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Industrie : le gouvernement dévoile les 10 lauréats qui vont ouvrir leur première usine

30 mai 2024 à 14:02
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À l’occasion du salon Vivatech de 2024, Roland Lescure, ministre de l’Industrie, et Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, ont dévoilé les 10 lauréats de la 5e édition du programme d’appel à projets « Première usine ».

 

Première Usine : un programme pour débusquer les pépites françaises

Lors du salon Vivatech 2024, le ministre de l’Industrie Roland Lescure et la secrétaire d’État chargée du Numérique Marina Ferrari ont dévoilé les dix nouvelles entreprises lauréates de l’appel à projets « Première Usine ». Ce programme, intégré au plan France 2030 (enveloppe de 54 milliards d’euros pour cinq ans), vise à financer la création de nouvelles usines innovantes en France.

Lancé en 2022 et piloté par la Direction générale des entreprises (DGE) en partenariat avec BPI France, ce programme attribuera 42 millions d’euros aux lauréats de cette cinquième édition, spécialisés dans divers secteurs stratégiques pour la France : les matériaux, le recyclage, le transport et l’agroalimentaire. À ce jour, l’appel à projets « Première usine » a permis de soutenir 66 projets avec un financement total de 293 millions d’euros.

 

Des projets pour une industrie plus verte

Parmi les projets sélectionnés, plusieurs se distinguent par leur impact direct sur la réduction des émissions de carbone. C’est le cas notamment de l’entreprise My Vosges, avec son projet « Ballons », qui développe la pyrolyse du bois pour produire du biocarbone, un substitut écologique au charbon fossile utilisé dans l’industrie du silicium et de la métallurgie​. Energy Observer Development, via son projet « Defhy », travaillera sur des générateurs électriques à piles à combustible hydrogène pour des applications stationnaires et mobiles, renforçant l’utilisation de l’hydrogène comme énergie propre.

Le projet « Gravithy-Fos » de GravitHy prévoit de produire deux mégatonnes de fer réduit à partir d’hydrogène décarboné, remplaçant ainsi le gaz naturel et le charbon dans la production d’acier​. Deltalys, avec son projet « Puri-Fab », installera une chaîne de production de filtres innovants pour la filtration du biogaz, issus de l’économie circulaire, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ressources énergétiques​​.

 

Des secteurs stratégiques pour la France

Les projets lauréats couvrent également d’autres secteurs stratégiques. Par exemple, Huddle Corp, avec son projet « Huddle Factory », cherche à améliorer la formulation d’aliments pour animaux d’élevage, augmentant la qualité des protéines animales et la durabilité des élevages​. Pyromeral Systems, avec le projet « Janus », prévoit la production de pièces composites à matrices céramiques pour la défense et l’aéronautique, offrant une alternative stratégique aux métaux sensibles​.

Ion-X, avec son projet « Produx-ion », mettra en place une ligne de production de moteurs pour petits satellites. Son objectif ? Produire 10 moteurs par mois et atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires estimé à 10 millions d’euros, renforçant ainsi la position de la France dans le secteur spatial​​. Expliseat, avec le projet « Puexp », industrialisera la production de sièges de transport en composite.

 

Des aides aussi européennes

Ce n’est pas sans raison que Roland Lescure a choisi le salon Vivatech de 2024 pour présenter la liste des lauréats du programme d’appel à projets « Première usine », ce dernier étant le plus grand rendez-vous européen pour l’industrie et l’innovation.

En effet, comme le révèlent nos confrères d’Euractiv, plusieurs aides financières européennes ont été validées par la Commission européenne : 4 milliards d’euros pour soutenir l’électrification des industries et réduire leurs émissions, et 1,4 milliard d’euros pour Hy2Move, un programme européen axé sur l’hydrogène. En tout, 13 projets européens bénéficieront de cette aide, parmi eux, sept sont France.

 

 

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TotalEnergies investit dans un grand projet d’hydrogène vert en Tunisie

30 mai 2024 à 13:48
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Dans un effort pour se positionner en leader de l’énergie propre, TotalEnergies déploie un impressionnant plan de production d’hydrogène vert en Tunisie. Ce projet, piloté par sa filiale TE H2, prévoit de transporter l’hydrogène vert jusqu’à la côte tunisienne puis vers l’Europe, répondant ainsi aux objectifs de décarbonation et de diversification énergétique.

Un engagement croissant vers l’hydrogène vert

TotalEnergies montre une prudence calculée dans ses projets d’hydrogène vert, s’engageant progressivement dans cette énergie renouvelable. Malgré les défis, comme le manque de performance des électrolyseurs au projet Masshylia à Fos-sur-Mer, le groupe persévère, envisageant de satisfaire les besoins de ses raffineries européennes par l’hydrogène vert d’ici 2030.

La décision de TotalEnergies de ne pas participer à un projet similaire à Oman, remporté par Engie, souligne sa prudence sur les coûts élevés et les risques associés. Toutefois, cela ne l’empêche pas d’explorer de nouvelles opportunités, comme en témoigne l’engagement récent en Tunisie.

Un projet d’envergure en Tunisie

Le projet tunisien, baptisé H2 Notos, prévoit la production de 200.000 tonnes d’hydrogène vert annuellement durant sa phase initiale, avec des ambitions d’expansion jusqu’à 1 million de tonnes. Pour ce faire, TotalEnergies envisage d’utiliser des technologies de dessalement d’eau de mer et de production d’électricité à partir de sources renouvelables.

L’hydrogène sera transporté via un hydrogénoduc, reliant le sud de la Tunisie à l’Italie, puis à l’Autriche et à l’Allemagne. Le corridor SoutH2, qui doit être opérationnel dès 2030, symbolise la volonté de TotalEnergies de construire un pont énergétique entre l’Afrique du Nord et l’Europe, consolidant ainsi sa position dans le marché de l’énergie propre.

De gros défis et beaucoup de patience

Les projets d’hydrogène vert que TotalEnergies entreprend sont marqués par leur complexité et leur durée de développement, nécessitant des années de planification et de négociations avant même de commencer les travaux. David Corchia, directeur général de TE H2 et ex-dirigeant de Total Eren, explique dans L’Usine Nouvelle que dans le sud du Chili, la société a entamé des discussions depuis 2019 pour un vaste terrain destiné à un projet de production d’hydrogène vert, utilisant l’énergie éolienne pour générer entre 8 et 10 GW, destinés à être exportés sous forme d’ammoniac.

Ce projet est particulièrement important car il sert de modèle expérimental pour affiner les méthodes techniques et économiques. Parallèlement, TE H2 étend ses activités en Australie et en Mauritanie, tandis que dans des régions comme le Moyen-Orient, TotalEnergies adopte une approche plus prudente, recherchant des partenariats stratégiques locaux, à l’instar de sa collaboration avec Adani en Inde.

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Hydrogène vert : le gouvernement est hors sol pour l’Académie des sciences

21 mai 2024 à 16:46
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Le rapport du 9 avril 2024 de l’Académie des sciences s’apparente à une véritable douche froide pour les ambitions du gouvernement pour l’hydrogène vert.

 

Des ambitions démesurées pour l’hydrogène vert

Le gouvernement français avait un plan bien ambitieux pour développer l’hydrogène vert. Emmanuel Macron avait annoncé dès 2021 une enveloppe de 2 milliards d’euros pour accélérer le développement de la filière hydrogène, enveloppe qui a par la suite été augmentée de 9 milliards d’euros dans le cadre du Plan France 2030. 

Cependant, l’Académie des sciences a sévèrement critiqué ce plan. Selon Marc Fontecave, professeur au Collège de France et co-auteur du rapport, celui-ci est tout simplement « irréalistes » déclare-t-il dans un entretien accordé au Point, notamment du fait que la production d’hydrogène propre nécessite une quantité colossale d’électricité. Comme le rappelle l’institution scientifique française : pour produire un million de tonnes d’hydrogène vert, il faut environ 55 TWh d’électricité, soit l’équivalent de 5 réacteurs nucléaires EPR de 1 600 MW chacun. Partant de ce constat, atteindre l’objectif de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2035 tel que fixé par le Plan France 2030 nécessiterait 20 réacteurs supplémentaires. Si la production d’hydrogène vert s’appuyant sur l’éolien offshore, celle-ci exigerait la création de 36 à 40 nouveaux parcs d’ici 2035 pour répondre à l’objectif du gouvernement. Sans objectifs crédibles, et qui de fait, risquent de ne pas être atteints, le citoyen pourrait être amené à « considérer que les gens à la tête des affaires sont soit des incompétents, soit des menteurs », avertit Marc Fontecave.

 

Des défis qui nécessitent pragmatisme et priorisation

Outre les défis techniques, le rapport souligne les contraintes économiques que pose la fabrication d’hydrogène décarboné. Aujourd’hui, l’hydrogène est majoritairement produit à partir de méthane, un procédé polluant mais économiquement viable avec un coût qui avoisine 1 à 2 euros par kilogramme. A contrario, l’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau, coûte entre 4 et 8 euros par kilogramme, ce qui constitue, de fait, le principal frein pour les investisseurs.

L’Académie des sciences recommande donc de recentrer les efforts sur des objectifs réalistes et prioritaires. Les milliards alloués au plan hydrogène manquent d’arbitrage, déplorent les scientifiques. Marc Fontecave va même plus loin. Pour reprendre ses propos tenus dans les colonnes du Point, selon lui, « aujourd’hui, les milliards du plan France Relance se dispersent sur des dizaines de projets sans avenir, dont l’impact climatique sera ridicule ». Pour un développement crédible et cohérent de la filière hydrogène, l‘Académie des sciences préconise au gouvernement de prioriser ses actions vers la décarbonation de l’hydrogène gris actuel et de cibler les secteurs où l’hydrogène est indispensable, comme la production d’acier et de ciment, ainsi que certains transports lourds. Le conseil des scientifiques enjoint par ailleurs l’exécutif à soutenir les projets d’exploration d’hydrogène naturel, à augmenter les capacités de production d’électricité bas carbone et à continuer à investir dans la recherche pour améliorer les technologies existantes.

 

 

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2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

11 avril 2024 à 14:25
2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

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