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Le deuxième parc éolien en mer de France est inauguré

16 mai 2024 à 15:31

L’éolien en mer continue de se développer en France, avec une puissance installée cumulée dépassant désormais 1 gigawatt. Le parc éolien en mer de Fécamp (Seine-Maritime), inauguré le 15 mai, vient d’ajouter 500 MW. En parallèle, le gouvernement a également dévoilé l’industriel chargé de construire et exploiter le premier parc flottant commercial de France, qui s’élèvera au sud de la pointe bretonne.

Quatre ans après le début des travaux, le parc éolien offshore de Fécamp vient d’être inauguré. Si Emmanuel Macron n’a finalement pas pu faire le déplacement pour l’occasion en raison de la crise en Nouvelle-Calédonie, c’est Roland Lescure, ministre délégué à l’industrie et l’énergie, qui s’est rendu sur place. Opéré par EDF Renouvelables et composé de 71 éoliennes Siemens Gamesa de 7 MW pour une puissance totale de 500 MW, le parc devrait fournir l’équivalent de la consommation électrique de 700 000 français. Cela représente près de 60 % de la consommation de la Seine-Maritime. Après des mois de préparation, l’installation en tant que telle avait commencé en août 2022 avec l’installation de la première fondation gravitaire. Il s’agit, d’ailleurs, du premier parc au monde à avoir été équipé de ce type de fondations.

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Cap sur l’éolien flottant

Depuis la mise en service du parc éolien de Saint-Nazaire, il y a plus d’un an maintenant, les avancées de l’éolien en mer se multiplient en France. On a pu, récemment, constater la mise en service du parc de Saint-Brieuc, tandis que l’avancement de plusieurs autres chantiers suivent leur cours, comme celui du parc de Dieppe, du Tréport ou de l’île d’Yeu.

Si tous ces parcs sont équipés d’éoliennes posées sur les fonds marins, l’avenir devrait néanmoins appartenir à l’éolien flottant. La mise en service du premier parc flottant français, appelé Provence Grand Large, ne devrait plus tarder. En parallèle, les chantiers des deux autres projets pilotes suivent leurs cours malgré d’importantes difficultés financières. Sur la façade atlantique, le projet éolien flottant Bretagne-sud, premier de nature commerciale pour cette technologie, vient tout juste d’être attribué à un consortium composé de d’Elicio et BayWa r.e. Composé d’une vingtaine d’éoliennes pour une puissance totale de 250 MW, il devrait être mis en service en 2031.

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Éolien : le premier parc commercial au monde implanté en Bretagne

16 mai 2024 à 08:00
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L’éolien représente l’une des énergies renouvelables d’avenir. La France compte dessus pour réduire sa dépense aux énergies fossiles. Première étape : la création d’un parc éolien commercial en Bretagne. Une première au monde.

Un parc éolien commercial en Bretagne, une première

Le gouvernement vient de donner son feu vert pour la construction du premier parc éolien flottant commercial au monde. Situé à l’ouest de Belle-Île-en-Mer, en Bretagne, ce parc d’une capacité de 250 mégawatts (MW) devrait être opérationnel d’ici 2031. Le consortium Elicio et BayWa r.e. remporte l’appel d’offres pour ce projet d’avenir. Contrairement aux éoliennes posées dont le mât est fixé au sol marin, les éoliennes flottantes sont ancrées par des câbles. Ainsi, elles sont fixées dans des zones plus profondes.

De fait, ce projet ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploitation des vents en haute mer, où les courants sont plus forts et constants. Ce parc fournira assez d’électricité pour alimenter environ 450 000 habitants. De fait, ce projet aura un impact significatif sur la transition énergétique de la région. En plus de répondre aux besoins en énergie renouvelable, ce parc contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un tarif compétitif et une avancée technologique

Le tarif de l’électricité produite par ce parc est fixé à 86,45 euros/MWh, un prix jugé très compétitif. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, affirme que ce tarif démontre la compétitivité de la filière éolienne en mer. Ce prix avantageux positionne la France comme un leader mondial dans le développement de l’éolien flottant. Actuellement, la France construit trois fermes pilotes en Méditerranée, avec des capacités comprises entre 25 et 30 MW chacune. Date de mise en service : fin 2024, début 2025.

Ce développement s’inscrit dans une tendance mondiale où l’Europe joue un rôle de pionnier avec des sites en Écosse, en Norvège et au Portugal. Par ailleurs, en Grande-Bretagne, des enchères pour 4 500 MW d’éolien flottant sont en cours. De fait, le potentiel de cette technologie est énorme.

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Quel impact carbone pour le premier parc éolien en mer de France ?

15 mai 2024 à 14:59

Un peu plus d’un an après sa mise en service, le parc éolien offshore de Saint-Nazaire contribue-t-il réellement à réduire les émissions de CO2 du mix électrique français ? Sans surprise, la réponse est oui, mais le parc souffre tout de même de la comparaison avec d’autres moyens de production d’électricité bas-carbone.

Un an et demi après la mise en service du parc éolien de Saint-Nazaire, premier parc éolien en mer français, l’heure est au bilan. EDF Renouvelables, exploitant du parc, peut se rassurer : ces premiers chiffres sont plutôt prometteurs. Si la production initialement visée de 1,75 TWh par an n’a pas été atteinte, la première année de service aura tout de même permis de produire 1,5 TWh, et ce, malgré un arrêt complet de 3 semaines en décembre dernier. Dès 2024, EDF Renouvelables prévoit une augmentation de la production entre 1,6 TWh et 1,7 TWh, pour un facteur de charge approchant l’objectif initial de 40 %.

Du côté de l’impact carbone, une étude sur l’ensemble de son cycle de vie est venue confirmer, à 1 gramme près, le premier bilan projeté dès 2014. À l’époque, comme on pouvait le lire dans le dossier du maître d’ouvrage préalable aux premiers débats publics, le facteur d’émission du parc avait été estimé à 17,3 g CO2e/kWh pour une durée de vie de 24 ans. La note de synthèse récemment publiée par le bureau de conseil OUVERT, indique un bilan carbone de 794 628 tonnes de CO2 équivalent sur l’ensemble du cycle de vie du parc. Ramené à la production totale estimée du parc éolien, cela équivaut à un facteur d’émission de 18,3 g CO2e/kWh.

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Un retour d’expérience précieux pour les parcs suivants

Avec ce facteur d’émission de 18,3 g CO2e/kWh, le parc de Saint-Nazaire devrait tout de même se positionner comme le parc éolien posé le plus émissif de France, devant celui de Saint-Brieuc (15,8 g CO2e/kWh) ou celui de Fécamp (13,3 g CO2e/kWh). Ces chiffres s’expliquent en partie par le caractère novateur du parc, première ferme éolienne offshore de France. Sans surprise, c’est la fabrication des matériaux qui représente la plus grande part des émissions de CO2. Celle-ci compte pour 61 % des émissions totales tandis que le transport des composants et leur installation sur le parc représentent 14 % des émissions. L’acier, qui représente 62 % du poids total des matériaux du parc, est responsable de la moitié des émissions totales de CO2.

Malgré un facteur d’émission moyen plus élevé que des éoliennes terrestres (14 g CO2e/kWh), les éoliennes offshore posées sont nettement moins émissives que les éoliennes flottantes. Premier parc flottant français, le projet Provence Grand Large affiche un facteur d’émission franchement supérieur aux autres projets en cours avec plus de 50 g CO2e/kWh contre 47 gCO2e/kWh pour EolMed et même 24,1 gCO2e/kWh pour EFGL.

Des émissions encore loin du nucléaire

Selon le gouvernement, le facteur d’émission du mix électrique français se situe, en 2018, à 57 gCO2e/kWh. Dans ce contexte, l’éolien offshore constitue une réelle solution pour réduire les émissions de CO2 associées à la production d’électricité en France. C’est encore plus frappant lorsque l’on compare ce chiffre au facteur d’émission du mix énergétique français qui s’élève à 72 g CO2e/kWh. Néanmoins, il est important de souligner que, quand on le compare exclusivement à des moyens de production d’énergie bas-carbone, le parc de Saint-Nazaire ne fait pas office de référence. Selon la base empreinte de l’Ademe, il est certes moins émetteur que le photovoltaïque (25,2 g CO2e/kWh), mais plus que l’éolien terrestre ou l’hydroélectricité, qui n’émet que 6 g CO2e/kWh.

Surtout, il fait pâle figure face au parc nucléaire français qui émet seulement 3,7 g CO2e/kWh, selon une étude réalisée par EDF, et approuvée par l’ADEME. Si ce chiffre de 3,7 g CO2e/kWh ne prend pas en compte le démantèlement des centrales nucléaires, le bilan carbone de l’éolien ne prend, lui, pas en compte les besoins en stockage plus importants que pour l’industrie nucléaire.

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Ce datacenter s’installe au cœur d’une éolienne : à quoi ça sert ?

15 mai 2024 à 05:07

Et si les mâts d’éoliennes servaient de data center ? C’est le paris qu’a pris une entreprise allemande pour proposer des centres de données peu émissifs. Si l’idée fait sens, cette solution pourra-t-telle répondre aux besoins gargantuesques de l’IA et du cloud computing ?

En matière d’énergies renouvelables, l’Allemagne sait surprendre et innover. Dernier exemple en date : ces centres de données directement installés dans des mâts d’éoliennes par l’exploitant Westfalen Wind et l’entreprise d’équipements électroniques Rittal. Cette idée permet de répondre à de nombreuses problématiques, en donnant un usage aux espaces normalement vides à l’intérieur des éoliennes, et en rapprochant un système particulièrement consommateur d’un point de production d’électricité.

Cette proximité directe entre ces deux équipements limite ainsi les besoins en infrastructure. Ainsi, cette solution entraînerait une baisse de coût. Mais également une baisse des émissions de CO2, car le data center, même s’il est raccordé à d’autres sources de production pour des questions de sécurité, pourrait fonctionner grâce à l’énergie de l’éolienne presque 90 % du temps. WindCores annonce un facteur d’émission de 10 gCO2e/kWh, là où le facteur d’émission du mix électrique allemand se situe à plus de 400 gCO2e/kWh en 2022.

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Une puissance trop limitée pour être réellement intéressante ?

Cette solution pourrait répondre aux besoins précis de certaines entreprises, mais doit encore faire ses preuves sur le terrain. Si aucun chiffre n’a été fourni par l’entreprise en matière de puissance disponible, les éoliennes terrestres ont une puissance installée moyenne de 3 MW. En considérant un facteur de charge de 23,5 %, qui correspond à la moyenne de l’éolien terrestre en Europe entre 2018 et 2021, on obtient une puissance moyenne disponible de 0,71 MW par mât. Or, rien qu’en Île-de-France, en 2018, la puissance moyenne des data center était déjà de 5 MW. Depuis, la course au gigantisme n’a fait qu’accélérer, du fait des besoins grandissants liés à l’IA et au Cloud Computing. Toujours en Île-de-France, on compte déjà deux data center de 140 MW.

Néanmoins, l’idée de positionner des installations très gourmandes en énergie à proximité directe d’un site de production fait sens. C’est d’ailleurs ce que cherche à faire Amazon avec son nouveau data center d’une puissance colossale de 960 MW. Pour permettre son alimentation électrique, celui-ci sera construit sur le campus de Cumulus Data Assets, à proximité directe de la Susquehanna Steam Electric Station, une centrale nucléaire de 2,5 GW de puissance.

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Cette mini éolienne à axe vertical fonctionne jusqu’à 210 km/h de vent

14 mai 2024 à 14:52

Cette entreprise a mis au point une éolienne verticale avec un but bien précis : supprimer les générateurs diesel habituellement utilisés pour produire de l’électricité sur des sites isolés, aux conditions météorologiques difficiles. Capable de supporter des vents de plus de 200 km/h, l’éolienne pourrait participer, à sa manière, à la décarbonation dans certains cas très spécifiques.

Comment se débarrasser des générateurs fonctionnant au diesel, lorsque l’on souhaite avoir de l’électricité dans des zones reculées aux climats extrêmes ? On utilise généralement des panneaux photovoltaïques et de robustes éoliennes reliées à des batteries. En ce sens, la start-up islandaise IceWind a mis au point une éolienne qu’elle promet capable de résister aux conditions les plus extrêmes. Grâce à une conception unique, et l’usage de matériaux comme l’aluminium et la fibre de carbone, l’éolienne pourrait générer de l’électricité par des vents démarrant à 7,2 km/h et jusqu’à 210 km/h. Grâce à son axe vertical, elle produirait du courant peu importe la direction du vent. Pour réussir cette prouesse, elle dispose notamment de deux sortes de pales. Les pales intérieures, grâce à leur design spécifique, permettent un démarrage par très faible vent, mais également un freinage de l’éolienne quand le vent est trop violent.

Côté production, la puissance des différents modèles proposés varie de 100 à 600 W. Pour l’heure, l’entreprise se concentre principalement sur les tours de télécommunications en site isolé. Grâce à ce type d’éolienne, il serait ainsi possible de se débarrasser, sur ces sites reculés, des générateurs thermiques habituellement utilisés, et de toute la logistique qui y est associée. Jusqu’à maintenant, une vingtaine d’éoliennes de ce type ont été mises en service en Islande, et l’entreprise s’apprête à lancer une commercialisation à l’échelle internationale.

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Difficile de concurrencer les panneaux photovoltaïques pour un usage domestique

Pour autant, difficile de considérer cette éolienne comme une solution de choix pour un usage domestique. La startup a bien lancé, en 2020, un modèle destiné aux habitations et l’a commercialisée aux États-Unis. Mais celui-ci ne semble plus être disponible. Cela n’est pas très surprenant quand on sait que le tarif d’entrée de l’éolienne était de 3 200 $ pour une puissance maximale de 600 W. Dans ces conditions, difficile de privilégier l’éolien au photovoltaïque. Plus productives, les installations solaires sont également beaucoup moins chères, et leur tarif continue de baisser. À titre d’exemple, l’entreprise Dualsun a récemment lancé un kit solaire prêt à brancher au tarif de 680 euros pour une puissance crête de 420 Wc. Celui-ci permet également d’avoir un système de production d’énergie renouvelable, pour seulement 30 % du prix (ramené à la même puissance).

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Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023

10 mai 2024 à 15:00
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La production d’électricité mondiale à partir de sources renouvelables a battu son record en 2023. Comme le souligne le rapport du centre de recherche sur l’énergie Ember, publié le 8 mai 2024, cette augmentation est en grande partie due au solaire et à l’éolien.

 

Plus de 30% de la production d’électricité mondiale est d’origine renouvelable

Selon le rapport d’Ember, publié le 8 mai 2024, 30,3 % de l’électricité mondiale produite en 2023 provenait de sources renouvelables, et ce chiffre grimpe à 40 % lorsque l’on y ajoute le nucléaire. Pour mettre ces chiffres en perspective, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale n’était que de 19 % en 2000. Autrement dit, la production d’électricité d’origine renouvelable a augmenté de +11,3 % en moins de 25 ans. Une progression qui est largement attribuable au solaire et à l’éolien, ces deux sources ayant produit, à elles seules, 13,4 % de la production d’électricité mondiale. La Chine a joué un rôle de premier ordre puisque cette dernière représente à elle seule plus de la moitié de la production solaire mondiale (51 %) et 60 % de la production éolienne mondiale en 2023.

Le rapport d’Ember met en avant que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité devrait passer sous les 60 % en 2024, ce qui devrait se traduire par une baisse de 2,2 % de la production d’électricité à partir de ces énergies par rapport à 2023.

 

Dépasser les 60% d’ici à 2030

Le rapport d’Ember projette que les énergies fossiles, qui représentaient encore plus de 60 % de la production d’électricité en 2023, passeront sous la barre des 60 % dès 2024, avec une prévision de baisse de 2,2 % pour ce qui concerne la production d’électricité à partir de ces dernières. Toutefois, des défis tels que la baisse de la production hydroélectrique due à des sécheresses ont entraîné une réintroduction temporaire du charbon dans certains pays. La fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne en avril 2023, une décision poussée par les Verts, a également marqué un pas en arrière dans l’utilisation de sources d’énergie à faible émission de carbone.

Cela n’empêche pas le directeur du programme Global Insights chez Ember, David Jones, de réitérer son optimisme pour l’avenir : « Le déclin des émissions du secteur électrique est désormais inévitable. 2023 était probablement le point pivot, un tournant dans l‘histoire de l’énergie. » Ce dernier encourage ainsi la communauté internationale à intensifier ses efforts, en particulier dans les pays en développement, où le potentiel de croissance des énergies renouvelables est considérable.

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Éolien flottant : les trois seuls projets pilotes de France en danger ?

2 mai 2024 à 16:06

Le projet pilote de trois éoliennes flottantes Eolmed, situé au large de Gruissan en Méditerranée, va-t-il vraiment voir le jour ? Alors que le chantier a démarré il y a un an maintenant, son développeur rencontre des difficultés financières, à l’instar des autres porteurs de projets éoliens flottants en France : Provence Grand Large (PGL) et Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL). Si aucune solution n’est trouvée, cette situation pourrait mettre en difficulté toute la filière française de l’éolien flottant.

La société Qair tire la sonnette d’alarme ! Le budget de son projet pilote Eolmed, composé de 3 éoliennes flottantes de 10 MW, est en train d’exploser. En cause, un monde qui a bien changé depuis 2016, année d’attribution du projet par l’ADEME. Initialement estimé à 212 millions d’euros, le projet subit de plein fouet les conséquences du Covid, de l’inflation et de la guerre en Ukraine. Résultat, le prix des matières premières ne cesse de grimper et le projet cumule déjà une année complète de retard.

Pour l’heure, Qair estime les surcoûts à plus de 50 % de l’enveloppe initiale. La situation est donc particulièrement tendue. Olivier Guiraud, directeur du développement des énergies marines renouvelables chez Qair, a récemment annoncé qu’en l’absence de soutien de la part du gouvernement, la société serait dans l’obligation de refuser les hausses de tarifs de ses fournisseurs, ce qui pourrait mettre en péril l’ensemble du projet et de la filière. Aujourd’hui, le taux de retour sur investissement de ce projet frôle les 0 %, sans compter d’éventuelles charges supplémentaires lors des 20 ans d’exploitation du futur parc.

L’entreprise française n’est d’ailleurs pas la seule concernée. De son côté, Ocean Winds est dans une situation similaire sur son projet des Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL). EDF Renouvelables, qui s’apprête à mettre en service le parc Provence Grand Large (PGL), n’a pas non plus réussi à atteindre l’équilibre financier à cause de problèmes similaires.

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Un tarif d’achat de l’électricité qui n’est plus en adéquation avec la réalité actuelle

Face à l’urgence de la situation, les trois entreprises ont envoyé une demande de soutien au gouvernement français en février dernier. Ce dernier est bien au fait des difficultés financières que rencontrent le secteur des énergies renouvelables. Pour aider les acteurs de la filière, il a même mis en place en urgence, par l’intermédiaire de la commission de régulation de l’énergie (CRE), un dispositif appelé coefficient d’indexation K, censé protéger les producteurs contre le risque d’évolution du prix des matières premières et des coûts de financement entre la désignation en tant que lauréat et la décision finale d’investissement. Mais il y a un hic : ce coefficient ne s’applique pas aux trois projets pilotes méditerranéens, mais uniquement aux projets issus de la programmation pluriannuelle de l’énergie.

En 2016, lors de l’attribution des projets, le prix d’achat du mégawattheure (MWh) avait été fixé à un tarif déjà très élevé de 240 €/MWh, prenant compte le caractère expérimental des projets. À l’époque, le prix de l’électricité, sur le marché SPOT, était de 40 €/MWh. Il dépasse aujourd’hui les 90 €/MWh. Pour se faire une idée, le premier parc éolien flottant pilote de France, PGL, a nécessité un investissement estimé à plus de 300 millions d’euros. Cela représente environ 100 millions par éolienne, contre 25 millions d’euros pour une éolienne en mer posée commerciale, ou 57 millions d’euros pour le premier parc éolien flottant commercial du monde en Norvège.

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Ce flotteur géant accueillera l’éolienne à double rotor Ocean X

Le géant chinois de l’éolien Mingyang a récemment présenté OceanX, son nouveau projet d’éolienne flottante en cours. À l’instar des autres technologies de l’entreprise, cette éolienne est conçue pour résister aux typhons, mais sa particularité la plus remarquable tient cependant à sa configuration technique : elle est dotée de deux rotors disposés en V.

L’éolien en mer est encore un jeune secteur dans lequel les fabricants explorent activement diverses méthodes pour convertir le vent en électricité de façon plus efficace. Au-delà du gigantisme typique de cette industrie, certaines entreprises misent sur de nouvelles technologies. C’est le cas de la société chinoise Mingyang Smart Energy qui a développé OceanX, une éolienne flottante à double rotors sur laquelle elle travaille depuis plusieurs années. Bien que l’enseigne n’ait pas précisé les dimensions de cette installation, elle affirme avoir construit la plus grande base flottante au monde. Cette dernière serait adaptée à des profondeurs supérieures à 35 mètres. Actuellement, l’assemblage du mât est en cours à Guangzhou (Chine), sur le quai de Huangchuan après la création de la plateforme flottante.

Une structure en V

La configuration de cette éolienne est une vraie innovation. La base flottante supporte un mât qui, à une certaine hauteur, se divise en une structure en forme de V. Chaque extrémité de la tour en V supporte un rotor MySE8.3-180 à entraînement semi-direct de 8,3 MW, conçu par l’entreprise. La puissance totale du système s’élève donc à 16,6 MW, dépassant légèrement celle de la plus puissante éolienne au monde actuellement en service, la MySE 16-260 de 16 MW. Cette dernière est également conçue par Mingyang Smart Energy et a été déployée au large de la Chine l’été dernier. Grâce à la forme elliptique de la tour en V, l’éolienne a été conçue pour optimiser la capture du vent en étant capable de suivre rapidement sa direction.

La structure flottante qui accueillera l’éolienne Ocean X / Images : Mingyang.

Un système de haubanage pour soutenir les mâts

Une autre particularité de cette éolienne flottante est l’utilisation d’un système de haubanage, une méthode inspirée de la construction des ponts. Cette technique consiste à utiliser des câbles ancrés directement à la base flottante. Le système permet pour soutenir des structures de mieux répartir les charges, et d’améliorer la stabilité globale de la plateforme.

Pour mieux comprendre l’intérêt de cette technique, il faut savoir qu’habituellement, les éoliennes transfèrent la charge du vent (provoquée par les rotations des pales) et la charge gravitationnelle (due au poids de la tour) directement à travers la tour jusqu’à la fondation. Grâce au système de haubanage, ce chemin de transfert de charge n’est plus supporté uniquement par le mât et est réparti à travers les câbles. Cela permet à priori de réduire le risque de fatigue structurelle et d’augmenter la longévité de l’éolienne.

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Une bonne résistance aux typhons

Le groupe Mingyang ambitionne de développer des technologies qui résistent aux typhons en haute mer. Le modèle OceanX s’inscrit dans cette démarche et est conçu spécifiquement pour résister aux vents extrêmes. En 2020, un prototype à l’échelle 1:10 avait subi une série de tests, dont un au nord de l’Europe, en mer Baltique. Sur une période de deux mois, le prototype a été exposé à des conditions environnementales sévères, avec des vitesses de vent atteignant 72 mètres par seconde et des vagues de 30 mètres de haut. Ces tests ont permis de vérifier la robustesse de la technologie face à des conditions similaires à celles des typhons et des tempêtes majeures, aboutissant à l’obtention d’un certificat de faisabilité pour le concept.

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Ce prototype français d’éolienne en mer flottante a été mystérieusement abandonné

19 avril 2024 à 15:17

Mais qu’est devenue cette drôle d’éolienne qui trônait jusqu’à récemment sur le port de Fos-sur-Mer, et dont il ne reste presque plus rien ? Conçue par une startup française et promise à un avenir radieux, elle n’ira finalement jamais jusqu’à l’exploitation commerciale. Explications.

Il y a bientôt 10 ans, la startup Nenuphar faisait sensation avec son Twinfloat, un concept d’éolienne verticale à deux turbines censée conquérir le marché naissant de l’éolien offshore. Malgré ses nombreuses promesses, le concept finit par tomber dans l’oubli et la startup est placée en liquidation judiciaire en 2018.

Pourtant, tout avait bien commencé. Créée en 2006, la startup française met d’abord en service son premier prototype à Ferques, dans le Pas-de-Calais. Celui-ci, de taille et de puissance modeste (35 kW pour 6 mètres de haut) permettra de préparer le terrain pour la mise en œuvre d’un second prototype, cette fois-ci à Fos-sur-Mer (voir l’endroit). Beaucoup plus imposante, cette nouvelle éolienne, installée à terre en 2014, mesure 40 mètres de haut pour 50 mètres de diamètre et affiche une puissance de 600 kW. D’abord équipée de trois pales vrillées et inclinées, elle verra son design modifié et sera équipée de deux pales droites, avec un pitch réglable (orientation des pales). Cette nouvelle configuration est censée limiter les coûts de fabrication, et permettre la mise en « drapeau » de l’éolienne en cas de vents forts.

Le site d’essais à terre de l’éolienne Nenuphar à Fos-sur-Mer, en 2016, 2019 et 2023 / Images satellite Google Earth.

Le prototype séduit à tel point qu’EDF Énergies Nouvelles (l’ancêtre d’EDF Renouvelables) envisage de l’utiliser pour son projet Provence Grand Large (PGL). À l’époque, on parle de 13 éoliennes verticales d’une puissance de 2,6 MW chacune. Malheureusement pour Nenuphar, la phase de R&D se prolonge, à tel point que le prototype devient incompatible avec le planning de mise en service du projet PGL, à l’époque estimée à 2019.

Le prototype d’éolienne à axe vertical Vertiwind, aujourd’hui démonté / Image : Nenuphar.

Trop en avance sur son temps ?

Malgré une importante levée de fonds de 15 millions d’euros en 2014, Nenuphar subira à la fois le retard de la France dans le domaine de l’éolien offshore, ainsi que des désaccords avec des investisseurs qui entraîneront le gel des projets à partir de 2015. La situation de Nenuphar n’est pas sans rappeler celle de Sabella spécialiste français de l’hydrolien, qui a également été placée en liquidation judiciaire, en partie par faute de projets concrets.

Pourtant, si aucune éolienne verticale offshore n’est actuellement en service commercial, de nombreuses entreprises croient en leurs avantages potentiels comme un déploiement plus rapide, un rendement plus important et une maintenance plus aisée. Plusieurs projets semblent d’ailleurs se concrétiser. C’est le cas de la startup SeaTwirl, dont le concept ressemble fortement à l’éolienne de Nenuphar. Celle-ci vient de signer un partenariat avec la société Kontiki Winds pour la fourniture d’éoliennes de petite taille destinées à alimenter les sites hors réseau tels que les plateformes pétrolières offshore, les fermes piscicoles ou encore les usines de désalinisation. Grâce à ce design vertical, les éoliennes de SeaTwirl pourraient se montrer moins chères et plus résistantes aux conditions climatiques parfois extrêmes de la haute-mer. Dans la famille des éoliennes à axe vertical, on peut également citer la startup norvégienne World Wide Wind qui devrait prochainement mettre à l’eau un prototype de 19 mètres de haut.

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Expansion record pour l’éolien offshore en 2023

19 avril 2024 à 12:30
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L’éolien offshore ne cesse de se développer. Partout, les projets se concrétisent. Le marché reste aujourd’hui dominé par la Chine.

L’éolien offshore ne cesse de se développer

L’année 2023 marque un tournant pour l’éolien offshore en Europe avec l’installation de 3,8 gigawatts (GW), un record jamais atteint auparavant. Cette performance s’inscrit dans un contexte de renforcement des capacités européennes visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Pour faire simple, l’éolien offshore désigne les éoliennes implantées en mer, une technologie avantageuse en raison des vents plus forts et plus constants que sur les côtes. Parmi les pays leaders, les Pays-Bas se distinguent particulièrement avec 1,9 GW installés, surpassant le Royaume-Uni. Cette avancée démontre un engagement croissant envers cette énergie durable.

L’Europe conserve également son avance dans le secteur spécifique de l’éolien flottant, où elle a ajouté 37 mégawatts (MW) en 2023. À ce jour, elle détient 79 % de cette technologie spécialisée, qui permet d’installer des éoliennes en eaux profondes où les fondations fixes ne sont pas viables. Cette technologie représente une solution innovante pour exploiter les vents marins dans des zones jusqu’alors inaccessibles, consolidant ainsi la position de l’Europe comme un leader dans le domaine de l’innovation énergétique renouvelable.

La Chine domine toujours le marché global

Pendant ce temps, la Chine continue d’élargir son empreinte dans l’éolien offshore. Pékin ajoute 6,3 GW en 2023, ce qui représente plus de la moitié des nouvelles capacités mondiales installées. Cette expansion porte la capacité totale de la Chine à 38 GW. La-aussi, cela représente plus de la moitié des installations offshore à travers le monde. La stratégie chinoise reflète une ambition claire de dominer ce secteur de l’énergie renouvelable. Un marché d’avenir face au changement climatique.

Sur la scène mondiale, la capacité totale de l’éolien offshore atteint 75,2 GW à la fin de l’année 2023. De fait, il s’agit d’une technologie vue comme un pilier de la production d’énergie propre. Le rapport du Global Wind Energy Council souligne une augmentation de 24 % par rapport à 2022. Là aussi, une nouvelle preuve de l’accélération mondiale vers des alternatives énergétiques moins polluantes.

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L’énorme défi du transport de pales d’éoliennes par camion (vidéo)

18 avril 2024 à 04:41

Transporter les pales des éoliennes de leur site de fabrication jusqu’aux parcs éoliens, ce n’est pas une mince affaire. Et l’opération devient de plus en plus délicate à mesure que les éoliennes grandissent. Les erreurs se payent au prix fort.

Pour produire plus, les ingénieurs ont imaginé des éoliennes toujours plus grandes. Plus hautes. Mais équipées, également, de pales plus longues. Dans leurs versions terrestres, les pales d’éoliennes peuvent atteindre les 60 mètres de long. La plus longue pale d’éolienne en mer, quant à elle, dépasse déjà les 120 mètres. Et le Chinois Mingyang Smart Energy travaille à l’élaboration d’une pale de 140 mètres ! Le tout faisant aussi grimper le poids de ces pièces. Pour vous faire une idée, sachez qu’une pale d’éolienne de 45 mètres de long pèse de l’ordre de 6,5 tonnes. Les pales des éoliennes en mer peuvent, quant à elle, peser plusieurs dizaines de tonnes chacune.

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Transporter des pales de plus en plus longues par camion

L’ennui, c’est que ces pales sont rarement fabriquées à proximité des endroits où sont implantés les parcs éoliens. Des zones, qui plus est, auxquelles on accède souvent par des voies relativement étroites, en pente ou le long desquelles se trouvent de nombreux virages, parfois serrés. D’où le défi qui se pose aux promoteurs de ces parcs et aux fabricants d’éoliennes de transporter leurs pales par camion. Avec l’accélération du déploiement de l’éolien, les images d’accidents se multiplient sur les réseaux sociaux.

Pourtant, des solutions existent. Le trajet doit être étudié minutieusement avant de lancer un camion chargé sur les routes. Les pentes, les angles de braquage, les vitesses et même les passages à niveau, les ponts et les tunnels, les revêtements des voies empruntées et les conditions météorologiques au moment du transport doivent être analysés au préalable. Avec toutes ces informations en main, les opérateurs peuvent utiliser des systèmes de lest qui permettent de stabiliser la charge. Ou encore, de tourner la pale de l’éolienne afin de l’équilibrer dans les virages. Mais parfois, des éléments sont oubliés du calcul, comme dans cette vidéo, ou le centre de gravité a manifestement mal été évalué.

Des camions dédiés au transport de pales d’éoliennes

Les ingénieurs travaillent aussi au développement de camions dédiés à ce type d’opérations. Le parc éolien de MacIntyre (Australie) en bénéfice déjà. Il est implanté dans une région accidentée. Pour y accéder, il faut franchir des collines, des ravins et des zones de végétation. Avec des engins classiques, il aurait fallu aux promoteurs détruire pas moins de 20 000 m2 de terres agricoles et de forêts pour ouvrir la voie aux camions transportant les pales des éoliennes. Les « manipulateurs de pales » en action depuis quelques mois permettent, grâce à un dispositif à entraînement hydraulique, de relever les pales jusqu’à 40 degrés pour les déplacer plus facilement et en toute sécurité sans abimer les paysages traversés.

Dans le Colorado (États-Unis), une start-up vient quant à elle d’annoncer sa volonté de construire le plus grand avion du monde pour transporter des pales d’éoliennes. Des pales jusqu’à une centaine de mètres de long. Selon Radia, son WindRunner pourrait s’envoler d’aéroports régionaux et atterrir sur la « piste en terre » la plus proche des parcs éoliens.

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Les méga batteries réduiraient le bridage des éoliennes au Royaume-Uni

16 avril 2024 à 15:01

Ce n’est pas une nouveauté : le recours aux systèmes de stockage est une des meilleures solutions pour lisser la production d’énergies renouvelables. Au Royaume-Uni, les batteries géantes pallieraient même le sous-dimensionnement de certaines portions du réseau électrique.  

Produire de l’électricité renouvelable, c’est bien, mais pouvoir l’utiliser, c’est mieux. Au Royaume-Uni, un important déséquilibre du réseau électrique entre le nord et le sud entraîne régulièrement le bridage d’éoliennes en Écosse, et l’activation de centrales à gaz en Angleterre ainsi qu’au Pays de Galles. Selon Field, un spécialiste des centrales de stockage par batterie, ces manipulations auraient coûté près de 920 millions de livres sterling, soit plus d’un milliard d’euros, rien que sur l’année 2023. Si rien n’est fait, avec le développement des énergies renouvelables, ce manque à gagner pourrait atteindre 2,2 milliards de livres sterling par an d’ici 2030.

Heureusement, selon Field, la situation pourrait être grandement améliorée grâce au développement de centrales de stockage par batteries qui permettraient de stocker, puis mieux répartir, la production électrique dans le temps. Cette solution réduirait ainsi de 80 % ce coût en limitant le recours au bridage.

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Les batteries pour compenser les limites du réseau électrique britannique

Principale cause de cette coûteuse situation : la frontière B6, séparant l’Écosse de l’Angleterre, dont la capacité ne dépasse pas les 6,3 GW. Or, une grande partie des projets de production d’énergies renouvelables du Royaume-Uni se situent en Écosse qui dispose notamment de conditions météorologiques très favorables au développement de l’éolien offshore.

Actuellement, l’Écosse et ses 5,4 millions d’habitants nécessite seulement 4 GW de puissance électrique, mais dispose d’une capacité installée de 17,8 GW, selon le National Grid ESO. En 2030, l’écart pourrait être beaucoup plus grand puisque les besoins de l’Écosse sont estimés à 6 GW pour une capacité totale de production d’électricité de 43 GW. Face à ce constat, si les systèmes de stockage de batterie sont les bienvenus pour permettre de lisser la courbe de production des énergies renouvelables, une augmentation des capacités de transmissions du réseau électrique serait le bienvenu pour assurer plus de souplesse au réseau électrique britannique.

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De l’éolien en mer et du nucléaire : la stratégie polonaise imparable pour sortir du charbon ?

14 avril 2024 à 05:07

Mauvaise élève de la classe européenne en matière d’émissions de CO2, la Pologne entend renverser la tendance en misant sur le nucléaire d’une part et d’autre part sur les énergies renouvelables, avec en particulier l’éolien en mer. Focus sur la stratégie polonaise pour en finir avec sa dépendance au charbon.

La Pologne est à l’avant-dernière place dans le classement des pays d’Europe en matière d’émissions de CO2 liées à la production d’électricité (2022). En cause, sa forte dépendance au charbon dont il est le plus gros producteur européen avec l’Allemagne. En effet, plus de 60 % de sa production d’électricité est issue du charbon.

La décarbonation du mix électrique passera par le nucléaire en Pologne

Et même si les relations entre la Pologne et la Commission européenne sont régulièrement tendues, et que le gouvernement polonais se montre très difficile en matière d’adoption de nouvelles règles concernant la politique énergétique européenne, le pays avance tout de même dans le domaine. Pour accélérer la décarbonation de son mix électrique, la Pologne a lancé le programme « PEP40 » qui établit sa nouvelle politique énergétique. Dans ce cadre, le pays a décidé de renouer avec le nucléaire civil, avec le projet de construire 2 à 3 centrales d’ici 2043. Les travaux de la première centrale, située à Lubiatowo-Kopalino, doivent débuter en 2026 pour une mise en service à partir de 2033. Elle sera équipée de trois réacteurs d’une puissance de 1 100 MWe.

Pour l’anecdote, la Pologne compte déjà une centrale nucléaire, mais qui est restée inachevée. Située à Zarnowiec, sa construction avait été arrêtée en 1990 à la suite d’un referendum dont le résultat était défavorable à la poursuite des travaux, la population étant marquée par la catastrophe de Tchernobyl quelques années plus tôt.

À noter que la Pologne mise aussi sur les petits réacteurs modulaires (SMR) puisque le pays a donné son accord pour la construction de 24 SMR qui seront répartis au sein de 6 sites et devraient être opérationnels à partir de 2030. En lançant son programme nucléaire, la Pologne espère décarboner sa production d’électricité. Mais la construction de nouvelles centrales prend du temps alors que l’urgence climatique impose d’accélérer le mouvement en faveur de la transition énergétique.

La Pologne entend tirer parti du potentiel éolien de la mer Baltique

Le pays investit donc également dans les énergies renouvelables. Aux côtés du photovoltaïque, l’éolien en mer va se développer dans les années à venir. Pour cela, la Pologne peut compter sur le potentiel exceptionnel de la mer Baltique pour implanter des parcs éoliens en mer. D’autres pays l’ont déjà compris tels que l’Allemagne et le Danemark par exemple. D’ailleurs, à l’été 2022, les pays riverains de la mer Baltique (Danemark, Allemagne, Pologne, Finlande, Suède, Estonie, Lituanie et Lettonie) se sont mis d’accord pour multiplier par 7 leur capacité éolienne offshore d’ici 2030. À l’époque, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine, il devenait urgent de se passer du gaz russe dont l’approvisionnement devenait compliqué et de diversifier la production d’électricité.

Du côté de la Pologne, à ce jour, trois projets éoliens en mer sont en cours. Il y a d’abord les trois parcs Baltica qui devraient totaliser une puissance installée de 3,5 gigawatts (GW) avec une mise en service prévue à partir de 2026.

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Baltic Power est le deuxième parc éolien en mer qui devrait alimenter la Pologne en énergie décarbonée. Porté par l’entreprise Baltic Power, filiale de la compagnie pétrolière polonaise Orlen, le projet comporte 70 éoliennes pour une puissance totale de 1,2 GW. La mise en service devrait débuter en 2026. Enfin, les parcs MFW Baltyk I, II et III, développés par l’entreprise polonaise Polenergia associée à la société norvégienne Equinor atteindront une puissance de 3 GW. À terme, ce sont plus de 4 millions de foyers polonais qui pourront être alimentés en électricité « verte » grâce à ces trois parcs.

Située à environ 80 km du rivage, la ferme solaire en mer Baltyk III devrait voir sa construction débuter cette année puis une mise en service de la première tranche à partir de 2027. Avec sa capacité de 1 560 MW, le parc Baltyk I est le plus grand parc éolien en construction dans la mer Baltique actuellement. Pour rationaliser les coûts, les trois parcs Baltyk vont partager leurs infrastructures avec par exemple un tronçon commun pour le câble alimentant les trois sites. Selon le PDG de Polenergia, cela « réduira considérablement le processus d’investissement, le rendra plus facile et moins cher ».

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Produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes, est-ce possible ?

13 avril 2024 à 14:45

Alors que les premiers parcs éoliens arrivent en fin de vie, la question de l’après se pose. Et de plus en plus, les ingénieurs envisagent de réexploiter les sites pour produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes.

Dans l’histoire d’un parc éolien, il arrive immanquablement un moment où il faut envisager l’après. Trois options s’offrent alors : le changement de quelques pièces ou d’une ou deux éoliennes, le démantèlement pur et simple ou la nouvelle vie. Le « repowering », disent les experts. Une opération qui consiste à remplacer les vieilles générations d’éoliennes par de nouvelles. Et c’est ce que le parc éolien de Brazos, situé dans l’ouest du Texas, vient de vivre.

En 2003, ce ne sont pas moins de 160 éoliennes qui ont été mises en service sur ce site de quelque 40 kilomètres carrés. Des éoliennes de 1 MW destinées à alimenter environ 30 000 foyers. Mais 20 ans plus tard — c’est la durée de vie typique d’une telle installation —, Shell USA, l’exploitant du parc, a décidé d’y mener une opération de repowering. Il a remplacé les éoliennes vieillissantes par de nouvelles. Plus grandes et plus efficaces. Sur le site, désormais, il n’y a plus que 38 éoliennes Nordex de 5 MW chacune. Résultat, un parc qui a vu sa puissance monter à quelque 180 MW avec la capacité annoncée d’alimenter environ 67 000 foyers.

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Des opérations de repowering en Europe

L’idée n’est pas nouvelle. Les ingénieurs savent en effet qu’en 20 ans, la puissance moyenne d’une éolienne est passée de 1 à 3 MW. Les capacités de production ont augmenté. Sur l’île de La Réunion, TotalEnergies a procédé au repowering du parc de Sainte-Suzanne. Les 37 éoliennes de 275 kW chacune ont été remplacées par seulement 9 éoliennes de 2,2 MW. De quoi presque doubler la puissance installée. Un projet semblable est prévu pour le parc de Sainte-Rose.

Plus largement, ENGIE, par exemple, le quatrième opérateur éolien en Europe, étudie actuellement l’opportunité pour une cinquantaine de ses parcs — sur 400 — sur notre continent. RWE, de son côté, travaille au repowering de trois parcs éoliens en Basse-Saxe et en Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) avec pour objectif de presque doubler la capacité installée pour passer de quelque 37 MW à un peu plus de 73 MW. Et surtout, de quasiment tripler la production de ces sites.

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Moins d’éoliennes pour plus d’électricité, ça marche

Il y a quelques mois, le Berkeley Lab confirmait l’intérêt du repowering. Il pourrait permettre de diminuer le nombre d’éoliennes sur les parcs de 60 % tout en faisant grimper la capacité installée de plus de 10 % et la production annuelle d’électricité de quelque 60 %. Le tout, grâce à des modèles de turbines plus efficaces, des rotors plus grands capables de capter plus de vent.

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Éolien en mer : pourquoi cette usine française de pales est en difficulté ?

11 avril 2024 à 15:02

La crise se poursuit dans le secteur de l’éolien. Du côté de Cherbourg, dans l’usine de production de pales, les temps sont durs. Si les commandes ne manquent pas, incidents techniques et retards sur chantiers viennent altérer la cadence de production, engendrant du chômage partiel pour une bonne partie des effectifs.

Mais que se passe-t-il dans l’usine de fabrication de pales de Cherbourg ? Entre le parc de Dogger Bank et celui de Vineyard Wind, la manufacture de LM Wind Power, filiale du groupe GE Vernova, a du pain sur la planche. Pourtant, depuis le début du mois, la moitié des effectifs de l’usine, soit environ 650 personnes, est au chômage partiel. La cause ? Un incident technique survenu il y a plusieurs semaines a entraîné l’impossibilité d’utiliser l’un des deux moules destinés à la fabrication des pales de 107 mètres de long, destinées au parc de Dogger Bank, au Royaume-Uni. Et ce n’est pas tout : les retards accumulés sur le chantier du futur plus grand parc éolien au monde ont également des répercussions sur l’usine qui doit réduire la cadence.

Le parc éolien en mer Dogger Bank enchaîne les difficultés et les retards

Avec ses 280 éoliennes pour une puissance totale de 3,6 GW, le projet titanesque est considéré comme le plus grand parc éolien au monde en termes de taille. Mais, comme on l’avait évoqué il y a quelques mois, le chantier du parc enchaîne les difficultés. D’abord, les conditions météorologiques ont été particulièrement difficiles. De plus, une pénurie de navires transporteurs a empêché SSE Renewables d’installer les éoliennes de type GE Haliade-X et leurs 13 MW au rythme initialement prévu. Ces retards sont tels qu’ils ont des répercussions sur le site de Cherbourg, mais également sur l’usine de production des nacelles située à Montoir-de-Bretagne. Près de Saint-Nazaire, l’entreprise devrait, en effet, d’ici cet été, se séparer de 600 travailleurs issus de l’intérim et de la sous-traitance.

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LM Wind Power, symbole d’une filière qui souffre

Outre ces incidents techniques, GE Vernova a annoncé vouloir réduire les effectifs de sa filiale LM Wind Power pour en faire une entreprise « plus petite, plus agile ». Au total, 1 000 postes seraient concernés à travers le monde pour un total d’environ 10 000 postes. En réalité, GE Vernova a indiqué qu’elle avait été touchée par l’inflation et les difficultés de la chaîne d’approvisionnement mondiale avec pour conséquence des volumes inférieurs aux attentes. À Cherbourg, difficile de savoir ce qu’il en est puisque certains parlent de moins de 10 postes tandis que d’autres ont indiqué environ 90 salariés concernés.

La situation de LM Wind Power témoigne parfaitement de la situation que rencontrent presque tous les acteurs de l’éolien. S’il n’y a jamais eu autant de projets de parcs éoliens offshore dans le monde, toute la filière fait face à une crise sans précédent, et les difficultés se multiplient depuis l’année dernière pour un bon nombre d’acteurs de l’éolien à travers le monde. De grands noms comme Vestas, Orsted ou Siemens Gamesa subissent subissent la hausse des tarifs liée à l’inflation, mais également des problèmes d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Ces difficultés affectent l’ensemble du secteur, depuis le développement des projets, jusqu’aux chantiers en passant par les productions en usine. De son côté, Siemens Gamesa a, de surcroît, connu d’importants problèmes de fiabilité du matériel, ce qui a mis l’entreprise en grande difficulté.

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Éolien offshore : opposition, défis techniques, le parc d’Oléron est-il sur la sellette ?

9 avril 2024 à 15:00
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Le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron, initié par le gouvernement en juillet 2022, en dépit de son potentiel pour la transition énergétique, rencontre une opposition ferme de la part d’acteurs locaux clés, mais fait également face à de nombreux défis techniques.

 

Une nouvelle mise en garde contre le projet de parc éolien offshore d’Oléron

 

Le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ont uni leurs forces dans une opposition farouche au projet éolien offshore. Leur communiqué commun dénonce un projet « dénaturant les îles d’Oléron et de Ré » et exprime un « profond désaccord » avec l’initiative du gouvernement. Leur critique ne se limite pas à un simple désaccord ; elle met en avant un risque « d’atteinte grave et irrémédiable à la biodiversité et aux fonds marins », pouvant même conduire au « déclin des oiseaux migrateurs ».

Cette alliance entre la protection environnementale et la préservation des intérêts locaux met en évidence un front d’opposition qui continue de s’organiser contre le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron. Après deux recours gracieux, une motion défavorable votée par Saint-Pierre-d’Oléron et un pourvoi déposé au Conseil d’État (janvier 2023), la LPO envisage de poser une action en justice afin de faire annuler l’arrêté ministériel qui a acté le lancement du projet d’installation du parc éolien offshore d’Oléron.

 

Des défis techniques herculéens pour les candidats

Le défi technique du parc éolien offshore d’Oléron est sans précédent, avec une profondeur de 65 à 71 mètres, le plaçant comme le plus profond du monde. « On manque de données, d’où la nécessité d’avoir une action coordonnée de la recherche académique », soulignait dès juillet 2022 le géographe Francis Beaucire, pointant du doigt l’ampleur des incertitudes techniques et environnementales. L’équation économique du projet éolien offshore d’Oléron est également complexe. Les défis techniques entraînent des coûts de développement élevés, ce qui pourrait influencer le prix final de l’électricité produite. « Le contexte économique sur les matières premières et l’accès au financement feront que le prix de l’électricité à Oléron sera plus cher », estime Ken Ilacqua, de Q Energy. À noter par ailleurs qu’au vu de la distance qui sépare le parc du littoral, et de la profondeur des installations, il sera tout aussi complexe de trouver une logistique capable d’acheminer les matériaux et pièces pour la construction du parc éolien offshore.

Des prévisions qui ont de quoi poser de sérieuses questions sur la compétitivité que représente ce projet pour les candidats ayant répondu à l’appel d’offres. Actuellement, neuf sont en liste, parmi eux des consortiums français et internationaux tels que Éoliennes en mer Oléron Atlantique (EDF Renouvelables et Maple Power), et des acteurs mondiaux comme Ocean Winds et Iberdrola. Au vu de la complexité et des oppositions au projet, il n’est pas improbable que certains candidats décident de ne finalement pas déposer de dossier.

 

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Éolien en mer : cette invention veut réduire les nuisances des chantiers sous-marins

La pollution des mers et des océans ne se limite pas aux déchets et substances chimiques qui y sont rejetés. Il y existe une autre forme de pollution, invisible, mais tout aussi dévastatrice : les nuisances sonores sous-marines. Les bruits émis par les activités humaines dans les milieux sous-marins représentent une agression sévère pour les espèces aquatiques, pouvant aller jusqu’à causer leur mort. Afin de limiter ces dégâts, une startup française propose une solution technologique qui serait efficace à plus de 90 %.

Loin d’être un milieu calme où règne le grand silence, le monde sous-marin est animé de bruits d’origines différentes. Alors que certains proviennent de sources naturelles (chants de baleine, vagues, houle…), d’autres sont issus des activités humaines. Ces bruits « artificiels » sont souvent extrêmement puissants. En effet, certains travaux maritimes peuvent générer des bruits allant jusqu’à 260 décibels (dB), bien au-delà du seuil de danger fixé à 90 dB pour l’oreille humaine, par exemple. La faune marine ne sort pas toujours indemne de ces opérations, qui se multiplient pourtant, notamment avec l’essor de l’éolien en mer.

Dans le but de réduire ces nuisances sonores dans les océans, l’entreprise nantaise Greenov a développé une solution baptisée SubSea Quieter (SSQ). Résultant de six ans de recherches et de développement, la technologie a été initialement conçue par Naval Group, un acteur majeur de l’industrie de défense maritime, dans le but de masquer le bruit des sous-marins dans un contexte militaire. Greenov l’a ensuite rachetée et adaptée pour un usage industriel, pour minimiser l’impact environnemental des travaux maritimes sur la vie sous-marine.

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Une membrane acoustique pour limiter la propagation des bruits

Le SSQ est une membrane acoustique au sein de laquelle une couche d’air peut être introduite. Le gonflage du système peut être piloté à distance. L’insertion d’air dans cette membrane, lorsqu’elle est immergée, altère la propagation du son en raison de la différence des propriétés acoustiques entre l’air et l’eau. Ce phénomène crée un environnement moins propice à la transmission des ondes sonores.

Le principe de fonctionnement de la technologie s’appuie sur divers mécanismes physiques. L’un d’eux est la capacité de la membrane à se déformer sous l’impact du bruit, ce qui lui permet d’absorber une part de l’énergie sonore émise. De plus, cette technologie se distingue par sa structure composée de près de vingt mille fils par mètre carré, créant une structure qui contribue à la réduction des bruits. D’après Greenov, le SSQ parviendrait à neutraliser jusqu’à 99,9 % du bruit pour les fréquences au-dessus de 1 kilohertz. Pour les basses fréquences, celles qui se propagent sur de longues distances sous l’eau, le système assurerait une réduction du bruit d’environ 94 %.

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Deux versions différentes

L’entreprise Greenov a déployé deux variantes de son système, chacune répondant à des besoins spécifiques. La première, nommée « SubSea Quieter Blue Shield », est conçue comme un rideau sous-marin et est particulièrement adaptée aux opérations réalisées dans les zones portuaires. Ce dispositif a été testé en conditions réelles dans le bassin de La-Seyne-sur-Mer, dans le département du Var, durant l’automne dernier.

La seconde variante, le « SubSea Quieter Pile Driving », a récemment fait l’objet d’un test à Saint-Nazaire. Conçue pour prendre la forme d’un cylindre une fois déployée, elle sert à encercler un pieu pendant le processus de battage, confinant ainsi le bruit émis durant l’opération. Les résultats des tests sont prévus pour être présentés au salon Seanergy, un événement dédié aux énergies marines, qui se tiendra à Nantes en juin.

Vers une version plus adaptée aux éoliennes ?

Le système testé à Saint-Nazaire n’est encore qu’un prototype convenant aux pieux de 2,5 mètres de diamètre. Cependant, Greenov travaille sur une version beaucoup plus grande, qui répond mieux aux besoins spécifiques de l’industrie éolienne en mer. Celle-ci est destinée à être utilisée sur des fondations monopieux ayant jusqu’à 12 mètres de diamètre et plus de 60 mètres de hauteur. Avec l’augmentation du nombre de projets de construction de parcs éoliens en mer, la demande pour des solutions efficaces et écologiques pour installer ces structures sans nuire à la vie marine est en hausse. Ce nouveau modèle encore en phase de développement sera testé à La-Seyne-sur-Mer. À terme, le système SSQ Pile Driving sera commercialisé au prix de 5 millions d’euros.

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Électricité : 30% de la consommation vient des énergies renouvelables

2 avril 2024 à 12:01
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En 2023, un tournant majeur a été franchi dans le secteur énergétique français : pour la première fois, les énergies renouvelables ont fourni plus de 30% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.

 

La part croissante des énergies renouvelables en France

 

Le dynamisme des énergies renouvelables en France s’inscrit dans une trajectoire ascendante, avec une augmentation de la production renouvelable de 23 % par rapport à 2022, atteignant ainsi 30 % de la consommation d’électricité en 2023, comme le révèle le panorama de 2023. Dans le détail, l’hydraulique représentait ainsi 12,5 % de la consommation d’électricité française, l’éolien terrestre 11,1 %, l’éolien offshore 0,4 %, le solaire 4,9 % et enfin les bioénergies électriques 1,9 %.

La dynamique de développement des énergies renouvelables en France présente néanmoins un paysage contrasté d’une région à l’autre, du fait des spécificités météorologiques de ces dernières. Les Hauts-de-France se sont par exemple affirmés comme le principal territoire de l’éolien terrestre, tandis que c’est le photovoltaïque qui domine en Nouvelle-Aquitaine.

 

Un mix énergétique moins équilibré en France mais plus performant

 

Les énergies renouvelables représentaient plus de 50 % de la production d’électricité en Allemagne et en Espagne, et elles dépassaient les 60 % au Portugal en 2023. Si l’on compare la France avec ces pays, l’Hexagone affiche un certain retard dans son mix énergétique puisque le nucléaire continue d’assurer près des deux tiers de sa production totale d’électricité, soit 320 térawatts/heure.

Cependant, et contrairement à ses pays voisins, c’est grâce à sa capacité de production d’électricité d’origine nucléaire, et non pas grâce aux énergies renouvelables, que la France est en mesure d’assurer sa souveraineté énergétique. En effet, l’Hexagone a battu à deux reprises ses records d’exportation d’électricité, en décembre 2023 et en janvier 2024, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie figurant parmi les principaux pays bénéficiaires de ces exportations.

 

 

 

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Installation terminée pour les 71 éoliennes en mer au large de Fécamp

28 mars 2024 à 05:59

Le 26 mars 2024 est un grand jour pour le parc éolien en mer de Fécamp : toutes ses éoliennes sont désormais installées. Il rejoint ainsi les parcs de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Provence Grand Large au rang des fermes éoliennes en mer françaises entièrement achevées. Une bonne nouvelle pour la filière qui voit son développement s’accélérer

Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire n’est plus la seule ferme éolienne en mer en France. Depuis sa mise en service complète fin 2022, il a été rejoint par celui de Saint-Brieuc en décembre 2023, puis par la petite ferme pilote Provence Grand Large. C’est désormais au tour du parc de Fécamp de suivre le mouvement. Ce dernier est situé entre 13 et 24 km des côtes normandes.

Fort de ses 71 éoliennes totalisant 500 mégawatts (MW) de puissance installée, il doit produire à terme l’équivalent de la consommation électrique de 770 000 habitants. L’installation de la première éolienne a eu lieu en juillet 2023. Au 15 janvier 2024, la moitié des éoliennes était posée. La 71ᵉ et dernière turbine vient d’être installée, comme l’a annoncé fièrement le site officiel du parc sur X (ex-Twitter) le 26 mars 2024. La mise en service officielle du site va donc pouvoir avoir lieu selon le calendrier prévu.

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Des éoliennes en mer installées sur des fondations gravitaires

Débutée en 2020, la construction s’étale sur un secteur maritime de 60 km2. La particularité du parc réside dans le type de fondation de ses éoliennes. En effet, il s’agit ici de fondations gravitaires, qui sont peu répandues, car plus onéreuses que les autres. Grâce à leur poids élevé, ces mastodontes de béton n’ont pas besoin d’être fixés dans le fond marin. Elles pèsent en effet près de 5 000 tonnes chacune, pour 31 mètres de diamètre à leur base et une hauteur comprise entre 48 et 54 mètres.

À l’inverse, le parc Saint-Brieuc utilise des fondations de type jacket qui sont équipées d’une tourelle métallique alors que celui de Saint-Nazaire emploie des socles « monopieu » qui consistent en des pylônes enfoncés dans le plancher marin.

La filière française de l’éolien en mer poursuit ainsi son développement. Rappelons que les pouvoirs publics ont fixé un objectif de 50 parcs en service pour 2050, représentant 40 GW installés avec l’attribution de 2 GW par an à partir de 2025. D’autres pacs éoliens en mer sont actuellement en construction à Courseulles-sur-Mer, Dieppe, sur les îles d’Yeu et de Noirmoutier, ainsi que sur la façade méditerranéenne. D’autres sont en projet sur l’ensemble des côtes françaises, à l’exception de la pointe Bretonne, de l’extrême sud-ouest et de la Côte d’Azur.

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