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Aujourd’hui — 31 mai 2024Flux principal

Civil War, Ripley, Mort d’une héroïne rouge : nos recommandations culture pour juin 2024

31 mai 2024 à 06:00
Tous les mois, la rédaction vous fait profiter de sa culture éclectique et douteuse. Cette fois, on vous propose l'histoire d'un escroc new-yorkais, une guerre civile dans un futur proche et une enquête sur la mort d'une travailleuse modèle de la Chine communiste.
Hier — 30 mai 2024Flux principal

Industrie : le gouvernement dévoile les 10 lauréats qui vont ouvrir leur première usine

30 mai 2024 à 14:02
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À l’occasion du salon Vivatech de 2024, Roland Lescure, ministre de l’Industrie, et Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, ont dévoilé les 10 lauréats de la 5e édition du programme d’appel à projets « Première usine ».

 

Première Usine : un programme pour débusquer les pépites françaises

Lors du salon Vivatech 2024, le ministre de l’Industrie Roland Lescure et la secrétaire d’État chargée du Numérique Marina Ferrari ont dévoilé les dix nouvelles entreprises lauréates de l’appel à projets « Première Usine ». Ce programme, intégré au plan France 2030 (enveloppe de 54 milliards d’euros pour cinq ans), vise à financer la création de nouvelles usines innovantes en France.

Lancé en 2022 et piloté par la Direction générale des entreprises (DGE) en partenariat avec BPI France, ce programme attribuera 42 millions d’euros aux lauréats de cette cinquième édition, spécialisés dans divers secteurs stratégiques pour la France : les matériaux, le recyclage, le transport et l’agroalimentaire. À ce jour, l’appel à projets « Première usine » a permis de soutenir 66 projets avec un financement total de 293 millions d’euros.

 

Des projets pour une industrie plus verte

Parmi les projets sélectionnés, plusieurs se distinguent par leur impact direct sur la réduction des émissions de carbone. C’est le cas notamment de l’entreprise My Vosges, avec son projet « Ballons », qui développe la pyrolyse du bois pour produire du biocarbone, un substitut écologique au charbon fossile utilisé dans l’industrie du silicium et de la métallurgie​. Energy Observer Development, via son projet « Defhy », travaillera sur des générateurs électriques à piles à combustible hydrogène pour des applications stationnaires et mobiles, renforçant l’utilisation de l’hydrogène comme énergie propre.

Le projet « Gravithy-Fos » de GravitHy prévoit de produire deux mégatonnes de fer réduit à partir d’hydrogène décarboné, remplaçant ainsi le gaz naturel et le charbon dans la production d’acier​. Deltalys, avec son projet « Puri-Fab », installera une chaîne de production de filtres innovants pour la filtration du biogaz, issus de l’économie circulaire, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ressources énergétiques​​.

 

Des secteurs stratégiques pour la France

Les projets lauréats couvrent également d’autres secteurs stratégiques. Par exemple, Huddle Corp, avec son projet « Huddle Factory », cherche à améliorer la formulation d’aliments pour animaux d’élevage, augmentant la qualité des protéines animales et la durabilité des élevages​. Pyromeral Systems, avec le projet « Janus », prévoit la production de pièces composites à matrices céramiques pour la défense et l’aéronautique, offrant une alternative stratégique aux métaux sensibles​.

Ion-X, avec son projet « Produx-ion », mettra en place une ligne de production de moteurs pour petits satellites. Son objectif ? Produire 10 moteurs par mois et atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires estimé à 10 millions d’euros, renforçant ainsi la position de la France dans le secteur spatial​​. Expliseat, avec le projet « Puexp », industrialisera la production de sièges de transport en composite.

 

Des aides aussi européennes

Ce n’est pas sans raison que Roland Lescure a choisi le salon Vivatech de 2024 pour présenter la liste des lauréats du programme d’appel à projets « Première usine », ce dernier étant le plus grand rendez-vous européen pour l’industrie et l’innovation.

En effet, comme le révèlent nos confrères d’Euractiv, plusieurs aides financières européennes ont été validées par la Commission européenne : 4 milliards d’euros pour soutenir l’électrification des industries et réduire leurs émissions, et 1,4 milliard d’euros pour Hy2Move, un programme européen axé sur l’hydrogène. En tout, 13 projets européens bénéficieront de cette aide, parmi eux, sept sont France.

 

 

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Pollution : l’Allemagne (aussi) veut enfouir ses émissions de CO2

30 mai 2024 à 13:43
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Mercredi 29 mai 2024, le gouvernement d’Olaf Scholz a franchi un pas important en approuvant une loi autorisant le captage et le stockage du CO2 (CSC). Envisagée et annoncée depuis le mois de février 2024, cette mesure vise à permettre à l’Allemagne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2045, un objectif ambitieux pour le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Le texte doit encore passer devant le Parlement de la République fédérale avant d’être adopté.

 

L’Allemagne veut stocker 20 millions de tonnes de CO2 par an

« Sans recours au stockage de CO2, les objectifs de protection climatique ne pourront pas être atteints », martèle le ministre de l’Économie et du Climat allemand, Robert Habeck, lui-même écologiste. La technologie CSC permet de capturer le CO2 émis par les processus industriels pour le stocker sous terre et / ou en mer. À travers ce projet de loi, l’Allemagne prévoit de stocker jusqu’à 20 millions de tonnes de CO2 par an, avec des capacités de stockage évaluées entre 1,5 et 8,3 milliards de tonnes.

Cette initiative est essentielle selon le gouvernement allemand pour rattraper le retard par rapport à des pays comme le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède, ces derniers travaillant déjà de concert pour le transport transfrontalier de CO2.

 

« Pour un pragmatisme climatique »

Le gouvernement allemand met en avant plusieurs arguments pour justifier cette décision. D’abord, la nécessité de réduire rapidement les émissions de CO2 pour respecter les engagements climatiques de l’Allemagne. Pour le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck : le CSC est une technologie « sûre et mature », qui permet de maintenir la compétitivité de l’industrie allemande. « C’est le temps du pragmatisme – et du pragmatisme climatique », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin de solutions efficaces pour atteindre les objectifs environnementaux.

Le projet de loi crée un cadre juridique pour le développement d’une infrastructure de pipeline destinée à transporter le CO2 vers les sites de stockage. Cela facilitera non seulement le stockage domestique, mais aussi l’exportation du CO2 vers des pays partenaires. Les entreprises allemandes pourront ainsi stocker le CO2 dans le fond de la mer du Nord. Toutes les industries ne seront néanmoins pas éligibles au CSC, c’est le cas notamment des centrales au charbon, qui représentent encore 26 % de la production électrique allemande et qui sont vouées à disparaître en Allemagne d’ici à 2030. En revanche, les industries à forte intensité de carbone, telles que celles du ciment et de la chimie. Elles devront néanmoins obtenir l’accord des États fédéraux pour le stockage sur leur territoire.

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Électricité : économisez sur vos factures avec les panneaux solaires !

30 mai 2024 à 07:27
panneaux-solaires-electricite-factures

En 2024, de plus en plus de Français optent pour les panneaux solaires afin de réduire leurs factures d’électricité. Faciles à installer et rentables, ces dispositifs sont une solution idéale pour maîtriser sa consommation énergétique et faire des économies substantielles.

Les panneaux solaires “plug and play” : une solution accessible

Les panneaux solaires “plug and play” représentent une option simple et rapide pour se lancer dans l’autoconsommation énergétique. Ces kits peuvent être installés en quelques minutes et branchés directement sur une prise secteur. Plusieurs modèles offrent des puissances respectives de 420W et 460W, permettant une production annuelle de 500 kWh à 585 kWh. Le coût initial de ces installations varie entre 499€ et 699€, avec un retour sur investissement moyen de 5 à 7 ans. Ces solutions sont idéales pour réduire significativement sa consommation d’électricité et en plus sans avoir à faire de travaux compliqués.

Pour ceux qui cherchent à aller plus loin, les panneaux solaires sur toiture offrent une autonomie énergétique encore plus importante. Une installation de 4 kWc peut produire entre 4 000 et 6 000 kWh par an, couvrant jusqu’à un tiers des besoins d’une famille de quatre personnes. Le coût d’une telle installation n’est évidemment pas donné, se situant entre 8 000 et 10 000€, avec un retour sur investissement autour de 6,6 ans. Plusieurs entreprises proposent des services d’installation sur mesure, garantissant une optimisation de la production et une installation de qualité.

Investir dans les panneaux solaires pour faire des économies

Pour maximiser l’autonomie, l’ajout de batteries solaires peut être une option judicieuse. Beem propose par exemple des batteries modulaires offrant une capacité de stockage de 6,7 à 13,4 kWh, permettant une autonomie de 75%. Bien que le coût soit élevé, à partir de 11 900€, les économies réalisées peuvent atteindre 1 485€ par an ! Il est même possible de stocker l’énergie solaire grâce à des batteries pour la maison. Ces batteries ajoutent une très grande capacité, prolongeant l’utilisation de l’énergie solaire au-delà des heures de soleil, obtenez plus d’informations.

Investir dans des panneaux solaires en 2024 est une décision à la fois économique et écologique. Les solutions “plug and play” sont parfaites pour un démarrage facile, tandis que les installations sur toiture et les batteries offrent une plus grande autonomie et des économies substantielles. En plus des avantages financiers, ces installations contribuent à la transition énergétique et valorisent les propriétés. Les économies à faire sur la facture d’électricité sont bien réelles. 

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À partir d’avant-hierFlux principal

Nucléaire : trop peu de demande d’électricité, EDF coupe un réacteur

29 mai 2024 à 13:51
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Dans un communiqué publié mardi 28 mai 2024, EDF a annoncé l’arrêt temporaire d’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) en raison d’une demande d’électricité trop faible.

 

 

Un troisième arrêt d’EDF depuis le début de l’année 2024

EDF a arrêté l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Golfech le mardi 28 mai 2024. La faible demande en électricité a motivé cette décision. « Mardi 28 mai, vers 12 h 30, l’unité de production n° 2 de la centrale de Golfech a été mise à l’arrêt afin d’adapter la production d’électricité d’EDF à la faible demande ponctuelle en électricité », précise le communiqué de l’entreprise. L’unité de production n°1 continue de fonctionner normalement, tient à préciser EDF.

 

Aucune inquiétude à avoir donc : depuis le début de l’année 2024, c’est la troisième fois que l’unité de production n°2 est mise à l’arrêt pour des raisons similaires. Les précédents arrêts ont eu lieu les 13 avril et 7 mai 2024. Chaque fois, l’arrêt a duré environ 24 heures. La baisse de la demande en électricité entraîne une chute des prix de vente, ce qui pousse EDF à ajuster ponctuellement sa production pour éviter une surabondance d’offre sur le marché, souligne le communiqué.

 

Une opération de maintenance et une expansion prévue

Malgré ces arrêts temporaires, l’avenir de la centrale de Golfech semble se diriger vers une expansion. Le 14 mars 2024, les élus locaux ont voté à l’unanimité pour la construction de deux nouveaux réacteurs.

En parallèle, EDF veille à maintenir une communication transparente avec le public. En outre, et comme la précisé le responsable communication du CNPE (centre nucléaire de production d’électricité) de Golfech, EDF utilise ces périodes d’arrêt pour effectuer des opérations de maintenance : « Cet arrêt de courte durée sera mis à profit pour procéder à une opération de maintenance sur un circuit de l’alternateur, situé en salle des machines, dans la partie non nucléaire des installations.»

 

 

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Consommation d’eau : un nouveau pommeau de douche pour réduire la facture

29 mai 2024 à 09:30
Consommation d’eau : un nouveau pommeau de douche pour réduire la facture

Changer de pommeau de douche peut paraître anodin, mais c’est une astuce efficace pour réduire considérablement votre consommation d’eau et d’énergie. En adoptant le bon modèle, vous pouvez économiser des dizaines de litres chaque jour, allégeant ainsi votre facture tout en contribuant à la préservation de la planète.

Vérifiez la pression de votre eau pour savoir s’il faut changer le pommeau de douche

Avant de vous lancer dans l’achat d’un nouveau pommeau, commencez par vérifier la pression de votre arrivée d’eau. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un manomètre ou demander à votre plombier de mesurer cette pression. Idéalement, elle doit être de trois bars. Si elle est supérieure, envisagez d’installer un réducteur de débit au niveau de votre compteur d’eau pour éviter un débit trop élevé et des dépenses inutiles.

Ensuite, il est important de connaître le débit actuel de votre douche. Une simple manipulation suffit : faites couler l’eau de la douche dans un seau pendant dix secondes, puis mesurez le volume récupéré. Multipliez cette quantité par six pour obtenir le débit en litres par minute. Si ce chiffre dépasse douze, votre consommation est trop élevée et il est temps de changer de pommeau de douche.

Plein d’astuces pour réduire la consommation d’eau

Tous les pommeaux de douche ne se valent pas. Les tests effectués par des experts Que Choisir montrent des disparités significatives entre les modèles, indépendamment du prix ou de la marque. Certains pommeaux coûtant à peine quatre euros peuvent être très performants, alors que d’autres, bien plus chers, sont des catastrophes en termes de consommation. Attention également aux fausses informations sur les emballages : certains fabricants annoncent des débits irréalistes. Préférez des modèles avec réducteurs de débit intégrés, qui sont souvent plus fiables.

Enfin, quelques astuces simples peuvent vous aider à réduire encore plus votre consommation. Par exemple, certains pommeaux changent de couleur pour indiquer le temps passé sous la douche, vous incitant ainsi à limiter votre consommation d’eau chaude. D’autres accessoires, comme les sabliers de douche ou simplement écouter une chanson pendant que vous vous lavez, peuvent également être très efficaces. Pensez aussi à vous savonner avant d’entrer sous la douche pour réduire le temps passé sous l’eau.

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Nucléaire : des milliers d’emplois à pourvoir chez EDF en 2024

24 mai 2024 à 11:30
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EDF annonce une vague de recrutements en 2024 avec 10 000 nouveaux emplois en CDI, dont 4 500 dans le secteur nucléaire. Cette initiative vise à répondre aux besoins croissants de compétences et à soutenir les projets énergétiques majeurs du groupe.

Des CDI également disponibles dans les énergies renouvelables

EDF, le géant de l’électricité en France, se prépare à embaucher massivement en 2024. Avec 10 000 nouvelles recrues en CDI, dont 4 500 postes destinés au nucléaire, l’entreprise répond à un besoin urgent de main-d’œuvre qualifiée. Jérémy Houstraëte, directeur de l’emploi chez EDF, précise : « On s’inscrit dans la durée, c’est-à-dire que, les prochaines années, on envisage des chiffres au-delà des 10 000 CDI ». Au total, EDF vise près de 20 000 recrutements, incluant alternants et stagiaires. Ces efforts illustrent l’engagement de l’entreprise à moderniser et renforcer ses infrastructures tout en anticipant la transition énergétique.

Le nucléaire est au cœur des priorités de recrutement. Avec des besoins pressants en ingénierie, soudure, tuyauterie et chaudronnerie, EDF doit prolonger la durée de vie de ses centrales existantes. Mais de plus, l’entreprise doit aussi lancer la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2, un projet phare annoncé par Emmanuel Macron. Selon un rapport du Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (Gifen), la filière devra recruter en moyenne 10 000 personnes par an d’ici à 2033 pour répondre à la croissance d’activité et remplacer les départs en retraite.

EDF prépare le recrutement pour les réacteurs EPR2

Outre le nucléaire, EDF diversifie ses embauches dans les énergies renouvelables et les services énergétiques. En 2024, l’entreprise projette jusqu’à 1 000 nouveaux CDI dans l’hydraulique et les filiales comme EDF Renouvelables et EDF ENR. De plus, 3 000 postes seront ouverts dans les services énergétiques, principalement chez Dalkia, et 1 500 dans les réseaux, notamment chez Enedis. Cette stratégie globale reflète une volonté d’équilibrer les investissements entre les énergies traditionnelles et les solutions durables, favorisant ainsi une transition énergétique harmonieuse et durable.

EDF doit toutefois garantir que ses nouveaux employés disposent des connaissances techniques nécessaires pour opérer dans un secteur en constante évolution. Les initiatives de formation sont donc essentielles pour préparer les recrues aux exigences complexes de l’industrie nucléaire et des énergies renouvelables. La capacité d’EDF à attirer et à retenir des talents qualifiés sera déterminante pour le succès de ses projets à long terme, assurant ainsi la stabilité et la durabilité de ses opérations énergétiques.

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Pollution : la France a émis deux fois moins de CO2 en 2023

23 mai 2024 à 13:25
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Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé les premiers chiffres du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) concernant la baisse de CO2 de la France en 2023 lors d’un meeting en Mayenne le mercredi 22 mai 2024. Celle-ci s’est avérée meilleure que prévu. 

 

 

La France a réduit ses émissions de CO2 de 5,8 % en 2023

Selon les données du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), les émissions de CO2 de la France ont diminué de 5,8 % en 2023 par rapport à 2022, année qui enregistrait pour sa part une baisse de 2,7 %. Une bonne nouvelle donc, d’autant plus du fait que le Citepa tablait sur une réduction de 4,8 % en mars 2024.

Selon les déclarations du Premier ministre, cette diminution représente environ 23 millions de tonnes de CO2 en moins par rapport à 2022. Gabriel Attal n’a pas manqué de souligner les actions du gouvernement pour atteindre ses objectifs environnementaux en déclarant que la France n’a « de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale ». Si les ONG environnementales ne semblent pas partager l’enthousiasme du gouvernement, ce dernier semble assez confiant dans l’atteinte de ses objectifs environnementaux, qui consistent à réduire de moitié les émissions de CO2 de la France d’ici à 2030, et à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les secteurs clés de la baisse des émissions de CO2

Plusieurs secteurs ont joué un rôle déterminant dans cette réduction des émissions de CO2 en France en 2023. Tout d’abord, la reprise de la production d’énergie nucléaire, notamment via la remise en service de plusieurs centrales nucléaires, qui a permis de diminuer la dépendance aux énergies fossiles et de produire de l’électricité décarbonnée.

Ensuite, le développement des énergies renouvelables, notamment avec l’expansion des parcs éoliens et solaires, mais aussi les divers programmes de rénovation énergétique qui ont permis d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Enfin, le secteur des transports grâce au déploiement progressif des voitures électriques.

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Sureté nucléaire : la loi pour la fusion des autorités de contrôle promulguée

23 mai 2024 à 11:30
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La loi fusionnant l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en une nouvelle entité, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), a été promulguée. Cette réforme, visant à fluidifier les décisions pour répondre aux ambitions nucléaires de la France, entrera en vigueur en janvier 2025, malgré de nombreuses contestations et débats.

Une réforme vivement contestée

Promulguée après un rejet final du Conseil constitutionnel pour un ultime recours, la loi du 21 mai 2024 crée l’ASNR, issue de la fusion de l’ASN et de l’IRSN. Ce rapprochement, initié en février 2023, vise à améliorer la gouvernance de la sûreté nucléaire pour soutenir la relance de la filière nucléaire française. Cependant, cette réforme a été vivement contestée par des parlementaires de gauche et indépendants, ainsi que par de nombreux experts et associations. Ils redoutent une perte d’indépendance des experts et une opacité dans les décisions, critiquant la remise en cause du système dual actuel qui sépare l’expertise de la décision.

Le gouvernement a expliqué que cette réforme vise à adapter la gouvernance nucléaire aux nouvelles ambitions de la France. Il s’agit notamment de la construction de nouveaux réacteurs, dont six EPR de deuxième génération. Pour ce faire, il est nécessaire de “fluidifier” les décisions et d’optimiser les processus de gouvernance. La loi prévoit que le futur règlement intérieur de l’ASNR organise précisément le rapprochement des deux organismes, fixant les modalités de distinction entre les agents chargés d’expertiser les dossiers et ceux prenant les décisions finales.

Nucléaire : un organigramme va devoir être dessiné

La fusion de l’ASN et de l’IRSN soulève des questions quant aux moyens prévisionnels humains, techniques et financiers nécessaires pour la nouvelle entité. Avant le 1ᵉʳ juillet 2024, le gouvernement doit remettre un rapport au Parlement, élaboré avec les acteurs concernés, pour évaluer ces besoins. En termes d’effectifs, l’ASN emploie actuellement environ 530 agents et l’IRSN 1 740 agents, dont une partie sera transférée à la Défense et au CEA. La loi prévoit également la nomination d’un “préfigurateur” pour anticiper l’organigramme de la future organisation et arbitrer les désaccords existants entre l’IRSN et l’ASN.

La mise en œuvre de cette réforme doit faire face à un calendrier serré et à des défis importants. Les syndicats, notamment l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE CGC de l’IRSN, ont exprimé leur détermination à relever ce défi pour assurer la continuité des activités dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Ils demandent la nomination rapide d’un préfigurateur neutre pour faciliter la réorganisation. Le rapport gouvernemental devra évaluer la faisabilité de cette nomination et des moyens nécessaires pour que l’ASNR puisse fonctionner efficacement et répondre aux exigences de la sûreté nucléaire.

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Réseau électrique : le Vietnam demande aux industriels de réduire leur consommation

22 mai 2024 à 12:56
Réseau électrique : le Vietnam demande aux industriels de réduire leur consommation

Le Vietnam a demandé, mardi 21 mai 2024, à plusieurs industriels, dont Foxconn, de réduire leur consommation d’électricité pour alléger le réseau national et éviter les coupures pendant les mois de fortes chaleurs.

Le Vietnam veut alléger son réseau électrique

Le Vietnam compte bien profiter du contexte international défavorable à la Chine pour garder, mais aussi attirer un maximum de nouveaux investisseurs sur son sol. Néanmoins, son réseau électrique a essuyé plusieurs coupures au cours de l’année 2023, entraînant des pertes de 1,4 milliard de dollars, ce qui correspond à environ 0,3 % du PIB du Vietnam.

De ce fait, et pour prévenir de prochaines pannes avec l’arrivée des fortes chaleurs, les autorités vietnamiennes ont demandé à plusieurs grands industriels de réduire leur consommation d’électricité. Aucune liste n’a été publiée, mais selon nos confrères de Zonebourse, Foxconn y figure. Le gouvernement vietnamien a demandé, sans obligation, au premier producteur mondial de produits électroniques en sous-traitance de réduire de 30 % sa consommation d’énergie pour ses six usines situées dans le nord du pays.

 

Maintenir son attractivité pour les investisseurs

Le Vietnam attire de plus en plus d’entreprises qui cherchent à diversifier leur production hors de Chine, notamment en raison des tensions commerciales avec les États-Unis. En ce sens, le Premier ministre Pham Minh Chinh a assuré en mars 2024 que les pénuries d’électricité ne se reproduiraient plus. Dans cette optique, il a reporté les travaux de maintenance prévus dans les centrales à charbon et électriques afin d’assurer que le réseau électrique puisse suivre la demande pendant les mois de fortes chaleurs.

Cependant, les chambres de commerce étrangères, notamment la KoCham de Corée du Sud, ont déjà exprimé des inquiétudes quant à la fiabilité de l’approvisionnement en électricité du Vietnam, et signalé des retards dans les investissements en semi-conducteurs. Les autorités vietnamiennes, telles que la Bac Giang Power Company, collaborent avec les industriels pour mettre en œuvre des économies d’énergie et éviter de futures pénuries. Pour répondre à ces défis, le gouvernement mise en grande partie sur une augmentation des importations de charbon pour stabiliser la situation, maintenir l’attractivité du Vietnam pour les investisseurs étrangers, et assurer un réseau électrique stable.

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Hydrogène vert : le gouvernement est hors sol pour l’Académie des sciences

21 mai 2024 à 16:46
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Le rapport du 9 avril 2024 de l’Académie des sciences s’apparente à une véritable douche froide pour les ambitions du gouvernement pour l’hydrogène vert.

 

Des ambitions démesurées pour l’hydrogène vert

Le gouvernement français avait un plan bien ambitieux pour développer l’hydrogène vert. Emmanuel Macron avait annoncé dès 2021 une enveloppe de 2 milliards d’euros pour accélérer le développement de la filière hydrogène, enveloppe qui a par la suite été augmentée de 9 milliards d’euros dans le cadre du Plan France 2030. 

Cependant, l’Académie des sciences a sévèrement critiqué ce plan. Selon Marc Fontecave, professeur au Collège de France et co-auteur du rapport, celui-ci est tout simplement « irréalistes » déclare-t-il dans un entretien accordé au Point, notamment du fait que la production d’hydrogène propre nécessite une quantité colossale d’électricité. Comme le rappelle l’institution scientifique française : pour produire un million de tonnes d’hydrogène vert, il faut environ 55 TWh d’électricité, soit l’équivalent de 5 réacteurs nucléaires EPR de 1 600 MW chacun. Partant de ce constat, atteindre l’objectif de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2035 tel que fixé par le Plan France 2030 nécessiterait 20 réacteurs supplémentaires. Si la production d’hydrogène vert s’appuyant sur l’éolien offshore, celle-ci exigerait la création de 36 à 40 nouveaux parcs d’ici 2035 pour répondre à l’objectif du gouvernement. Sans objectifs crédibles, et qui de fait, risquent de ne pas être atteints, le citoyen pourrait être amené à « considérer que les gens à la tête des affaires sont soit des incompétents, soit des menteurs », avertit Marc Fontecave.

 

Des défis qui nécessitent pragmatisme et priorisation

Outre les défis techniques, le rapport souligne les contraintes économiques que pose la fabrication d’hydrogène décarboné. Aujourd’hui, l’hydrogène est majoritairement produit à partir de méthane, un procédé polluant mais économiquement viable avec un coût qui avoisine 1 à 2 euros par kilogramme. A contrario, l’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau, coûte entre 4 et 8 euros par kilogramme, ce qui constitue, de fait, le principal frein pour les investisseurs.

L’Académie des sciences recommande donc de recentrer les efforts sur des objectifs réalistes et prioritaires. Les milliards alloués au plan hydrogène manquent d’arbitrage, déplorent les scientifiques. Marc Fontecave va même plus loin. Pour reprendre ses propos tenus dans les colonnes du Point, selon lui, « aujourd’hui, les milliards du plan France Relance se dispersent sur des dizaines de projets sans avenir, dont l’impact climatique sera ridicule ». Pour un développement crédible et cohérent de la filière hydrogène, l‘Académie des sciences préconise au gouvernement de prioriser ses actions vers la décarbonation de l’hydrogène gris actuel et de cibler les secteurs où l’hydrogène est indispensable, comme la production d’acier et de ciment, ainsi que certains transports lourds. Le conseil des scientifiques enjoint par ailleurs l’exécutif à soutenir les projets d’exploration d’hydrogène naturel, à augmenter les capacités de production d’électricité bas carbone et à continuer à investir dans la recherche pour améliorer les technologies existantes.

 

 

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Alerte : l’AIEA craint des vols de matières nucléaires

21 mai 2024 à 12:51
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L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a lancé, lundi 20 mai 2024, une alerte sur les risques de vols de matières nucléaires qui pourraient être utilisées à des fins malveillantes, telles que des bombes sales.

 

Un risque de recrudescence de vols de matières nucléaires

 

Depuis 1993, 145 États ont signalé 4 243 incidents impliquant des matières nucléaires à l’AIEA. Parmi ces incidents, 350 sont suspectés d’être liés à des activités malveillantes telles que la contrebande, la détention illégale et la mise en vente sur le marché noir. L’alerte de l’AIEA provient du fait qu’en seule année 2023, ce ne sont pas moins de 168 signalements qui ont été faits. Elena Buglova, responsable de la division de sécurité nucléaire de l’AIEA, indique que ces vols se produisent, pour près de la moitié d’entre eux, lors du transport des matériaux.

Au vu du contexte géopolitique actuel, l’AIEA alerte la communauté internationale et leur incombe de renforcer leurs mesures de sécurité pour prévenir tous incidents. Comme le souligne Elena Buglova : « la récurrence de ces incidents confirme la nécessité de faire preuve de vigilance et d’améliorer la surveillance pour contrôler, sécuriser et éliminer correctement les matières radioactives ».

 

Renforcer la sécurité nucléaire à l’échelle internationale

La crainte de l’organisation onusienne est que des terroristes utilisent ces matériaux nucléaires pour fabriquer des « bombes sales ». Son alerte intervient quelques semaines avant sa 4ᵉ conférence internationale sur la sécurité nucléaire (ICONS) qui se tiendra à Vienne (Autriche), du 1ᵉʳ au 5 juillet 2024. La conférence ICONS réunit les États de la communauté internationale et a pour objet de discuter des stratégies de protection et de partager les meilleures pratiques liées à la sécurité nucléaire.

L’AIEA n’a pas manqué de souligner que les matières nucléaires deviendront de plus en plus répandues dans les années à venir. Les États doivent collaborer pour renforcer les contrôles et mettre en œuvre des mesures de sécurité efficaces, assurant ainsi une utilisation sûre et responsable de l’énergie nucléaire dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté. Et comme le rappelle l’AIEA, il est impératif pour les États de sécuriser non seulement les installations de production d’électricité, mais aussi les hôpitaux, les laboratoires et les industries où ces matériaux peuvent être présents

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Électricité : vos factures périment au bout de 14 mois

17 mai 2024 à 15:17
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Les factures de régularisation d’électricité ont une durée de prescription de 14 mois. Si vous recevez une facture pour une consommation datant de plus de 14 mois, il est possible de la contester.

Factures d’électricité de régularisation : au-dessus de 14 mois, c’est terminé

La loi française autorise les fournisseurs d’électricité à émettre des factures de régularisation jusqu’à 14 mois en arrière. Cette régularisation concerne les clients mensualisés et ceux sans compteur Linky, les fameux compteurs intelligents. Si vous n’avez pas reçu de facture de régularisation dans ce délai, vous n’êtes pas obligé de payer pour des consommations remontant à plus d’un an et deux mois. Cependant, cette prescription ne s’applique pas aux factures impayées ou en cas de fraude ou d’accès impossible au compteur.

Vous avez reçu une facture de régularisation pour une période excédant 14 mois ? Contactez immédiatement le service client de votre fournisseur. Faites référence à l’article L224-11 du Code de la consommation qui stipule clairement la limite de 14 mois pour la facturation des consommations passées. En cas de réponse insatisfaisante, saisissez le Médiateur national de l’énergie, un service gratuit qui propose une solution amiable aux litiges.

Comment changer de fournisseur d’électricité ?

Si vous êtes mécontent du service client de votre fournisseur actuel, sachez que vous pouvez changer de fournisseur sans frais ni pénalités à tout moment. Cependant, en cas de dette, votre fournisseur actuel pourrait refuser de résilier votre abonnement. Négociez alors un échéancier pour solder votre dette avant de souscrire un contrat avec un nouveau fournisseur.

Pour contester une facture hors délai, adressez une réclamation par courrier recommandé avec accusé de réception à votre fournisseur. Si aucune réponse n’est reçue dans les deux mois, saisissez le Médiateur national de l’énergie via la plateforme Sollen. Ce processus doit être entamé dans un délai maximum de dix mois après réception de la facture contestée. En cas de refus de paiement, votre fournisseur dispose de deux ans pour engager des poursuites à partir de la date d’émission de la facture.

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Électricité : les heures creuses pourraient se déplacer de la nuit à la journée

17 mai 2024 à 11:00
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Enedis serait en train de préparer une réforme du système des heures creuses à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), afin d’alléger le réseau électrique public et de l’adapter à la production d’électricité produite à partir de panneaux solaires.

 

Une réforme pour utiliser l’électricité produite à partir du solaire

Historiquement, le système des heures creuses reposait sur une forte production nucléaire pendant la nuit, lorsque la demande industrielle était faible. Cela permettait aux consommateurs de bénéficier de tarifs réduits en décalant leur consommation vers ces heures creuses. Mais avec l’essor de l’énergie solaire, le réseau électrique public se retrouve en surplus pendant l’après-midi. Comme l’indique Yannick Jacquemart de RTE dans Les Echos : « le photovoltaïque arrive en masse en Europe et modifie totalement le rythme du système électrique ». « On a tous appris que l’électricité était moins chère la nuit mais le photovoltaïque, qui arrive de façon très abondante en Europe, crée un changement de rythme dans le système électrique tout entier. » ajoute-t-il.

Derrière la refonte du système des heures creuses, Enedis et la Commission de régulation de l’énergie visent donc aussi à simplifier la grille tarifaire de ce type de contrat. Actuellement, le distributeur propose une dizaine de contrats différents pour les heures creuses, ce qui complique la compréhension et l’efficacité du système. Cette complexité nuit finalement à l’objectif principal des heures creuses : inciter les consommateurs à décaler leur consommation d’électricité aux moments où la production est la plus abondante pour éviter de surcharger le réseau public. Avec le système actuel, les économies réalisées ne sont souvent pas suffisantes pour justifier un changement de comportement. Pour tirer pleinement parti des tarifs réduits proposés par les heures creuses, les consommateurs doivent parfois concentrer jusqu’à 60 % de leur consommation pendant ces périodes. Ce seuil est maintenant redescendu à 30 %, mais reste instable. Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estiment qu’une réforme est nécessaire pour rendre ces tarifs plus simples et plus attractifs.

 

Déplacer les heures creuses en journée

Pour s’adapter à l’évolution de la production d’électricité, Enedis propose de déplacer les heures creuses vers les périodes de forte production solaire, notamment en début d’après-midi pendant les mois d’été. Cette mesure permettrait de mieux utiliser l’abondance d’énergie solaire et de réduire la pression sur le réseau électrique. En revanche, les tarifs réduits offerts en hiver, particulièrement à l’heure du déjeuner et en fin de journée, seraient supprimés pour éviter les pics de consommation durant ces périodes de forte demande, et par conséquent, une flambée des prix.

Si cette réforme devait être mise en place, elle aurait de quoi franchement chambouler les habitudes de consommation de plus de 15 millions de Français ayant souscrit à un contrat heures pleines / heures creuses. Reste à voir comment aboutiront les discussions sur cette réforme entre Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui pourrait être mise en place dès 2025.

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Voiture électrique : l’État est-il entrain de faire capoter le leasing social ?

16 mai 2024 à 14:32
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Le gouvernement a doublé le nombre de dossiers retenus pour le dispositif de leasing social. Si la promesse était belle pour les consommateurs et les concessionnaires, celle-ci s’avère en réalité pesante pour ces derniers. L’Agence de services de paiement (ASP) accumule les retards de paiement pour rembourser les avances des concessionnaires sur les aides publiques de l’État, ce qui pourrait avoir un impact non négligeable sur le marché des voitures électriques.

 100 millions d’euros d’avances non remboursés

Les concessionnaires automobiles français sont en proie à une crise financière sévère due aux retards de paiement de l’État. Impliqués dans le dispositif de leasing social, et le bonus écologique, ils avancent les aides publiques promises pour l’achat d’une voiture électrique, mais l’Agence de services et de paiement (ASP) peine à rembourser leurs avances en temps et en heure. À tel point que la dette cumulée de l’État envers les distributeurs automobiles dépasse désormais les 100 millions d’euros, mettant en péril la survie des professionnels de ce secteur.

« Tant que je n’ai pas rentré la trésorerie, je ne livre plus une seule voiture », déclare un professionnel du secteur exaspéré auprès de nos confrères d’AutoInfo. Le blocage persiste, malgré la promesse d’ouverture de la plateforme de saisie des contrats le 30 mai 2024, laissant les concessionnaires dans l’incertitude. Les distributeurs automobiles critiquent vivement l’Agence de services et de paiement (ASP), pointant du doigt son manque d’efficacité dans le traitement des dossiers : « À quoi sert de signer un contrat stratégique de filière automobile si l’intendance administrative est incapable de suivre ? », vilipende Xavier Horent, délégué général de Mobilians (ex-Chambre syndicale du commerce de l’automobile).

Un mauvais signal pour le marché des voitures électriques

Le marché des véhicules électriques en France dépend fortement des aides publiques. L’exemple de l’Allemagne en témoigne : cette dernière a arrêté ses aides publiques, ce qui a fait chuter de près de 30 % les ventes de voitures électriques au mois de mars 2024. La dette de l’État envers les concessionnaires, qui avait pourtant promis de prendre en charge 13 000 euros par voiture électrique dans le cadre du leasing social, s’annonce de fait comme un très mauvais signal pour celui-ci. La promesse d’obtenir une voiture électrique à environ 100 euros par mois via le leasing social a suscité un grand engouement, ce qui avait amené le gouvernement à doubler son budget du leasing social, passant ainsi celui-ci de 300 millions à 600 millions d’euros pour 50 000 dossiers retenus au total. Malgré les retards de paiement, le gouvernement envisage la reconduction du leasing social pour 2025 ainsi que d’augmenter à 100 000 le nombre de dossiers.

Les concessionnaires ont de quoi être inquiets. Et ce d’autant plus du fait que ces derniers sont aussi préoccupés par la gestion des stocks et la valeur future des véhicules électriques. Avec les rapides avancées technologiques, notamment en matière d’autonomie, les véhicules actuels pourraient devenir obsolètes après seulement trois ans de leasing. « Nous allons vite nous retrouver en difficulté et dans l’impossibilité de pouvoir encore livrer les clients. Ce n’est pas la peine de faire un nouveau système de leasing si on n’est pas capable de l’assumer derrière », déplore un distributeur.

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Pétrole : l’AIE revoit ses prévisions à la baisse pour 2024

16 mai 2024 à 14:16
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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a ajusté à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024, citant une série de facteurs économiques et environnementaux.

Pétrole : un ralentissement de la demande en Europe

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024, principalement due à un ralentissement observé dans les pays de l’OCDE, particulièrement en Europe. En effet, la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,1 million de barils par jour (mb/j) en 2024. Soit 140 000 barils par jour de moins que prévu dans le précédent rapport de l’AIE. Ce repli s’explique par une baisse de la consommation de gazole, en raison du déclin des voitures diesel et de la faiblesse de l’activité industrielle.

Un autre facteur clé dans la révision des prévisions de l’AIE est lié aux conditions climatiques et aux gains en efficacité énergétique. Un hiver doux a réduit la demande de chauffage, diminuant ainsi la consommation de gazole. De plus, les progrès continus en matière d’efficacité énergétique ont contribué à une utilisation plus rationnelle du pétrole. L’AIE souligne que ces éléments combinés ont suffi à inverser la tendance de la demande de pétrole au premier trimestre de 2024.

Une croissance de l’offre hors membres de l’OPEP+

Parallèlement, l’offre mondiale de pétrole devrait augmenter de 580 000 barils par jour. Grâce notamment à la production des pays non membres de l’OPEP+Les États-Unis, la Guyane, le Canada et le Brésil figurent parmi les principaux contributeurs à cette hausse, bien que la croissance de l’offre américaine ait ralenti. En revanche, l’OPEP+ prévoit une réduction de 840 000 barils par jour de son offre pour 2024.

Pour 2025, l’AIE prévoit une croissance de la demande de pétrole de 1,2 mb/j, légèrement supérieure à celle de 2024. Cependant, l’écart entre les prévisions de l’AIE et celles de l’OPEP se creuse. Alors que l’AIE anticipe une augmentation modérée, l’OPEP maintient une prévision de croissance de la demande mondiale de 2,25 mb/j pour 2024. Cette divergence s’explique en partie par des perspectives différentes concernant la transition énergétique mondiale. L’AIE, basée à Paris, note que la transition vers des carburants plus propres et les politiques de réduction des émissions influencent fortement la demande de pétrole.

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Pétrole : l’Antarctique cacherait des milliards de barils

15 mai 2024 à 15:17
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La Russie, par le biais de son organisme public RosGeo, vient de découvrir une méga-réserve de pétrole en Antarctique après plusieurs années de recherches scientifiques.

 

Une réserve de 551 milliards de barils de pétrole en Antarctique

La Russie a récemment découvert des réserves de pétrole et de gaz en Antarctique estimées à environ 511 milliards de barils. Cette découverte, effectuée par RosGeo, l’organisme public russe chargé des études géologiques, pourrait bouleverser les équilibres énergétiques mondiaux. Pour mettre cette découverte en perspective, ce volume représente dix fois la production pétrolière de la mer du Nord au cours des cinquante dernières années et le double de la production de pétrole de l’Arabie saoudite.

Cependant, cette trouvaille ne manque pas de susciter des préoccupations. Le Traité de l’Antarctique de 1959, signé par la Russie, interdit toute exploitation pétrolière et minière pour préserver l’environnement unique de cette région reconnue comme« bien commun de l’humanité ».

Une découverte qui suscite les craintes de la communauté internationale

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a profondément modifié le paysage énergétique en Europe. Les pays occidentaux cherchent activement à réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, alors que cette dernière a réduit drastiquement ses approvisionnements en gaz vers l’Europe, provoquant des pénuries et une hausse des prix de l’énergie. Le rapport de la commission de la Chambre des communes du Parlement britannique de janvier 2023 indique qu’en 2021, « un peu moins d’un cinquième du diesel britannique provenait de Russie ». Cette situation a poussé le Royaume-Uni et d’autres pays européens à réévaluer leurs stratégies de sécurité énergétique.

La découverte en Antarctique intervient donc à un moment critique où les prix du pétrole et du gaz en Europe restent élevés à cause des tensions géopolitiques. La Russie étant en guerre contre l’Ukraine, elle pourrait être tentée de violer le Traité de l’Antarctique afin d’exploiter cette réserve de pétrole et de relancer son économie. Une telle découverte pourrait également influencer le comportement des autres pays à l’égard de ces territoires. La Chine a d’ailleurs annoncé avoir ouvert sa cinquième base scientifique sur le Continent Blanc. Néanmoins, et comme l’a rappelé David Rutley, sous-secrétaire d’État parlementaire pour les Amériques et les Caraïbes, la Russie a « récemment réaffirmé son engagement envers les points clés du traité ». Claire Christian, directrice exécutive de la Coalition pour l’Antarctique et l’océan Austral (ASOC), n’a pas hésité à exprimer cette crainte quant à une telle éventuelle violation dudit traité : « Il serait extrêmement regrettable de mettre en danger l’Antarctique à un moment où les conflits géopolitiques sont si nombreux ».

 

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Énergies renouvelables : l’Australie investira 13,9 milliards d’euros d’ici 2025

15 mai 2024 à 13:20
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L’Australie vise à prendre la tête dans le domaine des énergies renouvelables. Mardi 14 mai 2024, le ministre des Finances, Jim Chalmers, a dévoilé le budget prévu par le pays pour développer les énergies propres sur son territoire pour l’exercice 2024-2025.

 

L’Australie prend le virage des énergies renouvelables

Les États-Unis, l’Union européenne, le Canada, le Japon et la Chine ont tous lancé des programmes pour attirer les investissements étrangers dans le secteur des énergies renouvelables. Partant de ce constat, « l’Australie ne peut pas se permettre de rester sur la touche », a tenu à insister le Premier ministre Anthony Albanese. Jim Chalmers, ministre des Finances, a annoncé un budget de 13,9 milliards d’euros qui sera « investi dans (nos) ambitions de superpuissance en matière d’énergie renouvelable ». Cette enveloppe sera principalement dédiée aux panneaux solaires, aux carburants bas carbone et aux technologies de réduction des émissions.

 

Ces investissements se traduisent au travers du programme Future Made in Australia Act. Celui-ci, inspiré du Inflaction Reduction Act américain, comprend des réductions fiscales qui visent à encourager l’exploitation des minerais essentiels et d’autres domaines stratégiques pour le développement des technologies vertes. Selon Jim Chalmers, la transformation énergétique mondiale représente une « occasion en or » pour l’Australie. Ces investissements visent de fait à saisir la demande mondiale croissante pour une énergie propre et à renforcer la compétitivité de l’industrie australienne.

 

Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050

 

Avec des émissions de 15,3 tonnes de CO2 par habitant, l’Australie figure parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, derrière l’Arabie Saoudite et le Qatar, et devant les États-Unis. « Nous devons agir maintenant pour garantir un avenir durable », a ainsi tenu à affirmer Jim Chalmers. Le pays s’est engagé à réduire ses émissions de 43 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

 

Actuellement, le charbon et le gaz représentent encore 60 % de la consommation en électricité australienne. À noter néanmoins qu’en l’espace de dix ans, la part du solaire et de l’éolien a doublé, et représente près de 40 % de la consommation électrique. Le gouvernement australien doit néanmoins trouver un équilibre entre ces avancées et sa dépendance économique aux combustibles fossiles : 75 % de sa production de charbon est exportée, et 90 % de son gaz naturel liquéfié (GNL).

 

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Factures d’énergie : le prix du gaz va encore augmenter

15 mai 2024 à 11:13
Factures d’énergie : le prix du gaz va encore augmenter

En juin 2024, les utilisateurs de gaz naturel en France subiront une augmentation de leurs factures. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une hausse du prix repère, après une période de baisse. Cet ajustement impacte directement les ménages, particulièrement ceux qui utilisent le gaz pour le chauffage et la cuisson.

Gaz : pourquoi une nouvelle hausse pour les consommateurs ?

En juin 2024, le prix repère moyen TTC du gaz naturel, essentiel pour les consommateurs, connaît une hausse significative de 1,8 % par rapport à mai 2024. Il s’établit à 0,089 €/kWh pour le chauffage et à 0,091 €/kWh pour la cuisson et l’eau chaude. Cette augmentation découle d’une légère remontée des prix du marché de gros du gaz naturel, qui avait pourtant connu une baisse depuis la fin de 2023.

Cette hausse, bien que modeste, a des implications directes pour les 11 millions de Français qui dépendent du gaz pour leur quotidien. La part variable TTC, qui comprend le coût de l’énergie hors taxes et les taxes elles-mêmes, augmente de 2,00 €/MWh pour tous les types de consommation. Pour les ménages, cela signifie une augmentation directe sur les factures de juin.

Choisir le bon fournisseur 

Pour les consommateurs, cette hausse est une mauvaise nouvelle, surtout après une série de baisses en début d’année 2024. Pour comprendre l’impact, prenons l’exemple d’un couple avec enfants. Le prix pour un abonnement type « chauffage » reste stable à 257,18 € par an, mais la consommation variable augmente. La CRE a annoncé que la part variable hors taxes augmente de 1,66 €/MWh. Cela signifie que le coût moyen par MWh consommé passe à 113,19 €, contre 111,19 € le mois précédent.

Face à cette hausse, les consommateurs ont plusieurs options. Premièrement, vérifiez si votre contrat est indexé sur le prix repère ou si vous avez un tarif fixe. Les abonnements à prix fixe peuvent vous protéger contre de telles augmentations pendant leur durée. Ensuite, comparez les offres. Selon les données de la CRE, les offres les moins chères pour un couple avec enfants varient de 25 € à 46 € par mois, en fonction du fournisseur. Il est aussi judicieux de considérer le service client et le taux de litiges d’un fournisseur avant de faire un choix. Une offre moins chère peut sembler attrayante, mais un bon support client et une faible propension aux problèmes sont essentiels pour éviter les mauvaises surprises.

 

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