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Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023

10 mai 2024 à 15:00
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La production d’électricité mondiale à partir de sources renouvelables a battu son record en 2023. Comme le souligne le rapport du centre de recherche sur l’énergie Ember, publié le 8 mai 2024, cette augmentation est en grande partie due au solaire et à l’éolien.

 

Plus de 30% de la production d’électricité mondiale est d’origine renouvelable

Selon le rapport d’Ember, publié le 8 mai 2024, 30,3 % de l’électricité mondiale produite en 2023 provenait de sources renouvelables, et ce chiffre grimpe à 40 % lorsque l’on y ajoute le nucléaire. Pour mettre ces chiffres en perspective, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale n’était que de 19 % en 2000. Autrement dit, la production d’électricité d’origine renouvelable a augmenté de +11,3 % en moins de 25 ans. Une progression qui est largement attribuable au solaire et à l’éolien, ces deux sources ayant produit, à elles seules, 13,4 % de la production d’électricité mondiale. La Chine a joué un rôle de premier ordre puisque cette dernière représente à elle seule plus de la moitié de la production solaire mondiale (51 %) et 60 % de la production éolienne mondiale en 2023.

Le rapport d’Ember met en avant que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité devrait passer sous les 60 % en 2024, ce qui devrait se traduire par une baisse de 2,2 % de la production d’électricité à partir de ces énergies par rapport à 2023.

 

Dépasser les 60% d’ici à 2030

Le rapport d’Ember projette que les énergies fossiles, qui représentaient encore plus de 60 % de la production d’électricité en 2023, passeront sous la barre des 60 % dès 2024, avec une prévision de baisse de 2,2 % pour ce qui concerne la production d’électricité à partir de ces dernières. Toutefois, des défis tels que la baisse de la production hydroélectrique due à des sécheresses ont entraîné une réintroduction temporaire du charbon dans certains pays. La fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne en avril 2023, une décision poussée par les Verts, a également marqué un pas en arrière dans l’utilisation de sources d’énergie à faible émission de carbone.

Cela n’empêche pas le directeur du programme Global Insights chez Ember, David Jones, de réitérer son optimisme pour l’avenir : « Le déclin des émissions du secteur électrique est désormais inévitable. 2023 était probablement le point pivot, un tournant dans l‘histoire de l’énergie. » Ce dernier encourage ainsi la communauté internationale à intensifier ses efforts, en particulier dans les pays en développement, où le potentiel de croissance des énergies renouvelables est considérable.

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Panneaux solaires : voici la stratégie indienne pour se défaire du monopole chinois

10 mai 2024 à 13:55

Depuis de nombreux mois maintenant, la Chine inonde le marché mondial de ses panneaux solaires à bas prix. Pour se défaire de ce monopole, certains pays mettent en place des stratégies de protection. Et notamment une liste de modèles et de fabricants approuvés, pour l’Inde.

Aux États-Unis, seuls les composants de panneaux solaires produits sur le territoire national « selon des critères bien définis » — sans recours au travail forcé, par exemple — peuvent désormais prétendre à des subventions. Une manière à peine déguisée de faire barrage au photovoltaïque chinois.

L’Europe, elle, n’a pas encore trouvé sa parade. Et les panneaux solaires chinois envahissent notre marché à des prix défiant toute concurrence. Probablement grâce à des subventions massives accordées par Pékin. Ce que les économistes qualifient de dumping. Résultat, plusieurs fabricants européens se trouvent en difficulté. Norwegian Crystals a déposé le bilan il y a plusieurs mois déjà. L’usine française Systovi a aussi cessé ses activités. En Allemagne, le fabricant suisse de modules solaires Meyer Burger a annoncé quelque 500 licenciements. Et Solarwatt prévoit d’arrêter sa production sur son site de Dresde au mois d’août prochain.

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Une liste de modèles et de fabricants de panneaux solaires pour l’Inde

L’Inde connait les mêmes difficultés. Mais le pays vient de mettre en place une stratégie qui pourrait lui permettre de se défaire du monopole chinois. Le ministère indien des énergies nouvelles et renouvelables (MNRE) a en effet établi une « liste de modèles et de fabricants approuvés » (ALMM). Et les porteurs de projets qui souhaitent obtenir le soutien du gouvernement doivent, depuis le 1er avril dernier, impérativement en passer par des modèles et fabricants de cette liste qui s’avèrent tous être Indiens. De quoi, selon les professionnels, tout à la fois « élargir le marché pour les fabricants indiens — qui jusqu’ici privilégiait l’export — et les protéger de la concurrence avec leurs homologues chinois ».

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Une production indienne de panneaux solaires suffisante pour le marché national

Précisons que l’idée ne date pas d’aujourd’hui. Mais l’ALMM était suspendue depuis mars 2023. Les autorités craignaient que l’offre de modules fabriqués en Inde soit insuffisante pour répondre à la demande nationale. L’année dernière, finalement, l’Inde a atteint une capacité de fabrication annuelle de plus de 40 gigawatts (GW) — pour les fabricants de l’ALMM. Et 30 GW supplémentaires sont déjà dans les tuyaux. Bien plus que la demande annuelle de panneaux solaires dans le pays. De quoi même laisser encore aux fabricants indiens, des opportunités d’exportations.

En favorisant la production locale de systèmes photovoltaïques, l’Inde espère aussi réussir peu à peu à s’émanciper de sa dépendance à la Chine pour la fourniture de composants tels que le verre ou les cadres de panneaux solaires. Et éviter ainsi que les prix des modules augmentent.

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Hécatombe dans l’industrie solaire française : une nouvelle usine placée en liquidation judiciaire

9 mai 2024 à 06:30

Rien ne va plus pour l’industrie photovoltaïque européenne. Face à une concurrence chinoise toujours plus forte, les entreprises semblent tomber une à une, en particulier en France. Dernière liquidation en date : Recom-Sillia, une entreprise de production située à Lannion, en Bretagne. 

Décidément, le secteur français du photovoltaïque va mal. Après la liquidation judiciaire de l’entreprise nantaise Systovi, c’est au tour de Recom-Sillia de mettre la clé sous la porte. Quelques mois après son placement en redressement judiciaire, l’entreprise n’a pas réussi à relever la tête, et les 30 salariés de l’usine de Lannion viennent d’être licenciés. Les difficultés de l’entreprise, créée en 2007 remontent déjà à plusieurs années. Dès 2017, l’entreprise fait face à des difficultés financières, entraînant son rachat par l’italien Recom. En 2019 pourtant, près de 30 millions d’euros avaient été investis pour améliorer les process de fabrication. L’objectif était d’atteindre une cadence de 15 000 panneaux photovoltaïque par semaine. Malheureusement, la crise du COVID-19 et l’arrivée massive de la concurrence chinoise ont finalement eu raison des efforts de l’entreprise.

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Les gigafactories, seule solution pour combattre la domination chinoise ?

Il ne reste, désormais, plus qu’un fabricant de panneaux solaires sur le sol français. Lors d’une commission, le député Renaissance Eric Bothorel a demandé à Bruno le Maire ce qu’il manquait à la France pour pouvoir peser dans un secteur qui apparaît pourtant extrêmement porteur. Celui-ci a répondu, en substance, que la réponse à la concurrence chinoise se trouvait dans les gigafactories. Selon le ministre, ces usines géantes permettraient de fabriquer des panneaux avec un meilleur standard, grâce à des technologies réutilisables, pour atteindre des performances énergétiques plus fortes.

Deux usines géantes de production de panneaux solaires sont actuellement en projet en France. La première devrait être construite à Fos-sur-Mer pour une mise en service en 2025. À terme, elle devrait produire 5 GW de cellules, et 3,5 GW de modules solaires. Une deuxième usine devrait voir le jour à Hambach, en Moselle. Celle-ci devrait permettre la production annuelle de 10 millions de panneaux à l’horizon 2027.

 

 

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Le chauffage urbain solaire bat record sur record en Allemagne

9 mai 2024 à 04:42

Pour décarboner son mix énergétique, l’Allemagne compte beaucoup sur le développement de réseaux de chaleur avec un atout secret : la multiplication des réseaux alimentés par des centrales solaires. Une solution qui commence déjà à porter ses fruits.

L’avenir des réseaux de chaleur urbains (RCU) pourrait bien se dessiner par le biais de l’énergie solaire. En Allemagne en tout cas, les installations de réseaux de chaleur équipés de centrales solaires se multiplient à vitesse grand V avec pour principal objectif de réduire l’impact environnemental du chauffage. À l’heure actuelle, on compte déjà 55 installations en service pour une puissance totale de 112 MW. 9 autres installations sont en construction tandis que 70 réseaux sont actuellement en projet pour une puissance cumulée de 277 MW.

L’Allemagne compte sur le solaire pour décarboner ses réseaux de chaleur

Si ce type d’installation a le vent en poupe, c’est tout simplement parce que l’Allemagne veut à tout prix améliorer le mix énergétique de ses réseaux de chaleur. En 2016, la part des énergies renouvelables ne comptait, en effet, que pour 13 % de la consommation d’énergie, et la chaleur fatale n’en représentait que 7 %. Le mix énergétique était alors dominé par le gaz avec 41 %, suivi de la houille avec 21 %.

Désormais, la part cumulée des énergies renouvelables et de la chaleur fatale représente 30 % du mix, et l’Allemagne espère atteindre les 50 % d’ici 2030. Pour rendre cet objectif atteignable, un cadre législatif favorable a été mis en place. Une loi sur la planification locale fixe notamment des objectifs nationaux pour décarboner les réseaux de chaleur. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, chaque nouveau réseau de chaleur doit compter au moins 65 % d’énergie renouvelable.

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Malgré cette dynamique positive, certains obstacles restent à surmonter. D’abord, il peut être difficile de trouver des sites propices à l’installation d’une centrale solaire thermique à proximité des zones de besoins de chaleur. Le second obstacle concerne la sécurisation des approvisionnements en chaleur et la gestion de l’intermittence liée à l’énergie solaire.

Pour cela, des systèmes de stockage saisonniers doivent être mis en œuvre, mais ce type d’installation nécessite encore du travail en recherche et développement, en particulier pour les grandes installations. Enfin, de nombreux réseaux de chaleur urbains fonctionnent encore à des températures élevées (plus de 100 °C), alors que les réseaux actuels, compatibles avec les énergies renouvelables, fonctionnent généralement à des températures comprises entre 60 et 90 °C. Abaisser la température de ces réseaux est un processus long et coûteux.

La France à la traîne ?

En comparaison, le réseau français fait pâle figure avec seulement 898 réseaux recensés pour 6 500 km et 18,6 TWh annuels en 2021. Les réseaux de chaleur solaires sont particulièrement rares. On peut tout de même citer celui de Narbonne, d’une puissance de 2,7 MWth pour 3 200 m² de panneaux, ou celui de Pons avec 1,4 MWth pour 1 800 m² de panneaux solaires thermiques.

Malgré le faible nombre de RCU en France, ces derniers ont tout de même un avantage de taille : grâce à la mise en place du Fonds Chaleur en 2009, la part des énergies renouvelables dans le mix global est passée de 25 % en 2005 à 56 % en 2017. Aujourd’hui, les énergies renouvelables atteignent même 58 %. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé pour objectif une multiplication par cinq de la quantité de chaleur, de froid et de chaleur fatale renouvelables fournis par les réseaux de chaleur, soit un objectif de 39,5 TWh.

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Technologies bas-carbone : l’Europe condamnée à ne pas les fabriquer sur son sol ?

7 mai 2024 à 04:29

Le Parlement européen vient d’adopter un texte pour stimuler la production de technologies à émission nette zéro sur le sol européen. Ce texte sera-t-il suffisant pour réindustrialiser l’Union européenne (UE) et lutter contre la concurrence mondiale ?

Pour accompagner la transition énergétique des États membres de l’UE, les différents secteurs industriels s’adaptent et proposent de nouveaux produits. Néanmoins, l’activité industrielle est soumise à la forte concurrence d’entreprises situées en dehors de l’UE. C’est le cas du secteur photovoltaïque, par exemple, fortement exposé à la concurrence des produits chinois vendus à bas prix. Les entreprises européennes ne parviennent pas à s’imposer sur le marché, créant des fermetures d’usines et des délocalisations. On se souvient notamment de la faillite du Français Systovi et de la fermeture de l’usine solaire de Meyer Burger en Allemagne. L’entreprise a fait le choix de partir s’installer aux États-Unis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec son « Inflation Reduction Act » adopté en 2022, Joe Biden a protégé le marché américain de la concurrence internationale en soutenant financièrement les entreprises implantées sur son sol.

Une loi européenne pour une industrie « zéro émission nette » afin de protéger les entreprises de l’UE

Pour maintenir l’industrie européenne face à ce phénomène, il était urgent d’agir pour à la fois préserver les emplois, mais également détenir une certaine souveraineté dans la fabrication de produits indispensables à la transition énergétique. À cette fin, le Parlement européen a adopté le jeudi 25 avril une loi pour une industrie « zéro net » ou Net-Zero Industry Act (NZIA). Les objectifs affichés du texte sont les suivants :

  • Rendre le marché intérieur de l’UE adapté à la décarbonation industrielle ;
  • Soutenir les technologies nécessaires permettant d’atteindre les objectifs climatiques ;
  • Accélérer les procédures d’autorisation et créer des vallées industrielles à émission nette zéro ;
  • Déterminer de nouveaux critères pour les procédures d’achat public.

L’ensemble de mesures prises par ce texte devrait permettre à l’UE de produire 40 % de ses besoins annuels en déploiement de technologies à émission nette zéro d’ici 2030. Il s’agit aussi de capter 15 % de la valeur marchande mondiale de ces technologies.

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Favoriser les produits fabriqués en Europe en tenant compte des critères de durabilité et de résilience

Plusieurs secteurs sont concernés par cette nouvelle loi : le renouvelable, le nucléaire, la décarbonation industrielle, les réseaux, les technologies de stockage d’énergie et la biotechnologie. Parmi les mesures prises, il y a celle concernant l’accélération des procédures administratives pour faciliter l’obtention des permis, la réduction des délais pour la délivrance des autorisations nécessaires à la mise en œuvre de nouveaux projets. En outre, afin de favoriser les produits fabriqués en Europe, les États membres devront inciter les consommateurs à considérer les critères de durabilité et de résilience lors de l’achat de leurs panneaux solaires ou de leurs pompes à chaleur. Ces critères devront également être considérés lors des procédures d’achat public et des enchères liées au déploiement des énergies renouvelables.

Le rapporteur du texte, Christian Ehler a déclaré que « ce vote est une bonne nouvelle pour l’industrie européenne et donne le ton pour le prochain mandat. Pour atteindre tous nos objectifs économiques, climatiques et énergétiques, nous avons besoin de l’industrie en Europe ». Le texte a été adopté par 361 voix contre 121 avec 45 abstentions. Pour devenir applicable, il doit encore être adopté par le Conseil.

Un texte à la portée incertaine dans un contexte de forte concurrence mondiale sur le marché des technologies bas-carbone

Mais ce texte sera-t-il suffisant pour préserver l’industrie en Europe ? Ce n’est pas ce que pensent certains experts, interrogés par le média Euractiv, qui craignent qu’il ne produise pas suffisamment d’effet. Selon eux, les délais administratifs ne seraient pas décisifs dans la mise en œuvre de nouveaux projets et les nouvelles dispositions prises sur ce point n’auraient donc que peu d’impact. Ensuite, le texte prévoit que les critères de résilience et de durabilité pourraient être écartés dans les procédures d’achat public s’ils s’avéraient trop coûteux, ce qui revient à redonner la priorité aux produits vendus à bas coûts et fabriqués hors de l’UE.

Le texte adopté par le Parlement tente d’encourager l’industrie européenne sans pour autant pénaliser les produits fabriqués en dehors de l’UE. L’avenir nous dira si ces mesures sont suffisantes pour rendre les entreprises européennes suffisamment compétitives sur le marché.

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Recouvrir les collèges de panneaux solaires : est-ce vraiment une bonne opération ?

6 mai 2024 à 14:49

L’énergie solaire est, nous le savons, consommatrice de surface. En la matière, il est souvent préférable d’utiliser une surface déjà construite et artificialisée, plutôt que d’empiéter sur plus d’espaces naturels et agricoles. Parmi les gisements potentiels, les toitures, bien sûr, et le département des Bouches-du-Rhône a eu pour ce projet les idées larges. Mais à quel prix ?

Les fortes hausses de l’électricité, entraînées par le marché européen de l’énergie et les soubresauts géopolitiques, n’ont pas épargné les collectivités, dont les finances étaient déjà très contraintes. Parmi les dépenses de ces dernières, les factures relatives aux établissements scolaires. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, la consommation des 137 collèges représenterait 70 % de la facture électrique du département, selon ce dernier.

Or les toitures de ces collèges représentent un important gisement de production d’énergie solaire, et ce, dans un département bien doté en la matière. Par ailleurs, de nombreux collèges du département sont concernés par des travaux de réhabilitation des toitures, notamment dans l’objectif d’améliorer leur isolation et de réaliser des économies d’énergie. Il y avait donc là une opportunité d’action.

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39 collèges recouverts de panneaux solaires

Ce sont donc 39 collèges qui ont été sélectionnés dans un premier temps. Ils ont été choisis en fonction de leurs caractéristiques : caractéristiques structurelles suffisantes pour supporter le poids des panneaux, orientation et exposition favorables, ainsi qu’une surface suffisante. Ces centrales cumuleront une puissance totale de 7,7 MWc. Elles couvriront 40 % de la consommation d’électricité de tous les collèges du département, grâce à l’autoconsommation avec vente du surplus. Cela représente l’équivalent de la consommation électrique de 4 400 personnes, et leur production permettra d’éviter l’émission d’environ 350 tonnes d’équivalent CO2 par an.

Pour mener à bien ce projet, la collectivité a noué un partenariat avec Solarhona, la filiale de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) spécialisée dans le développement et l’exploitation de centrales photovoltaïques. Dans le cadre de ce partenariat, Solarhona s’occupera d’abord de la construction, puis de l’exploitation et de la maintenance des installations. Le contrat porte sur vingt-trois ans : les trois premières années concernent les travaux et les vingt années suivantes porteront sur l’exploitation des centrales.

Comment fonctionne le contrat entre Solarhona et les Bouches-du-Rhône ?

Il s’agit en fait d’une location des toitures des collèges, appelée en l’occurrence Autorisation d’occupation temporaire (AOT). Solarhona dispose de la production d’électricité issue des panneaux photovoltaïques, qu’il revend sur le marché. En contrepartie de ces recettes, l’énergéticien verse au département une redevance constituée de deux parts : une part fixe indexée sur la surface mise à disposition, et une part variable indexée sur la production réelle des centrales.

Ce projet entre pleinement dans la stratégie de Solarhona : cette dernière a en effet pour ambition de construire en France un millier de centrales photovoltaïques au sol, sur toiture ou sur ombrière d’ici 2034. Concernant les toitures des 39 collèges, les chantiers doivent s’achever avant décembre 2026.

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Le projet représente un investissement total de 19 millions d’euros. Les sources de financement sont multiples : Solarhona elle-même apporte 3 millions d’euros, l’État français apporte 4,1 millions d’euros, et le reste est à la charge du département des Bouches-du-Rhône. Celui-ci compte bénéficier de 1,6 million d’euros d’économies d’énergie grâce à l’autoconsommation, 0,2 million d’euros de certificats d’économies d’énergie, et percevoir par la suite 1,8 million d’euros de redevances de la part de Solarhona, du fait du contrat d’OAT.

Le projet prévoit en outre dans une dimension pédagogique par le biais d’ateliers avec les élèves des collèges concernés. Amapola Ventron, conseillère départementale déléguée à la Transition écologique détaille cet aspect du projet : « Ces ateliers pédagogiques se passeront un peu comme un cours de technologie sur les énergies renouvelables, avec une sensibilisation sur la bonne manière de consommer, l’anti-gaspillage… »

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11 200 places : voici le plus grand parking solaire d’Europe

6 mai 2024 à 04:58

82 000 ! C’est le nombre de panneaux photovoltaïques que l’on peut désormais compter au-dessus des parkings du célèbre parc d’attraction Disneyland Paris. Plus grand parking solaire d’Europe, il devrait produire près de 36 GWh d’électricité par an, et ce, pour les 30 prochaines années.

Deux ans après la mise en service de la première tranche, le plus grand parking à ombrières photovoltaïques d’Europe vient enfin d’être mis en service, à Disneyland Paris. Les chiffres de ce projet hors norme, emmené par Disneyland Paris et le développeur Urbasolar, ont de quoi donner le tournis. Répartie sur 20 hectares, la centrale totalise 36,1 MWc de puissance, tout en couvrant l’équivalent de 11 200 places de stationnement pour véhicules légers, camping-car et autocars. Elle dépasse ainsi le parc animalier belge de Pairi Daiza et ses 62 750 panneaux photovoltaïques. Le chantier aura nécessité une organisation complexe pour permettre l’utilisation en continu du parking pendant les phases de travaux.

À l’occasion de cette mise en service, la direction de l’aménagement et de l’environnement du parc s’est félicitée de permettre la production d’électricité tout en apportant un confort supplémentaire aux visiteurs.

L’équivalent de la consommation électrique de 17 400 habitants

Avec ses 36 GWh de production annuelle estimée, la centrale photovoltaïque devrait couvrir l’équivalent de la consommation en électricité d’une petite ville de 17 400 habitants. En revanche, elle ne correspond qu’à une petite partie de la consommation du parc aux 18 000 salariés, qui dépasse allègrement les 200 GWh annuels. Sur ce projet, Urbasolar et Disneyland Paris ont choisi de ne pas intégrer de dispositif d’autoconsommation et de revendre l’entièreté de la production de la centrale.

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Ecoflow se lance dans la pompe à chaleur résidentielle

5 mai 2024 à 04:35

Fort de son expérience sur les systèmes de stockage d’électricité et de production photovoltaïque, le marque américaine Ecoflow continue son ascension et se lance, cette fois, dans le secteur résidentiel avec un autre indispensable de la transition énergétique : la pompe à chaleur. 

Ecoflow ne cesse de nous surprendre. Surtout connu pour ses batteries nomades, comme la Delta 2 Max que nous avons récemment testé, l’entreprise diversifie sa gamme de produits pour proposer un écosystème résidentiel optimisé permettant de réduire sa facture d’électricité. Ici, pas question de tondeuse autonome futuriste, mais plutôt d’une pompe à chaleur destinée au secteur résidentiel, et d’un thermoplongeur connecté.

Ecoflow a donc mis au point une pompe à chaleur portant le nom de Powerheat. Outre sa connectivité, cette pompe à chaleur disponible en version 9 ou 20 kW, a la particularité de fonctionner grâce au gaz réfrigérant R290, mieux connu sous le nom de propane. Celui-ci a l’avantage de bénéficier d’excellentes performances énergétiques avec un impact environnemental bien plus limité que les fluides contenant des PFAS, par exemple.

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Le fabricant a également présenté le Powerglow, un thermoplongeur (corps de chauffe d’un chauffe-eau) intelligent censé optimiser l’utilisation d’électricité produite par une installation solaire. Pour cela, l’appareil est piloté via l’application Ecoflow et chauffe l’eau d’un ballon en cas de surplus de production photovoltaïque. Même s’ils peuvent fonctionner de manière indépendante, les deux appareils ont été conçus pour intégrer l’Ecoflow Residential Smart Energy, un écosystème destiné à optimiser une production d’énergie photovoltaïque grâce à des moyens de stockage et des appareils connectés. Au cœur de ce système, on retrouve notamment le système de stockage PowerOcean de la marque. Celui-ci se compose d’une batterie LFP pouvant atteindre les 45 kWh avec une puissance de 10 kW. Équipé d’un onduleur triphasé, il peut servir d’alimentation de secours, et stocker l’énergie produite par une installation photovoltaïque.

Encore beaucoup d’interrogations

Malgré l’intérêt des produits présentés, quelques questions subsistent, à commencer par le prix. Ecoflow n’a, en effet, communiqué aucun tarif, ni pour le thermoplongeur, ni pour la pompe à chaleur. Côté disponibilités, le thermoplongeur serait disponible dès la fin du mois de mai tandis que la pompe à chaleur serait plus disponible dans le courant du mois de juin. Surtout, à l’instar de Tesla et son Powerwall, Ecoflow ne commercialise pas son système de stockage PowerOcean en France, la faute, sans doute, à un marché pas assez porteur. Ainsi, difficile de savoir si ces produits, censés fonctionner en symbiose avec cet équipement, seront tout de même disponibles chez nous.

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Nouvelle victime des panneaux solaires chinois : Solarwatt ferme son usine de Dresde

4 mai 2024 à 14:59

Ce n’est pas le premier. Et à l’allure où vont les choses, ce ne sera probablement pas le dernier fabricant de panneaux solaires photovoltaïque européen à prendre cette décision. Solarwatt vient d’annoncer la fin de sa production en Allemagne.

Les États-Unis ont pour ainsi dire fermé leurs portes aux panneaux solaires produits en Chine. Résultat, les fabricants chinois se sont lancés à l’assaut de l’Europe. Ils inondent notre marché de modules photovoltaïques environ 50 % moins chers que ceux produits sur notre vieux continent. Difficile, dans ces conditions, de résister à la concurrence. Il y a moins d’un mois, notre gouvernement a d’ailleurs dévoilé un plan visant à stimuler la production de panneaux solaires sur notre sol. Mais l’usine française Systovi a déjà dû cesser ses activités. En Allemagne, le fabricant suisse de modules solaires Meyer Burger a annoncé quelque 500 licenciements. Et aujourd’hui, c’est au tour de Solarwatt de planifier l’arrêt de la production sur son site de Dresde au mois d’août prochain.

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Des panneaux solaires allemands fabriqués… en Asie

Depuis 2017, le groupe allemand avait déjà externalisé une partie de sa production vers l’Asie. Pas moins de 80 % de ses modules sont déjà fabriqués là-bas par des sous-traitants. Même si la conception et les tests qualité restent réalisés en Allemagne.

Jusqu’ici, la capacité de production de l’usine Solarwatt de Dresde était de l’ordre de 300 mégawatts. Surtout des modules PERC verre-verre. Eux aussi seront donc désormais fabriqués en Asie. Et les quelque 190 employés concernés par la fermeture seront réorientés vers d’autres services du groupe. Les laboratoires et les stations d’essai de l’usine allemande resteront en service. Une équipe continuera à travailler au contrôle qualité et au développement ainsi qu’au maintien du parc de machines. Au moins pendant trois ou quatre ans. Pour ne pas fermer la possibilité de relancer la production de panneaux solaires à Dresde si les conditions économiques venaient à s’améliorer. Alors que la « prime de résilience » que Solarwatt attendait de l’Allemagne n’est pas venue, l’entreprise espère désormais que le coup de pouce viendra de l’Europe. Et pourquoi pas, du Net-zero Industry Act (NZIA) adopté récemment.

Solarwatt se concentre sur d’autres activités

En attendant, Solarwatt annonce vouloir se recentrer sur ce que les experts appellent le couplage sectoriel. Comprenez, le développement de systèmes de gestion de l’énergie qui permettent d’utiliser efficacement l’électricité solaire photovoltaïque autoproduite avec une pompe à chaleur et une voiture électrique. Le tout grâce à la recharge bidirectionnelle et à des tarifs intelligents.

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Dans une usine française qui assemble des panneaux solaires hybrides [vidéo]

Par : Hugo LARA
3 mai 2024 à 15:59

Qu’ils soient simplement photovoltaïques ou hybrides, les panneaux solaires fabriqués en France et en Europe sont rares. Au milieu des faillites et délocalisations, certains acteurs semblent se jouer de la concurrence chinoise. À Jujurieux (Ain), le spécialiste marseillais du solaire Dualsun opère depuis bientôt quatre ans un modeste atelier, dans lequel il fabrique une partie de son panneau solaire hybride Spring. Si les modules photovoltaïques restent importés de Chine, l’assemblage partie thermique est bien réalisée en France. Révolution Énergétique a pu visiter la petite usine et découvrir le principe de fonctionnement du panneau solaire hybride.

Un panneau solaire hybride produit simultanément de l’électricité et de la chaleur. Le concept est simple : la face avant photovoltaïque convertit les photons en électrons, comme un panneau classique. Sur la face arrière, un serpentin dans lequel circule un fluide caloporteur récupère la chaleur du module photovoltaïque. Cette chaleur est ensuite utilisée pour produire de l’eau chaude sanitaire à une température maximale de 50 °C.

Parmi les rares acteurs à proposer un tel panneau, on retrouve la marque française Dualsun. Basée à Marseille, l’entreprise commercialise le panneau hybride « Spring », basé sur un module photovoltaïque « Flash » sur lequel est fixé un système thermique de sa conception et fabriqué en France, à Jujurieux (Ain).

Le petit atelier lancé en juin 2020 est désormais capable de produire jusqu’à 30 000 panneaux chaque année. Un marché très confidentiel, les panneaux hybrides coûtants nettement plus chers que leurs homologues purement photovoltaïques. Comptez 691 € TTC pour un panneau Dualsun Spring de 425 Wc contre 195 € TTC pour le panneau Dualsun Flash de même puissance.

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Pourquoi le recyclage des panneaux solaires s’envole en Belgique ?

3 mai 2024 à 11:24

L’électricité renouvelable, c’est bien. Penser au recyclage des systèmes qui permettent de la produire, c’est encore mieux. Celui des panneaux solaires photovoltaïques, justement, s’organise. Et la Belgique, par exemple, voit ses chiffres s’envoler.

Un panneau solaire photovoltaïque, ce n’est pas éternel. Sa durée de vie moyenne est estimée à 30 ans, même si les plus vieilles installations dépassent les 40 ans. Ainsi, en France, plus de 150 000 tonnes de tels panneaux devraient être mis au rebut d’ici 2030. Se basant sur la puissance photovoltaïque installée en 2019, l’Agence internationale des énergies renouvelables projette que la France devra même recycler environ 850 000 tonnes de panneaux dans les 30 prochaines années. Cela peut sembler beaucoup. Mais à titre de comparaison, sachez que 12 000 millions de tonnes de déchets plastiques devraient être produites d’ici 2050.

Sur l’année 2022, Soren, l’éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la collecte et le traitement des panneaux usagés, annonçait avoir collecté près de 3 900 tonnes de systèmes photovoltaïques. Les sites de recyclage de panneaux solaires, eux, évoquaient un chiffre de plus de 4 000 tonnes. En 2023, le chiffre de Soren était monté à 5 000 tonnes. Et l’objectif 2030 est de pas moins de 42 000 tonnes. Pour un recyclage visé de haute valeur ajoutée.

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La Belgique recycle des panneaux solaires en masse

Avant 2017 toutefois, les panneaux démontés en France étaient envoyés en Belgique pour y être valorisés. Et justement, PV Cycle Belgique annonce aujourd’hui de son côté avoir collecté un record de plus de 400 tonnes de panneaux solaires durant le premier trimestre 2024. L’équivalent de quelque 18 500 panneaux photovoltaïques. Un chiffre qui peut sembler léger comparé à celui de la France. Mais un chiffre en nette progression par rapport à celui de l’année 2023. L’année dernière en effet, PV Cycle Belgique n’avait collecté, en tout et pour tout, que 658 tonnes de panneaux solaires photovoltaïques. Selon le spécialiste de la collecte et du recyclage des panneaux solaires en Belgique, la quantité de panneaux recyclés a plus que quadruplé dans le pays ces cinq dernières années.

Et ce n’est pas terminé. Puisque le nombre de panneaux solaires installés en Belgique ne cesse d’augmenter. Fin 2023, le pays a atteint une puissance cumulée d’au moins 10 gigawatts-crête (GWc). C’est 70 % plus que l’année d’avant. De quoi permettre au plat pays de caracoler dans le peloton de tête des pays qui comptent le plus de panneaux photovoltaïques par habitant. Alors PV Cycle Belgique se prépare en nouant des partenariats. Avec des professionnels du recyclage, mais aussi avec des vendeurs de panneaux. Plus de 400, désormais.

Le recyclage des panneaux solaires prévu dès la conception et la vente

D’un point de vue pratique, rappelons qu’en Belgique comme en France, une écoparticipation — autour de 1 euro par panneau — versée à l’achat autorise à déposer ses panneaux en fin de vie dans un point de collecte. Il en existe environ 200 dans notre pays. Et sachez qu’aujourd’hui, en moyenne, plus de 94 % des matériaux qui composent un système photovoltaïque sont recyclables. Le verre — entre 70 et 80 % du panneau —, l’aluminium, le plastique, le suivre ou l’argent, mais aussi le silicium. Ce dernier peut être recyclé 4 fois et se retrouver dans de nouveaux panneaux solaires ou dans des appareils électroniques divers.

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Comment préserver la biodiversité sous une installation solaire

30 avril 2024 à 06:06

Malgré une prise en compte systématique, l’intégration des enjeux de biodiversité dans les installations photovoltaïques n’est, actuellement, régie par aucun cadre normatif. Heureusement, grâce à la création récente de l’observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité, cette situation pourrait bientôt changer.

Si chaque développeur de projet photovoltaïque a pour obligation de mettre en place des mesures permettant la préservation de la biodiversité, il n’existe actuellement aucun cadre normatif ou réglementaire sur le sujet. Cette situation, en plus de représenter un poids pour les développeurs des projets, empêche la réalisation de suivi d’impact sur le long terme. Pourtant, de nombreuses études sont menées chaque année par l’ADEME, des organismes comme la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) ou encore des associations sur l’impact de ces installations sur l’environnement.

Pour permettre la centralisation et la mise en application de ces données, un observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité vient d’être créé. Ce nouvel organisme, sous la tutelle du ministère chargé de l’énergie et du ministère de l’environnement, devrait permettre de faire le lien entre les porteurs d’études et les parties prenantes au développement des installations solaires.

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Un protocole pour le déploiement du solaire au sol et flottant

L’observatoire travaille d’ores et déjà avec le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan (Syndicat de l’énergie solaire renouvelable) afin de développer des protocoles relatifs au déploiement de centrales photovoltaïques au sol et flottantes. Ce projet devrait d’abord permettre la création d’un état initial visant à standardiser la méthodologie actuelle. Cette harmonisation devrait permettre de réaliser un meilleur suivi d’impact et d’obtenir des données plus faibles, et donc plus facilement exploitables d’un point de vue scientifique.

Le protocole en question devrait, à terme, permettre de rassembler l’ensemble des connaissances et des données acquises grâce à des projets comme ENVOLtaïque (incidence du photovoltaïque au sol sur les cortèges d’oiseaux), Hydrindic (suivi de la restauration de zones humides), ou encore des études comme celle réalisée par la LPO et le Muséum d’histoire naturelle sur l’impact du photovoltaïque sur les chiroptères.

 

 

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Les centrales solaires thermodynamiques ont-elles encore de l’avenir ?

29 avril 2024 à 04:57

Et si le solaire thermodynamique revenait sur le devant de la scène en tant que solution de stockage d’électricité ? Avec le développement de centrales plus petites, moins chères et plus faciles à déployer, cette technologie pourrait revenir sur le devant de la scène et offrir aux pays ensoleillés une solution de stockage d’énergie efficace et décarbonée. 

En 2014, l’IEA (International Energy Agency) voyait un grand avenir pour la technologie des centrales solaires thermodynamiques. Alors considérée une concurrente directe au photovoltaïque, elle était censée représenter près de 11 % de la production électrique mondiale d’ici à 2050. Pourtant, 10 ans plus tard, la réalité n’est plus la même. La complexité de la technologie associée à la chute des coûts du photovoltaïque ont relégué le CSP (Concentrated Solar Power) au second plan. D’ailleurs, cette technologie est désormais considérée comme une solution de stockage d’énergie plutôt que comme un réel moyen de production.

Malgré cette évolution peu favorable, certains croient encore en son potentiel. C’est le cas de l’entreprise 247Solar qui est sur le point de commercialiser une centrale modulable et plus facile à déployer.

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Des installations coûteuses et difficiles à mettre en œuvre

Jusqu’à maintenant, le secteur des centrales solaires thermodynamiques a souvent été le fruit d’une course au gigantisme pour essayer de limiter les coûts de production d’électricité. Résultat, on retrouve des installations dépassant la centaine de MW, en particulier aux États-Unis, mais aussi en Espagne ou au Maroc. La centrale de Solana, dans l’Arizona, en est le parfait exemple. Immense, elle est capable de produire une puissance de 280 MW obtenus grâce à 3 200 miroirs répartis sur 7 700 hectares.

Pourtant, ces installations sont difficiles à mettre en œuvre de par leur complexité, et nécessitent des investissements colossaux, parfois difficiles à assumer, en particulier face au prix du photovoltaïque qui ne cesse de chuter. La centrale d’Ivanpah (386 MW), en Californie, a coûté la bagatelle de 2,2 milliards de dollars. Enfin, la réputation du CSP a été entachée par des productions réelles n’atteignant par les objectifs fixés (c’est le cas d’Invapah, avec 91 % de l’objectif après 7 ans d’exploitation), et la fuite de sels fondus sur la centrale de Crescent Dunes.

Vers des solutions plus modulaires

Cette technologie a pourtant de nombreux avantages ; en particulier dans les pays bénéficiant d’une irradiation solaire élevée. Grâce à sa capacité à stocker de l’énergie, elle pourrait notamment remplacer l’usage de centrales à charbon pour prendre le relais des éoliennes et des parcs photovoltaïques quand ceux-ci ne peuvent plus produire, notamment à cause de la météo. Conscientes de ce potentiel, des entreprises continuent de se pencher sur le sujet.

C’est le cas de 247Solar, une entreprise américaine spécialisée dans cette technologie. Celle-ci a mis au point une centrale à la puissance contenue de 400 kW, mais qui a la particularité de nécessiter un mât de 36 mètres de haut seulement, contre des tours dépassant les cents mètres de haut pour des installations traditionnelles. De plus, la centrale conçue par 247Solar pourra être produite en masse, ce qui devrait réduire ses coûts de production. Pour le stockage d’énergie, l’entreprise ne compte pas sur les sels fondus, mais plutôt sur des matériaux inertes comme le sable ou les pellets de céramique.

En Europe, dans le cadre du projet Mosaic, des entreprises cherchent également à mettre au point une centrale solaire thermodynamique à moindre coût. Pour cela, les équipes concernées ont développé une architecture spécifique permettant de limiter le nombre de pièces mobiles. Un prototype de 300 kWth a été mis en service à l’été 2021.

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Des panneaux solaires au-dessus d’une culture bio de céréales ? C’est possible

26 avril 2024 à 15:02

Une canopée agrivoltaïque vient d’être inaugurée en Côte-d’Or (21) au-dessus d’une parcelle de céréales cultivées en bio. Les premiers résultats sont encourageants et démontrent que les cultures profitent du surplomb des panneaux solaires.

Quelques semaines avant la publication du décret visant à encadrer la pratique de l’agrivoltaïsme, la ministre déléguée au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher avait visité un projet de canopée agrivoltaïque située à Verdonnet, en Côte-d’Or qui devait être inaugurée ce printemps.

Une canopée agrivoltaïque pour protéger les cultures des aléas climatiques

Ce mardi 23 avril, l’inauguration de la nouvelle structure s’est déroulée en présence des acteurs du projet. À l’origine, les 4 associés de l’exploitation agricole cherchaient une solution pour protéger leur culture de céréales des aléas climatiques tels que la sécheresse, la grêle, les fortes pluies et les variations de température.

Pour préserver le rendement de leur culture, les associés se sont tournés vers le groupe TSE qui développe des solutions agrivoltaïques. En partenariat de co-développement avec la coopérative agricole Dijon Céréales, une structure agrivoltaïque a été installée au-dessus d’une parcelle cultivée de 3 hectares. Il s’agit d’un système autoporté de 5 184 panneaux photovoltaïques bifaciaux, d’une puissance installée de 2,4 mégawatts-crête (MWc). Selon TSE, l’installation permettra d’éviter l’émission de 1 648 tonnes de CO2/an, tout en produisant l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 1 450 personnes.

Les panneaux sont posés au-dessus d’une parcelle de céréales cultivées en bio. Les premiers résultats sont concluants puisque la levée des deux variétés de blés semés sur la parcelle est en hausse de 14 % par rapport à la parcelle témoin voisine. C’est la preuve que les modules solaires constituent une protection pour les cultures et n’entravent pas la production.

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Un projet réalisé en anticipation de la nouvelle réglementation sur l’agrivoltaïsme

D’ailleurs, l’installation a anticipé la réglementation et respecte les dispositions du décret du 9 avril 2024, lequel précise que les panneaux doivent permettre « une exploitation normale et assure(nt) notamment la circulation, la sécurité physique et l’abri des animaux ainsi que, si les parcelles sont mécanisables, le passage des engins agricoles ». Sur ce point, les panneaux sont situés à 5 mètres de hauteur et laissent un espace de 27 mètres de largeur au sol. Le passage des machines agricoles est donc aisé. Le décret exige également que la pose des modules solaires n’excède pas 40 % de la surface agricole, ce qui est respecté ici avec 35 % des parcelles qui sont couvertes par les panneaux.

Par ailleurs, les modules solaires sont équipés d’un système automatique d’orientation qui s’adapte aux conditions climatiques. La canopée agrivoltaïque va ainsi permettre de diminuer le stress thermique et hydrique ainsi que de faire baisser les besoins en irrigation jusqu’à 30 %. Le site est équipé de plus de 800 capteurs qui permettent de recueillir des données météorologiques, mécaniques et agronomiques, afin d’alimenter les études de recherches et développement (R&D). Au total, TSE est à l’origine de 8 sites agrivoltaïques pilotes de plus de 3 hectares chacun, répartis dans toute la France. Le site de Verdonnet est le premier qui concerne des cultures bio. Des tests scientifiques seront menés sur une durée comprise entre 3 et 9 ans, afin d’évaluer les effets bénéfiques sur les cultures.

L’inauguration du site agrivoltaïque a aussi été l’occasion de la signature d’un partenariat à long terme entre Dijon Céréales et TSE qui prévoit la mise en œuvre de nouveaux projets pour un objectif de déploiement de 700 MW sur une durée de 7 ans.

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Obligation de solariser les parkings : le gouvernement s’est-il précipité ?

26 avril 2024 à 04:29

Développer le photovoltaïque, oui, mais pas à n’importe quel prix. C’est un peu ce que revendique la PERIFEM, une organisation rassemblant des géants du secteur de la grande distribution, au sujet de la création d’ombrières solaires sur les parkings des magasins. 

La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, aussi appelée APER, prévoit au plus tard en 2028, la mise en place d’ombrières photovoltaïques sur 50 % de la surface des parkings de plus de 1 500 m². Cette idée est séduisante sur bien des aspects, permettant d’accélérer le déploiement de centrales solaires en milieu urbain tout en offrant une protection contre le soleil et les intempéries pour les véhicules en stationnement. Néanmoins, dans les faits, cet article de la loi APER inquiète les professionnels de la grande distribution qui considèrent les objectifs fixés comme irréalistes, et surtout contre-productifs.

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50 %, oui, mais de quoi ?

Au cœur de ces inquiétudes, on retrouve la superficie concernée par la mise en place des ombrières. Dans l’article 40 de la loi APER, il est écrit que « les parcs de stationnement extérieurs d’une superficie supérieure à 1 500 mètres carrés sont équipés, sur au moins la moitié de cette superficie, d’ombrières intégrant un procédé de production d’énergies renouvelables ». Cependant, Franck Charton a récemment expliqué à nos confrères de PV Magazine que pour des raisons techniques, les ombrières ne peuvent couvrir les allées des parkings, sans quoi elles entraveraient la circulation des poids lourds. Les allées représentant généralement la moitié de la superficie totale d’un parking, appliquer le projet de loi en l’état reviendrait à couvrir l’ensemble des places de parking.

Dans ces conditions, la mise en place d’une structure photovoltaïque revient à mobiliser pendant 15 ans à 20 ans l’ensemble de la surface foncière du stationnement. Or ces surfaces ont une grande importance dans la potentielle évolution des zones commerciales, dans le développement de nouveaux programmes de logements, ou encore dans la création de parkings verticaux.

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Trouver un terrain d’entente

C’est pourquoi, la PERIFEM a publié, en partenariat avec la FCD (Fédération du Commerce et de la Distribution) et la FACT (Fédération des Acteurs du Commerce dans les Territoires), trois propositions destinées à permettre la solarisation des parkings. La première consiste à rallonger de deux ans la date butoir pour le déploiement des ombrières photovoltaïques, permettant ainsi pour certains projets, de privilégier l’installation de panneaux solaires fabriqués en France.

D’autre part, l’organisation propose de revoir la surface de couverture concernée, non pas à la moitié de la superficie totale du parking, mais à la moitié de la superficie des places de parking. Enfin, la troisième proposition soulève l’enjeu de la cohabitation des projets avec la végétation existante, et donc l’ombrage naturel déjà présent. Au total, selon PERIFEM, ce sont près de 21 000 magasins qui sont concernés pour une surface totale de stationnement de 70 millions de mètres carrés.

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Solaire : produire de l’électricité dans l’espace sera bientôt possible

25 avril 2024 à 13:00
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Après la conquête de l’espace ou le premier homme à marcher sur la Lune, une nouvelle bataille entre États fait rage : la création de la première centrale spatiale solaire. En clair : pouvoir produire de l’électricité directement depuis l’espace.

La course à la centrale spatiale solaire s’accélère

L’espace, cette frontière infinie, est désormais le théâtre d’une compétition scientifique et technologique entre grandes puissances. Le Japon et la Chine se défient pour développer la première centrale spatiale solaire. Ces installations promettent de capter le soleil 24 heures sur 24. Ainsi, elles permettent d’esquiver  les interruptions nocturnes ou les variations météorologiques affectant les panneaux solaires terrestres. Le projet Ohisama, mené par l’Agence spatiale japonaise, prévoit de lancer un satellite équipé de vastes panneaux solaires dès 2025. L’objectif : recueillir l’énergie solaire directement depuis l’espace et la renvoyer vers la Terre.

La technologie envisagée pour transmettre l’électricité de l’espace à la Terre repose sur la conversion de l’énergie solaire en ondes radio, qui sont ensuite reçues par une station au sol. Ce processus, qui semble relever de la science-fiction, est en fait une réponse pragmatique aux limites des systèmes solaires traditionnels et pourrait significativement réduire notre dépendance aux combustibles fossiles.

Un défi de taille et une course serrée

Bien que l’idée de centrales solaires spatiales ne soit pas nouvelle, les progrès technologiques récents, notamment dans les lanceurs réutilisables, rendent aujourd’hui ce rêve plus accessible. La Chine, ambitieuse, prévoit de déployer une mini-centrale opérationnelle dès 2030. Objectif : égaler la puissance d’une centrale nucléaire dès 2050. Ainsi, ce projet colossal impliquerait l’installation d’un kilomètre carré de panneaux solaires en orbite. Une entreprise gigantesque comparée aux installations terrestres.

Les panneaux solaires spatiaux offriraient une capacité de production constante mais surtout extrêmement durable et sans nuisance pour les populations. Le tout en libérant de grandes étendues de terre actuellement utilisées ou envisagées pour l’énergie solaire.

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Dualsun lance un kit solaire prêt à brancher : que faut-il en penser ?

25 avril 2024 à 10:29

L’entreprise française Dualsun se lance à son tour dans le kit solaire plug and play, qu’il suffit de brancher sur une prise domestique pour produire de l’électricité. Un produit qui semble désormais incontournable pour les marques spécialisées dans le secteur photovoltaïque.

Dans le domaine du solaire résidentiel, le marché a d’abord été occupé par les panneaux solaires classiques, à installer sur une toiture bien orientée. Mais ces dispositifs nécessitent un investissement conséquent qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. D’autres raisons peuvent empêcher de se lancer dans l’achat d’une centrale solaire : toiture mal orientée, place limitée au sol qui rend impossible d’y poser des panneaux, opposition des copropriétaires dans un immeuble.

C’est pourquoi les entreprises du secteur ont développé les kits plug and play, c’est-à-dire prêts à brancher. Il suffit de les connecter directement sur une prise domestique pour commencer son autoconsommation solaire.

Le kit Preasy de Dualsun : un panneau pliable avec de belles finitions

L’entreprise Dualsun se lance à son tour dans les kits solaires prêts-à-brancher avec son panneau Preasy, présenté comme un « compagnon solaire ». D’une puissance de 420 watts-crête (Wc), ce panneau bifacial est vendu au prix de 680 euros. La marque calcule un retour sur investissement en 4 ans avec une production de 670 kWh/an et 2 230 euros d’économisés sur 10 ans. Ces calculs sont réalisés en tenant compte du tarif réglementé option base au 1ᵉʳ mars 2024, avec une hypothèse d’augmentation des prix de 6 % par an, qui ne paraît pas aberrante. Mais le calcul suppose également une autoconsommation de la totalité de la production, ce qui n’est pas vraiment réaliste, notamment en plein été. Autoconsommer à 100 % nécessite en effet une importante rigueur dans la gestion de ses besoins en électricité, en synchronisant sa consommation avec les périodes de production solaire.

Dualsun vante une installation sans outil et une garantie sur une durée de 30 ans pour le panneau (25 ans pour le micro-onduleur). Ce produit se distingue de ses concurrents à deux niveaux. D’abord, la structure qui supporte le panneau est ici en bois alors que d’habitude, elle est en acier. Cela donne un côté chic à l’ensemble, qui peut être intéressant pour ceux qui ont de petits espaces extérieurs et dont le panneau solaire serait visible facilement depuis la maison.

Le kit solaire Preasy / Images : DualSun.

Ensuite, le panneau est pliable. Selon la marque, l’intérêt est que le panneau puisse « vous suivre où que vous alliez ». On peut se demander si cette fonctionnalité n’est pas un peu gadget, l’intérêt de transporter un panneau solaire en vacances étant à priori nul, à l’exception de résidences secondaires, sous réserve d’avoir déclaré l’installation auprès d’Enedis. Le seul avantage qu’on puisse voir à cette fonctionnalité serait la possibilité de ranger le panneau facilement pour libérer temporairement de la place dans le jardin ou sur la terrasse, en cas de tempête, ou pour le transporter en cas de déménagement.

La fixation peut se faire au sol par lestage ou au mur. Les dimensions dépliées sont de 1060 × 1780 × 742 mm. Une fois plié, il mesure 908 × 1134 × 200 mm. À noter que le panneau pèse 36 kg et qu’il est compatible avec toutes les installations électriques (monophasée ou triphasée) et tous les compteurs (Linky ou ancienne génération de compteur).

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Les points négatifs du nouveau kit solaire de Dualsun

En revanche, le kit présente deux bémols. D’abord, aucune application dédiée n’est disponible pour permettre de suivre la production de son installation en direct. Sur son site, la marque indique qu’une application de ce type est prévue prochainement, sans qu’aucune date de sortie ne soit précisée. C’est vraiment dommage, car c’est un outil indispensable pour connaître la puissance délivrée par le panneau en temps réel ainsi que sa production sur une heure, un jour, un mois ou une année. Dualsun suggère de relever les index de son compteur pour comparer sa consommation avec celles de journées similaires (niveau météo) avant l’achat du kit… C’est laborieux et pas du tout pratique. On a donc hâte que l’application soit lancée pour faciliter le suivi de production pour les utilisateurs.

Autre petit point négatif par rapport à certains modèles concurrents, l’inclinaison du panneau Preasy est unique. Il n’est donc pas possible de le redresser davantage en hiver ou de l’allonger en été, pour capter au mieux les rayons solaires en fonction des saisons, ce qui est pourtant un facteur d’augmentation de la production.

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Faire tourner une boulangerie à l’énergie solaire, ça marche vraiment ?

24 avril 2024 à 14:15

Cuire du pain grâce au soleil, c’est possible, et partout en France. Cette technique se répand progressivement grâce au développement de fours solaires de plus en plus performants. Elle nécessite tout de même une adaptation des processus de fabrication, de quoi donner des idées à plus grande échelle. 

D’ici peu, les quelque mille habitants du petit village du Brusquet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, vont avoir droit à leur propre boulangerie, et pas n’importe laquelle. Celle-ci sera équipée d’un four qui ne fonctionnera ni à l’électricité, ni au gaz, ni au feu de bois, mais à l’énergie solaire. Au Soleil Levain sera, en effet, équipée d’un four solaire permettant de réduire au minimum l’impact environnemental de la boulangerie.

Pour aller au bout de cette démarche de minimisation de l’impact environnemental, ses créateurs ont décidé de soigner les détails avec un bâtiment réalisé en ossature bois et isolé avec de la paille, ainsi qu’un circuit d’approvisionnement en ingrédients le plus court possible. Même les livraisons des épiceries environnantes et de la cantine de l’école primaire du Brusquet se feront à vélo pour éviter les émissions de gaz à effet de serre.

3 500 W d’énergie thermique sur une simple remorque

À l’instar du Présage, ce restaurant marseillais qui « carbure » à la cuisine solaire, on retrouve au cœur de cette démarche écologique, un four chauffé par le soleil. Ici, le choix des boulangers s’est porté sur le Lytefire Deluxe. Un petit modèle installé sur remorque, capable de cuire entre 50 et 110 kg de pain chaque jour, ou de torréfier 20 kg de cacahuètes en trois heures, selon son fabricant. Pour cela, il développe un maximum de 3,5 kilowatts (kW) de puissance thermique par le biais de plusieurs dizaines de miroirs incurvés, représentant une surface de réfléchissement totale de 5 m². L’installation est autrement plus puissante que les fours solaires portatifs destinés aux particuliers. Il est possible d’obtenir jusqu’à 300 °C au point focal, et ainsi de faire monter le four en température en 45 minutes. Le four est également équipé d’un tambour spécifique, permettant de torréfier certains aliments comme des céréales, grains de café, de cacao, etc.

Réorganiser sa manière de travailler

La boulangerie solaire n’est pas l’apanage du sud de la France. On compte déjà quelques courageux qui se sont lancés dans l’aventure, comme Au gré du soleil et Brin de levain, tous deux dans la Drôme, mais aussi Barasol en Bretagne et Néoloco, en Normandie.

Choisir la cuisson solaire nécessite de réorganiser ses méthodes de travail pour s’adapter au caractère intermittent de cette énergie. Que l’on soit situé près de Marseille, ou près de Lille, impossible, avec un four solaire, de faire cuire ses baguettes à 7 heures du matin comme tout boulanger traditionnel. Face à ces contraintes, Arnaud Cretot, créateur de l’atelier Neoloco, a développé une méthode d’organisation d’entreprise appelée TELED, destinée à intégrer l’intermittence de l’énergie dans les processus de fabrication à l’échelle artisanale, mais aussi à l’échelle industrielle.

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Concernant la boulangerie, le caractère périssable du pain nécessite de revisiter en profondeur le processus de fabrication, pour identifier les étapes pendant lesquelles il est possible d’obtenir une certaine marge de manœuvre. Cela permet de gagner en flexibilité, et ainsi de pouvoir optimiser l’utilisation de l’énergie solaire lorsqu’elle est disponible. À l’inverse, l’activité de torréfaction, parfois réalisée avec le même four, permet d’obtenir des denrées non périssables. Dans ce contexte, l’objectif est de maximiser la production dès lors que l’énergie solaire est disponible, et ensuite d’effectuer de la gestion de stock.

Et quand il n’y a pas de soleil durant plusieurs jours ? La boulangerie solaire du Brusquet fonctionnera probablement au moyen d’un four à bois, comme le fait l’atelier Neoloco les jours de mauvais temps. Le pain sera donc garanti à 100 % cuit à partir d’énergies renouvelables.

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Un vaste océan se cache dans une lune de Saturne

24 avril 2024 à 06:32

Saturne

Mimas, une lune de Saturne, abrite un océan d’eau liquide sous sa surface, comme Encelade. Une découverte officialisée au début de l'année 2024, que commente cet article de The Conversation.

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