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Arrêté en France, l’un des hackers les plus recherchés d’Europe ira en prison en Finlande

6 mai 2024 à 10:11

Aleksanteri Julius Kivimäki a été condamné par la justice finlandaise à six ans de prison. Ce cybercriminel recherché par Europol avait été arrêté par hasard par la police française.

RootDB - une application web de reporting, auto-hebergée

Logo de RootDB
Présentation rapide de RootDB, une application auto-hébergeable open-source (AGPLv3), permettant de générer des rapports à base de requêtes SQL.

Dashboard

Sommaire

Genèse du projet

Pour les besoins d'un client, il fallait que je génère rapidement des statistiques d'usage diverses et variées (à bases de tableaux et graphiques), à partir de plusieurs base de données relationnelles classiques et que j'intègre ces rapports dans un backoffice.

Le premier réflexe fut de me tourner vers une solution que j'ai utilisée pendant une dizaine d'années auparavant et qui se nomme MyDBR. Cela répondait parfaitement à son besoin tout en étant abordable. MyDBR, bien maitrisé, permet de faire énormément de choses, mais l'interface est vraiment datée et l'accès aux fonctionnalités des bibliothèques graphiques se fait par l’intermédiaire de wrappers en SQL.

J'ai cherché des alternatives, auto-hébergeables, simples à mettre en place, maintenues et avec la même logique pour la création de rapport mais je n'ai pas trouvé mon bonheur. Il y a, évidemment, pleins de solutions qui existent mais il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas après essai, que ce soit dans la manière de générer des rapports ou bien les pré-requis, parfois compliqués, pour l'hébergement.

D'ou l'idée de créer, avec un collègue, notre propre solution de reporting - parce que pourquoi pas, finalement.

Open-source

Ce projet n'était pas open-source à la base et nous pensions simplement vendre des licences d'utilisation.

Sauf qu’aujourd’hui beaucoup de monde utilise le cloud, et ce dernier vient avec ses solutions intégrées de reporting, limitant de fait l'intérêt de ce genre de projet. Pour faire bref, je reste convaincu que tout le monde n'est pas sur le cloud et que ce genre de solution peut encore intéresser quelques personnes.
À cause des doutes sur la pertinence même du projet, je n'ai jamais sérieusement cherché du financement, ce qui ne m'a jamais permis d'être à temps plein dessus. Nous avons donc mis du temps avant de produire quelque chose d'exploitable dans un environnement de production : un an et demi environ.
À cela s'ajoute le fait que ce projet n'existerait pas sans toutes les briques open-source sur lesquelles il se base. Et comme c'est l'open-source qui me fait vivre depuis un certain nombre d'années, il me semblait finalement bien plus naturel de rendre ce projet open-source (licence AGPLv3) que d'essayer de le vendre en chiffrant le code source.

RootDB ?

Étant familier du SQL et du JavaScript, nous voulions avoir une solution qui ne mette pas de bâtons dans les roues du développeur, à savoir :

  • utiliser principalement le SQL pour la récupération et le traitement des données ;
  • avoir un accès intégral à la bibliothèque graphique choisie ;

Ce choix de préférer un environnement de développement de rapport orienté développeur est assumé, d'où le nom du projet.

Fonctionnalités

Je ne vais pas vous présenter toutes les fonctionnalités car le site web principal et l'instance de démonstration les présentent déjà correctement. Je vais donc plutôt mettre en avant les spécificités du projet.

Websocket

Les requêtes SQL peuvent prendre du temps à tourner, surtout si les tables ne sont pas correctement optimisées. Par conséquent l'interface repose lourdement sur les websockets afin d'éviter les problèmes de timeout. Quand un rapport est exécuté, l'exécution des différentes requêtes est dispatchée de manière asynchrone et les vues affichent des résultats uniquement quand les données arrivent sur le websocket du rapport.
D'une manière générale toute l'interface est rafraichie par websocket.

Bibliothèques graphiques au choix

Nous donnons accès à Chart.js ou D3.js, sans limitation, sans wrapper. Il est donc possible de se référer directement à la documentation officielle de ces deux bibliothèques.

Onglets & Menu

Nous aimons bien les menus. :)
C'est simple, élégant et permet d'accéder à beaucoup d'options de manière claire.
L'interface repose sur une barre de menu principale dynamique et une barre d'onglets dans lesquels s'affiche les différentes parties de l'application. Il est donc possible d'ouvrir plusieurs rapports (ou le même) dans le même onglet du navigateur web.

Cache

Il existe deux niveaux de cache :

  • un cache utilisateur, pratique pour cacher des résultats de manière temporaire afin de partager des résultats avec un autre utilisateur.
  • un cache système (jobs) ou il est possible de générer du cache de manière périodique. Nécessaire pour des rapports qui utilisent de très grosses tables qu'il n'est parfois pas possible d'optimiser.

Paramètres en entrée

Il est très facile de générer ses propres paramètres afin de filtrer les rapports, que ce soit sur une plage de date, une liste d'options sortie d'une base de données, des cases à cocher etc.

Liens entre rapports

Que ce soit avec Chart.js ou bien un tableau, vous pouvez créer des liens entre vos rapports ou bien sur le même rapport pour faire des rapports de type drill-down.

Hébergement

Côté API, RootDB est une application Laravel qui fonctionne sur du PHP en version 8.2.x (voir 8.3.x, mais pas encore bien testé) et utilise Memcached pour la gestion du cache.
Le serveur de websocket est propulsé par Laravel Reverb.
Côté Frontend, il s'agit d'une application React classique, en TypeScript, qui utilise PrimeReact pour la suite de composants prêt-à-l'emploi.

Conclusion

Concernant les fonctionnalités que nous aimerions mettre en place petit à petit :

  • une interface de configuration pour Chart.js - afin de, quand même, rendre plus simple la configuration des charts, tout en laissant la liberté au développeur de coder en javascript les fonctionnalités avancés ;
  • un nouveau type de connecteur pour supporter Microsoft SQL Server ;
  • une fonctionnalité d'auto-rafraichissement des rapports ;
  • l'import asynchrone de gros fichiers CSV ou Excel.

Nous pouvons aider à l'utilisation, par l’intermédiaire :

  • d'un salon discord mais ce n'est pas forcément idéal pour ce genre de projet. Je suis donc entrain de regarder du côté de Matrix, éventuellement ;
  • un forum classique.

Voilà, c'était une brève présentation de RootDB.
C'est un projet qui n'a pas encore été testé par beaucoup de monde, d’où cette présentation pour le faire connaitre un peu plus.

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Dropbox impacté par une cyberattaque, des données clients compromises

2 mai 2024 à 14:55

Dropbox a subi une intrusion dans ses systèmes, entraînant l'exposition de données sensibles telles que les mots de passe des utilisateurs de son option « Dropbox Sign ».

En 20 ans, 450 millions de mots de passe d’internautes français ont été dérobés

27 avril 2024 à 10:07

Selon une étude, la France est l'un des pays les concernés au monde par les fuites d'informations personnelles. Le nombre de mots de passe en ligne appelle à la vigilance.

[PDF] The Future of MySQL is Postgres: Main - 20240419-The-Future-of-MySQL-is-Postgres.pdf

25 avril 2024 à 06:59
Wooo... ces gens sont en train de développer une couche de mapping qui permet de brancher les applications conçues pour mySQL directement sur une base Postgres, sans modification.
(Permalink)

La Chine a espionné sans relâche les voitures électriques de Volkswagen pendant 5 ans

23 avril 2024 à 16:01

Les médias allemands révèlent que la Chine a espionné le groupe automobile Volkswagen pendant cinq ans, dérobant des dizaines de milliers de documents confidentiels, dont des informations sur les véhicules électriques.

« Ils m’ont dit que je prenais du matériel pour particulier qui ne tiendrait jamais le coup » : comment les hôpitaux s’arment contre les cyberattaques [Sponso]

Par : humanoid xp
29 mars 2024 à 13:36

À cause de leurs moyens limités et de leur mission première (sauver des vies), les hôpitaux sont des cibles de choix pour les hackers malveillants. Les centres de soins sont forcés à s'adapter et à sécuriser leurs systèmes informatiques en recherchant la meilleure solution à moindre prix.

Face aux cyberattaques, quelles solutions s’offrent aux établissements de santé ? [Sponso]

Par : humanoid xp
28 mars 2024 à 16:38

Dans la masse des cyberattaques, les établissements de santé ont une place de choix. Les raisons sont multiples et forcent les centres de soin à s’adapter et à sécuriser leur système informatique du mieux qu’ils peuvent.

Comment les récentes fuites de données pourraient être réutilisées pour les J0 2024

28 mars 2024 à 14:41

Les récentes cyberattaques contre la FFF, France Travail ou les mutuelles offrent une base de données « fraiches » que les cybercriminels pourraient exploiter en vue des Jeux Olympiques à Paris cet été.

« N’hésitez pas à porter plainte » : Cybermalveillance.gouv.fr appelle à agir face aux vastes fuites de données

27 mars 2024 à 15:28

La cyberattaque contre la Fédération française de football (FFF) est la troisième fuite de données massive depuis le début de l'année avec potentiellement 1,5 million de Français concernés. Le directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr recommande de porter plainte pour aider les enquêteurs.

Ubix Linux, le datalab de poche

Ubix Linux est une distribution Linux libre et open-source dérivée de Debian.

Le nom « Ubix » est la forme contractée de « Ubics », acronyme issu de l'anglais Universal business intelligence computer system. De fait, le principal objectif d'Ubix Linux est d'offrir une plateforme universelle dédiée à l'informatique décisionnelle et à l'analyse des données.

Il s'agit d'une solution verticale, prête à l'emploi, dédiée à la manipulation des données et à la prise de décision. Allégée par conception, elle n'embarque qu'un jeu limité d'outils spécialisés dans ce domaine. Ceux-ci permettent néanmoins de couvrir tous les besoins dont l'acquisition, la transformation, l'analyse et la présentation des données.

Ubix Linux - Vue d'ensemble

Origines de la distribution

La volonté initiale du concepteur de la distribution était de pouvoir disposer, à tout moment et en toutes circonstances, des outils lui permettant de réaliser des analyses de données et d'en présenter le résultat ad hoc. Ce « couteau suisse » de manipulation des données, devait également lui permettre d'éviter de devoir justifier, rechercher, acquérir et installer l'écosystème logiciel nécessaire chaque fois que ce type de tâches se présentait à lui.

Son cahier des charges stipulait donc une empreinte disque la plus faible possible sans pour autant faire de concessions au niveau des fonctionnalités. La distribution se devait d'être portable et exécutable immédiatement dans des contextes variés, sans nécessité d'investissement, d'installation ou de droits d'accès particulier.

De ce fait, Ubix Linux ne se démarque pas par ses aspects « système », mais plutôt par sa destination et ses cas d'usage.

Au-delà du besoin initial

À l'heure où de nombreux concepts liés à la manipulation des données tels que le « Big Data », la « Data Science » ou le « Machine Learning » font la une de nombreux médias, ceux-ci restent encore des boîtes noires, affaire de spécialistes et d'organisation disposant des moyens de les mettre en application.

Si le grand public en intègre de mieux en mieux les grandes lignes, il ne dispose encore que de peu de recul sur la manière dont ses données peuvent être utilisées, ainsi que la richesse des débouchés associés.

D'un autre côté, de nombreux gisements de données à la portée du plus grand nombre demeurent inexploités, faute de compétences ou de moyens facilement accessibles.

Il se trouve qu'Ubix Linux peut permettre de surmonter cette difficulté, en offrant à tous les moyens de s'approprier (ou se réapproprier) et tirer parti des données disponibles.

Philosophie

Par nécessité, Ubix Linux a été conçue en intégrant uniquement des produits libres et open-source. Bien que cette distribution puisse s'avérer utile à toute personne devant manipuler des données, elle se doit de préserver et défendre une approche pédagogique et universaliste.

Elle a pour ambition de mettre les sciences de données à la portée de tous. La distribution en elle-même n'est qu'un support technique de base devant favoriser l'apprentissage par la pratique. Il est prévu de l'accompagner d'un tutoriels progressifs.

Les outils low-code/no-code intégrés dans la distribution permettent de commencer à manipuler des données sans devoir maîtriser au préalable la programmation. Néanmoins, des outils plus avancés permettent ensuite de s'initier aux principes des algorithmes d'apprentissage automatique.

Synthèse

Ubix Linux s'inscrit dans la philosophie du logiciel libre et plus particulièrement dans celle des projets GNU et Debian.

Elle se destine à :

  • demeurer accessible à tous ;
  • pouvoir s'exécuter sur des configurations matérielles relativement modestes, voire n'être installée que sur un périphérique portable USB ;
  • proposer un outil pédagogique pour appréhender de façon pratique la science des données et l'apprentissage machine ;
  • permettre la découverte, l'expérimentation et l'aguerrissement de tout un chacun aux principaux outils de manipulation des données ;
  • offrir une boîte à outils légère et agile, néanmoins complète et utile pour un public professionnel averti.

Et après…

Nous sommes à l'écoute de toute suggestion. Toutefois, les moyens étant ce qu'ils sont (au fond du garage), la réactivité à les prendre en compte pourra s'avérer inversement proportionnelle.

Nous souhaiterions que cet outil pédagogique puisse bénéficier au plus grand nombre : si vous voulez contribuer à la traduction du contenu du site officiel en espagnol, en portugais ou en allemand, vous êtes les bienvenus.

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Fuite sur France Travail : ce que cache la conservation de vos données sur 20 ans

15 mars 2024 à 16:33

Parmi les questions qui se posent autour de la fuite ayant frappé France Travail figure celle de la durée de conservation des données personnelles. Celle-ci peut s'étendre jusqu'à vingt ans, ce qui est tout à fait inhabituel. Ce constat a provoqué une incompréhension et un mécontentement. Mais des explications peuvent être avancées.

Cyberattaque contre France Travail : que peuvent faire les hackers avec vos données

13 mars 2024 à 16:38

Une cyberattaque contre France Travail, anciennement Pôle emploi, aurait permis à des pirates de dérober les données personnelles de près de 43 millions de personnes. Des informations qui peuvent servir à des fins malveillantes.

École Inclusive: une application libre pour la prise en charge des élèves en situation de handicap

Directeur adjoint d’un collège en Occitanie, chargé de la SEGPA et de l’accueil des élèves en situation de handicap, je me suis retrouvé dans une situation où le suivi des élèves et de leurs accompagnants devenait difficile, notamment par manque d’outils adaptés.

Loin de me décourager, j’ai créé ma propre application de suivi, École Inclusive, en utilisant le cadriciel libre SQLPage et la publie aujourd’hui sous licence GPLv3. Ce projet a été possible grâce au support proposé par la documentation en ligne et à de fréquents échanges avec Ophir Lojkine, créateur de SQLPage.

Sans aucune connaissance préalable en programmation, j’ai réalisé toute cette application en SQL. Cela permet un large panel de fonctionnalités pour École Inclusive, qui gère tout le suivi horaire des élèves, des classes et des accompagnants, les emplois du temps, les statistiques, les notifications, l’identification des utilisateurs avec plusieurs niveaux de permission.

Logo

Sommaire

L’application « École inclusive »

Une application pour améliorer la prise en charge pédagogique des élèves en situation de handicap

Tout a commencé pendant un match de la dernière coupe du monde de rugby, un dimanche soir à une heure déjà tardive.

Énième appel à l’arbitre vidéo dans cette compétition. Les données et leur gestion, leur analyse, leur partage, l’aide à la décision. Cette problématique m’a rappelé que, dans le cadre d’une de mes missions, j’étais moi aussi confronté à une vague d’informations pas toujours très claires et toujours plus nombreuses ne rendant pas mes arbitrages très faciles dans la prise en charge des élèves que je suivais.

Profitant de cet arrêt de jeu, je tapotais sur le site de Framasoft à la recherche d’une Webapp libre pour la gestion de mes données. C’est ainsi que je laissais les Springboks s’envoler au score et que je fis la connaissance de SQLpage.

De professeur d’histoire-géo à créateur d’applications

Un début de carrière déjà marqué par les logiciels libres

Le problème à résoudre avant tout, c’est que je ne suis pas un programmeur et que je n’ai suivi aucune formation dans ce domaine. Formé dans les dernières années du XXᵉ siècle au métier de professeur d’histoire-géographie, j’avais intégré l’usage d’outils numériques à mes pratiques dès le départ. Dans le cadre de mes missions de référent numérique dans mon collège, j’avais déjà mis la main à la pâte pour monter un logiciel de traitement de texte collaboratif (Framapad) sur un petit serveur privé, installer des logiciels en ligne libres comme Moodle, Joomla ou Wordpress, adapter de-ci de-là quelques lignes de PHP ou de CSS. À titre personnel, fervent adepte du libre, je ne travaille plus que sur des versions d’Ubuntu depuis 2005 et il m’arrive d’utiliser régulièrement la ligne de commande.

Changement de cap

Retour au collège. La crise sanitaire est passée par là et les restrictions ne me permettent plus de travailler de manière collaborative entre élèves de niveaux ou de profils différents. C’est notamment le cas pour les travaux par groupes de compétences que j’organisais avec le logiciel libre Sacoche, projet très actif sur l’évaluation par compétences et l’analyse des résultats des élèves.

Mes missions vont alors se diversifier encore et je n’enseigne plus directement depuis l’automne 2020. Toujours dans le même établissement, en raison de la vacance de ces postes, je vais remplir les fonctions de principal-adjoint ou de directeur de SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté pour des élèves ayant des difficultés d’apprentissages importantes). Parmi les dossiers suivis dans ces postes figure la gestion des « pôles inclusifs d’accompagnement localisé » (PIAL) et de leur AESH, les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap. Le sujet de l’École Inclusive pour tous les élèves ayant besoin d’aménagements est ainsi devenu un axe majeur dans mon implication sur notre collège. Avec des élèves toujours plus nombreux…

Rentrer dans une nouvelle logique

Et cette année, j’ai rajouté une corde à mon arc en m’essayant à la programmation d’applications. Pendant les quelques minutes où les directeurs de jeu visionnaient l’action au ralenti, j’ai concentré ma réflexion sur trois points importants, sur trois arbitrages plus personnels :

Quelles devront être les grandes fonctions de la nouvelle application ?

Je cherchais avant tout un outil qui fournisse des informations claires et précises en m’échappant des documents de tableur reçus tous les mois avec des actualisations ou des suppressions, des erreurs possibles, de transcription de nom, des propositions de responsables impossibles à respecter et surtout des données non croisées avec la réalité du terrain. Des collègues avaient tenté de revenir au classeur papier avec un côté élève et un autre adulte. Mais tout changement d’un côté demandait la même charge de travail de l’autre.

Qui s’y connectera ?

Si à l’origine j’envisageai un usage mono-utilisateur avec un outil hors-ligne, la possibilité d’avoir un outil collaboratif avait son charme et une utilité justifiée pour suivre les différents besoins de nos élèves. Je n’oublie pas non plus le sentiment de frustration en tant que professeur quand – au début des inclusions dans les années 2000 – j’accueillais des élèves en situation de handicap sans avoir suffisamment de précisions ou de solutions d’aides à ma disposition. Élargir la communauté d’utilisateur n’est pas un sujet à exclure.

Comment ça marche ?

Je devais pouvoir croiser plusieurs données qui ne se recouvraient qu’en partie : celles reçues via les parents d’élèves notifiés par la MDA-MDPH (Maison De l’Autonomie – Maison des Personnes Handicapées), celles transmises par les services de la DSDEN (Direction des Services De l’Éducation Nationale), avec nos informations ou décisions internes provenant de plusieurs coordonnateurs. Au vu de l’augmentation incessante des demandes et des aménagements attribués, un outil puissant et numérique ne pouvait être que la solution pour éviter des erreurs et rationaliser les suivis. En quelques clics Framasoft me suggérait SQLpage.

Un besoin au tout début : le suivi de l’aide humaine dans le cadre des PIAL

  • Qu’est-ce que le PIAL ? Cela correspond pour nous à une zone géographique avec des écoles primaires urbaines et rurales, un collège et deux lycées. À la dernière rentrée de septembre 2023 cela représente 85 élèves et 42 accompagnants.
  • Les accompagnants, terme que je préfère à l’acronyme AESH ou AVS, sont devenus des pièces essentielles à la bonne scolarisation d’élèves toujours plus nombreux. Sur notre collège de 700 élèves, 12 accompagnants interviennent. Certains ont une quotité de travail de 35h mais les plus récents n’ont des contrats que de 24h. Deux d’entre eux exercent une partie de leur mission sur un lycée ou sur une école.
  • Leurs missions. Ils aident les élèves dans leurs apprentissages mais parfois pour des actes de la vie quotidienne ou sociale (repas, toilette, relations sociales…). Ils suivent en général plusieurs élèves, de 2 à 4, individuellement ou de manière mutualisée quand les élèves à besoin ont pu être placés dans la même classe. La plupart des élèves du PIAL font la totalité de leur temps scolaire sur une classe de référence avec un accompagnement qui ne cible que quelques matières. Les AESH positionnés sur les dispositifs ULIS peuvent suivre sur la semaine la totalité des élèves de leur groupe : 10 maximum d’après les textes, de 13 à 15 en réalité. Les élèves de ces dispositifs ont une scolarité partagée entre la classe de référence et l’enseignement d’un coordonnateur de l’ULIS.
  • Comment sont attribuées les aides ? Toutes les notifications d’aménagements ou accompagnements attribués en compensation d’un handicap sont issues d’un long parcours administratif de plusieurs mois. Ce délai qui part du dépôt de la demande par la famille se termine par une commission qui a pris l’avis de professionnels du monde médico-social et de l’éducation. Dans notre collège 84 élèves ont une notification MDPH, pas nécessairement un accompagnant. Cela représente 1 élève sur 8. Si l’on ajoute les autres dispositifs d’aides attribués en interne ou par la médecine scolaire nous arrivons à 1 élève sur 4 soit 6 élèves par classe en moyenne.

Le suivi

Quelles données est-il utile de rassembler ?

Au-delà des données basiques d’identification des élèves, il est important de noter la nature des aménagements (AESH, ULIS, Ordinateur, etc.), la date de fin d’attribution et le nom de l’enseignant-référent auprès de la MDPH. Ensuite, nous devons relier l’élève à un (ou plusieurs dans quelques cas) accompagnants sur un certain nombre d’heures. De plus, au début de l’année les coordonnateurs des ULIS ou du PIAL donnent des conseils de mise en œuvre des aides et des objectifs progressifs à atteindre. Ces éléments peuvent être réactualisés régulièrement.

Pourquoi enregistrer ces données ?

Les premières données sont indispensables pour programmer des réunions de suivis et de renouvellement dans les temps. Les suivantes ont tout leur intérêt pour donner du sens et du contenu à l’accompagnement. En cas de remplacement ponctuel d’un AESH, on pourrait ainsi facilement lui transmettre les informations essentielles.

Enfin dans un cadre plus administratif, les services de l’Éducation Nationale nous contactent afin de vérifier que les accompagnants sont bien sollicités à la hauteur de leur quotité de travail et pour des statistiques comparant les aides individuelles ou mutualisées. Cela permet aussi de motiver des demandes de recrutement.

Un modèle de gestion à perfectionner…

Comment se faisait le suivi avant la création du nouvel outil ?

Pendant trois ans, les coordonnateurs du PIAL mettaient à jour un lutin1 avec les emplois du temps élèves et ceux des accompagnants. Mais aussi, quand on les recevait, les notifications de la MDPH ; en effet, ce n’est pas automatique voire souvent non autorisé par certains inspecteurs. Ces derniers préférant que l’information soit donnée par les parents, ce qui n’est pas toujours le cas et ce qui ne permet pas d’anticipation des besoins.

Quelles étaient les limitations ?

Si la mise à jour d’emploi du temps peut se faire régulièrement dans le classeur, la diffusion de l’information auprès de l’ensemble des acteurs n’est pas forcément rapide quand il y a plusieurs acteurs pédagogiques dans le suivi. Enfin, si une gestion classique peut suffire sur de tous petits effectifs, elle ne permet pas de vue d’ensemble dès que l’on atteint des effectifs d’élèves et d’AESH importants et elle ne permet pas de rationaliser certaines aides. Transmettre rapidement des informations précises restait un défi dans le cas de remplacements de dernière minute.

Un détail qui a également son importance, la fonction de pilotage et de coordination du PIAL reste une mission qui s’ajoute aux tâches de sa fonction d’origine. Cela est rémunéré à hauteur d’une indemnité correspondant très rarement au temps réellement passé sur cette gestion de plus en plus lourde.

Comme dans l’exemple de notre arbitre, avoir un outil moderne, réactif, croisant les regards ne peut qu’être la solution !

Pourquoi cela n’existe-t-il pas ?

J’ai débuté comme enseignant l’année où le ministre de l’Éducation Nationale comparait notre institution à un mammouth. Nous avons (souvent) changé de dirigeant mais pas forcément de rythme. Et j’ai parfois l’impression que nous n’avançons pas très vite. J’ai posé la question en 2020 et l’on m’a répondu qu’un logiciel était en préparation pour la gestion des AESH. Depuis, rien. Cela bouge un peu côté suivi des élèves avec le Livret de Parcours Inclusif. J’ai bien vu un menu apparaître dans notre Intranet mais aucune directive ne nous est parvenue pour l’activer. La MDPH devrait pouvoir nous communiquer les notifications via cette interface, en contradiction d’ailleurs avec les recommandations actuelles. Depuis octobre dernier, rien de plus. Cela reste une coquille vide…

SQLPage : créer une application web rapidement sans expérience de développeur web

Principes généraux de SQLPage

J’ai tout de suite été séduit par l’idée de pouvoir me concentrer sur les données et sur la personnalisation de leur traitement sans avoir à perdre du temps sur de la mise en page. SQLpage fonctionne comme un petit serveur web. Le binaire de l’application pèse un peu moins de 20 Mo. Quant aux fichiers créés, l’ensemble reste vraiment très léger

Un outil pertinent pour créer « école inclusive »

Maitriser ses propres données et avoir le choix dans la mise en relation et l’affichage des informations me semblait primordial. De plus SQLpage apparait être un outil léger dont on peut utiliser plusieurs briques au choix suivant ses besoins. Et, en tant qu’adepte du logiciel libre, le fait de pouvoir utiliser un programme ouvert, avec une communauté naissante et active correspondait bien à ma philosophie. Détail important à mes yeux, pouvoir retrouver ses données en cas de changement de support à l’avenir était plutôt rassurant. En effet les données stockées dans un fichier de base de données peuvent être facilement exportées au format tableur.

Un SQLpager averti en vaut deux

Comme je vais le détailler dans la partie suivante, s’engager sur SQLpage ne s’est pas révélé aussi simple que cela pour quelqu’un qui n’est pas habitué à coder et qui ne maitrise pas le langage SQL. Ceci dit, je ne regrette pas d’avoir franchi le cap et cela m’a permis de me familiariser avec la plateforme github et de faire d’indéniables progrès tant dans le langage SQL, très accessible au demeurant, que dans la langue de Shakespeare. Si on est prêt à perdre un peu de son temps sur la documentation de SQLpage et quelques tutoriels sur le SQL, on gagne en rapidité de codage par la suite…

Création de l’application

Les grandes étapes du développement

Principales fonctionnalités et rythme de développement

Lorsque j’ai suivi le lien de Framasoft, je m’attendais à trouver un logiciel avec une interface utilisateur qui permette par glisser déposer de construire des formulaires, un peu sur le modèle d’extensions que j’avais parfois utilisées sur Joomla ou Wordpress. Se retrouver devant un dossier avec un fichier nommé index.sql à rédiger soi-même est plutôt déstabilisant quand, comme moi, on ne maitrise pas le langage SQL. J’ai testé pendant deux jours en fonctionnant par copier-coller depuis la documentation ou depuis les exemples mis à disposition sur Github. Mon inexpérience dans le domaine du codage et ma connaissance de l’anglais sommaire dans ce domaine ont failli me pousser à abandonner SQLpage très rapidement. Heureusement, j’ai trouvé ce tutoriel dans la langue de Molière : Écrire une appli web en une journée avec SQLPage (publié sur linuxfr). Il m’a permis de bien comprendre les rudiments à la fois du langage SQL et du fonctionnement de SQLpage.

Après ces deux jours de tâtonnements, je me suis donné quatre semaines pour parvenir à un logiciel basé autour de trois pages principales en SQL, une pour recenser les élèves, une autre pour leurs accompagnants et une dernière pour mettre en relation les notifications et aménagements accordés. En ne travaillant qu’à temps perdu, c’est-à-dire très tard le soir ou très tôt le matin, j’ai pu parvenir en deux semaines à un premier logiciel, encore imparfait mais répondant à une grande partie du cahier des charges que je m’étais fixé. Pour cela, je me suis appuyé principalement sur des fonctionnalités de base comme les composants form pour insérer des informations via un formulaire, et list, card ou table pour afficher les données et csv pour les exporter. On se prend au jeu et on progresse très vite. Il est possible de voir très rapidement le résultat de ses requêtes et d’affiner les composants à utiliser ainsi que leurs paramétrages.

Pour un débutant, comme pour un programmeur plus chevronné, on apprécie grandement l’interprétation des erreurs de code éventuelles que ce soit dans la syntaxe SQL (Ah, les virgules oubliées par-ci par-là !) ou dans la mauvaise utilisation des composants de SQLpage…

La mise en place de mon projet s’est déroulée en parallèle d’une phase de développement intense de SQLpage avec une version nouvelle par semaine et une documentation enrichie au même rythme. Plusieurs nouvelles fonctionnalités sont ainsi venues enrichir le code d’École Inclusive. Au bout de quatre semaines, je tenais un logiciel fonctionnel, enrichi par des composants mis à jour comme map, datagrid ou nouveaux comme button.

Entre-temps, j’ai opté pour une version en ligne du logiciel et des données. Cela m’a obligé à me pencher sur les composants authentication et cookie.

Huit semaines après ma découverte de SQLpage, je pouvais déployer une version aboutie, collaborative et en ligne via un protocole HTTPS grâce à la version majeure 0.17 de SQLpage.

Comment est structurée l’application ?

La structure de la base de données, c’est l’étape la plus importante avant de débuter le codage. Même s’il reste possible de modifier, rajouter des tables ou des champs en cours de projet, établir un schéma clair et détaillé de la structure des données utiles aide à anticiper la construction future du logiciel.

Pour ma part, j’avais besoin de plusieurs tables pour respectivement les élèves, les accompagnants, les enseignants-référents, les établissements scolaires, les notifications, les aménagements et enfin une pour rassembler les suivis. Cela se calquait sur le fonctionnement classique des procédures.

Au fil de l’avancée du projet, j’ai ajouté des tables pour gérer les utilisateurs et leurs sessions. Et afin de faciliter la gestion des notifications ou aménagements, j’ai construit deux tables "many to many" pour enregistrer de manière plus lisible les notifications multiples (par exemples AESH et Matériel pédagogique) ainsi que les pluri-dispositifs qui peuvent en découler (comme SEGPA et AESH). Cette étape a bénéficié du développement du composant 'form' et de sa fonction multi-select.

Enfin, j’ai créé des tables supplémentaires pour pouvoir utiliser les fonctions 'upload' du composant 'form' et stocker des fichiers images contenant des photos des élèves et les emplois du temps de chaque accompagnant.

Schéma de la base de données d’École Inclusive

Une interface utilisateur simplifiée

Le principal avantage de SQLpage est de pouvoir se focaliser sur le travail de codage du contenu sans se soucier de la mise en page. Pas de temps perdu sur des fichiers css ou html pour organiser la présentation, ceci est délégué à SQLpage qui propose une mise en forme par défaut pour chaque composant. Ceci est très appréciable et le rendu est sobre et élégant dès le début de la construction du projet.

Au niveau de la charte graphique d’École Inclusive, j’ai choisi d’avoir un menu horizontal en haut de page pour accéder aux pages consacrées à chaque catégorie d’acteurs. L’autre choix a été sur le code couleur où j’ai opté pour des tonalités vertes et orange.

page_Classes

Au fur et à mesure de l’avancement du logiciel et de son enrichissement en fonctionnalités, j’ai prévu d’autres outils de navigation. Si au départ je m’étais focalisé sur des onglets, qui renvoient en réalité sur des pages différentes. Il est possible d’utiliser des variables et de construire un système d’onglet sur un seul et même fichier sql. Le composant button a grandement facilité la tâche. Ceci d’autant plus que l’on peut générer des boutons de façon dynamique. Ainsi, je peux avoir des listes de boutons qui reprennent l’ensemble des classes ou des dispositifs créés pour chaque collège ou lycée du PIAL.

Vers la fin du projet, j’ai mis en place l’appel à un menu stocké dans un fichier json ce qui évite d’avoir à modifier le composant shell sur chacune des pages, ce qui est - pour l’avoir testé à mes dépens - une tâche très fastidieuse.

Un code puissant et dynamique

La seule limite à l’interface et au codage est celle de notre imagination, en effet SQLpage m’a permis de mettre en œuvre chacune de mes idées à chaque fois que je cherchais à améliorer les fonctionnalités « d’École Inclusive ». Ainsi d’une structure prévue sur 4 fichiers sql je suis passé à une structure de 94 fichiers dans la version actuelle. Maintenant que je maîtrise mieux SQLpage, je pense qu’il serait possible de réduire le nombre de pages, mais, dans ma découverte du code à mes débuts, il était plus facile d’écrire des pages plus courtes.

En s’appuyant sur la documentation en ligne, il est facile d’utiliser les composants de bases pour rentrer les données et les afficher sous forme de listes, de tables (avec fonction de recherche) ou de cartes (avec l’ajout d’images ou de photos) de manière dynamique en étant redirigé vers un contenu spécifique grâce à l’écriture de requêtes sur une variable comme l’id d’un élève ou d'un établissement scolaire ou d’une classe.
page_Eleve_ajout
page_Eleve

Ce qui m’a demandé davantage de réflexion a été de me lancer dans l’édition et la modification de données existantes. Depuis une icône présente sur une ligne de données d’un tableau, je voulais pouvoir, suivant les cas, éditer ou supprimer une entrée. J’avoue qu’il m’a fallu quelques jours pour arriver à un résultat correct pour dans l’ordre : afficher le formulaire, appeler les données concernées et lancer une mise à jour de la table dans la base. Pour cela j’ai contourné certaines difficultés en faisant appel à des variables afin de stocker certaines données et les réutiliser plusieurs fois sur la page, par exemple pour créer des liens dynamiques.

Dans les tables, j’ai souhaité mettre en évidence des situations demandant une vigilance comme une date d’expiration de notification proche de l’échéance ou l’ayant dépassée ou une fiche incomplète. Il est possible de mettre en place des conditions pour jouer soit sur la couleur d’une ligne soit sur l’affichage d’une icône particulière.

Enfin, la sécurisation du site dans le cadre d’une authentification avec des droits d’accès, des codes d’activation et des mots de passe forts a demandé une réflexion plus poussée et l’aide du concepteur de SQLpage.

Les points techniques intéressants

Les fonctionnalités de sqlpage utilisées

Au-delà des fonctionnalités alliant formulaires et données en liste ou en tableau, SQLpage offre des possibilités puissantes à la fois sur le plan fonctionnel et sur le plan esthétique.

Ainsi, il est possible de générer un trombinoscope ou des fiches de synthèse des élèves de chaque AESH. Cela se base sur le composant 'card' qui permet une présentation claire et concise des informations.

Le composant 'map' permet de situer chaque établissement scolaire, de différencier par des icônes les différents types de structures et bien évidemment de créer un lien vers leur page respective.

La visualisation des données sous forme de graphiques avec le composant 'chart' est un des points que je voulais pouvoir afficher pour analyser le temps de suivi de chaque élève et la répartition des missions des AESH.

page_AESH
page_AESH_2

En termes d’import/export, SQLpage permet de récupérer le résultat de requêtes sous forme de fichiers au format csv avec un composant dédié. L’importation à travers le composant 'form' autorise des envois de fichiers uniquement ou des traitements par lots comme dans le cas d’importations d’utilisateurs.

Enfin, les composants 'autenthication' et 'cookie' sont très efficaces pour mettre en place un site sécurisé.

Dernier point fondamental dans le cadre de la sécurisation des données, SQLpage qui reste un mini-serveur web supporte directement le protocole https.

Publication en open-source

Un simple outil comme SQLpage permet ainsi de développer relativement facilement des applications en open-source qui sont facilement fonctionnelles et attrayantes d’un point de vue graphique. De plus, l’ensemble logiciel, fichiers et base de données reste très léger et l’affichage des pages est instantanée même dans le cas de requêtes complexes.

Réception de l’application

par les services de l’Éducation Nationale

L’École Inclusive me parait naturellement devoir se pencher sur le suivi des élèves. Aussi ai-je fait part rapidement de mon projet aux enseignants-référents qui suivent les dossiers des élèves sur l’ensemble du département. Ils ont été séduits par l’idée car, eux aussi, font face à une échelle encore plus vaste à l’augmentation du nombre d’enfants à besoins particuliers. Intégrer leur rôle dans l’application était une évidence car ce sont eux qui programment et dirigent les réunions de suivis de la scolarité. Chaque début d’année, nous organisons une rencontre pour croiser nos données qui peuvent être parfois divergentes quant à des dates de fin de notification ou des aménagements multiples.

Mais les services de l’École Inclusive revêtent également des aspects administratifs à travers le déploiement et la gestion des accompagnements humains. Je suis rentré en contact avec les services administratifs de la DSDEN de la Lozère. L’accueil du logiciel (encore en version de test) a été bon, notamment sur son volet administratif avec les possibilités de quantifier en heures les accompagnements et la différenciation entre les accompagnements individuels ou mutualisés mais aussi sur son volet de traitement et de croisement des bases de données élèves et AESH.

par les collègues

Dans notre collège, où plusieurs dispositifs coexistent et où un quart des élèves bénéficient d’un aménagement particulier, nous avions l’habitude depuis trois ans de distribuer une fiche A4 par classe avec la liste des élèves et trois colonnes recensant de manière synthétique le constat des difficultés, les aménagements et les objectifs. La mise à jour du tableur était complexe avant la rentrée ou en cours d’année. Certains renseignements sur les suivis manquaient sans parler des oublis ou petites erreurs d’actualisation ou problèmes de mise en page qui pouvaient se glisser dans les listes.

Aussi, proposer à tous les coordonnateurs de dispositifs un outil en ligne, collaboratif, plus complet et toujours à jour les a convaincus immédiatement. Sans tutoriel, ni formation, la prise en main a été très facile du fait de la navigation simplifiée et très intuitive. En moins de trois semaines, l’ensemble des fiches de 184 élèves a été mis à jour.

Cela a permis d’avoir un retour constructif de mes collègues et de recueillir des suggestions pour améliorer le logiciel. L’ajout d’une icône pour ajouter un premier aménagement, masquer des onglets inutiles pour des élèves sans accompagnement, la création d’un champ précisant le rôle de l’accompagnant ou encore l’import des emplois du temps des AESH.

Le logiciel a été testé lors de remplacements d’AESH, dans un premier temps en faisant des captures d’écran des pages des consignes de suivis puis avec un compte actif pour une AESH. Cela s’est révélé très pratique et très facile d’utilisation.

Il reste à franchir le pas de l’ouverture à l’ensemble des équipes pédagogiques et cela sera facilité par les récentes fonctionnalités d’importation permise par SQLPage.

Le futur de l’application École Inclusive

évolutions techniques envisagées

Pour répondre à une utilisation pratique pour tous et plus particulièrement pour les enseignants, une sortie au format PDF pour chaque classe permettrait une diffusion claire aux équipes pédagogiques. Une gestion plus fine des droits avec un mode d’édition intermédiaire est à envisager pour que chaque professeur principal puisse intervenir sur les informations des élèves de sa classe.

Vers un déploiement de l’application dans un cadre légal…

La mise en ligne d’École Inclusive sur un serveur reste une démarche relativement simple chez un hébergeur qui offrirait une solution dédiée ou virtualisée. Il est possible de déployer un serveur Linux sur lequel on lance SQLpage comme service. Pour une utilisation sur un seul établissement et par un seul coordonnateur, 'École Inclusive' peut tourner hors-réseau sur différents systèmes d’exploitation. Pour rester dans un strict cadre légal, il faut que le logiciel soit déployé sur une machine ou un hébergement pris en charge par l’Éducation Nationale.

… et dans le respect des données privées

Les services du Rectorat chargés de la Protection des Données nous accompagnent dans cette démarche afin de respecter les préconisations de la CNIL. Le type de données utilisé par le logiciel ne pose pas de problème. Pour les utilisateurs de l’application dont des données personnelles sont conservées dans la base de donnée, il faut prévoir un droit de regard et de rectification conformes au standard du RGPD. Mais, rappelons que cet outil permet déjà une gestion des droits à plusieurs niveaux en tant qu’administrateur, éditeur ou consultant. Dans ce dernier cas, certaines données comme les numéros de téléphone personnels sont masqués.

Vers un élargissement de l’utilisation à d’autres établissements ?

Le logiciel 'École Inclusive' va être présenté mi-mars aux chefs d’établissements publics de Lozère (13 collèges et 3 lycées). Cette démarche trouve sa pertinence dans le fait que les PIAL regroupent plusieurs établissements et que les enseignants-référents sont déployés à l’échelle du département. Cependant il sera difficile de mettre en concurrence cette application avec le Livret de Parcours Inclusif quand il sera un jour opérationnel. École Inclusive devra peut-être se recentrer sur la gestion des accompagnants et sur le suivi horaire dans une optique plus administrative que pédagogique. Mais il faut noter une plus grande souplesse et une saisie plus simple et plus directe dans École Inclusive qui ne se limite pas aux situations classiques des PPRE, PAP et Gevasco mais qui peut s’adapter à la physionomie des établissements. Chaque accueil réalisé dans la structure peut être suivi avec par exemple les élèves inclus venant d’établissements médico-sociaux, les élèves allophones, les PAI pour situations médicales…

En conclusion, le plus important n’est pas l’arrivée mais la quête. Celle qui m’a conduit à me poser des questions et à construire École Inclusive dans l’intérêt des élèves à besoins particuliers et des membres des équipes éducatives qui les suivent. Cette application est disponible en open-source sur Github (https://github.com/DSMejantel/Ecole_inclusive). Elle reste encore en évolution et elle se perfectionne au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles fonctionnalités de SQLpage. Elle demeure très perfectible : code et interface pourront évoluer en fonction des retours des utilisateurs et de mes progrès en programmation… Pour cela SQLpage reste un allié puissant et très didactique dans les exemples de sa documentation.

Exemple de code: affichage du profil d’un élève dans l’espace AESH

-- Résumé de suivis des élèves
SELECT 'card' AS component, 4 AS columns WHERE $tab = 'Profils';
SELECT eleve.nom || ' ' || eleve.prenom || ' (' || eleve.classe || ') ' AS title,
       'green' AS color,
       CASE
              WHEN EXISTS (SELECT eleve.id FROM image WHERE eleve.id = image.eleve_id) THEN image_url
              ELSE './icons/profil.png'
       END AS top_image,
       COALESCE('Mission de l''AESH : ' || suivi.mission,
                'non saisi') AS description,
       group_concat(DISTINCT dispositif.dispo) AS footer,
       '[
              ![](./icons/list-check.svg)
       ](notification.sql?id=' || eleve.id || '&tab=Profil)
       [
              ![](./icons/user-plus.svg)
       ](notification.sql?id=' || eleve.id || '&tab=Suivi)' AS footer_md,
       'notification.sql?id=' || eleve.id || '&tab=Profil' AS link
FROM eleve
       INNER JOIN affectation ON eleve.id = affectation.eleve_id
       LEFT JOIN amenag ON amenag.eleve_id = eleve.id
       JOIN dispositif ON dispositif.id = affectation.dispositif_id
       JOIN etab ON eleve.etab_id = etab.id
       JOIN suivi ON suivi.eleve_id = eleve.id
       LEFT JOIN image ON eleve.id = image.eleve_id
       JOIN aesh ON suivi.aesh_id = aesh.id
WHERE aesh_id = $id AND $tab = 'Profils'
GROUP BY eleve.id
ORDER BY eleve.nom ASC;

carte_eleve

Cet élément fait partie de la page du profil d’un AESH. Dans un premier paragraphe, on appelle le composant 'card' avec ses paramètres. Ici, il y aura quatre cartes affichées par ligne si l’on se trouve sur l’onglet nommé « Profils ».
Ensuite on trouve le contenu de chaque fiche élève. Son identité et sa photo si elle existe dans la base ; cela est déterminé par le CASE WHEN. Dans le cas inverse une image par défaut est affichée.
Si le rôle de l’AESH a été renseigné, il est affiché en dessous. Puis viennent les dispositifs d’aide auxquels l’élève est rattaché.
Enfin, trois icônes renvoient vers différents onglets de la fiche personnelle de l’élève.
Cet affichage est dynamique et s’adapte au profil de chaque AESH comme le définit la condition WHERE aesh_id=$id. Le contenu de la fiche va piocher les différentes informations dans les tables.

Exemple d’alertes et d’informations personnalisées

-- Liste des notifications
SELECT 'table' as component,
       'actions' as markdown,
       1 as sort,
       1 as search;
SELECT eleve.nom as Nom,
       eleve.prenom as Prénom,
       notification.Departement as Dpt,
       group_concat(DISTINCT modalite.type) as Droits,
       etab.nom_etab as Établissement,
       strftime('%d/%m/%Y', datefin) AS Fin,
       CASE
              WHEN notification.datefin < datetime(date('now', '+1 day')) THEN 'red'
              WHEN notification.datefin < datetime(date('now', '+350 day')) THEN 'orange'
              ELSE 'green'
       END AS _sqlpage_color,
       coalesce('[ ![](./icons/user-plus.svg) ](aesh_suivi.sql?id=' || suivi.aesh_id || '&tab=Profils)', '[ ![](./icons/user-off.svg) ]()') AS actions,
       '[ ![](./icons/briefcase.svg) ](notification.sql?id=' || eleve.id || '&tab=Profil)' as actions
FROM notification
       INNER JOIN eleve on notification.eleve_id = eleve.id
       LEFT JOIN suivi on eleve.id = suivi.eleve_id
       LEFT join notif on notif.notification_id = notification.id
       LEFT join modalite on modalite.id = notif.modalite_id
       JOIN referent on eleve.referent_id = referent.id
       JOIN etab on eleve.etab_id = etab.id
Where referent.id = $id
GROUP BY notification.eleve_id
ORDER BY eleve.nom ASC;

Tableau de suivi par référent

Cet élément fait partie de la page du profil d’un enseignant-référent de la MDA-MDPH.
Dans un premier paragraphe, on appelle le composant table avec ses paramètres. On trouve le formatage d’une colonne en markdown et les options de recherche et de tri qui sont activées.
Ensuite on trouve le contenu de chaque ligne avec l’élève dont le dossier est suivi par ce référent.
Afin de planifier avec lui les priorités pour les dates de réunions de suivi, il est possible d’attribuer une couleur de ligne en fonction de la date de fin de notification avec :
CASE
WHEN notification.datefin < datetime(date('now', '+1 day')) THEN 'red'
WHEN notification.datefin < datetime(date('now', '+350 day')) THEN 'orange'
ELSE 'green'

De même les icônes sont personnalisables pour indiquer si l’élève bénéficie d’un AESH ou non. Et bien sûr des liens permettent de passer sur la fiche de l’élève ou de son AESH.

Licence de l’article: CC0


  1. [NDM] : lutin est le nom d’une marque de protège-documents à pochettes en plastique, par extension celui des protège-documents similaires d’autres marques. 

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

Le fonds K1 propose 37 M$ pour racheter MariaDB

5 mars 2024 à 07:37
Vous étiez énervé·e du bordel qu'a fait Oracle en rachetant la base de données Libre mySQL ?
Vous étiez content qu'un fork, MariaDB, soit né ?
Eh bien l'avenir de MariaDB n'est pas rose : La partie "entreprise" de MariaDB (pas le projet Libre, mais la partie qui vend des services professsionnels aux entreprises) va mal. Vouloir s'introduire en bourse n'était peut-être pas la meilleure idée.
Et ce n'est pas bon signe pour la pérennité de la partie Logiciel Libre.

Heureusement qu'on a l'excellent Postgres.

(via https://framapiaf.org/@marnic/112041427956000391)
(Permalink)

Je suis de retour

22 février 2024 à 15:30
Je suis de retour

Chère lectrice, cher lecteur,

En novembre 2023, j'ai publié un article afin de vous rassurer : non, je n'ai pas abandonné L'Économiste Sceptique. Entre la déliquescence de Twitter et d'importants problèmes de santé qui m'ont occupé de l'été 2022 à la fin de 2023, 2023 a été une année difficile pour mon activité de médiation scientifique.

Ai-je abandonné L’Économiste Sceptique ?
Après une année pleine de turbulences, il est temps de faire le point
Je suis de retourOlivier Simard-CasanovaOlivier Simard-Casanova
Je suis de retour

Pour autant, ces péripéties sont derrière moi. En coulisses, le travail a continué. Il a été considérable. Le gros du chantier est désormais terminé. Ce qui me permet de vous annoncer que je reprends le rythme normal de publication de mon contenu de médiation scientifique. Avec trois importants changements.

Par ailleurs, j'ai conscience qu'au cours des derniers mois, ma communication n'a pas été idéale. Je vous propose de faire le point.

📋
En bref

• Je reprends la publication de mon contenu de médiation scientifique sur la science économique, l'esprit critique, l'environnement et les États-Unis à un rythme normal.
• Même chose pour mon contenu sur la création de contenu sur Internet.

• Annonce #1 : j'ai fusionné mes différentes newsletters et sites sur un site unique, olivier.simardcasanova.net. Vos abonnements ont été migré, ainsi que mon contenu.
• Annonce #2 : je mets à la retraite le nom de mes différentes newsletters, y compris celui de "L'Économiste Sceptique", pour écrire directement sous mon nom. Le retrait des différents noms est sans conséquence sur mon contenu.
• Annonce #3 : ma ligne éditoriale évolue. Moins d'analyses personnelles, davantage de littérature scientifique, et davantage de graphiques.

• Si vous aviez un abonnement à l'une de mes newsletters, choisissez quels articles recevoir dans votre compte.

Qui suis-je ?

Après la (longue) semi-absence qui s'achève aujourd'hui, c'est sans doute utile de refaire les présentations. Il est également possible que vous m'ayez découvert sur Threads, Bluesky ou Mastodon. C'est l'occasion d'en savoir plus sur qui je suis.

Je m'appelle Olivier Simard-Casanova, je suis économiste (depuis 2012), statisticien (depuis 2014) et médiateur scientifique (depuis 2015). J'ai une expérience dans le milieu de la recherche et de l'enseignement supérieur, et depuis 2019, je suis indépendant.

Je suis de retour

Au cours des dernières années, j'ai été le créateur et l'auteur de plusieurs newsletters :

  • L'Économiste Sceptique, sur la science économique, le scepticisme scientifique et l'économie de l'environnement
  • L'Heure Américaine, sur la société et la politique des États-Unis
  • Cities 2100, sur les mobilités urbaines en Amérique du Nord
  • IndieNotes, sur la création de contenu indépendante en ligne

Pour en savoir plus sur moi, n'hésitez pas à consulter la page À propos.

Ma communication

Avant d'aborder les newsletters, j'aimerais faire un point sur mon manque de communication.

Comme je l'expliquais dans mon article de novembre, j'ai pris de plein fouet la destruction de Twitter par Elon Musk. Twitter jouait un rôle central dans mon activité d'indépendant. Sa destruction a eu un impact négatif considérable sur mon travail. Et en particulier, sur mon travail de médiation scientifique.

Concernant ma capacité à communiquer, c'est comme si Elon Musk m'avait pris de force le mégaphone des mains en exigeant que je lui donne de l'argent pour le récupérer. Ça n'est rien de moins que de l'extorsion, extorsion que je ne peux pas accepter.

Or, ça n'a pas été possible de vous dire "je quitte Twitter, retrouvez-moi sur la plateforme Y".

D'une part, je n'ai pas toujours eu des expériences heureuses sur les plateformes alternatives à Twitter, qui ont par ailleurs mis du temps à émerger et à atteindre une masse critique d'utilisateurs.

D'autre part, ni Mastodon, ni Threads, ni Bluesky ne sont des clones de Twitter. Après tout, Twitter était un lieu toxique bien avant son rachat par Elon Musk. Je comprends que les plateformes alternatives tentent d'emprunter un chemin différent. Mais ce chemin différent suppose de comprendre comment ces nouvelles plateformes fonctionnent, et de s'y adapter. Ce qui prend forcément du temps.

Je me suis donc retrouvé dépourvu et orphelin, ne sachant plus trop ni où, ni comment, m'exprimer. Quand s'ajoutent à la destruction de Twitter mes problèmes de santé, devoir gérer ce qui ont été les deux pires crises de ma vie en même temps n'a pas été simple. Sans mes problèmes de santé, j'aurais probablement pu trouver un nouvel équilibre plus rapidement, et me remettre à communiquer efficacement plus rapidement.

Et puis, petit à petit, je me suis souvenu que j'avais déjà un espace où je peux m'exprimer librement : mes newsletters.

Annonce #1 : les newsletters

L'un des avantages des périodes difficiles est qu'elles permettent de s'interroger en profondeur, et d'introduire des changements parfois importants.

La destruction de Twitter m'a obligé à refondre des pans entiers de ma manière de travailler, Elon Musk ayant détruit la plupart de mes outils. Mes problèmes de santé m'ont par ailleurs donné une nouvelle vision de moi-même, encore plus saine et encore plus robuste que la précédente. Je me suis dit que j'avais une occasion idéale, et sans doute unique, pour repenser en profondeur mon activité de médiation scientifique.

Jusqu'ici, je publiais, ou de manière plus objective, j'ai essayé de publier, plusieurs newsletters thématiques distinctes, chacune avec un site Internet et une identité différente : L'Économiste Sceptique, L'Heure Américaine et IndieNotes . Pour moi, c'était lourd à gérer. Pour vous, c'était confus et dispersé. Afin de simplifier aussi bien ma vie que la vôtre, j'ai fusionné mes newsletters en un site unique.

Concrètement, mon contenu précédemment publié sur mes différentes newsletters est désormais hébergé sur mon nouveau site, qui est à mon nom : olivier.simardcasanova.net. Si vous aviez un abonnement à l'une de mes précédentes newsletters, j'ai migré votre abonnement vers le nouveau site.

Sur le nouveau site, j'écrirai, et en réalité, j'écris déjà, sur les mêmes sujets que précédemment : la science économique, l'esprit critique, l'environnement, les États-Unis, la création de contenu indépendante sur Internet, et quelques autres encore. C'est d'ailleurs un peu abusif de parler de "nouveau" site : le nouveau site contient l'essentiel du contenu de médiation scientifique que j'ai publié depuis 2015, soit plus de 600 articles !

Au lieu d'avoir plusieurs sites avec chacun une newsletter thématique, il y a désormais un site unique qui héberge tous mes articles et toutes mes newsletters.

Bien sûr, j'ai conscience que tout le monde n'est pas intéressé par tous les sujets sur lesquels j'écris. J'ai ainsi séparé les anciennes newsletters en Univers, dont vous pouvez retrouver la liste sur la page Explorer. Si vous avez un abonnement à la newsletter, vous pouvez choisir de ne recevoir que les articles de certains Univers.

Lors de la fusion des newsletters, je n'ai pas pu préserver vos préférences d'abonnement aux courriels.

Si vous aviez déjà un abonnement à l'une de mes newsletters, merci de vous rendre dans votre compte grâce au bouton ci-dessus pour choisir quels articles vous souhaitez recevoir par courriel.

Toutes mes excuses pour la gêne occasionnée.

Annonce #2 : L'Économiste Sceptique

L'Économiste Sceptique étant, et de très loin, ma newsletter la plus lue, il me semble important de lui consacrer quelques mots. D'autant que la deuxième annonce concerne L'Économiste Sceptique.

Fondamentalement, la fusion des différentes newsletters en un site unique est une démarche de simplification. À la fusion, j'ai associé le retrait du nom des différentes newsletters préexistantes. Y compris pour "L'Économiste Sceptique". En d'autres termes, je mets à la retraite le nom "L'Économiste Sceptique".

J'aurais pu titrer mon annonce "La fin de L'Économiste Sceptique". Un tel titre aurait sans aucun doute fait parler. Mais il aurait été trompeur. Le seul Économiste Sceptique qui disparaît, c'est le nom. Le contenu, lui, reste intact. Tous les articles que j'ai publiés depuis 2021 sur www.ecosceptique.com sont disponibles en intégralité sur le nouveau site. Surtout, je continue à écrire sur la science économique, l'esprit critique et l'environnement à un rythme similaire, voire supérieur, au rythme de croisière que j'avais sur L'Économiste Sceptique.

Pourquoi retirer le nom "L'Économiste Sceptique" ? Après tout, c'est un nom qui commençait à être connu. C'est une décision importante, que j'ai mûrement réfléchie. Elle est motivée par trois raisons principales.

La première raison est que c'est un nom parfois confus, en particulier pour les personnes qui ne sont pas familières avec le scepticisme scientifique. Le retrait du nom permet de mettre un terme à cette confusion. La deuxième raison est que parfois, les gens m'appellent "L'Économiste Sceptique". Or, "L'Économiste Sceptique" n'a jamais été un pseudonyme. C'est le nom de la newsletter. Retirer le nom permet de mettre un terme à cette seconde confusion. La troisième raison est que je me sens désormais à l'aise d'écrire directement sous mon nom, plutôt que de me "cacher" derrière un nom impersonnel et dans une certaine mesure, artificiel.

Sur le nouveau site, trois Univers remplacent L'Économiste Sceptique :

La séparation en trois Univers vous donne davantage de contrôle : vous pouvez choisir plus finement les articles que vous souhaitez recevoir par courriel.

La création d'un Univers spécifique à l'esprit critique va également me permettre de partager des travaux scientifiques en lien avec l'esprit critique issus d'autres disciplines que la science économique. J'en ai d'ores et déjà plusieurs dizaines que j'aimerais partager avec vous, et j'en découvre chaque semaine de nouveaux.

Si un ou plusieurs de ces Univers vous intéressent, ne manquez pas mes prochains articles en vous abonnant à la newsletter.

Annonce #3 : la ligne éditoriale

Depuis plusieurs mois, j'expérimente avec une nouvelle ligne éditoriale. Si vous consultez la liste chronologique de mes publications, vous constaterez que malgré mon manque de communication, j'ai en réalité été particulièrement actif depuis l'été 2023. Ces expérimentations ont porté leurs fruits. Leurs résultats sont même allés au-delà de mes espérances.

Je peux donc vous annoncer ce qui est sans doute le plus important changement : la ligne éditoriale de mon travail de médiation scientifique évolue. À compter de maintenant, je publierai moins d'analyses personnelles, davantage d'articles portant directement sur la littérature scientifique, et davantage de graphiques.

Pourquoi cette nouvelle ligne éditoriale en particulier ?

Contrairement à ce que certains allumés toxiques qui ne savent manifestement pas lire prétendent à longueur de vidéos insultantes et fallacieuses sur YouTube, je ne suis pas un commentateur. Je ne suis pas un éditorialiste. Je ne suis pas un économiste de plateau télé qui vient donner son avis mésinformé sur la dernière polémique en cours, ou qui dit à son audience exactement ce qu'elle veut entendre au mépris des faits.

Depuis 2015, ma démarche, que j'ai régulièrement répété, a toujours été celle d'un médiateur scientifique. Mon objectif n'est pas de vous convaincre. Mon objectif n'est pas de vous faire changer d'avis. Mon objectif n'est pas de faire la guerre à quiconque ayant l'audace de ne pas penser exactement comme moi. Mon objectif n'est pas d'être connu, ni de me bâtir une influence sur votre dos.

Mon objectif a toujours été, est encore, et continuera à être, de partager avec vous la littérature scientifique qui m'intéresse, qui m'interpelle, qui m'étonne, qui m'émerveille, qui me surprend ou qui me fait réfléchir. Et c'est tout. Je n'ai pas d'autre objectif. Le reste ne m'intéresse pas.

Sans renier mon travail, il m'a semblé que la ligne éditoriale des anciennes newsletters, et celle de L'Économiste Sceptique en particulier, était encore trop souvent dans l'analyse personnelle plutôt que dans le partage de la littérature scientifique. Le recours à l'analyse personnelle m'a également conduit à écrire des articles contenant d'importantes erreurs et d'importants oublis. Commettre des erreurs n'est pas en soi une catastrophe. Les erreurs sont des occasions d'apprendre. Mais en tant que médiateur scientifique soucieux de faire du bon travail, je me devais de tirer les leçons de ces erreurs. La nouvelle ligne éditoriale a pour objectif d'éviter qu'elles ne se reproduisent.

Enfin, à un niveau plus personnel, la nouvelle ligne éditoriale est davantage en phase avec mes aspirations profondes de médiateur scientifique : la curiosité, l'émerveillement, et l'envie de partager ma passion pour les sciences.

Concrètement, je vais davantage partager et expliquer des articles de recherche publiés par des économistes, et par des scientifiques issus d'autres sciences humaines et sociales. Il y aura toujours de l'éditorial, mais il sera plus explicitement identifié comme tel.

Concernant les formats, je n'ai pas prévu de changer les formats existants. Il y aura toujours des articles, et il y aura toujours des vidéos. Les Cafés continueront, même si pour des raisons logistiques, j'ai pris la décision de ne plus les enregistrer en direct. Vous aurez la possibilité de me transmettre à l'avance vos questions, que je poserai à l'invité·e pendant l'enregistrement.

Depuis l'été 2023, j'expérimente avec un format court, les Notes. Plus courtes et plus simples à écrire que les articles, les Notes ont pour objectif de remplacer les publications sous forme de fils que dans le passé, j'aurais publié sur Twitter. Les Notes ont vocation à prendre une place importante dans mon contenu. C'est un format qui s'ajoute aux formats existants, en les complétant.

Enfin, j'expérimente avec des directs en vidéo sur YouTube. L'expérimentation est prometteuse, et a vocation à continuer au cours des prochains mois.

Qu'en est-il des formules payantes ?

Comme pour L'Économiste Sceptique, la newsletter fusionnée est également une newsletter partiellement payante. Si vous vous étiez abonné à l'une des formules payantes de L'Économiste Sceptique, j'ai migré votre abonnement payant vers le nouveau site. Vous n'avez rien à faire.

💡
Sur le nouveau site, vous avez accès au même contenu que celui auquel vous aviez accès sur le site de L'Économiste Sceptique. Le contenu qui était gratuit reste gratuit, le contenu qui était derrière le paywall reste derrière le paywall.

Les formules payantes vous donnent accès à l'intégralité de mon contenu, passé comme à venir. Elles vous permettent également de soutenir mon travail, et de m'aider à pérenniser mon activité de médiation scientifique. Enfin, elles vous permettent de recevoir toutes les Notes par courriel dès leur publication, ainsi que le Point mensuel.

J'en profite pour remercier du fond du cœur celles et ceux d'entre vous qui avez continué à me soutenir financièrement malgré cette longue période de creux. Sans votre précieux soutien, je n'aurais pas pu refondre mon activité de médiateur scientifique comme j'ai pu le faire. J'aurais même sans doute été contraint de mettre un terme à mon activité de médiateur scientifique. Un grand merci ! Je me considère chanceux d'avoir une communauté bienveillante, intéressante et intéressée, et engagée comme vous l'êtes.

Si ça n'est pas déjà le cas, vous pouvez vous aussi vous abonner à l'une des formules payantes, et ainsi m'aider à relancer sereinement mon activité de médiateur scientifique.

Une nouvelle aventure, ensemble

Entre le retour à un rythme de publication normal, et les trois changements que je viens d'annoncer, c'est sans aucune doute une nouvelle aventure qui commence ! Une nouvelle aventure qui est, et de très loin, la plus enthousiasmante de toute ma carrière de médiateur scientifique. Elle fait suite à une période vraiment difficile, ce qui la rend d'autant plus savoureuse. J'espère que vous serez nombreuses et nombreux à la partager avec moi.

Si vous n'êtes pas déjà abonné·e à la newsletter, n'hésitez pas à rejoindre les milliers d'autres personnes qui font déjà partie de l'aventure. Vous ne manquerez aucun de mes prochains articles.

Pour discuter sereinement de ces changements, pour répondre à vos questions, et pour discuter de mes projets à venir, je vous donne rendez-vous mardi 27 février 2024 de 20 h 30 à 21 h 30 (heure de Paris) sur YouTube pour un direct.

Si vous recevez cet article par courriel, n'hésitez pas à répondre au courriel pour me faire part de vos retours, de vos questions et de vos remarques. Vous pouvez également publier un commentaire sur le site.

À très bientôt,
Olivier

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