Starbeeze vire les devs de PAYDAY 3 qui ont sauvé le jeu en le corrigeant après sa sortie
Vous ne le saviez sans doute pas, mais Starbreeze possédait un studio à Paris, dont les membres travaillaient sur PAYDAY 3 et Project Baxter, leur futur titre dans l’univers de Donjons et Dragons. Ces derniers mois, les journalistes de 80.lv ont successivement rapporté une série d’événements louches effectués par la maison mère, menant à la fermeture de l’antenne française. L’affaire commence probablement au moment où Starbreeze annonçait réduire la voilure, en indiquant réorienter son staff vers les nouveaux projets. Il s’avère qu’en décembre, la société a licencié une dizaine de personnes, sans aucune annonce particulière. Après sollicitation, les suédois ont indiqué que les salariés en question n’étaient affectés à aucun projet particulier, d’où le licenciement. Une semaine plus tard, les journalistes découvraient que ces 10 personnes n’étaient pas les seules à prendre la porte, et qu’une vingtaine d’autres avaient été remerciées. D’autre part, un employé, resté anonyme, a contredit la direction, précisant que 70 % d’entre eux étaient bien affectés à des tâches, et que certains étaient même sur des positions assez critiques sur Project Baxter. Il rapportait aussi le fait que le studio parisien était sur le point de fermer, chose que les journalistes n’ont pas pu vérifier à ce moment.
Mais à la mi-février, quelques jours après la grève nationale du secteur du jeu vidéo, un autre employé de Starbreeze, toujours anonyme, a partagé des informations avec 80.lv concernant le licenciement de 23 autres membres du studio parisien, c’est-à-dire la totalité de l’antenne française. On vous épargne les détails, mais si ça n’avait pas été fait avant, c’était uniquement à cause de « la rigueur du droit du travail français en matière de licenciements ». La source indique que c’est pourtant cette équipe qui a, entre autres, « corrigé de nombreux bugs majeurs, divisé par cinq la consommation cpu des serveurs, et corrigé toutes les erreurs afin d’atteindre des performances décentes ». En gros, ce sont eux qui ont bossé d’arrache-pied pour faire remonter la pente (encore longue) des mauvaises critiques.
Enfin, entre autres magouilles et menaces de la direction, 80.lv a appris, il y a quelques jours, que le directeur démissionnaire de Starbreeze tentait d’entuber les ex-employés français sur des indemnités de télétravail qu’ils devaient percevoir suite à la fermeture des locaux en avril 2019. En effet, il indique dans un courrier adressé aux anciens salariés qu’aucun versement ne serait dû, puisque les locaux ont été fermés à cause du covid… Onze mois avant le premier confinement… Outre l’aspect comique de la situation, on assiste surtout à l’emploi de méthodes de truands pour tenter de gratter partout où c’est possible. D’autre part, des notes internes oubliées dans des documents officiels révèlent que le coût d’entretien d’un studio en France est beaucoup plus élevé que l’équivalent en Suède, ce qui a précipité les décisions menant à sa fermeture. Il n’empêche qu’une communication honnête n’aurait sans doute pas empiré les choses.
Si vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à consulter les articles très détaillés et factuels de chez nos confrères de 80.lv (1, 2, 3, 4 & 5).

Pour en revenir aux joueurs, on peut donc en déduire que PAYDAY 3 a peu de chances de rebondir, puisque seul un service minimum est assuré pour le faire tourner. Cela se traduit par une fréquentation très basse malgré une nette amélioration des notes, tandis que PAYDAY 2 continue de réunir pas loin de 20 000 joueurs quotidiens. Néanmoins, si vous êtes curieux, vous pouvez retrouver le dernier opus de la licence à 30 € sur Steam et l’Epic Games Store.