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Reçu aujourd’hui — 8 décembre 2025MiniMachines.net

ACEMAGIC M1A Pro+ : du Strix Halo dans un cube compact

8 décembre 2025 à 16:46

Le ACEMAGIC M1A Pro+ est un MiniPC noname pur et dur, un engin de catalogue que tout le monde peut obtenir du moment en payant le constructeur orignal. Lancé en 2023 sous la référence TANK03, il promettait un processeur Intel de 12e Gen et une GeForce RTX.

ACEMAGIC M1A Pro+

ACEMAGIC M1A Pro+

En 2026, le ACEMAGIC M1A Pro+ sera de retour dans une formule totalement AMD. La machine embarquera un processeur AMD AMD Ryzen AI Max+ 395 aux performances très intéressantes pour un boitier cubique qui ne devrait pas dépasser les 16 cm de côté. Pour le moment, peu d’informations ont fuité, et pour cause, les constructeurs ignorent comment communiquer sur leurs produits à moyen terme. En cause, la promesse d’une intégration de 128 Go de mémoire vive LPDDRx-8000 ainsi que des emplacements permettant jusqu’à 12 To de stockage. Ces composants étant pour le moment très volatils en termes de tarif, j’imagine qu’il est impossible d’annoncer un prix.

ACEMAGIC TANK03

ACEMAGIC TANK03

A vrai dire, je ne vois pas réellement à qui s’adresse le ACEMAGIC M1A Pro+ ? Le prix des puces Strix Halo de ce type étaient déjà très élevé avant la crise de la mémoire vive, cela sera pire en janvier. Qui va investir autant dans un engin de ce calibre ? On parle ici d’une machine noname annoncée à 1*999 yuans soit au minimum 10999 yuans et 13340€ HT et au pire 19999 yuans soit 2435€ HT. On imagine que cela ne sera pas la tranche la plus basse qui sera proposée.

A moins que cette annonce d’un modèle haut de gamme ne cache en réalité des déclinaisons moins ambitieuses ? Des puces comme le Ryzen AI Max+ 388 avec moins de mémoire vive et surtout un prix plus abordable. Comme toujours un modèle très haut de gamme mis en avant et des versions plus raisonnables mise en vente dans la foulée… Même s’il va bien falloir réfléchir à un autre marketing avec la poussée de fièvre qui s’empare du prix des composants.

ACEMAGIC TANK03

ACEMAGIC TANK03

On retrouve sur ce modèle une gestion de profils d’utilisation de la minimachine avec comme toujours trois scénarios d’usage : silencieux, équilibré et performant. Une molette à l’avant permettant d’augmenter ou de baisser le TDP des puces Strix Halo en fonction de ses besoins. Pas d’autres infos si ce n’est qu’un module Wi-Fi7 sera également intégré. Le TANK03 proposait une triple solution avec deux ports M.2 2280, le nouveau modèle proposera trois emplacement M.2 2280 NVMe PCIE Gen4 x4. A priori l’excellente connectique du précédent modèle devrait toujours être disponible.

À suivre.

AceMagic TANK03 : un minicube ultra performant sous Core i9 et GeForce RTX mobile

ACEMAGIC M1A Pro+ : du Strix Halo dans un cube compact © MiniMachines.net. 2025

La console Anbernic RG477V vous promet trois fois la Wii

8 décembre 2025 à 13:29

La console Anbernic RG477V n’a toujours pas dévoilé tous ses mystères. La marque propose ici un design classique mais embarque un SoC pour le moment encore secret. Seule promesse du constructeur, la capacité de faire tourner des émulateurs exigeants. 

La Anbernic RG477V propose une facade en verre

La Anbernic RG477V propose une facade en verre

Il faut dire que l’affichage de cette Anbernic RG477V est gourmand en ressources pour émuler les vieilles consoles. Avec son look de Gameboy, le choix d’un écran 4:3 semble l’évidence. La dalle LTPS IPS offrira 500 nits de luminosité et surtout une définition de 1280 x 960 avec un rafraichissement de 120 Hz. Tactile et multipoint, l’affichage forcera les émulateurs à piloter des jeux dans une définition plusieurs fois supérieure à ce que les programmeurs d’origine avaient imaginé. Il faut donc une puce performante pour non seulement émuler les jeux, mais en plus, leur permettre d’atteindre cette définition sans trop bavouiller sur leurs pixels.

La Anbernic RG477V est encore très secrète

La puce embarquée devra donc suivre le mouvement et si, pour le moment, on est encore dans l’inconnu sur le modèle retenu par Anbernic, tout porte à croire que le SOC retenu sera un Mediatek Dimensity 8300. Il serait ici accompagné par 8 Go de mémoire vive en exploitant un stockage sur cartes MicroSDXC, la solution permettrait de piloter de nombreux moteurs. On parle de nombreuses consoles assez gourmandes. La vidéo ci-dessus montre le résultat obtenu avec la console sur de nombreux titres sous Wii, WiiU, Android, PS2, PSV, GameCube, 3DS, PSP, N64… Avec, à chaque fois, un rendu de bonne qualité malgré des contenus affichés trois à quatre fois leur définition originale.

Anbernic RG477V

Le design global de la Anbernic RG477V est assez classique : on retrouve deux minijoysticks, une croix directionnelle, des boutons ABXY et quatre gâchettes au dos. La console proposera un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.3 qui permettra le streaming de jeux depuis une autre source. La charge se fera via un port USB Type-C qui proposera également une sortie DispayPort pour une connexion sur un écran externe. Avec son module Bluetooth, la petite console mobile se transformera en solution de salon sur laquelle on pourra connecter une ou plusieurs manettes Bluetooth.

Anbernic RG477V

Pas d’infos sur le prix ni sur la disponibilité, pas plus sur la version du système Android embarqué. La marque juge bon de parler d’IA avec des fonctions qui permettront d’améliorer l’expérience de jeu et une surcouche logicielle assurant de régler l’affichage et d’assigner les boutons. Anbernic n’en est pas à son coup d’essai mais le fabricant est tellement exubérant dans sa production qu’on aimerait parfois qu’il se concentre un peu plus sur l’essentiel. 

Source : Anbernic

La console Anbernic RG477V vous promet trois fois la Wii © MiniMachines.net. 2025

GMKtec K15 : un mariage entre Meteor Lake et OCuLink

8 décembre 2025 à 10:33

Le GMKtec K15 n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. La marque le présente sur les réseaux sociaux chinois pour le moment dans l’effeuillage classique de slides qui se veulent alléchants.

GMKtec K15

GMKtec K15

On a donc découvert un engin qui reprend le design des machines précédentes de la marque mais qui embarque un processeur Core Ultra 5 125U. Une puce 12 cœurs construite autour de 2 cœurs P, 8 cœurs E et 2 cœurs LPE pour 14 Threads au total. Le processeur Meteor Lake a été lancé à la fin de l’année 2023 et emploie une lithographie Intel 4. Son circuit graphique grimpe à 1.85 GHz tandis que le processeur fonctionne de 1.3 à 4.3 GHz pour les cœurs les plus rapides.

GMKtec K12

GMKtec K12

Particularité de ce modèle de puce mobile, elle est censée fonctionner dans un TDP allant de 12 à 57 watts en mode Turbo avec une puissance de base de 15 watts. Pour rappel, cette idée d’un TDP n’est pas la consommation de la puce en énergie, mais le nombre de watts que le constructeur doit pouvoir dissiper efficacement pour que la puce fonctionne à 100% de ses capacités. Ici, avec 15 watts de TDP, on est sur une puce mobile pensée pour des engins qui peuvent être très fins et transportables. Les 15 watts peuvent être encaissés facilement par un dispositif du type caloduc/ailettes et un ventilateur actif. Les 57 watts du mode Turbo ne sont dépensés que pour des périodes extrêmement courtes que le constructeur doit considérer mais qui ne nécessitent en général pas de gros changements techniques.

Au sein de ce GMKtec K15 qui doit mesurer exactement les mêmes dimensions que le GMKteck K12 soit 15 cm de côté et 7.4 cm d’épaisseur, il y a la possibilité de monter un système de refroidissement bien plus conséquent que sur un portable de 2 cm d’épaisseur. Le K12 propose un mode « silencieux » qui laisse son processeur fonctionner à 35 watts de TDP. GMKtec annonce donc que le processeur Core Ultra 5 125U de son K15 fonctionnera également à 35 watts de TDP. Soit plus du double de son fonctionnement normal pour de meilleures performances. Le tout pour une nuisance sonore qui devrait rester sous les 35 dB, ce qui est très confortable.

Le GMKtec K12 ci-dessus indique ce que le GMKtec K15 devrait proposer.

Le GMKtec K12 ci-dessus indique ce que le GMKtec K15 devrait proposer.

Pour le reste, on devrait retrouver une construction proche de ce que proposent les autres modèles du constructeur. Le GMKtec K15 embarquera deux emplacements de mémoire vive DDR5 et trois emplacements M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 x4. La connectique n’est pas encore détaillée mais il y a fort à parier qu’elle « colle » à celle du GMKtec K12. Un port OCuLink est confirmé et, pour le reste, on devrait retrouver les mêmes connecteurs Ethernet 2.5 Gigabit, USB4, HDMI et DisplayPort.

Le mariage entre ce type de puce ultra économe « Metor Lake » et une connectique OCuLink n’est pas spécialement logique puisque Intel a pensé cette puce pour des portables très endurants. Cela n’empêchera pas les deux de fonctionner ensemble mais cela ne devrait pas être la solution la plus efficace possible pour un usage ludique. On comprend assez vite qu’ici, il s’agit surtout de reprendre le design de machines précédentes pour limiter des frais de fabrication et de R&D.

GMKtec K15 : retour vers le futur

Cette stratégie du repli vers des puces plus anciennes n’est pas inhabituelle sur le marché du MiniPC. Cela a permis à de nombreuses marques de proposer des engins très abordables et toujours très efficaces au fil des ans. Mais, dernièrement, ce que je comprends à demi-mot des constructeurs, c’est que ce retour technologique est essentiellement là pour anticiper l’augmentation du prix des composants mémoire et stockage. GMK a été parmi les premiers à indiquer une augmentation des prix de ses machines à cause de la hausse de la mémoire vive.

Intégrer un processeur de 2023 permettra donc en 2026 de proposer un MiniPC avec 16 Go de mémoire vive au tarif d’un engin du début 2025 avec une puce plus récente en 32 Go de mémoire vive… Je vous laisse méditer là dessus.

GMK NucBox K12 : Le MiniPC Ryzen 7 H 255 à 289€ 🍮

GMKtec K15 : un mariage entre Meteor Lake et OCuLink © MiniMachines.net. 2025

Reçu hier — 7 décembre 2025MiniMachines.net

RAM d’occasion sur LeBonCoin : attention danger !

7 décembre 2025 à 08:14

C’est un témoignage indirect sur un achat de RAM d’occasion qui arrive dans ma boite aux lettres. Celui de Marc qui a cru bon de faire confiance, peut-être de manière un peu trop candide, comme il le dit lui-même, à un acheteur sur LeBonCoin.

À la recherche de composants pour retaper un PC, Marc se penche sur le secteur de l’occasion. La machine sur laquelle il a mis la main vient de son travail et a été dépouillée de sa mémoire et de son stockage. Il lui faut donc trouver de la DDR4 en format DIMM classique et un SSD. Pour le stockage, pas de problème, il a ce qu’il faut. Un bon vieux SSD BX500 de Corsair en 500 Go acheté dans les bons flans de Minimachines. Pour la mémoire, c’est un autre challenge. Avec les prix qui enflent, la disponibilité qui baisse, l’éloignement des magasins spécialisés. Marc se décide de chercher du côté de la RAM d’occasion. Finalement, comme sa machine est déjà d’occasion, ce n’est pas un problème.

RAM d'occasion sur LeBonCoin (exemple)

RAM d’occasion sur LeBonCoin (exemple)

Il fouille donc les annonces de LeBonCoin et trouve mardi dernier une offre intéressante qui vient d’être posée. Deux barrettes de 8 Go de DDR4-3600 Kingston, tout ce qu’il y a de plus classique. Le prix n’est pas donné mais il n’est pas délirant non plus : 80€. Les mêmes modules sont proposés à 140€ aujourd’hui, ils étaient régulièrement à moins de 60€ avant octobre… 20€ de plus donc mais pas réellement d’autre choix, sans mémoire vive, pas de PC.

Marc contacte le vendeur qui se montre fort efficace : réponses rapides, connaissances techniques, conseils. Il va même jusqu’à vérifier la compatibilité de la carte mère avec ses modules de RAM d’occasion. En quelques heures c’est plié, Marc veut acheter. Sauf qu’au dernier moment, le vendeur lui dit qu’un autre acheteur s’est manifesté et peut lui prendre sa mémoire en direct, de la main à la main. Qu’il veut éviter de s’embêter avec les frais et l’envoi, qu’il est désolé mais que c’est beaucoup plus simple pour lui. Marc insiste, tente le tout pour le tout pour faire jouer la « corde sensible » du vendeur. Et, contre toute attente, ça marche. Le vendeur accepte de lui envoyer, parce qu’il le trouve « sympa ».

Sauf que, pour ne pas perdre d’argent, il préfèrerait un paiement différent. Ne pas utiliser la plateforme LeBonCoin « qui coute cher » mais plutôt par PayPal « entre amis ». Comme me l’écrit Marc, normalement ses alertes intérieures « auraient dû retentir ». Mais le vendeur a réussi petit à petit à éteindre toute sa paranoïa. L’acheteur avait l’impression que le vendeur lui « faisait une fleur ». Et, quelques minutes plus tard, Marc paye le vendeur.

Il se passe une grosse semaine avant que Marc ne reçoive les barrettes. Il va les chercher au relais colis à côté de son travail et attend avec impatience de pouvoir l’installer. Chose qu’il a faite samedi matin. Enfin, qu’il a essayé de faire, parce que les barrettes ne fonctionnent pas. Rien, pas de signal, juste le code d’erreur d’une absence de mémoire bippé par la carte mère. Il essaye avec les barrettes de son PC habituel en DDR4-3200 et tout fonctionne, la machine démarre sur sa clé USB. Il installe ensuite la RAM d’occasion sur son PC. A nouveau, pas de signal. 

Marc se connecte alors sur LeBonCoin pour avoir des informations, pas de réponse. Le vendeur si rapide à répondre et si prévenant, est désormais aux abonnés absents alors que son profil est toujours visible et qu’il est en ligne. Marc comprend enfin qu’il n’a pas de recours et qu’il vient de se faire soulager de 80€ « plus le port » et qu’il ne peut rien faire pour récupérer son argent. Il décide alors de jeter un coup d’œil à la mémoire Kingston qui ne répond pas et qu’il a dans la main. Il enlève les dissipateurs en aluminium. Et sous les profilés de métal, rien de visiblement abîmé.

Ce n’est pas la première fois que j’entends ce type d’histoire. Le conseil d’éviter de sortir du « tunnel de protection » des sites de petites annonces est indispensable même si cela ne vous garantira pas un achat sans pépin.

L’arnaque de l’auto-SAV classique

Ces derniers temps, l’arnaque la plus communément remontée sur ce type de site de petites annonces est celle d’un produit hors service qui va pousser l’acheteur à en avoir le cœur net. Dans le cas de notre RAM d’occasion, cela se traduirait exactement par le scénario de Marc. Un achat via le site et protégé par son système de paiement. Une réception au bout de quelques jours. La découverte d’un produit qui ne marche pas et la volonté d’en avoir le cœur net face à un vendeur qui vous jure que tout fonctionnait bien chez lui. L’acheteur démonte le produit pour comprendre et… n’a plus alors droit aux services de protection du site qui sert d’intermédiaire. J’ai eu des retours de ce genre d’histoire pour énormément de matériel : portables, synthétiseur, ampli, MiniPC et même un robot de cuisine. A chaque fois, la sentence est la même.

Si l’acheteur ouvre le matériel d’occasion pour vérifier ou valider qu’il y a un problème, alors le site de petites annonces déclarera que c’est lui le responsable de la panne et donnera raison au vendeur. Puis déclenchera le paiement. Si Marc avait acheté sa RAM d’occasion en la payant via LeBonCoin, si il avait ensuite enlevé les dissipateurs en aluminium, alors il aurait perdu tout recours contre le vendeur.

Même s’il est certain que la panne n’était pas en rapport avec cette ouverture. Un lecteur a ainsi acheté un portable qui ne fonctionnait pas au démarrage. Et pour cause, il était livré sans mémoire ni stockage même si la petite annonce indiquait bien la présence de ces composants. Le SAV de LeBonCoin n’a pas voulu donner suite après qu’il ait envoyé des images des slots vides. A chaque fois qu’un acheteur a voulu bien faire et a publié des images de son ordinateur sans RAM, son ampli sans tube ou même son synthétiseur sans les composants internes nécessaires à son bon fonctionnement. A chaque fois qu’il y a eu ouverture pour prouver sa bonne foi, la plateforme a rejeté la demande. Cela peut se comprendre, c’est parole contre parole. Le vendeur dit que le produit marchait, l’acheteur montre un espace vide et prouve par la même qu’il aurait eu les moyens de le vider…

RAM d'occasion sur LeBonCoin (image d'illustration)

RAM d’occasion sur LeBonCoin (image d’illustration)

 

Acheter de la RAM d’occasion, une mauvaise idée ?

Pas forcément, mais il faut rester conscient des dangers que cela peut avoir. La flambée des tarifs va probablement inciter certains à vendre des barrettes à prix d’or et d’autres à tenter de vous arnaquer. Je ne serais pas non plus surpris d’entendre parler de vols de composants en entreprise d’ici quelque temps. Un larcin relativement facile qui peut rapporter gros en revendant ensuite le matériel via des petites annonces. Pour éviter tout souci, il faut respecter quelques règles de base.

  • Les prix trop alléchants peuvent être aussi bien le signe d’un vendeur honnête qui ne veut pas de spéculation ou d’un margoulin qui cherche à appâter des clients pour les arnaquer. Ne pas hésiter à contacter le vendeur peut être une bonne idée. Cela permet de voir le profil de la personne.
  • Privilégier la remise en mains propres et éventuellement, de quoi tester les composants. Je sais que tester de la mémoire vive de PC dans la rue sur un lieu de rendez-vous n’est pas simple. Si ce n’est pas possible, l’achat directement chez le vendeur est peut-être la meilleure solution.
  • Ne pas sortir du tunnel de protection du site qui fait la mise en relation. Les incitations à un paiement en direct ou « entre amis » sont plus que louches. C’est le signe d’une tentative d’arnaque pure à 99.99%. 
  • Ne jamais démonter un produit défectueux. S’il ne fonctionne pas, ne vous cassez pas la tête et contactez directement le vendeur en engageant les procédures pertinentes sur la plateforme pour le signaler. Si vous l’ouvrez ou tentez de le réparer, vous serez alors automatiquement considéré comme la source du problème. Ne prenez pas de risque, en cas de pépin, restez neutre et demandez simplement un retour.

Si vous êtes vendeur, la bonne pratique est d’abord de proposer une photo « personnalisée » de votre produit sur votre annonce. Avec votre pseudo griffonné à coté de l’objet à vendre. Cela montre aux acheteurs que vous n’avez pas repris une vieille photo d’un autre site. Ensuite, c’est d’utiliser les services mis à votre disposition par le site de mise en relation. Et, évidemment de proposer de tester le produit.

Si vous êtes une entreprise ou que vous avez des ordinateurs en contact avec du public, attendez-vous à de possibles tentatives de vol de mémoire et de stockage. C’est autrement plus simple que d’autres composants et cela se revend très facilement. Je me souviens des années 2000, quand des voleurs profitaient de la pause déjeuner pour écumer les bureaux de PME et vider les PC de leurs composants. N’oubliez pas que sur la majorité des machines de type PC ou MiniPC il existe des protections antivol type Kensington Lock. Des antivols qui permettent non seulement d’arrimer PC et portables à du mobilier pour éviter qu’on parte avec mais qui empêchent également l’ouverture du capot. C’est très fréquent sur les PC d’entreprise. Cela évite que quelqu’un n’ouvre les boitiers et ne s’envole ensuite avec les composants.

PS : Ce n’est pas la peine de commenter au sujet de Marc, ni de juger sa mésaventure. Il s’en veut déjà suffisamment. Comme il le dit lui même, il suffit d’un « i » en moins pour passer de LeBonCoin à autre chose.

RAM d’occasion sur LeBonCoin : attention danger ! © MiniMachines.net. 2025

Reçu avant avant-hierMiniMachines.net

Les consoles Strix Halo se prennent les pieds dans le tapis

5 décembre 2025 à 18:55

A la mi septembre je m’étonnais du tarif « contenu » de la GPD Win 5. L’odeur méfitique d’une crise des composants commencait juste à reveiller nos sinus mais je m’inquiétais surtout alors de la concurrence classique. Les consoles Strix Halo ayant bien du mal à lutter face au MiniPC spécialisés qui embarquent des puces AMD Ryzen AI Max+ 395 et qui se vendent extremement bien quand ils trouvent du stock.

La page Indiegogo de l’époque anoncait un premier prix à 1650$ HT pour la GPD Win 5. Une version 32Go/2To bien en dessous des autres tarifs des consoles Strix Halo. Je m’attendais à bien pire. Sauf que, depuis, la page annoncant ce tarif a totalement disparu et une nouvelle a été mise en place sur Indiegogo. Exit les 1650$ HT, bonjour les 1781$ HT. La machine vient de gagner 131$ HT sur son prix. En cause ? Probablement la hausse de la mémoire vive.

Le modèle de base qui devait être être vendu sous Ryzen Ai Max 385 avec 32 Go de LPDDR5x-8000 et 1 To de stockage à 1449$ HT est passé à 1549$ HT. 100$ de plus en un mois donc. La version la plus musclée en Ryzen AI Max+ 395 avec 128 Go de LPDDR5 et 4 To de SSD a enfin dévoilé son tarif qui atteind 2653$ HT. Soit quelque chose comme 2730€. 

Comme les autres consoles Strix Halo, le ratio performances / prix est finalement assez mauvais. Les machines ont certes l’avantage de leur format, malgré d’évidents défauts de portabilité et d’autonomie, mais elles seront bien moins rapides que des solutions portables équipées de puces graphiques traditionelles chea AMD ou Nvidia pour une mission ludique. Certes, les machines classiques vont elles aussi augmenter de prix. L’impact du DDRGate sera ressenti par l’ensemble du marché. Mais la GPD Win 5 comme la AyaNeo Next II ou la OneXplayer OneXfly vont être touchées bien plus durement. Le nombre de ces machines sera probablement moins élevé sur les lignes de production que ce que pourront produire HP, Asus, Acer, Lenovo ou MSI sur le marché gaming plus global. Leur force d’achat sera donc bien plus faible. 

Outre les questions déjà soulevées d’encombrement, d’autonomie et de confort pour ces machines, celui du prix rajoute un assez joli clou dans leur cerceuil. Est-ce vraiment le moment que choisiront les internautes pour s’équiper d’un format aussi gadget et peu pratique ? Ou est-ce que les ressources disponibles ne partiront pas alimenter des reserves en cas de pépin avec un engin déjà existant. 

OneXplayer a déjà annoncé que sa console allait revoir ses prix de financement participatif à la hausse et Ayaneo garde pour le moment l’information secrète. Bref, les machines étaient par nature déjà compliquées à vendre mais le calendrier est désormais clairement catastrophique.

Le projet est pourtant totalement financé avec des chiffres à donner le tournis. La campagne aurait été bouclée en « 4 minutes et 7 secondes » et financée aujourd’hui à hauteur de plus de 41000%… Est-ce qu’il y a vraiment 563 contributeurs assez passionnés -et riches- pour investir dans ce type de consoles Strix Halo ? Il y a mille façons de faire en sorte que ce genre de campagne participative soit toujours un succès. Il faudra que je fasse un billet à ce sujet un jour.

Ayaneo Next II : la console Strix Halo en détail

Les consoles Strix Halo se prennent les pieds dans le tapis © MiniMachines.net. 2025

MetaComputing développe une carte mère ARM CIX P1 pour Framework

5 décembre 2025 à 13:08

À bord de cette carte mère MetaComputing ARM AI PC, un SoC que l’on a déjà croisé. Du moins sur le papier. Le CIX P1 a en effet été retenu par Radxa, Orange Pi et Minisforum

Il s’agit toujours d’un CXI CP8180 au TDP de 28 W, une solution 12 cœurs comprenant deux cœurs Cortex-A720 à 2.6 GHz, deux cœurs Cortex-A720 à 2.4 GHz, quatre cœurs cortex-A-720 à 2.3 GHz et enfin quatre cœurs Cortex-A520 à 1.8 GHz. Un circuit graphique Immortalis-G720 MC10 et un NPU 30 TOPS complètent l’ensemble. Cette puce prendra ici en charge de la mémoire vive LPDDR5-5500 en 16 et 32 Go avec un stockage associé de 1 To. 

La carte mère sera proposée à partir de 480.95€ HT en version standard. Mais elle pourra également être achetée avec un ordinateur Framework, totalement préinstallée, pour une base tarifaire de 962.95€ HT. Il semble qu’il sera également possible d’obtenir le boitier dédié mis au point par Cooler Master.

CNX Software pointe vers deux éléments intéressants pour cette carte. Le premier est technique et remonte que si la puce CIX P1 présente bien un TDP de 28 watts compatible avec les portables, sa consommation électrique est en revanche bien plus élevée que les puces classiques de ce marché. Là où des processeurs AMD, Qualcomm ou Intel proposent des fonctionnements en veille sous les 3 watts, la CXI grimpe à 16 watts. Ce qui affectera énormément l’autonomie du portable sur batterie.

La carte mère MetaComputing sous CIX P1

La carte mère MetaComputing sous CIX P1

L’autre point notable est dans la société MetaComputing elle même. Il semble qu’elle soit pilotée par le créateur de DeepComputing qui développe des solutions RISC-V dont une en particulier. La carte mère spécialisée qui propose une de ces puces RISC-V Starfive aux… Framework.

La carte mère DeepComputing sous StarFive JH7110

La carte mère DeepComputing sous StarFive JH7110

MetaComputing semble donc avoir repris purement et simplement l’image de la carte mère de DeepComputing sur son site. De là à dire que la carte n’est pour le moment pas encore fabriquée mais uniquement en précommande ? Difficile d’être totalement affirmatif mais le site de vente de la marque ne donne aucune indication de délai, de stock ou de situation géographique.

MetaComputing développe une carte mère ARM CIX P1 pour Framework © MiniMachines.net. 2025

DDRGate : Il ne faut pas penser sur le temps court

5 décembre 2025 à 12:26

Le DDRGate c’est le nom que j’ai choisi pour qualifier la crise que nous allons traverser dans les trimestres qui viennent et qui concerne la mémoire vive. Cela me permet de lier dans une même catégorie tous les billets qui vont traiter du sujet. Cela permettra également, je l’espère, aux internautes de mieux comprendre ce qu’il se passe sur le secteur.

Le DDRGate est une « surprise ». Surprise par son ampleur même si on voyait arriver cette crise depuis un moment. L’appellation fait référence à la raréfaction de la mémoire vive à destination des ordinateurs personnels que l’on trouve sur tous les bureaux de la planète. Raréfaction due en très grande partie à la production qui oriente ses capacités pour alimenter les énormes besoins des centres de données. La véritable course à l’armement des entreprises pour construire les plus gros serveurs possibles pour piloter leurs intelligences artificielles. 

DDRGate

Si tout le monde voyait arriver la situation, personne n’imaginait cet impact… Les constructeurs d’ordinateurs n’ont pas simplement à appuyer sur un bouton pour que des usines se mettent à produire des portables ou des PC. Toute la mécanique prend des mois et des mois pour se mettre en place. Les ordinateurs que vous allez découvrir en magasin en début d’année 2026 ont été imaginés il y a un an à partir de prototypes de composants de base fournis par AMD, Intel et Nvidia. Ils ont été dessinés, leur électronique a été pensée, optimisée, prototypée et validée. Les carnets de commandes des différentes pièces détachées ont été établis, des contrats signés et des lignes de fabrication réservées.

Pendant ce temps, des commerciaux ont rendu visite à leurs différents acheteurs et ont présenté depuis des mois les futures machines sur catalogues. Prenant alors des commandes pour des livraisons qui auraient lieu souvent deux trimestres plus tard. Tout cela prend des mois et s’établit sur des chiffres stables déterminés à l’avance par des contrats. Le prix des batteries, des écrans, le coût de l’assemblage, du transport, celui des processeurs et de la mémoire vive comme du stockage. Tout est fixé à l’avance pour proposer le prix de vente public de chaque machine. La marge laissée au grossiste, celle du revendeur et celle dégagée par le fabricant, tout est millimétré.

DDRGate

Le DDRGate vient gripper cette routine.

En faisant flamber les prix des SSD et de la mémoire vive, le DDRGate, cette hausse de la mémoire et du stockage rendent impossible d’opérer comme avant. Si les machines qui arrivent en janvier correspondent à des contrats signés avant l’augmentation des tarifs, leurs prix ne devraient donc pas bouger ? Oui… et non. Les prix des machines sont établis en fonction de multiples paramètres, dont l’un est la fourchette de prix d’achat des composants lissés sur l’année. Par exemple, la mémoire et le stockage, souvent sujets à de multiples fluctuations, sont estimés sur un prix moyen établi sur toute la durée de leur commercialisation. 

Les clients imaginent généralement que les fabricants se mettent beaucoup d’argent dans les poches quand ils voient les prix de la mémoire s’écrouler. Les mêmes se disent que les fabricants vont avoir du mal à vendre leurs vieilles machines quand le prix public d’un portable reste élevé alors que le stockage dévisse. En fait, cela ne change rien pour eux, leurs contrats établissent un prix sur la durée pour tous les composants. Les problèmes arrivent lorsque ce contrat change et que la machine continue de bien se vendre. Si le prix de la mémoire baisse, alors ils vont gagner plus d’argent ou relancer la production avec un nouveau prix plus bas. Ou bien lancer des promotions.

Le problème que l’on rencontre aujourd’hui est que le prix des machines pour le troisième et le quatrième trimestres de 2026 ne peut pas être calculé. Les constructeurs ignorent à combien la mémoire vive et le stockage seront vendus. HP annonçait la semaine dernière que leurs contrats sur la mémoire allaient s’arrêter en mai 2026. À partir de cette date, les achats de mémoire et de stockage se feront soit au coup par coup, soit avec un prix estimé pour toute la production.

Autrement dit, les prix vont probablement exploser pour le troisième et quatrième trimestre. Certaines marques pourront également décider d’augmenter leurs tarifs dès le début de l’année pour lisser l’impact de cette hausse sur le marché. 

Le DDRGate oblige à prendre du recul

Il faut lire toutes les annonces du moment avec cette idée en tête. Chaque décision industrielle a été prise il y a des mois. Valve ne décide pas de lancer sa Steam Machine « au pire moment » mais a choisi cette date bien avant le début de ce DDRGate. Nvidia ne décide pas d’arrêter le support de ses vieilles générations de circuits graphiques « en pleine crise » mais a arrêté à cette date depuis des mois de ne plus continuer le support de ses puces Maxwell, Pascal et Volta

Les seuls acteurs à réagir vite dans toute l’équation actuelle, ce sont les fabricants de mémoire et de stockage. Micron qui abandonne la marque Crucial et le marché grand public est une réaction rapide. Samsung et Sk Hynix qui décident de ne pas augmenter leur production est également une décision stratégique rapide. Les deux marques auraient pu réagir différemment dans d’autres circonstances. Par exemple, si un des trois acteurs de ce marché avait d’un coup un énorme problème technique mettant à mal sa production dans une configuration de marché classique. Les deux autres auraient pu vouloir investir pour augmenter leurs propres capacités de production pour tenter de grappiller des parts de marché au détriment de leur rentabilité. Là, elles ont choisi de ne pas amplifier leur production pour de meilleurs profits au détriment d’éventuelles parts de marché. C’est un arbitrage.

L’année qui s’annonce risque d’être extrêmement compliquée. Pour beaucoup de raisons. L’hyper spécialisation du marché informatique qui a laissé à trois – ou quatre – marques le bon soin de fabriquer la mémoire d’un secteur absolument indispensable à toute l’économie, va avoir des répercussions sauvages. 

D’abord, parce que la baisse de disponibilité de la mémoire vive et du stockage va empêcher les ventes de toutes les machines. Ce qui va entrainer une baisse de production de tous les composants. Cartes mères, écrans, alimentations, claviers… Le volume des ventes en baisse conduira les fabricants à augmenter leurs prix.

Ensuite et surtout parce que les particuliers ne vont pas pouvoir lutter sur les prix avec les entreprises. Si un tarif de portable grimpe de 100, 200 ou 300 euros pour un engin identique ou inférieur en capacités, à la machine de l’année d’avant, cela ne sera pas un frein pour une entreprise qui aura absolument besoin de ce matériel pour ses salariés. Les entreprises n’auront pas d’autres choix que d’acheter. Et même de faire monter les enchères. Les particuliers de leur côté devront donc lutter avec des moyens et des impératifs moins importants.

DDRGate : Il ne faut pas penser sur le temps court © MiniMachines.net. 2025

Orico PTM : des docks originaux avec SSD M.2 extractible

4 décembre 2025 à 16:56

Le dock Orico PTM ont été repérés par Popol pour l’originalité de leur approche. C’est en effet un dock rêvé pour les plus nomades qui vont avoir besoin de déplacer beaucoup de données. 

Orico PTM2

Orico PTM2

L’idée est toute simple, les docks Orico PTM proposent les fonctions habituelles d’un appareil de ce type. Ils se connecteront à un ordinateur en USB 3.2 Gen2 Type-C. Et délivreront la panoplie classique de connecteurs : USB, HDMI, Ethernet, alimentation… Avec une petite différence toutefois, suivant le modèle choisi, ces docks proposeront un support de stockage M.2 extractible. Le Orico PTM1 embarquera un de ces élément. Le Orico PTM2 en proposera… deux. 

Chaque support extractible permettra d’intégrer un stockage M.2 2230 à 2280 en SATA ou en NVMe. Il suffira de relier le SSD à un autre appareil grâce à un câble USB Type-C pour déplacer des données. Une fois rentré, face à son bureau, on pourra monter le SSD très simplement dans le dock et parcourir les éléments. Pratique pour faire voyager beaucoup de données, pour travailler en mobilité ou en mode sédentaire sur les mêmes éléments également.

Orico PTM1

Orico PTM1

Le petit boîtier pourra piloter un réseau Ethernet Gigabit, deux affichages HDMI, plusieurs éléments USB et même alimenter un portable en 60 watts via Power delivery 3.0. 

Orico PTM2

Orico PTM2

A l’arrière des Orico PTM, on peut noter la présence de boutons permettant d’éjecter les SSD. Attention, le dock est ventilé activement avec une solution de petite taille qui pourrait provoquer des nuisances. Surtout si vous intégrez des SSD haut de gamme très rapides. La connexion n’est pas en USB4 ou Thunderbolt, les débits ne seront donc pas exceptionnels pour des usages multimédia.

Orico PTM1

Orico PTM1

Autre détail, le dock mono SSD du Orico PTM1 avec un seul SSD propose un port jack audio combo 3.5 mm et un bouton de volume en façade alors que le Orico PTM2 n’en a pas. Son alimentation Power Delivery est par ailleurs plus performante avec 100 W au lieu de 65. Enfin il ne prend en charge qu’une seule sortie HDMI.

Question tarifs, le Dock Orico PTM1 est disponible sur Amazon à 149.99€ tandis que le PTM2 est à 189.99€. Sur AliExpress depuis la boutique de la marque, il est vendu à 132.99€ en version simple et 151.99€ en version double.

Orico PTM : des docks originaux avec SSD M.2 extractible © MiniMachines.net. 2025

Bon Plan : Jeu PC Jackbox Party Pack 4 offert sur EPIC

4 décembre 2025 à 16:32

Jackbox Party Pack 4 est un ensemble de jeux comprenant : 

  1. La suite hilarante de la série Fibbage (Fibbage 3) (2 à 8 joueurs). Jouez avec les types de questions entièrement nouveaux et le mode de jeu Fibbage : Enough About You (3 à 8 joueurs). Devinez des faits bizarres au sujet de vos amis.
  2. Le jeu sur Internet Survive the Internet (3 à 8 joueurs). Détournez les commentaires « en ligne » de vos amis de manière hilarante.
  3. L’effrayant jeu de marathons de rendez-vous galants Monster Seeking Monster (3 à 7 joueurs). Envoyez des messages à des monstres comme vous avec des pouvoirs spéciaux et rencontrez-les lors de rendez-vous.
  4. Le match de débat fou Bracketeering (3 à 16 joueurs). Faites des paris intelligents sur des querelles stupides.
  5. Le jeu de surenchère artistique Civic Doodle (3 à 8 joueurs). Participez à un concours d’amélioration des peintures murales de la ville

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Bon Plan : Jeu PC Jackbox Party Pack 4 offert sur EPIC © MiniMachines.net. 2025

Bon Plan : Jeu PC The Darkside Detective offert sur EPIC

4 décembre 2025 à 16:22

The Darkside Detective vous propose d’enquêter sur les événements totalement étranges, carrément dangereux et légèrement perturbants qui entourent Twin Lakes.

Partout où les apparitions apparaissent, où les démons demeurent et où l’occulte… occultise ? hum hum C’est là que vous trouverez l’inspecteur Francis McQueen, principal enquêteur de la terriblement sous-financée Division du Côté Obscur.

Dispo gratuitement sur EPIC

PEGI 7 – Audio en Anglais et Texte en Français – Windows et MacOS

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Bon Plan : Jeu PC The Darkside Detective offert sur EPIC © MiniMachines.net. 2025

ASrock DeskSlim X600 : un nouveau MiniPC AMD très évolutif

4 décembre 2025 à 13:12

Le DeskSlim X600 d’ASRock devrait être annoncé au CES 2026, il s’agira d’un MiniPC compact et évolutif dans la lignée des machines du constructeur. Depuis plusieurs années maintenant, la marque propose des DeskMini sur ce même principe sous processeurs Intel et AMD.

Le DeskSlim X600 semble donc être une nouvelle variante de ce concept qui consiste à intégrer un processeur de bureau sur une carte mère sur mesure dans un boitier évolutif. Ici, le choix fait par ASRock a été d’embarquer un socket AM5. L’engin supportera alors les puces AMD Ryzen 7000, 8000 et 9000. La seule contrainte sera de rester dans un TDP de 65 watts maximum. Au-delà de cette dépense thermique, la puce sera sous-exploitée pour la maintenir à une température acceptable. Le système de dissipation devra rester inférieur à 71 mm.

DeskSlim X600

DeskSlim X600

 

Le DeskSlim X600 ressemble beaucoup au DeskMini X600

Autre point clé de cette offre, la possibilité d’embarquer une carte graphique double slot Low-Profile de 20 cm maximum. Cela permettra de proposer dans un châssis compact une solution performante et évolutive. L’utilisateur qui décidera de vendre un rein pour acheter de la mémoire vive l’année prochaine pourra en effet monter quatre barrettes de DDR5 pour un total de 256 Go de RAM. Le stockage sera confié à deux ports M.2 2280. Le premier en NVMe PCIe Gen5 x4 et le second en Gen4 x4. Deux emplacements au format 2,5″ SATA 3.0 seront également disponibles sur le châssis. L’alimentation, enfin, sera confiée à des modèles allant de 240 à 330W ce qui limitera les possibilités techniques en terme de cartes graphiques.

ASRock passe au DeskSlim X600 après plusieirs évolutions du DeskMini X600

ASRock passe au DeskSlim X600 après plusieurs évolutions du DeskMini X600

Le DeskSlim X600 mesurera 23.5 cm de profondeur pour 22 cm de haut et 9.5 cm de large. La connectique liste un nombre important de ports avec, en face avant, un jack audio combo 3.5 mm, un USB 3.2 Gen 1 Type-C, deux USB 3.2 Gen 1 Type-A et deux USB 2.0 Type-A. A l’arrière, on retrouvera un USB4, un port Ethernet 2.5 Gigabit, deux USB 3.2 Gen 1 Type-A et deux USB 2.0 Type-A des sorties HDMI et DisplayPort et un jack audio combo 3.5 mm.

Pas d’informations de prix ni de tarif pour ce DeskSlim X600. Je suppose que ASRock va réserver ces détails pour le CES. Si vous voulez plus d’infos, vous pouvez relire ce billet sur un DeskMini X600. Les engins semblent très proches même si un détail change pas mal la donne : on passe de 2 ports DDR5 pour le Mini à quatre pour le Slim. Probablement pour séduire des utilisateurs d’IA.

ASRock DeskMini X600/USB4 et DeskMini B860

Source : NotebookCheck

ASrock DeskSlim X600 : un nouveau MiniPC AMD très évolutif © MiniMachines.net. 2025

Personne ne connait le prix de la Steam Machine

4 décembre 2025 à 12:15

Le prix de la Steam Machine est depuis l’annonce de l’engin sujet à toutes les spéculations. Des calculs ont été faits à partir des prix commerciaux de composants « équivalents ». D’autres via des prix remisés censés être le reflet d’un achat massif de composants. Tout cela n’a aucun rapport avec la production de Valve.

prix de la Steam Machine

Il y a un monde entre une machine commerciale assemblée à partir de pièces détachées agglomérées les unes aux autres et ce que peut proposer un constructeur. La première différence fondamentale est liée aux étapes qui vont conduire la liste des différentes pièces détachées à arriver sur le marché. Si on additionne un processeur, de la mémoire, un stockage, un circuit graphique, une carte mère, un dissipateur, une alimentation et un boitier ensemble… On a un parcours différent pour huit éléments distincts. Huit R&D, huit productions, huit usines, huit marges de fabrication, huit sites dans lesquels il faut rassembler et stocker des composants pour lancer la production. Puis huit chemins pour aller chez des distributeurs, huit marketings différents, huit grossistes, huit distributions, huit marges de revendeurs. L’impact de tous ces éléments est énorme.

Le revendeur final d’un boitier de PC ou d’un processeur ne va pas accepter de distribuer un produit pour gagner des clopinettes. Si la marge nécessaire à son activité et à son profit est impossible, il ne distribuera pas le produit. Tout simplement. Un boitier, cela prend de la place dans un stock, si la marge n’est pas suffisante, personne ne va l’accepter sur ses étagères. Un processeur ou une carte graphique, cela coute cher et cela immobilise de l’argent. Si la marge n’est pas assez élevée, le produit ne sera tout simplement pas retenu par le revendeur.

Au final, le prix de ces composants commercialisés par différentes marques et suivant chacun leur propre voie jusqu’aux clients finaux n’a absolument aucun rapport avec le prix d’un engin déjà assemblé et distribué en direct. Le prix de la Steam Machine doit être calculé autrement. Elle sera assemblée, emballée, transportée, marketée et distribuée par une seule entité. Sans intermédiaires ni grossistes ou revendeurs, mais uniquement fabriquée par des sous-traitants. Mieux encore, la création de son processeur ne sera pas le fruit d’un achat classique mais un développement sur mesure. Une production qui a fait l’objet d’un contrat spécifique qui s’engage sur un certain volume pour absorber les coûts de Recherche et Développement. Le marketing lui même sera assuré par Valve en direct depuis son site. Rien a voir donc avec toutes les solutions nécessaires au marché classique.

Autrement dit, les métriques employées pour mesurer le prix de la Steam Machine à partir des tarifs de commercialisation de pièces détachées éparses sont complètement faux. Il est possible que, comme une horloge cassée, certaines estimations donnent un prix juste, mais laissez de côté les calculs d’apothicaires. Estimer le tarif de l’engin dans ces conditions est dénué de sens. 

Les prix du Steam Deck étaient connus à l'avance

Les prix du Steam Deck étaient connus à l’avance

Valve ne connait probablement pas non plus le prix de la Steam Machine

Je suis quasiment sûr que c’est le cas. Quand en juillet 2021 Valve lance le Steam Deck, la marque ne s’embarrasse pas d’un délai entre la présentation du produit et l’annonce de son tarif. Les consoles sont prévues pour le premier trimestre 2022, plus de six mois plus tard donc, mais leur prix est déjà écrit noir sur blanc. Pourquoi ? Parce que des contrats ont été signés entre Valve et ses fournisseurs. Contrats qui établissent un prix pour chaque composant en fonction du marché et avec l’engagement d’un certain volume. À cette époque, le marché est stable. Les prix sont définis sur le long terme de manière claire et Valve peut donc envisager sereinement le prix de sa console mobile sans risque de se retrouver avec une marge négative. 

En novembre 2025 par contre, rien ne va plus. Le DDRgate éclate et il n’y a plus aucune assurance de stabilité de tarif avec des composants de mémoire qui augmentent de plus de 150% en un mois. Je suppose donc que Valve a retenu toute communication de tarif initialement prévue lors de la présentation en attendant de pouvoir proposer un prix. Ce qui ne risque pas d’arriver de si tôt puisque la majorité des marques de mémoire annoncent refuser de s’engager sur le long terme sur les prix des composants. Le tarif de la console de salon risque donc de suivre ce même schéma et d’être indiqué avec un prix considérant les éventuelles fluctuations du marché. Ou d’évoluer en fonction de la hausse de la mémoire vive au fil des mois.

Estimer aujourd’hui le prix de la Steam Machine revient à faire de la divination. Les métriques utilisées sont fausses, les prix fluctuent et le marché est dans l’expectative de la fin de gros contrats qui délimitent en général le prix global des machines. Annoncer le prix de la Steam Machine ou une estimation de celui-ci n’a pas d’autre rôle que de générer du clic sur l’attente d’information du public, mais n’a aucune espèce de valeur technique ou informative.

Personne ne connait le prix de la Steam Machine © MiniMachines.net. 2025

Micron abandonne mémoire et SSD grand public

3 décembre 2025 à 19:35

Depuis plusieurs semaines les nuages s’amoncèlent autour du secteur de la mémoire et du stockage. Dernier rebondissement en date, l’abandon pur et simple de Micron du secteur grand public. Ses SSD et ses mémoires DDR Crucial ne seront désormais plus dirigés que vers les professionnels.

Énième épisode d’un jeu de domino qui n’en est qu’à ses débuts, Micron lâche la barre grand public pour sa production de mémoire et de stockage. Quand je parle d’un phare sur ce marché, c’est parce que le fabricant est présent sur ce segment depuis presque 30 ans et qu’il sert souvent de repère pour placer les autres acteurs. Avec la marque Crucial, Micron propose des références fiables et efficaces qui, sans briller particulièrement, sont toujours un bon moyen de positionner le marché.

« En cas de doute, il faut prendre du Crucial ». Cette phrase je l’ai prononcée plus d’une fois pour conseiller des gens. Parce que si ce n’est pas forcément le meilleur prix ni la plus performante, c’est toujours un produit stable et efficace avec une vraie garantie. 

Micron

Le choix d’arrêter le secteur grand public va faire disparaitre les barrettes mémoire et les SSD Crucial des rayons. Difficile de savoir pour le moment si les contrats proposés à ses partenaires industriels vont toujours être honorés dans le futur. Micron propose en effet des composants à différents grands intégrateurs de portables et de MiniPC. Il est possible que ces contrats perdurent et que seuls les pièces détachées qui sont vendues en direct sous la marque Crucial disparaissent.

Comme je vous l’explique depuis plusieurs jours, la situation se tend de plus en plus chez les fabricants de mémoire vive. Si un constructeur à un arbitrage à faire entre avancer la production, fabriquer, livrer des dizaines de références à des milliers de revendeurs, gérer leur SAV et assurer le marketing des produits en forte concurrence. Ou n’avoir à livrer en direct qu’une poignée de clients quelques références qui seront payées rubis sur l’ongle à des tarifs laissant des mages plus conséquentes… La réflexion à mener ne prendra pas beaucoup de temps.

Crucial, la branche grand public de Micron

Crucial, la branche grand public de Micron

Évidemment, cette annonce conduira à des licenciements. Les antennes locales verront leur personnel reclassé en interne… Un vœu pieux pour une entreprise qui va forcément réduire sa voilure et concentrer sa masse salariale sur un territoire forcément beaucoup plus petit. Autres dégâts collatéraux de ce changement de cible, les éventuels contrats de sponsor de la part de Micron / Crucial, en particulier sur le terrain du eSport, vont probablement tous s’arrêter. La marque n’ayant plus besoin de communiquer auprès du grand public.

Micron annonce un calendrier rapide

Les livraisons actuelles suivront leur cour jusqu’en février prochain. À partir de cette date, plus aucune barrette de mémoire ni aucun SSD Crucial ne sera disponible en rayon. En pratique, les stocks devraient s’assécher assez rapidement. Et le prix partir à la hausse. Beaucoup de professionnels et d’intégrateurs chercheront sans doute à mettre la main sur des références Crucial qu’ils emploient depuis longtemps pour maintenir la cohésion des parcs dont ils ont la gestion.

Les produits Micron conserveront leurs garanties après cette date. Les clients finaux qui rencontreront un problème avec les produits pourront compter sur une prise en charge dans les termes classiques de leur garantie à partir de leur date d’achat.

Reste à savoir l’impact de cette annonce sur les concurrents du groupe. Est-ce que cela va donner des idées à d’autres fabricants de mémoire ? Est-ce que Micron a simplement saisi l’opportunité de signer un contrat qu’il n’était possible de piloter qu’en élaguant totalement sa branche grand public ? Difficile de savoir ce qui est entré en jeu, mais les sommes doivent être colossales. Parce que Micron et Crucial viennent de tirer un trait de plume sur 29 années d’investissement marketing.

On imagine que les sommes en jeu sont énormes. Maintenant que ce premier acteur est tombé, les gestionnaires des datas center vont pouvoir diriger encore plus d’argent vers ses concurrents pour tenter de sécuriser des capacités d’installation encore plus importantes et ne pas se laisser distancer.

La hausse de la mémoire vive va impacter tout le secteur

HP réagit face à la hausse de la mémoire vive

Micron abandonne mémoire et SSD grand public © MiniMachines.net. 2025

Anker Nano Docking Station : le dock à hub éjectable

3 décembre 2025 à 14:15

L’idée du Anker Nano Docking Station est toute simple. Vous prenez un dock de bureau très complet avec tout plein de connecteurs et vous pouvez en extraire une partie pour la glisser dans votre sac lors de vos déplacements.

Anker Nano Docking

Anker Nano Docking

Le Nano Docking Station propose treize connecteurs en tout dont six peuvent s’extraire sous la forme d’un petit Hub. Celui-ci rassemble un port USB 3.0 Type-C en 7.5W, un USB 3.0 Type-A, des lecteurs de cartes MicroSDXC et SDXC ainsi qu’une sortie vidéo HDMI. Le sixième port est une entrée USB Type-C qui acceptera jusqu’à 100 watts en PowerDelivery et qui permettra de charger votre ordinateur portable avec un port USB Type-C jusqu’en 85 watts. Ce petit hub mesure 8 cm de large pour 4.2 cm de profondeur et pèse 36 g seulement. Il sera donc très pratique pour étendre les capacités d’un ultraportable en déplacement.

Anker Nano Docking

Une fois de retour au bureau, on le réintègrera dans le Dock pour retrouver plus de connecteurs. S’ajouteront alors à la liste en façade un USB 3.2 Type-C, et un jack audio combo 3.5 mm. A l’arrière, on retrouvera deux USB 2.0 Type-A, deux sorties vidéo HDMI et un DisplayPort, un Ethernet Gigabit, un relais USB 3.2 Type-C 100W et un jack d’alimentation en 140W. Un bouton dédié permettra d’allumer ou d’éteindre la LED bleue qui entoure le petit hub et au-dessus un dispositif pour l’extraire.

La Anker Nano Docking Station telle qu’on la voit sur la photo ci-dessus mesure 14.2 cm de haut pour 4.5 cm de large et 9.5 cm de profondeur et pèse 407 g. Vous l’aurez compris, l’idée ici est d’avoir un dock sédentaire alimenté par un port propriétaire et sur lequel vous pourrez connecter un unique port USB Type-C pour retrouver un bureau complet. Et un petit hub pratique et compact en mobilité. Cela sans avoir à faire le va-et-vient avec votre chargeur de portable qui restera dans votre sacoche. 

Anker Nano Docking

Évidemment, le défaut majeur de cette solution est qu’en cas de perte de votre petit Hub il restera un trou dans votre Dock. L’autre défaut est plus classique, il set lié au prix de l’objet qui est pour le moment annoncé aux US mais pas disponible en Europe. Il est vendu 149$ aux USA avec une ristourne de 30$ pour son lancement et un câble USB Type-C de charge 100W offert. Cela nous donne 119$ au total, un prix HT qui pourrait donner quelque chose comme 129€ en France.

Anker Nano Docking Station : le dock à hub éjectable © MiniMachines.net. 2025

La hausse de la mémoire vive va impacter tout le secteur

3 décembre 2025 à 11:45

On suit l’évolution de la hausse de la mémoire vive depuis plusieurs semaines en se focalisant surtout sur la flambée des prix de ces produits particuliers. On a également pu observer un impact sur d’autres appareils comme les MiniPC, les portables et les cartes de développement. Car évidemment, c’est enfoncer une porte ouverte de le dire, mais tous les appareils qui contiennent de la mémoire vive, vont augmenter leurs tarifs.

C'était le bon temps, avant la hausse de la mémoire vive

C’était le bon temps, avant la hausse de la mémoire vive

Ce que certains ne réalisent peut être pas encore, c’est que la hausse de la mémoire vive va pareillement impacter les composants qui n’en contiennent pas ou pas encore. WCCFTech relate ainsi une baisse de 40 à 50% des ventes de cartes mères par rapport à 2024. Baisse tout à fait compréhensible puisque si le budget alloué pour une mise à jour technique n’est plus respecté avec la hausse de la mémoire vive, c’est tout un projet qui tombe à l’eau. Personne ne va acheter une carte mère en cette fin 2025 en espérant une baisse des tarifs de la DDR dans la foulée.

Si on peut raisonnablement penser que cette chute de moitié des ventes en novembre est également liée à une situation particulière en 2024 avec une période de ventes plus fastes et un Black Friday plus marquant. Cela n’en est pas moins inquiétant. Dans le lot des marques les plus impactées, on retrouve sans surprise les fabricants les plus grand public : Asus, Gigabyte, MSI et ASRock. Les constructeurs de cartes mères professionnelles ou de serveur sont logiquement moins sujets à être ralentis.  Et c’est d’autant plus vrai que tous les modèles de nouvelles cartes mères ont basculé vers la DDR5. Quasi plus aucun fabricant ne propose de cartes en DDR4. A raison d’ailleurs puisque la DDR4 est autant impactée que les autres. On imagine assez facilement que les autres dominos vont suivre.

16 Go mini

La hausse de la mémoire vive va faire chuter les ventes de toute l’informatique

Car une baisse des ventes de cartes mères impacte logiquement tous les autres secteurs. Ce sont des processeurs qui ne sont pas vendus, des dissipateurs et des ventilateurs à poser dessus, des boitiers, des unités stockages, des alimentations… Et, probablement dans une moindre mesure, mais tout de même : claviers, souris, écrans et accessoires variés. Même les logiciels vont être à la peine, les licences de Microsoft pour commencer.

Les serveurs d’IA, au cœur de cette problématique avec leur appétit vorace pour la mémoire vive, jettent consciencieusement des pelletées de sable dans les rouages de tout le secteur. Et cela ne devrait pas se calmer. Suivant les analystes, cette extension démentielle de serveurs devrait perdurer jusqu’en 2027… À moins que cela ne déraille avant et que la « bulle IA » n’éclate avant. 

Les cartes graphiques, les smartphones, les tablettes, les portables, les PC complets comme les MiniPC vont être impactés. Plus encore qu’on ne le pense. Certains constructeurs prévoyant déjà une « marge de manœuvre » pour anticiper une éventuelle poursuite de la hausse. À la fois parce qu’ils estiment que la situation va perdurer et empirer. Mais aussi pour éponger pour certaines pertes liées à la fourniture de matériel basée sur des contrats signés sur des tarifs antérieurs.

Alors que certains analystes parient sur une hausse prochaine pouvant atteindre encore 100% de plus d’ici les quelques jours qui nous séparent de 2026, la situation devient réellement très compliquée.

hausse de la mémoire vive

Quelques anticipations pour l’année prochaine

L’appétit de l’ogre va empirer, les fabricants de mémoire vive vont avoir du mal à proposer assez de composants mémoire pour la satisfaire et surtout les contrats passés entre le clients historiques que sont les grandes marques de portables et de composants commerciaux vont finir. Rendant ainsi les fabricants libres de toute nouvelle tarification. L’arrivée de contrats courts, collant plus au marché, est probablement ce qui nous attend dès le second trimestre de 2026. Au lieu de lissser leurs prix sur une année complète, les fabricants de mémoire vont determiner un tarif par lots. Ce qui suivra plus précisément la hausse.

Je ne serais pas surpris que des minimachines en tous genres débarquent donc en force en version barebone. C’est à dire livrées sans mémoire vive, sans stockage et sans système. Quand cela est possible puisque beaucoup de constructeurs ont choisi de basculer des références sous mémoire LPDDRx, des composants soudés directement sur la carte mère. Même topo pour les portables dont les prix vont soit s’envoler, soit leurs composants dégradés, soit être livrés nus. En laissant l’acheteur se débrouiller pour trouver lui-même sa mémoire vive. Cela signerait le retour en force de solutions livrées avec 8 Go de mémoire vive par défaut, au prix des solutions que l’on a connu il y a quelques mois en 16 ou en 32 Go de mémoire vive. Portables et MiniPC seraient livrés avec moins de mémoire et probablement moins de stockage pour le même tarif ou pour plus cher. On a vu que des solutions comme les Raspberry Pi, particulièrement impactées par la hausse, baissaient la capacité de leur mémoire vive.

Une carte graphique entourée de mémoire vive

Les cartes graphiques pourraient exploser encore une fois puisque Nvidia – et peut être AMD dans son sillage – réfléchirait à ne plus fournir de package processeur graphique et mémoire GDDR aux fabricants. Les achats autrefois mutualisés par Nvidia de ces composants qui lui permettaient de vendre ses puces, se faisant alors directement par les constructeurs de cartes graphiques. Ce qui entrainerait mécaniquement une hausse. Cela n’est qu’une rumeur pour le moment mais cela a du sens au vu du contexte.

Que va-t-il se passer pour le secteur des pièces détachées ? Difficile à dire pour le moment même si deux scénarios peuvent s’envisager. Le premier est une baisse des tarifs du stock existant pour l’écouler coute que coute.  Le second est un statu quo avec une baisse de la production et une augmentation des prix pour conserver un chiffre d’affaires décent. Dans tous les cas, nous assisterons sans doute à une reconfiguration complète du paysage des pièces détachées. Les constructeurs actuels, qu’ils fabriquent des alimentations, des dissipateurs ou des boitiers, vivent sur leurs volumes. Si leurs volumes baissent, leur situation se complique.

L’autre domino qui risque de se faire mal à cause de cette hausse de la mémoire vive, c’est l’emploi. Outre le fait qu’une baisse de production va ralentir l’activité, on sent que l’arrivée de l’IA donne des excuses toutes faites pour licencier. Cela sera évidemment le cas sur les chaînes de fabrications qui vont baisser leurs cadences. Mais cela pourrait également impacter les antennes des marques en France tout comme entrainer la chute de plusieurs revendeurs qui vont devoir encaisser le gros coup de frein appuyé sur leurs ventes et leur chiffre d’affaire.

Vers une amélioration pour 2028 et après ?

Difficile de savoir ce que sera le marché en 2028. Cela dépend pour beaucoup du succès des géants de l’IA. Si la situation continue et que plusieurs entités se bagarrent toujours pour avoir la plus  grosse capacité de calcul, il n’y pas de raison que la hausse de la mémoire vive ne s’arrête. Certes, certains fabricants de mémoire retroussent leurs manches pour augmenter leur production. SK Hynix par exemple a indiqué multiplier sa production de composants mémoire par huit pour 2026. Mais cela ne veut aps dire que cette arrivée en masse de nouvelles puces ne sera pas absorbée directement par les serveurs d’IA. On a également vu que de nouveaux constructeurs comme le fabricant chinois CXMT pourrait venir au secours de son industrie. Mais cela ne serait sans doute pas suffisant pour faire face aux défauts de production orientée vers le marché PC. 

Pour vous dire à quel point l’avidité des fabricants de mémoire vive est devenue importante: la branche Samsung qui fabrique la mémoire vive pour le groupe aurait refusé de livrer de la mémoire à la branche smartphone du même groupe. Mémoire nécessaire pour lancer la production du prochain Galaxy S26. En cause, une augmentation drastique du prix du composant mémoire nécessaire. Le module de 12 Go de LPDDR5X serait passé de 33$ en début d’année à 70$ aujourd’hui. Si un constructeur ne se fait pas de largesses à lui même pour suivre le marché, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en fasse à des clients classiques.

Au final, la hausse de la mémoire vive risque d’avoir des conséquences très compliquées pour le marché PC comme pour l’emploi dans les années à venir. Certes, des grandes entreprises d’IA vont émerger aux US. Elles vont embaucher quelques personnes pour veiller à la bonne marche de leurs énormes datas center. Elles vont employer ponctuellement des sociétés pour faire sortir de terre des structures colossalles. Mais, à terme, l’emploi généré sera faible. Très faible même face aux risques encourus pour l’emploi chez les constructeurs de PC traditionnels. Et tout l’écosystème de marques, grossistes et revendeurs qui en découle. Les structures qui vivent du marketing lié à ce marché vont également en pâtir. Je ne serais vraiment pas surpris qu’on constate d’ici 2028 un déficit important sur le secteur. Et cela aussi bien sur ses ventes que sur son emploi. Avec des effets en cascade probablement encore difficiles à déterminer tant ils sont tentaculaires.

La hausse de la mémoire vive va impacter tout le secteur © MiniMachines.net. 2025

La manette 8BitDo Ultimate 2 a 39€ avec socle de charge ?

2 décembre 2025 à 15:48

A la recherche d’une manette de jeu pratique et efficace, la 8BitDo Ultimate 2 propose à la fois une excellente ergonomie et un grand confort d’usage.

8BitDo Ultimate 2

8BitDo Ultimate 2

La 8BitDo Ultimate 2 est disponible en trois variantes avec des robes noire, violette et blanche. Elle propose de se connecter via son module Bluetooth mais également de jouer sans fil grâce à une liaison RF 2.4G ou en filaire.  Avec un gyroscope 6 axes, des joysticks TMR haut de gamme et des gâchettes à effet hall désactivable, c’est une excellente solution pour jouer sur PC comme sur tablette ou smartphone.

8BitDo Ultimate 2

8Bitdo est une excellente marque de manettes, ce modèle est le dernier de sa gamme. 

Livrée avec un socle chargeur pour la tenir toujours prête à l’emploi, c’est une alliée efficace pour épauler un MiniPC de salon ou n’importe quel bureau bien rangé. La manette est proposée à 39.15€ avec le code BGRA499 à entrer dans votre panier. La livraison sera gratuite.

Découvrir l’offre sur Banggood.

La manette 8BitDo Ultimate 2 a 39€ avec socle de charge 🍮 © MiniMachines.net. 2025

SmartTube : un cheval de Troie involontaire sous Android

2 décembre 2025 à 13:09

Vous êtes assez nombreux à utiliser SmartTube pour pouvoir regarder des vidéos Youtube sans souffrir de la publicité dispensée jusqu’à la nausée par la plateforme. C’est une application prisée des SmartTV et autres TVBox en grande partie parce que les publicités délivrées sont à la fois nombreuses et fort mal contrôlées. Il suffit d’avoir lancé des vidéos pour jeune public pour voir à quel point ils sont la proie de marques cherchant à leur vendre absolument n’importe quoi au travers de ce medium. SmartTube offre par ailleurs un module de réglage fin de la publicité, vous pourrez donc laisser des chaines vous diffuser de la pub pour les soutenir ou faire sauter les « promotions » dans les vidéos si vous le souhaiter.

SmartTube

L’application offre également des fonctions avancées comme le Picture in Picture, l’ajustement de la vitesse de lecture, la recherche vocale et autre. Elle permet de retrouver tout son univers avec un support d’authentification identique à Youtube sans avoir besoin des Services Google. SmartTube, donc, est massivement employé en lieu et place de l’application officielle. Elle est Open Source, portée par un développeur indépendant qui la propose totalement gratuitement. Problème, SmartTube a été infecté à l’insu de son créateur et a poussé chez les utilisateurs un élément malveillant susceptible d’être problématique.

Une infection de SmartTube à l’insu de son créateur

L’histoire est très classique. Le créateur de l’application, Yuriy Yuliskov, a d’abord été lui-même infecté. Son environnement de développement a subi une attaque visant à modifier sa signature et à intégrer des éléments non documentés. L’idée est de permettre ensuite d’utiliser cette clé modifiée pour envoyer des mises à jour vers Google sans alerter le développeur. Cela a permis de proposer au téléchargement une version altérée de SmartTube qui contenait des instructions non documentées. Et cela sans que l’alerte soit donnée puisque pour Google, ces nouvelles mises à jour étaient bel et bien poussées par Yuriy. Ce dernier a d’ailleurs reconnu que plusieurs versions de SmartTube ont été infectées. Depuis la version 30.43, toutes présentaient un risque.

SmartTube

Le système Play Protect de Google a bien émis des signalements quant à l’application, mais pour beaucoup de monde ces alertes ne sont pas prises au sérieux. En effet, SmartTube étant une alternative au client de Youtube qui met à mal son écosystème de financement par la publicité, il n’est pas rare que les internautes soient alertés de dangers potentiels ou imaginaires de la part de Play Protect concernant ce type d’applications.

Un internaute a voulu en avoir le cœur net et a donc lancé un examen approfondi du code de l’application suite à ce signalement. Il a découvert dans les entrailles de SmartTube la présence d’un bout de code non documenté par son créateur. Cet élément n’avait aucune utilité pour l’usage de l’application, on l’avait attachée au projet directement au moment de sa compilation.

SmartTube

Cette extension se lançait de manière cachée après le lancement de SmartTube, invisible pour l’utilisateur, et dressait un portrait complet de la machine qui exécutait le programme. Ces informations étaient ensuite envoyées vers un serveur distant comme une carte d’identité de la machine. Un premier pas classique de la part de groupes mafieux qui récupèrent ainsi des données nécessaires pour une opération de prise de contrôle ou d’infection de type Botnet. L’alerter a donc été donnée et Yuriy Yuliskov a décidé de couper court au problème en changeant de certificat de validation. Abandonnant son ancienne signature et empêchant son utilisation à l’avenir. De son côté, le système Play Protect de Google a tout simplement fait disparaitre à distance les versions infectées de SmartTube directement sur les machines l’ayant installée. Si ce n’est pas le cas sur votre TVBox ou votre SmartTV, ce sera à vous de le faire à la main si votre version est ultérieure à la version 30.43.

Les nouvelles versions disponibles, en beta ou en version stable, sont désormais nettoyées. Le créateur de l’application n’a pas fait dans la dentelle et a supprimé tout son environnement pour repartir de zéro. Il a également nettoyé sa page Github pour éviter que des versions altérées ne soient téléchargées. Vous pouvez donc réinstaller SmartTube sans soucis en allant sur le site dédié. En cas de doute, vous pouvez par ailleurs modifier votre mot de passe Google que vous utilisez pour accéder à Youtube.

Dans tous les cas, n’installez jamais SmartTube depuis une autre source que la page du créateur. Des dizaines de faux sites proposent des versions vérolées de l’application qui n’en est pas à sa première attaque.

Source : Bleepingcomputer

SmartTube : un cheval de Troie involontaire sous Android © MiniMachines.net. 2025

Le Raspberry Pi 5 débarque en 1 Go de RAM

2 décembre 2025 à 11:36

La Raspberry Pi 5 1 Go n’apporte rien de plus que les précédents modèles, elle répond en fait à une problématique probablement plus industrielle qu’autre chose. La marque avait prévenu des le début du mois d’octobre que les lignes allaient bouger.

L’augmentation du prix de la mémoire vive continue de bouleverser l’écosystème informatique. Ce qui était un détail comptable il y a quelques mois devient aujourd’hui beaucoup plus problématique. Surtout lorsque l’on brasse de gros volumes de matériel. C’est le cas de Raspberry Pi qui avait lancé la cinquième version de sa carte de développement en se basant sur de la mémoire vive à des prix beaucoup plus légers qu’aujourd’hui. En 2023 pour son lancement, la marque annonçait deux modèles en 4 et 8 Go de LPDDR4x. Il aura fallu attendre aout 2024 pour que le modèle 2Go  soit disponible.

Sur le PCB de la Raspberry Pi 5 on peut lire que le modèle 1Go est prévu d'origine.

Sur le PCB de la Raspberry Pi 5 on peut lire que le modèle 1Go est prévu d’origine.

Désormais, une version 1 Go est proposée par la marque et elle n’est pas vendue à un prix cassé. Comptez 45 dollars pour l’acquérir. Son objectif, garder la carte accessible face à la hausse du prix des composants mémoire. L’idée n’est pas de faire plaisir aux particuliers, mais de continuer à travailler avec des industriels. La carte avec 1 Go de mémoire n’a pas beaucoup de sens pour un usage personnel.

Ici, il est plus question de répondre à un besoin très classique d’utilisation au sein d’un développement externe. Par exemple un affichage dynamisme ou le pilotage d’un outil. Ces usages-là peuvent largement se contenter d’un petit gigaoctet de mémoire vive. Leur système d’exploitation, optimisé ou non, n’a pas forcément besoin de réagir en temps réel. S’il faut une seconde à un affichage publicitaire pour basculer d’une image à l’autre, ce n’est pas très important. 

Pour l’acheteur qui commande quelques milliers de Rasberry Pi 5, c’est par contre beaucoup plus problématique de devoir payer un modèle 2 Go plus cher. Ils préfèreront basculer en 1 Go qu’augmenter leurs dépenses.

 Raspberry Pi 5

Raspberry Pi 5

Parce que le revers de la médaille, c’est bel et bien l’augmentation promise des versions Raspberry Pi 4 et 5 « classiques ». La LPDDR4 a également vu son tarif gonfler et les produits équipés vont donc tous augmenter à terme. Les cartes de développement le font sentir assez vite car leur marge est directement attaquée. Il n’est pas possible de jouer avec d’autres composants pour absorber cette hausse comme le suggère HP pour le futur. Pas possible de choisir un écran moins bon, des enceintes plus bas de gamme, d’enlever le capteur infrarouge de la proposition de webcam. Là où un fabricant de portables va pouvoir jouer avec ses différents fournisseurs1 pour conserver un prix, Raspberry Pi n’a pas d’autres choix que de baisser la mémoire ou augmenter les tarifs.

La société se veut rassurante en indiquant que la situation est « temporaire » mais n’a aucun moyen de savoir jusqu’à quand elle durera. Suivant l’évolution du marché, en particulier autour de l’IA et de son appétit démesuré pour les composants, cette « période » pourrait durer jusqu’en 2027. Voir plus suivant certains analystes qui ne penchent pas vers un retour à la situation précédente pour ce type de mémoire « DDR4 ».  On a donc pour le moment des hausses de 5 à 25 dollars sur les cartes suivant leur capacité en mémoire. Et aucun moyen de savoir si cela va empirer ni combien de temps va durer cette crise d’IAphagie.

 

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère

Le Raspberry Pi 5 débarque en 1 Go de RAM © MiniMachines.net. 2025

Akasa Kepler : un serveur fanless au format Micro-ATX

2 décembre 2025 à 10:29

Akasa a sans doute un petit peu de difficultés ces dernières années sur le marché. Comme beaucoup d’autres, l’annonce brutale de la fin des NUC chez Intel a dû rendre sa situation compliquée. Le fabricant de boitier s’était en effet largement spécialisé dans la construction de solutions dédiées aux minimachines de la marque et avait développé toute une gamme de produits.

Akasa

Akasa a poursuivi son développement avec les produits Asus tout en se développant vers d’autres secteurs. L’Akasa Kepler se présente donc comme le fruit de cette évolution sur le marché. Il s’agit d’un rack de serveur 2U pensé pour fonctionner silencieusement avec en son cœur une carte mère Micro-ATX. La solution est complète et comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus, le boitier embarque sa propre alimentation. 

Akasa Kepler

Le dispositif interne est classique. Un dissipateur en aluminium vient coiffer le processeur et propose à son sommet deux caloducs qui vont transporter la chaleur dégagée vers le côté du boitier Kepler. Akasa indique que l’ensemble est prévu pour assurer un fonctionnement parfait avec des puces Intel Core de 12e, 13e et 14e génération ainsi que des Core Ultra de 15e génération du moment que celles-ci restent dans un TDP de 35W max. Le châssis est donc compatible avec les cartes mères Micro-ATX et Mini-ITX avec des sockets LGA1851 et LGA1700.

Le boitier est fourni avec une alimentation tout aussi passive qui propose 150W pour alimenter l’ensemble. Le Akasa Kepler est surtout pensé pour des usages spécialisés. On retrouve ici différents métiers qui vont du broadcast vidéo à l’enregistrement audio en passant par des solutions industrielles de contrôle ou de gestion de machines outils. Mais aussi les équipements médicaux et autres installations qui redoutent le brassage d’air lié à une ventilation.

Le boitier propose un châssis mesurant 48.18 cm de large pour 30.75 cm de profondeur et 8.7 cm d’épaisseur. Il propose quatre baies de stockage 2.5″ acceptant des unités de 9 mm d’épaisseur dans des caddies disposés en façade. Le boitier propose deux ports USB 3.2 Type-A, un bouton de démarrage et deux LED témoins de stockage et d’activité. A l’arrière, on retrouve quatre ouvertures pour des baies PCIe low-profile qui serviront à communiquer avec d’autres éléments.

Ce produit n’est pas commercialisé de manière classique. Akasa le produit à la demande et l’ajoute donc à son catalogue. D’autres boitiers sont disponibles chez le fabricant et, en particulier, des versions de son Maxwell RC Pro pour les nouveaux NUC Asus Revel Canyon et Cyber Canyon. Beaucoup de leurs produits sont distribués en France sur RueDuCommerce. Il faudra que je me penche sur ces modèles.

Boitier Akasa Kepler

Caractéristique Détails
Matériau Acier noir sablé (SGCC) avec dissipateur thermique en aluminium
Format de carte mère Micro-ATX, Mini-ITX
Socket supportés Intel® LGA1851, LGA1700
TDP maximum supporté 35 W
Dimensions (L x P x H) 481.8 × 307.5 × 87 mm
Baies de stockage 4 × 2.5″ SATA SSD/HDD avec verrou (hauteur max 9,5 mm)
I/O avant 4 × baies 2.5″ SATA SSD/HDD, 2 × USB 3.2 Gen 1 Type-A, voyant d’alimentation, voyant HDD, bouton d’alimentation
I/O arrière 4 × slots PCIe low-profile, ouverture I/O carte mère, entrée AC + interrupteur
Bloc d’alimentation 150 W fanless, AC-DC, sortie multi-voltage
Code produit A-ATX11-M1B

Alimentation passive 150W

Caractéristique Détails
Puissance de sortie 150 W (refroidissement par convection à 40 °C)
Tensions de sortie +3.3 V, +5 V, +5 V standby, +12 V, -12 V
Tension d’entrée 90–264 VAC
Dimensions (P × L × H) 198.0 × 97.0 × 40.5 mm
Température de fonctionnement -10 °C à 70 °C
Efficacité énergétique 83 %
PFC PFC actif (Classe D)
EMI EN 55022 Classe B
Protections Protection surtension, protection court-circuit, protection surchauffe
Normes et directives de sécurité Normes ITE ; BS IEC 62368-1, UL 62368-1 approuvées

Akasa Kepler : un serveur fanless au format Micro-ATX © MiniMachines.net. 2025

Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve

1 décembre 2025 à 14:40

Valve a annoncé le mois dernier la sortie de trois produits simultanément. La Steam Machine 2025, un parfait exemple de minimachine dédiée au jeu. Le Steam Controller, une manette de jeu pensée pour l’accompagner. Et le Steam Frame, un casque VR compatible avec l’ensemble et pouvant fonctionner de manière autonome. Dans ce billet, je vais surtout m’intéresser ce que tout cela signifie pour Valve.

L'Alienware Steam Machine de 2015 n'a pas été réellement commercialisée en masse

L’Alienware Steam Machine de 2015 n’a pas été réellement commercialisée en masse

La Steam Machine 2025 ou la revanche de Valve

Dix ans après son premier essai, Valve revient donc dans les salons avec une nouvelle Steam Machine. Pour prendre un peu de recul et comprendre les étapes passées ces dix dernières années, il est nécessaire de faire un petit bilan sur la tentative de 2015. À l’époque, Valve est déjà Valve. À savoir un grand studio de développement de jeu à la tête de licences importantes. Un studio reconnu comme un très bon développeur, capable de proposer des jeux au succès international de manière répétée. Valve est par ailleurs à la tête de Steam, magasin de distribution de jeux en ligne et véritable clé de voute d’une bonne partie de cette industrie.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Ce que n’est pas encore Valve en 2015 par contre, c’est un fabricant de matériel. La marque n’a aucune expérience dans le domaine. Ce sont des développeurs. Pour lancer leur premier modèle de Steam Machine, la stratégie adoptée est alors assez simple. La marque va bien concevoir sa propre solution materielle mais ne la distribuera pas. Ce sera une série de prototypes n’ayant pas d’autre rôle que de faire du marketing. L’éditeur va par contre développer son propre système d’exploitation et le proposera à tous ses partenaires. La première Steam Machine de Valve aura donc servi uniquement de cobaye technique et de produit marketing. Ce sont des constructeurs plus classiques qui seront en charge de proposer leurs propres PC sous Steam OS. A eux de les produire et de les distribuer. Valve reste donc encore un concepteur de logiciels et ne change pas de ligne. Elle accepte tout juste de proposer une manette qui collera avec les usages de son projet. En 2015 la société ne fabrique pas de console à destination du public.

Valve met en scène la fabrication de sa manette dans cette vidéo assez hypnotisante

Je ne dirais pas que c’est un échec…

Cette stratégie n’a pas très bien fonctionné. La Steam Machine de 2015 a rencontré plusieurs problèmes majeurs. D’abord son écosystème logiciel n’était pas adapté à la mission qui lui était confiée. La proposition SteamOS ne parvenait pas à faire mieux ni même souvent aussi bien que Windows en terme de jeu. Les tests montraient qu’il était contre productif pour un joueur d’acheter une Steam Machine. Un jeu lancé sous Steam OS fonctionnait souvent moins bien que sur un engin équivalent sous Windows. Pire encore, énormément de titres phares n’étaient pas compatible. Valve s’est manifestement jeté à l’eau bien trop tôt.

Alienware Alpha, la seule vraie Steam Machine commercialisée en masse.

Second souci, tout aussi grave et découlant entièrement du premier, personne n’y croyait vraiment. Des marques ont semblé jouer le jeu en proposant un engin sous Steam OS. Mais personne n’a réellement cherché à poursuivre la distribution de ces machines. Très vite, on a compris que tout le monde s’était frotté à Valve pour profiter de sa lumière marketing. Puis était reparti de son côté pour reprendre son train-train de PC sous Windows. Cela s’explique par plein de raisons différentes, dont une en particulier : la grande dépendance des fabricants de PC envers Microsoft. Le papa de Windows était alors le détendeur de la seule formule efficace pour vendre des PC grand public. Prononcer le mot Linux en présence de constructeurs de machines avait en 2015 le même effet que sortir un chapelet de gousses d’ails à une réunion de vampires.

L'assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre Steam Machine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

L’assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre SteamMachine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

Microsoft était également à ce moment-là une des principales aide au marketing dans l’informatique grand public. Il finançait des campagnes de pub massives pour leurs partenaires. Les froisser en proposant un système alternatif, c’était donc risquer de perdre cette manne. Pour certains, le pari a été de tenter de faire pression sur l’éditeur en leur montrant que vendre un PC sous Linux était possible. Mais leur stratégie réelle n’était pas de vendre des engins sous Steam OS; c’était d’essayer de baisser les prix de Microsoft. Ils ont certes sorti une Steam Machine, fait un peu de pub en ligne et parcouru des tas de salons où ils l’ont exposée. Mais ils n’en ont quasiment pas produit ni vendu.

Le démarrage de l’Alienware Alpha sous Windows ou sous Windows + Steam Big Picture

L’aventure a donc tourné court. Certains constructeurs, ceux qui n’avaient pas trop investi dans le projet, ont simplement rangé leurs prototypes sur une étagère. Un des seul acteur à avoir vraiment créé une solution de ce type a été Alienware. Mais la marque a simplement eu dès le départ l’idée d’en détourner le concept. Lançant en parrallèle deux versions d’un même engin, le premier sous Steam OS et le second sous Windows. Au final, l’Alienware Steam Machine s’est rapidement transformée en Alienware Alpha pour sa commercialisation. Et au lieu d’un fonctionnement sous SteamOS, cette version Alpha proposait au démarrage de basculer sous un Windows 8.1 normal, soit de basculer sous Windows 8.1 mais en lançant le mode Big Picture de Steam par défaut. Mieux que rien pour Valve mais pas vraiment le soutien espéré.

La première Steam Machine n’a donc pas survécu.

Dix ans plus tard, Valve revient à la charge dans un contexte qui a énormément changé. L’éditeur est devenu entre temps un véritable constructeur de PC. Il a prouvé ses compétences techniques en la matière avec le Steam Deck. La console mobile a été pensée, développée et optimisée en interne. Elle s’est depuis vendu à des millions d’exemplaires2 ce qui est un succès incroyable pour un engin grand public proposant du jeu sous Linux. Cette réussite a confirmé plusieurs choses qui sont très importantes pour comprendre la nouvelle Steam Machine.

D’abord que la philosophie de Valve, différente de tout ce que les constructeurs de PC et de consoles ont toujours tenté, est viable. Ensuite que leur Steam OS avait toute sa légitimité sur le segment du jeu PC. Enfin, et c’est très important, que Valve n’avait pas besoin de passer par des constructeurs tiers pour réussir. Si la première console Steam Machine a tenté de séduire des partenaires pour se lancer, la seconde est totalement autonome. Valve va la construire, la mettre en avant, lui fournir son système et la distribuer. Conception, production, marketing et distribution. Tout seul. Tous les risques et les bénéfices de l’opération. Mieux encore, si cela fonctionne, les constructeurs et le grand public, devraient suivre.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Un marché du jeu qui a été transformé

Valve a compris une chose très importante avec sa console portable Steam Deck. Le marché du jeu vidéo a énormément changé ces dernières années. Si la majorité des constructeurs de machines de jeu dans le monde PC et dans le monde console continuent à mettre en avant la performance brute comme seul critère de qualité. Les joueurs ont quant à eux largement fait évoluer leur mentalité. Le succès du jeu indépendant a sans doute contribué à cette réalisation, mais le simple fait que des consoles comme la Switch de Nintendo soit un succès a montré qu’il existait d’autres voies. 

J’y vois plusieurs  phénomènes se télescoper. D’abord, les anciens « gamers » ont vieilli. Moins de temps disponible pour jouer avec une vie de famille, du travail et des responsabilités. Moins d’envies également face aux jeux ultra compétitifs qui demandent des machines ultrapuissantes mais aussi des réflexes qui s’émoussent avec le temps et le manque de pratique. Ces joueurs ont donc changé leurs habitudes et ne vont plus s’orienter vers les titres les plus gourmands. Leur appétit a créé de nouvelles catégories de joueurs qui ne jurent pas forcément par la performance pure.

Steam Deck

Ensuite l’augmentation du nombre de joueurs ne s’est pas fait forcément dans la même direction qu’auparavant. S’il y a plus de joueurs en 2025 qu’en 2015 ou en 2005, leur appétit n’est plus du tout le même. Les « gamers » des années 2000-2010 étaient forcément des passionnés d’informatique. Il fallait tout de même encore beaucoup remonter ses manches pour jouer sur PC dans de bonnes conditions il y a 20 ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2025 un ordinateur classique permet de jouer très convenablement à des tonnes de jeux grand public. Le marché s’est donc logiquement « amateurisé ».

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d'autres ressorts que la qualité graphique...

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d’autres ressorts que la qualité graphique…

Pour accompagner ce mouvement, il y a eu l’explosion du jeu sur smartphone et tablettes avec tout un univers de nouveaux titres et de nouvelles pratiques de jeu. Des  développeurs indépendants ont envahi les étagères de Steam en proposant des titres qui auraient paru bien étranges à un joueur des années 2000. Acheter un jeu qui consiste à nettoyer au laveur haute pression tout un pâté de maison ? Cela ne semble pas très drôle a priori et pourtant le jeu a connu un grand succès. Certains jeux sont devenus des expériences sociales plus que des concours de nombre de pixels à l’écran : Fall Guys, Among Us et bien d’autres n’exigent pas des configurations folles. Pas plus qu’un niveau de pratique délirant. Chacun peut y jouer et trouver ses marques rapidement. Les gros éditeurs à succès ont tout fait pour rendre leurs jeux compétitifs les plus facile d’accès. Ainsi des succès majeurs de ces dernières années comme Fortnite ou League of Legend peuvent se jouer sur une foule de plateformes. Pas besoin d’avoir une machine très haut de gamme pour s’y frotter.

Enfin, un marasme matériel s’est installé et a fini par lasser des joueurs avec des hausses de tarifs à répétition. Beaucoup ont fini par jeter l’éponge et ne plus avoir envie de mettre à jour leur machine. Acheter une nouvelle carte graphique était juste un plaisir coupable pendant des années. Cela coûtait cher, mais c’était rentabilisé par la possibilité offerte de jouer à de nouveaux titres avec de belles progressions en performances. Avec des prix qui ont flambé plus que de raison ces dernières années, c’est devenu pour beaucoup un investissement désormais non seulement impossible mais surtout totalement déraisonnable. Il y a 10 ans, ne pas avoir une configuration vraiment performante vous empêchait de lancer énormément de nouveautés. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Des machines qui ont plusieurs années peuvent encore proposer d’excellentes prestations de jeu. Quitte a dégrader quelque peu la qualité de l’image en baissant des détails ou sa définition.

L’ensemble de ces éléments se sont alimentés entre eux. Les développeurs ont compris qu’ils n’étaient pas obligés de forcer la main des joueurs pour qu’ils s’équipent toujours mieux. Certains grands succès du jeu aujourd’hui tournent parfaitement sur de configurations modestes. Mieux, une bonne partie du public ne cherche plus forcément des effets graphiques a couper le souffle. 

Un regard qui a également évolué sur le matériel

C’est d’ailleurs très visible sur ce marché particulier. Le budget des joueurs n’a pas vraiment disparu, il s’est déplacé. De moins en moins de monde ne va accepter de mettre à jour la totalité de sa machine ou même de changer de carte graphique au vu des prix des composants. Il n’en reste pas moins que les joueurs sont capables de dépenser leur argent. Simplement, ils le font autrement, de manière plus diluée. Cela donne de nouvelles dépenses. Avant, un joueur changeait de carte graphique ou de processeur régulièrement. Désormais, il se fait plaisir avec un bon clavier, un casque audio de qualité, une meilleure souris, un bon écran, un setup de streaming ou une chaise adaptée. Le budget est toujours présent, quasi toujours le même sur l’année. Mais les joueurs trouvent plus de satisfaction dans des accessoires que dans des composants. C’est assez amusant de voir quelqu’un qui refuse catégoriquement de dépenser 700 ou 900€ dans une nouvelle carte graphique ne se rend pas vraiment compte qu’il en a dépensé autant en un an dans des accessoires luxueux pour jouer. Le marché gaming a réussi a dégouter les joueurs de son haut de gamme. Pas par manque d’appétit des premiers intéressés pour plus de performances. Mais par simple calcul.

Un portable de jeu très classique

Un portable de jeu très classique

Le problème des constructeurs de PC classiques est également lié à leur dépendance totale dans un écosystème qu’ils ne maitrisent pas. Ils sont totalement attachés à Microsoft pour réaliser leurs ventes et doivent par ailleurs compter sur des fournisseurs pour exister : AMD, Intel et Nvidia fournissent à eux trois quasiment toute la matière nécessaire au renouvellement de ce marché. Ce sont eux qui lancent les nouvelles puces, fournissent les raisons de mettre à jour les machines et participent aux financements publicitaires des marques. Il est impossible aujourd’hui pour un constructeur traditionnel comme Asus, Dell, HP ou Lenovo de lancer un ordinateur de jeu sans compter sur la force de frappe et le discours marketing de leurs partenaires materiel.

Regardez un PC portable « Gaming » de marque et comparez le à un portable concurrent. Qui raconte une histoire derrière ? Le fabricant ? Non. Plus vraiment. La partie design est devenue quasi identique partout. Ou alors elle est totalement secondaire puisque les machines sont presques toutes pareilles. Ce qui prime c’est le listing des composants qu’on ne voit pas. Les puces embarquées, la mémoire, le stockage. La qualité de la dalle de l’écran a parfois plus d’impact que la marque du fabricant. Si AMD, Intel et Nvidia ne sortaient plus de nouvelles puces, le marché PC n’aurait plus d’histoire a raconter pour vendre ses machines.

Steam Machine 2025

Valve est loin de tout cela. La marque fait certes appel à AMD pour ses processeurs mais ce n’est pas ce poste qu’elle a mis en avant. D’ailleurs, si la presse s’est immédiatement employée a tenter de traduire ce que la puce de la Steam Machine allait proposer par rapport à un processeur plus classique, la marque s’est gardée de tout rapprochement de ce type. Le constructeur ne propose pas un PC comme les autres, la marque vend une expérience de jeu qui se détache très clairement du materiel pour s’approcher d’une expérience plus simple. On retrouve ici le mélange de deux inspirations très fortes. D’abord celle d’Apple qui s’est depuis longtemps débarrassée du syndrome de la performance brute pour s’orienter vers une expérience plus globale. En reprenant les rennes de la totalité de son materiel et de son logiciel, Valve suit en partie le chemin de la marque à la pomme.

SteamOS est la clé de voute de l’opération. C’est le fruit de nombreuses années de développement. Si on considère l’ambition de 2015 de la marque et donc des années passées a le développer en amont, SteamOS doit bien être au stade d’une adolescence avancée. Ce travail de longue haleine a permis de sortir de l’ornière de la concurrence. Cela a payé pour le Steam Deck avec des résultats qui dépassaient de loin ce qu’aurait pu proposer la même solution équipée à l’identique sous Windows. Non seulement cela a permis de proposer de meilleures performances mais également de se débarrasser du problème poser par Windows dans le jeu.

L’autre point clé important à saisir pour comprendre la naissance de cette Steam Machine si différente du reste du marché vient de l’esprit de Valve lui même. Pour bien comprendre l’enjeu derrière cette machine, il faut se rappeler la philosophie qu’a appliqué la marque depuis toujours. Cette vieille vidéo d’un jeune Gabe Newell explique un rouage important de la marque. La question posée à l’époque concerne le piratage des jeux et à quel point cela pose un problème à Valve.

La réponse de Gabe Newell est alors assez simple. Pour lui le piratage n’est pas un problème qu’il faut résoudre par plus de sécurité pour empêcher la copie illégale des jeux. Ce n’est pas non plus le résultat d’un problème de tarification. Le piratage c’est juste la conséquence d’un mauvais service. Les gens piratent parce que les jeux vidéos sont pénibles a acheter et a utiliser. Si le service s’améliore, le piratage va mécaniquement baisser. Et le temps a prouvé que sa vision était juste.

Ce mantra éclaire énormément de choses dans le fonctionnement global de Steam. Simplifier l’achat, rendre l’usage d’un jeu confortable. Vous voulez un jeu ? Il suffit d’avoir une carte bleue. Le titre acheté sera associé à votre compte, téléchargeable rapidement depuis des serveurs bien dimensionnés. Disponible quand vous le souhaiterez. L’éditeur sort une mise à jour ? Elle est automatisée sur Steam qui fait tout le boulot à votre place. Vous cherchez une solution parce que vous êtes coincé dans votre progression ? Une communauté est là, sur les pages du jeu, pour vous aider. Vous avez un bug ? Idem. Vous avez aimé le jeu ? Pas de soucis, Steam peut en recommander plein d’autres du même genre. Steam n’est pas parfait, loin de là, mais pour ceux qui ont connu les queues devant les magasins spécialisés pour acheter une boite avec un CD de jeu et une documentation ridicule. Jeu qu’il fallait installer d’abord avant de télécharger une mise à jour énorme. Jeu qui exigeait que vous glissez la galette de plastique dans votre lecteur pour démarrer… Tout les efforts menés par Valve ont bien changé la donne. En proposant un meilleur service aux joueurs, Steam les oriente vers ses pages et les détourne du piratage.

C’est cet axe là qu’il faut avoir en tête pour comprendre la création de la Steam Machine 2025. J’ai regardé toutes les interviews des équipes de Valve que j’ai pu trouver au sujet de cet engin et lu un maximum d’articles. Plein de choses m’ont fasciné mais la plus importante a été la philosophie des ingénieurs en charge de sa conception. Vous savez quel est le premier élément qui a été construit pour démarrer le projet Steam Machine ? Son ventilateur. Le gros ventilateur qui sert à refroidir l’ensemble.

Les ingénieurs de Valve ont commencé par construire une solution de dissipation qui leur a donné un chiffre. Celui du TDP adapté au format qu’ils envisageaient pour la minimachine. Cette base de travail a permis de demander à AMD des puces spécifiques. Sur mesures. Des composants qui devaient donner le maximum de performances dans un certain cadre de refroidissement. Le processeur comme le circuit graphique devaient pouvoir fonctionner sans chauffer ni forcer le ventilateur a monter dans les tours. Valve est parti de la nuisance sonore qui pourrait incommoder le joueur pour décliner tous les composants de son produit. Et tout est de cet ordre là. J’en parlais dans mon billet sur la Steam Machine : l’usage de la manette qui allume la console, la manette qui se magnétise au dock de charge, les LEDs qui préviennent de la fin du téléchargement. Le boitier pas trop encombrant. Le système qui se maintient à jour tout seul. Les antennes Wi-Fi séparées pour améliorer les débits… 

Vous voyez la différence d’approche ? Tout est pensé depuis le point de vue du joueur et non pas depuis l’objectif de faire tourner un jeu. Ce n’est pas le jeu à la mode qui dicte la liste des composants. L’idée est de se demander comment les clients de Valve vont réagir face à l’engin. Quels sont les points de friction qui pourraient en limiter l’usage ? Comme pour le Steam Deck, tout est pensé pour faciliter le jeu. Pas pour promettre simplement d’afficher plus de pixels, dans des plus hautes définitions. Non, on veut pas jouer plus vite, plus fin ou avec plus d’informations à l’écran. On veut que le l’acheteur soit simplement mieux servi. Qu’il soit content de l’expérience de jeu. Pourquoi ? Parce qu’un utilisateur satisfait va tout simplement commander des jeux sur Steam. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Quand un constructeur traditionnel développe une machine de jeu, ce n’est pas sa façon de la concevoir. Je vous en parlais au sujet de HP et de la hausse de la mémoire vive. Son objectif premier est de coller à une grille tarifaire précise. Une case dans son catalogue. Seconde idée, trouver un argumentaire qui, dans le cadre du jeu, est toujours le même : des performances les plus élevées possibles. Il prend donc un ensemble de jeux réputés pour leur gourmandise et d’autres plus populaires et les passe à la moulinette de son produit. Il en ressort des chiffres. Un nombre d’images par seconde censé indiquer la meilleure jouabilité possible. Si cela a une certaine logique, c’est un calcul qui oublie un élément central de l’équation : le joueur. Pour singer cet élément, la recette est toujours la même. Mettre en scène un joueur professionnel qui est censé incarner la réussite en matière de jeu. Sauf qu’a bien y regarder, les joueurs pros n’ont pas la même approche du jeu que ceux promus par les constructeurs. Leur materiel et différent et ils n’embarquent jamais un écran en ultra haute définition par exemple.

Ce qui est intéressant avec la Steam Machine 2025, c’est d’avoir compris tout cela. La marque ne promet pas les meilleurs chiffres possibles en jeu. Pas de 300 images par seconde dans tel ou tel titre à la mode. Elle vous promet simplement de la jouabilité sur une grande part de votre catalogue. Sans bruit, sans pop-up de publicité intempestif déguisé en « service ». Sans un système d’exploitation compliqué ni de manipulations hasardeuses. Sans même devoir saisir un clavier pendant toute la vie du produit. Valve promet du confort au joueur parce que la marque part du joueur pour construire sa machine. 

Pour le Steam Deck on a vu que c’était le meilleur calcul. La meilleure publicité pour la console portable a été faite directement par ses clients. J’ai vu les plus dubitatifs des acheteurs face au système tomber sous le charme de cet engin. Des témoignages déclencher des achats. Des vieux joueurs n’ayant plus trop de temps pour ce loisir se mettre a écumer leur fond de catalogue de jeux inachevés du jour au lendemain. J’ai vu des machines débarquer dans des forums, des entreprises, des groupes de copains et faire des remous chez les autres. D’un premier acheteur en pause le midi entouré de ses collègues. Puis trois qui s’éclatent en coop, puis cinq, puis dix personnes décidant que leur prochain achat informatique ne serait pas une nouvelle carte graphique mais cette machine portable.

Et je pense que cette formule mobile a également toutes ses chances de fonctionner dans les salons.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un "communicant" avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un « communicant » avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

Une vision très rafraichissante du marché

Un  point intéressant chez Valve est dans son approche technique. Quand la presse US a été invitée a dialoguer avec Valve pour la présentation de la Steam Machine, qui a t-elle rencontré ? Pas des commerciaux ni des communicants spécialisés. Pas des joueurs stars mis en avant comme des ambassadeurs de la marque. Non, ce sont les ingénieurs en charge du produit qui ont été dépêchés au contact de la presse. Les personnes qui ont réfléchis et conçu l’objet. Qui y croient. Ceux-là même qui pouvaient justement expliquer leur cheminement technique. Pas toujours super à l’aise, on le sent, devant les caméras et les personnalités de certains vidéastes. Mais des gens qui savent vraiment de quoi ils parlent et qui ont un avis tranché et argumenté sur les choix qui ont été faits. L’exemple type est dans cette vidéo de Gamers Nexus où une question très technique est gérée de manière directe et précise. Allant au delà même de la question initiale avec foule de détails. Je peux vous assurer que ce genre de question est généralement sans réponse dans une présentation presse classique chez un fabricant de PC lambda.

Autre élément vraiment très appréciable dans cette communication… Valve n’a aucun agenda a vendre au sujet de l’IA et cela se ressent. La marque va bien utiliser une solution de génération d’image FSR basé sur l’IA mais elle n’en fait pas tout un plat. L’engin ne cherche pas a mettre en avant un assistant quelconque ou un service exploitant ce type de technologie. Si vous avez suivi l’évolution du marché informatique ces derniers mois, c’est peut être la seule conférence de presse depuis plusieurs trimestres a ne pas vous parler d’Intelligence Artificielle. 

Mieux encore, la marque ne promet pas de trucs fous, n’emploie pas des mots à tord et à travers, ne lance pas de superlatifs délirants toutes les deux phrases. La vidéo de présentation se concentre sur les éléments techniques et pratiques que la console et sa manette apportent. Sur du concret. Sur le confort apporté au joueur et le côté ludique de l’engin. Et pas la promesse que votre nouvel achat va vous transformer en Newton, Mallarmé ou Vélasquez.

Valve se fait également un malin plaisir a rappeler une évidence que certains ont tendance a oublier. La Steam Machine 2025 sera votre machine, pas celle du constructeur. Vous en ferez bien ce que vous voulez. Si vous désirez installer un autre système d’exploitation, la désosser, la mettre à jour, grand bien vous fasse. On vous offre même la possibilité de la customiser.

La Steam Machine 2025 n'est pas "condamnée" au jeu.

La Steam Machine 2025 n’est pas « condamnée » au jeu.

Cet ensemble d’éléments est tout simplement devenu inimaginable chez la majorité des constructeurs : parler à un ingénieur ? Impossible. Les envoyer présenter le produit et inviter en face d’eux des gens qui savent de quoi ils parlent ? Encore plus fou. Ne pas plier le genou face à l’IA et à l’immense vague de pognon qui pourrait venir vous submerger en prêtant allégeance à telle ou telle entreprise ? Simplement délirant.

Je ne dis pas que Valve est une boite parfaite avec une vision utopique du monde, mais son approche reste vraiment purement technique, et cela fait énormément de bien de le constater.

La Steam Machine 2025 a tout pour réussir

Valve a dans ses cartons un outil en avance sur les autres marques. Pas en termes techniques mais d’un simple point de vue usages. Si les constructeurs traditionnels se sont servi du projet en 2015 pour attirer les projecteurs avant de l’abandonner. Ils n’ont plus rien fait depuis. Aucune grande marque de PC à l’international n’a vraiment travaillé à son indépendance. Tous sont strictement tenus en laisse par les constructeurs de puces et Microsoft. C’est triste à dire mais regardez un PC de 2015 et un PC de 2025 et vous avez la même machine. Celle de 2025 sera certes plus rapide avec plus de fonctionnalités mais elle n’apportera rien de fondamentalement innovant. Un peu de biométrie par-ci, des écrans plus définis, un stockage plus rapide, plus de mémoire vive etc. Mais fondamentalement les deux engins sont dans la même logique : proposer toujours plus de performance. Le Steam Deck et par extension la nouvelle Steam Machine, font un pas de côté. Le but recherché n’est pas la performance brute, c’est le confort de l’utilisateur. Et le confort c’est important pour un joueur.

Ce qui est amusant au final c’est qu’en 2015 Valve comptait sur des partenaires pour qu’ils intègrent son système d’exploitation. En 2025 déjà on voit des constructeurs se rapprocher d’un Valve qui ne demande plus rien pour profiter de son Steam OS dans leurs machines. On voit également que le projet a débordé dans le monde réel avec de nombreuses distributions Linux basées sur le travail de développement de Steam OS. Des milliers d’installations sauvages sur des PC classiques comme sur des consoles concurrentes prouvent déjà le succès de la formule.

Valve a mis 10 ans a relancer sa Steam Machine mais a semble-t-il d’ores et déjà gagné son pari.

Avec ce billet, je voudrais rendre hommage à Dan Field qui viens de nous quitter, bien trop tôt. Si vous n’avez pas connu ce vidéaste Français sur Youtube, il a été un véritable défricheur pour toute une génération de joueurs à la recherche de pépites dans le jeu indépendant. Jeux dont je vous parle justement dans ce billet qui ont fait venir toute une nouvelle population de personnes vers le monde PC. Véritable passionné, Dan a proposé pendant de très longues années un contenu vidéo riche et foisonnant. Il avait énormément d’interactions avec sa communauté, travaillait a présenter le travail de nombreux développeurs indépendants et semblait d’une douceur et d’une gentillesse indéboulonnables.

Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve © MiniMachines.net. 2025

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