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Arduino Uno Q : une concurrente pour Raspberry Pi

8 octobre 2025 à 11:15

Avec le rachat d’Arduino par Qualcomm, les lignes vont certainement bouger. La carte Arduino Uno Q débarque et se positionne frontalement face aux solutions Raspberry Pi. Avec des arguments de poids : prix, capacités et environnements.

Au recto, le SoC Qualcomm QRB2210, à gauche le module sans fil et son antenne

Pendant que les avocats des deux parties négociaient ce rachat et les modalités qui en découlent d’un point de vue gouvernance. Les ingénieurs d’Arduino et de Qualcomm se réunissaient pour définir la génétique de la nouvelle carte Arduino Uno Q. Un ADN qui emploie une double hélice composée d’un Soc Qualcomm Dragonwing QRB2210 et un microcontrôleur externe, un STM32U585. Il peut sembler étrange de faire appel à deux composants principaux pour une seule carte étant donné la simplicité de création d’un microcontrôleur face aux puces que Qualcomm est capable de proposer. Mais c’est en réalité très logique puisque les deux entités ont des fonctions très différentes. 

Au verso, le STM32U585 et la seconde paire de broches

Le QQRB2210 est un SoC ARM classique sur une base de quatre cœurs Cortex-A53 capables de grimper à 2 GHz. Son circuit graphique est sans surprise un Adreno 702 qui peut atteindre 845 MHz. Qualcomm met l’accent sur les capacités de vision de sa solution avec un ISP sur 18-bits qui pourra prendre en charge un capteur d’images 25 Mégapixels ou  deux solutions 13 Mégapixels. De quoi mieux comprendre son environnement en robotique.

Le petit STM32U585 est une solution ARM monocœur en Cortex-M33 à 160 Mhz. Il serait probablement possible de créer une puce unique avec des chiplets combinant les deux univers sur un seul DIE, mais ce serait d’abord affreusement cher à produire et ensuite très « figé » dans le temps. Rien n’empêche un jour Arduino/Qualcomm de changer de composants et cette implantation en deux éléments facilitera cette tâche.

Arduino Uno Q : « From blink to think »

Sur la page de Qualcomm concernant la carte Arduino Uno Q, on peut lire cette devise, qu’on peut traduire par quelque chose comme « De clignoter à penser ». C’est un message très clair pour tous ceux qui ont déjà posé une carte Arduino devant eux et ouvert un manuel pour apprendre à s’en servir. Le tout premier exercice que l’on réalise est toujours le même. Pour comprendre comment fonctionne la structure de la programmation de cet outil, on suit un exemple simple, qui consiste à faire clignoter une LED avec la commande « blink« . Avec cette phrase, la carte propose déjà son programme. Passer des montages simples et classiques à des possibilités plus impressionnantes. On peut en effet lire le « blink » renvoyant comme un « réflexe instantané » à l’inverse d’un « think » qui renvoie à des réflexions plus profondes. Cela n’a l’air de rien, mais c’est un message très clair qui ouvre Arduino vers une nouvelle dimension d’usages.

Les cartes classiques de la marque ont été pensées pour proposer une base de travail abordable et simple d’approche pour initier les gens à toutes sortes de créations. Cette idée a fait le succès de la marque qui a trouvé un écho favorable autant chez les utilisateurs les plus chevronnés que chez les débutants. Avec une carte Arduino et un tout petit peu de matériel électronique, il est possible de concevoir des centaines de montages simples en robotique, en domotique, en IoT. Un enfant en primaire peut facilement construire une vraie batterie de détecteurs variés et comprendre très facilement comment les programmer avec une de ces cartes.

Impossible par contre d’aller plus loin. On reste sur une solution de microcontrôleur qu’on programme en amont avec des ordres simples. Si le détecteur détecte alors réagit comme cela. Par exemple, si un capteur de lumière capte la tombée de la nuit on demandera à Arduino de réagir en actionnant un circuit qui allumera la lumière. Au-delà de ce type d’usages, il existe également une foule d’exploitations plus complexes avec diverses variables plus complexes néanmoins la structure est toujours assez basique. 

La carte Arduino Uno Q change de dimension en proposant la prise en charge d’un système d’exploitation Linux. Au même titre qu’un Raspberry Pi par exemple. En combinant le contrôleur d’un côté et une puce capable de faire tourner un système de l’autre on peut varier les usages de ce contrôleur à l’infini. Non seulement réagir à ce que détectent des capteurs mais conditionner cette réaction à d’autres éléments, internes ou externes. Ce n’est pas le premier intégrateur à proposer des solutions de ce type, d’autres existent déjà sur le marché avec des puces ARM, RISC-V ou x86 : les cartes BeagleBoard proposent ce genre de carte sous SoC ARM ou RISC-V.  Des solutions signées LattePanda ou Radxa proposent la même chose avec une puce Intel et un RP2040.

Arduino Pro Portenta X8

Arduino lui même a proposé des cartes de ce type avec la Arduino Pro Portenta X8 équipée d’une puce ARM capable de piloter une solution Linux et d’un microcontrôleur en soutien. Avec toutefois un bémol pour cette dernière, son tarif élevé, puisque la marque l’orientait pour un marché industriel uniquement : la carte Arduino Pro Portenta X8 est proposée à 223€.

On comprend donc ici tout l’enjeu de cette nouvelle voie tracée par la société bicéphale : Arduino UNO Q veut réunir les deux mondes pour un prix plus abordable. Lui offrir un support Linux complet avec le support de Debian 13 et Yocto sans perdre le riche héritage Arduino classique avec une prise sur le réel au travers de son contrôleur : des muscles et un cerveau.

Un équipement plus communicant

Cette ouverture sur le monde se fera aussi au travers d’un support vers l’extérieur. La carte embarque un module Qualcomm WCN3980 en Wi-Fi5 et Bluetooth 5.1 avec une antenne intégrée. S’alimentera avec un port USB 3.1 Type-C pour une exploitation facile sur batterie mais également pour une connexion plus aisée à d’autres périphériques. Avec un dock adapté, on pourra retrouver des ports USB, des sorties vidéo, de la connectivité réseau Ethernet et autres prises jack, webcams et lecteurs de cartes. Il sera par ailleurs possible d’alimenter la carte en 5V via ses brochages.

Le SoC Dragonwing QRB2210 sera épaulé par de la mémoire vive en LPDDR4 de 2 à 4 Go et d’un module de stockage soudé allant de 16 à 32 Go en eMMC non détaillé. Arduino met en avant le fait que sa solution n’aura pas besoin d’une carte MicroSD pour fonctionner mais semble oublier que cela oblige à se cantonner à 32 Go de stockage maximum3

Le format Qwiic

On retrouve autour de la carte les brochages UNO habituels avec les entrées et sorties classiques. Un connecteur au format Qwiic, développé par Sparkfun, très pratique pour du prototypage aisé ou avec des plus petits.  Deux connecteurs MIPI-CSI permettront à la carte de voir le monde avec des capteurs d’image. Un MIPI-DSI sera également présent pour de l’affichage externe.

Un point très intéressant proposé par la carte est dans la présence d’une matrice de LEDs assez complète pour diffuser des messages lisibles. Avec 8 rangées de 13 LEDs, il est possible de faire défiler du texte, d’afficher des icônes compréhensibles, ce qui va permettre un dialogue visuel entre la carte Arduino UNO Q et un utilisateur. Cela peut sembler assez gadget, mais cela fonctionne extrêmement bien en termes d’apprentissage. On a connu le même système de LEDs embarquées sur les cartes micro:bit par exemple et beaucoup d’usages ont été faits des petites LEDs que la carte proposait dans son dos.

Le tout entre sur une carte de 6.88 cm de large pour 5.33 cm de profondeur. L’ensemble est proposé en Open-Hardware du moins pour la partie technique de la carte. Les puces sont évidemment protégées par leurs créateurs. On retrouve ainsi le détail de l’ensemble dans une documentation très complète. La carte Arduino UNO Q est proposée à 39€ en version 2/16 Go et sera vendue à 53€ en Novembre en version 4/32 Go. Une carte Raspberry Pi 5 en version 2 Go sans stockage est proposée à 55€, une version 4 Go est à 67€.

 

Quel avenir pour cette carte ?

Avec un parc installé comprenant des dizaines de millions d’utilisateurs, une présence remarquable dans les secteurs de l’industrie et de l’éducation, l’avenir est rose sur le papier. On imagine facilement qu’au vu des tarifs demandés, quantité de développeurs et hobbyistes de tous poils vont avoir envie de tester la UNO Q pour voir ce qu’il est possible de faire avec. Des aficionados des solutions Raspberry Pi vont également chercher a se frotter à l’appareil pour se faire un avis.

Le prochain cap à passer pour la solution sera précisément dans l’accueil de tous ces curieux. Comment ce produit et son nouveau système de développement vont séduire les utilisateurs. Arduino App Lab, l’environnement de programmation dédié, a évolué pour prendre en charge plus de choses et notamment l’arrivée de Linux et de l’IA en plus du très classique développement sous Python.

Je ne sais pas ce qu’en penseront mes lecteurs mais, pour ma part, j’ai senti un net désintérêt ces derniers mois pour les solutions Raspberry Pi. Certains utilisateurs qui y voyaient simplement un « ordinateur pas cher » en sont « revenus ». Trouvant plus de puissance pour un prix équivalent du côté des MiniPC Intel Nxxx. Ceux qui cherchaient un Raspberry Pi pour des montages dédiés sont évidemment toujours là, mais les créations originales ont baissé en quantité. Il fût une époque ou pas une semaine ne passait sans qu’un projet m’enthousiasme assez pour passer deux heures à rédiger un compte rendu sur le blog. Je ne suis pas le seul à avoir ressenti cette baisse d’intérêt. Plusieurs sites anglophones ont eu la même réaction. Certains ayant même fait disparaitre la rubrique Raspberry Pi autrefois visible sur leur page d’accueil. Les plateformes dédiées comme Reddit croulent depuis toujours plus sous les bugs que les développements originaux mais la proportion de messages interessants est désormais vraiment réduite. Le mouvement de la fondation Raspberry Pi en boite côté en bourse avec un nez rouge pour dire qu’elle aime les enfants a également eu des effets sur son public.

Est-ce que la solution Arduino Uno Q va reprendre ce flambeau ? Ou va-t-elle subir le même marasme ? Difficile à dire aujourd’hui. Qualcomm semble compter sur l’IA pour tirer son épingle du jeu. Le nouvel environnement de programmation (sous licence GPL 3.0) va proposer d’intégrer très facilement des modèles d’IA dans son code. Avec ces éléments déjà entrainés à des tâches, il sera bien plus facile de piloter ce genre d’outils. De la reconnaissance d’objets par exemple ou des mots clés pour réaliser des tâches. On imagine qu’on pourra passer d’une chatière connectée qui réagit à la présence d’une puce RFID sur le collier de Minouche à l’ouverture de la même chatière grâce à la détection de Minouche. D’une lampe qui s’illuminait au bruit d’un claquement de main à la même lampe qui va reconnaitre une phrase dédiée.

Ces usages locaux, par exemple détecter un « trou » dans un stock pour alerter le gestionnaire et lancer le réapprovisionnement, sont utiles. Le fait de les rendre accessibles à de petits budgets sans se casser la tête à les programmer ni passer par un service dans les nuages est un gros point positif. Si la partie logicielle et la partie matérielle se rejoignent autour d’usages demandés et faciles d’accès, la solution aura un futur.

Il faut absolument que Arduino propose un environnement et un accueil au niveau pour que la mayonnaise prenne. Le premier réflexe des utilisateurs chevronnés à l’arrivée de Qualcomm dans l’équation n’est pas forcément très positif. Si le papa des Snapdragons propose sa force de communication et ses équipes pour épauler Arduino dans le développement logiciel autour de sa carte, la garde des développeurs pourra baisser et leur intérêt dépasser leurs appréhensions.

Arduino Uno Q : une concurrente pour Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2025

Qualcomm s’offre Arduino

7 octobre 2025 à 14:35

Arduino est bien connu des makers, la société Italienne développe depuis 2005 des microcontrôleurs qu’elle propose autant aux particuliers qu’aux professionnels. Avec, comme toujours, cette idée d’une porosité entre les deux mondes. On fait ses armes en développant des produits en tant qu’hobbyiste et, une fois dans un milieu professionnel, on peut se pencher vers les mêmes éléments pour des produits commerciaux.

Dans cette optique d’une approche plus professionnelle, la société avait été lever 32 millions de dollars en 2022 auprès de différents investisseurs dont ARM et Renesas. Qualcomm s’offre aujourd’hui Arduino dans un virage à 180° puisqu’elle annonce vouloir se rapprocher de ces « makers », toucher un public que la marque ne touche pas trop d’habitude. Les puces comme les Snapdragon sont doublement protégées. Par les licences ARM d’abord, par Qualcomm ensuite. Les cœurs modifiés par les ingénieurs maison ne sont pas du tout libres et difficiles à maitriser sans accès à une documentation ouverte. Ils ne sont également accessibles qu’en très grandes quantités, impossibles donc de monter un petit projet perso avec du Qualcomm.

Du côté d’Arduino, c’est l’inverse. Les puces sont Open-Source, documentées et facile d’accès. Si le nom Arduino est protégé, le reste, et en particulier l’univers de programmation, sont documentés et particulièrement appréciés des développeurs de tous poils. Il est également possible d’acheter une solution Arduino en quelques clics et à l’unité quasi n’importe où.

Pour Qualcomm, l’idée serait donc d’avoir un dialogue avec les sociétés qui développent des produits robotiques comme avec les amateurs. J’imagine très bien un monde où Arduino proposera ses micro contrôleurs de manière habituelle et où Qualcomm pourrait fournir les versions « pros », sécurisées, garanties pour fonctionner dans un milieu industriel où la robustesse  et une licence adaptée sont obligatoires. C’est un peu ce qu’il s’est passé lorsque Raspberry Pi a sauté le pas de son statut de Fondation à celui d’une société classique côtée en bourse.

Nakul Duggal, le directeur général de l’automobile, de l’industrie et de l’IoT chez Qualcomm, confirme, « Vous pourrez démarrer avec des prototypes, des concepts fonctionnels et quand vous serez au point, vous pourrez ensuite passer à la commercialisation. » Ajoutant « Ce qui est quelque chose avec laquelle nous (Qualcomm donc) sommes très habitués. » La marque ne cache pas son ambition de faire d’Arduino un tremplin vers des ventes de microcontrôleurs musclés et signés « Qualcomm Dragonwing » dans un second temps. Aujourd’hui, ce marché industriel et beaucoup plus discret représente déjà 30% des ventes de Qualcomm.

Arduino a donc annoncé dès aujourd’hui une carte avec une puce Qualcomm chip. Baptisée Uno Q, elle est listée de 45 à 55$ et propose un circuit Qualcomm Dragonwing QRB2210. Une puce capable de faire tourner Linux et Arduino et proposant des fonctions de reconnaissance visuelle programmables.

« On touchera à rien »

Nakul Duggal annonce « Mon critère de réussite tient dans le fait que l’écosystème Arduino ne ressente aucun changement dans cette nouvelle acquisition. » Comme souvent dans ce genre d’annonce, ce type de bonnes intentions peut être lu comme un aveu. Une ambition de justement bouleverser pas mal les choses.

Aujourd’hui, Arduino achète à beaucoup de professionnels et promet de ne pas changer ses habitudes. On imagine pourtant assez mal à long terme Arduino continuer à vendre des puces signées STM, Renesas, Microchip ou NXP si des solutions Qualcomm Dragonwing existent en parallèle. Penser que Qualcom va financer Arduino qui va faire de la pub et des ventes pour des sociétés concurrentes parait un peu compliqué. Il est donc possible que petit à petit les Dragonwing prennent le pas sur la concurrence et viennent truster les places de microcontrôleurs. On peut également se poser la question de l’avenir de la politique Open Source d’Arduino. 

Qualcomm espère prendre ainsi un peu plus de place dans le paysage des startups et autres développeurs et y gagner en légitimité. Faire que le choix de la marque soit une évidence si on commence depuis une plateforme Arduino. C’est par ailleurs un bon moyen pour se diversifier avec la possibilité de vendre des microcontrôleurs variés massivement employés dans l’industrie aujourd’hui. 

Qualcomm annonce ici clairement la couleur. La marque cherche à proposer un matériel accessible, programmable et très utilisé en expérimentation et en prototypage tout en espérant y trouver des profits. Aucun montant de transaction n’a filtré, la société se bornant à dire que les deux entités devraient fonctionner de manière indépendante. 

Le Communiqué de presse :

Qualcomm va acquérir Arduino, accélérant ainsi l’accès des développeurs à ses technologies de pointe en matière d’informatique et d’intelligence artificielle

Le nouvel Arduino UNO Q et l’Arduino App Lab permettent à des millions de développeurs de bénéficier de la puissance des processeurs Qualcomm Dragonwing

· Cette acquisition permettra de combiner les produits et technologies de pointe de Qualcomm avec le vaste écosystème et la communauté Arduino afin de donner aux entreprises, aux étudiants, aux entrepreneurs, aux professionnels de l’informatique, aux enseignants et aux passionnés les moyens de concrétiser rapidement et facilement leurs idées.

· La nouvelle Arduino UNO Q, première carte à double processeur d’Arduino équipée de la plateforme Qualcomm Dragonwing™, associe calcul haute performance et contrôle en temps réel pour mettre l’IA à portée de main.

· Arduino App Lab est un nouvel environnement de développement intégré qui unifie le parcours Arduino à travers les flux Real-time OS, Linux, Python et IA, simplifiant ainsi la construction, les tests et le déploiement.

SAN DIEGO et TURIN – 7 octobre 2025 – Qualcomm Technologies, Inc. annonce aujourd’hui avoir conclu un accord en vue d’acquérir Arduino, une société de premier plan spécialisée dans le matériel et les logiciels open source. Cette transaction accélère la stratégie de Qualcomm Technologies visant à donner plus de moyens aux développeurs en leur facilitant l’accès à son portefeuille de technologies et de produits de pointe unique en son genre. Cette acquisition s’inscrit dans la continuité des récentes intégrations d’Edge Impulse et de Foundries.io par l’entreprise, renforçant ainsi son engagement à fournir une plateforme de pointe complète couvrant le matériel, les logiciels et les services cloud. La conclusion de cette transaction est soumise à l’approbation des autorités réglementaires et à d’autres conditions de clôture habituelles.

En combinant les technologies de pointe de Qualcomm Technologies en matière de traitement, de graphisme, de vision par ordinateur et d’intelligence artificielle avec la simplicité, l’accessibilité et la communauté d’Arduino, l’entreprise est prête à booster la productivité des développeurs dans tous les secteurs. Arduino conservera son approche ouverte et son esprit communautaire tout en déployant une plateforme complète pour le développement moderne, avec Arduino UNO Q comme première étape.

Arduino conservera sa marque, ses produits et sa mission en toute indépendance, tout en continuant à prendre en charge une large gamme de microcontrôleurs et de microprocesseurs provenant de plusieurs fournisseurs de semi-conducteurs, alors qu’elle entame ce nouveau chapitre au sein de la famille Qualcomm. À la suite de cette acquisition, les plus de 33 millions d’utilisateurs actifs de la communauté Arduino auront accès à la puissante technologie et à la portée mondiale de Qualcomm Technologies. Les entrepreneurs, les entreprises, les professionnels de la technologie, les étudiants, les enseignants et les amateurs pourront rapidement réaliser des prototypes et tester de nouvelles solutions, avec une perspective de commercialisation facilitée par les technologies avancées et le vaste écosystème de partenaires de Qualcomm Technologies.

Le nouvel Arduino UNO Q est un ordinateur monocarte de nouvelle génération doté d’une architecture « double cerveau » (un microprocesseur compatible Linux Debian et un microcontrôleur en temps réel) qui permet de combiner calcul haute performance et contrôle en temps réel. Alimenté par le processeur Qualcomm Dragonwing™ QRB2210 fonctionnant sous un environnement Linux complet, l’UNO Q est conçu pour permettre la mise en œuvre de solutions visuelles et sonores basées sur l’IA qui réagissent à leur environnement, allant des solutions sophistiquées pour la maison intelligente aux systèmes d’automatisation industrielle. L’UNO Q est conçu pour devenir l’outil incontournable de tous les développeurs : accessible, polyvalent et prêt pour favoriser l’apprentissage et l’innovation tout au long de la vie.

En plus d’être compatible avec l’IDE Arduino et l’écosystème UNO emblématique, UNO Q est la première carte Arduino à fonctionner avec Arduino App Lab, un nouvel environnement de développement intégré conçu pour unifier le parcours de développement Arduino sur les flux Real-time OS, Linux, Python et IA afin de rendre le développement plus rapide et plus facile. App Lab offre aux développeurs une plateforme open source permettant de concevoir, prototyper et mettre en production rapidement des solutions basées sur l’IA. L’intégration transparente d’App Lab à la plateforme Edge Impulse contribue également à rationaliser et accélérer le processus de création, de réglage et d’optimisation des modèles d’IA à l’aide de données réelles pour un large éventail de fonctionnalités telles que la détection d’objets/d’êtres humains, la détection d’anomalies, la classification d’images, la reconnaissance des sons ambiants et la détection de mots-clés.

« Grâce à nos acquisitions de Foundries.io, Edge Impulse et désormais Arduino, nous accélérons notre vision visant à démocratiser l’accès à nos solutions informatiques et d’IA de pointe pour la communauté mondiale des développeurs », a déclaré Nakul Duggal, directeur général du groupe Automobile, Industrie et IoT embarqué chez Qualcomm Technologies, Inc. « Arduino a bâti une communauté mondiale dynamique de développeurs et de créateurs. En combinant leur philosophie open source avec le portefeuille de produits et de technologies de pointe de Qualcomm Technologies, nous aidons des millions de développeurs à créer des solutions intelligentes plus rapidement et plus efficacement, notamment en leur ouvrant la voie vers une commercialisation mondiale grâce à notre vaste écosystème. »

« Notre collaboration avec Qualcomm Technologies nous permet de renforcer notre engagement en faveur de l’accessibilité et de l’innovation », a déclaré Fabio Violante, PDG d’Arduino. « Le lancement de l’UNO Q n’est qu’un début. Nous sommes ravis de pouvoir offrir à notre communauté mondiale des outils puissants qui rendent le développement de l’IA intuitif, évolutif et accessible à tous. »

« Notre engagement en faveur de la simplicité, de l’accessibilité financière et de la communauté a donné naissance à un mouvement qui a transformé la technologie », a déclaré Massimo Banzi, cofondateur d’Arduino. « En rejoignant Qualcomm Technologies, nous allons mettre à la disposition de notre communauté des outils d’IA de pointe tout en restant fidèles à ce qui a toujours été le plus important pour nous. »

À propos de Qualcomm

Qualcomm innove sans cesse pour offrir des solutions informatiques intelligentes partout dans le monde, permettant ainsi à la communauté internationale de relever certains de ses défis les plus importants. Forts de 40 ans d’expertise technologique dans la création d’innovations révolutionnaires, nous proposons une large gamme de solutions basées sur notre intelligence artificielle de pointe, nos capacités informatiques haute performance et basse consommation, ainsi que notre connectivité inégalée. Nos plateformes Snapdragon® offrent des expériences extraordinaires aux consommateurs, et nos produits Qualcomm Dragonwing™ permettent aux entreprises et aux industries d’atteindre de nouveaux sommets. En collaboration avec nos partenaires de l’écosystème, nous rendons possible la transformation numérique de nouvelle génération afin d’enrichir les vies, d’améliorer les entreprises et de faire progresser les sociétés. Chez Qualcomm, nous sommes au service du progrès humain.

Qualcomm Incorporated inclut notre activité de concession de licences, QTL, et la grande majorité de notre portefeuille de brevets. Qualcomm Technologies, Inc., une filiale de Qualcomm Incorporated, exploite, avec ses filiales, la quasi-totalité de nos fonctions d’ingénierie et de recherche et développement, ainsi que la quasi-totalité de nos activités liées aux produits et services, y compris notre activité de semi-conducteurs QCT. Les produits de marque Snapdragon et Qualcomm sont des produits de Qualcomm Technologies, Inc. et/ou de ses filiales. Les technologies brevetées de Qualcomm sont concédées sous licence par Qualcomm Incorporated.

À propos d’Arduino

Arduino, une entreprise leader dans le domaine du matériel et des logiciels open source, fournit une plateforme accessible pour la création de projets interactifs. Avec environ 33 millions d’utilisateurs actifs, la communauté Arduino s’est développée pour répondre à de nouvelles demandes et relever de nouveaux défis, en proposant des produits pour l’IoT, les appareils portables, l’impression 3D et les environnements embarqués.

PS : Le message suivant était caché dans le communiqué de presse : « AI-generated content may be incorrect. »

 

Qualcomm s’offre Arduino © MiniMachines.net. 2025

Qualcomm annonce ses Snapdagron X2 et Snapdragon X2 Elite

1 octobre 2025 à 13:50

Qualcomm a annoncé la semaine dernière le Snapdragon X2 et le Snapdragon X2 Elite à destination des PC sous Windows. La promesse de la marque est classique, obtenir les meilleurs SoC possibles pour Windows en misant gros sur la partie IA avec des NPU particulièrement puissants.

Le Snapdragon X2 promet beaucoup et sur le papier la puce a énormément d’avantages. On retrouve les traditionnelles annonces d’une évolution de compétences en performances de calcul, en capacités graphiques et en IA. Mais Qualcomm insiste également sur l’évolution de nombreux postes accessoires. On retrouvera une connectivité Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4, de la 5G, une explosion de la bande passante mémoire et même la prise en charge du PCIe 5.0. Le tout, comme d’habitude, en étant plus efficace en termes de consommation. 

Les Snapdragon X2 Elite et Snapdragon X2 Elite Extreme sont explicitement construits pour équiper des ordinateurs sous Windows. Qu’il s’agisse de portables ou de MiniPC. Ils ne viseront pas particulièrement des engins abordables, leur prix sera à la hauteur de leur équipement et pour en tirer pleinement parti, il faudra par ailleurs des composants récents et de qualité. Le Snapdragon X2 Elite Extreme proposera 18 coeurs cadencés, c’est une première pour une puce ARM grand public, à 5 GHz sur un ou deux cœur. La puce, issue d’une gravure en 3 nm, propose une nouvelle architecture plus rapide et plus efficace.

On découvre un nouveau circuit graphique Adreno qui annonce une meilleure efficacité énergétique. Jusqu’à 2.3 fois plus élevée que la génération précédente. En clair, pour un résultat graphique équivalent, la puce consommera 2.3 fois moins d’énergie, ce qui devrait également avoir moins d’effets sur ses externalités négatives. Le SoC chauffera beaucoup moins. Avec la possibilité de piloter trois affichages en « 5K », cela fait de cette solution une puce parfaite pour des usages dans des portables ou des MiniPC de bureau et multimédia. D’un point de vue performance, à consommation égale, Qualcomm indique une augmentation de 31% des capacités graphiques.

Cette souplesse qui va permettre de choisir entre puissance brute et efficacité est évidemment un des points clés de l’offre Snapdragon X2. Sur un portable, cela veut dire une plus grosse autonomie en mobilité et un retour de puissance élevé une fois connecté au secteur. La promesse est impressionnante et elle doit, par conséquent,  passer par des tests indépendants pour être validée. Le tout devant dépasser le simple état des lieux d’un benchmark pour passer par la moulinette d’une émulation du côté de Windows.

  Snapdragon X2 Elite Extrême Snapdragon X2 Elite Snapdragon X2 Elite
Référence X2E-96-100 X2E-88-100 X2E-80-100
Qualcomm Oryon
Gen 3
     
Architecture Compatible ARM64 Compatible ARM64 Compatible ARM64
Nombre total de cœurs 18 18 12
Cœurs « Prime » 12 12 6
Fréquence max. multi-cœurs 4,4 GHz 4,0 GHz 4,0 GHz
Fréquence Boost 5,0 GHz (mono / bi-cœur) 4,7 GHz (mono / bi-cœur) 4,7 GHz (mono-cœur)
4,4 GHz (bi-cœur)
Cœurs Performance 6 6 6
Fréquence max. multi-cœurs 3,6 GHz 3,4 GHz 3,4 GHz
Cache total 53 Mo 53 Mo 34 Mo
GPU  Adreno      
Numéro GPU X2-90 X2-90 X2-85
Fréquence max. 1,85 GHz 1,70 GHz 1,70 GHz
API prises en charge DirectX 12.2 Ultimate, Vulkan 1.4, OpenCL 3.0 DirectX 12.2 Ultimate, Vulkan 1.4, OpenCL 3.0 DirectX 12.2 Ultimate, Vulkan 1.4, OpenCL 3.0
NPU Hexagon      
Puissance (INT8 TOPS) 80 80 80
Micro NPU Double Micro-NPU sur Qualcomm Sensing Hub Double Micro-NPU sur Qualcomm Sensing Hub Double Micro-NPU sur Qualcomm Sensing Hub
Mémoire      
Type LPDDR5x LPDDR5x LPDDR5x
Capacité max. 128+ Go 128 Go 128 Go
Capacité configurée 48 Go Spécifique à l’appareil Spécifique à l’appareil
Taux de transfert 9523 MT/s 9523 MT/s 9523 MT/s
Largeur de bus 192-bit 128-bit 128-bit
Bande passante 228 Go/s 152 Go/s 152 Go/s
Gravure 3 nm 3 nm 3 nm
Stockage NVMe via double PCIe 5.0 NVMe via double PCIe 5.0 NVMe via double PCIe 5.0
Version UFS 4.0 4.0 4.0
Standard SD SDUC avec SD Express SDXC avec UHS-I SDXC avec UHS-I
Affichage      
Unité de traitement graphique Qualcomm Adreno DPU Qualcomm Adreno DPU Qualcomm Adreno DPU
Standard écran intégré eDP 1.5, DSI eDP 1.5, DSI eDP 1.5, DSI
Résolution max. intégrée 4K à 144 Hz 4K à 144 Hz 4K à 144 Hz
Standard écran externe DisplayPort 1.4 DisplayPort 1.4 DisplayPort 1.4
Résolution max. externe Jusqu’à 3 écrans en 4K à 144 Hz ou 5K à 60 Hz Idem Idem
VPU Qualcomm Adreno      
Encodage vidéo HEVC, AVC : double 8K UHD à 30 FPS ; AV1 : 8K UHD à 15 FPS, UHD à 60 FPS Idem HEVC, AVC : 8K UHD à 30 FPS ; AV1 : 8K UHD à 15 FPS, UHD à 60 FPS
Décodage vidéo AV1, HEVC, AVC : double 8K à 60 FPS Idem AV1, HEVC, AVC : 8K à 60 FPS
Concurrence 8K 30 FPS (encodage) + 8K 60 FPS (décodage) Idem UHD 60 FPS (encodage) + 8K 30 FPS (décodage)
Caméra      
Processeur d’image (ISP) Qualcomm Spectra ISP Qualcomm Spectra ISP Qualcomm Spectra ISP
Profondeur (bits) Double ISP 18-bit Double ISP 18-bit Double ISP 18-bit
Always Sensing Oui Oui Oui
Double caméra Jusqu’à 36 MP Jusqu’à 36 MP Jusqu’à 36 MP
Caméra simple Jusqu’à 36 MP Jusqu’à 36 MP Jusqu’à 36 MP
Capture vidéo Jusqu’à 4K, 30 FPS Jusqu’à 4K, 30 FPS Jusqu’à 4K, 30 FPS
Audio Qualcomm Aqstic Codec Audio, aptX Idem Idem
Gestion Gestion hors bande via cellulaire & Wi-Fi Idem Idem
Sécurité Snapdragon Guardian Technology Idem Idem
Cellulaire (5G)      
Modem-RF Snapdragon X75 5G Snapdragon X75 5G Snapdragon X75 5G
Vitesse max. téléchargement Jusqu’à 10 Gbps Jusqu’à 10 Gbps Jusqu’à 10 Gbps
Vitesse max. envoi Jusqu’à 3,5 Gbps Jusqu’à 3,5 Gbps Jusqu’à 3,5 Gbps
Bande passante Jusqu’à 1000 MHz (5G) Idem Idem
Interface M.2 PCIe 3.0 Idem Idem
Wi-Fi / Bluetooth      
Système  FastConnect 7800  FastConnect 7800 FastConnect 7800
Générations supportées Jusqu’au Wi-Fi 7 (802.11be), rétrocompatibilité avec Wi-Fi 6E/6/5/4/3/2 Idem Idem
Bandes 6 GHz, 5 GHz, 2,4 GHz Idem Idem
Bluetooth Version 5.4 (LE inclus) Version 5.4 (LE inclus) Version 5.4 (LE inclus)
Interface M.2 PCIe 3.0 Idem Idem
USB      
Standard USB4 (40 Gbps) Idem Idem
Connectique 3× USB-C Idem Idem
PCIe      
Lignes PCIe Gen 5.0 12 12 8
Lignes PCIe Gen 4.0 4 4 4

Là où Qualcomm pousse son avantage, c’est sur la partie NPU de ses puces. La promesse de son circuit Hexagon est de proposer 80 TOPS de calcul dédié à l’IA, sans employer d’autres éléments du SoC. C’est presque le double de la précédente solution de la marque qui culminait à 45 TOPS. Juste au-dessus des recommandations de Microsoft de 40 TOPS pour être considéré comme un processeur compatible avec Copilot+. L’idée est de pouvoir exécuter des tâches dévolues à l’IA en local, sans envoyer ses données vers un Cloud externe.

Reste à savoir pour quoi exactement ce doublement aura du sens. S’il s’agit de traduire plus vite un texte en local cela veut dire de passer de deux secondes à une seconde, ce qui ne sera pas vraiment révolutionnaire. Il reste encore et toujours à trouver des usages à cette débauche de compétences en IA, Microsoft y travaille et pousse les éditeurs à y intéresser. Le manque d’homogénéité du parc en termes de NPU n’aide pas les développeurs à se pencher trop loin dans ce type de développement. La peur d’y investir beaucoup de temps pour un parc pas encore adapté est un frein compréhensible pour eux. 2026 sera peut-être une base plus solide pour proposer ce genre de développement. Microsoft y croit, les autres développeurs ne s’arrêtent plus de mentionner l’IA à tout bout de champ. Il est donc possible qu’un véritable décollage d’usage ait lieu.

En 2026, nous devrions donc voir défiler des solutions de grands constructeurs sur un segment de portables haut de gamme équipés de ces puces Snapdragon X2 et X2 Elite. Je doute fortement que les modèles soient abordables, le marché a toujours eu tendance à positionner Qualcomm sur un segment assez élitiste. Une manière de se confronter à Apple et ses puces M3 et M4 même si les matériels sont difficilement comparables.

On parle de prototypes de portables destinés aussi bien à la mobilité qu’à remplacer un PC de bureau. Des écrans 16 pouces dans des châssis ultrafins, des machines avec 48 Go de mémoire vive en LPDDR5x-9523 directement intégrée au SoC et équipées d’un téraoctet de stockage sous Windows 11. Avec 5G, Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4, c’est une sorte de mètre étalon de ce qui devrait arriver en 2026 sur le marché selon Qualcomm.

Qualcomm annonce ses Snapdagron X2 et Snapdragon X2 Elite © MiniMachines.net. 2025

Qualcomm dévoile la Snapdragon 8 Elite Gen 5, la puce de votre futur smartphone

25 septembre 2025 à 13:58

Avec sa nouvelle puce, Qualcomm détrône déjà l'A19 Pro d'Apple dans les tests de performance. La Snapdragon 8 Elite Gen 5 devrait équiper la quasi-totalité des fleurons Android haut de gamme de 2026, dont les Samsung Galaxy S26 et Xiaomi 17 Pro.

Quick Charge 5+ : Qualcomm veut charger vite et plus intelligemment nos batteries

13 septembre 2025 à 10:34

Charger vite, tout le monde le fait. Les protocoles se sont multipliés et les constructeurs ont quasiment tous le leur. Depuis cinq ans Qualcomm propose la formule Quick Charge 5 et semble satisfait de son protocole. Du moins d’un point de vue vitesse. On l’a vu dernièrement, les batteries ont des petits problèmes un peu partout. Chauffe, incendies et perte d’autonome très rapide, il est temps de passer de recharger vite à recharger vite et bien.

C’est ainsi que Qualcomm présente le Quick Charge 5+, une évolution qui veut assagir la charge rapide. Un argument qui peut avoir du sens quand on réfléchit aux tarifs des engins à recharger. L’idée est de proposer une meilleure durée de vie aux batteries.

Avec une puissance dépassant les 100 watts, le Quick Charge 5 proposait de remettre d’aplomb rapidement. L’idée était de connecter son smartphone 5 minutes à la prise électrique d’une gare ou d’un amphi et de repartir avec une batterie rechargée de moitié. Une capacité forcément pratique pour éviter de se retrouver « à sec » en milieu de journée. Mais cette approche assez agressive de la charge a ses inconvénients. Surchauffe de la batterie et de l’appareil et vieillissement des cellules pouvant amener à une perte d’autonomie. Ce qui entraine un comportement problématique puisque la baisse de capacité des batteries demande des recharges rapides plus régulières encore.

Qualcomm ne compte pas ralentir la cadence et promet une charge de 140 watts en 20 volts et pouvant aller jusqu’à 7 ampères. Ce qui va changer, c’est la manière dont cette charge sera dispensée. avec Quick Charge 5+ l’intensité de la charge sera ajustée en temps réel suivant les remontées constatées par le système. Un dialogue entre l’électronique de la batterie et le chargeur permettra de trouver le meilleur compromis entre vitesse et sécurité. Il s’agit là d’un mécanisme assez classique que l’on rencontre dans d’autres secteurs et que des concurrents à Qualcomm emploient déjà.

Cette approche a un autre intérêt qui s’est surtout développé ces dernières années. La possibilité de connecter au secteur des engins pendant qu’ils sont employés sans que ceux-ci entrent en surchauffe. On pourra travailler, regarder des vidéos ou travailler en jonglant entre la puissance de calcul embarquée et la chauffe générée d’u côté. Et le besoin de charge plus ou moins rapide de la batterie. Smartphones, consoles, tablettes et ordinateurs portables sauront en tirer parti.

Le gros avantage du Quick Charge 5+, c’est le parc déjà installé et la rétrocompatibilité des chargeurs. Non seulement les nouveaux dispositifs accepteront les appareils de génération Quick Charge 2.0 vieille de déjà 10 ans mais le protocole saura piloter des solutions concurrentes.

Comme d’habitude avec Qualcomm, ce dispositif sera l’occasion de vendre des licences d’exploitation pour que d’autres acteurs s’en emparent et livrent des chargeurs adaptés. Ce sera également l’occasion de mettre en avant ses nouveaux SoCs qui assureront le dialogue avec la batterie nativement. 

Quick Charge 5+ : Qualcomm veut charger vite et plus intelligemment nos batteries © MiniMachines.net. 2025

Geekom QS1 : le MiniPC Snapdragon X Elite sera présenté à l’IFA

30 août 2025 à 09:33

Début décembre 2024, le Geekom QS1 est annoncé comme le premier MiniPC sous SoC Snapdragon X Elite. Depuis, pas de nouvelles de la part du constructeur. À un point où l’on pouvait se demander si cet engin allait réellement apparaitre à son catalogue. La marque avait prévenu que cet engin ne serait pas là avant le seond trimestre 2025.

Fin août 2025, je reçois l’info d’une présentation de la minimachine sur le salon Berlinois de l’IFA dans les prochains jours. Preuve que le projet n’est pas abandonné et détail intégral des composants de la machine.

Le Geekom QS1 est donc un MiniPC d’aspect très classique pour la marque. On retrouve un châssis en aluminium de 13.5 cm de large pour 11.55 cm de profondeur et 3.45 cm d’épaisseur. A l’intérieur, un SoC Snapdragon X Elite X1E-80-100. Une puce 12 cœurs fonctionnant à 4 GHz en simple et en double cœur et jusqu’à 3.8 GHz en multicœurs complet. La solution embarque 42 Mo de cache, un NPU 45 TOPS et un circuit graphique Adreno. 

Associé à cette base, le Geekom QS1 proposera jusqu’à 64 Go de mémoire vive LPDDR5-8400 soudés sur sa carte mère. Le stockage sera confié à deux éléments distincts qui seront, quant à eux, évolutifs. Un M.2 2280 NVMe PCIe Gen 4 x4 et un M.2 2242 Gen 4 x2. Les deux permettant d’ajouter 2 To pour un total confortable de 4 To.

Livré préinstallé sous Windows 11 Pro, le Geekom QS1 embarque une connectique semblable aux modèles sous processeurs AMD ou Intel. En facade, on retrouve d’abord quatre ouvertures pour de petits microphones, deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm en plus du bouton de démarrage qui embarque un lecteur biométrique d’empreinte pour piloter Windows Hello.

Sur la partie arrière, on retrouvera un port USB 3.2 Type-A supplémentaire, un USB4, des sorties vidéo HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4, un Ethernet 2.5 Gigabit. Les côtés de l’engin présenteront l’ouverture d’un lecteur de cartes MicroSDXC et un Antivol type Kensington Lock. Un module sans fil sera également intégré. Surprise, il s’agirait d’une puce signée par Intel en Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4. L’alimentation se fera au travers d’un port Jack dédié en 19V/6.32A et 120 watts.

Il manque deux derniers détails autour de ce produit, d’abord son tarif qui n’est toujours pas connu. Ensuite sa date de lancement. Peut être que le  stand de Geekom à l’IFA nous réservera cette information.

Geekom QS1 : le MiniPC Snapdragon X Elite sera présenté à l’IFA © MiniMachines.net. 2025

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