoncé son intention de simplifier les plans de conception de ses réacteurs EPR2, plans qui devaient initialement être livrés à l’automne 2023 et qui doivent encore être validés avant qu’EDF et le gouvernement ne puissent conclure un plan de financement. Un premier retard qui n’augure rien de bon, même si EDF a assuré que celui-ci ne remettait pas en question la date de lancement de ses chantiers. En témoigne l’EPR de Flamanville, mis en service en mai 2024, soit 17 ans plus tard que sa date de livraison initiale et avec un dépassement budgétaire de 16 milliards d’euros…

 

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