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Reçu aujourd’hui — 6 novembre 2025Actualités numériques

Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

6 novembre 2025 à 14:13
Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainée une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la conccurence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous » en 2020.

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

6 novembre 2025 à 14:13
Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainée une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la conccurence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous » en 2020.

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

RadeonSI + ACO Brings Some Performance Gains For Radeon Workstation Graphics

6 novembre 2025 à 14:12
Last week Mesa 26.0-devel enabled the ACO back-end by default within the RadeonSI Gallium3D driver for all supported Radeon graphics cards by this open-source Linux driver. This move was done in the name of better performance, faster shader compilation times, and ACO being all-around better than the AMDGPU LLVM back-end these days for both OpenGL and Vulkan use. It was also noted that RadeonSI has "slightly better" viewperf performance with NIR+ACO than using the AMDGPU LLVM back-end. Curious about that SPECViewPerf impact, here are some benchmarks with the recently released AMD Radeon AI PRO R9700 graphics card...

Thermaltake passe la seconde avec le SIM RACING

6 novembre 2025 à 13:35

Il est temps de parler de Sim Racing avec Thermaltake. La marque se veut très présente sur ce marché, avec une tonne de produits déjà disponibles et une tonne de nouveaux produits à venir. Au programme de cette vidéo la découverte du kit G6 avec son volant, son moteur et ses pédales. Mais nous allons découvrir les cockpits GR300 et GR500, enfin, vous allez voir le système de vérin GM5. […]

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'Grand Theft Auto' Studio Says Fired Employees Were Leaking Information

Par :msmash
6 novembre 2025 à 14:40
Rockstar Games, the company behind the hit Grand Theft Auto franchise, said that the dozens of employees it fired last week were leaking company secrets, disputing allegations by labor leaders that it was disrupting workers' attempt to unionize. From a report: The employees had been sharing company information in a forum that included non-employees, a Rockstar spokesperson said in a statement to Bloomberg on Wednesday. "Last week, we took action against a small number of individuals who were found to be distributing and discussing confidential information in a public forum, a violation of our company policies," the spokesperson said. "This was in no way related to people's right to join a union or engage in union activities." The company, part of Take-Two Interactive Software, fired between 30 and 40 employees across offices in the UK and Canada for what it said was "gross misconduct." The Independent Workers' Union of Great Britain, the first to organize video-game workers in the UK, told Bloomberg that the employees had all been involved with union efforts at Rockstar, calling the firings "one of the most blatant and ruthless acts of union busting in the history of the games industry."

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La DRAM flambe : +172 % en un an, et ce ne serait que le début

Un rapport du CTEE, publié en début de mois, et relayé par TechPowerUp, révèle que les tarifs de la DRAM ont augmenté de 171,8 % sur un an. Une envolée des prix qui s’explique par une pénurie alimentée par « la vague de l’intelligence artificielle »... [Tout lire]

Faut t-il s’intéresser à la Vectrex Mini et son financement ?

6 novembre 2025 à 14:19

Lancée il y a quelques jours dans un financement participatif dans les règles de l’art, la Vectrex Mini affole les compteurs. Des centaines de milliers d’euros récoltés en quelques heures et plus de 650 000€ au total aujourd’hui, deux jours après son lancement.

Si vous lisez Minimachines depuis un moment, vous savez déjà que je ne suis pas un grand fan de la guimauve nostalgique que certaines marques proposent. Il s’agit  le plus souvent de mauvais produits emballés dans un décor ressemblant vaguement à d’anciens modèles au passé glorieux. Les fabricants de consoles ont largement abusé de ce stratagème avec des resucées de leur vieux matériel. Des emballages plastiques qui cachaient assez mal un matériel peu ambitieux et surtout un moyen de vendre encore une toute dernière fois des jeux amortis depuis des dizaines d’années.

La recette est ici quasiment la même. Mais elle est menée par un passionné avec au cœur l’envie de faire revivre une console qu’il aime réellement et non pas de faire un peu de fric facilement. Si on retrouve ici les mécaniques du financement participatif classiques, c’est pour un buzz indispensable à la réussite du projet. Un prix d’appel à 99€ limité à 50 unités. Une version « Early Bird » à 129€ limitée à 300 exemplaires. Et ensuite ? Des versions à 149€ et 249€ encore disponibles. Et des livraisons prévues pour fin 2026.

Vectrex Originals

La solution lancée aux USA en 1982 et un an plus tard en Europe propose un écran cathodique de 9 pouces monochrome. Là où les consoles concurrentes proposent de se brancher à un téléviseur pour fonctionner, la Vectrex est considérée comme totalement autonome. Un enfant qui se voit offrir une console comme une Atari 2600 doit jouer dans son salon et sous la supervision familiale. Cela a le défaut d’agacer pas mal de parents qui doivent cohabiter avec des enfants surexcités qui monopolisent le poste de télé. L’idée de Vectrex est donc de proposer un engin complètement autonome et de permettre aux parents de continuer à regarder leur programme tranquillement.

La Vectrex de 1982 sur Wikipedia

La Vectrex de 1982 sur Wikipedia

A l’intérieur de la console on retrouve un matériel assez pointu pour l’époque. Un SoC Motorola à 1.5 MHz, 1 Kb de mémoire vive et une ROM de 8 Kb. Les jeux sont embarqués dans des cartouches de 32 Kb… Une enceinte mono est disponible et deux contrôleurs pouvaient être branchés dessus. Le gros point fort de la console était sa capacité a gérer des graphismes vectoriels. Cela lui a permis de faire tourner pas mal de grands jeux du début des années 80 comme Asteroids, Pac Man ou Pole Position. Les deux autres grandes trouvailles de cette console était un jeu de filtres pour écran en acétate qui permettait de « colorer » l’affichage. Ces filtres correspondaient spécifiquement aux jeux. Et, en zonant des parties précises de l’écran, permettaient de colorer l’action au sens propre comme au figuré.

La guerre des consoles, since 1982

La console a été vendue quelques années avant d’être rapidement bradée puis d’être arrêtée. Les raisons sont multiples et liées à l’état du marché du jeu vidéo ces années-là. La fin de la console l’a pourtant rendue assez mythique et plein de gamins de l’époque bavaient sur des catalogues de jouets qui présentaient l’engin, en couleur, et avec son stylet optique.

Le logiciel de dessin de la console

Cette disparition rapide, la console a commencé à être vendue en 1983 en Europe et a arrêté sa production en 1984 a rendu de fait plein de gamins nostalgiques. En 1985 sortaient des machines comme l’Atari ST et l’Amiga 1000 qui ont relégué toute tentative de lancer ce type de machine impossible. Le modèle de Vectrex complet le plus haut de gamme était proposé à 2990 francs soit le prix d’un Atari 520 ST autrement plus  puissant un an plus tard.

Vectrex Mini

Qu’y a t-il dans cette Vectrex Mini pour 149€ ? 

Exit l’écran cathodique, évidemment. Ils ne sont quasiment plus fabriqués et ce serait trop complexe et couteux de les proposer aujourd’hui. La Vectrex Mini emploie donc un écran de 5 pouces AMOLED qui proviendra certainement d’une ligne de production classique de smartphone. La diagonale est réduite par rapport à la Vectrex d’origine en 9 pouces, mais le projet initial des créateurs de la console était bien une diagonale de 5 pouces. Ce changement permet de réduire de moitié la taille de la machine par rapport à la version commerciale.

A l’intérieur du châssis, on retrouve des composants assez flous. On sait qu’il s’agit d’une base ESP32 avec un lecteur de cartes MicroSD pour embarquer les jeux de son choix. Par défaut la Vectrex Mini proposera MineStorm II, Bedlam, Hyperchase, Cosmic Chasm, Spinball, Rip Off et Spike. Si vous ne connaissez pas ces jeux, recherchez des vidéos dessus. Vous ne devriez pas tomber de votre chaise. Il s’agit évidemment de jeux très limités graphiquement parlant et que tous les émulateurs du monde savent prendre en charge. Vous pouvez, en trois clics, retrouver ces jeux sur un PC ou un smartphone sans aucun problème.

La console proposera une sortie HDMI pour piloter ces jeux sur un écran externe, une connexion Wi-Fi et du Bluetooth. Deux manettes pourront être connectées et ces paddles pourront également se brancher sur la console originale de 1982 via un adaptateur. La solution aura par ailleurs droit à ses écrans Overlay colorés pour retrouver l’esprit de l’original. Chaque jeu livré aura droit à son écran coloré.

Vectrex Mini

Un développement supplémentaire est proposé avec en plus de l’émulateur embarqué, une fonction « horloge » basique qui va donner la météo et l’heure sur le petit écran. Une bonne idée d’ailleurs. Car une fois la satisfaction de posséder l’objet assouvie, je doute que beaucoup de monde passe des heures à jouer à HyperChase sur son écran 5 pouces.

La livraison est prévue pour septembre 2026. Je pense que certains seront ravis de se jeter sur l’engin et de posséder enfin quelque chose qui ressemble à leur fantasme de gamin. Je salue aussi les efforts menés par David Oghia aka PapyGeek pour porter le projet et se lancer dans cette aventure avec son bébé qui est Vectrex.com que je sais déjà ô combien complexe et chronophage. Mais je voudrais être très clair sur ce que cette Vectrex Mini est réellement. Il s’agit d’un bon gros shoot nostalgique et rien de plus. La console ne révolutionne rien et ne prétend d’ailleurs pas à le faire.

A vrai dire, ce qui m’intéresse le plus dans ce projet n’est pas la console elle-même, mais Electric Lines, le livre que veut éditer David sur la console et qui est proposé à 35€. Des T-Shirt originaux sont ainsi proposés, mais je ne suis pas un grand fan de Tee. Par contre, un peu de littérature sur le sujet par un spécialiste ferait, je pense , un super cadeau de Noël pour 2026.

Faut t-il s’intéresser à la Vectrex Mini et son financement ? © MiniMachines.net. 2025

Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

6 novembre 2025 à 13:20
Shehin
Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Depuis l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique », la plateforme chinoise Shein est dans le viseur du gouvernement. Afin de chercher « des preuves », l’ensemble des 200 000 colis arrivés cette nuit sont contrôlés… Mais de quelles preuves a-t-on encore besoin ?

Ce matin, les ministres Serge Papin et Amélie de Montchalin étaient aux côtés « des agents des douanes à l’aéroport Charles-de-Gaulle pour une opération exceptionnelle ». « Cette nuit, 200 000 colis sont arrivés à Roissy-Charles-de-Gaulle : ils seront tous contrôlés. Tous. Nous avons, une nouvelle fois, constaté la présence de produits non conformes aux règles », explique Serge Papin sur X.

Surprise (ou pas) : « des produits non conformes et illicites »

« Les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites : cosmétiques non autorisés, jouets dangereux pour les enfants, contrefaçons, appareils électroménagers défaillants », ajoute Amélie de Montchalin. Ce qui ne devrait malheureusement surprendre personne tant la sonnette d’alarme est tirée depuis des années. Dernier rappel en date, fin octobre, avec une enquête de l’UFC-Que Choisir sur plusieurs catégories de produits.

« L’aéroport Paris–Charles de Gaulle est la première frontière de la France, et l’un des principaux points d’entrée des marchandises issues du e-commerce international. Chaque année, 95 % des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire », ajoute la ministre.

« Il faut qu’on puisse avoir des preuves »

« Pour que nous puissions réussir à mettre un frein à un système qui est manifestement non conforme par rapport à toutes nos normes, nos règles et notre fiscalité, il faut qu’on puisse avoir des preuves ».

Des preuves, la France en a pourtant déjà, comme le rappelle la ministre dans la suite de son discours : « les douaniers en ont tous les jours ». La différence ? « Aujourd’hui la plateforme ne pourra pas dire qu’on a juste ouvert les mauvais paquets ».

« Nous ne sommes pas impuissants, nous sommes très mobilisés », affirme-t-elle ; « on n’arrêtera pas les contrôles tant que les normes ne seront pas respectées ». Si les douaniers vérifient des colis tous les jours, il n’en reste pas moins que l’importation de produits non conformes et/ou dangereux est une réalité depuis longtemps, et pas uniquement sur Shein. Temu, Wish et AliExpress ne sont pas épargnées.

800 millions de colis de Chine chaque année

L’année dernière, le patron de la Poste expliquait qu’Amazon, Temu et Shein représentaient 43 % des colis acheminés par ses services en Europe. La montée en puissance des plateformes chinoises était impressionnante : « Temu et Shein, qui représentent 22 % de nos colis en Europe. C’était moins de 5 % il y a cinq ans », affirmait Philippe Wahl, PDG de la Poste.

En avril, Amélie de Montchalin expliquait à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité. Nous parlons d’articles qui incendient nos maisons, de produits cosmétiques qui rendent malade, de jouets qui sont toxiques pour nos enfants ».

La différence étant la vente, et la livraison, en France de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur Shein et AliExpress. S’en sont suivi des enquêtes judiciaires françaises, européennes et une procédure de suspension contre Shein par le gouvernement français.

Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

6 novembre 2025 à 13:20
Shehin
Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Depuis l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique », la plateforme chinoise Shein est dans le viseur du gouvernement. Afin de chercher « des preuves », l’ensemble des 200 000 colis arrivés cette nuit sont contrôlés… Mais de quelles preuves a-t-on encore besoin ?

Ce matin, les ministres Serge Papin et Amélie de Montchalin étaient aux côtés « des agents des douanes à l’aéroport Charles-de-Gaulle pour une opération exceptionnelle ». « Cette nuit, 200 000 colis sont arrivés à Roissy-Charles-de-Gaulle : ils seront tous contrôlés. Tous. Nous avons, une nouvelle fois, constaté la présence de produits non conformes aux règles », explique Serge Papin sur X.

Surprise (ou pas) : « des produits non conformes et illicites »

« Les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites : cosmétiques non autorisés, jouets dangereux pour les enfants, contrefaçons, appareils électroménagers défaillants », ajoute Amélie de Montchalin. Ce qui ne devrait malheureusement surprendre personne tant la sonnette d’alarme est tirée depuis des années. Dernier rappel en date, fin octobre, avec une enquête de l’UFC-Que Choisir sur plusieurs catégories de produits.

« L’aéroport Paris–Charles de Gaulle est la première frontière de la France, et l’un des principaux points d’entrée des marchandises issues du e-commerce international. Chaque année, 95 % des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire », ajoute la ministre.

« Il faut qu’on puisse avoir des preuves »

« Pour que nous puissions réussir à mettre un frein à un système qui est manifestement non conforme par rapport à toutes nos normes, nos règles et notre fiscalité, il faut qu’on puisse avoir des preuves ».

Des preuves, la France en a pourtant déjà, comme le rappelle la ministre dans la suite de son discours : « les douaniers en ont tous les jours ». La différence ? « Aujourd’hui la plateforme ne pourra pas dire qu’on a juste ouvert les mauvais paquets ».

« Nous ne sommes pas impuissants, nous sommes très mobilisés », affirme-t-elle ; « on n’arrêtera pas les contrôles tant que les normes ne seront pas respectées ». Si les douaniers vérifient des colis tous les jours, il n’en reste pas moins que l’importation de produits non conformes et/ou dangereux est une réalité depuis longtemps, et pas uniquement sur Shein. Temu, Wish et AliExpress ne sont pas épargnées.

800 millions de colis de Chine chaque année

L’année dernière, le patron de la Poste expliquait qu’Amazon, Temu et Shein représentaient 43 % des colis acheminés par ses services en Europe. La montée en puissance des plateformes chinoises était impressionnante : « Temu et Shein, qui représentent 22 % de nos colis en Europe. C’était moins de 5 % il y a cinq ans », affirmait Philippe Wahl, PDG de la Poste.

En avril, Amélie de Montchalin expliquait à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité. Nous parlons d’articles qui incendient nos maisons, de produits cosmétiques qui rendent malade, de jouets qui sont toxiques pour nos enfants ».

La différence étant la vente, et la livraison, en France de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur Shein et AliExpress. S’en sont suivi des enquêtes judiciaires françaises, européennes et une procédure de suspension contre Shein par le gouvernement français.

Intel Panther Lake : fuite des specs des Core Ultra 300 pour PC portables

6 novembre 2025 à 13:26

Alors que le score PassMark du Ryzen AI MAX+ 388 vient tout juste d'apparaître en ligne, nous ne sommes pas en manque d'infos croustillantes : ça bouge aussi du côté d'Intel. Selon des documents qui ont fuité, le fondeur aurait mis à jour les spécifications préliminaires de ses futurs processeurs mobiles Panther Lake, la gamme Core Ultra 300 pour PC portables. Voici ce qui ressort de ces nouvelles infos. […]

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Nvidia's Jensen Huang Says China 'Will Win' AI Race With US

Par :msmash
6 novembre 2025 à 14:00
Nvidia chief executive Jensen Huang has warned that China will beat the US in the AI race, thanks to lower energy costs and looser regulations. From a report: In the starkest comments yet from the head of the world's most valuable company, Huang told the FT: "China is going to win the AI race." Huang's remarks come after the Trump administration maintained a ban on California-based Nvidia selling its most advanced chips to Beijing following a meeting between US President Donald Trump and Chinese leader Xi Jinping last week. The Nvidia chief said that the west, including the US and UK, was being held back by "cynicism." "We need more optimism," Huang said on Wednesday on the sidelines of the Financial Times' Future of AI Summit. Huang singled out new rules on AI by US states that could result in "50 new regulations." He contrasted that approach with Chinese energy subsidies that made it more affordable for local tech companies to run Chinese alternatives to Nvidia's AI chips. "Power is free," he said.

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Manufacturer Bricks Smart Vacuum After Engineer Blocks It From Collecting Data

Par :BeauHD
6 novembre 2025 à 13:00
A curious engineer discovered that his iLife A11 smart vacuum was remotely "killed" after he blocked it from sending data to the manufacturer's servers. By reverse-engineering it with custom hardware and Python scripts, he managed to revive the device to run fully offline. Tom's Hardware reports: An engineer got curious about how his iLife A11 smart vacuum worked and monitored the network traffic coming from the device. That's when he noticed it was constantly sending logs and telemetry data to the manufacturer -- something he hadn't consented to. The user, Harishankar, decided to block the telemetry servers' IP addresses on his network, while keeping the firmware and OTA servers open. While his smart gadget worked for a while, it just refused to turn on soon after. After a lengthy investigation, he discovered that a remote kill command had been issued to his device. He sent it to the service center multiple times, wherein the technicians would turn it on and see nothing wrong with the vacuum. When they returned it to him, it would work for a few days and then fail to boot again. After several rounds of back-and-forth, the service center probably got tired and just stopped accepting it, saying it was out of warranty. Because of this, he decided to disassemble the thing to determine what killed it and to see if he could get it working again. [...] So, why did the A11 work at the service center but refuse to run in his home? The technicians would reset the firmware on the smart vacuum, thus removing the kill code, and then connect it to an open network, making it run normally. But once it connected again to the network that had its telemetry servers blocked, it was bricked remotely because it couldn't communicate with the manufacturer's servers. Since he blocked the appliance's data collection capabilities, its maker decided to just kill it altogether. "Someone -- or something -- had remotely issued a kill command," says Harishankar. "Whether it was intentional punishment or automated enforcement of 'compliance,' the result was the same: a consumer device had turned on its owner." In the end, the owner was able to run his vacuum fully locally without manufacturer control after all the tweaks he made. This helped him retake control of his data and make use of his $300 software-bricked smart device on his own terms. As for the rest of us who don't have the technical knowledge and time to follow his accomplishments, his advice is to "Never use your primary WiFi network for IoT devices" and to "Treat them as strangers in your home."

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OH ! un prototype de GTX 1650 SUPER !

6 novembre 2025 à 12:17

Il est toujours surprenant de constater avec quelle facilité certains arrivent à mettre la main sur des prototypes de carets ! Aujourd'hui, sur X, l'utilisateur GOK nous dévoile le prototype de la GTX 1650 SUPER de NVIDIA. La carte revêt le design Founders Edition de cette génération, mais sans nom, vu qu'il s'agit d'un prototype. La carte semble fonctionnelle, elle repose sur un GPU TU116, accompagné de 4 Go de VRAM, à la norme GDDR6. Le GPU fonctionne à 1005 Mhz, de base et 2100 Mhz, en Boost, la mémoire à 1500 Mhz (le GPU booste plus que la GTX 1650 SUPER commercialisée, mais la mémoire a une fréquence identique). Le prototype ne possède que 1152 Cuda Cores, contre 1280 pour la version définitive. […]

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L'incroyable boutique Thermaltake de Taipei, du hardware à profusion

6 novembre 2025 à 11:53

On vous propose maintenant de découvrir le shop TT à Taipei. Un boutique dans laquelle on peut découvrir presque tous les produits de la marque. Au programme, des boitiers, des alimentations, de l'aircooling, du watercooling, des périphériques, des bureaux, des chaises Gaming et aussi du Sim Racing, avec des compétitions qui sont organisées tous les 15 jours par la marque. […]

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Les nouveaux boitiers VIEW 370 et S380 by Thermaltake

6 novembre 2025 à 11:37

Au programme de cette première vidéo chez Thermaltake à Taipei, deux nouveaux avec les VIEW 370 et 380S. Deux boitiers qui sont livrés avec 4 ventilateurs de 120 mm ARGB et qui seront affichés à des très attractifs, à savoir 119 euros. Le VIEN 370 est de type panoramique avec différents panneaux en verre trempé et il s'offre aussi le BTF. Le S380 se veut plus classique dans son design, mais il est intégralement filtré et se veut plus airflow. Les deux modèles seront disponibles, début décembre, en noir et en blanc. […]

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[Bon plan] ASUS Radeon RX 9070 XT Prime OC à 624,69€ livrée !

Voilà une offre que certains d'entre vous attendiez certainement de pied ferme depuis des semaines voire des mois. Une AMD Radeon RX 9070 XT à excellent prix et de plus une carte d'une marque reconnue comme étant plutôt "premium", avec un refroidisseur de qualité et un design agréable. Le tout pour...

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