Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Pollution : les GAFAM étaient le 33e plus gros émetteur d’émissions de CO2 au monde en 2022

17 septembre 2024 à 07:30
datacenters, pollution, consommation, énergie, électricité, The Guardian, 2030, GAFAM, émissions de carbone, CO2, neutralité carbone, France, monde, ère numérique, centres de données.

The Guardian, dans une étude publiée le 15 septembre 2024 et menée sur la période 2020-2022, dévoile l'écart exorbitant entre les émissions de carbone annoncées par les GAFAM et la pollution réelle de leurs centres de données.

7,62 fois plus d'émissions de CO2 qu'annoncé par les GAFAM

L'étude publiée dans The Guardian, dévoile que les centres de données des GAFAM (Google, Amazon, Meta, Apple, Microsoft) émettent 7,62 fois plus de CO2 que les chiffres officiels avancés par ces entreprises. En effet, une analyse menée entre 2020 et 2022 montre que ces géants de la tech sous-estiment de 662 % leurs émissions réelles. Pour donner une échelle, The Guardian souligne que si les GAFAM étaient un pays, ils se classeraient au 33e rang mondial des plus gros pollueurs, juste après les Philippines.

Selon les chiffres de l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), les centres de données consommeront à eux seuls 2,5 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2030, soit 4 fois plus que ce qu'a émis la France en 2022 (623 millions de tonnes de CO2). Cette hausse est principalement due à l'explosion de la demande en calcul informatique, notamment avec le développement des IA.

 

Le rôle des entreprises pour la neutralité carbone

Les GAFAM se targuent d’une transition énergétique en faveur du renouvelable, mais les faits montrent une réalité bien différente. Comme le démontre l'étude de The Guardian, ces entreprises n'hésitent pas à faire usage des certificats d'énergie renouvelable (CER). Ceux-ci permettent de compenser leurs émissions sans changer fondamentalement leur approvisionnement en énergie. Autrement dit,  de déclarer des énergies vertes, sans les utiliser pour autant. Par conséquent, même si elles affichent des objectifs ambitieux, la réalité est que la majorité de leurs centres de données continue de fonctionner avec des énergies fossiles.

On entend d'ailleurs déjà parler de datacenters, notamment en Irlande, qui consomment plus d'énergie que les habitants autour d'eux. Au vu de l'essor de l'intelligence artificielle, qui, rappelons-le, a des besoins énergétiques dix fois supérieurs à ceux des applications plus traditionnelles, cette problématique n'en est encore qu'à son état embryonnaire. La neutralité carbone se fera ou ne se fera pas ; ce qui est sûr, c'est qu'elle ne pourra en aucune façon être atteinte sans le concours des entreprises.

L’article Pollution : les GAFAM étaient le 33e plus gros émetteur d’émissions de CO2 au monde en 2022 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

CO2 2025 : une course contre la montre pour l’industrie automobile

26 août 2024 à 12:19
Objectifs CO2 2025 : une course contre la montre pour l'industrie automobile

L’industrie automobile européenne fait face à un défi majeur alors que l’année 2025 approche à grands pas. Les nouvelles normes européennes, qui imposent une réduction significative des émissions de CO2 à 81 g/km, obligent les constructeurs à revoir profondément leurs stratégies.

Un objectif CO2 de 81 g/km : un défi complexe à relever

À compter du 1er janvier 2025, les constructeurs automobiles devront respecter une nouvelle limite d’émissions de CO2 fixée à 81 g/km. Cette réduction par rapport à la norme actuelle de 95 g/km représente un défi considérable, surtout dans un contexte où le marché des véhicules électriques, essentiels pour atteindre ces objectifs, connaît un ralentissement.

D’après une étude de Dataforce, la plupart des grands constructeurs risquent de ne pas atteindre cette nouvelle cible. Ceux qui échouent à respecter cette limite devront faire face à des amendes colossales. Par exemple, le groupe Volkswagen pourrait se voir imposer une sanction dépassant les quatre milliards d’euros, soit près de 19 % de son bénéfice net de 2023. Renault et Stellantis, de leur côté, pourraient devoir payer chacun environ un milliard d’euros.

Ce problème est exacerbé par le recul des ventes de véhicules électriques en Europe. Au premier semestre 2024, la part de marché de ces véhicules a légèrement diminué, passant de 13,8 % à 13,3 % par rapport à l’année précédente. En Allemagne, la suppression des subventions pour les voitures électriques a encore aggravé la situation. 

Quelles stratégies pour éviter les amendes ?

Pour se conformer à la réglementation et éviter des amendes significatives, les constructeurs ont plusieurs options. La première consiste à intensifier les ventes de véhicules électriques. Cependant, cette stratégie se heurte à un marché en perte de vitesse, ce qui rend difficile l’atteinte des objectifs fixés.

Une autre solution consiste à acheter des crédits CO2 auprès de constructeurs comme Tesla, qui respectent déjà les nouvelles normes grâce à leur gamme 100 % électrique. Cette méthode permet de compenser les excès d’émissions, mais elle soulève des interrogations quant à sa viabilité à long terme.

De plus, certains constructeurs envisagent de former des alliances stratégiques, connues sous le nom de « pools d’émissions », pour mutualiser leurs efforts et se conformer aux exigences européennes. Cette approche permet de répartir les émissions entre plusieurs acteurs, mais elle ne résout pas le problème de fond lié à la transition énergétique nécessaire pour l’avenir. Alors que l’échéance de 2025 approche, les constructeurs automobiles doivent faire face à une pression croissante pour réduire leurs émissions de CO2. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si ces entreprises parviennent à relever ce défi énergétique de taille.

L’article CO2 2025 : une course contre la montre pour l’industrie automobile est apparu en premier sur L'EnerGeek.

UE : les émissions de carbone ne cessent de reculer depuis le début de l’année

20 août 2024 à 08:11
émissions de carbone, CO2, gaz à effet de serre, industrie, baisse, commande, ralentissement économique, Allemagne, UE, Eurostat, 2024, baisse, pollution

Les émissions de carbone de l’Union européenne sont en recul. Eurostat a publié les chiffres des 27 pays membres le 16 août 2024. Si ces chiffres semblent être une bonne nouvelle, ils confirment également les défis économiques auxquels les pays du Vieux Continent sont confrontés.

 

 

Le ralentissement économique fait baisser les émissions de carbone de l’UE

Depuis le début de l’année 2024, l’Union européenne enregistre une diminution constante de ses émissions de carbone. Selon les chiffres publiés par Eurostat, au premier trimestre, celles-ci ont chuté de 14 % par rapport à la même période en 2019, atteignant 893,8 millions de tonnes de CO2, contre 953,2 au premier trimestre de l’année 2021.

 

Cette tendance s’explique principalement par une baisse de l’activité industrielle de la zone euro, et qui fût particulièrement prononcée en Allemagne, plus grande puissance industrielle de l’UE. Le pays d’Outre-Rhin a en effet vu les émissions de son industrie chuter de 19,4 % en l’espace de cinq ans. Ce ralentissement économique s’explique en grande partie par la crise énergétique résultant de la guerre en Ukraine, ainsi que par l’inflation qui a suivi. L’Allemagne a ainsi vu son carnet de commandes industrielles chuter de 10,9 % pour le seul mois de mars 2024. Les perspectives sont d’ailleurs loin d’être rassurantes, la Commission européenne estime en effet que la croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8 % en 2024.

 

 

Des conditions météorologiques favorables

Outre la situation économique des pays membres de l’Union européenne, les conditions météorologiques de l’hiver 2023 ainsi que la hausse des prix de l’énergie (principalement l’électricité et le gaz) ont également eu un effet positif sur les émissions de carbone du Vieux Continent. Entre avril 2023 et fin mars 2024, par exemple, les ménages européens ont réduit de 15 % leur consommation de gaz, tandis que leur consommation d’électricité n’a augmenté que de 1% au premier semestre de 2024. À noter néanmoins que ce léger rebond de la consommation d’électricité fait suite à une baisse de 3,2 % en 2022 et de 2,8 % en 2023 pour les ménages européens.

 

« Bonne élève », la France a vu ses émissions de gaz à effet de serre diminuer de 5,8 % en 2023 par rapport à 2022, grâce notamment à la production d’énergie nucléaire et à un hiver exceptionnellement doux. À l’opposé, la Pologne, où le charbon représente encore 70 % de la production électrique, n’a vu, de fait, ses émissions de carbone baisser que de 8,5 % sur une période de 5 ans (2019-2024).

L’article UE : les émissions de carbone ne cessent de reculer depuis le début de l’année est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Transition énergétique : 50 sites industriels la freinent avec leurs émissions de CO2

18 juillet 2024 à 12:00
sites-industriels-transition-energetique-emissions-de-co2

Un rapport du 16 juillet 2024 du Réseau Action Climat met en lumière les 50 sites industriels les plus polluants en France, responsables de 7,3% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Cette situation complique la transition énergétique du pays, malgré des efforts et des investissements considérables.

 

Les sites polluants : près de 10 % des émissions en France en 2023

Le Réseau Action Climat a identifié les 50 sites industriels les plus polluants en France, soulignant leur contribution significative aux émissions de gaz à effet de serre. Parmi eux, ArcelorMittal à Fos-sur-Mer et Dunkerque, ainsi que la cimenterie Lafarge à Martres-Tolosane, se distinguent par leurs niveaux élevés de pollution. Ces sites représentent 7,3% des émissions nationales en 2023, rendant la tâche de la décarbonation de l’industrie française particulièrement ardue. Le rapport insiste sur la nécessité d’accélérer les efforts pour réduire ces émissions, avec des investissements estimés à 48 milliards d’euros d’ici à 2050.

La transition vers une industrie moins polluante requiert des investissements massifs. Le coût de la décarbonation de ces sites est estimé à 48 milliards d’euros, avec un déficit d’investissement actuel de 27 milliards. Malgré une baisse de 13,5% des émissions entre 2019 et 2023, le rapport souligne que cette réduction est en grande partie due aux crises économiques récentes plutôt qu’à une transformation réelle de l’industrie. Le défi reste donc immense, nécessitant des stratégies efficaces et une volonté politique forte pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Le rapport propose plusieurs pistes

Outre les émissions de gaz à effet de serre, ces sites industriels sont aussi responsables de pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Ces pollutions ont des impacts graves sur la biodiversité et la santé humaine. Le rapport du Réseau Action Climat appelle à une augmentation des contrôles et des sanctions pour les infractions environnementales. Il préconise 30 000 contrôles annuels et des sanctions proportionnelles au chiffre d’affaires des entreprises. L’association France Nature Environnement s’inquiète de la progression de ces pollutions et de leurs conséquences sur les écosystèmes et la santé publique.

Pour remédier à cette situation, le rapport propose plusieurs pistes. Augmenter les investissements dans les technologies propres, renforcer les réglementations environnementales et sensibiliser les entreprises aux enjeux climatiques sont autant de mesures nécessaires. Des aides publiques supplémentaires et des incitations fiscales pourraient également encourager les industries à adopter des pratiques plus durables. La transition énergétique est un défi de taille, mais des efforts concertés et une approche proactive peuvent conduire à une industrie française plus respectueuse de l’environnement.

L’article Transition énergétique : 50 sites industriels la freinent avec leurs émissions de CO2 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

CO2 : la Chine baisse ses émissions mais continue d’exploiter le charbon

17 juillet 2024 à 13:00
chine-reduction-emission-co2-2023

La Chine réduit ses émissions de CO2. Une bonne nouvelle pour la planète. Néanmoins, elle est atténuée par une utilisation toujours importante du charbon.

La Chine poursuit la baisse de ses émissions de CO2

Depuis quelques années, la Chine entreprend une série d’initiatives pour réduire son empreinte carbone. Dans les faits, cette baisse des émissions de CO2 peut être attribuée à plusieurs facteurs. Premièrement, la Chine investit massivement dans les énergies renouvelables. Par exemple, en 2023, le pays installe plus de capacité d’énergie solaire et éolienne que tout autre pays au monde. Ainsi, ces efforts commencent à porter leurs fruits, contribuant à une réduction tangible des émissions de CO2.

Un autre facteur clé est l’amélioration de l’efficacité énergétique. En effet, la Chine met en place des politiques pour améliorer l’efficacité énergétique dans divers secteurs, notamment l’industrie, le transport et les bâtiments. Ces mesures ont permis de réduire la consommation d’énergie et, par conséquent, les émissions de CO2. Conséquemment, selon plusieurs organismes experts, ces dernières vont baisser entre 7,2% et 8,2% par rapport à 2023.

La dépendance persistante au charbon : un obstacle majeur

Malgré les progrès réalisés, la Chine reste fortement dépendante du charbon pour sa production d’énergie. En 2023, le charbon représente encore près de 60 % de la consommation énergétique totale du pays. Ainsi, cette dépendance au charbon pose un défi majeur à la réduction des émissions de CO2.

Le charbon est une source d’énergie abondante et bon marché en Chine, ce qui en fait un choix privilégié pour soutenir la croissance économique rapide du pays. Cependant, cette utilisation intensive du charbon a des conséquences environnementales graves. En revanche, depuis quelques années, Pékin parie sur l’électrique. Reste que, pour le moment, cette énergie occupe une place assez basse dans le mix énergétique chinois.ém

L’article CO2 : la Chine baisse ses émissions mais continue d’exploiter le charbon est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌