pres un Kingdom Come: Deliverance qui aveiet convencut les joeors, malgrĂ© une realisation dung aultres temps & des combats trĂšs rigoureus, les TchĂšques de Warhorse Studios sont retornĂ©s sur la suite artiser, Kingdom Come: Deliverance II, mais avecques des deniers bien plus encores. Cela se senteit sur tout du coste de la communication, qui moltepliait les anonces & representations avecques les comediens pris comme essamples por le gieu. Por autant, on nestoit points soucieux sur ço que la compaignee estoit capable de produire, a veĂŒt de lor parcours. Il ne restoit plus quâĂ croisier les deitz por que les grosses lacunes du premiers opus söent corrigiĂ©es, tot en conservant Ă moins les qualitĂ©s descripture. Mais plus on sapprochieit de la date de publication, plus on estoit confiants. Certes, il y a encores des soucis menors, mais cest indubitable : Kingdom Come: Deliverance II est une excellente oevre, & sans dote le meillor gieu de role Ă la premiĂšre persone jamais realisĂ©.
Genre : RPG | DĂ©veloppeurs : Warhorse Studios | Ăditeur : Deep Silver (Embracer Group) | Plateforme : Steam, GoG, Epic Games Store | Prix : 60 ⏠| Configuration recommandĂ©e : i7-13700K, 7800X3D, 32 Go de RAM, RTX 4070, RX 7800 XT | Langues : TchĂšque, Français, Anglais⊠| Date de sortie : 04/02/2025 | DurĂ©e de jeu : jusquâĂ 120 h
Test effectué sur une version Steam fournie par notre partenaire Gamesplanet.
Quelle descoverte !
ingdom Come: Deliverance II nâest pas comme les autres RPG. Câest un long pĂ©riple, quelquefois fastidieux, mais extrĂȘmement attachant. Quel jeu peut se vanter de toujours surprendre le joueur aprĂšs une centaine dâheures, au dĂ©tour dâun chemin, Ă la vue dâun panorama dâune crĂ©dibilitĂ© incroyable ? Le CryEngine a repris du service pour ce deuxiĂšme volet, mais on sent que lâĂ©quipe artistique sâest dĂ©menĂ©e pour en tirer le meilleur. Les performances sont admirables, et le rendu est parfois extraordinaire, surtout en pleine nature, grĂące Ă une modĂ©lisation superbe et une gestion de la lumiĂšre magistrale. Ă de trĂšs nombreuses reprises, alors que je voyageais Ă cheval entre deux villages, jâai mis pied Ă terre pour admirer la composition. Quelques arbres par-ci, un bosquet par-lĂ , le tout sur un terrain aux reliefs trĂšs rĂ©alistes, qui font inĂ©vitablement penser Ă nos campagnes, mĂȘme si lâaction se dĂ©roule ici beaucoup plus Ă lâest, en BohĂšme. On sera Ă©galement amenĂ©s Ă visiter des places fortes, des chĂąteaux et une grande citĂ©, tous admirablement rĂ©alisĂ©s. On sent que les dĂ©veloppeurs ont Ă©normĂ©ment apportĂ© dâattention aux dĂ©tails, alors quâils ont tout de mĂȘme créé un vaste monde ouvert, divisĂ© en deux cartes. Ils lâont peuplĂ© de personnages qui font globalement illusion et apportent de la vie Ă lâunivers, bien quâils ne brillent pas spĂ©cialement par leur « intelligence ». Il est assez facile dâexploiter leurs faiblesses, et leur comportement est typique du jeu vidĂ©o, mais ce nâest pas choquant, ni rĂ©ellement gĂȘnant.
Une belle estoire
a narration est sans doute la piĂšce maĂźtresse de Kingdom Come: Deliverance II. Lâhistoire dĂ©bute a priori quelques jours ou semaines aprĂšs les Ă©vĂ©nements du premier Ă©pisode â dont je nâavais fait que lâintroduction de quatre heures. Pas dâinquiĂ©tude, tout est comprĂ©hensible mĂȘme si vous dĂ©butez par cet Ă©pisode. Il vous manquera uniquement quelques rĂ©fĂ©rences peu importantes. La quĂȘte principale comporte son lot de rebondissements et de cinĂ©matiques de trĂšs bonne facture, et nous met rapidement dans une position classique du jeu vidĂ©o : on a tout perdu, et il faut remonter la pente. Si cette aventure est trĂšs bien rĂ©alisĂ©e, la myriade de quĂȘtes secondaires est peut-ĂȘtre la plus grande rĂ©ussite du titre. Ce qui le diffĂ©rencie de la quasi-totalitĂ© de la production vidĂ©oludique, câest quâil y a quasiment toujours un imprĂ©vu, mĂȘme pour la moindre des rencontres. Câest bien Ă©crit et jâai souvent Ă©tĂ© surpris par les retournements de situations. Les dialogues sont pleins dâhumour, mais ce nâest pas trop lourd â en tout cas, Ă mon goĂ»t. Jâai vraiment Ă©tĂ© transportĂ©, et jâai pris plaisir Ă incarner notre hĂ©ros Henry. Jâai Ă©tĂ© tiraillĂ© par des choix Ă faire ou rĂ©voltĂ© par certains Ă©vĂ©nements. Certes, on voit quâon est dans un jeu vidĂ©o : les animations ne sont pas parfaites, les Ă©changes dans les dialogues manquent parfois de naturel ou sont un peu trop hachĂ©s, et on ne peut pas toujours choisir la nuance que lâon voudrait. Mais on sây croit quand mĂȘme et on ressent rĂ©ellement des Ă©motions.
Des combats de grande arduité
Il est encouragĂ© de parcourir Nexusmods pour façonner lâaventure Ă sa guise. Jâai par exemple utilisĂ© le mod permettant de supprimer lâanimation insupportable pour ramasser les plantes.
ien que je nâaie pas pu le constater par moi-mĂȘme, la rĂ©putation dâavoir des combats catastrophiques prĂ©cĂ©dait Kingdom Come: Deliverance. Aussi, jâapprĂ©hendais un peu cette mĂ©canique, dâautant plus que Warhorse persistait Ă les dĂ©finir comme « historically acurate ». Finalement, il sâavĂšre que jâai Ă©normĂ©ment apprĂ©ciĂ©. Au lieu des six possibilitĂ©s dâattaque du premier, on retrouve trois ou quatre angles â selon le type dâarme â, et câest donc fatalement moins difficile de contrer les assauts adverses. Les animations et lâimpact des coups sur les ennemis donnent une trĂšs bonne impression de puissance, et les combats singuliers peuvent parfois durer quelques minutes, avec des entrechoquements de lames aussi exaltants que dans un film de chevaliers. On est dans un RPG, câest en forgeant quâon devient forgeron â au sens propre, comme au sens figurĂ©. Les combats sont donc difficiles au dĂ©but, surtout lorsquâil y a plus dâun adversaire. Mais ils deviennent assez rapidement gĂ©rables, et on peut utiliser des prĂ©parations pour augmenter sa force ou son endurance afin dâavoir de meilleures chances. Dâautre part, il est possible dâuser de discrĂ©tion pour assassiner les cibles qui ne nous ont pas remarquĂ© et ainsi rĂ©duire leur nombre avant un assaut frontal. Les armes de jet sont Ă©galement difficiles Ă manier au dĂ©but de lâaventure, et il faudra beaucoup pratiquer pour maitriser lâarc, lâarbalĂšte et mĂȘme le canon Ă main. Mais si lâon a parcouru le monde pour les quĂȘtes secondaires avant de suivre la trame principale, on explose trĂšs facilement tout le monde, mĂȘme Ă cinq ou six contre un, ce qui peut parfois briser un peu lâimmersion. Cela dit, câest parfois bien utile dâavoir augmentĂ© ses capacitĂ©s, notamment en infiltration, puisquâune sĂ©quence obligatoire nĂ©cessite de se balader dans un chĂąteau sous le nez des gardes. Un passage plutĂŽt frustrant, heureusement unique dans lâaventure.
Cest dens les vielz potsâŠ
mpossible de se tromper, Kingdom Come: Deliverance II est un RPG pur jus, en droite lignĂ©e du prĂ©cĂ©dent jeu : on a des dizaines de compĂ©tences que lâon amĂ©liore en pratiquant, en Ă©tudiant des livres, ou en apprenant auprĂšs de PNJ. Il y en a de globales, comme la force, lâagilitĂ© ou lâĂ©loquence, et dâautres plus spĂ©cifiques, comme le maniement de lâĂ©pĂ©e, la fabrication ou lâalchimie. Tous les deux niveaux, on gagne un bonus supplĂ©mentaire, souvent situationnel. On aura, par exemple, un gain dâendurance au combat, plus de chances dâimpressionner ses interlocuteurs, ou encore, permettre Ă son chien de chasser. Cette mĂ©canique fonctionne bien : on est toujours impatient de dĂ©couvrir quelle nouvelle capacitĂ© on va pouvoir choisir. MalgrĂ© un peu plus de 120 heures de jeu, je nâai pas pu monter lâensemble des stats. Cependant, certaines arrivent rapidement au niveau max â notamment celle de lâĂ©pĂ©e â, ce qui facilite grandement quelques phases de gameplay.
ingdom Come: Deliverance II propose plusieurs activitĂ©s qui peuvent sâapparenter Ă des mini-jeux : les dĂ©s, lâalchimie et le forgeage. Je ne vais pas vous expliquer le principe des dĂ©s, donc passons directement Ă lâalchimie. Il sâagit dâune mĂ©thode trĂšs sympa pour rĂ©aliser des potions, et jâai passĂ© pas mal de temps Ă en fabriquer. Le but est de suivre une recette dĂ©taillĂ©e dans notre livre, et il faut suivre les instructions. Deux poignĂ©es dâortie, on fait bouillir pendant un sablier, puis on ajoute de la camomille broyĂ©e⊠Vous voyez le principe. A priori, câest une mĂ©canique reprise du prĂ©cĂ©dent opus, et câest une trĂšs bonne idĂ©e, car ça fonctionne parfaitement. Par contre, jâai beaucoup moins apprĂ©ciĂ© le travail Ă la forge, que jâai trouvĂ© plus rĂ©pĂ©titif, puisque, je vous le donne en mille, il faut taper Ă de nombreuses reprises avec son marteau sur la piĂšce Ă forger, prĂ©alablement chauffĂ©e Ă blanc.
lle aussi reprise du prĂ©cĂ©dent titre, lâinterface est un modĂšle du genre. La carte est magnifique et lâinventaire est trĂšs bien rĂ©alisĂ©. Il est Ă la fois esthĂ©tique et comprĂ©hensible. Dâautre part, les objets que lâon peut ramasser font apparaĂźtre un petit label en parchemin, qui nâa Ă©videmment aucun sens du point de vue rĂ©alisme, mais qui sâintĂšgre Ă merveille dans le gameplay.
Doulce musique & belles interpretations
ors de la publication des premiĂšres previews, quelques semaines avant la sortie du jeu, la presse et les influenceurs francophones avaient Ă©tĂ© unanimes : le doublage Ă©tait Ă chier. Assez rapidement, lâĂ©diteur Plaion (qui possĂšde Deep Silver) avait indiquĂ© quâun nouvel enregistrement Ă©tait en cours, et quâil serait proposĂ© en partie Ă la sortie du jeu, puis complĂštement dans un patch ultĂ©rieur. Dâun naturel moqueur, jâĂ©tais donc plutĂŽt enthousiaste de dĂ©couvrir la catastrophe le jour de la sortie. Mais jâai Ă©tĂ© assez déçu : finalement, le doublage des quĂȘtes du dĂ©but du jeu avait Ă©tĂ© corrigĂ© en prioritĂ©, et câĂ©tait dĂ©jĂ de trĂšs bonne qualitĂ©. Comme jâai avancĂ© plutĂŽt lentement dans lâaventure, le patch complet est arrivĂ© avant que je ne rencontre trop dâincohĂ©rences. Cependant, il reste quelques PNJ atrocement doublĂ©s, mais câest tellement nul quâil est difficile de savoir si câest le produit dâune intelligence artificielle ou celui dâun aphasique sous Lexomil. Heureusement, câest largement compensĂ© par le trĂšs bon travail effectuĂ© sur tous les autres personnages, notamment les principaux, dont lâinterprĂ©tation fait plaisir Ă voir. Les intonations sont pertinentes et collent parfaitement aux situations, câest vraiment chouette. De son cĂŽtĂ©, la musique mĂ©diĂ©vale est Ă©galement superbe. Certains morceaux restent en tĂȘte â surtout aprĂšs 100 heures de jeu â, et il mâest souvent arrivĂ© de siffloter quelques airs. On peut dâailleurs trouver lâOST sur les diffĂ©rentes plateformes de streaming et sur YouTube.
Vive le roy !
ingdom Come: Deliverance II est une expĂ©rience incroyable. Le monde ouvert créé par Warhorse Studio est Ă la fois trĂšs crĂ©dible, mais aussi extrĂȘmement beau, surtout en pleine nature, avec la lumiĂšre du crĂ©puscule rasant les hautes herbes. Pour autant, il tourne plutĂŽt bien et ne devrait pas poser trop de soucis de performances. Mais si on est attirĂ© par ses atours, câest pourtant bien sa narration qui nous retient : pleine de rebondissements, de surprises et dâhumour, lâhistoire nous emporte volontiers, mĂȘme dans les nombreuses quĂȘtes secondaires. CĂŽtĂ© gameplay, on craignait que les mĂ©caniques de combat soient un peu rugueuses, compte tenu de lâattachement des dĂ©veloppeurs Ă la prĂ©cision historique. Cependant, il sâavĂšre que câest trĂšs plaisant, voire exaltant en duel. Certes, on est dans un RPG, donc mieux vaut dĂ©velopper les compĂ©tences des domaines que lâon apprĂ©cie pour profiter au mieux du titre. LâinconvĂ©nient, câest que certains passages pourront devenir un peu trop faciles aprĂšs quelques dizaines dâheures, notamment les affrontements contre plusieurs adversaires, qui prennent une tournure parfois comique. Lâimmersion reste nĂ©anmoins trĂšs bonne, notamment grĂące Ă la cohĂ©rence de lâunivers, uniquement brisĂ©e de-ci, de-lĂ par le comportement de quelques PNJ. Et les activitĂ©s annexes que sont le forgeage et lâalchimie apportent des mĂ©caniques intĂ©ressantes, voire amusantes. Tout cela se fait dans une ambiance musicale admirable, et avec des doublages français globalement trĂšs rĂ©ussis, sauf rares exceptions. Si vous avez une centaine dâheures devant vous, nâhĂ©sitez pas, lancez-vous, mĂȘme si vous nâavez pas fait le premier.
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