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Aujourd’hui — 17 juin 2024Flux principal

Révolution nucléaire : le projet de Bill Gates pour une énergie durable

17 juin 2024 à 09:37
Révolution nucléaire : le projet de Bill Gates pour une énergie durable

TerraPower : l’entreprise innovante de Bill Gates

Le réacteur Natrium, développé en partenariat avec GE Hitachi Nuclear Energy, est une réponse aux limitations de l’énergie nucléaire traditionnelle. Les réacteurs à sodium de TerraPower promettent une réduction significative des déchets nucléaires tout en augmentant l’efficacité énergétique. Capables de fonctionner avec des combustibles usagés, ils réduisent la nécessité de nouvelles extractions d’uranium et minimisent les risques associés aux déchets radioactifs. Pour Bill Gates, ce projet représente une transformation radicale du paysage énergétique américain.

Les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, bien que prometteuses, souffrent d’intermittence. Les réacteurs Natrium, avec leur capacité de régulation flexible de la production d’énergie, offrent une solution pour stabiliser le réseau et compléter ces sources intermittentes. Le projet de Kemmerer, d’une valeur de 4 milliards de dollars, bénéficie également d’un soutien gouvernemental de 1,5 milliard de dollars, soulignant son importance stratégique pour les États-Unis. Gates espère que ces réacteurs contribueront largement à une production énergétique décarbonée d’ici 2050, un objectif crucial pour la lutte contre le changement climatique.

Vers une révolution nucléaire

Malgré les avantages potentiels des réacteurs à sodium, plusieurs défis demeurent. La sûreté nucléaire, la gestion des déchets et l’acceptabilité sociale restent des préoccupations majeures. Cependant, TerraPower mise sur des innovations technologiques et des régulations strictes pour minimiser ces risques. Les systèmes de sécurité passifs et la conception résiliente des réacteurs Natrium sont destinés à convaincre le public et les régulateurs de leur fiabilité. Le contexte géopolitique et économique est également déterminant pour le succès de cette entreprise. Les réacteurs Natrium peuvent offrir une alternative aux dépendances énergétiques, notamment face aux fluctuations des marchés des combustibles fossiles.

En outre, cette initiative pourrait positionner les États-Unis comme un leader mondial dans le domaine des technologies énergétiques avancées. En somme, les réacteurs nucléaires de nouvelle génération incarnent la fusion entre innovation technologique et impératifs écologiques. Bill Gates, à travers TerraPower, vise à créer un modèle énergétique durable, capable de répondre aux besoins croissants tout en préservant l’environnement. Cette initiative s’inscrit dans une perspective globale de lutte contre le changement climatique, où chaque avancée technologique constitue une pierre angulaire pour un futur énergétique plus propre.

 

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À partir d’avant-hierFlux principal

Nouveaux réacteurs nucléaires : le président de la République s’emballe-t-il ?

15 juin 2024 à 14:45

À l’occasion d’une conférence de presse donnée le 12 juin 2024, le président de la République a annoncé la construction de huit réacteurs nucléaires, en complément des six actuellement projetés. Pourtant, le ministre de l’Économie s’était montré plus prudent en la matière seulement quelques jours plus tôt.

Après la décision de dissoudre l’Assemblée nationale en réaction à la percée de l’extrême-droite au scrutin européen, le président de la République a donné une conférence de presse au pavillon Cambon, à Paris, le 12 juin. Parmi les annonces faites à cette occasion, l’une concerne l’énergie et plus précisément le secteur du nucléaire. Emmanuel Macron a en effet affirmé vouloir construire 8 nouveaux réacteurs nucléaires EPR2, en plus des 6 déjà prévus. Pour rappel, l’avenir du nucléaire avait été dessiné en 2022, lors du discours de Belfort du président de la République. Ce dernier avait alors annoncé vouloir construire 6 nouveaux réacteurs EPR2, en étudiant la possibilité d’en fabriquer 8 supplémentaires par la suite. Cette déclaration avait provoqué l’opposition des antinucléaires qui reprochent à la filière le gouffre financier que représente ce genre de chantier, sans parler des retards de calendrier, à l’image des difficultés rencontrées sur le chantier de Flamanville.

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Construction de 8 EPR2 après les 6 déjà actés

Toutefois, le projet de construction de 6 nouveaux EPR2 a été confirmé et les sites ont déjà été déterminés, au sein de centrales déjà existantes. Mais le chantier connaît un premier couac avec la rumeur d’une augmentation du budget qui passerait de 51,7 à 67,4 milliards, selon une information publiée il y a quelques mois par le journal Les Échos.

Récemment, lors d’une audition parlementaire, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a confirmé que le coût du chantier était bien en cours de réévaluation, sans se risquer toutefois à donner un quelconque chiffre. À cette occasion, Bruno Le Maire s’est montré prudent quant à l’hypothèse de construire 8 nouveaux EPR2, après les 6 actuellement en chantier. Il a indiqué qu’EDF devait déjà montrer sa capacité à construire les 6 premiers réacteurs, « dans de bonnes conditions, dans le respect des délais et du budget ».

L’annonce du président de la République du 12 juin 2024 de s’engager dans la construction de ces 8 prochains EPR2, prend donc son ministre de l’Économie à contre-pied. Mais entre les deux discours, les élections européennes ont eu lieu avec la victoire écrasante du Rassemblement National (RN). Or, le parti d’extrême droite est un farouche partisan du nucléaire. C’est donc peut-être pour satisfaire les électeurs du RN que le président de la République a voulu rappeler son attachement à l’atome et en affirmant vouloir construire un total de 14 réacteurs nucléaires. Cette annonce est toutefois peut-être un peu trop audacieuse alors même que l’étude sur la construction des 8 EPR2 supplémentaires n’a pas débuté.

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EPR de Flamanville : au coeur du chargement du combustible nucléaire [vidéo]

14 juin 2024 à 14:59

Les bonnes nouvelles s’enchaînent enfin du côté de Flamanville, et la mise en service commerciale approche à grands pas. Le mois dernier, EDF a notamment pu procéder au chargement du combustible dans le réacteur. Pour l’occasion, l’électricien avait sorti les caméras, de quoi nous donner un aperçu des antres de la centrale, et de la complexité du fonctionnement d’un réacteur nucléaire. 

C’était une étape cruciale du démarrage de l’EPR de Flamanville : au mois de mai, les équipes d’EDF ont procédé au chargement initial du réacteur de Flamanville, symbolisant ainsi la mise en exploitation officielle du 57ᵉ réacteur du parc nucléaire français. Pour immortaliser l’instant, EDF a laissé quelques caméras tourner, nous permettant de nous faire une idée de la précision requise pour réaliser une telle opération.

On peut notamment y voir le déplacement des assemblages jusqu’au cœur du réacteur. Un pont-perche permet de les saisir un par un dans la piscine d’entreposage du combustible, puis de les contrôler. Ensuite, ils sont transportés jusqu’au bâtiment réacteur grâce au dispositif de transfert. Pour finir, ils sont positionnés dans le cœur du réacteur, à l’intérieur de la cuve. Chaque assemblage, du fait d’un taux d’enrichissement spécifique, doit être positionné à un endroit précis. Au total, il aura fallu plusieurs jours aux équipes d’EDF pour installer les 241 assemblages de combustible dans la cuve du réacteur.

De nombreuses étapes à franchir avant la mise en service commerciale

Si le chargement du combustible constitue un jalon important de la mise en service du réacteur, il reste encore de nombreuses étapes avant que celui-ci n’injecte de l’électricité sur le réseau. Désormais, les équipes d’EDF peuvent se concentrer sur une phase d’essais pré-critiques sans réaction en chaîne, avant que la cuve ne soit refermée. De nouveaux essais auront alors lieu avec une montée en pression et en température du réacteur afin de tester l’ensemble des dispositifs de sécurité.

Ensuite aura lieu la première divergence, c’est-à-dire la première réaction nucléaire au sein du réacteur. L’unité de production devrait être connectée au réseau à partir de cet été, lorsque le réacteur aura atteint une puissance de 25 %. Enfin, il poursuivra sa montée en puissance par paliers pour atteindre les 100 % avant la fin de l’année. À la fin de l’année 2025, le réacteur devrait connaître sa première opération de maintenance. À cette occasion, le couvercle de la cuve, dont les caractéristiques de l’acier ne correspondent pas aux exigences de l’ASN, devrait être remplacé.

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On a visité le laboratoire français où des scientifiques cherchent à créer un soleil artificiel

Par : Julien Cadot
13 juin 2024 à 16:00

Numerama vous propose une exploration inédite de l'ITER, l'expérimentation internationale qui consiste à reproduire un soleil dans un laboratoire. Et elle est en France !

Il y a un soleil artificiel dans la campagne : voici le projet ITER

13 juin 2024 à 15:45

Dans ce nouvel épisode de notre série documentaire La France du futur, nous vous faisons visiter le soleil artificiel ITER, un réacteur à fusion nucléaire en cours de construction. Mais au fait, en quoi consiste ce projet d'une ampleur hors du commun ?

Nucléaire : Atos va vendre ses systèmes de contrôle pour des millions d’euros !

13 juin 2024 à 12:00
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Atos, le géant de l’informatique, a trouvé un repreneur pour ses systèmes de contrôle des centrales nucléaires : Alten.

Atos n’a pas misé sur EDF

Atos, dans le cadre de sa restructuration financière, a décidé de céder Worldgrid, sa filiale spécialisée dans les systèmes de contrôle-commande des centrales nucléaires. Cette vente s’inscrit dans un plan plus large de désendettement du groupe. Worldgrid, avec ses 1 100 employés, génère un chiffre d’affaires annuel de 170 millions d’euros et conçoit des systèmes pour 70 réacteurs nucléaires à travers le monde. Ce transfert à Alten, un leader de l’ingénierie avec 57 000 collaborateurs, valorise Worldgrid à 270 millions d’euros.

Le choix d’Alten comme repreneur a surpris de nombreux observateurs. Alten, bien que moins connu dans le secteur nucléaire que des acteurs comme Assystem ou EDF, s’impose par son expertise en ingénierie. Le groupe, fondé par Simon Azoulay, valorise cette acquisition à 1,6 fois le chiffre d’affaires de Worldgrid, témoignant de son ambition de renforcer sa présence dans le secteur énergétique. Alten et Atos sont actuellement en discussions exclusives, soulignant la volonté d’Atos de trouver un partenaire solide pour assurer la continuité et la qualité des services de Worldgrid.

Une vente qui pourrait arranger les deux parties

Alten devra maintenant démontrer sa capacité à intégrer Worldgrid sans perturber les opérations. Les systèmes de Worldgrid couvrent 15 % du parc nucléaire mondial, y compris les EPR 2 de Penly, un projet emblématique de l’avenir énergétique de la France.

Cette transaction pourrait redéfinir les dynamiques du secteur nucléaire. Alten, avec son acquisition, se positionne comme un acteur clé de la modernisation des infrastructures nucléaires. Pour Atos, la vente représente une opportunité de se recentrer sur ses activités principales tout en allégeant sa dette.

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Pourquoi la promesse de TVA à 5,5 % sur l’énergie pourrait ne jamais se réaliser

13 juin 2024 à 10:00
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La Commission de régulation de l’énergie a annoncé une augmentation de 11,7 % du prix du gaz en juillet, en raison de la revalorisation du coût d’acheminement du gaz par GRDF. Pour les particuliers, cela se traduit par une facture annuelle moyenne de gaz passant de 1 060 euros en juin à 1 184 euros en juillet, soit une augmentation de 124 euros.

Propositions du Rassemblement national (RN)

Le RN propose de stopper la hausse du prix du gaz et de réduire la TVA sur l’énergie à 5,5 %, au lieu de 20 %. Cependant, cette mesure aurait un coût estimé à 10 milliards d’euros par an, selon l’Institut Montaigne. Cette baisse de TVA concerne actuellement l’abonnement à l’électricité et au gaz, mais l’extension de cette réduction à tous les produits énergétiques pourrait entraîner une baisse significative des recettes fiscales.

Réactions et analyse

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a exprimé des doutes sur la faisabilité des propositions du RN, notamment en ce qui concerne l’entretien du réseau de gaz sans les hausses de tarifs prévues. Antoine Autier, responsable des études à l’UFC-Que Choisir, soutient la réduction de la TVA sur l’électricité en tant qu’énergie décarbonée, mais critique l’idée de l’appliquer au gaz, une énergie fortement carbonée.

Promesse de baisse des prix de l’électricité

Bruno Le Maire a annoncé une baisse de 10 à 15 % des prix de l’électricité pour février 2025, en raison de la relance du nucléaire et des investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, cette promesse est en partie liée à une formule de calcul prenant en compte les prix de marché, qui ont baissé en 2023 et 2024. Selon Antoine Autier, cette promesse comporte une part d’aléatoire, car les prix de marché pourraient encore fluctuer d’ici là.

La baisse de 10 % des prix de l’électricité et la TVA à 5,5 % sur l’énergie sont des promesses attrayantes, mais elles doivent être évaluées avec prudence. Les fluctuations des prix de marché et les implications fiscales des réductions de TVA posent des défis significatifs. Les consommateurs doivent rester vigilants et informés sur l’évolution de ces mesures et leur impact réel sur les factures d’énergie.

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Nucléaire : 8 nouveaux EPR2 vont voir le jour, annonce Emmanuel Macron

12 juin 2024 à 13:00
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À l’occasion de sa conférence de presse suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron fait des annonces sur le nucléaire. Ainsi, 8 nouveaux réacteurs EPR vont bientôt voir le jour en France.

De nouveaux réacteurs nucléaires

Emmanuel Macron réaffirme son engagement envers l’énergie nucléaire. Lors de sa conférence de presse sur la feuille de route législative, le président annonce la construction de huit nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2. Attention, ces réacteurs sont encore à l’étude jusqu’à présent. Cependant, ils sont jugés essentiels pour la transition écologique de la France. De fait, ils doivent compléter les trois paires de réacteurs déjà prévues et en cours de développement.

Cette initiative vise à réindustrialiser le pays tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Emmanuel Macron insiste sur une « écologie à la Française » qui génère des richesses et soutient les plus vulnérables. Ainsi, ces nouveaux réacteurs doivent également renforcer la sécurité énergétique de la France. Mais surtout, limiter la dépendance aux énergies fossiles importées.

Une vision politique sur le nucléaire

Le président Macron ne manque pas de critiquer les contradictions des oppositions politiques sur la question énergétique. En effet, il pointe du doigt l’extrême droite qui oppose écologie et économie, qualifiant cela de renoncement au projet écologique. De l’autre côté du spectre politique, les avis sont partagés. Les communistes soutiennent l’énergie nucléaire, mais les insoumis et les écologistes s’y opposent fermement.

Cette division politique met en lumière les défis à surmonter pour parvenir à un consensus national sur la transition énergétique. Pourtant, Emmanuel Macron reste ferme sur sa vision d’un mix énergétique incluant fortement le nucléaire, soulignant son importance pour une transition écologique réussie en France. Un vrai choix politique pour le président de la République.

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Le coût des futurs réacteurs nucléaires EPR2 en France va t-il vraiment exploser ?

11 juin 2024 à 08:37

La rumeur circule déjà depuis quelques mois : le prix des six nouveaux EPR2 va augmenter. Désormais, c’est le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui confirme les faits. Une mauvaise nouvelle pour la filière du nucléaire français, scrutée pour son respect des coûts et des délais.

Concernant les nouveaux chantiers de construction des EPR2, les antinucléaires attendent EDF au tournant sur deux points : le coût des travaux et le respect des délais. Le secteur du nucléaire pâtit en effet de la piètre expérience du chantier de construction de l’EPR de Flamanville, qui accuse un retard de 12 ans et l’explosion de son budget passé de 3,3 à 19,1 milliards.

Ainsi, l’annonce par le président de la République lors de son discours de Belfort en 2022 de la construction de six nouveaux EPR2 et l’étude qui suivra pour envisager huit EPR2 supplémentaires a ravivé les critiques. Et on peut dire que ça commence mal pour l’énergéticien national. Il y a quelques mois, une information du journal Les Échos affirmait que le montant initial des travaux des six nouveaux EPR2 allait être réévalué à la hausse.

Une rumeur de réévaluation du coût du chantier des EPR2 confirmée par le ministre de l’Économie

À l’occasion d’une audition parlementaire qui s’est déroulée le 5 juin 2024, Bruno Le Maire a confirmé que le coût du chantier était effectivement en cours de réévaluation. Le ministre de l’Économie ne s’est toutefois pas risqué à donner un chiffre. Selon le journal les Échos, il est question d’une augmentation de 51,7 à 67,4 milliards, étant précisé que la première estimation date de 2022.

Il faut donc s’attendre à une augmentation des coûts. Concernant le financement de ses nouveaux chantiers, EDF doit prendre une décision d’ici la fin de l’année 2024. Et pour la suite, Bruno Le Maire s’est montré très prudent quant à la possibilité d’envisager la construction de huit nouveaux réacteurs, après les six premiers déjà actés. Il a précisé qu’EDF devait déjà montrer sa capacité à construire ces six premiers EPR2 « dans de bonnes conditions, dans le respect des délais et du budget ». Autant dire que pour le budget, c’est mal parti.

Où en sont actuellement les chantiers ? Les sites ont déjà été définis puisque les nouvelles paires d’EPR2 seront implantées au sein des centrales nucléaires existantes : Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Bugey (Ain). La première paire de réacteurs à entrer en service sera celle de Penly, pour laquelle le gouvernement vient de délivrer une autorisation environnementale qui va permettre à EDF de lancer les travaux.

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Voiture électrique : sans bonus écologique, les Allemands la boudent

10 juin 2024 à 15:18
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Avec la fin du bonus écologique, les Allemands sont beaucoup moins enthousiastes à l’idée de passer à la voiture électrique. Une tendance qui préoccupe les constructeurs automobiles, qui ont maintes fois alerté sur une transition jugée trop rapide.

 

La voiture électrique perd de sa cote en Allemagne

En Allemagne, l’arrêt des subventions à l’achat de voitures électriques en 2023 a entraîné une chute spectaculaire des ventes. Selon l’étude de Chemnitz, les ventes ont diminué de 30,6% en mai 2024 par rapport à mai 2023, réduisant la part de marché des véhicules électriques à 12,6%, contre 18% en 2023. Conséquence directe de l’arrêt du bonus écologique chez nos voisins allemands : environ 100 000 voitures électriques invendues s’entassent dans des entrepôts. Une très mauvaise nouvelle pour les constructeurs automobiles qui se trouvent contraints de supporter des coûts imprévus, ce qui les oblige même, à l’image de Tesla, à faire des remises pour les écouler.

Malgré cette problématique, Olaf Scholz, le chancelier allemand, tient sa ligne. Ce dernier a réaffirmé à l’occasion d’un discours à Rüsselsheim le 10 juin 2024, l’objectif d’interdire les véhicules thermiques d’ici 2035, insistant sur l’importance de cette échéance pour maintenir la compétitivité industrielle de l’Allemagne. Le chef du gouvernement ne ménage aucunement ses ambitions. Celui-ci espère atteindre les 15 millions de voitures électriques sur le sol allemand d’ici à 2030.

 

De mauvais signaux dans toute l’Europe

Le marché allemand reflète les défis auxquels est confrontée la transition vers la voiture électrique. Les ventes de voitures électriques ont également diminué dans d’autres pays européens, plombées par la réduction des aides publiques. Chiffre à l’appui : en France où les aides publiques sont maintenues, le marché semble stabilisé, les voitures électriques détenant 17,7% de ce dernier. En avril 2024, les immatriculations de voitures électriques (VE) ont baissé de 12% en Europe par rapport à l’année précédente. Désormais, les VE ne représentent plus que 11% du marché européen, contre 14,6% en 2023.

Cela est bien dû aux voitures électriques elles-mêmes. En effet, le marché automobile européen, comme le soulignent nos confrères de la Tribune, a augmenté de 5,3% en Allemagne au mois de février, de 13% en France, de 11% en Italie et de près de 10% en Espagne, des chiffres qui témoignent de l’attrait plus favorable des consommateurs pour les moteurs thermiques plutôt qu’électriques.

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Plusieurs feux de transformateurs en quelques semaines dans les centrales nucléaires : pourquoi ?

Cette année, EDF a déjà signalé deux incendies de transformateurs dans ses centrales nucléaires. La répétition des incidents n’est pas sans éveiller des questionnements et des suspicions chez certains observateurs. Quelles pourraient être les causes sous-jacentes de ces feux récurrents dans les installations électriques ?

Les centrales nucléaires sont construites selon des normes de sécurité et de durabilité extrêmement strictes. Néanmoins, le risque d’accidents, notamment d’incendies, demeure, particulièrement dans les zones non-nucléaires. Entre 2018 et 2020, par exemple, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a recensé 200 départs de feu dans les installations nucléaires françaises. Et pas plus tard que le 3 juin, un début d’incendie situé hors zone contrôlée a été signalé dans le site de Cattenom à Moselle. Le feu a été rapidement maîtrisé.

Malgré la fréquence de ces incidents, seuls quelques-uns nécessitent l’intervention des services de secours externes, comme cela avait été le cas le 28 mai dernier dans la centrale de Paluel, en Seine-Maritime. Localisé au niveau d’un des transformateurs principaux, le feu a été rapidement maîtrisé, mais il a entraîné l’arrêt de l’unité de production numéro 3. Cette dernière est donc mise à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre, le temps de clarifier les causes.

Les feux de transformateurs dans les centrales nucléaires: des incidents courants

Les incendies de transformateurs dans les centrales nucléaires sont loin d’être des événements rarissimes, contrairement à ce que certains pourraient penser. Des incidents similaires ont été signalés dans plusieurs centrales nucléaires françaises, comme à Tricastin en 2011, à Cattenom en 2013, ou encore au Blayais en 2020. En effet, les transformateurs figurent parmi les éléments les plus risqués d’une installation électrique. Ces appareils, pour rappel, ajustent la tension du courant produit par le réacteur avant son transfert sur le réseau électrique.

À Paluel, un incendie du transformateur de l’unité numéro 1 avait déjà eu lieu en 2021, causé par un défaut électrique au sein de l’appareil. Plus récemment, dans la nuit du 9 au 10 février de cette année, un autre incendie s’est déclaré dans le transformateur de l’unité numéro 3 de la centrale de Chinon (Indre-et-Loire), hors zone nucléaire. Cet incident a nécessité l’arrêt du réacteur 3, qui n’a été reconnecté au réseau qu’en avril.

Pourquoi ces feux de transformateurs dans les centrales nucléaires ?

En ce qui concerne l’incendie récent à Paluel en mai dernier, la cause exacte reste encore à établir au cours des prochaines semaines. Dans tous les cas, il est peu fréquent que les raisons précises des feux de transformateurs soient divulguées publiquement. Mais selon l’IRSN, les incendies dans les installations électriques résultent souvent de problèmes de circuits, des surchauffes des câbles ou des arcs électriques.

Concernant les transformateurs en général, plusieurs facteurs peuvent déclencher un incendie. La surcharge en est une cause fréquente. Le phénomène survient lorsque l’appareil est soumis à une charge supérieure à sa capacité nominale sur une période prolongée. Cette condition peut alors entraîner une augmentation importante de la température, provoquant la surchauffe et parfois le grillage de la machine (c’est-à-dire, une défaillance due à la brûlure des composants internes).

Les fuites d’huile constituent également un risque important. Ce liquide diélectrique permet le refroidissement de l’appareil en dissipant la chaleur, et en cas de fuite, il risque d’entrer en contact avec des composants électriques chauds et d’entraîner le feu. Les incendies de transformateurs peuvent aussi être dus par l’endommagement ou le vieillissement des dispositifs internes, dont les équipements de protection, entraînant des courts-circuits. Les erreurs humaines figurent également parmi les causes possibles.

Compte tenu de la variété des raisons potentielles des incendies, il est essentiel de maintenir une vigilance constante, d’assurer un entretien rigoureux des installations et de continuer à améliorer les technologies utilisées. La rapidité et l’efficacité des interventions lors des incidents demeurent également cruciales pour garantir la sécurité.

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Prix de l’électricité : une association de consommateurs porte plainte contre Ohm

7 juin 2024 à 15:37
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Le fournisseur d’électricité Ohm Énergie se retrouve une nouvelle fois sous les projecteurs après que l’association de consommateurs CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) a déposé une plainte auprès du Procureur de la République de Paris. La cause de cette action judiciaire est une augmentation drastique des tarifs d’électricité en août 2022, que la CLCV juge être une pratique commerciale trompeuse.

 

Ohm : une stratégie de prix plus que douteuse

Au printemps 2022, Ohm Énergie a lancé des offres d’électricité à des prix très attractifs, attirant ainsi une large base de clients. Cependant, en août de la même année, le fournisseur a annoncé une augmentation de 105 % de ses tarifs, effective dès septembre. Cette hausse a touché environ 160 000 consommateurs, provoquant une vague d’indignation.

Selon le communiqué de presse de l’association des consommateurs CLCV, « les éléments matériels à notre disposition nous amènent à estimer qu’une hausse fulgurante des tarifs était planifiée par Ohm Énergie dès la commercialisation de ses offres à bas prix ». La stratégie d’Ohm Énergie a semblé être délibérément conçue pour attirer des clients avec des tarifs bas, avant de les confronter à des hausses tarifaires importantes.

Une enquête de la CRE sur de potentiels abus des droits Arenh

L’une des accusations principales de la CLCV concerne l’utilisation potentiellement abusive des droits Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique). Cette pratique permet aux fournisseurs alternatifs d’obtenir de l’électricité nucléaire à prix réduit auprès d’EDF, pour ensuite la revendre à un prix beaucoup plus élevé sur le marché de gros. Selon la CLCV, Ohm Énergie aurait profité de cette règle ainsi que de la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine pour maximiser ses gains, au détriment de ses clients.

« Cet arbitrage consiste, pour un fournisseur alternatif, à obtenir plus de droits nucléaires d’EDF que son besoin réel puis de les revendre beaucoup plus cher sur le marché de gros », précise la CLCV. Depuis septembre 2022, Ohm Énergie est sous le coup d’une enquête de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) pour ces pratiques. La CRE avait déjà averti les fournisseurs qu’elle sanctionnerait les abus de ce type, et plusieurs procédures sont en cours, y compris contre Ohm Énergie.

Des profits astronomiques et une fuite de clients

Les résultats financiers d’Ohm Énergie pour 2022 sont parlants : l’entreprise a réalisé un bénéfice de 57 millions d’euros, contre seulement 48 000 euros l’année précédente. Cela représente une augmentation impressionnante de 118 650 %. Ce bénéfice exceptionnel est en grande partie attribué à la revente d’électricité sur le marché de gros, comme le montre le solde de 55 millions d’euros entre les ventes et les achats de marchandises. Le fournisseur d’électricité aurait ainsi réussi à dégager une marge brute de 44,3 millions d’euros sur une seule année.

Cette stratégie tarifaire ne s’est néanmoins pas faite sans conséquence. En termes de clientèle, Ohm Énergie a initialement attiré 160 000 abonnés avec ses offres à bas prix, mais ce nombre a chuté à un peu plus de 80 000 après l’augmentation des tarifs.

 

La CLCV lance un appel à la mobilisation

La CLCV appelle tous les consommateurs affectés par cette hausse tarifaire à se manifester et à fournir leurs témoignages pour aider à établir la vérité. « Leur témoignage aidera la juridiction à établir la vérité. Par ailleurs, notre association sera pleinement mobilisée pour faire valoir le préjudice moral et économique de ces personnes », indique l’association dans son communiqué de presse.

Les clients lésés peuvent envoyer leurs témoignages à l’adresse suivante : ohm@clcv.org. La CLCV veut recueillir suffisamment de preuves pour étayer sa plainte et défendre les droits des consommateurs contre ce qu’elle considère comme une manipulation tarifaire abusive

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Pourquoi la centrale nucléaire accidentée de Three Mile Island pourrait redémarrer ?

5 juin 2024 à 09:43

Le réacteur n° 1 de la tristement célèbre centrale de Three Miles Island aux États-Unis va-t-il redémarrer ? De l’autre côté de l’Atlantique, l’idée fait son chemin à mesure que le pays cherche des solutions pour augmenter sa production d’énergie décarbonée.

La centrale de Three Miles Island est connue pour l’accident nucléaire éponyme qui avait entraîné la fonte du cœur du réacteur n° 2 en 1979. Mais le réacteur n° 1, mis en service en 1974, a pourtant connu une longue carrière en fournissant de l’électricité sur le réseau américain pendant près de 45 ans. En 2009, ce réacteur à eau pressurisée de 802 mégawatts électriques (MWe) avait même vu son autorisation d’exploitation prolongée de 20 ans, soit jusqu’en 2034. Il a finalement été arrêté en 2019, en raison de coûts de fonctionnement trop élevés.

Mais depuis 2019, la situation a changé, et le réacteur TMI-1 pourrait finalement reprendre du service. C’est, en tout cas, ce qu’a sous-entendu le CEO de Constellation Energy Corp, entreprise propriétaire de la centrale, Joe Dominguez. « Le redémarrage des centrales nucléaires fermées offre une autre opportunité à l’industrie d’ajouter une énergie propre et fiable au réseau, comme c’est actuellement le cas à Palisades dans le Michigan » a-t-il déclaré.

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Aux États-Unis, le redémarrage de certaines centrales nucléaires de plus en plus probable

Sur les dernières années, aux États-Unis, près d’une douzaine de réacteurs nucléaires ont été mis à l’arrêt, car trop coûteux à exploiter. L’énergie nucléaire peinait alors à faire face, sur le plan économique, aux énergies renouvelables et à un gaz bon marché. Mais la situation est en train de changer, et Joe Dominguez ne mentionne pas la centrale de Palisades par hasard. Celle-ci a reçu, il y a quelques semaines, un prêt de 1,5 milliard de dollars de la part du gouvernement américain pour permettre sa remise en service. Censée avoir été arrêtée définitivement en 2022, elle devrait finalement être remise en service et fournir de nouveau de l’électricité sur le réseau américain à la fin de l’année 2025.

Cette situation pourrait donc donner des idées. Selon le directeur du bureau des programmes de prêts du département américain de l’énergie, « plusieurs centrales nucléaires pourraient et devraient être remises en ligne ». Dans la même dynamique, la Californie, pourtant résolument tournée vers les énergies renouvelables, vient de prolonger de cinq années la durée de vie de sa dernière centrale nucléaire. Selon le propriétaire de la centrale, celle-ci pourrait même être prolongée au-delà.

Pourquoi on ne pourra pas en faire autant en France ?

En relançant certaines centrales nucléaires arrêtées, les États-Unis ne pourraient-ils pas donner des idées à EDF, notre énergéticien national ? Rien n’est moins sûr. Dans l’hexagone, seule la centrale de Fessenheim, définitivement arrêtée en 2020, pourrait être candidate à une telle opération. La centrale, mise en service en 1977, bénéficiait d’un avis favorable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) suite à sa visite décennale de 2013. À la suite de cette visite, EDF y avait investi plus d’une centaine de millions d’euros pour qu’elle réponde à toutes les exigences de sécurité.

Mais si les opérations de démantèlement à proprement parler ne sont censées débuter qu’en 2025, la remise en service des deux premiers réacteurs à eau pressurisée paraît très improbable. D’un point de vue technique, les opérations de préparation au démantèlement ont conduit au démontage de nombreux équipements. Certains de ces équipements, comme les rotors des turbines, sont réutilisées dans d’autres centrales nucléaires. Or, si seule la cuve d’un réacteur nucléaire est irremplaçable, le remplacement d’un grand nombre d’éléments devrait faire exploser le coût d’une hypothétique remise en service. Enfin, d’un point de vue administratif, la situation semble également insoluble. Il faudrait à EDF plusieurs années avant d’obtenir une nouvelle autorisation d’exploitation.

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Et si la France construisait de vieux réacteurs nucléaires plutôt que des EPR ?

3 juin 2024 à 04:38

« C’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes » : le dicton s’appliquerait-il aussi au nucléaire ? Lors de son audition dans le cadre d’une commission d’enquête sur la production et le prix de l’électricité à l’horizon 2035-2050, Jean-Marc Jancovici a suggéré de ne plus construire d’EPR. Selon le très médiatique polytechnicien, nous devrions construire d’anciennes générations de réacteurs dont la conception et la réalisation sont parfaitement maîtrisés. Du moins, le temps d’industrialiser les réacteurs nucléaires de quatrième génération.

Jean-Marc Jancovici devient un habitué des commissions d’enquête ! Après avoir été interrogé, l’année dernière, lors de la commission d’enquête sur la souveraineté énergétique, il a cette fois été auditionné dans le cadre d’une commission portant sur la production, la consommation et le prix de l’électricité à l’horizon 2035-2050. En apportant sa vision de l’avenir de la production d’électricité en France et dans le monde, il a soulevé la question de l’intérêt de construire des réacteurs EPR plutôt que des réacteurs d’ancienne ou de future génération. « Peut-être qu’une des options, c’est de laisser l’EPR au placard pour le moment et de construire des réacteurs comme ceux qui sont actuellement en service ». Selon le scientifique, les réacteurs actuels sont plus simples à construire, tout en respectant l’état de l’art en matière de sécurité grâce à des mises à niveau régulières.

À l’inverse, si les EPR ont été conçus dans une optique de sécurité maximale, leur design complexe rend leur construction fastidieuse, et ralentit leur déploiement. Tous les projets EPR actuels en sont la preuve, multipliant les retards à Flamanville comme à Hinkley Point. Or, toujours selon Jean-Marc Jancovici, l’électrification de nos usages et les objectifs de décarbonation imposent d’accélérer la cadence en matière de puissance nucléaire ajoutée au réseau.

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Sauter la troisième génération de réacteurs pour passer directement à la quatrième

En réalité, selon l’ingénieur, l’enjeu de la filière nucléaire française et internationale réside dans le développement le plus rapide possible de réacteurs de quatrième génération. Selon lui, il serait pertinent de mettre en place un programme Fast Track avec quelques pays concernés pour valider plusieurs designs et démarrer la construction de prototypes dans les plus brefs délais. Cette solution permettrait, toujours selon le scientifique, de pouvoir commencer à déployer des réacteurs de ce type d’ici 10 à 20 ans selon les technologies.

Si les réacteurs de quatrième génération suscitent autant d’intérêt, c’est parce qu’ils pourraient fonctionner avec de l’uranium naturel ou de l’uranium appauvri. Cela permettrait de produire 50 à 100 fois plus d’énergie avec une même quantité de minerai par rapport aux technologies actuelles. Avec cette solution, la France pourrait valoriser jusqu’à 99 % des 250 000 tonnes d’uranium appauvri qu’elle stocke sur son sol, et pourrait ainsi se passer de l’extraction d’uranium pendant plusieurs siècles tout en minimisant la quantité de déchets à stocker.

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Sondes, satellites, bombes… les bonnes et les (très) mauvaises idées du nucléaire dans l’espace

Par : Yaël Nazé
2 juin 2024 à 08:02

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La conquête spatiale a plus de soixante ans. Une histoire dans laquelle le nucléaire n'est jamais bien loin. C'est ce que rappelle cet article de The Conversation, en montrant les différentes pistes étudiées ou envisagées.... pour le meilleur et pour le pire.

Éoliennes et panneaux solaires : seuls espoirs pour réduire immédiatement nos émissions de CO2 ?

Tripler la puissance installée des énergies renouvelables d’ici 2030 semble irréaliste, mais c’est pourtant ce que propose un scénario récent de transition climatique. Celui-ci préconise une part dominante de ces sources renouvelables (du solaire et de l’éolien en particulier) face au nucléaire dans le mix énergétique de 2050, afin d’atteindre rapidement la neutralité carbone.

Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C est l’un des objectifs climatiques fondamentaux adoptés par 195 pays dans le cadre de l’Accord de Paris. Le scénario « Net Zéro » de BloombergNEF (BNEF) reconnaît que relever ce défi sera difficile, mais pas impossible si des actions significatives sont prises immédiatement. Selon les experts de BNEF, les gouvernements doivent se concentrer principalement sur la décarbonation du secteur électrique dans les six prochaines années.

Bien que des progrès considérables aient été réalisés dans la transition énergétique, il est essentiel d’intensifier ces efforts pour assurer une décarbonation efficace. Le rapport préconise une augmentation massive des nouvelles installations solaires et éoliennes, visant à tripler la puissance installée d’ici 2030. Un triplement supplémentaire sera nécessaire d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone. Ce scénario implique des investissements colossaux estimés à 215 000 milliards de dollars, ainsi que l’utilisation de près de trois millions de kilomètres carrés de terres pour les infrastructures énergétiques, soit 15 fois plus que la superficie exploitée en 2023.

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Une transformation urgente du secteur électrique

Selon le scénario Nez Zéro, les actions menées entre 2024 et 2030 seront cruciales pour établir une trajectoire permettant d’atteindre les objectifs climatiques mondiaux à long terme. La décarbonation d’autres secteurs difficiles à verdir, comme l’aviation et la sidérurgie, devrait ainsi attendre après 2030. Pour ces industries, les technologies à faibles émissions ne sont pas encore développées à une échelle suffisante.

Durant cette période 2024 – 2030, les efforts devraient se concentrer sur la transformation rapide du secteur de l’électricité, avec une priorité donnée aux énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. D’ici 2030, l’ensemble des installations devrait atteindre une puissance de 11 térawatts (TW), soit le triple de la puissance actuellement installée. Les efforts pourraient réduire de 93 % les émissions de carbone du secteur électrique d’ici 2035. Pour compenser les variations de production inhérentes au solaire et à l’éolien, une augmentation des capacités de stockage est également prévue dans le scénario, avec une projection de 4 TW de puissance de batterie d’ici 2050, soit 50 fois plus que la puissance actuelle.

Concernant l’évolution actuelle des énergies solaire et éolienne, les deux technologies semblent suivre une trajectoire en phase avec le modèle de BNEF. Ces énergies ont, en effet, connu une croissance exponentielle au cours de ces dernières années. La capacité solaire a été multipliée par neuf et celle de l’éolienne par trois durant la dernière décennie. L’ONG International Solar Energy Society (ISES) estime même que le solaire pourrait, à lui seul, décarboner l’économie mondiale d’ici 2042 si la tendance actuelle se maintient.

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Un scénario délaissant le nucléaire ?

Le scénario Net Zéro met en évidence un fort accent sur les énergies renouvelables et attribue une part modeste au nucléaire. Pour 2050, l’objectif de puissance installée pour le nucléaire est de seulement 1 TW, contre 31 TW pour le solaire et l’éolien. Cela représente moins de trois fois la puissance nucléaire installée en 2021, qui s’élevait à 395 GW à l’échelle mondiale.

Il faut savoir qu’actuellement, les nouvelles installations photovoltaïques et éoliennes fleurissent à un rythme effréné, contrairement aux nouvelles centrales nucléaires, dont la puissance installée stagne. La faute à un manque d’ambition et des délais de construction bien plus longs que les énergies renouvelables.

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Vente d’Atos : la France va-t-elle perdre le contrôle de ses centrales nucléaires ?

31 mai 2024 à 15:17

À quelques mois d’un probable rachat d’Atos par un repreneur étranger, les activités stratégiques du géant du numérique sont-elles assurées de rester sous contrôle de l’État français ? Si le doute était permis, les dernières déclarations de Bruno le Maire se veulent plutôt rassurantes, y compris concernant le nucléaire civil. 

Alors qu’EDF vient de récupérer les activités nucléaires de General Electric, la vente d’Atos menace-t-elle la sûreté nucléaire française ? La question est plus que jamais à l’ordre du jour. Le géant français du numérique, qui gère de nombreuses activités stratégiques à l’échelle nationale, fait face à des difficultés financières colossales, avec près de 5 milliards d’euros de dette. Si plusieurs potentiels acheteurs se sont manifestés, aucun n’est français, ce qui pose problème en matière de souveraineté.

Ainsi, lorsque les contours d’une potentielle vente se sont dessinés, le ministère de l’Économie a fait savoir à l’administration d’Atos son intention de sécuriser toutes les activités stratégiques relatives à la Défense nationale, pour éviter qu’elles ne passent sous giron étranger. Parmi ces activités, on peut citer les supercalculateurs associés à la dissuasion nucléaire, ou encore différents produits de cybersécurité. Cependant, rien n’avait été annoncé concernant les activités liées au contrôle commande des centrales nucléaires françaises.

Qu’il s’agisse d’un « oubli » ou d’une question de gestion des priorités, Bruno Le Maire s’est enfin montré rassurant sur le sujet, dans une récente interview sur News. Il a ainsi déclaré qu’ « il n’est pas question que ce contrôle de commandes des centrales nucléaires puisse désormais partir je ne sais trop où, elle doit rester sous le contrôle de la puissance publique », avant d’ajouter qu’il « ferais en sorte que le contrôle-commande des centrales nucléaires, qui aujourd’hui est dans Atos et pas encore dans le périmètre que nous avons sécurisé, soit dans le périmètre (…) qui restera sous le contrôle de la puissance publique. »

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WorldGrid, derrière le pilotage des centrales nucléaires et le compteur Linky

Derrière le contrôle commande des centrales nucléaires, on retrouve WorldGrid, une société spécialisée dans les activités de supervision de la production, du transport et de la distribution de l’énergie. Ses logiciels se retrouvent dans un grand nombre de centrales nucléaires, en France, mais aussi au Royaume-Uni, en Russie et en Chine. Au total, c’est près de 15 % du parc mondial qui est concerné. La société WorldGrid est également derrière les fameux compteurs Linky, devenu l’incontournable compteur communicant de la France. Pour l’heure, deux noms reviennent avec insistance concernant le rachat de WorldGrid, à savoir EDF, mais aussi Assystem, un groupe français spécialisé dans l’ingénierie, principalement dans le domaine du nucléaire.

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Nucléaire : EDF reprend les activités de General Electric

31 mai 2024 à 09:30
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Du changement dans le domaine du nucléaire. À compter du 31 mai 2024, EDF reprend la gestion des activités du géant américain General Electric. L’accord est finalisé depuis deux ans mais il a tardé à être appliqué.

Du changement dans le secteur du nucléaire

La reprise par EDF des activités nucléaires de General Electric est désormais officielle. Annoncée en 2022, cette acquisition se concrétise enfin le 31 mai 2024. Le président Emmanuel Macron confirme la nouvelle dans un entretien accordé au groupe de presse EBRA. Par ailleurs, le chef de l’État précise que l’opération inclut la maintenance et la fabrication des turbines Arabelle. Ces dernières sont essentielles pour les centrales nucléaires. En effet, elles sont produites à Belfort, et sont réputées pour leur puissance et leur efficacité. Ces turbines équipent notamment l’EPR de Flamanville, l’un des réacteurs les plus avancés au monde.

La réalisation de cette transaction assure la pérennité de cette activité stratégique. De fait, il s’agit d’un véritable symbole de l’ingénierie française. Bien que le montant de l’accord reste secret, Emmanuel Macron souligne que toutes les problématiques géopolitiques, notamment l’obtention des licences américaines nécessaires, sont résolues. Cette acquisition est comme un grand pas pour la France dans sa stratégie de relance du nucléaire, selon le Président de la République.

Perspectives et enjeux pour l’avenir

L’annonce de cette acquisition est un soulagement pour les salariés de Belfort, même si elle soulève des questions sur l’avenir de l’entité industrielle. Les syndicats entendent des clarifications sur les projets industriels et les investissements dans le futur.

Cette opération intervient dans un contexte de relance nucléaire en France, avec un plan ambitieux pour construire jusqu’à 14 nouveaux réacteurs de type EPR2. Ainsi, cette expansion vise à renforcer l’indépendance énergétique du pays et à répondre aux défis climatiques en réduisant les émissions de CO2. Le président indique que de nouvelles annonces arrivent pour préciser la stratégie nucléaire française et la rendre encore plus ambitieuse.

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Comment économiser jusqu’à 600 euros sur votre facture d’électricité en Juin 2024

30 mai 2024 à 14:30
Comment économiser jusqu’à 600 euros sur votre facture d’électricité en Juin 2024

Face à la hausse continue des prix de l’électricité, de nombreux consommateurs cherchent à réduire leur facture énergétique. En Juin 2024, plusieurs fournisseurs proposent des offres attractives permettant de réaliser des économies significatives. Cet article examine les offres les plus avantageuses disponibles ce mois-ci, tant en option Base qu’en option Heures Pleines/Heures Creuses (HPHC).

Les meilleures offres en option Heures Pleines/Heures Creuses

En Juin 2024, Mint Énergie se distingue comme le fournisseur le plus compétitif en option Heures Pleines/Heures Creuses. Avec son offre Online & Green, le prix du kWh est de 0,1577 € en Heures Creuses et 0,2039 € en Heures Pleines. Cette offre permet de réaliser jusqu’à 317 euros d’économies par an par rapport au tarif réglementé (TRV).

Alterna suit de près avec un prix du kWh de 0,1596 € en Heures Creuses et 0,2064 € en Heures Pleines. Quant à OHM Énergie, son offre Ultra Eco propose un prix du kWh de 0,1646 € en Heures Creuses et 0,2132 € en Heures Pleines. Ces fournisseurs permettent des économies substantielles, réduisant ainsi la charge financière des foyers.

Les meilleures offres en option Base

Pour ceux qui préfèrent l’option Base, où le prix du kWh est identique toute la journée, Ekwateur offre le tarif le plus avantageux. Avec un prix du kWh à 0,1811 € et un abonnement annuel de 197,99 €, cette offre permet de réaliser jusqu’à 355 euros d’économies par an.

Mint Énergie propose une alternative compétitive avec un prix du kWh de 0,1831 € et le même coût d’abonnement que celui d’Ekwateur. Cette offre permet une économie annuelle de 344 euros. Alterna, avec son offre Électricité verte 100% française, affiche un prix du kWh de 0,1883 € et un abonnement de 168,24 €, offrant une économie annuelle de 321 euros.

OHM Énergie et La Bellenergie complètent le classement des offres les plus économiques. OHM Énergie, avec un prix du kWh de 0,1927 € et un abonnement de 165,58 €, permet d’économiser 301 euros par an. La Bellenergie propose une offre avec un prix du kWh de 0,1991 € et un abonnement de 149,88 €, permettant une économie de 299 euros par an.

Conclusion

Choisir le bon fournisseur d’électricité peut avoir un impact significatif sur votre budget. En Juin 2024, des fournisseurs comme Mint Énergie, Ekwateur, Alterna, OHM Énergie et La Bellenergie offrent des tarifs compétitifs qui peuvent réduire votre facture annuelle jusqu’à 600 euros. Il est essentiel de comparer les offres et de choisir celle qui correspond le mieux à votre consommation et à vos préférences pour maximiser vos économies.

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