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Comparatif : GrapheneOS vs LineageOS

26 février 2024 à 09:12

Les deux versions sont basées sur Android 14 et je vous propose un retour d’expérience assez peu technique et amateur mais qui permettra peut-être des découvertes à certains lecteurs et lectrices ! :) Ça n’est pas un compte-rendu minutieux et spécialisé.

GrapheneOS vise principalement la sécurité et la vie privée, pour ce faire, l’OS s’arrange à compartimenter les usages (les applications, les contacts, etc.), à promouvoir des pratiques moins permissives et à offrir des arrangements techniques dont il ne sera pas vraiment question ici. GrapheneOS n’est compatible qu’avec les smartphones Google Pixel et surtout avec les plus récents car l’équipe s’aligne sur le support officiel.

LineageOS est plutôt destiné à ceux qui désirent un AOSP (Android Open Source Project) un peu personnalisé. On y gagne une compatibilité avec de nombreux appareils, des mises à jour qui dépassent celles des constructeurs (souvent), des facilités de personnalisation. L’appareil est « plutôt » dégooglisé mais pas totalement ; ce n’est pas vraiment son but essentiel.

Sommaire

Installation de GrapheneOS

Déverrouillage OEM via l’OS existant (je suis à chaque fois repassé par la version stock du téléphone, donc celle vendue en magasin), en passant par les options développeur. Il faut ensuite redémarrer et accéder au bootloader. soit en démarrant l’appareil via une combinaison de touches (Power + Vol Bas sur le Pixel 6A), soit, si le débogage USB est activé dans l’OS, via la commande :

$adb -d reboot bootloader

Il faut ensuite aller sur cette page web avec un navigateur compatible (Firefox n’est pas pris en charge à cette heure-ci) : https://grapheneos.org/install/web. Quatre étapes principales y sont nécessaires et accessibles à n’importe quelle personne : l’installateur web fonctionne réellement en 4 clics. Déverrouillage du bootloader, téléchargement de la version actuelle de GrapheneOS, flash de la version téléchargée et verrouillage du chargeur d’amorçage donc.

Problèmes rencontrés : j’ai installé l’OS plusieurs fois pour reproduire la procédure et j’ai eu plusieurs petits soucis, notamment lors de l’étape « Flash release ». Le téléphone s’est mis à redémarrer en boucle, la barre de chargement s’est bloquée, j’ai eu une erreur sans solution derrière (il a fallu soit recharger la page, soit passer en mode de navigation privée sous Chromium, pour ce dernier point, la communauté déconseille cet usage en raison d’un lourd besoin de mémoire vive du navigateur).

Dans l’ensemble, c’est très facile, mais je n’ai pas trop apprécié ces problèmes un peu sortis de nulle part.

Configuration de base de GrapheneOS

C’est minimaliste : langue, fuseau horaire, activation ou non du Wi-Fi, connexion à un réseau, services de localisation.
Le Wi-Fi n’est pas activé de base (un simple bouton permet de l’activer, mais on est vraiment dans cette optique de sécurité/vie privée).
La configuration du mot de passe et de l’empreinte digitale m’a fait noter deux choses : l’une, l’écran clignotait un peu à chaque usage de l’empreinte digitale dans cette phase (le capteur est lumineux puisqu’il est sur l’écran) et, plus important, GrapheneOS n’intègre pas de déverrouillage par schéma, même de grande taille : c’est soit par code, soit par mot de passe soit sans simplement par balayage (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de verrouillage). GrapheneOS considère que le schéma donne une illusion de sécurité et n’est donc pas compatible avec la ROM.
Ensuite, on peut restaurer des données, mais je n’ai pu tester.

Arrivée sur GrapheneOS

Arrivée sur GOS

C’est un accueil très minimaliste, tout de noir et de blanc, avec quelques applis.
Vanadium est le navigateur basé sur Chromium développé par l’équipe de GrapheneOS. Un lecteur PDF est inclus.
Il y a un petit gestionnaire d’apps dont vous pouvez voir une impression d’écran (il existe aussi le traditionnel volet déroulant, identique à celui de LineageOS plus bas). Il propose d’ailleurs d’installer Google Play Services, et GrapheneOS permet de l’installer dans un bac à sable.

Apps_GOS

Les options me semblent très normales, avec quelques réglages variés un peu partout. Je note la présence de l’auto-reboot réglé sur 18 heures : cela signifie que si le téléphone n’a pas été utilisé durant 18 heures, alors il redémarre. C’est parce qu’Android semble avoir deux conditions de chiffrement : avant et après le premier déverrouillage. Bref, en gros, c’est plus sécurisé de redémarrer l’ordiphone.
Le code PIN peut aussi être mélangé (les chiffres sont disposés aléatoirement sur l’écran de déverrouillage.
Il y a de nombreux réglages de sécurité et de vie privée dont on peut retrouver la documentation ici : https://grapheneos.org/features
Je n’ai pas pu tester, mais GrapheneOS gère Android Auto.

On peut évidemment basculer en mode de navigation avec des boutons.

Concrètement, il y a beaucoup d’options et l’OS propose souvent des descriptions, mais il est un peu difficile de « tout gérer » à mon avis. J’ai l’avantage d’avoir une utilisation très simple de mon ordiphone, donc je suis peu embêté, mais le tout demande vraiment de se poser la question de ce qu’on veut partager et à qui. C’est le but de l’OS d’ailleurs.

Installation de F-Droid sur GrapheneOS

F-Droid s’installe via le téléchargement de l’APK sur le site Web. J’aurais bien aimé une intégration comme le Google Play, mais ce n’est pas grave.
Comme vous pouvez le voir, les icônes ne s’accordent pas au thème de GrapheneOS, il y a bien une version bêta pour les couleurs des icônes, mais elle ne fonctionne pas pour toutes les applications.

Ce magasin n’est pas forcément conseillé par la communauté qui privilégie le petit magasin de GrapheneOS ou le Play Store qui a été intégré dans un bac à sable.
D’autres solutions existent comme Accrescent (magasin dans lequel les développeurs signent directement leurs applications, sans passer par un intermédiaire supplémentaire comme F-Droid). Aurora n’est pas particulièrement conseillé non plus (la communauté semble préférer la création d’un compte Google).

Style_GOS

Performances de GrapheneOS

C’est rapide, fiable, sans superflu. La batterie tient bien la route (dans mon cas, 50% en 60 heures).

À noter concernant GrapheneOS

  • On ne peut pas être root sur GrapheneOS, mais on peut utiliser adb tout de même (mais pas en root, donc).
  • On ne peut pas allumer la lampe torche via un long appui sur le bouton Power.
  • Caféine n’est pas intégré à l’OS.
  • Le navigateur Vanadium et le lecteur PDF intégré profitent d’une sécurité renforcée.
  • Les services Google sont désactivés de base mais davantage conseillés que d’autres solutions (je rappelle que GrapheneOS vise avant tout la sécurité et la vie privée et même si Google peut poser problème sur ce dernier point, la balance penche en sa faveur une fois tous les calculs faits).
  • GrapheneOS cherche vraiment à compartimenter tous les usages, estimant que c’est d’une importance capitale pour le bien de sa vision. Aussi retrouve-t-on une gestion des sandboxes (ou bacs à sable), des scopes (périmètres) qui limitent les autorisations et évidemment, des profils différents qui sont conseillés.
  • Le débogage USB est désactivé à l’installation.
  • On ne peut pas être root sur GrapheneOS (sauf bricolage) et c’est déconseillé par l’OS.

Installation de LineageOS

La procédure est identique à celle de GrapheneOS jusqu’à l’arrivée dans le chargeur de démarrage. Ensuite, connecté au PC, l’ordiphone est flashé avec fastboot et quelques procédures bien expliquées (je ne les retranscris pas ici parce qu’elles peuvent dépendre de votre matériel, LineageOS étant compatible avec des centaines de smartphones).

La différence principale est que LineageOS ne permet pas de verrouiller le bootloader.

Configuration de base de LineageOS

C’est assez identique à GrapheneOS. J’ai noté plusieurs différences cependant :

  • Il y a une option supplémentaire dans les réglages de localisation : celle-ci peut se servir des réseaux pour accélérer les performances du GPS. L’option peut être désactivée.
  • LineageOS demande si vous acceptez l’envoi d’informations anonymisées permettant d’aider le projet.
  • On peut configurer un schéma de déverrouillage.
  • Pas de souci de clignotement (c’est vraiment un détail).
  • LineageOS demande quel type de navigation on préfère (soit par gestes, soit par boutons apparents ou non)

Arrivée sur LineageOS

Arrivée sur LineageOS

C’est aussi très minimaliste ; un petit volet « Trust » est apparent (pas sur l’impression d’écran), c’est une centralisation de plusieurs informations de sécurité et de vie privée. On peut bien sûr créer plusieurs profils selon les besoins.
Il n’y a pas de lecteur PDF inclus (contrairement à GrapheneOS) : il faudra le télécharger.
Le navigateur est Jelly, il est basé sur Webview (qui est le navigateur d’Android à ce que j’ai compris). C’est assez minimaliste (par exemple, un nouvel onglet ouvre une nouvelle fenêtre… ça peut plaire à certains nostalgiques d’ailleurs !).

Apps_LOS

Les options sont aussi assez variées : il y a également le PIN scrambling mais pas d’auto-reboot.
Android Auto n’est pas géré de base / sur tous les téléphones, mais peut être installé à ce que j’ai compris. À voir donc.

Pas mal de réglages un peu partout, encore plus en mode développeur. La configuration esthétique est plus poussée que sur GrapheneOS comme on peut le voir après cette installation de F-Droid identique à celle de GrapheneOS : on peut changer les icônes, le style de celles-ci. Le menu déroulant n’en profite pas puisqu’il est garni de gros boutons (que je n’aime pas trop) qui existent depuis Android 12. Il y a aussi un mode pour unifier les icônes mais ça ne fonctionne pas non plus avec toutes les applications.
Comme pour GrapheneOS, on peut utiliser d’autres magasins mais F-Droid est bien rempli et fonctionne plutôt bien. J’ai entendu parler de F-Droid Basic ou de Neo Store qui permettent les mises à jour automatiques des applications (F-Droid étant fait pour fonctionner avec d’anciennes versions d’Android).

Style_LOS

  • Caféine est disponible ainsi l’activation de la lampe de poche par pression sur le bouton Power.
  • Il est facile de rooter l’ordiphone.

La vie privée est pas mal respectée mais moins compartimentée que sur GrapheneOS.

Performances de LineageOS

Elles sont très similaires à celles de GrapheneOS.

Conclusion

Ce sont deux roms très intéressantes avec des philosophies assez différentes. Les communautés sont actives et relativement accessibles. GrapheneOS vise la sécurité et la vie privée, LineageOS la personnalisation et la compatibilité avec davantage de matériel. Possiblement une extension de la durée de vie des appareils. Dans sa philosophie, GrapheneOS n’est pas réellement censée durer plus longtemps que le système de base mais rien n’empêche de le garder un peu plus longtemps même si cela casse son design de base.

Voici quelques liens susceptibles de vous intéresser :

Find My Device : une application basée sur les SMS et qui permet de localiser son téléphone, de le faire sonner ou de prendre des photos. C’est surtout en cas de perte. En cas de vol et le téléphone éteint, ce n’est pas très utile (et votre ordiphone sera vite flashé de toute façon).
Blog Wonderfall : pas mal d’informations techniques sur GrapheneOS. Le blog n’est plus trop alimenté mais l’auteur est joignable notamment sur Mastodon.
Comparaison des ROMS : un tableau comparatif sur des points techniques et d’usage.

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L’éditeur indique que cette fonction expérimentale cessera d’être prise en charge dans Windows 11 dans un an, le 5 mars 2025. D’ici là les choses ne changeront pas pour les utilisateurs et toute installation d’une application Android sous Windows 11 faite avant le 5 mars dernier continuera de fonctionner. Mais toutes les applications cesseront de tourner après la date fatidique du 5 mars 2025.

Difficile de voir pourquoi Microsoft ne veut plus supporter ces applications, cela permettait notamment aux tablettes Surface de profiter d’un écosystème particulièrement adapté au tactile. Mon petit doigt me dit qu’il s’agit d’un constat lié au manque d’usages de cette pratique. Finalement, les utilisateurs sous Windows cherchent à utiliser des applications Windows et pas forcément des solutions Android. Ainsi, malgré un partenariat signé avec Amazon et son magasin d’applications Android, les retombées positives pour Microsoft du développement et du maintient de WSA ne seraient pas forcément positives. La majorité des usages que j’ai pu voir de cette fonctionnalité consistant à lancer des jeux sans retombées financières pour Windows… je ne suis pas certain que l’éditeur y trouve son compte.

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Microsoft annonce la fin de WSA et d’Android sous Windows 11 © MiniMachines.net. 2024.

Google Adds New Developer Fees As Part of Play Store's DMA Compliance Plan

Par : BeauHD
7 mars 2024 à 00:20
An anonymous reader quotes a report from TechCrunch: Google today is sharing more details about the fees that will accompany its plan to comply with Europe's new Digital Markets Act (DMA), the new regulation aimed at increasing competition across the app store ecosystem. While Google yesterday pointed to ways it already complied with the DMA -- by allowing sideloading of apps, for example -- it hadn't yet shared specifics about the fees that would apply to developers, noting that further details would come out this week. That time is now, as it turns out. Today, Google shared that there will be two fees that apply to its External offers program, also announced yesterday. This new program allows Play Store developers to lead their users in the EEA outside their app, including to promote offers. With these fees, Google is going the route of Apple, which reduced its App Store commissions in the EU to comply with the DMA but implemented a new Core Technology Fee that required developers to pay 0.50 euros for each first annual install per year over a 1 million threshold for apps distributed outside the App Store. Apple justified the fee by explaining that the services it provides developers extend beyond payment processing and include the work it does to support app creation and discovery, craft APIs, frameworks and tools to support developers' app creation work, fight fraud and more. Google is taking a similar tactic, saying today that "Google Play's service fee has never been simply a fee for payment processing -- it reflects the value provided by Android and Play and supports our continued investments across Android and Google Play, allowing for the user and developer features that people count on," a blog post states. It says there will now be two fees that accompany External Offers program transactions: - An initial acquisition fee, which is 10% for in-app purchases or 5% for subscriptions for two years. Google says this fee represents the value that Play provided in facilitating the initial user acquisition through the Play Store. - An ongoing services fee, which is 17% for in-app purchases or 7% for subscriptions. This reflects the "broader value Play provides users and developers, including ongoing services such as parental controls, security scanning, fraud prevention, and continuous app updates," writes Google. Of note, a developer can opt out of the ongoing services and corresponding fees, if the user agrees, after two years. Users who initially installed the app believe they'll have services like parental controls, security scanning, fraud prevention and continuous app updates, which is why opting out requires user consent. Although Google allows the developer to terminate this fee, those ongoing services will no longer apply either. Developers, however, will still be responsible for reporting transactions involving those users who are continuing to receive Play Store services.

Read more of this story at Slashdot.

Des cycles, des applis et des données

Avec son plus d’un quart de siècle, il serait temps que LinuxFr se penche sur un sujet qui concerne la population en situation de procréer, soit quelques milliards d’individus, et qui concerne aussi à peu près tout le monde puisqu’il est question de données privées sensibles ; soit encore plus de milliards de personnes. Vous l’avez probablement deviné, il sera donc question des cycles féminins, des applis sous licences libres pour Android servant à le suivre et des données qu’elles récoltent, et également de suggestions d’alternatives.

Théorie de manchots avec des protections hygiéniques entre les ailes le dernier a un ordiphone

Sommaire

Le cycle féminin, de la complexité de la gestion du temps

Un petit rappel qui peut être utile. Le cycle féminin, qui débute au premier jour des règles, est, le plus souvent, de vingt-huit jours, presque comme celui de la Lune qui est d’un peu plus de vingt-sept jours. Il est marqué, à mi-parcours, par une ovulation qui rend les femmes fécondables. Cette coïncidence a fait écrire des âneries, notamment à Aristote :

 Les menstruations ont tendance à se produire naturellement pendant la lune décroissante […]. Car cette période du mois est plus froide et plus humide à cause de la déperdition et de la disparition de la Lune.1

Les cycles peuvent, en fait, être plus ou moins longs selon les femmes, durer plus ou moins longtemps et être plus ou moins abondants. Et cela change au cours du temps. Un cycle est considéré comme court lorsqu’il dure moins de vingt-deux jours, et long lorsqu’il dure plus de trente-cinq jours2. Un retard de règles peut être le signe d’une grossesse, de problèmes de santé ou du début de la ménopause. La survenue des menstruations plus tôt dans le cycle peut être aussi source d’inquiétude. Surveiller son cycle n’est donc pas inutile. Une jeune fille peut être fécondée dès l’apparition de ses règles, entre onze et treize ans généralement. La grossesse la plus précoce que l’on connaisse est celle de Lina Medina qui a eu un enfant à cinq ans et demi et avait été réglée à trois ans et elle n’est pas la seule petite fille à avoir subi une grossesse précoce.

Tout cela s’applique aux femmes qui ne bénéficient pas de contraception orale. Les autres peuvent, ou non, selon les contraceptifs, avoir des saignements.

Des données sensibles

Le suivi des menstruations concernant un très vaste public, de (très) nombreuses applications existent pour ordiphone : on peut en retrouver quelque chose comme une centaine sur le Play Store, voire plus. Elles proposent toutes basiquement un calendrier où noter les jours des règles avec la possibilité de paramétrer l’ajout d’autres informations :

  • abondance des règles,
  • relations sexuelles, protégées ou non,
  • symptômes physiques,
  • symptômes mentaux

Ce qui fait beaucoup, beaucoup de données très sensibles si elles sont soigneusement et régulièrement remplies. Des données qui peuvent intéresser des entreprises ou des pouvoirs publics, qui ne se font pas faute de les utiliser.

Ainsi, en 2019, des applis partageaient gentiment à des fins de revenus publicitaires les données sur Facebook, sans autorisation des personnes concernées. Certaines femmes pendant certaines périodes de leur cycle pouvant être plus susceptibles d’être influencées par des messages publicitaires bien choisis.

Aux États-Unis, depuis la révocation du droit à l’avortement3 les données collectées par ces applications font craindre qu’elles ne causent des préjudices aux femmes les plus vulnérables. Et les applis peuvent, ont intérêt à, ou ne refuseront pas de collaborer avec la police pour traquer les femmes susceptibles d’avorter.

Une quinzaine d’experts onusiens estiment que la pénalisation de l’avortement dans quatorze États états-uniens :

pourrait conduire à des violations des droits des femmes à la vie privée, à l’intégrité et à l’autonomie corporelles, à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction, à l’égalité et à la non-discrimination et à la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que contre la violence fondée sur le genre.

Ce qui concerne des millions de personnes.

Les mêmes experts constatent que :

ces interdictions d’avortement dans de nombreux États américains se sont accompagnées d’une érosion constante et rapide du droit à la vie privée, les forces de l’ordre s’appuyant de plus en plus sur des données électroniques pour traquer les personnes souhaitant avorter ou celles qui les aident et les encouragent à le faire. La plupart de ces données peuvent être consultées sans mandat.

Ce qui vaut spécifiquement pour l’avortement aux USA, vaut pour tout et partout, notamment l’érosion constante du droit à la vie privée. Par exemple, Google admet que les utilisateurs de Chrome peuvent être suivis dans le mode Incognito. Et on rappellera qu’en France, les services de police judiciaires peuvent accéder aux ordiphones à notre insu et qu’on a l’obligation de donner le code de déverrouillage d’un ordiphone sous certaines conditions4.

Basiquement, comme d’habitude :

  • on donne le moins possible de données,
  • on choisit ses applis, logiciels, réseaux sociaux, magasins en ligne, etc.,
  • on protège ses données.

Et, accessoirement (⁉) on lit régulièrement LinuxFr ou ces questions sont souvent traitées, notamment avec les étiquettes vie_privée, pistagedonnées personnelles, ainsi que dans la section sécurité.

Les applis de suivi des menstruations pour Android sur F-Droid

S’il paraît nécessaire de recourir à une appli de suivi des menstruations, les critères de choix doivent être, d’une part, qu’elle ne collecte aucune donnée, et, d’autre part, que l’on puisse la télécharger de préférence anonymement.

Sur F-Droid, il y a quatre applis5, dans l’ordre alphabétique BlueMoon, Drip, Log 28 et Periodical, on les retrouve aussi sur le Play Store. Elles sont sous licence GNU-GPL et LGPL. Toutes les quatre permettent d’ajouter beaucoup d’informations sur la santé physique ou mentale et les relations sexuelles. Ces informations ne sont pas nécessaires pour le suivi des menstruations. Elles affirment toutes que les données ne sont stockées que sur le téléphone et ne sont en aucune façon collectées. Seule Periodical est traduite en français, les trois autres sont en anglais.

BlueMoon : menstruation et contrôle de la fertilité

Des quatre applis, c’est celle qui exige la version d’Android la plus récente puisqu’elle n’est accessible qu’à partir des versions 8.

Captures d’écran de l’appli de suivi des menstruations BlueMoon

BlueMoon prétend suivre les menstruations et la sexualité des utilisatrices. L’écran d’ajout d’une info propose clairement le choix entre les règles, où on précise l’abondance du flux (trois niveaux), et la sexualité. Dans le second cas de figure, l’appli propose d’indiquer le type d’activité (solo, partenaire, groupe) et demande quel type de contraception, à choisir entre huit propositions. Dans les paramètres de l’appli, on peut configurer la surveillance de la prise de pilules contraceptives : cela se manifeste par une notification vous rappelant de la prendre.

Il est possible de sauvegarder et de restaurer les données, mais dans un format propre à l’application. On peut aussi les supprimer.

Fiche technique

  • Android 8.0 et plus
  • Licence GNU GPL v3
  • Version 1.0.4 (5), février 2024
  • Développé par Nibs Grob
  • La fiche sur le site F-Droid
  • Le dépôt de l’appli.

Drip : une esthétique sobre, un mot de passe et des notifications

Drip est peut-être l’appli la plus aboutie des quatre en termes de fonctionnalités. L’objectif de l’appli, telle qu’elle se définit elle-même :

rappelez-vous que vous n’avez pas besoin d’une appli pour comprendre votre cycle ! Cependant, drip veut vous aider et faciliter le suivi de vos règles, plus facile et plus sûr.

Captures d’écran de l’appli de suivi des menstruations drip

Pour marquer un jour : il faut indiquer les saignements (bleedings) en cochant leur intensité, de spotting (traces) à heavy (abondant). Cela s’affichera sur le calendrier avec des couleurs rouges dont l’intensité varie selon l’importance du flux. Il faut le faire pour chaque jour. Il est possible de marquer un jour et de l’exclure du suivi menstruel. L’appli peut, sur demande, envoyer des notifications quelques jours avant la date prévisible des règles.

Les statistiques indiquent les durées minimum et maximum des cycles, l’écart-type et le nombre de cycles.

On peut protéger l’accès à l’appli par un mot de passe, exporter ou importer les données au format CSV et les effacer du téléphone.

Fiche technique

  • Android 6 et plus pour la dernière version, la version 0.1905.29-beta (3) de 2020 est compatible Android 4.1 et plus
  • Licence GNU GPL v3
  • Version 1.2311.14 (25), janvier 2024
  • Développé par Bloody Health GbR
  • La fiche sur le site F-Droid
  • Le site de l’appli.

Log28, pour les vieux ordiphones sous Android 4

Comme pour la précédente : on ajoute des jours en indiquant les saignements. Ici, pas d’indication d’intensité du flux, mais on peut saisir des notes au besoin. La maintenance de Log28 semble en stase : la dernière version date de 2020.

Captures d’écran de l’appli de suivi des menstruations log28

L’écran Overview (Aperçu) indique combien de jours il reste, ou, selon la date, le nombre de jours antérieurs à la date du jour. Il permet de faire défiler horizontalement les informations par jour. Dans Add Info (Ajouter des infos) on peut rajouter des notes et d’autres éléments si on a paramétré l’appli pour ce faire. Par défaut tout est coché, sur les captures d’écran de suivi, je n’ai gardé que les Physicals Symptoms (symptômes physiques) et uniquement Bleeding (saignements).

Dans Calendar (calendrier) on a un aperçu mensuel et on peut faire défiler les mois dans le sens vertical. Et enfin, le menu History (historique) indique les dates de début des cycles, sur la période ainsi que le nombre de jours des règles et celui des cycles. En haut, figurent les moyennes des durées des cycles et des règles. Et c’est tout.

Fiche technique

  • Android 4 ou plus
  • Licence : LGPL 3 uniquement
  • Version 0.6 .2, octobre 2020
  • Développé par Waterbird Software
  • La fiche de l’appli sur F-Droid
  • Le dépôt de l’appli.

Periodical, facile à utiliser et en français

Periodical a le mérite, outre d’être traduite en français, d’être d’une utilisation très simple. Elle s’ouvre sur le calendrier : on appuie sur un jour et elle vous demande s’il faut le marquer comme premier jour des règles. Il n’y a rien d’autre à indiquer ! On peut, bien sûr, « Modifier les détails » pour ajouter d’autres informations, l’intensité par exemple de 1 (léger) à 4 (abondant). L’abondance des flux figure sur le calendrier sous forme de points, de 1 à 4 donc.

Captures d’écran de l’appli de suivi des menstruations Periodical

Le calendrier est en couleurs : rouge pour les jours des règles (comme c’est original  !), bleu pour les jours fertiles et jaune pour les autres. Ça ne peut pas se configurer. Il y a un historique avec les moyennes, un historique détaillé par jour. On peut sauvegarder les données au format json.gz ou les restaurer. Et enfin, l’appli a une aide bien complète et bien faite.

Des quatre, c’est, de mon point de vue, la plus facile à utiliser, mais peut-être la moins réussie sur le plan esthétique.

Fiche technique

  • Android 5 et plus
  • En français, licence GNU GPL v3.0 ou plus
  • Version 1.75 (99), octobre 2023
  • La fiche de l’appli sur F-Droid
  • Le site de l’appli.

À quoi servent ces applis ?

À quoi servent-elles, ou plutôt comment servent-elles ?

Elles sont, bien évidemment, utilisées pour suivre le flux et pour prévoir les dates, plus ou moins exacte, des prochaines règles et, par conséquent, faire les courses nécessaires afin de ne pas être pris au dépourvu. On peut aussi, par contrecoup prendre certains rendez-vous, médicaux notamment, en fonction, ou encore des jours de congé.

Elles peuvent aussi être utiles pour les informations de santé en permettant de repérer rapidement un retard des règles et, selon les cas de figure : s’en réjouir, s’en inquiéter, consulter, etc.

Elles sont susceptibles d’être utilisées dans un but procréatif : repérer les jours les plus fertiles du cycle. Pour un couple dont un (ou les deux) membre se déplace souvent, cela peut être utile pour programmer les déplacements dans la mesure du possible.

Peut-on les utiliser à des fins contraceptives ? Non si on ne se base que sur les dates d’ovulation ! Enfin pas si on ne veut vraiment pas avoir d’enfant. En revanche, oui si on a besoin d’un suivi de la prise de pilule.

Et des alternatives

Suivre ses menstruations n’est pas indispensable, mais, si on en ressent le besoin, une appli n’est pas le seul moyen. Avec ces alternatives, plus ou moins élaborées, les risques de dispersion des données dans la nature numérique sont quasiment nuls.

On peut faire ça « à l’ancienne » donc sur du papier. Les diaristes peuvent utiliser leur journal : « cher journal, aujourd’hui les anglais ont débarqué, et ça fait un mal de chien. » On peut utiliser un calendrier, ou un agenda. Ça se fabrique et se vend toujours.

Si vous n’avez pas de calendrier imprimé sous la main, ni envie d’en acheter un, vous pouvez télécharger et imprimer par exemple :

  • un calendrier fait avec Inkscape, la version d’origine est en anglais et vous la modifierez en même pas quinze minutes avec Inkscape en faisant un Rechercher-Remplacer pour le texte et en passant par l’éditeur XML pour les polices (ce logiciel est une merveille),
  • un calendrier annuel pour Calc, à personnaliser car il est en allemand, il s’imprime sur une feuille A4,
  • un pack de calendriers pour Calc. Prendre le fichier « calendrier_perpetuel_annuel_v16 ». La liste des années s’arrête à 2014 mais on peut la modifier et ça fonctionne très bien pour les années à partir de 2024.

Et, si on préfère passer par l’ordinateur, les calendriers sous Calc ci-dessus peuvent servir. Mais si, en plus, on veut pouvoir s’amuser avec les données avec des calculs et la possibilité d’ajouter des diagrammes, vous pouvez récupérer ce classeur de Suivi des menstruations qui ne fait que ça et ne s’occupe pas des symptômes ou de votre vie sexuelle. En prime, il est utilisable avec Collabora Office pour Android (pas super confortablement). Il est très certainement améliorable et vous pouvez aussi le « détourner » pour d’autres usages après tout. Il est possible de le compliquer pour rajouter tout ce que vous voulez, donc les symptômes, le budget, etc. Il repose principalement sur des plages, des styles et des formules et des formats conditionnels.

Pour finir, je tiens à remercier celles et ceux qui, sur Mastodon, m’ont donné des pistes pour la rédaction de cette dépêche.


  1. Citation reprise par Marie Desange, Cycles menstruels et cycles lunaires : il y a bien un lien mais pas celui que l’on croit, Presse santé, 25 août 2021. 

  2. Si vous voulez en savoir plus sur la question, Cycle menstruel (règles) : calcul, durée, ovulation, schéma du site Le Journal des femmes, est vraiment bien fait. 

  3. Le droit à l’avortement consiste à pouvoir interrompre volontairement une grossesse sans que cela soit un délit, à pouvoir bénéficier de soins médicaux pour ce faire sans avoir à justifier quoi que ce soit ni dépendre d’une autorisation, et à ne pas risquer de poursuites pénales en cas de fausse couche. Amnesty International considère que c’est un soin de santé de base. Les grossesses sont à chaque fois des risques pour les mères : une femme meurt toutes les deux minutes pendant la grossesse ou l’accouchement. 

  4. Sur le sujet de la surveillance et la démocratie, je vous renvoie à article d’Asma Mhalla Techno-politique de la surveillance de la revue Le Grand Continent. 

  5. Tout au moins, je n’ai repéré que ces quatre là. 

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Sony Xperia 5 V : ce smartphone doué en photo est à un meilleur prix qu’à sa sortie

13 mars 2024 à 09:19

[Deal du jour] Sony possède une gamme de smartphones performants, mais souvent à un prix élevé. Le Xperia 5 V est un bon modèle et surtout un très bon photophone. Il est en ce moment 150 € moins cher sur Amazon.

Apple, Google, Nintendo : AliExpress baisse le prix des grandes marques et n’y va pas de main morte [Sponso]

Par : humanoid xp
18 mars 2024 à 08:32

Cet article a été réalisé en collaboration avec AliExpress

Jusqu’au 27 mars à 23 h 59, AliExpress lance une flopée de promotions sur une sélection de produits tech de grandes marques. Apple, Samsung, Xiaomi ou Nintendo, de nombreuses références de produits premium voient leur prix chuter drastiquement. Attention, les quantités sont limitées. On vous aura prévenus.

Cet article a été réalisé en collaboration avec AliExpress

Il s’agit d’un contenu créé par des rédacteurs indépendants au sein de l’entité Humanoid xp. L’équipe éditoriale de Numerama n’a pas participé à sa création. Nous nous engageons auprès de nos lecteurs pour que ces contenus soient intéressants, qualitatifs et correspondent à leurs intérêts.

En savoir plus

Retour d’expérience sur l’utilisation de GrapheneOS (ROM Android libre)

Suite à la dépêche Comparatif : GrapheneOS vs LineageOS, je souhaitais faire part d’un retour d’expérience sur l’utilisation de GrapheneOS sur un téléphone Android Pixel 7a. Ce commentaire est repris ici sous forme de dépêche.

    Sommaire

    Le point de départ est celui d’un utilisateur sensible aux logiciels libres mais qui utilise un téléphone Android Samsung « comme tout le monde », avec :

    • Utilisation du Google Play Store, avec un compte Google personnel
    • Utilisation d’un compte Google professionnel
    • Utilisation du Samsung store, avec un compte Samsung
    • Utilisation d’une montre connectée Samsung avec appli Samsung health

    L’utilisateur a déjà expérimenté par le passé les solutions suivantes :

    • UbuntuOS (abandonné rapidement par manque d’applications)
    • LineageOS, avec Micro-G + « signature spoofing » pour permettre l’installation des applications bancaires

    PixelOS

    Installation

    La mise en œuvre du système « stock » installé sur le smartphone est très facile et simple d’utilisation. Les téléphones Pixel proposent des fonctionnalités « avancées » spécifiques qui sont proposées au démarrage, avec à chaque fois le jeu de « voulez-vous activer cette fonctionnalité ? Si oui, acceptez le contrôle des données suivantes… »
    On est dans un environnement full google, donc avec quelques habitudes à changer me concernant venant d’un environnement Samsung (la surcouche de l’OS est différente).

    Interface

    Launcher Pixel avec une barre de recherche Google qui ne peut pas être enlevée (The search bar cannot be removed from the bottom of the home screen, it's part of the Pixel Launcher https://support.google.com/pixelphone/thread/133065648/is-there-any-way-to-remove-the-google-search-bar-from-the-home-screen?hl=en), sinon tout est fluide / "beau"

    Fonctionnalités spécifiques/avancées de PixelOS

    • Déblocage du téléphone par reconnaissance faciale (probablement un cauchemar en termes de privacy, mais je pourrais comprendre pourquoi une personne lambda souhaiterait activer ce service)
    • « Double tap » au dos du téléphone pour lancer une action (dans mon cas : la lampe torche)
      • On peut utiliser Torchie pour une fonctionnalité proche (https://f-droid.org/fr/packages/in.blogspot.anselmbros.torchie/)
      • Les fonctions d’urgence « avancées » fournies par l’application « sécurité personnelle » (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.google.android.apps.safetyhub&hl=fr&gl=US)
      • L’application est disponible sur le playstore mais ne fonctionne pas sur GrapheneOS
      • Il existe une fonction d’urgence « de base » dans GrapheneOS (AOSP ?) (appuyer 5x sur power pour lancer un appel d’urgence vers le 112)
      • Dans PixelOS, il y a un conflit de raccourcis entre « appuyer 5x sur power pour lancer un appel d’urgence » et l’option « appuyer 2x pour lancer l’appareil photo » (quand les deux sont activées : l’appareil photo prend le dessus)
    • Paiements NFC (non accessibles sur GrapheneOS)
      • Certaines applications de paiement autres que Google Wallet peuvent fonctionner (par ex. Paylib)
    • Fonctionnalité « bien être numérique », notamment le fait de passer l’écran en noir & blanc à partir d’une certaine heure pour tenter de limiter le temps devant les écrans. L’application existe dans le Play Store (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.google.android.apps.wellbeing&hl=fr&gl=US) mais impossible à retrouver depuis le client Play Store sur le téléphone.
      • Il existe probablement des alternatives

    GrapheneOS

    Installation

    Procédure d’installation web très simple et rassurante. C’est la première fois que je me verrai recommander ce type d’install à un utilisateur non technique (alors que la procédure d’install de LineageOS - à l’époque ou j’ai essayé - est complexe et obscure, avec le risque de se planter à plusieurs étapes).

    Interface

    • Le bureau par défaut est très minimaliste et pas très accueillant (je sais que cela peut paraître peu important, mais le fond noir + icônes en noir & blanc peut rebuter / n’est pas aussi accueillant que le système de base).
    • Le clavier par défaut m’a dérangé (après des années à utiliser le clavier Gboard), surtout pour l’écriture « swipe » (que je pratique souvent quand j’écris un message à une main).

    Applications et « stores »

    Pour le Store Google, il est possible d’installer plusieurs « briques » de l’éco-système :

    • Google Services Framework (GSF), dont dépendent :
      • Google Play services + Google Play Store (interdépendants) On peut donc choisir : rien du tout, GSF pour les applis qui en dépendent, ou les trois.

    Gestion des autorisations

    • Les possibilités sont très fournies = positif (permet de limiter les accès réseau, les accès stockage)
    • Les possibilités sont très fournies = complexe à gérer : il faut se poser des questions / passer du temps à configurer les choses.
      • Exemple : la synchronisation des contacts Google ne se fait pas sans la permission « Contacts » dans l’appli « Google Services Framework ».

    Séparation des usages

    Il existe deux approches possibles de séparation des usages :

    • Utilisation d’un « user profile » : il s’agit d’un profil complètement distinct. On peut passer de l’un à l’autre assez facilement. Les deux profils ne peuvent pas se parler, sauf via les notifications croisées (https://www.youtube.com/watch?v=WjrANjvrSzw)
    • Utilisation d’un « work profile » : ici on utilise un seul profil, mais à l’intérieur duquel on vient activer la fonctionnalité « work profile » d’Android pour séparer les usages (via une application tierce telle que Shelter, https://www.youtube.com/watch?v=20C0FD7mGDY pour une explication détaillée)

    Détail des approches suivies

    1ʳᵉ approche

    • Profil « owner » avec Shelter
      • Profil « Personnel » = pas de services Google
      • Profil « Professionnel » = Services Google avec compte personnel
    • 2ᵉ Profil « Travail » = Services Google avec compte professionnel

    Ce qui bloque : je voulais utiliser la fonctionnalité « work profile » d’Android avec Shelter pour isoler mon compte Google personnel. Hors c’est ce compte qui jusqu’ici synchronise les contacts. Les applications par défaut de GrapheneOS ne gèrent pas cette synchro (autrement que via import/export manuel, ou alors je n’ai pas trouvé comment). Si on veut quelque chose qui s’intègre tout seul il faut passer par les applications Google de Téléphone/Contacts/Calendrier. Hors ces applications ne peuvent pas devenir « applications par défaut » (pour remplacer celles existantes de GrapheneOS) dans le « work profile », c’est le profil personnel qui gère cette configuration.

    2ᵉ approche (test en cours)

    • Profil « owner » (unique, sans Shelter) = Services Google avec compte personnel
    • 2ᵉ Profil « Travail » (unique, sans Shelter) = Services Google avec compte professionnel

    Ce qui bloque : j’utilise le téléphone à la fois pour le pro & perso, sauf que le fait d’avoir deux profils implique de jongler systématiquement entre les deux profils. Trop compliqué au quotidien.

    3ᵉ approche (d’ici une semaine)

    • Profil « owner » avec Shelter
      • Profil « standard » = Services Google avec compte personnel
      • Profil « work » = Services Google avec compte personnel

    Détails : utilisation sans les services Google

    Synchronisation des contacts & agendas

    La première problématique c’est la synchro des contacts et des agendas. Pour se passer de Google sur ce point, il faut mettre en place au préalable un service de partage de contact / agenda :

    Bref c’est un projet en tant que tel, pas forcément à la portée de tous

    Quid des applications non libres hébergées sur le play store

    À ce stade, pour accéder à d’éventuelles applications uniquement présentes sur le Play Store, il est possible de :

    • passer par l’application Aurora
    • passer par apkmirror pour les télécharger une à une

    Cependant, de nombreuses applications du Play Store requièrent l’installation du Google Services Framework (« GSF ») pour fonctionner.

    Me concernant, j’ai la liste suivante d’applications que j’ai pu récupérer par ce biais (et qui fonctionnent sans GSF) :

    • Appli Banque (SG)
    • Paiement NFC via Paylib (pas encore testé « en vrai » mais l’appli s’installe sans broncher)
    • Deezer (musique)
    • Somfy (alarme)
    • NetAtmo (thermostat connecté)
    • Doctolib (Santé)
    • Appli mutuelle (Alan)
    • Freebox connect (utilitaire freebox)
    • Wifiman (utilitaire réseau)

    Certaines applications nécessitent le GSF, c’est le cas notamment de :

    Détails : Utilisation avec les services Google

    Dans un profil séparé

    J’ai mis du temps à comprendre / trouver comment activer la fonctionnalité de profils multiples (alors que c’est simple) : Paramètres > Système > Utilisateurs multiples > Autoriser plusieurs utilisateurs (https://www.youtube.com/watch?v=SZ0PKtiXTSs)

    Le profil séparé à l’avantage d’être comme un « deuxième téléphone ». C’est aussi un inconvénient pour les personnes qui ne sont pas prêtes à faire cet « effort » (passer de l’un à l’autre), même si les notifications « cross profile » aident sur ce point.
    Il faut reproduire sur chacun des profils toutes les « custo » faites (changement de launcher, de clavier, configurations diverses, etc).

    Via la fonction « work profile » d’Android

    La fonction work profile fournit une séparation moins forte, mais c’est aussi plus « pratique » au quotidien car toutes les applications (et les comptes) sont dans un seul profil. J’ai testé via l’application Shelter.

    Avantages :

    • Tout est accessible dans le même profil
    • Dans le tiroir d’application, on retrouve deux « onglets » séparant les applications « perso » et « pro ».

    Inconvénients :

    • Comme pour le profil séparé, il y a une « double maintenance »
      • Ex: en cas d’utilisation de deux profils Google Play (profil perso + pro), il faut faire les mises à jour « des deux côtés »
    • Il faut bien choisir dans quel contexte on souhaite installer chaque application
    • Je n’ai pas trouvé comment faire pour 1. Synchroniser mon compte Google perso dans le « work profile » de Shelter et 2. faire remonter ces informations dans les applications « contacts » et « téléphone » par défaut de GrapheneOS. C’est le profil « Personnel » qui va dicter quelles applications par défaut sont utilisées.

    Conclusion, cas d’usages et « threat model » (modèle de menace)

    J’ai passé beaucoup plus de temps que prévu à comprendre GrapheneOS, tester différentes solutions et configurer les options / trouver des alternatives. Je suis bien conscient que plusieurs « problèmes » remontés pourraient tout simplement être résolus si j’acceptais de faire les choses différemment. Cela me pousse à m’interroger sur le compromis à choisir entre sécurité / respect de la vie privée / facilité d’utilisation ? Cette question dépend bien sur du modèle de menace (« threat model ») de chacun.

    Sécurité

    GrapheneOS répondrait parfaitement à des contraintes de sécurité « forte » pour des personnes étant journaliste / activiste / lanceur d’alerte / député. Dans ce cas d’usage, le coût de la sécurité est accepté.

    Vie privée

    GrapheneOS apporte un choix indéniable permettant à chacun de trouver le meilleur usage possible.

    Facilité d’utilisation

    Dans mon cas d’usage, je trouve que la fonction de profil séparé apporte trop de friction au quotidien, et je suis prêt à tout rassembler au sein du même profil. L’utilisation de deux téléphones différents (un perso / un pro) pourrait être une alternative. De la même manière, je n’ai pas encore passé le pas de me séparer de mon compte Google (pour la synchro des contacts / agendas), donc pour le moment je continue d’utiliser le Play Store. À terme, j’essaierai de ne plus en dépendre.

    Note : l’impact du matériel (« hardware ») sur la vie privée

    • Un casque Bluetooth Bose nécessite l’app « Bose Connect » qui dépend de GSF/Play Store
    • Un casque Bluetooth Samsung Buds2 Pro nécessite l’app Samsung qui demande la création d’un compte cloud chez eux
    • L’application Google Wallet me permet de régler mes courses via paiement NFC, mais donne accès par ce biais à un pan entier de données personnelles

    À chaque fois la question est : est-ce utile ou pas ? Puis-je facilement m’en passer ?

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    Epic Games Store To Launch On iOS and Android This Year, Will Take 12% Cut of Sales In EU

    Par : BeauHD
    21 mars 2024 à 01:25
    During its State of Unreal presentation at GDC 2024 today, Epic Games confirmed its plans to bring the Epic Games Store to iOS and Android before the end of the year. The company also shared more details about its app marketplace for iOS in the European Union. As reported by 9to5Mac, Epic Games said it will take a 12% commission from sales. From the report: Epic says the terms for developers will be the same via the Epic Games Store on mobile as they are on the Epic Games Store on PC. As such, the company will take a 12% commission on all sales through the Epic Games Store. The revenue share is 100% for the developer during the first six months on the Epic Games Store. The Epic Games Store will feature Epic's own content, including Fortnite, alongside a selection of third-party partners. The company says it will share additional details in the lead-up to the launch later this year.

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